« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« Nous sommes réunis en ce jour triste, pour évoquer la mémoire de notre ami, de notre frère, de notre père bien aimé, de... »
« Et les cendres sont là ? » dis-je en indiquant le cercueil qui se trouvait à quelque pas de nous.
Je portais un costume, sombre, comme le voulait la coutume. Enfin il était bleu marine. Mais le noir ne m'allait pas au teint. Et puis j'étais toujours Maire. J'avais une image à donner. Un Maire vêtu de noir, ça donnerait une impression de dark. Tandis qu'un maire en bleu marine, c'est plus un Maire qui voit au loin, qui regarde l'horizon, qui voyage, qui ne tient pas en place, qui croit aux changements, qui aime le changement, qui veut du neuf, qui apporte du neuf, qui...
« Grand dieu ! Ne touchez pas le cercueil ! »
Je n'étais pas si grand que ça. Pas sûr qu'il s'adressait à moi. Sauf pour le faire que oui, c'était moi qui ne devait pas toucher le cercueil. On voyait cela d'un très mauvais oeil que j'avais tapoté de la main dessus. Mais je voulais juste m'assurer qu'il était bel et bien vide et ne contenait que des cendres.
« C'est une urne ? »
Le prêtre fit un "oui" de la tête. Je ne comprenais pas bien.
« C'est un cercueil et à l'intérieur, il y a une urne qui contient les cendres du défunt ? »
Ce type qui récitait des passages de la Bible n'était désormais plus le seul à me fusiller du regard. Pourtant je ne faisais que poser des questions...
« Je ne suis pas impolis. Je tente juste de comprendre. Pourquoi ne pas avoir juste pris l'urne ? »
« C'est le choix de la famille. » dit-il.
« Un choix stupide. »
Ca paraissait évident que le choix l'était. Mais les gens autour semblaient choqués par mes propos. La femme du défunt s'était même mise à pleurer.
« Je suis sûr qu'elle vient de se rendre compte du prix de l'enterrement et de l'économie qu'elle aurait fait avec juste une urne. »
A dire vrai, je n'avais pas besoin de bien me tenir ici. Je pouvais très bien traiter ces gens de débiles. Car je n'étais pas Maire. Pas ici en tout cas. Je m'étais rendu au premier enterrement que j'avais sous la main. Et c'était dans une ville bien éloigné de Storybrooke. Un petit vieux avait trouvé la mort. Si j'avais bien tout compris, son frère l'avait incinéré comme il le souhaitait. Mais sa femme avait voulu un enterrement dans un cercueil, comme on était censé le faire. D'ailleurs en parlant de ce qu'on pouvait ou ne devait pas faire, j'avais pas l'impression que coucher avec le frère du défunt le jour même de sa mort, était une bonne chose... oups. Je ne l'avais pas pensé...
« Avant de me faire la morale, songeait au fait de ce qu'il penserait si il savait que vous avez couché ensemble pas plus tard que ce matin. Vous empestez encore le sexe ! »
Le curé avait pris un air outré. La femme s'était évanouis. Le frère ne savait plus où se mettre. Je m'étais approché du cercueil, et j'avais posé la main dessus avant de me signer.
« Je suis désolé que tu l'ais appris ici et de cette manière. Voit le bon côté. T'as eu une belle mort. De quoi est-il mort ? » demandais-je au prêtre.
« Cancer du pancréas. Il a beaucoup souffert. »
Je me signais une seconde fois.
« La vie et parfois difficile, même dans la mort. Bref, j'ai récolté les infos, j'ai plus rien à faire ici. » avais-je dit avant de disparaitre.
Cette fois ci, c'était le curé qui était tombé dans les pommes. Qu'est ce qu'ils étaient sensibles ces hommes d'église. Une fois de retour en ville, j'étais apparu à proximité de Merida. Elle repliait son ligne.
« J'ai pris ma décision. Je vais lui offrir un dernier voyage. »
Depuis le début, je tenais dans mes mains cette boite à cigares. C'était bien plus classe qu'une boite à café. Allez savoir pourquoi au début j'avais songé à une boite à café...
« On va faire un tour du monde. J'éparpillerais ses cendres à divers endroits. Je pense que c'est ce qu'il aurait voulu. C'était un pirate. Ca serait comme un voyage éternel sur les mers du monde. »
Bon sang que c'était beau ! Je devenais un peu trop sentimental. Je ne savais pas si je souffrais de la mort de mon père. Je ne le connaissais pas assez pour ça. Mais j'avais eu envie de faire un truc spécial pour sa mort, à défaut qu'il ait fait un truc spécial pour ma mort à moi. Et vue le nombre de fois où j'étais mort, c'était vraiment pas les occasions qui avaient manqués. En tout cas lui l'était bel et bien et je tenais ses cendres dans mes mains, enfermés dans cette boite à cigares. Je me demandais juste si Merida accepterait de m'accompagner dans ce long périple qu'était la mort. Mais pas la mienne...
Hope Bowman
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J'étais à la recherche d'une cible idéale. Je n'avais pas beaucoup de temps. J'aurais pu éplucher les petites annonces sur internet ou le journal local, mais je n'avais pas confiance en ces filles qui se prétendaient baby-sitters. La majorité de ces nanas voulait seulement se faire du blé et gardait les mioches en les collant dans un coin sans plus s'en occuper, pendant qu'elles se défonçaient à l'héroïne ou qu'elles... se faisaient défoncer. Ma Tumtum méritait beaucoup mieux. Elle avait droit à un service quatre étoiles. Et comme Mary Poppins n'était pas disponible -son répondeur était saturé- je devais me tourner vers quelqu'un d'autre. J'avais songé à Aryana mais je me doutais qu'elle avait d'autres types à fouetter. Et puis, j'avais beau l'adorer, je trouvais qu'Elliot n'était pas un modèle d'éducation. Il me fallait quelqu'un de droit et de loyal, qui possédait le tempérament nécessaire pour s'occuper de ma fille. Elle était une Bowman, une fille des Highlands et des Enfers. Une nounou ordinaire se ferait bouffer en moins de deux minutes.
Je me baladai avec la poussette, guettant la moindre opportunité, épiant chaque passant d'un oeil accru qui en inquiéta plus d'un, quand mon regard fut attiré par la vitrine de la pâtisserie Candy. Elle avait rouvert les portes récemment et la clientèle s'y était immédiatement ruée. Normal, c'était délicieux, là-dedans. Cependant, ce ne furent pas les gâteaux qui me firent de l'oeil, cette fois, mais un jeune homme bien coiffé à l'air déprimé. Détrompez-vous, je n'avais pas flashé sur lui. Du moins, pas de cette façon. Je le connaissais de réputation. Il était coiffeur, et ces gens-là sont connus pour être doux, délicats et attentionnés. Il avait également une sorte de férocité dans le regard qui m'intima qu'il était l'homme de la situation. Un coiffeur avec de la poigne, voilà ce qu'il me fallait pour ma fille.
Je soulevai énergiquement la poussette pour franchir la porte et Autumn émit des gazouillis ravis. Elle aimait quand son "véhicule" était dynamique. Après quoi je me plantai tout près du coiffeur. Il était occupé à acheter un fraisier, tout en refusant catégoriquement de goûter un gâteau aux fruits exotiques proposé par Robyn. Je le dévisageai, interdite. C'était presque criminel ! Quel audace, quelle force de caractère ! Il venait de me confirmer sans le vouloir qu'il était parfait pour le job.
"Si vous n'en voulez pas, moi je prends !" fis-je en attrapant la cuillère pleine de gâteau orangé de la main de la pâtissière.
Un goût d'ananas, de mangue et de fruit de la passion fondit instantanément dans ma bouche sous forme de génoise délicieuse. Je fermai les yeux, me délectant de ce morceau de paradis, avant de les rouvrir et de lever le pouce en l'air vers Robyn.
"C'est clair, vous nous avez manqués."
Je réfléchis à acheter un gâteau quand j'entendis la sonnette de la porte retentir. Mon coiffeur... Où était mon coiffeur ? Je le cherchai de tous côtés avant de réaliser qu'il venait de sortir. Je fis brusquement demi-tour avec la poussette -manquant de renverser une mémé au passage- et me précipitai au-dehors, courant après l'homme qui marchait incroyablement vite. "EEEEH ! EH VOUS LAAAA !" beuglai-je avec autant de douceur qu'un ours.
Le coiffeur se stoppa et se retourna, clignant des yeux dans ma direction d'un air indécis.
"Oui c'est à vous que je parle !" fis-je, haletante, tout en parvenant à sa hauteur. "Je vous ai choisi. Ca ne pouvait être que vous."
Il fronça des sourcils, me jaugeant avec une expression méprisante qui me fit frémir. Il avait un truc, c'était certain.
"Je suis déjà pris." articula-t-il entre ses dents, visiblement agacé.
Ce fut à mon tour de le dévisager. Que quoi ? Il croyait que je lui faisais une proposition ? J'éclatai de rire, ce qui le crispa davantage. Il avait l'air tendu constamment. Il faudrait qu'il songe à se faire masser.
"Je veux que vous gardiez ma fille. Elle s'appelle Autumn. Fais coucou, Tumtum."
Je la désignai tout en faisant coucou et ma fille répondit au salut en souriant, l'adressant au coiffeur. Ce dernier resta de marbre, raide comme un piquet. Il était si maigrichon et immobile qu'on aurait dit une pancarte pour les pompes-funèbres.
"Toutes ses affaires sont dans le sac accroché à la poussette." repris-je tout en tapotant le-dit sac. "C'est l'affaire de deux jours grand max. Vous vous appelez Balthazar Graves, c'est ça ? Je trouverai votre numéro au cas où. Voici le mien."
Je lui tendis un bout de papier sur lequel j'avais griffonné mon 06. Il ne s'en saisit pas, se contentant de m'observer, les yeux plissés. C'est bien, il était ferme et distant. Au moins, il saurait s'imposer. Du coup, je rangeai le bout de papier dans le sac. Après quoi, j'embrassai ma fille sur le front.
"Maman revient très vite. Sois sage et gentille avec le monsieur."
"Agabada." promit-elle d'un ton très sérieux.
Je la crus sur parole. Je me reculai de la poussette, le coeur gros, et pivotai vers Balthazar.
"Je compte sur vous."
Il ouvrit la bouche mais je fus plus prompte à réagir :
"Vous fixez les honoraires que vous voulez. Rien n'est trop beau pour Tumtum. A dans deux jours !"
Je me précipitai vers le minotaure qui venait d'apparaître et lui attrapai le bras. Je détestais les au-revoirs longs et pénibles. Autant partir au plus vite. J'adressai un sourire confiant au coiffeur avant de disparaître.
Bob le minotaure me ramena dans la chambre, à la maison. J'avais encore quelques affaires à préparer pour le voyage. Hadès se manifesta alors que je repliais du linge. Il annonça ce dont je me doutais déjà. Stoïque, je l'écoutais tout en emmenant mon linge replié jusqu'à une valise dans laquelle je posai le tout. Tout en la fermant, je déclarai :
"Comme je ne sais pas où tu veux aller en premier, j'ai pris des vêtements chauds et des plus légers."
Après quoi, je posai la valise en bas du lit. J'adressai ensuite un regard qui en disait long au dieu infernal.
"Il n'y a pas que toi qui sais lire dans les pensées."
Je ne faisais peut-être pas de télépathie, mais je devinais quand il allait mal. J'avais soupçonné qu'il veuille rendre hommage à ce père qu'il n'avait pratiquement pas connu. Ce capitaine courageux et loyal. Je me dirigeai vers Hadès et sans un mot de plus, passai mes bras autour de lui pour poser ma tête contre son épaule.
"Il me manque à moi aussi."
J'aimais beaucoup Panpan. Il avait toujours manifesté l'envie et le besoin de faire partie de la famille. Il nous avait aidés, il avait été autant présent qu'il avait pu.
"Le monde nous appartient. On va où tu veux." ajoutai-je en m'éloignant légèrement avec un sourire ému. "J'ai confié Autumn à un super Nanny. Je me suis dit que ça serait mieux à deux, ce genre de voyage."
Hadès Bowman
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Publication : bientôt Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake
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J'affichais une mine émue en observant mon petit bout de femme. Mon petit grand bout de femme. Peut-être un peu trop grand d'ailleurs. Mais vue comme elle pouvait se montrer attendrissante par moment, je ferais avec.
« Tu es parfaite... » murmurais-je en lui adressant un petit sourire, avant de lui prendre la main et de nous faire apparaître dans un tout autre endroit.
Je tenais toujours d'une main la boite à cigare, et de l'autre, vue que j'avais lâché Merida, je portais sa valise. Il fallait se montrer tel un parfait gentleman dans une situation pareil.
« Miguel ? Va faire griller les saucisses ! Regarde qui voilà ! » s'exclama un homme corpulent avec une moustache très est esthétique
Quant à ce fameux Miguel, il était bien plus mince et portait un costume agrémenté d'un noeud papillon. Ce qui allait parfaitement avec la pince qu'il tenait dans sa main droite, et le bout de pain dans l'autre. Il se tenait face à un barbecue dont on voyait plusieurs bonnes choses griller dessus.
« Hadès ! Hadès ! Hadès ! Mon bon ami ! Comme va la vie ? Et je vois qu'elle est parfaitement taillée. Tu devrais la faire pousser d'avantage ! »
Je m'étais empressé de poser la valise, et d'aller serrer dans mes bras mon vieux pote. Alberto, venant tout droit d'Alberta. Et Miguel, un immigrant mexicain, qui ne ressemblait pas à un mexicain, ce qui lui permettait de passer inaperçu. Même si en réalité, c'était sa moustache qui devait cacher son visage et non les origines canadienne de son père !
« Deux merguez, deux ribs et deux brochettes de bison ! On a une grande faim ! » m'exclamais-je en me retirant des bras de Alberto.
« Oh mon Hadès, regarde Miguel ! Regarde qui voilà ! C'est elle, n'est ce pas ? Descendu tout droit du firmament ! La plus belle étoile du ciel ! » dit-il en pointant du doigt et du regard le ciel.
Cela dit, il n'y avait pas la moindre étoile, vue qu'on était en plein jour et que le soleil battait son plein.
« C'est une amie qui fait le voyage avec, Hope Bowman. » la présentais-je.
Pourquoi je la faisais passer pour une amie et non ce qu'elle était réellement, à savoir ma femme ?
« Ah tu as amené tellement de belles jeunes femmes ici ! Même celle à barbe était sublime ! Enchanté très charmante demoiselle sans poils. » dit-il en faisant une révérence face à la Princesse.
Récapitulons. Tous les ans je me déplaçais jusqu'ici, au festival mondial de la moustache. Mais il m'arrivait aussi d'y venir même quand le festival n'avait pas lieu. Car à quelque pas du grand Canyon, se tenait une petite maison qui tenait à peine debout, et où logeaient deux pros de la moustache. Ils avaient un barbecue, de bonnes saucisses et tous les jours, à la même heure, ils le mettaient en route. D'où notre venue ici. Car on allait avoir besoin de prendre des forces pour le grand voyage. Et puis d'ici, la vue est magnifique !
« Tu as amené des cigares ? » me demanda t'il en regardant la boite.
« Des non comestibles. Ils sont mortels pour les mortels. Mieux vaut pas y toucher. »
Avais-je précisé que les deux compères me connaissaient ? Enfin, qu'ils savaient qui j'étais ? Ca m'arrivait parfois de le dévoiler à certaines personnes. Pour la plupart ils le gardaient pour eux. Pour d'autres, ils venaient me rendre bien plus tôt visite en Enfer, qu'à la date prévue par avance. Mais ça me faisait de la compagnie en plus... !
« Je vais décongeler des baguettes supplémentaires et chercher des chips ! » nous dit-il en nous laissant seul avec Miguel au loin qui continuait à faire cuire ses saucisses.
J'en profitais pour me tourner vers Merida.
« Si il te demande, on n'est pas ensemble. La dernière fois que j'ai amené une fille ici, elle n'en est pas repartie. C'est une longue histoire... et quoi qu'ils te donnent à manger, pense à le renifler avant. »
Elle était prévenue. Dommage qu'Autumn n'était pas avec nous. Elle aurait adoré ces joyeux campeurs !
« Il nous reste deux heures. On a de quoi profiter pleinement de la vue, du repas, et on pourra aller jeter quelques cendres du haut du grand Canyon. Je suis sûr qu'il aurait aimé... »
Hope Bowman
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"Sacrés bestiaux." commentai-je en désignant tour à tour les méga moustaches d'Alberto et Miguel.
Ils semblèrent flattés par mon compliment. Le dénommé Miguel continua son barbecue avec entrain pendant que son acolyte partait dans la maison bancale chercher le reste de la bouffe. Quant à moi, je pivotai vers Hadès qui me donnaient les recommandations d'usage quand on se retrouvait à dîner avec deux psychopathes moustachus.
"Tu veux dire qu'ils ont tué l'une de tes exs ?" fis-je à voix basse, estomaquée.
Je les trouvai brusquement moins sympathiques. Mieux valait que je me méfie. Même si je n'étais pas née de la dernière pluie et qu'il en fallait plus pour m'angoisser ! Avoir passé six mois dans une maison intemporelle et six de plus dans le Cocyte, ça forgeait le caractère. Tandis qu'Hadès mentionnait un joyeux programme agrémenté de contemplation du paysage et de jetage de cendres en travers du Grand Canyon, une réflexion me saisit dont je lui fis part en l'attrapant par la manche afin de lui murmurer :
"Tu crois qu'ils ont fait griller ta copine pour la manger ?"
C'était une simple question. Il m'aurait répondu par l'affirmative que je n'en aurais pas été étonnée. A Storybrooke, il se passait des choses bien pires. Des cannibales, c'était pratiquement banal. Même si ça n'en restait pas moins dégueu, glauque et flippant. J'étais bien contente qu'Autumn ne soit pas parmi nous.
"Je vais aider Alberto à ramener le reste de la bouffe !" décidai-je.
Ca me permettrait de m'intégrer et d'en apprendre plus sur toute l'affaire. Je me dirigeai vers la maison bancale, et penchai la tête en remarquant une croix en bois plantée dans le sol de terre rouge. Une tombe ? S'agissait-il de celle de l'ex d'Hadès ? Ca devenait vraiment trépidant comme histoire. Mon esprit journalistique -que j'avais découvert il y a peu- en était tout émoustillé. Ca pourrait faire un bon sujet aux infos de Slife, pour changer des faits divers de Storybrooke. J'avais déjà le titre : Des cannibales au Grand Canyon ? Hope Bowman a mené l'enquête pour vous ! J'aurais vraiment dû devenir journaliste plus tôt. Le monde ne soupçonnait pas à quel point j'aurais été essentielle. Mais il était encore temps de se rattraper.
D'ailleurs, je décidai de prendre mon téléphone en main et d'enclencher l'enregistreur vocal. Des fois que je surprendrais quelque chose d'intéressant...
Je me retrouvai nez à nez avec Alberto, qui manqua d'en faire tomber les dix paquets de chips qu'il portait. Il croyait vraiment qu'on allait manger tout ça ?
"Je peux vous aider ?" fis-je, affable.
"Oh, c'est bien gentil !"
Je crus qu'il allait me donner plusieurs paquets de chips mais à la place, il m'indiqua le congélateur.
"Il est dans la cave !"
Endroit logique pour un congélateur.
"Faut juste prendre quatre baguettes.On fera griller le pain, il décongèlera plus vite !"
Quatre baguettes, ça voulait dire une chacun. Ces gars-là se seraient bien entendus avec mon père, tiens. En tous cas au niveau de la bouffe. Quoique... Papa ne mangeait pas de viande humaine, aux dernières nouvelles.
A l'instant où j'ouvrais la porte de la cave, Alberto me cria depuis l'autre bout de la maison, car il était sur le point de sortir :
"Si vous entendez des voix, n'y prêtez pas attention. Cette maison est pleine de courants d'air. Y en a plus d'un qui a cru entendre des fantômes !"
Il sortit en riant à gorge déployée. Ok. On n'avait pas le même humour, visiblement. Imperturbable, je redressai la tête et descendis l'escalier poussiéreux. Je n'avais pas peur des revenants. En revanche, je craignais les marches bancales qui risquaient de me donner un aller simple pour l'hôpital. Heureusement que j'avais prévu des Rangers aux pieds, plutôt que mes habituels escarpins. C'était bien plus stable.
La cave était sombre mais j'aperçus rapidement le congélateur gris qui détonnait avec le reste. Il avait la taille d'un cercueil, terminant de me conforter dans mes théories du cannibalisme. Je me précipitai vers lui et activai carrément la caméra de mon téléphone. Je le dirigeai vers moi, très près de mon visage afin de conférer une ambiance Paranormal Activity.
"Ici Hope Bowman, reporter pour SLife. Je suis actuellement dans la maison de deux potentiels cannibales, et je m'apprête à ouvrir un congélateur qui a les mensurations idéales pour plaire à un croquemort. Vous me suivez ?"
Gardant mon téléphone en main, je soulevai le couvercle du congélo, le coeur battant à tout rompre. Ce que j'y découvris fut bien décevant : une collection de baguettes de pain. Il y en avait des... dizaines. Je fourrageai dedans, espérant trouver un cadavre caché en-dessous. Nada.
"Je suis sûre qu'ils ont un autre congélateur. Celui-là, c'est un fake."
Je pris tout de même les quatre baguettes demandées et refermai le congélo, bien dépitée. C'est alors que j'entendis une longue plainte. Mais ce n'était pas des vent-coulis comme l'avait assuré Alberto. Non, il s'agissait de hurlements faibles et désespérés... d'une femme ! Quelqu'un était séquestré dans cette maison !
Sachant très bien que je ne pouvais poursuivre l'enquête sans attirer de soupçons, je retournai auprès des trois mecs, confiai précipitamment les baguettes à Miguel en manquant de les jeter sur le barbecue, et marchai ensuite droit sur Hadès pour l'emmener quelques mètres plus loin.
"Tes potes, ils ont une femme chez eux. Elle a appelé à l'aide." chuchotai-je à toute allure. "Elle doit être quelque part à l'étage, j'ai pas eu le temps de chercher. Ils l'ont sûrement séquestrée. Trouve n'importe quel prétexte pour qu'on aille voir ! Tout ce que tu veux ! Même qu'on veut s'envoyer en l'air et qu'on a besoin d'un coin tranquille ! Ce sont tes potes, tu les connais mieux que moi !"
Il n'avait pas l'air d'imprimer. Ok, il fallait que j'emploie la manière forte, même si ça me répugnait. Je lui arrachai la boîte à cigares des mains et la serrai contre moi, l'air intransigeant.
"Trouve un prétexte pour qu'on reste un moment seuls dans la maison ou je vide ton père..."
Je réfléchis rapidement et m'éloignai pour me planter juste à côté du barbecue, la main levée avec la boîte.
"... sur les saucisses."
J'avais un ton plein de défi. S'il n'était pas complètement idiot, il savait que j'en étais capable. Miguel et Alberto se lancèrent un regard indécis, car ils n'avaient heureusement rien suivi de la conversation.
Peut-être que ça ne concernait pas Hadès, mais moi ça me concernait. Une pauvre fille sans défense était prisonnière de ces deux malades. Il fallait que quelqu'un agisse !
Hadès Bowman
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| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Hadès ☣ l'unique dieu des Enfers. ϟ
« ...je suis devenu Maire. Je dirige la ville. J'impose ma loi. » dis-je en levant mon verre.
Mon pote fit de même et nous trinquons, avant de verser le restant de l'alcool sur le barbecue, ce qui eu pour effet d'attiser les flammes ! Ces dernières s'élevèrent assez haut, tout en contournant les saucisses qui étaient sur le grill, et en redescendant en effectuant une petite danse enflammée. Oui, j'y étais pour quelque chose... !
« J'adore quand tu apparais. A chaque fois il se passe des trucs de fou ! »
Je répondis à mon ami en lui adressant un petit sourire. Je les trouvais charmant tous les deux.
« Faut que tu viennes plus souvent. Tes apparitions se font de plus en plus rares et y'a pas photo, ici c'est cool, mais... » débuta t'il avant de s'approcher de moi pour chuchotter la suite. « Qu'est ce qu'on fait chier ! »
Je ne pu m'empêcher d'en rire. Ce fut à ce moment là que Merida se décida à revenir, déposant limite les baguettes sur le grill, avant de m'attirer à l'écart et de me parler de quelque chose que je n'arrivais pas à assimiler. La discussion avait donnée quelque chose de ce genre...
"Tes potes, ils ont une femme chez eux. Elle a appelé à l'aide."
« Tu sens quoi ? Ca sent bon. »
"Elle doit être quelque part à l'étage, j'ai pas eu le temps de chercher. Ils l'ont sûrement séquestrée."
« C'est aphrodisiaque ? »
"Trouve n'importe quel prétexte pour qu'on aille voir ! Tout ce que tu veux ! Même qu'on veut s'envoyer en l'air et qu'on a besoin d'un coin tranquille !"
« Toi aussi tu as une envie soudaine ? »
"Ce sont tes potes, tu les connais mieux que moi !"
Ce fut qu'à ce moment là que je compris qu'on n'était pas vraiment sur la même longueur d'onde. Elle parlait désormais de mon père et du fait qu'elle voulait le vider. J'avais du mal à tout remettre dans le bon sens. Elle n'aurait pas du m'exciter, ça avait pour effet de m'embrouiller l'esprit.
« Un coin tranquille. Toi. Moi. Tout de suite. » dis-je en entrainant Merida jusque dans la maison sous les yeux ébahis de mes deux potes.
« Il est maire. Il impose sa loi. » commenta Alberto à Miguel tandis qu'on s'éloignait.
Une fois dans la maison, je fermais la porte, me tournant vers la jeune femme avec un petit sourire aguicheur.
« Toi, moi, ici, maintenant. » lui dis-je en levant un sourcil.
Elle me répondait par des mots qui n'avaient rien à voir, mais j'entrais dans son jeu.
« Fille séquestrée. J'adore les jeux de rôle. »
Elle voulait que je la prenne pour quelqu'un qu'on séquestrait ici. C'était pas une si mauvaise idée que ça. Ca avait un petit côté vraiment très excitant et ça me rappelait vaguement quelque chose. Mais allez savoir quoi... ! Ce fut la mini petite gifle de Merida qui en me faisant tourner la tête, me ramena à la surface.
« De quoi tu parles ? Y'a pas de filles séquestrées ici. Enfin, il pourrait y en avoir une si tu le souhaitais. » dis-je avec un nouveau soulèvement de sourcil.
On entendit un bruit de fille séquestrée dans la maison.
« C'est un chat. »
Elle ne semblait pas convaincue. On entendit un nouveau bruit de fille séquestrée dans la maison.
« Il doit avoir faim. Surement qu'ils l'ont punis. Faut pas se mêler de l'éducation des parents. »
Cette fois ci... on n'entendit PAS un bruit de fille séquestrée.
« Tu vois ? Il n'y a plus de bruit de fille séquestrée. Y'a personne ici. »
J'en étais pleinement convaincu. Surtout maintenant que la fille que Miguel et Alberto séquestraient, n'étaient apparemment pas ici. Enfin, on ne l'entendait plus. Ca me rappelait le début de ma conversation avec Alberto...
--- Petit retour en arrière ---
« On séquestre une fille ici. C'est un jeu. Même si elle n'était pas très chaude pour jouer. Mais ça amuse Miguel. Et il va mal en ce moment. C'est une sorte de thérapie. »
« Je comprend. Moi je suis devenu Maire. Je dirige la ville. J'impose ma loi. » dis-je en levant mon verre.
...
--- Retour au présent où la fille pas séquestrée, mais un peu quand même, ne poussait plus de cri. ---
« Tout va bien je te dis. Si ils avaient une fille séquestrée ici, je le saurais. »
Hope Bowman
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Hadès me tapait sérieusement sur les nerfs par moments. La majorité du temps. A longueur de journée. En fait, certains jours, je me demandais vraiment ce que je fabriquais avec lui. Il y avait pleins d'autres gars qui se seraient battus pour être avec moi. Pourquoi avait-il le monopole ? Bonne question. Je savais très bien pourquoi : je l'avais dans la peau. Avec un autre, ce serait forcément différent, mais tout finirait par me manquer, même cette façon qu'il avait de faire semblant de ne pas m'écouter quand ça l'arrangeait. Comme maintenant.
Comme nous étions désormais dans la maison, je me saisis du premier objet qui me tomba sous la main -une casquette en tweed- et le giflait avec plusieurs fois sur chaque joue. Ca me fit un bien fou.
"Ok, ne t'en mêle pas. Je sais exactement quoi faire puisque tu ne veux pas mouiller tes petits souliers de maire si parfaits."
Je lui décochai un regard cinglant. Oui, j'avais dit "petits" souliers, insinuant qu'il était petit, tout petit et que même son truc était riquiqui. Pourquoi ramenait-il tout le temps sur le tapis qu'il était maire de Storybrooke, d'ailleurs ? Il se vantait et pourtant, il ne levait pas le petit doigt pour secourir une demoiselle en détresse. Même les bad boys ont leur part de responsabilité, à la fin ! Ok, ce n'était pas sa juridiction, et alors ? Il était divin, il avait juste un geste à faire et la fille serait sauvé !
Elliot apparut à ma droite quelques secondes plus tard, avec son habituelle coiffure en pétard. Cependant, il ne portait pas de tee-shirt étrange aux références obscures. Non, cette fois-ci il arborait un costume sorti d'un truc de science-fiction, avec un drôle de symbole sur son pull bleu. Je remarquai qu'il avait les oreilles en pointe. Chelou.
"C'est ton nouveau style ?" demandai-je, indécise.
"Non, je teste mon costume d'Halloween." expliqua-t-il en cherchant à aplatir ses cheveux.
Je haussai un sourcil. On était fin août... ce n'était pas un peu tôt ? Je remarquai qu'il n'adressait pas un regard à Hadès, et inversement. Ces deux-là ne pouvaient pas se piffer. C'était un peu triste, quelque part. Mais bon, c'était leur problème.
"Je prends toujours de l'avance. J'aime avoir le costume parfait le jour J. Halloween, c'est méga important !" fit-il avec un sourire de gamin attardé. "Et puis je préfère le porter plusieurs fois avant parce que les années précédentes j'ai eu des mauvaises surprises du style 'trop serré à l'entrejambe' ou 'le tissu qui colle à force de transpirer', ce genre de trucs."
"C'est génial." dis-je sans le penser une seconde. "Est-ce que tu pourrais secourir la fille séquestrée quelque part dans cette maison ? Ton père est trop incompétent pour le faire lui-même."
J'avais prononcé ces mots avec désinvolture, comme si je lui demandais des nouvelles de Lily. Il fronça les sourcils, dérouté.
"T'es sérieuse ? C'est pour ça que tu m'as appelé ?" dit-il, indécis.
"Est-ce que tous les mecs de cette famille sont nuls ?" lançai-je en plaçant les mains sur mes hanches, excédée. "Il faut que j'appelle Apollon pour obtenir du résultat ?"
Si Dionysos avait encore un corps, c'est lui que j'aurais appelé. Il était cool, dévoué et serviable, lui au moins. Cependant, à l'évocation du grand blond, Elliot se rembrunit.
"Nan, je gère. Je gère beaucoup mieux que lui, même !"
Il n'en fallut pas davantage pour qu'il se volatilise et réapparaisse quelques secondes plus tard avec une nana affaiblie et très peu vêtue dans les bras. La pauvre s'était évanouie.
"Je la mets où ?" demanda-t-il, indécis.
Au début, je crus qu'il se payait ma tête. Mais non, il était sérieux. Je jetai un coup d'oeil à Hadès. Wouaho... c'était vraiment génétique, la connerie.
"A l'hôpital !" se répondit-il à lui-même. "Mais oui !"
Puis, me regardant, il ajouta avec anxiété :
"Fais attention à toi."
Craignait-il qu'Hadès et les deux timbrés me séquestrent ? Il n'était pas au courant que ça ferait réchauffé ?
"T'inquiète, ils m'auront pas." assurai-je.
Rehaussant la fille inconsciente dans ses bras, il en profita pour diriger sa paume à la verticale, les doigts écartés en un salut bizarre. Puis, il disparut.
"J'ai envoyé un SOS à la police locale pendant qu'on parlait." informai-je Hadès, décontractée.
Savoir textoter sans regarder l'écran, et ce depuis ma poche de pantalon, s'avérait être un talent très pratique.
"On s'arrache d'ici." ordonnai-je. "Tes petits copains auront ce qu'ils méritent. Séquestrer les filles, c'est mal."
Je braquai un regard sévère dans le sien, l'index levé dans sa direction. Oui, je le visai personnellement. Je lui en voudrais toujours pour les six mois de galère qu'il nous avait fait endurés, à Pascal et moi.
"Il est temps qu'on disperse ton papa Panpan aux quatre vents." ajoutai-je avec davantage de douceur. "Un peu au bord du grand Canyon, et le reste sur une falaise surplombant la mer. Je pense que c'est ce qu'il aurait aimé. Faire partie des hauteurs du monde et des profondeurs à la fois."
Avec une moue attristée que je contins le mieux possible, je penchai la tête et tapotai le bras d'Hadès. Ce n'était pas toujours facile de le soutenir lorsqu'il se comportait comme un crétin fini.
Hadès Bowman
« A la recherche, du Contrat Perdu ! »
| Avatar : Robert Downey Jr. ♥
« ROAD MIAM TRIP !!! »
« Préparez le château,
on arrive ! »
Autobiographie : Moi, à nu pour vous
Nombre de mots : 69666
Publication : bientôt Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Hadès ☣ l'unique dieu des Enfers. ϟ
La vie est fragile, précieuse et imprévisible. Il y a de nombreux événements qui sont heureux ou malheureux, et qui marquent notre existence. Que ce soit le jour où on découvre pour la première fois notre pouvoir, nos dons, notre premier amour, la naissance de notre premier bébé, le grand amour... Mais c'est quand on subit un réel deuil, qu'on se rend compte de la fragilité de notre existence.
Jusqu'à présent, je n'avais pas de réel parent. Il était facile de voir les gens mourir, du moment que je savais que moi je reviendrai toujours. Ma vie tournait autour d'Aphrodite, la déesse de l'Amour, ma déesse. Aujourd'hui, elle se résumait à quelque chose de plus grand. De bien plus grand. Ma fille, Autumn. Mon autre fille, Ellie. Mon meilleur ami, Hubert. Mon beau papa sensationel, Fergus. Mon grand amour, Merida. Tous étaient encore vivants. Même si j'avais déjà vue Hope mourir, mais rien que son nom évoquait l'espoir de la voir revenir à chaque fois. Oh, il y avait bien eu cette période où j'avais eu peur de la perdre et que j'avais tenté de la rendre immortelle, sans trouver de solutions. Mais ça n'avait duré qu'un temps, car je savais que quoi qu'il arriverait, elle finirait par revenir.
La vie et la mort s'entrecroisent chaque jour. Je suis bien placé pour le savoir. Dans mes Enfers, il y a toujours de nouveaux arrivants. Certains bien plus amusants que d'autres. Leurs morts m'ont toujours fascinés. Ils pouvaient très bien être ici à cause d'un accident de voiture, ou simplement parce qu'ils étaient tombés du trottoir. D'autres s'étaient étouffés avec un chewing gum, et il y en avait même qui étaient mort en rigolant. C'était amusant. J'adorais mes morts. J'adorais la mort. Une bonne amie. Mais aujourd'hui je me rend compte à quel point la vie est fragile.
Quand on a une vie heureuse, on ne veut pas partir. Mais on n'a aucun contrôle sur ce qui va arriver. C'est à cela que je songeais quand les cendres de mon père se déversèrent en haut du Grand Canyon et que je sentais l'aura apaisante de Merida à mes côtés.
« Je n'aime pas la mort. Je l'ai jamais aimé. » dis-je en faisant disparaître la boite à cigares désormais vide.
Oui, je ne l'aimais pas. Ce n'était pas ma faute. Elle m'effrayait. A l'époque c'était une bonne amie, mais désormais, vue qu'elle ne faisait plus ce que je voulais et que ce qu'elle faisait n'était plus amusant, je n'avais plus envie de la considérer comme une proche. Elle était devenue une ennemie. Et les ennemis, j'aimais les combattre. Surtout qu'à chaque fois je l'emportais.
« Rentrons. » dis-je en prenant la main de ma Princesse.
La vie est fragile. Elle n'était peut-être pas la seule à l'être. Mais peut-être qu'on pouvait la rendre plus forte. Ce qui nous aiderait à l'être nous aussi. Avant de ramener la jeune femme chez elle, chez nous, je lui avais adressé un regard.
« Tu es précieuse. Imprévisible. Tu es toute ma vie. » dis-je en la fixant droit dans les yeux, assuré que ce que je disais était ce que je pensais réellement.
On était rentré. J'avais attendu que la nuit tombe et qu'elle s'endorme, la contemplant comme à mon habitude. Puis, je m'étais assuré qu'Autumn dormait tranquillement. Elle gigotait parfois dans son sommeil. Je me demandais bien à quoi elle pouvait rêver ou songer. Moi, je ne songeais qu'à elle. A elles deux.
J'avais quitté la maison où on vivait avec les parents de Merida. Puis, je m'étais rendu dans une église. Choix étrange, mais c'était une église qui nous était sacrée. Elle portait d'ailleurs ce nom, de l'église de la fumée sacrée. On s'était rencontré ici tous les deux. C'était ici que Autumn avait vue le jour. Non pas le jour où on l'avait consu, mais celui où elle était devenue une possibilité. C'était ce jour et dans ce lieu que mon futur s'était redessiné. C'était ici, et uniquement ici que cette rencontre pourrait avoir lieu.
« Je ne me serais jamais caché. Je n'ai pas construit de nouvelle maison intemporelle. Je n'ai même pas construit la première. Elle était là, c'est tout. »
Tout semblait tellement évident, et pourtant bourré d'incohérences. Jusqu'à présent, je ne m'étais jamais posé les bonnes questions. Mais peut-être qu'aujourd'hui tout prendrait son sens.
« Je pourrais avoir un rôle à jouer dans tout ce qui va arriver. Mais si je me trouve à l'écart, je me contenterais d'observer. Voir d'occulter ce qui arriverait. Cela dit, je pourrais être éternellement avec elle. »
La fille de Lily m'en voulait. Elle me traitait de lâche. C'était comme ça qu'elle me caractérisait. Dans son futur, je m'étais éloigné d'Olympe, caché dans une maison intemporelle aux côtés de ma Princesse Rebelle. Je n'avais pas pris part aux combats. J'ignorais pourquoi, mais ça me paraissait évident que ce soit pour ne pas la perdre, elle. Elle ne serait jamais partie d'elle même. J'avais du partir pour la forcer à rester cachée. Je m'étais peut-être comporté lachement. Mais je ne l'avais fait que pour protéger les miens. Peut-être qu'Autumn existait déjà. Je n'avais jamais posé la question. Qui était avec nous dans ce refuge ?
« Chronos est la solution. Etre fidèle au seul qui peut garantir l'immortalité à un mortel. A une mortelle. Deux, si on compte Autumn. Mais est ce qu'elle est mortelle ? Si ça se trouve elle va grandir et devenir méga badass, puissante, et une déesse de la Renaissance. Surette ? Ca sonnait mieux que Surt pour une fille. A moins que Surt est un nom mixte ? Et Chronos ça l'est aussi ? »
J'avais tant de questions qui me trottaient dans la tête. J'ignorais si mon interlocuteur pourrait m'apporter des réponses. A dire vrai, je n'étais pas réellement là pour ça.
« J'ai apporté des lasagnes. » dis-je en désignant le plat sur l'autel qui nous séparait.
« Elles sont au boeuf. »
« Elles étaient en promo. »
Son regard n'était pas comme je l'espérais. Il ne semblait pas content. De toute façon, ça m'importait peu. J'avais juste besoin de parler à quelqu'un et un rat de bibliothèque, c'était l'idéal.
« Une rumeur circule comme quoi le vieux fait venir ses sois disant ami à Olympe. Y'a un chat, une petite peste, et cette autre chose que j'ai entre aperçu. C'était quoi d'ailleurs ? »
« Surement pas une souris. J'ai mangé la dernière. »
Je le regardais avec un air dégoûté tout en songeant au fait que le boeuf avait peut être le goût de la souris. Si il ne gouttait pas ces lasagnes, il ne le saurait jamais.
« Y'a certainement un livre qui traite de l'immortalité chez les mortels, ou de quelque chose comme ça. Genre une recette miracle, ou une potion de longévité. »
« Bien sûr. C'est dans le troisième rayon sur la gauche quand on entre par la porte principale. Il s'intitule "Ni divin, ni soumis". J'ai un badge ! Je n'ai pas besoin d'être confronté à toutes ces questions stupides. Si vous voulez un livre, vous n'avez qu'à vous rendre en haut aux heures d'ouvertures. »
Qu'est ce qu'il pouvait se montrer désagréable !
« Elle est différente. Elle n'est même pas classé dans les Disney de base. C'est un indice, n'est ce pas ? »
« Mais de quoi vous me parlez ? Pourquoi vous ne me laissez pas tranquille ? » miaula t'il.
« Je suis sûr que quelqu'un a fait tout ça. Ce n'est pas du au hasard. Y'a une raison pour toute chose. Faut juste trouver quoi. Y'a surement un livre. » ajoutais-je tandis que le chat leva les yeux au ciel, exaspéré. « C'est le vieux qui a créé tout ça. J'ai entendu des gens le dire. J'entends beaucoup de choses. Et rien à voir avec le fait que je suis le Maire de Storybrooke... »
Je m'étais stoppé, sentant quelque chose passer dans le regard de Socrate. Sans doute de l'admiration pour ma personne. Mais par mesure de sécurité, je préférais ne pas évoquer cela à voix haute, au cas où ça ne serait pas ça, et qu'il perdrait ce qu'il avait en tête.
« A dire vrai... mais non, ça serait surprenant... surement qu'une coincidence. »
« Quoi ? »
« Rien. » ajouta t'il. « Ou alors je veux des lasagnes au saumon. »
J'en avais fait apparaître face à lui, sur ce même autel où se trouvait ceux au boeuf. Le seul hic, et qui se vit à son regard, c'était qu'il était attaché, torse nu sur une chaise. Peut être que je pourrais le rhabiller. Ou plutôt lui détacher les mains. C'était d'ailleurs chose faite. Il s'avanca d'un pas rapide, ce qui eu pour effet de me faire reculer. Mais en réalité il ne me visait pas moi, mais le plat de lasagnes. Et après l'avoir observé lécher le couteau avec lequel il s'était coupé un bout, je me demandais pourquoi j'avais fait appel à lui...
« Il y a un livre, ou plutôt quelque chose à la bibliothèque, mais sans grande importance. C'est juste qu'il évoque le monde des contes et... enfin pas réellement. C'est plus centré sur la création du second univers. »
Le second univers ? Sans doute le monde des contes.
« C'est impossible de le lire. Il est dans la nouvelle réserve. »
« Je peux me rendre n'importe où ! »
« Sans nul doute. Mais on ne peut pas lire ce qui est noté dans le livre. C'est un livre titanesque et peu de gens peuvent lire ce genre d'ouvrages. »
« Peu signifie que certains le peuvent. Un nom ? »
Il me regarda avec un léger petit sourire, et une once de fierté. Il savait un truc que j'ignorais. Ou alors il connaissait déjà ma réaction face à ce qu'il allait me dire, et ça l'amusait ? Je détestais ce chat.
« Ellie Sandman. » dit-il sur un ton amusé. « Uniquement elle. Ou le Seigneur Hyperion en personne, vue qu'il s'agit de son journal. »
Je détestais réellement ce chat.
To be continued...
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La Mort vous va si bien... même de votre vivant ! [Fe]