Rémi LePetit « J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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| Conte : Ratatouille | Dans le monde des contes, je suis : : Rémi le rat de cuisine
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________________________________________ 2019-08-01, 01:34 |
| In death, there's no accidents, no coincidences, no mishaps... And no escape. Rémi n’avait jamais mit les pieds à la Nouvelle-Orléans. Il avait vu des reportages bien sûr, Emile adorant regarder des reportages de toutes les villes du monde où il espérait allé un jour, même si Rémi doutait qu’ils puissent se rendre partout. Cependant, aucun reportage n’avait fait mention de la moindre présence d’une école de magie ou de sorcières bien réelles, il en était à peu près certain ! Mais bon, cela n’empêchait visiblement pas la ville de tourner, au vu des nombreux touristes qu’ils croisèrent, en se rendant au fameux musée mentionné par Naan. Il y avait même foule, puisqu’un marché artisanal se tenait au centre de la ville, ce qui fit trépigner Violette et Naan, et soupirer lourdement Adison, qui avait choisi de les accompagner malgré tout, faisant couiner de tristesse le garçon blond qui l’accompagnait partout. Il y avait quelque chose de curieusement animal dans ses réactions d’ailleurs, mais Rémi ne fit aucun commentaire. Il ne voulait pas vraiment savoir, maintenant qu’il savait ce que la magie pouvait faire…
Partout autour d’eux, les bâtiments en bois blanc et les odeurs épicées se mêlaient à leurs déambulations, et Violette et Naan se prirent au jeu de montrer à Rémi absolument tout ce qui méritait, selon elles, d’être vu ou connu, ce qui ralentit considérablement leur évolution, mais si Joanne conserva son expression fermée, elle ne s’y opposa pas, ajoutant même parfois quelques détails, ou rectifiant quelques informations. Comme si au fond, elle était ‘contente’ de partager un peu de son univers avec lui. Après tout, il aurait aimé pouvoir faire la même chose. Lui montrer Paris. La Tour Eiffel. Les Champs-Elysées. Pourquoi pas Versailles aussi…
A côté de lui, Naan pouffa de rire, mais quand Rémi la questionna, elle refusa de lui dire ce qui la fit rire, mais Violette lui assura que c’était normal. Naan possédait le don de tout entendre des pensées des autres, et souvent, ce que pensait les autres la faisait rire, mais sans qu’elle ne se moque cela dit. Rémi rougit aussitôt jusqu’aux oreilles, mais Naan lui affirma que ce n’était pas la peine d’essayer de contrôler ses pensées, personne n’y était jamais arrivé plus de dix secondes ! Et apparemment, il était loin d’avoir les pensées les plus dérangeantes ou les plus bizarres. Elle soupira lourdement en mentionnant rapidement Kyle, et Violette perdit quelques couleurs, avant qu’ils ne se dirigent finalement ensemble vers une ruelle passante, où le monde grouillait à cause des différents stands présents.
Le nez de Rémi s’emplit d’odeurs merveilleuses, d’épices fortes, et de piments doux, de différents légumes et de vins sirupeux. Malgré lui, il s’approcha de l’un des stands, se tournant vers Joanne qui s’était approchée, son ombrelle la protégeant du soleil brûlant.
-Je pourrais peut-être cuisiner quelque chose pour ce soir ? proposa-t-il, timidement. Après tout, je suis un peu arrivé à l’improviste, et c’est mon métier, et puis… Je voudrais les remercier. Pour… Vous avoir sauver la vie.
Cette fois encore, il sentit ses oreilles rougir, et si Joanne conserva une expression mystérieusement distante derrière ses lunettes de soleil, elle hocha finalement la tête, et Rémi ne pu s’empêcher de sourire, se penchant sur l’étale pour respirer à plein poumons l’odeur des fruits, des légumes et surtout des petits sachets d’épices rouges et jaunes. Il demanda poliment à la maraîchère si elle pouvait lui mettre de côté ses achats, ou si il devrait les emporter, mais avant qu’il n’entende sa réponse, son estomac se tordit, et il se précipita pour attraper Joanne, la plaquant contre lui pour l’empêcher d’être faucher par une autre moto, lancée à pleine vitesse. Autour d’eux, des exclamations de colère à l’encontre du touriste peu précautionneux, mais Rémi ne les entendit pas, observant Joanne dont le visage avait de nouveau perdu quelques couleurs, mais pas son expression farouche et légèrement… Agacée par la situation.
-Tout va bien ? Vous allez bien ? demanda-t-il, sans relâcher ses épaules, presque trop effrayé pour le faire.
Il savait que c’était probablement stupide, si il existait bien une personne capable de se défendre seule face à l’adversité, c’était bien Joanne, mais visiblement, pas aujourd’hui. Il attendit qu’elle hoche la tête pour le faire, Naan se rapprochant d’eux en se massant les tempes tandis que Violette et Adison jetaient des regards précis alentour, comme si elles cherchaient quelque chose. Ou quelqu’un. Elles échangèrent un regard avec Joanne, avant de hocher la tête à l’unisson, entourant subitement Rémi comme si soudain c’était lui, la personne à protéger. Il tenta bien de protester mais le regard de fer de Joanne l’en dissuada rapidement. Il attendit, qu’on lui donne l’autorisation de retourner parler à la maraichère, mais l’atmosphère autour de lui était si pesante qu’il proposa de repasser, plus tard, si cela allait. Joanne acquiesça et après s’être excusé auprès de la marchande -réflexe de français, d’après Adison, ils repartirent tous d’un pas légèrement plus rapide, quittant la place centrale pour se réfugiés sous les auvents de bois blanc, bien à l’ombre et loin de la foule.
Ils n’eurent cependant pas fait plus d’une dizaine de mètres quand Rémi sentit une brusque douleur lui envahir les tempes, le faisant à moitié trébuché. Il cru entendre une voix lui demander si tout allait bien, mais il n’eut pas le temps de répondre, du sang se mettant à couler de son nez, se répandant sur ses lèvres et son menton. Il eu l’impression qu’on lui écrasait le crâne dans un étau et pendant quelques secondes, il cru percevoir une voix lui murmurer quelque chose, des mots dans une langue qu’il ne reconnu pas. La seconde d’après, tout devint noir, et il tomba en avant, totalement inconscient. Du moins, ce fut ce qu’il crut, car ce que fit son corps, il n’en eut aucun souvenir.
Il trébucha en avant, titubant sur quelques mètres, avant de brusquement se figer, se redressant. Il resta un instant de dos, avant d’épousseter son t-shirt avec une gestuelle qui n’avait rien à voir avec les manières timides et maladroites du français. Mais le pire fut son expression, lorsqu’il se tourna pour leur faire face : froide, distante, pourvu d’un sourire courbant ses lèvres de manière malsaine. Presque… Effrayante. D’un geste, il toucha le sang qui détrempait son menton, affichant une légère surprise ou plutôt, du dédain.
-Que les humains sont fragiles.
Sa voix comme son visage était hautaine, et froide et face à lui, les sorcières se tendirent, se rapprochant les unes des autres. Rémi eut un sourire, agitant simplement la main devant lui.
-Allons, allons, vous pensez bien que si j’avais voulu vous faire du mal, je ne me serais pas contenter de prendre possession d’un mortel.
Il laissa passer un silence, avant de poser ses yeux sur Joanne.
-Bonjour, ma Joanne. Tu as si peu changée.
Il avança d’un pas, faisant aussitôt réagir les plus jeunes, mais Joanne leur fit signe de ne pas bouger, ses yeux fixés sur Rémi.
-Je dois te prévenir, je ne suis pas le seul à te traquer. Mais je serais fort fâché d’arrivé deuxième. Alors écoute moi. Tu as une marque sur toi. Paie ta dette. Une vie ne vaut pas plus qu’une autre.
Il eut un sourire, malsain, observant sa main avec un intérêt morbide.
-C’est toujours utile d’avoir avec soit une denrée si facilement sacrifiable. Tu as bien apprit ta leçon.
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