« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
En famille comme à la guerre, tous les coups sont permis.
J’eu un tel éclat de rire à la question d’Adison que je manquais d’en tomber de ma chaise, sous le regard courroucé de mon père et celui, aussi amusé que curieux, de Tasha. Mon corps tressautait encore de spasmes hilares lorsque nous passâmes au dessert et il me fut littéralement impossible de regarder ma sœur en face sans que l’un ou l’autre nous n’ayons un sourire en coin et l’envie immédiate de s’en amuser. La voir un peu plus détendu était chose rare, je ne me souvenais même pas la dernière fois que j’avais ris avec elle, mais je préférai largement cela à son état pincé qu’elle affichait vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Si Tasha ne se démonta pas pour essayer de comprendre ce qui nous avait fait rire, elle n’obtins pas vraiment gain de cause et lança un regard à son père pour espérer un quelconque soutien stratégique… Perdu, rien que de la voir, je ne m’amusai que plus encore et prétexta ramener un plat en cuisine pour essayer de calmer ma dissipation.
Je laissai mon regard vagabonder sur les nombreuses décorations vertes et rouges qui emplissaient la maison d’une ambiance chaleureuse et festive, apercevant même quelques Christmas Card accrochés ça et là remplis de mots doux ou de poèmes comme ma mère adorait en faire et en recevoir. La hotte de la cuisine en était d’ailleurs remplie… A l’extérieur, l’après-midi s’étalant laissait désormais entendre quelques chorales de rue qui n’allaient pas se désemplir avant le soir du réveillon. Nous nous trouvions dans un petit pavillon en extérieur de la ville mais cela n’empêchait absolument pas les traditions anglaises de noël.
Enveloppant le plat dans du film, le plaçant au frigo où je trouvai de la place, je ne pus m’empêcher de me sentir de nouveau un peu chez moi… Cette cuisine n’avait pas changé depuis que je l’avais quittée – hormis peut-être des plaques plus modernes et un rafraichissement de la façade des placards – et c’était comme si le temps n’avait pas vraiment avancé. Je revoyais ce fameux coin de meuble que nous nous étions tous pris un jour dans le front ou la hanche, cette porte vitrée qui avait subie nos assauts, ce vaisselier où chacun disposait de son verre et de sa serviette… Et puis le grand tableau où punaiser tout ce qui nous passait sous la main. M’en approchant, je m’amusai de constater que les listes de courses ou d’autres notes y étaient toujours inscrites, comme un grand calendrier. Des photographies, plus ou moins anciennes, des bons de réductions, un ticket de parking pour TRM Hospital et…
Attendez, TRM ?
Je plissai les yeux, me penchant un peu plus en avant pour tenter de déchiffrer les lettres à moitié effacées du ticket : {I}The Royal Marsden Hospital[/I]. Aucune idée de ce que c’était cet endroit… Je m’apprêtai à me pencher un peu plus sur ce tableau lorsque ma mère débarqua dans la cuisine et, m’y avisant, me chassa rapidement – non sans me donner un plat de Mince Pie – pour que j’aille profiter de la fin du repas avec le reste de la famille ! J’ouvris la bouche mais elle me stoppa de l’index.
« Zero discussions ! Pour une fois que tu es là, soit avec tes sœurs. Je n’ai jamais l’occasion d’avoir tous mes enfants réunis au même endroit alors je compte bien qu’ils passent un très bon réveillon. »
J’esquissai un sourire devant son air solennel qui cachait une certaine angoisse, au fond : celle de mal faire ou que quelque chose ne se passe mal. Elle était gentille, ma maman, au fond. Même si elle avait beaucoup de caractère.
« Ca sera forcément un bon réveillon, surtout si tu n’as pas fait de Christmas Pudding. »
Elle s’indigna, me menaçant de la cuillère en bois qui lui servait à verser le reste de ragoût dans un Tupperware.
« Ne te moque pas de moi, petit effronté ! EVIDEMMENT qu’il y aura du Christmas Pudding ! En plus, j’y ai mis un objet tout spécialement pour toi. »
« C’est bien ce que je craignais… »
Je grimaçai et m’enfuis avant qu’elle ne me frappe réellement, retrouvant rapidement la présence réconfortante du salon et, surtout, de Tasha et Carlisle. Notre fille avait retrouvé les genoux de son père et semblait se laisser docilement bercer, même si elle s’amusait à discuter avec Agnes qui semblait passionnée par ses aventures américaines. Il fallait avouer qu’avec deux enfants et malgré son statut de commissaire priseur, ma grande sœur pouvait se montrer suffisamment intéressée pour lui donner un côté bien plus humain que les autres. Par contre, dès qu’elle enfilait son masque professionnel… Elle devenait le plus redoutable des adversaires.
Je me glissai à table, ignorant le regard intrigué de mon père, et laissait le repas se terminer dans une ambiance doucereuse. Tasha voulu goûter l’un des Mince Pie et j’attendis sa réaction face aux fruits secs que ces petites pâtisseries anglaises contenaient… Elle en reprit un second avec gourmandise et je poussai un soupir satisfait. Elle avait bien un peu de sang anglais quelque part !
J’esquissai un sourire, échangeant un regard avec mon mari lorsque la table fut bientôt débarrassée du repas pour ne laisser que quelques douceurs à piocher en cours de journée. Mon père prétexta un appel téléphonique et partit s’isoler vers son bureau. Alexis parti s’assoupir dans un coin, Adison s’installa près de la cheminée avec un livre et Agnes s’approcha alors de nous, son manteau à la main.
« Je dois faire quelques derniers achats, ça vous dirait de venir vous promener en ville avec moi ? »
Tasha se redressa, l’œil soudain plus intéressé. Elle qui s’était presque assoupie contre moi semblait soudain parfaitement réveillée.
« Il y a de la neige ? » Fut sa seule question.
Quand il lui fut assuré que oui, vu l’épaisseur blanche qui régnait sur toute l’Angleterre actuellement, elle bondit hors du canapé et vint tirer la main de Carlisle pour le pousser à nous accompagner lui-aussi. J’eu un demi-sourire en leur emboitant le pas, m’emmitouflant dans un manteau et une écharpe et terminant avec un bonnet de laine sur la tête pour ne pas attraper froid. Ou autre chose. Car si à Storybrooke j’étais plutôt tranquille, il n’en était pas de même dans le reste du monde et se promener tranquillement relevait parfois du défi ! Heureusement, en période de fêtes hivernales, les gens faisaient bien moins attention à leur voisin de trottoir et bien plus à leurs priorités qui n’en finissaient plus de devenir pressantes.
Tasha bondit des quelques marches et couru dans l’allée, suivi de nous trois et de la fraicheur de Décembre. Par réflexe je tendis la main vers mon mari et la serrait un instant, avant de me rendre compte que ce n’était pas forcément la meilleure idée du siècle… Je le lâchai à contrecœur mais échangeai un regard avec lui. Doux. Tasha nous interpella, Agnes à côté d’elle, et nous nous engouffrâmes dans la voiture pour rejoindre la ville. De part son travail, elle possédait un pass d’accès au centre ville et nous fûmes plutôt rapidement plongés dans l’ambiance de Londres !
Je sentis Carlisle se tendre à côté de moi et je tentai de le rassurer à ma manière : nous n’étions pas censés être là, personne ne l’attendrait au tournant et rien ne viendrait entacher ce réveillon. N’est-ce pas ? Donc tout allait bien se passer, nous étions venus faire quelques magasins au milieu de la foule et profiter de quelques instants de répit pour montrer Trafalgar Square ou Picadilly Circus à Tasha qui ne les avait jamais vu ! Elle était bourrée de questions mais aussi de connaissances, comme sur l’histoire de Londres, ce qui me surprit agréablement ; finalement, son école n’oubliait pas de les instruire sur la géographie extérieure à l’Amérique.
Après qu’on ai pris Carlisle, Tasha et ma sœur pour une famille pour la troisième fois consécutive, nous bifurquâmes vers d’autres rues non sans nous approvisionner de quelques produits frais au passage.
« Venez ! » Nous attira Agnes en entrant dans une enseigne baptisée Harrods. « Maman m’a dit qu’elle voulait un certain parfum ce matin, je pense qu’ils l’auront ici. »
Nous pénétrâmes alors dans l’endroit le plus décoré, illuminé et impressionnant de la ville… Mais aussi le plus blindé de monde, visiblement o_o ! Carlisle allait a-do-rer ça.
Sloan Fyresciell
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• Franchement Slo', on a pas besoin de se retrouver dans un parking glauque pour que tu m'annonces que tu me prends comme ton témoin de mariage !
• Ssssssh discrétion Al' discrétion !
• Sloan ? Tu m'écoutes ? Lui là ... je peux le tuer quand tu veux !
• Hum oui oui Dew' ... oui oui
| Conte : Le Hobbit | Dans le monde des contes, je suis : : Smaug le magnifique
Entrer dans un endroit rendu aussi exigu par l’afflux de badauds venus errer ça et là dans l’unique but de se divertir à la vision des monceaux d’objets et d’attributs qu’ils rêveraient d’avoir sans jamais le pouvoir sans doute, ne ravi pas exactement Carlisle. Ce fût même tout l’inverse, son premier réflexe étant de porter sa main à son arme, avant de se souvenir qu’il ne l’avait pas prise avec lui, mais laisser dans sa valise. Un choix peu judicieux, qui l’obligea à évaluer toutes les sorties rapides, les allées pourvu d’objets assez lourd pour être user en guise d’arme, celles trop exposés à ne pas emprunter, sans oublier l’analyse des galeries à demi-vitrées au-dessus d’eux, qui ne le rassurait en rien. Si il existait bien un temps où les attaques terroristes ou armées pouvaient faire le maximum de victime, c’était bien dans un magasin en période de Noël. Fort heureusement, un accord tacite semblait prohiber ce type d’attaque, de même que le jour de Noël était, dans les mafias de par le monde, un jour où nulle attaque personnel n’était toléré. Ils avaient beau tous faire parti du crime organisé, il y avait des choses que l’on ne pouvait transgresser.
Cela était arrivé deux fois, depuis que Carlisle avait atteint sa majorité. Un cartel chinois avait commandité une attaque sur la famille d’un des chefs de la Bratva, le soir de Noël. La réponse avait été radicale et sans sommation, le cartel ayant été incendié sans que la moindre hésitation ne soit senti, et sans qu’aucun appui ne les soutienne. Accord tacite. Trahison payée. De même lorsqu’un gang de San Fransisco avait tenté de déloger le chef de la mafia hispanique lors d’une messe de Noël. Le gang avait disparut avant de pouvoir fêter la nouvelle année. Et personne n’avait tenté de les aider. On ne tuait pas le jour de Noël. C’était ainsi.
Mais l’on était pas encore Noël, et si Carlisle ne se connaissait pas d’ennemis à Londres pour l’instant, il ne pouvait ignorer la potentielle présente de Dantes. Depuis quelques mois, cette idiote d’agent n’avait eue de cesse de multiplier les petites infractions à la mesure d’éloignement que Carlisle était parvenu à faire établir. Elle qui n’était pas censé l’approcher à moins de 100 mètres avait été vu de nombreuses fois dans son parking, à proximité de l’école de Tasha, et même au alentours du studio d’enregistrement d’Antropy. Techniquement, elle ne l’approchait pas directement, Carlisle arrivant toujours ‘après’ son installation, mais il comptait bien faire élargir cette mesure à l’ensemble de sa famille. Un juge étudiait déjà la question. Et Carlisle avait déjà mit Levi su le coup. Rapidement, Carlisle jeta un regard à son téléphone, vierge du moindre message. Il y avait, somme toute, peu de chance que Levi l’ai perdu de vue et de plus, toute horripilante qu’elle fut, cette femme avait aussi probablement une famille avec qui passer Noël.
Doucement, il sentit la main de Tasha se glisser dans la sienne, et le tirer en avant, mue par une envie irrépressible de se diriger vers le rayon ‘jouet’, qui présentait un fabuleux plateau aux décors inspirés du ballet de Casse-Noisette. Bien évidement, ce type d’installation attirait des foules d’enfant et Tasha exigea bien vite que son père la porte, pour pouvoir mieux voir. Quelque chose dans ce simple geste terrifiait toujours Carlisle, quand Antropy le faisait. Poser ainsi un enfant sur ses épaules, c’était littéralement comme proposer une cible à un sniper ! Mais la porter dans ses bras, c’était une toute autre chose, bien plus sécuritaire, aussi finit-il par la soulever du sol malgré tout, la calant contre lui, sous le regard doux d’Antropy et sa sœur. Aussitôt, Tasha se mit à débiter un nombre impressionnant de questions, demandant des informations sur tous les personnages présenter dans ce décor, que Carlisle lui délivra sans la moindre hésitation. Et très vite, sans même qu’il ne s’en rende compte, des dizaines d’enfants se tournèrent vers lui, écoutant attentivement le moindre mot de l’histoire fabuleuse que racontait ce monsieur à l’accent légèrement différent du leur. Il eue même droit à quelques questions, posés timidement du bout des lèvres après avoir lever le doigt, et à quelques oeillades légèrement impressionnées de quelques mères rester avec leurs enfants pour écouter à leur tour. Mais de tous, ce fut Tasha qui eue le regard le plus fier, affirmant à tous que ‘son papa, il était super fort et il savait plein de choses’.
Quand il parvint enfin à s’extirper de cette foule curieuse, mais étonnement agréable, ce fût pour retrouver Antropy, appuyé à un mur, l’observant avec un mélange amusé de comique et de tendresse.
-Les enfants avaient des questions sur le ballet de Casse Noisette, expliqua-t-il sobrement, cependant que Tasha se tortillait pour être reposer par terre.
-Papa, tu savais que Papa il connaissait toute l’histoire par coeur ?!
La petite grimace qu’elle fit, l’air mi-impressionnée, mi-dépitée, fit sourire Carlisle, qui passa une main dans ses cheveux avec douceur, avant de tourner la tête sur le côté.
-Où est ta sœur?
-Elle a déduit comme moi que ton ‘histoire’ allait prendre du temps et elle est allé chercher le parfum de son côté.
-Navré que cela est prit tant de temps, tu aurais du m’interrompre.
-Excusez moi, Monsieur ?
La voix délicate les fit se retourner tout deux, avisant une jeune femme qui les approchait avec un sourire.
-Pardonnez moi de vous déranger, ce n’est pas dans mes habitudes de faire ce genre de choses mais par le plus grand des hasards, seriez-vous à la recherche d’un autre emploi ?
Carlisle ne put s’empêcher de froncer les sourcils, étonné d’une telle proposition, qui surprit tout autant Antropy.
-Je me nomme Naomi Yates, je suis la conservatrice du Museum d’Histoire Naturelle de Londres et j’aurais aimé vous proposer un emploi de médiateur. Vous avez un vrai talent d’orateur, particulièrement avec les enfants, et pour un américain, vous n’êtes pas sans charme.
-Mon papa sait plein de choses à propos de tout, il est très intelligent, souligna Tasha, visiblement très fière et heureuse que l’on complimente son père.
Cela eue le mérite de faire sourire Mademoiselle Yates, qui hocha la tête comme pour elle même.
-Je n’en doute pas une seconde. Tenez, voici ma carte. Si cela vous intéresse, n’hésitez pas à m’appeler, je serais heureuse de vous faire visiter le Musée et ses collecti...
-Naomi ? l’interrompit Agnès, arrivant par leur droite, les bras chargé de paquets visiblement plein d’autres choses que de parfum.
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En famille comme à la guerre, tous les coups sont permis.
S’il y avait bien une chose que je savais de Carlisle, c’était qu’il avait une très grande culture et qu’il la distillait soigneusement en fonction des occasions. Je ne m’attendais juste pas à ce qu’il le fasse en plein cœur d’un centre commercial londonien une veille de noël. Si j’eu un sourire, je me contentai d’observer l’étrange apparition qui, outre le fait de sembler sortir tout droit d’un magazine de mode, se permettait de proposer un emploi à celui qui partageai ma vie et… Accessoirement, régnait sur une partie du monde obscur de ce monde. Alors rien que de l’imaginer dans un musée à orienter des foules d’écoliers curieux ou moins curieux, j’eu un ricanement que je m’empressai de dissimuler derrière un habile moyen de me gratter le nez avec mon poignet. Si les gens se basaient principalement sur le physique, celle-ci n’avait visiblement pas encore bien compris à qui elle avait affaire. Je me mis mentalement à compter combien de temps elle allait tenir avant qu’Agnès ne nous interrompe dans nos paris respectifs.
« Tu la connais ? »
« Oui c’est… Une ancienne collègue. »
Le petit ton pincé me laissa penser qu’il ne s’agissait pas uniquement de ça… Agnes était un livre ouvert dès lors qu’elle était en famille, mais apparemment tout le monde n’était pas capable de détecter sa sincérité : la femme eut un mouvement d’épaule dédaigneux et rapprocha ses cheveux derrière son oreille. Coupe impeccable. Bague impeccable. Manteau impeccable. Ne restait qu’à comprendre pourquoi elle se trouvait ici, comme un mannequin effectuant quelques menus achats, alors que nous avions l’air de débarquer d’un avion et… En fait, c’était le cas alors tant qu’à faire, je me redressai en échangeant un regard intrigué avec Tasha.
« Agnes. »
« Naomi. Il me semblait que Harold n’était pas dans ta zone de… Prédilection. »
Sous nos yeux ébahis, Agnès se métamorphosa de mère de famille typique en commissaire priseur redoutable digne des plus grands films de mafia au monde. Redressant le menton, ouvrant ses épaules, réajustant sa posture et délaissant son air surpris pour quelque chose de littéralement… Vipérin. Ou Glaciaire, ça dépendait des saisons. Je savais qu’elle faisait un métier redoutable de charisme – alors que mes souvenirs la ramenait souvent avec des bottes de pluie en train de chercher des limaces – mais la voir en action avait toujours son petit effet dignitaire.
En un instant, Agnès méritait mille fois plus de côtoyer Carlisle que moi avec mon pull un peu trop grand et mes tatouages colorés. Je me mordis l’intérieur de la joue pour me retenir de parler, la laissant mener une joute verbale atrocement efficace où je la vis littéralement réduire son adversaire à néant en quelques pics si bien placées que même moi je sentais le vent frôler mes oreilles. Un frisson me parcouru, me dandinant d’un pied à l’autre en écarquillant les yeux lorsque l’inconnue insista prodigieusement pour que Carlisle la recontacte.
Rapidement. Et efficacement. Ou pas.
Car sitôt qu’elle eu tourné les talons pour disparaître dans la foule que je prenais la carte tendue par mon mari pour la réduire dans ma main et la jeter nonchalamment dans une poubelle à côté. Fallait pas déconner non plus : Carlisle, médiateur dans un musée ? Ou non, pardon, mauvaise priorité : elle l'avait dragué ouvertement alors qu'il tenait sa fille dans ses bras, non ?