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Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
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 Take me to church } Witchouille

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Rémi LePetit
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________________________________________ 2018-08-19, 10:44

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Amen.

Rémi était malheureux. Ça ne lui arrivait vraiment pas souvent. Lui qui était toujours joviale et avenant, doux et prévenant, optimiste dans la majorité des cas, était triste, véritablement triste et malheureux. Et en même temps, Rémi était heureux. Fier et heureux. Soulagé et heureux, satisfait en un sens. C’était probablement normal lorsque vous mariez votre meilleur ami avec celle que vous aimez…

Il avait tout prit en charge, du choix de la robe à celui du costume, il avait même aidé à choisir le thème des couleurs (bleu poudre et orange), il avait créer la pièce montée sur mesure, avait aidé à la mise en place de la décoration, avait aidé à trouver les tissus pour le drapé des allées de l’église, il avait passé le balais, il avait posé les fleurs, gonflé les ballons, aidé à dresser les tables, aidé à choisir la musique, aidé à choisir le pianiste, aidé à monter le buffet et tout cuisiné pour l’occasion. Tout ce qu’il aurait du ressentir, c’était de la fatigue et de la satisfaction. Et c’était le cas. Mais rien n’amoindrissait la peine et la joie qu’il ressentait tout à la fois.

Colette était magnifique. Sa robe, à la fois vintage et moderne, lui allait à ravir. Son chignon était parfait et le voile brodé qu’elle avait choisi lui donnait ce charme tendre et ancien qu’on parfois les anciennes photographies. Alfredo n’était pas en reste, magnifique dans son grand costume bleu et sa boutonnière fleurie qui rappelait délicatement la couleur de ses cheveux, qu’il n’avait pas plus coiffé que d’ordinaire pour l’occasion. Il avait choisi de rester ‘naturel’ et Colette avait approuvé, se maquillant toute seule pour rester aussi ‘normale’ que lui en de telles circonstances. Rémi en avait rit, trouvant ces décisions à la fois mignonne et tendre, romantiques à leur façon. Sincèrement, Rémi était heureux pour eux, plus que n’importe qui dans l’assistance. Mais un nœud serrait son ventre à mesure que la cérémonie avançait et qu’approchait l’instant fatidique où il renoncerait à jamais à elle.

C’était une bonne chose. La meilleure chose à faire. Il le savait. Tout au fond de lui, Rémi le savait. Il ne pouvait en être autrement. Dès le départ, cela n’avait été qu’eux, et lui, leur couple et son rêve, leur métier et sa passion. Cela avait toujours été comme ça. Cela n’avait jamais été autrement. Alors, c’était la bonne chose à faire. Il le savait. Le savait parfaitement. Qu’importait combien cela pouvait être dur. Il fallait qu’il pense à eux avant tout. A leur bonheur. A leur avenir. Ils en avaient un, ensemble. Et avec lui, mais différemment. Ils étaient ses meilleurs amis, et c’était très bien ainsi…

A côté de lui, Emile lui dédia un énième regard de compassion. Il avait invité son frère à la cérémonie pour ne pas être seul. Emile avait toujours su pour lui et Colette, et il l’avait toujours soutenu. Il pouvait bien le voir à ses oeillades, cela le dépassait un peu, mais il resterait avec son frangin, envers et contre tout. Et il comptait bien le saouler pour le faire oublier son coeur blessé, du moins, il espérait vraiment que cela pourrait tout effacer, l’espace de quelques heures…

Il avait invité Mademoiselle Joanne, mais depuis New-York, celle-ci s’était montré… Distante. En retrait. Et Rémi s’était vite rendu compte d’à quel point elle lui manquait. Toute extravagante qu’elle était, et toute ‘d’un autre monde’ elle était, elle lui apportait une sorte de soif d’aventure et de curiosité à laquelle il s’était… Habitué. Et qu’il avait apprit à aimé. Elle était comme un livre de conte dans lequel il plongeait sans hésiter à ses côtés pour croiser d’autres sorcières, pour entrer dans des grottes maudites, et traverser des salles de bals emplit de danger avec elle ! Et il aimait ça. Il aimait vraiment ça. Même si New-York avait… Dérapé -et il ne pouvait toujours pas y songer sans sentir ses oreilles rougir- il en gardait un merveilleux souvenir. Des grandes familles l’avaient rappelés pour les communions des enfants à venir. Un chef de Seattle lui avait même proposer d’ouvrir un restaurant avec lui. Ralph Laurent l’avait même taguer sur plusieurs de ses photos Instagram, même si il avait eue l’humilité de ne pas montrer son visage directement -même si sa haute taille et son visage de trois quart suffisait à l’identifier selon lui. De nombreuses choses se mettaient délicatement en place pour son avenir depuis ce voyage et il aurait aimé la remercier, vraiment.

Mais elle ne répondait pas. Et puisque son but avait toujours été de la convaincre d’empêcher le mariage de Colette, il s’était attendu à ce qu’elle ne désire pas l’accompagner pour l’événement. Elle devait être en colère. Et déçue. Peut-être refuserait-elle de le voir désormais ? Peut-être ne recherchait-elle sa compagnie que pour ça, le challenge, le divertissement ? Peut-être n’était-il plus intéressant désormais ?

Malgré lui, Rémi sentit une nouvelle tristesse envahir tout son être, et lorsque le prête leur demanda de s’asseoir, il se laissa presque tomber sur le banc, écrasé par ses émotions. Il gardait bonne figure pourtant, un léger sourire aux lèvres mais Emile ne fut pas dupe. Discrètement, il posa sa main sur l’avant-bras de son frère, le serrant fort sans le regarder. Attention discrète. Message fort. Emile et lui avait toujours communiquer comme ça. Quand Django hurlait, ils n’avaient plus le droit de parler, pas même de murmurer. Mais ils savaient communiquer sans mots…

Doucement, il posa la main sur celle d’Emile, lui accordant un sourire mélancolique mais doux. Cela serra le coeur d’Emile, ne connaissant pas assez ce sourire. Rémi n’était jamais triste. Jamais peiné. Alors qu’il tente ainsi de le dissimuler… Il avait envie de lui faire un câlin. Maintenant et tout de suite, et ensuite de lui bourrer la gueule. Beaucoup. Et vite.

-Si quelqu'un s'oppose à cette union, qu'il parle maintenant ou se taise à jamais, plasmodia le prêtre, avec un léger accent américain qui était plutôt amusant.

Rémi ferma les yeux un instant, retenant son souffle.

-Nous allons passez à l’échange des alliances.

Ainsi soit-il.
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________________________________________ 2018-08-20, 18:13




Keep the goddess on your side


Les mariages, ce n’était pas franchement la tasse de thé de Joanne. Tout cet apparat de luxe et de fausses promesses déguisées en sourires hypocrite, toute cette extatique valeur de communion et de pensées tournées dans une même direction, tous ces sourires stupides et heureux alors qu’il ne résultait qu’un enchaînement à un seul être pour le reste de leur existence… Ça lui donnait très sincèrement envie de fermer les yeux et de se laisser tomber dans l’un des cercueils qu’elle avait pu creuser par le passé. Il s’y trouvait in concentré de bonheur et de mièvrerie à vous en retourner l’estomac et il n’y avait rien de plus pénible que de devoir jurer devant Dieu – quel Dieu ? – une fidélité éternelle. Qui était-il pour juger de cela ? Qui était-il pour décider de se voir offensé par ces actes qu’il avait lui-même insufflé au cœur de ses hommes si chèrement créés ? Non pas que l’idée soit stupide, mais pour quelqu’un qui côtoyait les mondes occultes, cela avait de quoi faire sourire. Vous engager était le meilleur moyen de céder aux interdits. De s’enchainer et de s’obliger à supporter quelqu’un pour la vie et plus encore… Très peu pour elle.

Joanne était une femme libre désormais, et elle comptait bien le rester. Et ce n’était pas parce qu’elle avait été mariée dans une ancienne vie qu’elle allait se laisser faire dans celle-ci. Elle n’avait pas choisi son mari, elle n’avait pas pu choisir son existence et cette réalité l’étouffait à l’en rendre folle. Bien sûr, elle s’en était sortie, dans cette vie comme dans l’autre, mais elle refusait désormais qu’un homme puisse régenter son existence sous couvert qu’ils étaient liés par le mariage. Si c’était une forme d’esclavage déguisé, une maltraitance voilée, un pouvoir de l’un sur l’autre… Elle n’en avait pas besoin. Parce que c’était elle qui régentait, personne d’autre.

Et s’il y avait bien un mariage qui lui restait en travers de la gorge, c’était celui de cette incapable de Colette avec son idiot de nouveau mari. Non pas qu’elle déteste le rouquin plus qu’un autre, elle détestait la plupart des gens et les trouvaient insignifiants, mais ce mariage reflétait surtout à quel point elle n’était pas parvenue à ses fins. Il n’aurait jamais dû avoir lieu, Rémi aurait du pouvoir s’y interposer et tout avait été fait pour que Colette cède à ce grand dadais plutôt qu’au commis de cuisine. Mais non. Non. Il était resté continuellement en retrait, peu sûr de lui et désireux de ne pas briser le bonheur de ses amis – qui parle de bonheur lorsqu’on est soit même rongé par la culpabilité ? – et voilà où ils en étaient rendus… Lui seul et eux en train de fêter le plus beau jour de leur vie. Ce n’était pas faute de l’avoir aiguillé et orienté, d’avoir refait son allure, estimé sa confiance et ravivé un peu de combativité qu’elle ne retrouvait que lorsqu’il affrontait des casseroles. Mais ça n’avait pas abouti.

Il était resté pantelant à les regarder sans une seule once d’égoïsme de sa part.
Risible.

Si Rémi avait décidé d’être malheureux, c’était son problème désormais et non plus celui de Joanne. Elle pouvait parfois faire des miracles mais elle avait horreur de travailler pour rien et de n’obtenir qu’un résultat partiel ou désastreux. Un désastre, voilà littéralement la définition même de cette étrange collaboration qu’ils avaient eue. Tout auriat pu très bien se passer mais quelque chose s’en était mêlé, un sentiment indéfinissable et une pulsion que la sorcière aurait préféré taire au lieu d’y céder. Ça avait eu l’air si évident sur le coup. Si facile à proposer. Si tendancieux à réaliser…

Et puis il y avait eu le réveil, le retour à la réalité, la violence de ses sentiments et le maelstrom de son esprit luttant contre sa raison. Lorsqu’elle avait retrouvé ce corps étendu à côté du sien, lorsqu’elle avait senti son bras autour d’elle et qu’elle avait failli se rendormir, Joanne s’était rendu compte de la pente dangereuse qu’elle avait manqué de peu d’emprunter. Repoussant la main, fuyant les draps, agonisant jusqu’à la salle de bain pour effacer de son corps toute trace de leur méfait, il avait fallu très clairement se remettre en question face au grand miroir de la suite. La spontanéité de leur étreinte – de leurs étreintes – pouvaient faire vaciller tout ce qu’ils avaient construit et risquait de prouver une chose qu’elle refusait d’admettre : ne pas laisser Rémi convoler avec une autre, Colette ou qui que ce soit. Elle s’était frappée de réaliser la chose et promis de prendre des mesures drastiques. Joanne était douée pour cela. Très doué.

Si douée qu’elle s’était obligée à ne plus venir au restaurant et ne répondait que sommairement aux rares messages qu’il osait lui envoyer. D’ordinaire c’était elle qui le contactait mais là, elle avait cessé. Parce que c’était pour leur bien. Parce que c’était mieux ainsi. Parce qu’au fond d’elle, la sorcière avait cru discerner une sensation qu’elle n’avait pas éprouvé depuis très longtemps : de la peur. Peur du grand cuisinier timide ? Jamais ! Hors de question. Hors de révélation. Elle était forte et elle agirait en tant que tel, même si cela revenait à sacrifier d’excellents repas et son agréable compagnie. Elle ne se laisserait pas guidée par des sentiments ou des pulsions. Elle était logique et implacable. Inatteignable. Puissante.

Alors pourquoi avait-elle foutue ses pieds à ce maudit mariage ?!

L’invitation était restée sous des piles d’autres documents, quasiment jeté à la poubelle et Adèle l’avait rattrapé au dernier moment pour la remettre sur son bureau. Elle considérait que Rémi aurait peut-être besoin de miss Joanne mais cette dernière l’avait chassé d’un geste de la main nonchalant. Hors de question de se rendre dans ce lieu grivois et de basse populace. Hors de question de s’afficher, elle et sa dignité princière, dans un endroit de débauche hypocrite… Adèle s’y était rendue en compagnie de cet étrange Arthur, la laissant seule à ses affaires. Priorités. Organisation. Des magnats du pétrole lui demandaient conseil et des trafiquants lui embrassaient les pieds, elle n’allait sûrement pas ramper auprès de ceux de ce petit chef ! … Si ?

Impeccablement vêtue dans un violet pâle somptueux pour l’occasion – bien mieux habillée que toutes ces vieilles pies puritaines – et les cheveux glissant sur ses épaules, des lunettes de soleil chaussées et des talons vertigineux, la sorcière avait remonté l’allée de l’église comme si de rien était alors que la cérémonie était en cours, ne s’intéressant pas le moins du monde à quelques murmures offusqués par ses manières. Elle eu même la satisfaction d’un regard surpris de Colette, dans sa robe de mariée, et la fixa dédaigneusement comme si elle n’était pas son centre d’intérêt. Quand on est une Reine, on n’a pas de comptes à rendre au petit peuple. Il n’avait pas été très difficile de repérer Rémi, plus haut que tous les autres réunis, plus voûté aussi et avec une tignasse à côté de lui qu’elle identifia comme son frère. Lorsqu’elle dépassa Adèle, elle vit cette dernière esquisser un sourire amusé et roula très légèrement les yeux au ciel. Parfois, les capacités de son assistante à la mener devant ses propres choix l’agaçait prodigieusement.

Joanne aurait pu se contenter de rester à l’écart, de s’installer sur l’une des places et d’attendre la fin de la cérémonie pour se faire connaître. Mais ce n’était ni dans ses manières ni dans ses habitudes. Elle se glissa aux côtés du chef cuisinier au moment où le prêtre leur demandait de se lever et s’obligea à regarder droit devant elle quelques instants de plus. Hors de question de chanter, elle ne prierait jamais ce dieu qui l’avait tant fait souffrir. Elle n’honorerait jamais celui qui n’avait pas eu de miséricorde pour la petite fille qu’elle était. Mais elle daigna enfin relever les yeux vers celui qui semblait radicalement surpris de la voir.

Et si triste. D’une tristesse si profonde qu’elle sentit un pincement inhabituel dans sa poitrine. Maudits sentiments ! Elle resta impeccable, intouchable et impassible. Il fallait s’efforcer de garder bonne figure. Elle n’était pas venu là pour lui. Ce n’était pas vrai. Ca ne saurait être vrai. Mais il fallait reconnaître que se tenir à côté de lu avait quelque chose de profondément rassurant. Et d’énervant.

Sentant la peine émaner de lui, elle finit par faire quelque chose à laquelle elle ne s’attendait pas : Joanne vint poser sa main sur la sienne et la serra quelques instants. Cela ne pouvait pas lui coûter si cher que de vouloir le rassurer un peu ? … Rassurer ? Mais rassurer de quoi, bon sang ! Elle ne dit rien, affrontant ses grands yeux au bord d’une mélancolie qu’elle lui avait déjà vu – quand il avait parlé de Colette la première fois – puis reporta son attention sur ce qu’il se passait au centre de l’église. Il fallu plusieurs chants, levers, rasseyages, discours prononcées et même qu’il revienne de ses propres paroles bienveillante envers ses meilleurs amis pour qu’elle daigne enfin ouvrir la bouche dans un chuchotement à peine audible.

« Vous avez l’air épuisé. »

En même temps, qui ne le serait pas de voir l’amour de sa vie en épouser un autre ?

« Mais ce costume vous va bien. »

Et il lui irait sans doute encore mieux lorsqu’ils pourraient enfin sortir de cet infâme lieu de culte. Pourquoi était-elle venue ? Pourquoi est-ce qu’elle admettait, même inconsciemment, qu’il lui avait manqué en réalité ?



Rémi LePetit
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________________________________________ 2018-08-28, 21:00

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Amen.


Rémi ne la vit pas immédiatement s’asseoir à côté de lui. Certes, il se décala pour laisser de la place à la nouvelle personne qui venait d’arriver, mais il mit quelques secondes à réaliser que c’était elle. Ses yeux papillonnèrent plusieurs secondes, véritablement surpris de la voir, avant de sourire, même un peu. Elle était venue. Miss Joanne avait accepté de venir. C’était bête, probablement, stupide même. Mais cela lui faisait du bien. Beaucoup de bien. Et quand elle serra sa main dans la sienne, il ne put s’empêcher de la serrer lui aussi, sous le regard franchement surpris d’Emile, qui ne fit cela dit pas le moindre commentaire. Il se doutait bien qu’il s’agissait de la fameuse –et richissime- Miss Kennedy –celle qui lui avait offert ce costume hors de prix et qui semblait prendre plaisir à le faire voyager dans son jet privé, ce dont Emile, sans être jaloux, était carrément fan- mais en tout sincérité, de un, cela ne se faisait pas trop de discuter pendant un mariage et ensuite, elle était quand même fichtrement impressionnante avec ses talons et son maquillage ultra impec’ !

La cérémonie continua, encore un moment, et Rémi ne put s’empêcher de la trouver un peu moins douloureuse. Il n’avait aucune idée de ce qui l’avait poussé à venir, malgré tout. Malgré le silence, la distance, et le fait qu’elle ne supporte pas Colette au point d’avoir voulu faire échouer son mariage. La seule réponse logique aurait été de dire qu’elle était venue pour lui, mais ça n’avait pas le moindre sens. Pourquoi maintenant ? Pourquoi comme ça ? C’était… Presque ridicule. Mielleux. Doux… Absolument doux.

-Merci, chuchota-t-il à son compliment. Vous êtes toujours aussi belle.

Il eue un sourire, doux, ses oreilles rosissant un peu malgré tout.

-Les préparatifs ont pris beaucoup de temps, justifia-t-il, du moins, au moins, il essaya.

Il vit bien que Miss Kennedy ne fut pas dupe un seul instant, mais elle ne fit pas le moindre commentaire. Il y eue encore un chant, une annonce solennelle, et enfin, la messe fut terminée. Les applaudissements crépitèrent dans l’église, et Rémi y mit tout son cœur, même fendu, heureux pour ses amis malgré tout. Il y eue encore un peu d’effervescence et enfin, Rémi se tourna vers son frère.

-Emile, je te présente Miss Kennedy. Miss Kennedy, je vous présente Emile, mon frère.

La poignée de main fut un peu maladroite du côté de son frère, comme toujours.

-Bonjour ! Je suis content de vous rencontrer en vrai, mon frère n’a jamais été très doué pour les descriptions !

Rémi piqua un demi-fard, tentant de ranger ses mains dans ses poches, mais les ratant allégrement, se retrouvant avec son pouce et son index dans la poche gauche.

-Mais il a eue raison sur un point, vous êtes ravissante et hautement classe !

-Emile..

-Ben quoi, c’est comme ça que tu l’as décrite !

-Je doute que Miss Kennedy ai envie de savoir tout ce que je peux dire, je suis loin d’être si intéressant que ça…

-Ok, toi, tu vas pas bien, et je vais te faire boire, tu vas voir ! Vous pouvez m’aider d’ailleurs ? Je veux pas qu’il reste tout malheureux comme ça, et il a l’alcool heureux, donc faudrait…

Cette fois, Rémi se plaça devant son frère, lui coupant net la parole avant de tendre le bras vers l’allée.

-Euh, on pourrait… On devrait sortir, non ? La messe est finie, mais il y a encore le lancer de riz, tout ça et je… Je dois aller m’assurer que le banquet est bien lancé donc…

Il eue une petite moue d’excuse, avant de constater, surpris, que Miss Kennedy prit son bras pour traverser l’allée, avec toute la force tranquille dont elle semblait faîtes. Quelque part, cela le rassura. Enormément. C’était l’avantage, avec Miss Kennedy. On pouvait affronter le monde entier entouré de sa seule aura, brute et apaisante à la fois. Une force de la nature contre laquelle personne ne pouvait rien. Rémi s’était toujours senti comme ça avec elle. Protégé du monde par la tornade elle-même. Malgré lui, il secoua la tête, ses oreilles se colorant de rose. C’était abrutissant de penser les choses comme ça voyons ! Miss Kennedy était une sorcière, c’était l’unique raison pour laquelle elle possédait une telle force ! ça et le fait qu’elle soit aussi une mafieuse. Et une femme de rang. Et une incroyable… Non mais ça suffit !

Les gens autour de lui s’étaient mis à commenter sa cavalière, visiblement tous très curieux de voir ce ‘timide Rémi’ en compagnie d’une femme d’une telle prestance. Mais Rémi ne s’en rendit absolument pas compte, trop concentré sur le fait de ne plus penser à des idioties et celle de ne pas faire la grimace quand il verrait Colette et Alfredo sortir de l’église. Il aurait pu partir. Immédiatement. Aller directement à la salle des fêtes, vérifier les banquets, les grills, que tout soit en place. Mais… Il avait ce besoin… Malsain, presque masochiste de les voir ensemble. Il avait besoin de cet… Electrochoc. Besoin de les savoir heureux. Besoin de savoir qu’il avait fait le bon choix et que tout était mieux ainsi. Il se dirigea donc avec Miss Kennedy près des colonnades, à deux doigts du parking pour pouvoir partir au plus vite, attendant, simplement. Jusqu’à les voir enfin, rayonnant de bonheur, elle plus belle que jamais et Alfredo plus guilleret qu’il ne l’avait jamais été. Le riz se mit à pleuvoir en nuée, sous les fous-rires de tous et Rémi ne put s’empêcher de sourire, le cœur en paix. Il avait bien fait. Au fond de lui, il le savait, il avait bien fait. Colette eue un sourire radieux, se penchant pour embrasser Alfredo…

Et brusquement, Rémi se retrouva… Ailleurs. Plus précisément dans le hall de la salle des fêtes. Ses yeux papillonnèrent, plusieurs fois, avant de se retourner pour aviser Miss Kennedy, qui épousseta le bas de sa robe.

-Ah non ! Non, non, vous n’avez pas le droit de faire ça !

Ses oreilles virèrent au rouge, s’approchant d’elle.

-Le deuil de mes espoirs, je le fais à ma façon, vous n’avez pas le droit d’interférer ! Je vous suis extrêmement reconnaissant d’être venu et d’avoir voulu m’aider mais je ne lui aurais jamais fait ça, et je suis heureux pour elle ! Vous n’avez pas le droit de m’empêcher de faire mon deuil comme j’en ai envie !

C’était la première fois qu’il s’énervait en présence de Miss Kennedy, et visiblement, elle était tout aussi surprise que lui. Il écarquilla les yeux, réalisant enfin son coup de sang, avant de baisser son index, l’air soudain penaud.

-Je… Vais en cuisine. Vous pouvez… Attendre les invités ici si vous voulez.
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________________________________________ 2018-09-17, 18:59




Keep the goddess on your side


Première règle de survie : on ne parle pas comme ça à Joanne Kennedy. Deuxième règle de survie : on ne parle pas comme ça à Joanne Kennedy, encore moins lorsqu’elle pense sincèrement faire quelque chose pour vous aider. Ou du moins, qui partait d’un bon sentiment. Rémi avait énoncé le fait de se rendre à la salle des fêtes pour vérifier les aliments, il convenait donc de ne pas assister plus longtemps à cette effusion d’amour romantique et dérisoire dont la plèbe était capable. La sorcière n’aimait pas ce genre de situations, ces scènes qui montraient tant d’engouement et de bonheur à la seconde. Ces orgies visuelles pour les amoureux transits… Ou de la douleur par poignées envers les autres qui souffraient probablement dans la distance et l’ombre. Rémi avait été tant amoureux de Colette, tant désireux de cette femme sans jamais oser finalement, et voilà qu’il devait être aux premières loges pour l’accompagner avec son meilleur ami dans leur nouvelle vie. Une cruauté qui d’ordinaire l’aurait ravie mais, pour aujourd’hui, Joanne décida de couper court au spectacle… Et de se retrouver prise de court par l’élan vindicatif de Rémi Lepetit.

Ouvrant de grand yeux surpris, puis indignés, Joanne n’ouvrit même pas la bouche face à l’indécence dont il fit preuve à son égard. Etait-il en train de la rabrouer et de tenter de la remettre à sa place ? De lui montrer qu’elle avait eut tort de faire cela et qu’il valait mieux ainsi ?! Il semblait avoir fait son deuil depuis longtemps alors pourquoi réclamer une souffrance supplémentaire ? Elle le savait maso, mais pas au point de hausser le ton de la sorte et de la remettre à une place qu’elle n’avait aucune envie d’occuper : celle de la méchante de l’histoire. D’ordinaire Joanne s’en complaisait amèrement mais un pincement douloureux à l’âme l’empêcha de supporter plus que de raison cet écart. Son orgueil venait d’être atteint et le minimum de bienveillance qu’elle avait cru fournir venait d’être retourné contre elle.

On n’utilisait pas ses propres armes pour la blesser.

Les portes derrière elle se claquèrent violemment sous un vent pourtant absent, coupant l’accès à la jolie salle simple et décorée qui s’y trouvait. Les vitres de l’accès extérieur tremblèrent, leurs portants tremblèrent et on entendit résonner les tintements douloureux de la porcelaine prête à se briser d’un instant à l’autre. L’air se chargea d’électricité mais la jeune femme ne bougea pas, toisant toujours dans les yeux celui qui avait tendance à faire valser son cœur et saigner son âme. Celui qu’elle détestait apprécier de cette manière. Celui qui lui tournait la tête et la faisait sortir de ses sentiers de sécurité… Ce qu’elle ne devait plus tolérer.

« Plait-il ? » Déclara-t-elle, d’un ton qui se voulait calme. Diable, qui était-il pour lui faire perdre ses moyens au point d’en révéler ses pouvoirs de la sorte ?! « Vous empêcher de faire votre deuil, Rémi ? »

Elle se rendit compte à cet instant que son cœur tambourinait un peu trop fort contre sa poitrine et que ses sentiments – si elle pouvait appeler cela ainsi – se déchainaient en elle dans une tempête contraire dont elle ne comprenait ni le sens ni la raison. Elle avait envie de le détester d’oser élever la voix contre elle. D’oser la reprendre de cette manière, comme si elle n’était… Qu’une écervelée ou une moins que rien. Incapable de comprendre son erreur ou d’accepter la situation, elle sentit les affres douloureuses de ses souvenirs griffer sa chair et s’emparer de ses entrailles pour les tordre les unes avec les autres.

Pas le droit d’interférer ?
Combien de fois l’avait-elle hurlé, sans que cela ne change quoique ce soit à la situation ?
Combien de fois s’était-elle jurée que plus un seul homme ne survivrait après l’avoir houspillé ?

Ils ne méritaient nullement sa pitié. Aucun d’entre eux. Parce qu’aucun d’entre eux n’avaient eu pitié d’elle à l’époque, dans cette vie comme dans l’autre. Seul son père lui avait tendu la main et tiré de cet enfer et, désormais, il était six pieds sous terre sans qu’elle ne soit plus capable de l’entendre. Joanne était capable d’écouter tous les esprits et autres ectoplasmes présent sur cette terre ; mais lui, non. Elle avait essayé pourtant. Elle l’avait supplié, pleuré, incendié, demandé, réclamé, tout une fastueuse danse de sentiments sans qu’il ne lui adresse plus jamais un seul mot malgré cela. Il avait fini par la laisser seul, lui aussi. Et depuis…

« Vous avez eu plus d’un an pour faire votre deuil. Vous avez même eu davantage depuis votre arrivée à Storybrooke. Je vous ai offert la possibilité de la conquérir et d’être à la place de votre ami aujourd’hui. Je vous ai ouvert la voie pour vous emparer de ses rêves et la rendre complètement dingue de vous. Je vous ai vu ouvert, agréable, engagé, dévergondé, passionné et vous avez désormais même un avenir internationnal… Mais cela ne vous a pas convenu. »

Elle ne comprenait pas d’où lui venaient tous ces mots. Ils semblaient glisser hors de sa gorge sans qu’elle ne puisse les retenir et se déverser entre eux, peu importe l’air penaud de son vis-à-vis.

« Que voulez-vous à la fin, Rémi ?! »

Elle avait haussé le ton, son visage prenant une teinte un peu plus rouge qu’elle ne se connaissait pas.

« Vous voulez rester là à être le spectateur de votre vie pour le reste de votre existence ? Dans ce cas, restez-y ! Je peux vous ramener vers eux et vous laisser admirer leur bonheur en vous rappelant à quel point tout ceci aurait pu être à vous… Mais vous étiez trop timide ou trop embêté de vous glisser entre eux pour oser quoi que ce soit. Votre amour pour vos amis aura eu raison du votre. Trouvez-vous cela normal ? Trouvez-vous cela décent de se sacrifier pour des gens qui n’ont même pas conscience des efforts que vous fournissez à leur encontre ? »

Sa voix s’était emballée et Joanne du prendre une inspiration pour la ramener à la normale. Ses yeux aux pupilles dilatées fixaient l’homme droit devant elle. Il ne lui avait jamais rien fait. Il ne l’avait jamais blessée ni même atteinte en mal. Pourtant en cet instant, elle mourrait d’envie qu’il lui ai fait quelque chose pour justifier sa colère à son encontre. Ce n’était pas possible de provoquer autant de choses alors qu’elle était venue assister à un bête mariage ! Elle ne pouvait pas être aussi faible ni familière ! La sorcière devait se reprendre, et vite. Elle secoua la tête, interdite.

« Si cela vous convient tant d’être la dernière roue du carrosse, alors faite-le. Rendez leur mariage inoubliable. Donnez à Alfredo et Colette ce qu’ils veulent et contentez-vous de votre situation comme elle est. Je n’ai plus rien à faire avec vous, vous avez fait votre deuil depuis le début mais vous n’avez même pas été capable de me l’avouer. »

C’était Joanne qui s’était lancée dans cet étrange projet. C’était elle qui avait donné l’idée de séduire Colette et de la séparer d’Alfredo pour que Rémi obtienne ce qu’il avait toujours désiré. Mais à l’instant présent, elle refusait en bloc d’admettre une telle chose. Rémi l’énervait. Il la rendait folle à se laisser faire de la sorte, à se satisfaire de la misère dont il semblait fait et à laisser filer le bonheur sans même tenter de l’attraper. Qu’est-ce qu’elle faisait encore là, à venir à cet événement alors qu’elle détestait ces hypocrisies alourdissantes ? Qu’est-ce qu’elle faisait encore à lui répondre sans le laisser en placer une, alors qu’elle aurait pu tout simplement disparaître et ne plus le revoir ?

Elle se trouva infiniment stupide. Prise dans un étau. Etouffant sous le propre poids de sa situation et par la perte de son éternelle tranquillité glaciale. Ressaisir. Elle devait… Se ressaisir. Maintenant. Sa main se posa sur son autre et elle joignit les paumes devant elle, contre sa robe. Un souffle. Deux souffles. Baisser les yeux pour se concentrer puis les relever vers lui. Lui. Elle était une grande fille, elle n’avait besoin de personne et pas de temps à perdre avec quoi que ce sot ou qui que ce soit. Si elle était venue aujourd’hui, ce n’était sûrement pas par gentillesse et lui montrer son soutien. Ca ne pouvait pas. Ca ne serait jamais.

Alors pourquoi mourait-elle d’envie qu’il la soulève à nouveau et qu’il plaque son corps au sien ? Ca non plus, ce n’était pas possible ! Joanne chassa immédiatement ce souvenir – et la saveur de ses lèvres – de son esprit. Ce type… Il était hors de question qu’il parvienne à faire ce qu’elle avait toujours refusé en bloc.

« Je vais vous laisser ici. » Finit-elle par déclarer.

Les portes avaient cessées de trembler et l’accès à la salle se rouvrit tranquillement. Les nuages de l’extérieur se dilapidèrent dans le ciel pour faire revenir la tendre lumière estivale qui régnait jusqu’alors. Ce n’était pas du tout digne d’elle, cette propension soudaine à influencer l’environnement. Déjà elle pouvait entendre quelques murmures désapprobateurs de la part des esprits qui hantaient les lieux… Mais comme d’ordinaire, elle décida de les ignorer.

Et d’ignorer l’appel silencieux de son âme envers Rémi.

« Je n’aurais pas du venir, vous vous débrouillez très bien sans moi visiblement. » Acerbe.

La sorcière creusait sa propre tombe mais il le fallait. Retrouver cette allure et cette dignité. Remonter la pente et se hisser sur le trône à la place des autres. Son royaume. Sa couronne. Sa raison d’être. Partir. Elle devait partir. Avant qu’il ne soit trop tard.



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________________________________________ 2018-09-19, 21:26

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Amen.

Dès qu’elle commença à parler, Rémi sentit une horrible douleur l’envahir, comme si soudain l’air qui l’entourait s’était retrouvé dépourvu d’oxygène. Il avait l’impression de respirer de ces vapeurs qui parfois envahissaient les cuisines quand trop de choses cuisaient ensemble, dans des lueurs embrumées et irrespirables. Mais cela n’était rien, absolument rien en comparaison de l’atroce douleur qui lui enserra le coeur immédiatement. Celle-ci n’eut rien à voir avec l’autre, beaucoup plus crue et nette. Une douleur qu’il n’avait ressentit qu’une fois, il y avait longtemps. Celle de l’abandon. A cet instant précis, Rémi ressentait exactement la même chose que lorsque Colette lui avait confier son amour pour Alfredo. Une douleur nette, chirurgicale, franche. Qui n’épargnait rien. La sensation terrifiante que soudain, vous étiez seul. Seul, totalement et entièrement seul.

A cet instant très précis, Rémi était terrifié à l’idée que Miss Kennedy ne l’abandonne.

Ce qui était stupide, puisqu’il venait de lui hurler dessus, pour un motif plus que justifiable et qu’elle était tout simplement en train de l’étouffer sur place, sans qu’il ne puisse rien faire ! Etait-il donc idiot à ce point ?! Tomber amoureux de la mauvaise fille ne lui suffisait donc pas ?! Voilà en plus qu’il…. S’entichait d’une femme qui n’était pas du même monde que lui, une sorcière qui plus était, dotée d’incroyable pouvoir, dont celui de le tuer sur le champs ?! Il devait être le plus incroyable des crétins…

L’air commençait à vraiment lui manquer et sa vision se voila légèrement quand enfin, l’oxygène sembla reprendre sa place, à l’instant où Miss Kennedy sembla se calmer, et Rémi s’effondra à demi, à genoux devant elle, respirant de larges goulées d’air. Oxygène, bon vieux oxygène.L’air lui manqua un bien long moment, pourtant, sa main se tendit d’office -l’autre plaquée sur ses poumons dans l’espoir de les ouvrir plus sans doute, cherchant le pan de la robe hors de prix de Miss Kennedy.

-Mi… Miss Kennedy… Je… Je suis...

Pas assez d’oxygène. Pas assez de force. Pas assez… Son cerveau fit exactement comme trop souvent, c’est à dire qu’il préféra couper court à toute tentative de quoi que ce soit pour tout simplement le faire tomber dans les pommes.

Il ne sut jamais ce que fit alors Miss Kennedy mais quand il finit par se réveiller, il y avait déjà du bruit en salle de réception et les cuisines étaient déjà emplis de victuailles n’attendant plus qu’une chose : leur maître d’orchestre pour les guider dans la savante danse qu’était la cuisine. Et lui était affalé sur une sorte de banquette en simili cuir, la tête lui tournant encore un peu. Pour être franc, il aurait pu encore dormir des heures, mais le bruit des convives l’avait tirer de là comme un trop strict professeur entendant des jeunes gens s’amuser en permanence : on ne pouvait laisser passer ça. Il eue un sursaut, rouvrant les yeux à demi, papillonnant un peu des paupières un temps. Il faut dire que ce que sa vision lui offrait était assez unique : la cascade de cheveux blonds polaires de Miss Kennedy l’auréolait comme un halo de lumière, ainsi penchée vers lui. Ses doigts manucurés allaient et venaient sur son crâne, avec sorte de tendresse qu’il ne lui connaissait pas encore, mais elle cessa dès qu’elle le sentit bouger.

Rémi se redressa vite, un peu trop vite et il eue des bulles de vertiges plein les yeux pendant quelques secondes, tâchant de reprendre ses esprits.

-J’ai perdu connaissance combien de temps? demanda-t-il, d’un ton fébrile mais étonnement détaché.

-Vingt minutes, annonça-t-elle, sur le même ton. Peut-être trente.

Le simple fait qu’elle hésite lui confirmait le pire, et son minuteur interne se mit aussi en marche, calculant le nombre indécent de choses qu’il aurait déjà du lancer, préparer, mettre en marche… Que Colette ne soit pas déjà venu le chercher et le secouer dans son sommeil relevait du miracle ! Lentement, Rémi se leva de sa banquette, jetant un regard circulaire à la cuisine.

-Les commis ne sont pas là?

Il n’obtint jamais de réponse à cette question. Miss Kennedy se contenta de lisser sa robe, sans mots dire et Rémi sentit la panique le gagner corps et âme. Réfléchir. Il fallait… Réfléchir.

-Les arrivées sont toujours longues pendant les mariages alors ça va aller, de toutes façons personne ne sait exactement dans quel timing tout est sensé arrivé, donc ça va aller, il faut juste que je lance le chaud au plus vite et que je dresse les assiettes, les amuses-bouches doivent décongeler et ensuite il faudra...

Il réfléchissait à toutes allures, commençant déjà à lancer le feu, les fours, sortir les quelques casseroles dont il avait besoin, les ingrédients, sortant les cuillères de safran du réfrigérateur, avant de brutalement grimacer. Il pouvait bien s’agiter en tout sens et offrir des trésors de dévotion et d’application, il ne pourrait jamais forcer la glace à fondre ! C’était impossible ! Tout bonnement impossible et tout allait être gâché par sa faute, sa stupide, stupide, crétine faute d’imbécile ! Il allait ruiner le mariage de ses meilleurs amis et…

Un grincement léger de porte retentit derrière lui et Rémi eue tout juste le temps de voir l’éclat des cheveux de Miss Kennedy disparaître quand il eue l’idée du siècle. Un peu trop tard, comme toujours.

D’un bond, il traversa la cuisine, la suivant dans le petit couloir qui donnait sur l’arrière du bâtiment. Si elle en fut surprise, elle ne le montra pas vraiment, se contenta de l’observer s’approcher d’elle en courant à demi. Rapidement, il fut devant elle, prenant chacune de ses mains dans les siennes en se fichant de savoir si son monde autorisait ce type de contact ou non.

-Miss Kennedy, je vous en supplie, j’ai besoin de vous.

La moue qu’elle laissa échapper aurait pu être adorable si Rémi n’était pas aussi embêter et gêné.

-En cuisine. J’ai besoin de vous… En cuisine. Je… Je n’y arriverais pas tout seul, j’ai besoin de votre aide. De vos… Dons. Je… Je sais que vous ne les aimez pas, et vous ne m’aimez probablement plus beaucoup désormais non plus mais s’il vous plait, j’ai besoin de votre aide. J’ai besoin de vous. Je… Je suis désolé de vous avoir crier dessus, j’aurais du… Je ne sais pas, mais je suis désolé, je...

Il s’emmêlait les pinceaux, comme toujours.Comme trop souvent quand il s’approchait de Miss Kennedy. C’était étrange, ce pouvoir qu’elle avait sur lui…

-… Je suis désolé. C’est égoïste de ma part, je sais. Je… Je ne veux pas vous forcer à quoi que ce soit. Mais si vous pouviez, juste, m’aider un peu, je… Je ferais ce que vous voudrez. Si vous ne voulez plus jamais me voir, je vous promets de ne plus jamais venir vous voir. Je… Je veux juste… Je veux juste un peu de votre aide. Encore. S’il vous plait.
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________________________________________ 2018-09-28, 14:05




Keep the goddess on your side


Ca aurait pu être vraiment adorable, comme déclaration. Ça aurait pu être l’éclat lucide qu’elle attendait chez lui, même si la conclusion n’aurait pas été satisfaisante vu ses mots… Mais au final, ce ne fut qu’une déception supplémentaire à ajouter à sa liste. Est-ce que, pendant quelques infimes instants, elle avait eu la sensation qu’il avait vraiment besoin d’elle ? Mais quelle idiote. Il fallait arrêter de rêver ma fille, les contes de fées ne peuplent que les pages noircies des livres. Dans la réalité, on chasse ou on est chassé. Joanne n’était pas une princesse éplorée en attente d’être secourue, elle avait occis elle-même ses démons, ouvert ses oreilles aux lamentations des défunts et portée avec elle le poids de chacune de ses nouvelles décisions. Le prince charmant était en retard, beaucoup trop en retard, si bien qu’on avait joué les filles de l’air et qu’elle était devenue reine sans couronne et sans lui. Si Rémi avait cru, un seul instant, pouvoir se prétendre le chevalier de son âme… Il en était désormais hors de question. Fini les rêves. Fini les idylles de la sorte. Il fallait grandir un peu. Juste un peu.

La sorcière le toisa des pieds à la tête, partagée entre l’outrage de sa demande et l’envie malsaine de répondre favorablement à sa demande. Comme dans un livre dont vous êtes le héros, elle entrevoyait parfaitement ce que chaque décision engendrerait : l’une l’éloignerait définitivement de Rémi et l’autre renforcerait cette espèce de lien qu’ils avaient. Ca aurait été plus simple de mettre un terme à cela. Ca aurait été plus convenable de ne pas s’attarder et de le laisser se dépatouiller dans ses propres erreurs. Il avait voulu gérer le mariage de la femme de sa vie et de son meilleur ami ? Qu’il se débrouille seul maintenant ! La magie ne pouvait pas toujours le sauver et sa mansuétude ne devait pas être utilisée de la sorte !

Mansuétude ? Depuis quand Joanne en possédait-elle ?

Son teint poudré devint livide, ou presque, quand elle réalisa quelle nouvelle erreur elle veniat de commettre. Venir ici était décidément la plus mauvaise de ses idées. Il fallait qu’elle déteste Rémi pour ce qu’il était. Il fallait qu’elle le déteste parce que c’était ainsi que ça devait se passer. Incapable de faire quelque chose de ses dix doigts si c’était en dehors de la cuisine, incapable d’aligner trois phrases correctement, incapable… Dresser un portrait mental négatif était pourtant facile d’ordinaire. Alors pourquoi revoyait-elle l’étincelle dans son regard quand il l’avait embrassé ce soir-là ? Pourquoi adorait-elle la sensation de ses mains calleuses sur les siennes ? Pourquoi pourrait-elle d’envie qu’il lui dise... Non. Ça suffisait !

Bon sang, ne pouvait-elle pas être d’accord avec elle-même au moins une fois ?

Joanne ferma les yeux en prenant une grande inspiration. La dignité lui imposait de s’écarter de lui et de rompre tout contact non désiré. Les chuchotis fourmillaient autour d’elle, vestiges du passé qui s’amusaient à prendre parti pour une décision ou l’autre. L’art et la manière des esprits de s’intéresser aux dilemmes des vivants… Leurs bavasseries et jacasseries remplissaient ses tympans de parasites et la jeune femme mourut d’envie de leur intimer de se taire ; mais ce serait leur donner un crédit qu’ils ne méritaient nullement. Réfléchir… Hésiter. Pourquoi hésiter ? Voyons, pourquoi se raccrocher à l’air supplicatif de Rémi de la sorte ? Pourquoi ce pincement au cœur ? Elle n’avait pas le temps pour ces choses là. Sûrement pas le temps… Alors… Pourquoi… ?

« Une seule fois. » Finit-elle par souffler, levant l’index en l’air entre eux quand il voulu reprendre la parole. « Une seule et dernière fois, je vous laisse bénéficier de mon aide. Après cela, je ne veux plus rien avoir à faire dans cette sordide histoire. »

Joanne ne s’embarrassait jamais des gens inintéressant ou aberrants, et elle avait bien trop vu Colette pour les prochains siècles. L’expression de Rémi fut suffisamment parlante, tout comme son roulement d’yeux et son soupir lorsqu’elle décida de le suivre… Ou plutôt, qu’il l’embarqua en la tirant par la main à toute allure. Avait-il la moindre conscience de la difficulté que c’était de se déplacer avec une telle robe en maintenant sa dignité intacte ? Elle ne le lui fit pas savoir, repassant par l’entrée de service pour se retrouver aux prises d’une cuisine bien trop calme pour être honnête.

Le chef la lâcha enfin et ses doigts se sentirent soudain bien esseulés… Elle les referma lentement et rabattit ses bras le long de son corps. Quoiqu’elle vint tapoter son menton en l’écoutant distraitement déblatérer la liste des choses à faire. Toutes semblaient prioritaires. D’une simple volonté, un tablier s’ajusta sur sa robe parfaite et il en fut de même pour Rémi qui se retrouva rapidement affublé d’un tissu noir. Pour toute justification, elle haussa les épaules. Il serait dommage de gâcher un costume qui valait si cher et le mettait aussi bien en valeur, non ? Se baissant, elle saisit l’un des rubans de sa tenue et la remonta suffisamment pour ne plus être gênée dans ses mouvements. Sa robe allait s’empourprer des odeurs de cuisine… Tant pis, elle en changerait une fois sortie d’ici.

Les commis n’étaient pas là, ils feraient donc sans. Les portes se refermèrent d’un même mouvement et les bruits de la réception s’atténuèrent progressivement. Fixant les différents éléments répartis un peu partout dans l’endroit, les yeux de Joanne se posèrent sur les gesticulations de son acolyte qui semblait vouloir être partout à la fois. Un nouveau soupire tandis qu’elle posait une paume sur sa hanche et levait l’autre. Aussitôt, cuillères, couverts, assiettes et ustensiles s’élevèrent dans les airs, les feux s’allumèrent et la ventilation des hottes se mis en marche.

Quand Rémi se tourna vers elle, indécis, Joanne garda son visage calme.

« Je peux vous aider mais je ne suis pas cuisinière. Indiquez, ils suivront. Et nous devrions pouvoir terminer dans les temps si nous ne perdons pas une minute. »

Un mariage n’était pas une réception classique, il fallait distinguer chaque plat des autres et pourtant maintenir une certaine cohésion d’ensemble. Des amuse-bouche par ci, des encas par là, une salade à tourner et retourner, un bouillon à réchauffer, une viande à saisir, une température à surveiller, des gratins à gratiner… Joanne décida de le laisser mener les activités de précisions, assurer les vérifications et commander la mise en place des assiettes ; elle s’occuperait des tâches de fond. Rouler. Tourner. Faire revenir. Inverser. Cuire. Décuire. Emietter. Emincer. Découper. Aligner. Ajuster. Verser. Un chef d’orchestre aux commandes et une armée invisible pour exécuter ses demandes.

Si bien que lorsque deux personnes franchir les portes en tenue de commis, ils se prirent respectivement un regard sombre et un autre surpris de la part des occupants des cuisines. Etait-ce à cette heure-ci que l’on daignait intervenir enfin ? Joanne les aurait giflé et fustigé comme des malpropres mais R2mi prit les devants et, passé leur première surprise, ils se mirent au travail pour aider la mise en place des apéritifs afin qu’ils puissent être servis aux convives. Des minutes qui défilent. Des secondes qui s’égrainent. Une odeur délicieuse qui s’installe malgré le stress ambiant planant au-dessus de leurs têtes.

Et enfin, les premiers plateaux qui quittent la pièce, emportés par les serveurs et les commis.

Joanne fit disparaître son tablier, passant ses mains dans ses cheveux pour les revigorer du traitement qu’elle leur avait imposé en les attachant en arrière. Elle observa sa robe et, passant sa paume sur le tissu, laissa la douceur violette disparaître au profit d’un exquis blanc cassé à l’apparence légère et somptueuse. Les dentelles furent remplacées par d’autres et ses manches bouffantes retombèrent sur ses bras. Sa nouvelle tenue (sans la collerette) rehaussait son teint et ses cheveux platines ne faisaient que s’allier davantage à son allure. Elle porta une nouvelle couleur à ses lèvres qu’elle avait mordues sous la concentration et inspira profondément. Les plats étaient lancés. Le rythme était pris. Les deux commis savaient ce qu’ils faisaient et Rémi semblait avoir enfin un peu plus de maîtrise pour souffler quelques instants à son tour. Ils n’avaient plus besoin de son aide. N’est-ce pas ?

« Vous allez manquer la réception de vos amis. » Commenta-t-elle sobrement.

Debout à côté de lui, elle l’observa sous son tablier sombre. Il avait les joues rougies par l’effort et la chaleur qui régnait ici, ses cheveux ébouriffés lui donnaient un look plus jeune et sûr de lui que son habituelle coiffure. Il était beau quand il voulait. Sans qu’il ne s’en rendre compte, à vrai dire. Joanne chassa rapidement cette pensée, même si elle n’était que pure vérité.

« Les cuisines peuvent se débrouiller sans vous quelques instants. Allez profiter de ce mariage que vous avez aidé à organiser ; il serait dommage de ne pas vous avoir sur les photographies alors que vous êtes leur plus proche ami. »

Elle parlait avec légèreté mais son cœur était lourd, comme sa gorge et ses épaules. Quelque chose lui pesait sans qu’elle n’arrive à le comprendre… Et la perspective de disparaitre enfin, peut-être, réellement de leurs existences n’était au final pas exactement ce qu’elle désirait. C’était compliqué. Diablement compliqué. Et bien sûr, Teddy n’était pas là pour la guider dans ces moment-là !



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________________________________________ 2018-11-20, 10:29

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Amen.

Il y avait encore tellement de choses à faire. Il y avait bien sûr les autres encas à sortir du frigo -parce que frais ne veut pas dire froid, les fruits de mer à cuire et à rôtir pour poêler, les moelleux au chocolat à commencer, les crèmes brûler également, sans oublier bien sûr les carrés d’agneaux et les rôtis de bœuf -il fallait d’ailleurs qu’il revérifie combien de menus ‘poisson’ et ‘végétarien’ avaient été demandés (de mémoire, il y avait 6 menus poissons et 3 menus végétarien mais il préférait être tout à fait certain de la chose avant de commettre une erreur irréparable). Malheureusement, ce n’était pas vraiment ses commis qui allaient l’aider sur ce coup, chacun étant très occupés-à juste titre- et Rémi s’apprêtait encore à filer faire un millier d’autres actions aux mille saveurs diverses quand enfin, Mademoiselle Kennedy fit par l’intercepter et l’arrêter.

Il n’y avait qu’elle qui y parvenait. A faire stopper nette ses pensées. Même Colette n’y arrivait pas tout à fait, une partie de son esprit continuant à filer dans une direction ou une autre même quand elle lui parlait. Pas Mademoiselle Kennedy. Il y avait quelque chose, dans l’autorité de sa voix, dans son regard, dans son langage corporel qui était clair : elle ne tolérerait pas qu’il continue à penser à mille chose quand elle lui parlait. Ou peut-être était-ce lui qui ne le pouvait pas ? C’était quelque chose d’étrange, qu’il ne maîtrisait pas, et qui coupait net aux dizaines de pensées-étoiles-filantes qui pouvaient fuser dans son crâne pour ne se concentrer que sur une chose : Mademoiselle Kennedy.


-Euh… Oui. Oui, vous avez raison, je.. Ben, Jerry, je sors quelques minutes, n’oubliez pas de monter les crèmes et de sortir les poêlons, ok?

Il y eue une sorte d’exclamations unanimes, bien que Rémi ne fut absolument pas certains qu’ils aient bien saisis ce qu’ils devaient faire -un commis en retard devait être doublement surveiller selon lui- mais il finit tout de même par se défaire de son tablier, époussetant vaguement son pantalon avant de remettre sa veste de costume, se recoiffant rapidement avant de capter la petite moue qu’eut Mademoiselle Kennedy, sans s’en rendre compte.

-Quelque chose ne va p… Wouah, s’interrompit-il tout seul, en réalisant enfin que Miss Kennedy avait changé de tenue.

Il y avait quelque chose de terriblement ‘princier’ qui émanait de cette tenue et il devait bien avouer que c’était vraiment très, très classe. Même plus que ça, c’était superbe ! Le blanc cassé, les manches bouffantes, l’espace de rectangle dénudé qui dévoilait un peu de son décolleté, et qui… Immédiatement, Rémi releva les yeux et se mit à rougir, prit en total flagrant délit, ce qui le fit se courber tout en plongeant les mains dans ses poches, avant de se racler la gorge.

-Je, erm, vous… Vous êtes… Magnifique. Je… Vraiment.

Et lui avait l’air d’un vrai gamin prit en train de baver sur sa prof de littérature, si tant était que cette professeur était la femme la plus sexy de toute l’école ! De nouveau, Rémi piqua un fard, très mal à l’aise de voir ses pensées passer si vite du tout au tout. Mince, non mais franchement, qu’est-ce qui lui prenait ?! Oui, Mademoiselle Kennedy était magnifique, mais elle l’avait toujours été alors pourquoi là, maintenant, tout de suite, à l’instant même où il aurait du être atterré par la perte de la femme qu’il aimait est-ce qu’il se remettait à penser à une fameuse nuit quelque part dans New-York ?! Sérieusement ! Secouant la tête plusieurs fois, il finit par pousser un profond soupir, avant d’enfin parvenir à relever les yeux vers elle, penaud comme un gamin.

-Euh.. Je… Vous voulez bien venir avec moi?

Il se mordit légèrement la lèvre, avant d’enfin oser lui tendre le bras, dans une maladresse brusque qui lui était propre. Il y eue une sorte de flottement, quelque chose d’horrible car Rémi devait bien l’admettre, il n’avait aucune envie d’entrer dans cette salle de réception tout seul. Pire que cela, il n’avait aucune envie que Miss Joanne ne s’en aille. Il savait très bien ce qu’il lui avait dit, qu’elle était libre de partir quand bon lui semblait désormais, qu’elle n’aurait plus jamais à le revoir si elle le désirait mais à cet instant, il était très clairement incapable de la laisser s’en aller. Il était même près à le lui demander à genoux si il fallait !

Il y eue une sorte d’hésitation, un instant de doute, puis finalement, Miss Kennedy passa son bras autour du sien et Rémi put enfin recommencer à respirer.

La salle de réception était immense, entièrement décoré en blanc et or, comme dans un dessin animé de princesse. C’était pourtant Alfredo qui avait demandé tout ce faste, digne du fantasme de n’importe quelle jeune fille ayant regarder ‘Le Cygne et la Princesse’ et ‘Anastasia’ dans son enfance. Un immense lustre en pampilles de verre emplissait la pièce de lumière, les tables formaient une ronde suffisamment espacé pour permettre à l’armada de serveurs d’aller et venir sans gêner les convives qui auraient décidés de se lever pour rejoindre la piste de danse, par laquelle Rémi et Miss Kennedy firent leur entrée. Tout autour, le brouhaha des conversations allaient bon train, les encas déjà envoyés étant dévorés ou picorés selon les tempéraments et il ne fallut guère longtemps pour qu’une main ou deux se tendent vers lui, le félicitant de son travail. Humblement, Rémi répondit par des hochements de tête ou des ‘merci’ sobre, cependant qu’il présentait Miss Kennedy à tout ceux qui ne la connaissait pas encore -à savoir, beaucoup de monde. Il y eue quelques instants gênant, comme l’oncle Gidéon -qui n’était en réalité l’oncle de personne mais qui agissait en tant que telle- qui fit un baisemain fort long et poussif à Miss Kennedy, et que Rémi finit même par interrompre, avant que finalement, ils n’arrivent enfin à la table des mariés.

Alfredo avait les joues en feux et le sourire d’un gamin de quatre ans à qui on offre son premier robot Transformers. Colette elle avait déjà pleurer, Rémi pouvait l’attester. C’était fou, de voir à quel point il les connaissait par coeur et à quel point ils pouvaient les aimer. Même si cela était si fort que cela en devenait douloureux.

-Rémi ! s’exclama-t-elle en se levant, venant immédiatement le prendre dans ses bras. T’as réussi à sortir de cuisine ?!

-Oui, grâce à Mademoiselle Kennedy.

Colette eue l’air surprise, visiblement en train de douter des qualités de cuisinière de cette dernière mais elle lui sourit malgré tout.

-C’est génial, j’avais peur de ne pas pouvoir te voir de la soirée !

-Tu penses, c’est pas tout les jours qu’on marie ses meilleurs amis!

-ça c’est clair ! Manque plus que toi mon vieux, à toi de te trouver une fille qui va devenir notre meilleure amie et on te rendra la pareille ! lança Alfredo, les rejoignant enfin.

Rémi eue un sourire, un peu mélancolique, avant de se reprendre.

-Compte sur moi ! T’as pas un appareil photo dans le coin?

Aussitôt, Colette fit signe au photographe ‘officiel’ -un ami d’Alfredo en réalité- avant de passer son bras autour du cou de chacun des deux garçons, qui firent de grands sourires, et très vite, le photographe leur intima de poser, de différentes manières, avant de se re-concentrer sur les mariés, et Rémi finit par reculer, revenant auprès de Miss Kennedy, qui s’était reculé pour prendre une coupe de champagne.

-… Merci. Sans vous, je serais rester en cuisine tout du long fit-il, avec un petit sourire, prenant lui aussi une coupe pour boire une gorgée.

Elle eue l’air sincère quand elle lui dit que ce n’était rien, créant un léger silence entre eux. Rémi manqua de se dandiner -en réalité, il le fit, sans s’en rendre compte- et à l’instant où il rouvrait la bouche, le DJ prit la parole, annonçant une valse pour célébrer les mariés. Aussitôt, une ovation emplit la salle, et Rémi ne put s’empêcher de glousser, connaissant les talents modérés d’Alfredo pour la danse. Pourtant, il du bien reconnaître qu’il avait fait de sacrés progrès quand ils rejoignirent la piste de danse, dans une euphorie générale. Reprenant une gorgée, il les observa un petit moment, avant de finalement se tourner vers Mademoiselle Kennedy.

-Mademoiselle… Joanne, vous accepteriez de danser avec moi?

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Joanne F. Kennedy
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Joanne F. Kennedy

| Avatar : Lαdy Gαgα.

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I'm always ready for a war again, go down that road again. It's all the same, I'm always ready to take a life again. You know I'll ride again. Who gon' pray for me ? Take my pain for me ? Save my soul for me ? 'Cause I'm alone, you see. If I'm gon' die for you, gon' kill for you.

THEN, I'LL SPLIT THIS BLOOD FOR YOU


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| Conte : AHS.
| Dans le monde des contes, je suis : : Une sorcière de Sαlem.

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| Cadavres : 72



Take me to church } Witchouille _



________________________________________ 2018-12-17, 18:41




Keep the goddess on your side


Voir Rémi évoluer de manière si spontanée face à ses deux amis avait de quoi toucher. Véritablement. Joanne pouvait s’estimer satisfaite de l’avoir extrait de sa grotte remplies de fourneaux et de petits fours pour le mettre un peu à la lumière du jour ; c’était son défaut principal, celui de toujours s’effacer pour laisser passer les autres avant lui. Un talent d’invisibilité qui la rendait encore plus agacée que d’ordinaire et contre lequel elle avait lutté, malgré elle, pour qu’il daigne un peu sortir du placard et se révéler tel qu’il était : doué, spontané et incroyablement maladroit.

Si elle entendit les réflexions de Colette et d’Alfredo, elle les ignora tout bonnement pour jauger du niveau des invités et de la grave tendance à rire pour un rien après quelques verres. Les bourgeois étaient toujours les premiers à profiter d’un excédent de richesse pour se montrer encore plus débonnaires qu’ils ne l’étaient déjà. Sans une seule once de honte ou quoi que ce soit, ils se révélaient outranciers, malpolis et particulièrement bruyants. Tout ce qu’elle détestait en soit. Tout ce qu’elle jugeait et jaugeait derrière sa coupe de champagne en attendant patiemment. Attendre quoi, au juste ? Qu’on s’intéresse à elle ? Nullement. Elle était une Kennedy, tous les regards étaient naturellement portés sur elle. Joanne prenait seulement un malin plaisir à ne pas satisfaire leurs demandes silencieuses, échangeant pourtant quelques mots avec des hommes ou des femmes un peu faussement distingués : il fallait bien entretenir ses réseaux sociaux, aussi bas soient-ils pour l’occasion.

Jugeait-elle trop sévèrement ce mariage ? Sans aucun doute. Mais il y avait ce pincement au cœur, ce vague à l’âme qui la prenait et qui se répercutait dans tout son corps sans qu’elle ne parvienne véritablement à le contrôler. Cet environnement faisait du mal à Rémi. Un très et trop grand mal, bien qu’il tentait de le cacher au moyen de subterfuges désuets, trahit par son teint pâle, ses sourires forcés, le tremblement de ses mains et l’emballement qu’il mettait à absolument être agréable avec tout le monde. Et malgré cela, ils avaient réussi à avoir un différent au point qu’elle manque de le tuer ! Pour une sorcière réputée, Joanne manquait à toutes ses obligations. Sa dignité se drapait allègrement de bonnes mœurs mais la vérité était là : être ici l’ennuyait au plus haut point. Tout comme Rémi l’ennuyait à se montrer aussi attentionné alors qu’il semblait être sur le point de monter sur le bûcher.

Ne pouvait-il pas se montrer un peu plus égoïste, au moins une fois dans sa vie ?

Levant ses grands yeux sombres vers Rémi, qui venait de la rejoindre, elle sembla marquer un petit temps avant de finalement hocher la tête : danser était de rigueur dans un mariage, que cela lui plaise ou non. Evitant d’observer le couple de jeunes mariés terminant leur valse unique, bien tôt rejoins par d’autres invités, Joanne déposa sa coupe de champagne à côté de celle de son cavalier et s’avança à sa suite. Sa main dans la sienne avait quelque chose d’étrange, de spontané et pourtant de si vaporeux que la sorcière se demanda si elle devait s’y raccrocher comme à un songe ou la considérer comme une illusion…

Rémi savait danser. Il le lui avait montré lors de la réception de New York et, même si elle était sceptique, Joanne du reconnaître qu’il avait même appris des pas supplémentaires pour la valse. Sa main poseé sur le haut de son bras, l’autre qu’elle laissa descendre sur sa taille pour cette fois, Joanne s’amusa de le voir un instant mal à l’aise et déglutir. Elle lui tapota la veste de costume, encourageant silencieusement sa confiance à remonter un peu et le guida pour le départ. Un pas. Puis deux. De nouveau un. Tourner. Un pas. Tourner de nouveau. Suivre. Recommencer. Si le cuisinier ne tarda d’ailleurs pas à lui montrer qu’il les connaissait lui aussi, ils furent rapidement la cible de nombreux regards et attention ; puis rejoins dans un large tumulte de froufrous et de talons, de costumes et de chemises, de rires et de gloussements.

Danser apaisait les mœurs. C’était peut-être vrai comme ça pouvait se révéler tellement faux parfois… Joanne releva ses yeux vers celui qui la menait d’une main de maître. Une main qui savait ce qu’elle faisait et qui dirigeait comme on le ferait d’une armada en cuisine. Elle eut envie de sourire et se retint de justesse, quoiqu’un rictus doux traversa le masque d’impassibilité qu’elle s’était efforcée de maintenir jusque-là. Une danse. Puis une autre. L’ambiance changea ensuite pour quelque chose de plus léger, de plus jeune et moderne. Et si Rémi pensait qu’elle ne savait pas non plus se débrouiller avec ce genre de mélodies… Il put être surpris de la voir bouger ainsi. La sorcière était une passionnée. Une évadée avec quelques secrets. Si les danses de salon avaient sa préférence, elle était parfaitement capable de glisser des pas de rock ou de toutes autres modernités auditives.

Elle avait toujours un as dans sa manche. Même plusieurs.

Lorsque la musique s’interrompit enfin et qu’il fut l’heure pour les invités de se mettre à table, Joanne vit son cavalier disparaître à toute allure en direction des cuisines ! Lui aurait-elle fait tourner la tête au point d’oublier ses préparations ? La sorcière s’enorgueillit de cette constatation, s’avançant d’un pas en direction du hall et hésita alors entre partir pour de bon, maintenant que tout semblait lancé, ou bien…

« Oh, Mademoiselle ! » L’interpella une voix, la faisant se retourner. « Joanne ! Je veux dire… Miss Kennedy ! »

Surprendre la concernée n’était pas donné à tout le monde, mais constater qu’Alfredo avait déserté sa propre table juste avant le discours pour la rattraper avait de quoi… être inattendu. Joanne fronça les sourcils, inquiète soudain qu’il se soit passé quelque chose. Annulait-il le mariage ?

« Je voulais m’assurer que vous ne partiez pas ! Nous vous avions prévu une place… Enfin, c’était celle de la cavalière de Rémi à l’origine mais comme il n’est venu avec personne et que vous êtes finalement arrivée et bien, j’espère que vous resterez pour la réception ? »

Dire que l’idée était agréable aurait été de la demi-teinte. Elle dissimula sa surprise derrière son menton relevé tandis que sa main se retrouvait prise entre les paumes d’Alfredo.

« S’il vous plait ! Je sais que ça compte beaucoup pour Rémi… Il donne tout ce qu’il peut pour ce mariage mais je suis vraiment heureux de ne pas le voir uniquement dans les cuisines. C’est mon meilleur ami, j’escompte qu’il s’amuse tout autant que nous et avec vous, il s’amuse ! »

Elle n’en était pas aussi sûre que lui mais, s’il le disait…

« Je suis… Non, nous sommes vraiment heureux de vous avoir à notre mariage, Jo... Mademoiselle Kennedy ! »

« Je vous remercie, Alfredo. » Finit par déclarer Joanne, après un instant de silence où elle le dévisagea. « Je peux sans doute rester pour le dîner, si vous m’avez prévu un couvert il serait malpoli de me désister à l’aube de votre vie commune. »

Etait-elle réellement en train d’accepter la proposition ?! Vraiment ? Insensé. Idiot ! Et pourtant le sourire stupide de ce grand rouquin dégingandé eut le don d’achever sa résolution et elle consentit finalement à le suivre dans la grande salle des fêtes. Sa tenue changea juste avant qu’elle n’y pénètre d’ailleurs, pour quelque chose de plus court et de plus apprêté pour la suite des évènements ; cela lui valu un regard surpris de la part d’Alfredo et de quelques autres mais elle fit comme si de rien était. Colette lui adressa un coup d’œil suspicieux en la voyant s’installer à la table des mariés, auquel Joanne répondit par une simple nonchalance faussement poli, et elle lissa posément la serviette à sa droite. Prendre son mal en patience, voilà tout ce qui semblait devoir la définir.

Qui l’aurait cru… !

La sorcière ne revit Rémi que lorsque tout le monde fut servit et qu’il daigna sortir de sa cuisine – ou s’en faire extraire, au choix – pour venir s’asseoir juste à sa gauche. Emile se trouvait à sa droite et cela faisait plusieurs fois qu’il lui adressait la parole dans le but d’une conversation ; à croire que les réponses simples de Joanne le perturbaient encore plus que si elle s’était mise à danser sur la table. Pas méchant, intimidé. Même s’il ne manqua pas d’adresser un regard lourd de sens à son frère une fois que ce dernier se faufila sur la chaise trop petite pour lui.

« Rémi, c’est divin ! » S’exclama Colette, désignant l’assiette devant elle.

« Un vrai régal ! Tu t’es surpassé, il ne fallait pas ! » Renchérit Alfredo.

Joanne n’eut pas besoin de le regarder pour savoir qu’il rougissait et rentrait la tête dans ses épaules, gêné. Mal à l’aise, comme toujours. Elle décida de ne pas l’épargner.

« C’est effectivement délicieux. »

Concéda-t-elle, portant un morceau à sa bouche avec toute la grâce qui la caractérisait. Et le regard appuyé et presque lubrique d’Emile qui ne manqua rien de son geste, bouche entrouverte et ses couverts dans le vide. Si amusant petite créature que voilà… Mes ses yeux ne lâchèrent pas l’homme juste à côté d’elle, responsable de cette qualité et de ce compliment. Responsable de sa présence ici, à défaut d’avoir emmené une autre conquête.

Attendez, conquête ? Jamais de la vie !

Et pourtant sa jambe si proche de la sienne et son coude qui frôla le sien, malgré un flot d’excuse de sa part, ne pouvaient pas duper grand monde… Bon sang, qu’est-ce qui ne tournait pas rond ici ?! Depuis quand est-ce qu’elle portait la banderole qui la liait au cuisinier ? Non. C’était illusoire et des on-dit de petites gens, rien de très important. Rien de bien important. Vraiment ? … Vraiment !

Alors pourquoi est-ce que sa bouche retrouva la sienne quand, après plusieurs heures et quelques coupes de champagne, ils se retrouvèrent dans la cuisine au milieu du flot d’assiettes à nettoyer et de couverts à rincer ? Alors que la musique battait son plein au milieu de la fête, à peine quelques mètres plus loin, et qu’elle devrait soit s’y trouver soit prendre congé ?

N’y rien comprendre. Vraiment rien.
Et c’était ça qui lui coûtait le plus.



Rémi LePetit
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Rémi LePetit

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________________________________________ 2019-01-28, 11:02

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Amen.

C’était fou, comme le temps avec elle pouvait passer vite. Rémi ne se l’avouerait jamais, mais il y avait quelque chose de très agréable dans le fait de passer du temps avec Mademoiselle Joanne, de très simple et d’évident malgré le gouffre qui existait entre leurs deux mondes. Rien qu’à la voir à la table des invités, il était tellement évident qu’elle ne faisait par partie de leur monde. Elle était tellement… Plus. Beaucoup plus. Elle avait de la prestance, un aura de richesse indéniable, un port de tête noble, et une classe infinie ! Lui, à côté, avait juste l’air d’un prolo français à peine assez doué pour cuisiner une blanquette de vœux ! C’était terrible, et pourtant, c’était tellement bien. Simplement bien. Comme si, dans une étrange coïncidence, il avait sa place à ses côtés, malgré tout. Ou peut-être que l’alcool y était pour beaucoup.

Parce qu’il fallait être honnête, il avait quand même sacrément bu. Entre les toasts aux mariées -dont le sien, qui avait été maladroit mais honnête, malgré le fait qu’il ai faillit renversé son verre, les verres servit par son frère, les vins qu’il fallait qu’il goûte pour donner son avis, les desserts alcoolisés, et les champagnes qu’on lui offrait en remerciement du repas, il devait bien avouer que si il marchait bien droit, il avait le rouge aux joues, et chaud dans tout son corps. Ce qui expliquait aussi qu’il ne trouva absolument pas bizarre que Mademoiselle Joanne décide de le suivre dans la cuisine, bien que la soirée soit bien avancée, et que les gens soient en train de danser sur de l’électro vaguement à la mode. Il ne se rappelait plus très bien si c’était lui qui avait insisté pour retourner en cuisine ou si c’était une idée à elle, mais cela n’eut bientôt plus la moindre importance…

Sa bouche était chaude, tellement chaude avec un goût de vin cher. Elle était tellement petite, tellement qu’il devait se courber en deux pour l’embrasser, mais il n’aurait arrêter pour rien au monde. Elle était tellement belle dans sa robe, tellement belle sans aussi sans doute, bien qu’il n’osa pas allier la pensée aux gestes pour le moment. Ses mains parcourent son visage, sa nuque, ses épaules dénudées dont la peau semblait aussi chaude que la sienne, pendant que les siennes agrippaient sa cravate, défaisait ses cheveux, attrapaient ses épaules. Joanne était le genre de femme qui savait exactement ce qu’elle voulait, aussi quand elle entreprit de lui retirer sa veste et sa cravate, Rémi n’eut pas grande hésitation à passer ses mains dans ses cheveux pour défaire leur coiffure parfaite, et à chercher la fermeture d’une robe aussi serrée. Fort heureusement, il la trouva rapidement, et rapidement, elle ne fut plus que vêtue d’un corset de dentelle noire, et juchée sur une paire de talons qui la menait à peine à la mâchoire du cuisinier. Mais pas pour longtemps.

Mu d’un instinct, Rémi la souleva du sol, l’attirant à lui pour l’embrasser à pleine bouche, ses mains parcourant ses courbes et ses formes, sans honte aucune. A tâtons, il chercha le plan de travail le plus proche, s’y appuyant tout d’abord, avant de se retourner pour l’y asseoir, avec délicatesse et empressement. D’un claquement de doigt, il fut débarrasser de sa chemise, ce qui le fit légèrement tituber, mais le fit rapidement sourire.

-ça, c’est pratique, souligna-t-il, revenant contre ses lèvres avec un sourire, murmurant son prénom dans un soupire. Fais pareil avec ton corset, Joanne.

La tutoyer ne le choqua même pas, pas plus que de l’appeler par son prénom. Tout ce qu’il retint c’est qu’après quelques secondes, il fut entre ses cuisses, et que la musique trop forte eue tôt fait de dissimuler leur ébats, bien qu’ils ne furent en aucun cas discret, bien au contraire. Ni rapide. Si bien qu’ils furent un long moment lover l’un contre l’autre, à bout de souffle dans cette immense cuisine. Tendrement, Rémi se redressa pour déposer un baiser sur le bout de son nez, ce qui sembla la perturber plus que cela n’aurait du.

-Pourquoi je dois toujours être bourré pour qu’on fasse ça? soupira-t-il doucement, comme si il n’osa pas parler à haute voix, malgré les soupirs rauques qu’il venait de prononcer.

Il eue un sourire, amusé, venant caresser sa joue un instant.

-J’ai peur d’oublier ça. J’aimerais vraiment m’en rappeler.

Doucement, il se pencha déposer un autre baiser sur ses lèvres, avec une étrange candeur.

-Tu sais, j’aimerais vraiment qu’on devienne proche. J’aime bien être avec toi. J’aime vraiment bien. C’est pas juste… Le sexe, c’est aussi tout le reste.

Il eue un sourire un peu benêt, venant nicher son visage au creux de son cou.

-J’aime bien être avec toi.

Ce qui arriva par la suite, il ne s’en rappela pas -pas plus qu’il ne se rappellera vraiment d’avoir dit tout ça. Il n’eut aucun souvenir du sortilège qui le fit s’endormir, ni de celui qui le rhabilla. Il n’eut aucun souvenir d’être déposé sur une banquette, ni du départ de Mademoiselle Joanne. Quand il rouvrit les yeux, un bon quart d’heure plus tard, ce fut parce qu’Emile le secouait comme un prunier, pour venir danser, plutôt que de faire la vaisselle. Un mal de crâne le fit légèrement grimacer, ce qui fit rire Emile qui le traita de ‘vieux’ d’être parti dormir, mais Rémi fut légèrement troublé, observant la cuisine avec surprise. Il n’avait pas souvenirs d’être entré seul ici, et les quelques souvenirs qu’il avait demeurait très flou, beaucoup trop flou pour qu’il s’y attarde pour le moment. Il retourna danser un peu, finissant sur des chorégraphies des plus ridicules en compagnie d’Alfredo, jusqu’à ce que Colette ne tende la main pour lui faire relever la tête.

-C’est quoi cette marque de rouge à lèvres Rémi ?

-De quoi? fit-il, loucha à demi sur son cou, qui effectivement, portait une petite trace rouge. Oh euh, je vais aller me nettoyer aux toilettes, je reviens, éluda-t-il, s’extirpant de la piste de danse pour s’effondrer à moitié sur les lavabos de la salle de spectacle, passant une main sur son visage.

Il eue un soupir, regrettant amèrement les trois derniers verres, avant de relever la tête, observant la marque qui s’y trouvait.

Une couleur qu’il connaissait très bien d’ailleurs.

Le rouge à lèvres de Mademoiselle Joanne.

Autant dire qu’il vira au blanc, les souvenirs flous se bousculant dans sa tête en même temps que l’angoisse grimpait dans ses veines.

Oh mon dieu, mais qu’est-ce qu’il venait de faire ?!
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