« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Les choses étaient… plates. Wine soupira en regardant les gens qui fréquentaient son salon de thé. C’était toujours les mêmes. Toujours la même routine. Les jeux de pouvoir lui manquaient, ainsi que ses confrontations avec Jefferson. Mais celui-ci s’était absenté alors elle n’avait pas son meilleur ennemi pour se divertir. Et même si l’envie la démangeait, l’ancienne souveraine n’avait pas envie de s’embêter à aller voir les jumeaux du Chapelier. Apprendre que les Tweedle étaient les fils du fou l’avait fait rire quand elle l’avait appris. Avant qu’elle ne s’énerve parce que cela aurait dû être une chose que ses espions auraient dû lui apprendre. Ils avaient de la chance ceux-là d’ailleurs, vu qu’ils n’étaient plus à Wonderland, Wine ne pouvait leur trancher la tête.
Dégoûtée, la commerçante laissa son personnel gérer la boutique et sortit. Respirer un peu d’air lui ferait du bien. Même si dans sa tête, c’était une tempête qui se déchaînait, elle restait très calme extérieurement parlant. La Malédiction avait au moins eu cet avantage de la laisser moins expressive en plus de lui redonner une tête tout à fait normale bien évidemment… Cependant, ça lui avait enlevé son pouvoir et ça, ça avait du mal à passer. Regina l’avait privé de sa victoire sur sa très chère sœur et sur Alice… Cette fichue gamine blonde ! Rien que de penser à elle la mettait en rage. Le jour où elle mettrait la main sur elle, Wine comptait bien s’amuser un peu avant de lui couper la tête, histoire de mettre fin de façon définitive à cette prophétie merdique.
- Impossible… Murmura-t-elle en se stoppant brusquement.
Wine venait d’apercevoir une silhouette familière. Elle qui n’avait retrouvé que les jumeaux et le Chapelier venait apparemment de retrouver une autre personne. La cause de tous ses soucis. Sauf que la gamine qui était là non loin d’elle était brune au lieu d’être blonde. Ceci dit, ce n’était pas ce qui allait l’arrêter parce que la Reine Rouge savait parfaitement qu’il existait des teintures dans ce monde et qu’il ne fallait donc pas s’arrêter à une couleur de cheveux. Puis la fille tourna son visage et Wine fut prise d’une bouffée de haine. Il y avait très peu de personnes pour qui elle éprouvait ce genre de sentiment dévastateur et Alice en faisait partie, malheureusement pour sa tête…
- Eh bien, eh bien… Dit-elle avec un sourire narquois en se postant juste face à Alice. Quelle bonne surprise… Cette chère Alice. Cracha-t-elle avec hargne. Je t’ai enfin retrouvé ma jolie… Il me semble que nous avons des comptes à régler toutes les deux…
Et pas qu’un, ça c’était sûr. Parce qu’elle avait tout de même fait libérer le Chapelier en échange de la vie d’Alice et cette stupide gamine avait osé s’échapper ! Wine n’avait pas découvert comment, mais elle comptait bien le faire à présent. Le traitre serait puni, foi de Wine ! Et il y avait aussi le fait qu’Alice se soit alliée à Miranna. Ou bien encore qu’elle ait tenu cette fichue épée Vorpaline dans ces mains pour détruire son joli et tout doux Jabberwocky !
Alice se réveilla en sursaut, assailli à nouveau par un de ces cauchemars qui ne faisait que continuer de la hanter. En sueur, elle se passa une main sur le visage, dégoûté d’être encore une fois mouillé de sa sueur qui faisait coller ses draps et ses vêtements à sa peau. Elle tourna la tête pour voir son petit Earl Grey roupiller tout doucement sur l’oreiller. Ses petites oreilles frémirent en sentant son souffle sur son pelage et il ouvrit ses petits yeux bruns pour la fixer, bailler et avec l’ombre d’un sourire – pour autant d’un rongeur le puisse – me souhaita le bonjour.
- Bon matin Alice! Comment vas-tu? - Un peu secouée, mais ça ira. Et toi Earl, prêt à affronter la journée avec moi? - Ah ça oui! Mais avant… manger. - Ah! Ah! Tu peux te servir… moi, je dois aller me doucher.
Et sur cette petite jacasserie, elle se leva et se dirigea vers la salle de bain. Elle prit une longue douche froide et changea de vêtements. Elle mit un jean noir, une camisole rouge et un veston en cuir noir, ainsi que ses bottillons préférés. Ce qu’elle aimait de ce monde, c’était la mode variée, on en trouvait de tous les genres et de tous les goûts… alors qu’au Wonderland, il fallait se vêtir en fonction de ce que la Reine Rouge permettait….
Après avoir mangé son bol de céréales favoris – des Lucky Charms - et que Earl se soit nourrit, elle le prit et le mit sur son épaule avant de quitter son appartement vers la rue principale. Elle habitait au centre-ville de Storybrooke, elle se sentait mieux ainsi, plus centrée.
Le matin, elle allait souvent s’acheter un thé et des viennoiseries avant de partir vers l’Université. Mais, aujourd’hui était le weekend, alors les choses étaient différentes. Elle avait une envie de thé, et elle avait remarqué récemment une boutique qui avait l’air tranquille. Elle s’y rendit, ignorant les regards persistants vers Earl Grey qui trônait sur son épaule et qui lui racontait des blagues ou des commentaires à l’oreille qui la faisait rigoler toute seule.
Elle s’arrêta devant la boutique et entra sans se douter de ce qui trônait derrière ce joli comptoir de service. Elle fit quelques pas en admirant la décoration et la boutique en soi, lorsque Earl lui glissa un truc à l’oreille qui la fit se figer et se tourner lentement vers…nul autre que Wine Redheart. Son cœur s’arrêta alors qu’un flot d’émotions la traversa.
- Oh merde… ce n’est pas vrai… sortez-moi de ce cauchemar…
Noël n’était pourtant pas encore arrivé… Pourtant le Père Noël semblait être passé en avance pour Wine. C’était du moins ce qu’elle ressentit quand elle rencontra un regard familier. Certes, la gamine était brune à présent et non plus blonde, mais cela ne la gênait pas. De toute façon, une tête d’Alice, c’était toujours une tête d’Alice qu’elle soit blonde ou brune. Mais là où l’ancienne souveraine avait cru qu’elle agirait rapidement, elle se prenait à réfléchir. Peut-être qu’il serait plus savoureux encore de lui couper la tête par la suite, quand les autres l’auraient vu également. Sans cela, ils auraient toujours de l’espoir et ça, la brune n’avait aucune envie de l’autoriser…
- Si seulement c’était un cauchemar… Ricana-t-elle en réponse à ce que venait de dire la jeune femme. Tu t’étais bien cachée… Je pensais te retrouver bien plus facilement que ça. Avoua-t-elle en croisant les bras tout en regardant Alice. Je suis surprise… Ma chère sœur sait que tu es en ville ? S’enquit-elle. Probablement que non… Sinon elle ne t’aurait jamais laissé sortir sans protection. Voire sortir tout simplement…
Miranna était bien capable d’enfermer quelqu’un si elle pensait que c’était pour son bien. Wine, c’était tout le contraire. Elle mettait avec plaisir les gens dehors, avec un coup de pied en prime en général. La souveraine ne s’entourait que de ceux qui voulaient réellement être avec elle, tout en sachant parfaitement que la plupart n’était là que pour la flatter. La commerçante était peut-être un peu folle, mais elle savait voir à travers les masques. La preuve, elle avait été la seule à voir qui était véritablement Miranna…
- Tu devrais t’installer. Fit-elle avec un sourire dur en attrapant le bras d’Alice pour la forcer à se rendre où elle le souhaitait. Tu ne voudrais pas que ton petit animal ne finisse broyer n’est-ce pas ? Parce que c’est ce qu’il peut se passer… Après tout, tu as osé emmener une souris dans un magasin…
Et Wine n’était pas prête de laisser passer ça. D’autant plus qu’elle savait parfaitement qu’elle pouvait être tenue pour responsable. Et c’était quelque chose que la souveraine n’acceptait pas facilement. Voire pas du tout en fait. Et menacer le petit animal pourrait sans doute lui permettre de prendre l’ascendant sur Alice.
Elle était devant moi, cette fichue reine. Elle me regardait avec la satisfaction d’un chat ayant mis la patte sur la souris tant prisée. J’avais envie de vomir. J’avais envie de crier. J’avais envie de… m’enfuir.
J’avais l’impression d’être dans un cauchemar. Ce à quoi elle me répondit que ‘’si’’ seulement ça avait été le cas, mais non. C’en en n’est pas un. Elle me dit alors qu’elle était surprise que ça lui ait pris tant de temps à me trouver, complimentant ma capacité à me cacher. Si elle savait… oh si elle savait… je ne m’étais pas caché, je ne suis pas une lâche. Bien au contraire. Je me suis retrouvée piégée par ce nuage violet pour finir dans un asile contre mon gré, alors que j’étais considéré comme une folle. Elle voulait aussi savoir si Miranna sait que je suis ici.
- C’est bon, t’as fini de jubiler là? Je peux en placer une?
Bon sang qu’elle a le don de m’énerver cette reine. Je la déteste profondément… pour tout le mal qu’elle a pu causer au Wonderland et à ses habitants. C’est une vraie garce bonne à faire enfermer.
- Je ne me suis pas cachée, je n’étais juste pas ici. Je n’ai pas plus croisé Miranna… personne du Wonderland en fait… à part toi, aujourd’hui.
C’est malheureux, mais bien vrai. Les gens du Wonderland sont…je ne sais où. Suis-je la seule a avoir atterri dans un asile? Peut-être que les autres sont aussi enfermés…
C’est alors que je la vois me sourire, me disant que je devais songer à m’installer. Son sourire dur et froid… et ses griffes acérées qui saisissent mon bras. Des frissons me parcourent alors qu’une envie de lui mettre mon poing sur la tronche me démange énormément. Ensuite, elle ose menacer Earl Grey. Je vois rouge.
- Sale garce!
Et mon poing part bien malgré moi. Je fais une demi-volte et mes jointures rencontrent la mâchoire de cette vilaine sorcière! Earl pour sa part, entre sous mon blouson et se cache en tremblant contre mon corps.
- SI tu penses que je vais te laisser faire… tu te fous le doigt dans l’œil.
Je me défais de son étreinte et recule pour mettre de la distance, la porte dans mon dos. La sortie est tout prêt, mais je ne l’utilise pas et fixe mon ennemie avec colère.
Oh, mais c’était que la petite Alice avait du répondant ! Wine sentit ses lèvres s’étirer en un sourire narquois. Qui comptait-elle impressionner à réagir ainsi ? Visiblement, personne n’avait songé à inculquer la politesse à cette petite idiote. Mais ça, la brune allait s’en charger sans aucun problème. En attendant, elle écoutait attentivement sa réponse. Ainsi, Alice n’avait pas été en capacité de se montrer avant… Pourquoi ? Si elle ne se cachait pas, alors il n’y avait que peu de solutions. L’internat mais il n’y en avait pas à Storybrooke ou bien l’internement… L’asile. Ça, ça pourrait tout à fait être possible par contre.
- [color=#8B0000]Oh, certains sont ici, je peux te l’assurer. Répondit-elle avec un sourire froid.
Puis Wine s’amusa à menacer son rongeur pourri qui restait sur l’épaule de la nouvelle brune. La souveraine n’admettait pas d’animal dans sa boutique, comme tous les commerçants un peu respectueux de l’hygiène. C’était pour cette seule raison qu’elle virait tous ceux qui osaient se pointer avec leur animal. Ceci dit, jamais personne n’avait eu une réaction aussi violente qu’Alice qui lui colla un crochet dans la mâchoire. La douleur fut vite occultée. La reine avait connu pire. Par contre, les choses n’allaient pas se passer comme ça. Car même si Alice avait reculé, elle restait à porter de jambes. Wine se frotta la mâchoire, distraitement puis brusquement elle donna un coup de pied dans les jambes d’Alice, fauchant celle-ci et la faisant tomber au sol. Sans attendre, Wine mit son pied chaussé d’une botte à talon aiguille au niveau de la gorge d’Alice.
- Tu ferais mieux de rester à terre. La prévint-elle, toute trace d’amusement évanoui. Tu es ici chez moi. J’ai le droit de faire tuer ta bestiole parce que tu es assez stupide pour venir dans un magasin comme le mien avec lui. Si tu ne sais pas réfléchir ma pauvre Alice, ce n’est pas de ma faute. Et n’oublie pas non plus que tu viens de m’agresser. Alors fais profil bas chérie. Sinon tu risquerais de partir faire un séjour dans une cellule sombre… Susurra-t-elle. Je connais un lieu dont tu ne pourrais pas t’échapper alors sois vigilante à ce que tu fais…
Puis Wine s’écarta en regardant Alice comme le cafard qu’elle était. Cette gamine pensait vraiment qu’elle pourrait s’en prendre à la Reine Rouge aussi facilement ? Iracebeth n’avait jamais été une cible facile, mais depuis qu’elle était à Storybrooke, elle avait appris à devenir encore plus dangereuse. Mieux valait que les gens ne la poussent pas trop dans ses retranchements…
Je n’avais croisé personne du Wonderland jusqu’à maintenant depuis ma réhabilitation… Alors que je prononce ces mots, je me sens soudainement seule. Oui, pourra-t-on me dire, techniquement je viens de Londres, à l’ère victorienne… mais au fond, j’ai toujours senti une réelle appartenance pour le Wonderland, contrairement à mon propre monde. D’avoir été séparé d’eux de manière aussi brutale me laisse encore un goût amer. La maudite reine me regarde alors avec un sourire froid, calculateur et foncièrement méchant. Elle me lance que je ne suis pas la seule du Wonderland en ville. Oh… mais alors, qui? Et que leur a-t-elle fait? Je ne pipe mot, histoire de ne pas la laisser entrevoir à quel point elle vient de faire naitre l’espoir en moi.
C’est alors qu’elle change de cible et qu’elle s’en prend à Earl Grey. Cette poufiasse menace de le tuer, sous prétexte que les rongeurs ne sont pas permis à l’intérieur. C’est plus fort que moi, alors qu’elle décide de mettre ses sales pattes sur moi, mon poing vole en direction de sa mâchoire. L’impact fait un bruit sourd alors que je me défais de sa prise et recule vers la porte, mais sans la prendre. La reine prend quelques secondes à se remettre et vive comme l’éclair, elle me frappe dans les jambes et je tombe sans aucun contrôle sur le dos. Je n’avais pas vu venir ce coup, je le reconnais… je n’ai même pas le temps d’esquisser un geste pour me remettre debout, qu’elle est déjà au-dessus de moi, le talon de son soulier contre ma gorge.
Cette fois, elle a perdu son air moqueur et mauvais. Elle est juste… froide. Elle me menace de rester au sol, comme si c’était ma vraie place. Elle me fait remarquer que comme je suis dans sa boutique, elle peut faire ce qu’elle veut et mettre les règles qu’elle désire… De plus, elle me menace de me faire enfermer. Je la hais.
Alors qu’elle se retire enfin, je peux me mettre debout à nouveau. J’ai eu chaud, je le reconnais, ma gorge pourrait être à l’instant perforé d’un trou et moi je pourrais être en train de pisser le sang sur le carrelage. Mais malgré tout, je ne m’arrête pas là. Il y a une bonne raison pour laquelle j’ai été mise en asile. Je. Ne. Suis. Pas. Saine. D’esprit.
- Raison de plus pour que je ne remette pas les pieds ici. Je te trouve toutefois bien hypocrite d’avoir une dent contre les animaux, alors que ton fichu jardin de roses avait des flamants roses. Comptes-tu faire d’ici ton propre Wonderland? Le configurer à ta sauce sale vipère?
Wine était songeuse. Elle n’avait pas l’impression qu’il avait été si facile d’énerver Alice par le passé. Bon, elle faisait face à une jeune femme et non plus à une gamine, certes, mais tout de même ! Et tout ça pour un rat ? Cette fille était déjà plus qu’étrange avant, mais alors là, elle était devenue carrément stupide. En un sens, c’était triste ce que la Malédiction de Regina avait pu faire sur certains d’entre eux… En attendant, la brune avait bien noté l’intérêt qui s’était allumé dans les yeux d’Alice quand la souveraine lui avait assuré qu’il y avait d’autres Wonderlandiens dans ce monde. Mais ça n’allait pas être simple de faire dévoiler ces noms. Rien que pour le plaisir, elle allait la laisser galérer.
La violence que manifesta Alice par la suite était aussi une nouveauté. Mais en soit, ça ne dérangeait pas Wine : au moins à présent, elle pouvait répliquer sans aucun état d’âme, même si ça n’était pas vraiment ça qui l’avait retenu par le passé. Dans sa folie, la Reine Rouge avait quand même certains principes, ce qui était déjà bien assez bizarres pour qu’elle n’ait pas envie de s’appesantir sur ce sujet. En tout cas la brune se fit un plaisir de répliquer et de mettre l’autre pouf à terre. Pour un peu, elle lui aurait enfoncé son talon dans la gorge, juste pour voir le liquide de sa couleur favorite couler légèrement. Mais bon, ça aurait fait tâche – sans mauvais jeu de mot – alors qu’elle voulait juste faire croire aux autres qu’elle était une personne plus que respectable.
- Wonderland, c’est Wonderland. Que je sache, nous n’y sommes pas. Rétorqua-t-elle. Ici, il y a des règles d’hygiène que je suis malheureusement bien obligée de respecter. Ajouta-t-elle avant de lancer un sourire narquois à Alice. Pourquoi tiens-tu à savoir mes projets ? Tu veux participer peut-être ? Après tout, tu as l’air assez folle maintenant pour devenir l’une de mes sujets.
Et ça serait un super coup porté au moral de Mirana que d’avoir Alice à ses côtés. Mais bon, il ne fallait pas trop y songer, Alice avait manifestement encore moins de contrôle sur sa folie qu’elle, ce qui n’était jamais bon !
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L'ennui, ça peut être dangereux chez certains... [PV Alice]