« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
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Newt développait ses photos à l'ancienne, dans une pièce sombre, avec patience et attention. Une façon de procéder qu'il affectionnait tout particulièrement. Durant tout le temps qu'il y accordait, il avait l'impression d'ajouter d'avantage d'authenticité aux imprimés, et qu'ainsi, elles lui ressemblaient bien davantage. Une belle façon pour lui de signer ses œuvres et de les embellir. Cette pièce était ainsi l'un des lieux favoris de Newt. Bien sûr, il préférait les grands espaces ouverts, colorés, naturels, et magnifiques. Amoureux éternel de la beauté du monde, à la fois simple et complexe, il était bien mieux dehors, caressé par des brises fraîches, par un soleil doucereux ou par une pluie soudaine, avec ses yeux et son appareil photo. Simplement, cette pièce sombre était bien plus qu'une pièce, elle était la conclusion de ses réalisations. Garçon plein de rêve, il lui avait fallu de l'espoir comme de l'audace (bien que certains s'accordent à dire que cela revient au même) pour pouvoir imaginer vivre uniquement de la photo, car il ne semblait rien de plus beau que de rendre hommage aux parfaites images qu'offraient la Terre. Alors cette pièce, dans laquelle il avait imprimé ses tous premiers clichés, avait une signification particulière pour lui.
Il prenait alors son temps, ne s'ennuyant pas une seule seconde, détaillant chacune des images alors qu'elles apparaissaient doucement sous la petite lumière rouge qui servait de seul éclairage et de seule ambiance visuelle. Cela faisait désormais un an qu'il était revenu à Storybrooke après sa vie en Chine et son tour du monde partiel. Les photos qu'il prenait ici, que ce soit de la (pas si) petite ville enchantée ou de la côté est des Etats-Unis (tout du moins, aussi loin qu'il pouvait aller) était très différentes de celles qu'il avait eu l'habitude d'avoir en Afrique, en Inde et en Chine. Mais Storybrooke avait son charme, pas tout le monde en avait conscience mais même sans le savoir, chacun de ses habitants appréciait sa beauté particulière et pittoresque. Le style rétro qu'elle portait était assez séduisant, il fallait l'avouer. L'évolution et le progrès venaient bien sûr avec toujours de nouvelles beautés, mais Newt aimait ne pas oublier les anciennes. Voilà bien un des très très rares aspects de la malédiction (car même si à la fin, la plupart des choses se passaient bien, il n'était pas très sur de considérer que maudire des centaines de mondes était... acceptable).
Tout ceci nous amenait donc à la... problématique qui l'intriguait ce jour là. A force de photographier la ville, il pouvait connaître par cœur chaque tableau qu'elle pouvait offrir, même s'ils pouvaient changer et évoluer (sinon quel intérêt d'en prendre autant ?). Mais lorsqu'un détail... singulier se présentait sur ses photos, il le remarquait assez vite. Bien sûr, il ne cherchait pas forcément à ce qu'il n'y ait personne quand il photographiait la ville. Après tout, les habitants faisait parti de Storybrooke. Mais lorsque les habitants en question s'y trouvaient, c'était surtout en train de marcher, de rentrer dans les marcher, parfois de s'embrasser et pas... un échange de mallette dans une ruelle sombre entre hommes habillés comme pourraient l'être des mafieux. Newt était peut être un grand optimiste qui découvrait encore certaines choses de la vie, mais était loin d'être naïf. Lorsque de telles personnes se cachaient dans un coin discret (mais qui avait le malheur d'être dans un angle visible du photographe de la ville), l'ancien criquet savait que ce n'était pas pour rendre une valise perdue à l'aéroport.
Newt déglutit. Il ne savait pas qu'il y avait une pègre dans la ville. Y en avait-il partout ? Il pensait que ça ne se trouvait qu'en Italie et en Russie (clichés quand tu nous tient... en était-ce vraiment ?), et potentiellement en Asie du Sud Est ? Savoir qu'il existait une mafia dans la ville n'était pas rassurant. Tuaient-ils ? Storybrooke était déjà une ville assez dangereuse en dépit de ses charmes, si on y rajoutait des habitants lambdas qui œuvraient dans le crime...
Le photographe devait appeler la police ! S'il avait raison, et qu'une (ou des ?) telle organisation existait, elle devait être démantelée ! Lorsqu'il prit son téléphone, il se figea quelques instants. Devait-il vraiment le faire alors qu'il n'avait que deux photos qui ne prouvaient finalement pas grand chose ? Peut-être que c'était trop tôt. Mais il savait qui appeler ! La police aurait besoin de preuve et d'une piste crédible, mais il existait d'autres personnes qui pouvaient enquêter sans nécessaire en avoir.
Un détective.
Salut, c'est bien la messagerie du détective Wilykat. Si je n'ai pas répondu, c'est peut être parce que je suis dans un bar. Merci de ne pas m'y retrouver, si ça se trouve je me réconcilie avec l'amour de ma vie, des fois que j'en trouve une un jour. A plus. *BIP*
Salut Gryf ! Dis, est-ce que tu te réconcilie avec l'amour de ta vie ? Je crois que c'est une urgence, tu me diras quand est-ce que tu réussiras à te réconcilier ? Je crois que j'ai...
Newt ! Retentit la voix de Gryf qui finit par décrocher. Excuse moi, j'ai laissé sonner en pensant que c'était ma voisine. Elle arrête d'appeler en m'accusant d'avoir volé la tête d'aigle qu'il y avait sur la porte de son appartement. Sérieux, qui volerait ça à part un psychopathe avec un fétichisme chelou ? Du coup je suis en train de compter ses appels pour porter plainte quand on atteindra le seuil du harcèlement. D'ailleurs, faudra faire vite avant qu'elle me rappelle. Qu'est-ce que je peux faire pour toi mon pote ?
Newt eut brièvement un air intrigué. Gryf avait toujours des histoires que personne d'autre n'avait dans la vie normale. Certes, c'était un peu osé de parler de vie normale à Storybrooke, mais il n'empêchait qu'il n'y avait que lui pour avoir ce genre de trucs.
Oh euh, courage alors ! Répondit-il alors sans trop savoir quoi dire d'autre. J'ai pris des photos de Storybrooke hier, et je viens de voir que j'ai peut-être photographié des gens que j'étais pas censé prendre en photo. Ils sont... bizarres, ils échangent des mallettes dans une ruelle, et je me dis que c'est peut être...
Des mafieux ! L'interrompit Gryf en se levant brusquement de sa chaise, d'un ton beaucoup trop joyeux pour être normal. Je savais que tu finirais par découvrir ce genre de truc un jour ! Le petit photographe de la ville qui est mêlé dans des affaires criminelles, c'est comme MJ dans Spiderman !
Newt fronça les sourcils. MJ n'est pas une fille ?
Une fille badass ! Allez, enfile ta veste, et prends tes photos, viens me trouver p'tit gars, on va voir ce que Sherlock peut faire pour toi ! (mais le répète pas, Sherlock Holmes existe vraiment et il vit à Storybrooke)
Ce que fit donc Newt. Il rangea toutes ces photos en faisant attention à ce qu'il n'y ait pas de lumière qui les gâche quand il sortirait, en prenant celles de cette potentielle pègre. Lorsqu'il raccrocha une fois dehors, il n'avait cependant pas remarquer les deux hommes qui l'attendaient de part et d'autre de la porte, qui ne tardèrent pas à profiter de l'effet de surprise pour l'attraper.
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Joanne n’eut pas besoin de hocher la tête, elle savait exactement ce dont lui parlait Clément, avant qu’il ne disparaisse de lui-même par la porte et ne la referme en silence. Installée dans un large et confortable fauteuil, la sorcière se tourna lentement vers la gauche et fixa nonchalamment l’écran qui lui faisait face. Un visage y apparaissait, celui d’un homme aigri, aux traits tirés et au teint pourtant impeccable sous une nuée de faux cheveux gris. Il portait un costume de dignitaire, on le reconnaissant au badge qu’il avait oublié d’enlever sous la précipitation ; d’ordinaire il était très mesuré et discret mais cette fois, la situation dénotait une telle urgence qu’il en oubliait toute prudence. Vicieuse impatience. Sournoise inquiétude masquée à demi sous un joug verbal brut et hautain.
Qu’à cela ne tienne, ce n’était pas comme si la sorcière ignorait l’identité de son destinataire ; elle s’amusait simplement à le lui faire croire.
Etant une femme, ses commanditaires la méjugeaient généralement en premier lieu, avant d’apporter tout un lot de clichés et d’aprioris qui n’avaient rien à faire dans les affaires. Soit, l’ego de Joanne était rapidement mis à mal mais elle connaissait suffisamment son travail et son organisation pour ne faire que fit de ceux qui se croyaient plus malin qu’elle ; rapidement, ils venaient pleurer comme des chiens galleux pour espérer ses services et elle pouvait alors fixer le tarif qu’elle souhaitait, tout en paraissant magnanime pour qu’ils mordent à l’appât et ne s’en éloignent jamais vraiment.
Ils pensaient détenir les ficelles du monde, elle régnait sur la toile de l’obscurité. Ainsi allait la vie ou, plutôt, la mort…
« Faites ce qu’il faut. Je vous en prie. »
Il était très rare qu’on la supplie ou qu’on lui demande, mais comme il joignit le geste à la parole, elle toléra cet écart comme un aveu supplémentaire. Joanne hocha la tête avant que la communication ne s’interrompe, la faisant enfin se redresser sur son fauteuil pour précieusement refermer l’écran après avoir éteint l’ordinateur portable qui y était lié. Elle saisit l’un de ses téléphones, pianota un message, avant de se lever pour le ranger dans son sac à main.
Depuis qu’Adele était en repos forcé suite à sa condition, Joanne voguait en solitaire et ce n’était peut-être pas plus mal comme ça : son assistante ne pouvait pas non plus courir trop de risques au quotidien et se mêler aux affaires du monde ne convenait pas à cette condition. Son petit ami, un prénommé Arthur, ne pouvait être que de cet avis même si la sorcière ne leur avait pas laissé le choix : elle se débrouillerait seule, comme elle l’avait longtemps fait. Et ce n’était pas les pleurnicheries de son assistante qui y avaient changé quoi que ce soit, même si le message avait bien du mal à s’imprimer dans son esprit et qu’elle continuait de la tenir informée de ses rendez-vous et des dîners à venir. Si ça lui faisait plaisir de garder au moins la vie mondaine dans son agenda…
Une fois qu’elle fut dans la voiture, Joanne posa ses mains sur son genou, entourée de son manteau épais et duveteux, et attendit simplement. Le temps du trajet. Le temps de l’arrêt. Jusqu’à ce qu’une porte ne s’ouvre à sa droite et qu’on lance un individu sur le plancher de la berline, presque à ses pieds, dans un bruit mat. Ses Louboutins étant impeccables, elle ne tint pas rigueur aux deux gorilles pour avoir traité ainsi cet étrange invité et leur intima de refermer la porte. Clément, derrière le volant et l’écran fumé, démarra en sachant exactement où il devait se rendre ; laissant à Joanne tout le loisir de toiser l’homme en train de se redresser face à elle.
Il n’était pas très grand, un air malheureux et une barbe aussi dépareillée que ses longs cheveux sombres et bouclés. Il aurait pu être mignon s’il ne donnait pas continuellement envie de pleurer avec ses sourcils épais et froncés, ses vêtements bas de gamme soulignant la condition moyenne dans laquelle il vivait continuellement. Se penchant légèrement, la femme saisit le téléphone portable qui s’était échappé de la main de l’individu et en déverrouilla l’écran à l’aide du pouce de son gant.
« Un ami à vous ? » Demanda-t-elle finalement, désignant le nom de Gryf sur l’écran. « Vous sembliez être pressé de lui parler. Auriez-vous quelque chose à cacher, monsieur Stark ? »
Un sourire laconique au coin des lèvres et même pas une once de sympathie pour ce malheureux qi semblait s’être pris une sacrée rouste de la part des deux hommes de main. Si elle avait un minimum de cœur, sans doute lui aurait-elle proposé un mouchoir mais… Il ne fallait pas tout mélanger. Joanne était ici en plein travail, pas en tant que spectatrice d’états d’âme.
Elle pianota de nouveau sur le téléphone avant de le passer en mode avion et de refermer l’écran de celui-ci.
« Il semblerait que vous ne sachiez pas exactement où vous avez mis les pieds. Je serais brève : vous avez vu quelque chose qui nous intéresse, mon client et moi, et vous possédez des preuves à ce sujet. A moi de déterminer si vous serez coopérant ou si, au contraire, vous ne nous serez d’aucune utilité. »
Joanne porta un regard acier dans sa direction, attendant qu’il montre un signe de compréhension avant d’ajouter :
« Dans le second cas, j’espère que vous avez pris vos dispositions car cet ami pourrait être le dernier à vous avoir entendu en vie. »
Autant mettre les points sur les i dès le départ.
Newt C. Stark
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en toute innocence
(ou presque)
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Newt mit du temps à se rétablir, l'oreille encore sifflante après les coups qu'il s'était pris par les deux grands hommes qui l'avaient attendu au dehors de son laboratoire pour lui tendre une embuscade. Le petit photographe de la ville, Gryf l'avait désigné ainsi, et avait raison, c'est exactement ce qu'il était, un photographe pas très préparé à la grande vie, trop proche de son meilleur ami pour véritablement le considérer juste ainsi,et qui parcourait la ville pour prendre en photo ses paysages, et parfois ses mannequins quand certaines agences embauchaient ses services. Il ne fréquentait même pas beaucoup de personnes, si ce n'est que Malakai, Mulan et Gryf. Alors, jamais il n'aurait cru être mêlé à une affaire de la sorte.
Il savait que Storybrooke était particulière et que tous ses habitants devaient s'attendre à se voir au milieu d'un affrontement divin ou confronté à un portail qui aspirait dans un autre monde pour quelques heures ou jour. Mais concernant sa criminalité... Gryf défendait toujours son métier, en disant qu'il était palpitant de mener des enquêtes dans cette ville, mais jamais Newt n'aurait pensé que cette ville soit baignée dans des affaires dignes des films les plus sombres. La police était toujours en service pour les protéger, que pourrait-il arriver de mal à ses habitants, et encore plus à un homme aussi simple que Newt ?
Et pourtant, une simple photo prise au mauvais endroit au mauvais moment, et voilà que tout bascule : sa vie, et sa perception de la vie. Le temps de mettre ses idées en place, de refuser l'idée d'avoir été kidnappé puis d'admettre que c'était le cas de toutes évidences, il s'était redressé tant bien que mal là où on l'avait jeté brusquement. Il levait la tête et la tournait pour regarder chaque détail, avant de poser des yeux terrifiés, essayant de contenir sa peur dans un calme plus ou moins relatif, sur la femme imposante qu'il avait en face de lui, et qui la menaçait, lui... et ses amis.
C'est pour eux qu'il s'inquiéta d'abord, regardant son téléphone dans les mains de l'inconnue, en l'écoutant parler. Il aurait pu croire être effrayé pour sa propre vie en premier, si un jour il devait connaître pareille situation, mais alors qu'elle mentionna son ami qu'il allait appeler, Newt comprit que voir ses proches souffrir serait pire que de souffrir soi-même. Bien qu'il aimerait éviter l'un comme l'autre.
Je... suis juste photographe, balbutia-t-il avec incertitude à sa première question à propos de l'ami en question. J'ai quelques clients de temps en temps, tenta-t-il de justifier son excuse. Et on doit s'appeler parfois. Il avala sa salive, ayant parfaitement conscience de ne pas être très convainquant. Déjà, en l'étant, cette femme paraissait si forte qu'elle ne serait pas convaincue. Alors avec un garçon hésitant comme lui... Gryf saurait comment faire, c'est certain. Mais Gryf n'était pas là, et puisque cette femme le menaçait de mort, c'était peut être préférable qu'il ne soit pas là, même s'il aurait aimé que quelqu'un l'aide pour qu'on le libère.
Ses yeux toujours aussi inquiets regardaient le téléphone qu'elle passa en mode avion, ce qui augmenta sa peur, désormais isolé. Son seul espoir était qu'on l'appelle et qu'on comprenne que ce soit étrange qu'il ne réponde pas, mais c'était un cas si spécifique qu'il n'était pas sûr que ce soit réellement possible. Mais Newt n'était qu'un petit être, un criquet qui avait un peu grandit, affublé d'une musculature d'athlète mais dont il n'avait jamais appris à se servir ! Comment pourrait-il sortir de ce mauvais pas seul ?
Peut-être qu'il s'en sortira sans encombre ? Après tout, les menaces qu'elle lui faisait ne serait mises en exécution que s'il ne coopérait pas -espérait-il-. Ce qu'elle demandait avait l'air simple aussi... Mais quelque chose se réveillait en lui qui venait en contradiction avec sa peur. Sa morale : si répondre à ses exigences encourageait un acte criminel, devait-il vraiment le faire ? Mais voilà, il n'aurait peut être pas le courage, ni la force, nécessaire pour riposter.
Euh... et bien je... ne suis pas certain de quoi vous parlez. Je ne prends que des photos et rien de plus. Je ne suis pas sûr d'avoir ce que vous voulez mais... si vous le pensez vraiment... Si vous m'en dîtes plus, je serais peut être capable de coopérer ? Il soupira. S'y prenait-il vraiment bien, ainsi ? Non, certainement pas, c'était évident et il le savait. Oserait-elle réellement attenter à la vie d'un simplet comme lui ? Il ne voulait pas avoir la preuve à cette question, en réalité.
Je ne suis pas grand chose, vous savez. Et je ne suis pas très connu, je dois représenter aucun risque pour personne. Je promets que vous n'avez rien à craindre de moi, si je peux m'en aller, vous n'aurez même pas d'ennui avec des accusations, puisque je ne vous connais pas. Il hésita un instant, encore un peu tremblant, mais finit par rajouter un dernier : S'il vous plait ?
Mais au fond, il songeait déjà aux conseils de Gryf, pour riposter ou prendre la fuite.
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Ce type avait l’air d’un petit animal effrayé et très mal dans sa peau. Un peu comme ces chiots qu’on accule dans un coin de la pièce et qui ne voient aucun échappatoire digne de confiance… Ou simplement réalisables. Alors ils se contentaient d’aboyer faiblement en essayant de se faire sûr d’eux et dignes alors qu’ils étaient littéralement pétrifiés de peur. C’était un peu comme cela que Joanne voyait l’homme à côté d’elle, si tant était qu’elle puisse se montrer magnanime pour laisser le chiot en vie.
Malheureusement pour Newt, elle n’était pas de ces gens qui fondaient devant un excès de faiblesse ou de soumission ; si elle aimait qu’on la respecte, Joanne n’en restait pas moins une sorcière à la réputation aussi sombre que dangereuse. Aussi ses yeux fixaient-ils le petit élément insignifiant qu’il représentait avec une nonchalance presque agacée, tapotant légèrement le téléphone sur sa cuisse dans une fausse nervosité.
« Ne me faites pas perdre mon temps. » Rétorqua-t-elle à sa tentative de feindre l’innocence. « Je suis déjà suffisamment magnanime de vous interroger en vous laissant votre liberté de mouvements, ne me donnez pas de raison de vous faire du mal, monsieur Stark. »
Elle se pencha légèrement en avant pour le jauger du regard, observant sa peau plutôt claire et ses pupilles dilatées, le léger tremblement de ses mains et la moiteur de ses paumes qu’il serrait compulsivement. Comme pour lui donner une preuve qu’elle ne plaisantait pas, Joanne fit bouger les vêtements de l’incongru pour que ceux-ci se serrent en étau autour du corps de son invité et ne raréfie l’air en provenance de ses poumons. Elle avait toujours apprécier les étouffements et celui-ci promettait d’être aussi bref qu’inintéressant, aussi le laissa-t-elle respirer suffisamment pour éviter qu’il ne sombre dans une syncope comateuse.
La sorcière était là pour récupérer des photographies – chose que ses hommes étaient déjà en train de faire en retournant l’appartement du malheureux – et savoir exactement ce qu’il avait vu. Nul doute qu’il n’avait aucune véritable idée de ce que son objectif avait vu mais on ne pouvait laisser passer aucun risque ni menace. Ses interlocuteurs étaient bien trop friand de leurs anonymats pour se permettre le moindre « si » trop ravageur pour eux. Une carrière pouvait se briser d’un claquement de doigt, presque plus rapidement qu’une vie quand on appuyait sur la détente.
Acculant Newt près de la portière, l’observant avec ce même air suffisant, Joanne se réinstalla contre le dossier de son siège tandis que la voiture continuait de rouler.
« Que vous ne soyez pas grand-chose importe peu, en ce moment c’est ce que vous savez qui m’intéresse. Alors, consentez-vous à m’en dire un peu plus ou bien allez-vous continuer à feindre l’innocence ? »
Elle haussa un sourcil évocateur, les vêtements de Newt ne cessant leur tension sur lui. Joanne n’avait pas l’intention de le libérer trop facilement ni de lui faciliter la tâche. Elle n’avait que faire de son existence ou de sa survie, lui accorder un droit de parole était uniquement pour jauger de ses capacités de survie. En soit, ce n’était même pas dit qu’il sortirait vivant de l’habitacle… Elle n’avait aucune raison de le tuer ou, plutôt, elle avait quelques raisons de le maintenir en vie.
Du moins pour l’instant.
« Pouvez-vous m’expliquer pourquoi vous venez d’appeler un détective sur sa ligne privée quelques instants avant notre arrivée ? Vous enquêtez sur quelque chose d’anormal ou vous auriez été témoin d’un événement qui vous a poussé à faire cela ? »
Autant le guider un peu, il avait l’air complètement dépassé par les évènements.
« Si vous préférez les mono-syllabes… Qu’est-ce que vous avez vu ? »
Joanne planta son regard dans le sien en attente d’une réponse… Et réponse il y aurait, évidemment. Sinon, elle se débrouillerait sans lui et ne tarderait pas à lui faire savoir. Il ne lui manquait qu’un coup de fil pour lui confirmer que ses hommes avaient mis la main sur le précieux sésame et aviser ensuite de la survie de Newt Stark. Même si plus les secondes s’effilaient, moins elle avait la patience de lui accorder du répit. Joanne savait se montrer compréhensive le moment venu mais il ne fallait pas non plus abuser de cette accalmie : on ne bâtit pas une réputation sur l’empathie et la mansuétude.
Surtout pas dans son cas.
« Voulez-vous que je contacte votre ami pour lui expliquer la situation ? » Proposa-t-elle soudain, relevant le téléphone devant elle. « Il serait sûrement ravi de faire parti de notre petite aventure… Et puis, mourir seul est d’un triste, n’est-ce pas ? »
Faisant mine de déverrouiller à nouveau le téléphone pour chercher dans la liste d’appels le dernier numéro composé.
Newt C. Stark
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Les deux gouttes de sueur qui quittaient la discretion de ses cheveux pour couler sur sa tempe gauche ne jouaient pas en la faveur de Newt. De toutes façons, son but n'était pas d’impressionner la sorcière, il n'était pas comme ça, même s'il pouvait avoir un corps imposant, ce n'était qu'une couverture physique qui ne reflétait pas vraiment ce qu'il était. Mais paraître transpirant trahissait encore plus sa peur et son inquiétude, et s'il paraissait encore plus faible devant elle, ça lui montrait qu'elle pourrait utiliser tous les moyens d'intimidation possible, incluant la torture. Puisque s'il avait peur, ça fonctionnerait certainement. Newt aurait pu soupirer, s'il ne s'en retenait pas pour ne pas aggraver son cas.
Oh je... je ne feins pas l'innocence, dit-il, hésitant. Mais à force d'hésiter, il n'avait rien de convaincant, aussi honnête qu'il puisse être. Mais... Mais quoi ? Qu'avait-il à dire, de toutes façons ? Son rythme cardiaque s’accélérait. Je ne sais rien, ce n'était que quelques photos que je ne comprenais même pas. Oui j'ai... je me suis douté que quelque chose était bizarre mais... c'est tout ! J'ai rien pu déduire avec une seule image.
Ce qui était honnête. Il omettait juste de dire que son ami, lui, allait plus loin sur cette piste, et que lui en déduisait beaucoup plus, peut-être même déjà énormément à l'heure actuelle. Ce qui n'était quand même pas assez pour rassurer pour Newt. Puisqu'il était de toutes façons en danger, et qu'avec tout ça, Gryf s'exposait aussi à un danger certain.
Et alors qu'elle parla de lui juste après, son inquiétude redoubla. Qu'allait-elle faire, s'il répondait... quoique ce soit, à propos du détective. Qu'il l'innocentait ou disait la vérité, aucune perspective ne semblait rassurante...
Alors que devait-il faire ? Se taire ? Essayer de se battre ? Non, absolument pas essayer de se battre, il tiendrait 5 secondes avant de se faire tuer, quelle idée !
Mais au fond, il songeait déjà aux conseils de Gryf, pour riposter ou prendre la fuite.
Il fallait avouer cependant que l’air froid, fier, et supérieur de cette femme n’avait rien pour rassurer le pauvre criquet. Et d’autant plus que la convaincre qu’il n’etait pas un danger ne fonctionnait pas du tout. Une lueur invisible, puisqu’il prenait soin de n’afficher aucune émotion qu’il pouvait le trahir, passa sur Newt cependant lorsqu’elle fit allusion à Gryf.
Oui appelez le s’il vous plaît, lui répondît-il sans avoir l’air d’hesiter.
Si elle voyait qu’il voulait qu’on informe son ami, peut-être comprendrait-elle que Newt est plus important qu’il le prétendait, et que sa disparition ne serait pas une bonne chose pour elle ?