« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Chaque personne était différente, c’était sans doute ce qui faisait la beauté de l’humanité au sens large. Nous avions tous des vécus différents, aussi il arrivait que nos points de vus divergent. Notre « famille », n’était pas épargnée. Mais là, c’était comme si demain Zeus ressuscitait et qu’une partie des nôtres veuillent lui rendre son trône, et l’autre non. Le Dolos de ce monde ci, avait déjà fait pas mal de dégâts, mais de ce que m’avait raconté Apollon, celui de l’autre monde était un cran bien au dessus. Donc, non c’était quelque chose que je ne pouvais pas comprendre et concevoir que l’on veuille lui « tendre la main. »
De toute façon, encore une fois qu’est qui nous prouvait qu’il était ici, dans ce monde ? Rien. Absolument rien. Il n’avait pas remontré le bout de son nez depuis plusieurs mois. Il aurait tout aussi bien pu mourir, que cela aurait arrangé les affaires de tout le monde. Mais si Athéna voulait courir après des chimères…
J’étais peut-être injuste, mais je n’avais pas pu m’empêcher d’être blessé par ses paroles. Sûrement, parce qu’encore une fois, Apollon et moi avions une relation exclusive. Si l’un de nous venait à disparaître, ce serait bien trop douloureux, d’avoir une « copie » de sa moitié d’âme. La seule solution, afin de ne pas trop souffrir aurait été le rejet. Et si ceux de ce monde, étaient au moins aussi lié que nous, je pouvais deviner que le rejet aurait été mutuel. Mais, heureusement pour nous cela ne nous était pas arrivé. Néanmoins, si cela avait été le cas, je me serais accroché à mes autres liens.
Je n’étais pas la personne la plus vindicative qui soit. Au contraire, j’étais plutôt une pacifiste préférant les paroles aux conflits. Mais certaines personnes ne méritaient tout simplement pas de continuer à respirer. Dolos en faisait partie, il était même numéro un sur la liste à présent que Zeus ne semblait plus être de ce monde. Ce qu’il avait fait été impardonnable. Et l’enfermer sur Olympe, était hors de question. Pas pour qu’il profite de la prochaine catastrophe dans la cité afin de filer à l’anglaise. De plus, il n’y avait rien qu’il pourrait dire ou faire qui nous ferait changer d’avis. Jamis, il ne serait accepté parmi nous. Il ne valait pas mieux que Zeus ou Poséidon.
Elliot, s’était chargé du Dolos de notre monde. Si jamais, nous trouvions une piste qui confirmait les soupçons d’Hermès ou Athéna, il n’y a rien qui pourrait le raisonner. Il se chargerait probablement de son cas lui même. Cette idée ne me plaisait pas, et d’une manière général cette histoire entière ne me plaisait pas. Tout était basé sur des suppositions, et j’admettais que cela commençait à me donner mal au crâne d’y penser.
Frustrée, je me passais une main dans mes cheveux, comme si ce geste allait à lui seul régler tous mes problèmes. Nous avions, deux opinions différentes. Et quoi qu’il soit dit, quoi qu’il soit fait la mienne ne changerait pas. Tout comme celle d’Apollon ou d’Aphrodite et des autres à son sujet. Et de toute façon, l’arrivée d’Athéna me coupa mon fil de réflexion. Cela faisait un petit moment mine de rien, que j’étais là a me prendre la tête.
Patiemment, j’écoutais ce qu’elle avait à me dire, notant néanmoins que pour une première fois, Léo s’en était admirablement sortie. Étant donné son état, je préférais ne rien dire. Mes sentiments restaient toujours les même. Ce qu’Athéna avait fait, n’était rien en comparaison de ce que Dolos avait fait. Et si Hermès, voulait à ce point avoir une connexion avec son monde disparut, qu’il aille plutôt voir Wilson. Peut-être qu’a ce moment là, il pourrait comprendre l’impact des gestes de son soit disant frère. Mais bien entendu aucun son ne franchit mes lèvres. Je prit simplement le partie de me relever sans un mot, et de siffler Sherlock, occupé à se disputer un bout de bois avec Léo.
- Je pense que c’est suffisant pour aujourd’hui. La prochaine fois, j’amènerais Gavroche. Avec un peu de chance cela ne se finira pas en dispute pour un bout de bois dis-je en voyant Sherlock tirer furieusement le bout de bois, qui fila de la gueule de Léo. Son air dérouté, me fit un peu de peine. Aussi, sortis-je un jouet de ma poche, et le lui lançait avant de me tourner à nouveau vers Athéna. Avec un peu de chance, il reste encore des cookies d’hier. Croisons les doigts, pour qu’Apollon n’ait pas décidé de tous les engloutir pendant notre absence.
C’était ma manière à moi, de clore le sujet. Nos avis resteraient divergeant sur Dolos, quoi qu’il advienne. Mais, je ne la considérais pas moins comme ma sœur pour autant. Un thé, et des gâteaux, serait une manière bien plus plaisante de finir l’après midi. On pourrait s’installer dans la bibliothèque, pendant que je lancerais un vinyle. J’avais abandonné l’idée d’une chaîne hi-fi. Trop compliqué, pour Apollon. Il savait se servir du lecteur de dvd correctement, mais pour le reste il y avait encore des lacunes. Et, je n’avais pas vraiment envie de passer mon temps à la remplacer.
Récupérant mon foulard, que je repassais autour du cou, j’amorçais le départ, tandis-que Sherlock fière comme un paon avec son bout de bois dans la gueule, s’empressait de se placer à mes côté me faisant par la même occasion légèrement rouler des yeux. Il était bien le frère de Luna, ils partageaient ce petit côté cabotin, même s’il était largement accentué chez la chienne d’Apollon pour notre plus grand malheur à tous. Il y avait pas mal de choses à revoir dans l’éducation de Luna. Mais bien sur, si l’on en croyait mon frère elle était adorable, et nous étions tous méchant avec elle.
Quoi qu’il en soit, je ne comptais plus aborder le sujet « Dolos ». Trop de divergences d’opinion sur le sujet. De plus, il allait me falloir bien plus qu’une rencontre avec Hermès pour clairement définir nos relations à tous les deux. Actuellement, nous n’étions que deux inconnus. Seul le temps nous dirait ce qu’il adviendrait. Quant à Athéna, même si je ne pouvais pas comprendre son envie de retrouver un homme qui n’était même pas vraiment son frère, je ne voulais pas la blesser en exprimant mon opinion à voix haute. La journée, s’achevait sous de meilleurs auspices qu’elle n’avait commencé. Pour aujourd’hui comme pour demain, ce serait à présent tout ce qui compterait.