« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Tout en marchant, Wallace tenait son ceinturon. Lui aussi n’aimait pas spécifiquement les armes à feu. Il les détestait même. Mais il était méga classe comme ça, et c’était suffisant pour lui faire oublier tout ça. Réajustant son chapeau correctement sur ses yeux, il répondit : « Michel-Ange, c’est le nom que je donnerai à mon fils si j’en ai un. C’est vrai que c’est classe. »
Tout était classe de toute façon quand ils étaient tous les deux. Il ne se connaissait pas depuis très longtemps, mais il savait qu’ils étaient déjà comme… Le Feu et la Glace. Rien ne les arrêtaient. Ouais. Le feu et la glace mon p’tit. Roulant des yeux, son frère commença à lui taper sur les nerfs. Ils avaient une mission ! Une simple mission ! Aller au bureau du shérif et attendre les instructions. C’était simple. Mais non, Pheobus le Magnifique voulait déjà changer de jeu. Pheobus le Magnifique voulait déjà aller ailleurs. Soupirant, il se souvint que finalement, son frère de l’autre côté n’était pas si différent que cela. Même si sur la fin, avec la guerre ça avait été différent. Sous son chapeau, Wallace se permit même de sourire. Il était bien, là, à l’ombre de son grand frère.
« OK… Va pour le saloon ! Mais tu paies ta tournée. Ici, la Loi c’est moi. Et ici, le Shérif, il paie rien. »
C’était vrai ça. Le chef du jeu, c’était lui. Pas Apollon. Alors autant se faire respecter d’entrée de jeu. Parce qu’il le savait, avec lui, on donnait ça, et il prenait ça. Mimant sans parler les distances qu’il voulait et celle qu’il prenait, Hermès passa d’ailleurs pour un gland. Alors qu’il allait céder, et que les portes du saloon battantes leurs tendaient les bras pour au moins y jouer pendant une heure, Wallace lui aussi entendit un bruit sourd. Moins rapide que son frère, et surtout avec des jambes plus courtes, il arriva après devant la petite prison. Un gars avait déjà entamé les hostilités, et il prenait visiblement son rôle très à coeur. Ne faisant rien, et un peu en retrait, il regarda son frère agir. Très bien, après tout, que les Adjoints agissent sans l’ordre des supérieurs. Le monde partait en vrille, foi de Wallace McFly. Finalement, son frère ne l’oublia pas et il se tourna vers lui pour lui demander son opinion. Un sourire satisfait, et une fierté immense dans le regard, il saisit ses bretelles et déclara : « Ouaip. On va inaugurer la prison, cher Adjoint ! Après vous... »
Faisant une petite révérence avec son chapeau et souriant de toute ses dents, il se releva. Cependant, ça n’eut pas du tout l’effet escompté. Au lieu de calmer les hardeurs des joueurs, ça les décupla. Visiblement, ils ne devaient pas se faire prendre de haut souvent par deux dieux vivants. Sans prévenir personne, l’homme qui s’était acharné sur un autre joueur, saisit une planche de bois assez forte pour briser la nuque de quelqu’un. Et, sans appel, la leva directement vers Apollon. Hermès ne sut jamais si ce fut simplement l’image de son frère qui était en danger, ou si d’autres anciens souvenirs où son frère avait souffert qui avait ressurgi. Quoi qu’il en soit, en un éclair, il avait sorti son arme et avait tiré droit dans la tête du joueur. La peinture avait alors explosé dans ses yeux, et il commençait à beugler en courant partout : « MAIS VOUS ETES DES MALADES ! CA BRULE ! CA FAIT SUPER MAL ! »
La main de Wallace tremblait. C’était bénin, mais le geste envers son frère, lui avait fait perdre le contrôle l’espace d’un instant. Jetant l’arme du crime comme un enfant prit la main dans le sac, il se contenta d’une moue et haussa les épaules. « J’ai la gachette facile... »
Soupirant, il faillit pleurer. Ce jeu ne l’amusait plus du tout, et les copains du monsieur étaient déjà en train de former un cercle autour d’eux pour en découdre. Les bras le long du corps, il se rappela qu’il n’était pas du tout en danger, et que tout aller bien. Dans le micro principal, on entendit : « Le Shérif et son Adjoint sont disqualifiés ! On ne tire pas dans les yeux ! C’est dans les règles ! Nouveau point de rassemblement au saloon dans dix minutes pour réattribuer les rôles ! »
NON ! Qu’on tape un inconnu, passons. Qu’on tape son frère, ça va encore. Mais qu’on l’élimine d’un jeu alors qu’il n’y était pour rien, certainement pas. Aussi, il se mit à beugler. « COMMENT ? N’IMPORTE QUOI ! HORS DE QUESTION ! ON A PAS COMMENCE C’EST EUX QUI ONT MARTYRISE UN PAUVRE JOUEUR ! »
Sa colère fit réfléchir à deux fois les hommes qui étaient en train de l’encercler. Enfin, c’était surtout la carrure d’Apollon qui les faisaient doutés. « J’EN AI RIEN A FOUTRE ! JE PARS PAS ! OU ALORS J’EMMENE DU DECOR ! C’EST UNE HONTE ! »
Et, sans gêne et sans peur, il commença à déboîter plusieurs pans de décor, afin d’en faire un tas à côté d’Apollon. Arrivant avec deux portes battantes dans les bras, il souffla : « On se casse d’ici ! Ce sont des gros nazes. Emporte ce que tu peux. Le tonneau là bas, il ira parfaitement dans ma chambre. Les portes, c’est pour Olympe. On va ramener une robe à Diane. Et un colt à Athéna. Prends un maximum de truc, t’as des bras plus grands ! »
Dans le micro, on entendit : « SECURITEEEEE, SECURITEEEE ! »
Sans se déballonner, Hermès tendit la main à Apollon. « Passe moi le cheval là bas. On l’emmène aussi. »
Phoebus Light
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Alexander Skarsgård
When you love someone but it goes to waste
what could it be worse ?
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Apollon, dieu de la divination, des arts, de la lumière.
Hey, brother, there’s an endless road to re-discover.
Il se faisait des films où ça partait clairement en vrille là ? Non. Ça partait clairement en vrille. Déjà le monsieur pas gentil qui tapait sur les gens sympas voulait pas se rendre et ça, c'était pas cool. C'était qu'un jeu, il pouvait se laisser faire deux minutes ! C'est pas comme si ils allaient l'enfermer toute la journée dans une cellule. Quoi que. Il sentit à peine le coup de planche dans son dos, se retournant avec un air hagard et quelque peu vexé, pour être honnête. En général on ne venait pas le chercher, parce qu'il ne traînait qu'avec des personnes qui savait qui il était et qui ne voulaient pas vraiment se mesurer à lui. Et éventuellement parce qu'il était tellement cool qu'on avait pas envie de le frapper, forcément.
Il allait demander des excuses dignes de ce nom quand il remarqua que Wallace avait déjà prit l'initiative de venger cette marque de manque de respect total. Un étrange sentiment envahit le Gardien, entre la flatterie, la reconnaissance et l'étonnement. Ils ne se connaissaient pas vraiment et, certes, il le considérait comme de la famille mais de là à le défendre aussi prestement et instinctivement... C'était beau. C'était touchant. C'était galvanisant.
« T'es franchement trop cool. » lâcha-t-il dans un souffle, un grand sourire étirant lentement ses lèvres.
Même si du coup, ils se faisaient virer. Cette injustice. Il avait pas tiré dans les yeux mais juste en-dessous ! Enfin... il n'était pas très sûr. Il devrait peut-être prendre soin de ce petit humain quand même. Ce serait plus prudent. Non. C'était un méchant qui avait martyrisé un pauvre autre humain. Il ne méritait pas tant d'égard.
« Ah non mais le touchez pas il est cool j'ai dis ! » lança-t-il brusquement en voyant des hommes déguisés en bandits et presque aussi hauts que lui se rapprocher d'Hermès.
C'était eux la sécurité ? Ils restaient quand même plus petits. Et moins forts. Et moins sexys, même si ça c'était sans doute facultatif. Pour lui c'était un point important néanmoins.
« On prends tous les chevaux oui ! »
Quitte à ne pas participer, autant faire les choses biens. Partir comme des héros. Des Sauveurs. Ou des fauteurs de trouble. Quelque chose de marquant, qui les rendrait exceptionnels, inoubliables, épatants. Même si il estimait l'être tout le temps.
Il s'était rapproché du bout de bois où les animaux étaient accrochés, parce qu'eux n'étaient pas faits de bois ou de plastiques mais de véritables bêtes sans doute exploitées. Artémis aurait détesté voir des créatures de la Nature ainsi utilisées et elle admirerait sans conteste son geste. Ou le traiterait encore d'imbécile, c'était probable. Rien ne lui disait que les chevaux étaient mal traités. Mais il le sentait, c'était instinctif. Sans attendre, il détacha les cordes sèchement avec facilité avant de crier le plus possible pour qu'ils se mettent à galoper. C'était un petit troupeau de six qui s'anima alors en se mettant à courir dans le décor sableux de la ville reconstituée.
« MAIS FAITES QUELQUE CHOSE BON SANG !! »
Maintenant qu'eux commençaient à déroger aux règles de base, les autres s'y mettaient. Il entendait des bouteilles être brisés dans le saloon, il voyait des hommes commencer à en attacher d'autres avec leurs fausses paires de menottes, et puis ça commençait à se tirer dessus alors que le jeu avait même pas commencé. C'était la zizanie.
« On a rien fait ! C'est pas moi, c'est lui ! »
Il pointa son bras en direction du premier mec qui passait et qui avait une chaise dans les mains. Sherlock c'est toi ? En tout cas, l'objet fut lancé dans sa direction mais il évita en se penchant avec adresse.
« Raté, mais c'est bien tenté. » prononça-t-il avec une assurance désarmante, offrant une révérence pleine de classe et un clin d'oeil à son agresseur.
Apollon se dégagea rapidement de la petite cohue qui se formait pour se rapprocher des portes battantes du fameux saloon qui lui faisaient de l'oeil, les arrachant de leur gonds en feignant une grimace pour ne pas donner l'impression que c'était trop simple pour lui. Même si ça l'était quand même gravement. Il n'y avait pas de challenge de force ici.
« Vas-y j'ai les portes c'est bon ! On reviendra pour le reste ! »
Les bouts de bois sous le bras, il retourna en direction de son frère et lui empoigna l'épaule, attendant d'être dans un coin entre deux bâtisses pour les faire se téléporter sans être vus par personne. La luminosité d'Olympe qui se présenta alors à eux était bien plus aveuglante que le soleil du Texas.
« De toute façon on était trop bons pour eux, on aurait gagné en cinq minutes ! »
Faut croire que les jeux de rôles grandeur nature n'étaient pas adaptés aux divinités. Ou que les divinités n'étaient pas adaptés aux jeux de rôles. A moins qu'il ne s'agisse que de lui et de Wallace qui avaient du mal à agir trop normalement. C'était plus probable vu comme ça.
« On aurait peut-être dû prendre tous les chevaux avec nous. Sauf que Didi veut plus que je fasse venir d'animaux à la cité, elle dit que ça ressemble à une ménagerie après tout ça... »
Le dieu afficha un air penaud, posant les portes qu'il avait ramené à même le sol et passant une main dans ses cheveux en soulevant son chapeau. Il soupira et tourna sur lui-même, admirant la salle du trône désertée.
« Comme ça je te fais visiter en même temps ! Je sais que tu voulais pas venir tout de suite mais je savais pas où nous emmener. C'est stylé je sais. »
A son image, finalement. Il était toujours fier quand quelqu'un l'accompagnait, il l'aimait bien cette maison. Même si ce n'était plus vraiment une maison, plutôt... un point de repère. Oui, point de repère c'était le bon nom. Et l'endroit où toutes les aventures catastrophiques débutaient généralement mais il avait pas besoin de donner de détails.
« Bon. Une limonade ça nous fera du bien. »
Il avait déjà fait apparaître la table et les verres ainsi que la boisson nommée. Il mourrait de soif. D'accord, juste de façon imagée puisqu'il n'avait pas besoin de boire.
« Faudra que tu viennes au mariage. Ce sera aussi fun qu'aujourd'hui ! J'espère. On verra bien. Mais je sens qu'entre nous ce sera toujours fun. »
Son sourire ne s'effaçait ni ne diminuait depuis qu'il avait vu Hermès lui venir en aide. Il n'y avait pas besoin de mots dans des situations comme celles-là. Il savait juste que peu importe ce qui pourrait se faire, ils étaient liés maintenant. On ne pouvait pas aller contre les liens du cœur. Qu'est-ce que c'était beau ce qu'il pensait ! Il arrivait à s'auto-émouvoir. Un autre de ses nombreux talents.