« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
En famille comme à la guerre, tous les coups sont permis.
Je poussai un lourd soupir alors que nous attaquions le dernier tournant avant la grande ligne droite. Une rue résidentielle bordée de petites voitures colorées, des allées de garage à peine déblayées de la neige qui était tombée sur la région quelques jours auparavant, des arbres dévêtus de leurs feuilles et pas vraiment d’âme qui vive à l’horizon pour le moment. Il fallait dire que pour les fêtes de fin d’année, la plupart des gens préféraient rester au chaud chez eux que de se promener sur les trottoirs verglacés. Ou s’y réunir en famille, comme ce qu’on était sensé faire cette année encore ; la seule différence était qu’au lieu de se retrouver au milieu des harpies de la haute société… On allait se frotter à des championnes toutes catégories dans la branche des frangines : mes sœurs. Et croyez-moi, elles n’avaient pas grand chose à voir avec Evanora ou Indiana. A dire vrai, elles ne jouaient pas dans la même cour et c’était sans doute mieux ainsi. A mon tour de passer à la casserole.
Un nouveau soupir franchit mes lèvres tandis que je m’arrêtai devant une maison à l’allure anglaise dont les briques rouges m’étaient très familières. J’avais vécu ici quelques années lorsque nous étions partis d’Angleterre et pourtant je n’y revenais que rarement. Quasiment jamais en réalité. Encore moins depuis que je côtoyais Carlisle et qu’il me faisait voyager à travers le monde ; ça et les tournées qui me prenaient tout le temps restant… J’avais une très étrange sensation dans le ventre à me retrouver là de nouveau. Un sentiment de malaise qui n’échappa sans doute pas à mon compagnon mais il eut la délicatesse de ne pas faire de commentaire. Je m’en chargeait à sa place.
« Faites pas attention aux deux portes d’entrée, ils ont rachetés la seconde partie de la maison quand la voisine a passé l’arme à gauche et ils ont abattu le mur séparateur au rez-de-chaussée… Deux maisons au lieu d’une. C’est bien leur genre, mais ça permet d’avoir un peu plus de place sans trop se marcher dessus. » Commentai-je, défaisant ma ceinture. « Quand on vit à sept dans un même endroit, faut savoir s’organiser ! »
Tasha, installée à l’arrière, m’adressa un sourire amusée en dévisageant la façade disparaissant presque sous l’épaisse couche de neige. Le temps était grisonnant mais plutôt clair, nous permettant de nous extirper du 4x4 sombre sans avoir à courir pour se réfugier à l’intérieur. Je claquai la portière avant de détacher notre fille à l’arrière, laissant à Carlisle le soin d’extirper nos deux petites valises du coffre et de refermer le véhicule. Pour une fois qu’il me laissait conduire sans que je n’ai à trop négocier !
Cette perspective m’avait amusé plus que celle de me retrouver en tête à tête avec ma famille. Ne vous y trompez pas, je les adorais toutes. Mais il se trouvait que j’avais un mal certain à rester naturel en présence de mon père… Quand on vous expédie dans une autre fac sous prétexte que vous êtes gays et qu’on coupe les ponts avec vous, j’ai un peu de mal à faire confiance de nouveau. Nos derniers échanges se résumaient à ce que me transmettait ma mère de sa part – même si je la suspectais de rajouter le nom de mon père juste pour que je me sente un peu plus suivi – et à un message ou deux pour des formalités. Sans plus.
Et dire que ma fille aviat deux pères quand moi je n’en avais même pas un… Cette pensée me fit tourner les yeux vers Carlisle que tasha avait rejoint. Il était en train de réajuster son écharpe pour qu’elle soit bien couverte et ses petits moufles finirent par saisir la main de son père afin de s’y accrocher solidement. J’aimais bien les voir tous les deux. Rectification, j’aimais beaucoup. J’eu même un sourire un peu nigaud avant de me rappeler de les rejoindre, enjambant le trottoir et me retrouvant juste à côté d’eux.
Enième soupir. Inspiration ferme.
« Quand faut y aller… » Murmurai-je, plus pour moi-même. « Je passe devant, en route mauvaise troupe ! »
Tenant l’une des valises, je m’élançai sur le petit chemin au milieu du jardin qui menait à l’une des portes d’entrée. Retenant ma respiration, je m’apprêtai à frapper mais la porte s’ouvrit à la volée sur une tignasse aussi rousse que la mienne et un cri tout ce qu’il y aviat de plus normal ici :
« MAMAN JE VAIS A LA BOULANGERIE ! » Hurla ma sœur, tandis qu’une voix lui répondait de l’intérieur. « BAH PARCE QU’ON A PLUS DE PAIN POUR CE SOIR ! COMMENT TU VEUX MANGER DU FROMAGE SANS PAIN ?! AH CES AMERICAINS J’TE JURE !! »
« T’es pas plus française que nous ! » Rétorqua une autre voix féminine un peu plus près.
La rousse se tourna enfin vers nous et son visage se décomposa de surprise ! Un instant de latence. Un second. Puis un immense sourire naquit sur ses lèvres tandis qu’un cri vrillait les oreilles des trois nouveaux arrivants et qu’elle se précipitai vers moi afin de me sauter dessus ! Je chancelai dans les marches et me rattrapai de justesse en arrière, supportant tout son poids qu’elle venait de projeter dans mes bras en continuant de pousser des cris de joie quand à notre présence ici !
Deux têtes, respectivement d’Agnes et d’Alice, apparurent alors dans l’entrée pour comprendre la raison de ce remue ménage… Je tapotai le dos de ma sœur pour tenter de la décrocher mais elle semblait bien là où elle se trouvait ! Elle releva cependant la tête pour me sourire de toutes ses dents.
« Petit frère ! Enfin t’es là, on s’ennuyait mortellement sans toi… Adison avait pas de souffre douleur et elle s’est rabattue sur Alice, je te raconte pas comment c’était horrible et… OH TU DOIS ÊTRE TASHA ! »
Elle venait d’apercevoir ma fille et me libéra de son étreinte, ses pieds retrouvant le sol tandis qu’elle se penchait pour saluer un peu plus gentiment la petite fille. Cette dernière la toisa des pieds à la tête malgré un petit sourire amusé et leva la tête vers Carlisle pour l’interroger du regard. Ce dernier n’avait pas bougé, droit et noble comme d’ordinaire. Je surpris alors ma frangine à se redresser lentement, son visage prenant une expression de défi tandis qu’elle semblait soudain prête à affronter vents et marées. Je reconnu sans mal sa gesture, le fait de mettre son index et son pouce dans ses poches et de déhancher son corps.
Elle prenait sa posture de flic.
« Carlisle, Tasha… Voici Alexis, ma grande sœur. »
« Oh, t’inquiète, on s’est déjà croisé lui et moi. » Répondit la concernée en continuant de fixer mon mari.
Ah… AH BON ? O_o
Sloan Fyresciell
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| Conte : Le Hobbit | Dans le monde des contes, je suis : : Smaug le magnifique
Lorsqu'Antropy avait entreprit de lui exposer son idée de voyage en Angleterre pour enfin rencontrer sa famille, Carlisle avait d'abord été sceptique. Y avait-il vraiment grand intérêt à ce que sa famille le rencontre réllement? Certes, il comprenait et encourageait le fait que Tasha rencontre ses tantes et ses grands-parents, cependant, était-il vraiment nécessaire que lui même fasse parti du voyage? Il comprenait les enjeux, il voyait très bien où Antropy voulait en venir, mais Carlisle restait catégorique sur un point: tout ceci était dangereux. Très dangereux. Lui même était en permanence sous surveillance, policière ou non. Le fait de bouger d'un pays à un autre attirerait forcément l'attention, et pas la meilleure. Loin de là. Il n'était pas entré en conflit ouvert avec qui que ce soit depuis qu'il avait éradiquer le cartel allemand, mais Carlisle n'était pas du genre parieur. De plus, il devait prendre en compte ce qu'il savait de sa famille, de ses soeurs, de sa mère mais aussi de son père, et ce qu'il était censé ignorer. Les différents qu'Antropy et son père entretenaient, notamment. Etait-ce vraiment une riche idée de venir se présenter 'officiellement' quand un tel poids pesait sur toute une famille?
Cela dit, Antropy n'avait rien voulu savoir. Ce serait eux trois ou personne, et il avait tôt fait d'impliquer, subtilement, Tasha dans ce projet, ce qui avait vite réduit les choix de Carlisle à une seule option: la reddition. Non pas qu'il ne le fasse pas de gaîté de coeur mais il continua de marteler ses réticences tout au long du voyage, ce dont Antropy sembla se moquer éperdument, son esprit se focalisant vite sur un nouveau sujet de tension bien plus… Géographiquement proche que d’ordinaire. Carlisle pouvait parfaitement le distinguer dans la façon, un peu nerveuse, qu’il avait eue de boucler sa ceinture, ou le tapotement de ses doigts sur le volant, à mesure qu’ils approchaient de la demeure familiale des Tiger. Bien belle demeure, cela étant dit, typique de cette région de l’Angleterre, ce qui extasia Tasha tout au long du voyage. Pourquoi tout était différent de la maison et pourquoi tout le monde ne vivait pas dans un appartement comme eux furent les principaux sujets de conversation de la petite pendant tout le trajet, avant que finalement, Antropy ne désigne la maison dans laquelle ils allaient passer quelques jours, ce qui provoqua de nombreuses autres questions chez elle.
Carlisle en sourit, observant Antropy du coin de l’oeil. Il n’aimait pas le sentir ainsi mal à l’aise ou tendu. C’était si différent de ce qui faisait en général son état d’esprit que Carlisle hésitait sans cesse entre rebrousser chemin et le laisser faire, malgré tout. Et au fond de lui, il ne pouvait s’empêcher de se sentir coupable d’une telle chose. Plus que quiconque, il se savait illégitime en tout point à occuper ce rôle à ses côtés. Il n’était pas une femme, il n’avait rien de ‘normal’ en ce rôle. Il ne le regrettait en aucun cas mais l’espace d’une seconde, Carlisle ne pu s’empêcher de se demander comment cela se serait-il passer si il s’était présenter avec la mère de Tasha et non… Son second père.
Rapidement, il s’extirpa de la voiture, faisant de même pour Tasha à qui il tendit rapidement la main avant de faire signe à Antropy, qui, après une petite inspiration, finit par remonter le chemin menant au perron et que s’en suive une explosion de voix, de chaleur, et de nouveaux visages. Dans sa main, il sentit celle de Tasha se crisper un peu, comme toujours en cas de forts bruits et de nouveaux visages, mais Carlisle lui fit signe de s’avancer un peu, pour saluer ses tantes. Tantes dont lui même connaissait déjà deux des visages.
-Alexis, je suis enchanté de vous revoir, fit-il sobrement, lui tendant la main. J’espère que vous avez finalement attrapé ce voleur à la petite semaine qui sévissait à Montmartre?
La jeune femme plissa légèrement les yeux, sous le regard médusé d’Antropy qui semblait tomber des nues. Il y avait de cela un peu plus de six ans, peu avant qu’Antropy et lui ne se séparent, Carlisle et Alexis avaient ‘collaborer’ dans une affaire de vol d’oeuvres d’arts au sein des grandes galeries de Paris. L’affaire était bien plus complexe que la police ne l’avait jamais soupçonner, mais lorsque Roy Miles s’était attaquer aux musées dont Carlisle était le principal mécène, Alexis l’avait fait convoqué, afin de comprendre les raisons d’une telle attaque. En réalité, Roy ciblait précisément deux mécènes, Carlisle et Thomas Schubner. Thomas étant un donneur anonyme aux yeux du grand public, seul Carlisle avait pu être interrogé, et avait apporté son aide à la police locale. Aide qui s’était soldé par la livraison d’un colis de taille humaine à la police de Montmartre, des semaines après le départ de Carlisle. Depuis, Roy croupissait derrière des barreaux, sans jamais avoir révélé, du moins à la police, les raisons d’un tel acharnement.
Carlisle, lui en revanche, n’en savait que parfaitement les raisons, et très sincèrement, elles étaient assez déçevantes. Alexis eue un petit sourire en coin, l’air prête à lui asséner un réplique cinglante, mais elle fut rapidement bousculer par les deux autres sœurs qui se tenaient derrière elle.
-Ne sois pas malpolie, laisse-les donc rentrer ! Bonjour, Carlisle, je suis ravie de vous rencontrer officiellement !
-Officiellement ? releva Antropy, qui retira rapidement sa casquette une fois dans l’entrée, suivit de très près par Tasha et Carlisle.
-J’ai déjà rencontré, virtuellement, ta sœur lors de vente aux enchères d’oeuvres d’art.
-C’est tout à fait ça ! J’espère que les Muchas vont satisfont toujours ?
-Je les prête actuellement au Louvre pour une grande rétrospective sur l’oeuvre de Mucha, avoua-t-il simplement, retirant son manteau à son tour.
Ce fut à peu près l’instant que choisi Tasha pour s’avancer de quelques pas au milieu des adultes, toussotant deux fois comme pour signaler sa présence.
-Bonjour, moi je m’appelle Tasha et j’ai cinq ans trois quart, annonça-t-elle fièrement, son petit menton se relevant légèrement à la mention de son âge.
Antropy Tiger
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| Conte : Winnie l'ourson. | Dans le monde des contes, je suis : : Tigrou.
En famille comme à la guerre, tous les coups sont permis.
C’était à n’y rien comprendre : en fait, mon mari, celui en qui j’avais toute confiance et qui me faisait stresser de plus en plus à l’idée de lui présenter ma famille… Le connaissait visiblement déjà avant moi ! Ça avait commencé avec Alexis, qui ne manqua pas de m’asséner un coup de coude amusé une fois à l’intérieur, et maintenant Agnes s’y mettait ! Il ne manquait plus qu’Adison m’informe qu’elle avait été son contrôleur judiciaire et la boucle était bouclée ! Alice du percevoir mon regard désarçonné parce qu’elle m’adressa un petit sourire compatissant en me saluant elle aussi, avant de se baisser à hauteur de Tasha pour que celle-ci lui fasse un gros câlin. Même si notre fille ne connaissait pas trois personnes ici, elle se rappelait très bien d’Alice qui était arrivée un peu avant nous. Son intervention les fit bien rire d’ailleurs, tandis que d’un air solennel, Alexis s’avançait vers elle.
« Je suis Alexis, ta tatie par excellence et j’ai… Je suis un peu plus vieille que toi mais c’est pas grave, c’est pas l’âge qui compte ! »
Tasha lui serra poliment la main avant d’émettre un gloussement amusé qui fit voleter ses boucles. J’en profitai pour toiser mon mari et son air digne, impeccable comme toujours. Qu’il était sexy, bon sang. Même si c’était franchement étrange de le voir dans la maison qui m’avait vu grandir et au milieu d’un univers si différent du sien… ici, pas de discours solennels et de baisemain pompeux, juste des gens qui criaient souvent et du bruit à n’en plus finir. Des fois ça cassait franchement les oreilles mais d’autres fois, c’était aussi prodigieusement rassurant en un sens.
« Agnes ! » Se présenta ma grande-grande sœur, après qu’elle m’ait gratifié d’une main dans mes cheveux pour les ébouriffer. « C’est un très joli prénom pour une jolie petite fille, Tasha. Mes enfants n’arriveront que demain mais je suis sûre que tu t’entendras avec eux. »
A ces mots, ma fille tourna de grands yeux illuminés vers nous et sa bouche s’ouvrit dans une demi-exclamation d’impatience.
« Il y aura d’autres enfants ?! » S’enquit-elle, tandis que je l’aidais à retirer son manteau. « Papa, y’a des enfants ! On va passer noël avec d’autres personnes comme moi ! »
Mes sœurs se lancèrent des regards intrigués. Friandes de fêtes familiales, il leur semblait inconcevable que Tasha n’ai pas partagé ce genre d’expérience par le passé – hormis avec Sylvia quand nous étions chez les Shubner – et pourtant… Je leur précisait sommairement que la famille de Carlisle n’avait pas d’autres enfants dans ses rangs et elles eurent un petit air peiné… Qui dura à peine quelques secondes. Très vite, elles se redressèrent et se contentèrent de toiser des pieds à la tête Carlisle. Je sentais gros comme une maison qu’elles allaient prendre un malin plaisir à le cuisiner dès la première occasion. Et il semblait que cela ne soit pas dans si longtemps que ça…
« Addy ? » Demandai-je, levant l’index. « Il me semblait qu’elle arrivait avec toi Alice, non ? Et Emily ? »
L’évocation de ma demi-sœur les fit lever les yeux au ciel. Ah, l’amour fraternel… La découverte d’une infidélité de la part de mon père n’avait pas été de tout repos mais cela s’était révélé peut-être pire quand nous avions su que notre mère était déjà au courant. Il régnait alors sur l’histoire une espèce de non-dit qui n’était pas du tout caractéristique de notre famille : on acceptait comme une évidence, comme si ça avait toujours été, mais on ne parlait pas de ça. Jamais. On se contentait de quelques piques envers notre père et encore… Même les filles n’osaient pas franchement ouvrir la bouche. Seule Adison renvoyait clairement le fond de sa pensée : elle lui en voulait pour ça. Comme elle lui en avait voulu quand il m’avait expédié au bout du monde.
Agnes se tapota le menton en proposant à Carlisle de récupérer les valises, sous le regard inquisiteur d’Alexis, et Alice en profita pour me répondre.
« Emily n’est pas venue avec nous… » Avoua-t-elle, l’air désolée. « … Elle avait une affaire urgente à régler avec le type qui s’appelait Castiel, soi-disant. Je n’ai pas trop compris mais elle m’a laissé un message pour m’expliquer et s’excuser. »
J’eu un soupir. Elle détestait tout ce qui était famille et compagnie, n’en ayant jamais vraiment eu une à elle. Déjà, lui faire comprendre que nous étions liés n’avait pas été de tout repos… Alors la convaincre d’assister à un événement comme Noël, ça avait sans doute été la goutte de trop. J’avais bien senti qu’elle n’était pas franchement partante au départ mais j’avais presque espéré qu’elle ne se défile pas de cette manière ; tant pis, se serait pour une prochaine fois. On montera un meilleur plan pour la kidnapper avec Alice et on demandera à Carlisle, il était doué pour ce genre de choses.
Alice se tritura les doigts comme si elle culpabilisait de ne pas être parvenue à le retenir et je lui pris doucement le poignet pour la faire cesser. Elle s’en faisait trop et trop vite, pour tout. Ca la rendait terriblement adorable mais ça devait aussi vraiment trop la ronger. Je tournai à peine les yeux en direction de la cuisine lorsqu’une très bonne odeur de potiron emplit la maison et qu’une femme fit irruption dans le petit couloir qui y menait.
« Alexis, j’espère que t’as bien été cherché le pain que tu avais promis parce que je… ANTROPY ! »
« MAMIE ! » Tasha cria encore plus fort que ma mère.
« TASHA !! »
Ou pas.
Je vis la bourrasque rousse qui me servait de fille se précipiter vers sa grand-mère et lui sauter dans les bras pour la serrer de toutes ses forces. Elles ne se voyaient pas beaucoup mais ma mère était déjà venue s’occuper d’elle lors de ses visites, sans compter les appels skype par visioconférence et les nombreux cadeaux dont elle la couvrait… Autant dire qu’elle était sa fan numéro 1 et que les voir enfin de nouveau réunies mettait un peu de baume au cœur. Au moins possédait-elle une grand-mère en qui on pouvait avoir confiance. Quoique, elle était capable de nous la piquer pour en faire le dernier membre de la famille ! Méfiance donc, mieux valait s’assurer que nous repartions bien avec notre fille à la fin du séjour.
Après un calin et des embrassades, Tasha s’agrippa au cou de ma mère pour ne pas la lâcher. Cette dernière, vêtue d’un tablier à l’effigie du drapeau anglais et d’une cuillère à bois, s’approcha de nous sans paraître gênée de son accoutrement et m’obligea à supporter ses horribles bises sonores sur les joues. Elle m’en pinça une d’ailleurs, m’accusant d’avoir perdu du poids et de ne pas l’appeler aussi souvent qu’elle le voudrait !
« La faute au décalage horaire… » Justifiai-je dans un sourire gêné.
« Taratata ! Le décalage n’a rien à voir là-dedans, je suis sûre que tu m’évites mon fils ! Je pourrais me vexer. D’ailleurs, je vais me vexer. Carlisle, pourquoi mon unique garçon n’appelle pas sa mère régulièrement comme on devrait tous le faire ?! »
Et voilà, elle venait de prendre à partie mon compagnon qui tentait déjà de se dépêtrer de mes deux aînées… Mais Agnès avait la main sur l’une des valises et Alexis l’autre, autant dire qu’il était immobilisé face aux escaliers sans pouvoir vraiment échapper à leurs questions et discussions. Des harpies dans leur genre, je devais le reconnaître, et j’eu presque pitié de lui. Peut-être devrais-je le tirer un peu de là ? Ou peut-être pas. Alice et mois échangeâmes un regard complice. Elle haussa les épaules te je l’imitais, laissant à Tasha le soin de rejoindre son père et de lui fournir un bouclier supplémentaire face à l’armée de rousses qui lui faisait face.
Il n’en manquait qu’une, qui n’était plus rousse d’ailleurs… Mais quelque chose me soufflait qu’elle n’était pas foncièrement pressée de nous retrouver. Adison était un peu plus solitaire que les autres, nul doute qu’elle attendrait que le calme ne revienne avant de s’immiscer parmi nous. Elle ressemblait à mon père pour ça… Même si lui dire reviendrait à un véritable suicide ! On se contentait donc tous de le penser et de la laisser faire.
Savait-on jamais, qu’elle ne nous lance un mauvais sort !
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Elles étaient…. Bruyantes. Vraiment très, très bruyantes. Beaucoup plus que ce à quoi Carlisle était habitué, entre silences religieux lorsque l’on se présentait, et des tons solennels lorsque l’on le faisait. Il y avait quelque chose de terriblement… populaire dans leur façon de s’exprimer, de crier, de s’invectiver, de s’apostropher, de se chercher mutuellement, tout cela par-dessus sa propre tête. C’était très différent de ce dont Carlisle avait l’habitude et pourtant… Carlisle n’arrivait pas encore à savoir si cela lui plaisait ou non.
Connaissant Antropy tel qu’il le connaissait, il s’était bien sûr attendu à une chose similaire, extrêmement vivante et palpitante, faites de proximité et de tendresse proche, de douceur mutuelle et de blagues simples. Des choses que Carlisle n’avait jamais connu encore, et qui, il devait bien l’avouer, le déstabilisait un peu. Devait-il réellement répondre à Madame Tiger, ou était-ce une question rhétorique sur le ton de l’humour ? Devait-il s’inquiéter des estimations de poids des valises que faisaient Agnès et Alexis, qu’elles trouvaient tour à tour trop lourdes ou trop légères ? Devait-il s’interroger sur l’absence de la dernière sœur et du père d’Antropy dans ce vacarme ? Une chose était certaine : il refusa catégoriquement de laisser les deux sœurs porter les valises à sa place. Milieu populaire ou non, il y avait des règles de décence à observer et un homme se devait de porter ses bagages lui-même ! Il dû batailler sévèrement cependant, Alexis étant toujours à deux doigts de la lui arracher des mains.
-Mais je vous assure, répéta-t-elle, pour la milième, je suis flic, je ne suis pas un petit gabarit, je peux porter.
-Avec tout le respect que je vous dois, il ne s’agit pas ici de douter de vos capacités, mais tout simplement de bienséance. Je ne vous ferais pas porter mes valises, cela n’aurait rien de correct.
-Tu vois, je te l’avais dis! exhulta la seconde, avant de tourner vers Carlisle u regard complice. Alexis refusait de me croire lorsque je lui disais que vous veniez d’un grande famille américaine.
-Alors non, je n’ai jamais dis ça, réagit aussitôt Alexis, finisant par relâcher la poignée de la valise. J’ai juste dis que je croyais pas possible qu’Opy sorte avec un… Homme issue d’une grande famille. Je pensais que vous étiez plus… Puritain, en Amérique.
-Alexis…. intervint finalement Antropy, s’approchant à son tour, sans doute pour voir un peu à quelle sauce Carlisle était mangé.
Il eue un sourire, secouant la tête légèrement.
-L’Amérique est encore très puritaine et conservatrice, confirma-t-il, un sourire avenant aux lèvres. J’ai eue la chance de faire mes études en Europe.
Cela ne l’avait en rien convertit à l’attitude libertine des bas-fonds de Londres ou de la France, mais il espérait que cela lui permettrait d’éviter le sujet épineux de sa famille et de sa filiation. Pour l’heure, cela parut leur convenir, et avant qu’aucune ne puisse ouvrir la bouche, Madame Tiger s’approcha d’eux, Tasha toujours perchée dans ses bras.
-Les filles, ça suffit, les questions, c’est pour à table! Montrez lui plutôt leurs chambres, qu’il puisse poser ses valises en toute tranquilité. Pendant ce temps, Tasha va venir m’aider à assaissonner la soupe, d’accord ma chérie?
Elle l’avait dit plus pour la forme, repartant déjà en cuisine, Tasha trônant fièrement au creux de ses bras, un million de question fusant déjà de son esprit concernant… Tout. Ou presque. Carlisle eue à peine le temps de l’entendre parler des moutons verts qu’elle avait vu sur l’une des étagères du salon, qu’il fut déjà à moitié trainé, à moitié poussé dans l’escalier pour grimper à l’étage, dans un charivari de tous les diables, Antropy sur ses talons. Ils occuperaient l’ancienne chamber d’Antropy, de ce que Carlisle comprit, qui avait totalement changer vu la description d’époque qu’en faisaient les soeurs, et qui servaient désormais de chambre d’amis, et où le lit avait prit la place d’une guitar et d’un ampli…
-Mais y avait aussi une batterie, et puis une basse dans le coin là-bas.
-Sans oublier le djembe, et le saxophone.
-Et son xylophone.
-Oh ouiiiii, son horrible xylophone, il nous courrait après en tapant dessus pour nous rendre folle!
-ça marchait plutôt bien, je crois que c’est Addy qui a finit par le lancer dans les escaliers pour que tu arrêtes.
Sans prévenir, Agnès passa son bras autour de la nuque d’Antropy, lui ébouriffant les yeux avec un immense sourire, visiblement aussi amusée que lui de ces souvenirs.
-Bon, on vous laisse vous installer un petit peu, on va redescendre aider Maman. Tu lui montres ce qu’il faut savoir, d’acc? Et ne rentre pas dans la chambre d’Addy, ou sinon….
Les trois soeurs prirent des moues mélodramatiques, se figeant quelques seconds avant d’éclater de rire, filant dans le couloir non sans ébouriffer les cheveux d’Antropy au passage, qui finit par refermer la porte derrière elle, se retournant vers Carlisle avec un air un peu penaud sur le visage.
-Elles sont charmantes, fit-il simplement, soulevant l’une des valises pour en extraire les affaires de Tasha et les disposer sur l’une des chaises de la pièce.
Il ignorait où elle dormirait, ce qui, en vérité, l’angoissait déjà, mais il valait mieux prévoir à l’avance de les lui apporter.
-Alors comme cela, tu rendais déjà fou le autres avec ta musique? railla-t-il doucement, finissant par s’approcher de lui.
Il le vit lever les yeux au ciel, se dandinant légèrement et Carlisle vint deposer un léger baiser au coin de ses lèvres.
-C’était ta chambre?releva-t-il, observant la pièce d’un coup d’oeil circulaire. Comment une pièce si petite pouvait-elle contenir autant d’instruments?
Pour Carlisle il était déjà inconcevable qu’une telle pièce soit assez spacieuse pour être une veritable chambre. Un dressing, à la rigueur… Ou un second placard, pourquoi pas un cellier. Mais une chambre… Jamais!
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En famille comme à la guerre, tous les coups sont permis.
Retrouver ma chambre n’était pas quelque chose de si simple et, à voir comment elle avait changée, j’en eu un petit pincement au cœur. Adios les posters de groupes de rock et d’autres affiches de festivales où j’avais osé me rendre au lycée, bonjour les murs impeccables d’une couleur claire et une teinte taupe juste au-dessus de la tête de lit. Deux tables de chevet bordaient le lit double qui avait remplacé mon vieux canapé et l’armoire avait été retirée pour mettre une commode et deux étagères, beaucoup plus sobres, décorés de quelques plantes grasses tranquilles. Les rideaux en tartan se trouvaient désormais remplacés par des voilages sobres et j’aperçu un bouton pour activer le rideau électrique. J’avais dû me coltiner des battants qui laissaient passer la lumière pendant tellement d’années et voilà qu’ils attendaient que je parte pour installer tout ça ! Les fourbes !
Un instant, je vins à me demander quand est-ce que tout avait été changé… ? Etait-ce avant ou après la crise de colère qui avait provoqué mon départ de la maison ? Etait-ce avant m’avoir rappelé ou bien après que nous nous soyons remis à discuter pour comprendre que je ne reviendrais pas ? Etait-ce seulement pensé contre moi ou bien non ? Et où se trouvaient toutes les affaires qui auraient dû se trouver là et qui semblaient… Avoir disparues. Je n’avais quasiment rien emmené avec moi le jour de mon départ, n’étant plus le bienvenu dans ma propre maison et, même si j’étais parfois revenu depuis, je ne me rappelai pas avoir récupéré l’intégralité du bazar qui régnait ici.
J’eu un pincement mais je ricanai finalement aux questions de Carlisle, haussant les épaules.
« Disons que je savais comment me faire remarquer. »
Avouai-je avec une œillade à son attention, passant mes mains dans mes cheveux pour les repousser en arrière alors que je m’asseyais au bord du lit. Ma valise attendrait. Et si non, il aurait tôt fait de s’en occuper avant que je ne bouge le connaissant…
« Quand tu grandis avec quatre sœurs pareil, il faut savoir se démarquer ! Tu ne crois pas ? J’étais le dernier et en plus le garçon, autant dire qu’il ne fallait pas que je me laisse marcher sur les pieds. Elles étaient cool mais les relations frère-sœur sont ce qu’elles sont et j’avais plutôt intérêt à maitriser le sujet. Autant dehors je pouvais être discret, autant à la maison il fallait se mêler aux autres sinon on t’écrasait. Je pense que tu as remarqué à quel point elles sont bruyantes ? »
Je souris à cette constatation, appréciant le vivant de cet endroit. Le vivant de ma maison d’enfance et les éclats de mes souvenirs, revivant les cris et autres plaisanteries bruyantes qu’on avait put faire à l’époque. Je remarquai le haussement de sourcil dubitatif de Carlisle et je compris à quoi il faisait référence, me contentant de hausser les épaules. Difficile de croire que je puisse être réservé et timide et pourtant : quand vous avez les cheveux roux et des tâches sur la figure, vous êtes la cible facile de tout un tas de quolibets puérils. On a beau se dire qu’ils sont bêtes et que ça passera, à l’adolescence il est extrêmement compliqué de ne pas y faire attention. Tout nous touche un peu trop. Tout nous concerne d’un peu trop près. Et la plus petite plaisanterie peut prendre des proportions dramatiques…
J’avais assez mal vécu mes années d’école mais, comme on pouvait le constater, j’avais survécu. Un passage dans mon existence mais un dur labeur, les années défilant dans une lenteur exécrable sans trop savoir si la suivante sera meilleure ou pire que l’actuelle. Et puis il y avait eu l’université, la musique, l’évasion spirituelle et la bulle qui se formait autour de moi. La possibilité d’un avenir, l’idée saugrenue qu’être différent n’était peut-être pas si mal que ça… Et puis tout avait volé en éclat d’un coup sec. J’avais déçu. J’avais trahi. Et j’étais partis à l’autre bout du monde sans autre forme de procès. Pas facile, pas du tout, alors j’avais du me débrouiller à ma manière. J’avais même vécu un peu dans la rue pour jouer dans des bars et d’autres endroits peu recommandables. J’avais erré jusqu’à pas d’heure, dormi après de nouvelles personnes jusqu’à parvenir à subvenir à mes propres besoins. J’avais grimpé un peu comme ça, au hasard, et ça avait fonctionné.
Parce que j’étais assidu et déterminé. Parce que je ne me laissais pas faire. Et parce que j’avais trouvé un but à tout ça : la musique.
L’homme qui me faisait face devait se douter plus que quiconque de la place qu’elle occupait dans ma vie… Elle avait permis notre rencontre, nos tourments, nos avancées et maintenant notre situation. Là, à quelques kilomètres de Londres, dans une bâtisse qui m’avait vue grandir et où mes sœurs étaient plus bruyantes qu’un zoo en période de vacances scolaires.
« Oh tout rentrait, je t’assure ! »
Continuai-je en faisant un geste vague de la main.
« J’étais un expert pour dormir sur mon clic-clac en le laissant fermé et puis… Il n’y avait pas fondamentalement besoin de beaucoup d’ordre pour tout faire rentrer. Tant qu’ils étaient nickels, le reste importait peu. A la fin ma mère ne rentrait même plus ici tellement elle était désespérée face aux vêtements qui trainaient et au reste. Mais l’avantage indéniable d’avoir eu une batterie dans ma chambre… »
Je marquai une pause volontaire et (presque) dramatique.
« … C’est que du coup, ma chambre est la plus insonorisée de la maison ! »
J’éclatai de rire devant sa mécompréhension et me dit que s’il y avait une raison à mon amour pour lui, c’était son incapacité totale à comprendre les sous-entendus de ce genre ! Bien sûr il y avait tout un tas d’autres raisons mais celle-ci me plaisait parmi les autres. En même temps, personne n’aurait supporté le boucan que j’étais capable de fournir lorsque j’avais besoin de décharger toute la colère et frustration que je ressentais à l’époque… Ou simplement pour imiter le jeu des groupes que j’admirais. Qu’est-ce que j’ai pu refaire les Nirvana un nombre infini de fois ! Je crois qu’Addy me tuerait si je recommençais une seule fois Smell Like Teen Spirit… Et je pouvais la faire à tous les rôles ! En même temps elle n’était pas très compliquée…
Bref, revenons à nos moutons. Je me levai du lit et m’approchai quand il eu terminé d’organiser les affaires de notre fille. Visiblement, l’absence de lit d’appoint dans la chambre le perturbait. J’attrapai son coude pour le serrer un instant, encourageant. C’était très bizarre de le voir là, dans ma chambre d’adolescent, comme si tout était normal… SI j’avais su, à l’époque, je n’aurais pas prié pour que a vie change d’un iota !
« T’en fais pas, je pense que ma mère a prévu de la faire dormir avec Alexander et Naomy, les enfants d’Agnès. Ils sont juste à quelques mètres, au bout du couloir. Viens je vais te faire visiter un peu… »
Je l’attrapai alors pour sortir de la chambre. Il y avait deux étages, autant qu’il se familiarise tout de suite avec les lieux qui allaient devenir notre terrain de « jeu » pour les prochains jours ! Et puis, chaque pièce possédait son lot d’anecdotes que je ne tardais pas à lui raconter. Me rendant peu à peu compte que je ne lui avais jamais vraiment parlé de tout ce qui s’était passé ici avant mon arrivée à Storybrooke…
Mieux vaut tard que jamais.
Sloan Fyresciell
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• Franchement Slo', on a pas besoin de se retrouver dans un parking glauque pour que tu m'annonces que tu me prends comme ton témoin de mariage !
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• Sloan ? Tu m'écoutes ? Lui là ... je peux le tuer quand tu veux !
• Hum oui oui Dew' ... oui oui
| Conte : Le Hobbit | Dans le monde des contes, je suis : : Smaug le magnifique
Il pouvait le sentir, à sa voix, aux mouvements de son corps, à la légère tension qui habitait ses gestes de la main ou à sa manière de feindre que rien de tout cela ne l’atteignait désormais mais le passé laissait ses marques comme une bête griffue, et enfonçait dans la chair le fiel des souvenirs douloureux. Il suffisait d’une allusion, d’un instant, Carlisle le savait bien. Trop bien. Vivre au Manoir lui avait permis, en un sens, de mêlé passé et présent dans un obscure brouillard, maintenant alerte ses barrières et sa carapace mais il suffisait parfois que le vent s’engouffre dans les couloirs pour sentir l’adrénaline emplir ses veines, et ses jambes se tendre pour courir au secours de ses sœurs hurlantes de terreur.
Lentement, il se laissa tirer par le bras, venant nicher sa main au creux de la sienne, comme pour le rassurer ou peut-être tempéré cette tension qu’il sentait émaner de lui. Le ‘pire’ était encore à venir, il le savait, son père n’étant pas encore présent. Carlisle en savait bien assez sur cet homme et son opinion à son sujet n’était guère favorable ou même avenant. Un homme capable de tromper sa femme était déjà à ses yeux –bien que son ‘expérience’ sur le sujet lui ai permis de relativiser –de très peu- son avis sur le sujet- le pire des énergumènes, mais un homme capable de renier son fils… En réalité, Carlisle était très mal placé pour effectuer ce type de jugement, étant lui-même issu des mêmes raisonnements. Combien de foi avait-il insulté Antropy à ce sujet ? Combien de fois avait-il hurlé à la face du monde qu’il n’était rien de ce genre-là ? Combien de fois avait-il dénigré, moqué, abjuré, amoindri les hommes tel qu’il était désormais ?
En y songeant, un instant, un terrible remords lui envahit le sang, et sa main dans celle d’Antropy se crispa. En pleine tirade, sur le Diable seul savait quoi d’ailleurs, le rouquin se tourna vers lui, relevant un sourcil. Carlisle n’était pas un homme de remords, ni même de regrets. Chaque chose de sa vie était millimétré, calculé, sûre. C’était même la raison pour laquelle il avait toujours dominé la moindre de ses relations, la moindre de ses conversations, le moindre… Tout. Carlisle maîtrisait absolument tout dans l’unique but d’éviter ce type de revirement, d’horrible fiel au creux des veines, d’invraisemblable colère envers lui-même, pour une chose faite et actée il y avait désormais trop longtemps pour s’en soucier…
-Excuse-moi, je… Songeais à quelque chose, s’excusa-t-il sobrement, lui souriant doucement, avant de l’encourager à reprendre.
Antropy était loin d’être dupe, si il était bien une qualité qu’il fallait lui laissé, c’était celle-ci. Pourtant, Carlisle n’était pas du genre à rendre sa lecture facile, aussi insista-t-il pour qu’il continue son explication, y prêtant une oreille attentive désormais. Antropy était déjà bien assez tendu pour ne rien ajouter de plus... Doucement, il lui fit visiter quelques pièces, des chambres pour la plupart, attendant cependant une salle de bain minuscule –il devait se courber pour y entrer ! Etait-ce franchement une pièce à vivre ou un placard annexe ?!- pour enfin se pencher et embrasser son front, dans un geste tendre.
-Tout ira bien, Antropy, murmura-t-il simplement, caressant sa nuque du pouce, observant leurs reflets dans le miroir à côté d’eux.
Antropy lui sourit à travers le miroir, réitérant une blague sur l’insonorisation de sa chambre que Carlisle comprit enfin, provoquant un grand éclat de rire de la part du roux et un air scandalisé de la part du blond.
-As-tu perdu l’esprit ?! siffla-t-il, mal à l’aise rien qu’à l’idée de pouvoir… Faire cela à quelque mètres de sa famille !
Cela fit encore plus rire Antropy, ce qui était un avantage non négligeable, le tordant à demi de rire avant de se retourner, se hissant sur la pointe des pieds pour réclamer un baiser… Avant d’être promptement interrompu par une porte ouverte à la va-vite.
-Ah! Vous êtes là super! Bah! Eh vous perdez pas de temps dis donc! s’exclama Alexis, plantant ses poings sur ses hanches, un air hilare sur le visage, mortifiant Carlisle plus que de mesure. Quand vous aurez finit, Papa est arrivé, il est dans le salon. Et Maman demande ce que vous buvez, pour l’apéro?
-Du vin serait parfait, reprit-il sobrement, après un léger silence, lissant sa cravate d’un geste de la main.
-Ok, du vin et une bière pour toi je suppose? supposa-t-elle, jetant à Antropy un regard lourd de sous-entendus à peine voile.
Elle repartit presque aussitôt, dans un léger gloussement, sans fermer la porte derrière elle, ce qui provoqua un lourd soupir de la part du roux.
-Tu te sens prêt? demanda-t-il simplement, caressant le plat de sa main de l’index.
Il eue une sorte d’hésitation, se frottant le nez à plusieurs reprises avant de finalement hocher la tête, cherchant sa main inconsciement. Carlisle eue un sourire, encourageant, le laissant sortir en premier avant de refermer la porte derrière lui. Les conversations allaient bon train au rez-de-chaussé, et la clameur enflait de marche en marche, mais au moment de poser le pied au sol, Antropy lâcha tout bonnement la main de Carlisle, dans un réflexe mal maîtriser. Au bout du couloir, Carlisle reconnut sans mal le père d’Antropy, une bière à la main, observant Agnès et Tasha sur l’un des canapés du salon.
D’aussi près, il avait l’air de ce qu’il était, un ouvrier anglais, bourru. Et Carlisle ressentait un malin instinct, l’envie de l’écraser de toute sa supériorité de caste et de rang. Mais dès qu’il tourna la tête vers eux, ce fut un autre sentiment qui traversa Carlisle, et le fit avancer, devançant Antropy comme pour le dissimuler à ses yeux.
-Bonsoir. Je suis Carlisle Evil. Le compagnon de votre fils. Heureux de pouvoir enfin vous rencontrer.
Si il devait subir les premiers projectiles pour protéger Antropy, il le ferait. Sans hésiter.
Antropy Tiger
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We at a party we don't wanna be at.
Tryna talk, but we can't hear ourselves.
Read your lips, I'd rather kiss 'em right back...
YOU KNOW WHAT ?
It's kinda crazy 'cause I really don't mind
And you make it better like that
| Conte : Winnie l'ourson. | Dans le monde des contes, je suis : : Tigrou.
En famille comme à la guerre, tous les coups sont permis.
S’il y avait bien une personne que je ne souhaitais pas revoir… C’était mon père. Non pas parce qu’il était désagréable et buvait comme un trou – ce n’était pas vrai d’ailleurs – mais tout simplement parce que c’était mon père. Celui qui n’avait pas voulu que je reste son fils un instant de plus après avoir découvert mon homosexualité. Celui qui m’avait fait un trainé dans la voiture après m’y avoir tiré par le bras et qui m’avait secoué comme un prunier. Celui qui n’avait absolument rien dit dans l’habitacle pendant la route du retour. Celui qui s’était contenté de me regarder comme un insecte répugnant et qui, une fois arrivé devant la maison, m’a indiqué que je n’y étais plus le bienvenu. Je n’avais pas eu le choix, j’avais dû partir. Parce que j’étais sale et répugnant. Parce que j’étais malade et vicié. Parce que je ne valais pas mieux que ceux qui jonchaient la rue, alcoolisés jusqu’au sang, sans aucune vertue ni morale.
Oui, je me souvenais encore des mots qu’il m’avait dit ce jour-là, sous le regard éploré de ma mère et le choc de mes sœurs ; des mots qui avaient transpercés la maigre carapace que j’avais réussi à me faire et qui, aujourd’hui encore, se fendillait rien que de l’apercevoir.
Un type bourru et avec un regard à vous découper au laser comme si vous passiez votre temps à raconter des âneries et qu’il se moquait de vous. Je savais que de loin il n’en donnait pas l’air mais il avait toujours eu quelque chose d’assez effrayant dans son visage. De dur. De rude. Il ne sortait pas d’un manoir avec une cuillère en argent dans la bouche, il portait sur lui les souvenirs de la boue et de l’Irlande rebelle jusqu’au fond de ses veines… Et ça ne le rendait pas franchement plus doux. Parfois, quand je le regardais sourire aux côtés de ma mère, je l’aurais pris pour un être humain tout à fait normal. Il l’avait été pour moi pendant des années. Il avait été là pendant des années.
Et puis, il ne l’avait plus été. Et ça avait été le choc le plus rude de toute ma vie.
Aujourd’hui il était en face de moi, une bière à la main et un polo un peu grand pour lui, et il toisait l’homme qui partageait ma vie comme s’il l’analysait jusqu’au plus profond de son génome. Il mit un instant avant de lever la main pour la serrer, je le remarquai et je su que Carlisle aussi. Il y eu une espèce de sourire, un duel de regard et un air sérieux. Ca ne lui plaisait pas, je le voyais à la petite ride entre ses sourcils.
« Carlisle. » Répéta-t-il, comme s’il assimilait ce nom. Puis ses yeux se posèrent sur moi. « Antropy. »
J’inspirai en relevant les yeux vers lui… Avant de les baisser immédiatement pour regarder ailleurs.
« Salut. »
Malgré toute ma bonne volonté et les tentatives de ma mère pour me faire l’apprécier, j’avais encore du mal à le revoir. En général, aux Etats-Unis, il se débrouillait pour ne pas être là quand ma mère venait voir Tasha. Mais là je ne pouvais ni l’éviter ni couper à sa présence et… J’en vins à me dire que ma famille ne l’avait pas prévenu de la présence de Carlisle. Je me sentis soudain prodigieusement stupide d’avoir eu cette idée. Peu de situations me mettaient mal à l’aise, habitué à surmonter tous les tourments et autres complications, mais là… Peut-être que si je faisais mine d’aller vers le salon il ne me dirait rien ?
« J’ai à te parler, Antropy. »
Heureusement que j’avais Carlisle juste à côté de moi, sinon je me serais liquéfié sur place. Je lui laissai un regard alerte avant d’un second, curieux, en direction de mon père. Pourquoi est-ce que, soudain, il voulait me parler ?! Il y avait les téléphones pour ça ! Ou tout un tas de trucs qu’il pouvait utiliser au lieu de s’adresser à moi en face ! Je déglutis, coincé pour le coup, partagé entre l’envie de l’ignorer et celle d’en savoir plus. Ma mère se tourna vers nous et fronça les sourcils.
« Ca ne peut pas attendre ? » Chuchota-t-elle.
Oui, attendons !
« Non. » Il reporta son attention sur moi. « Viens, allons à la cuisine. »
Non, pas ça, pitié ! Eu-je envie d’hurler, mais en lieu et place je me contentais d’esquisser un sourire maladroit en hochant la tête. J’avais juste la très claire impression d’être sur le chemin du bûcher sans pouvoir m’extirper de la route… Je lançai un coup d’œil rassurant à Carlisle, sentit sa main me serrer le coude comme s’il me demandait s’il devait venir mais je tapotai ses doigts. Au pire, je pourrais courir vite jusqu’ici. Et faire un scandale devant mes sœurs ne me posait pas de problème, contrairement aux deux harpies qui me servaient de belles-sœurs ; on était pas très respectueux de la dignité, ici.
Forcé à le suivre, je me rapprochai d’une pièce à la délicieuse odeur et poussai un soupir en me rendant compte de tout ce qu’avait préparé ma mère. Et on n’était pas encore le soir de noël ! Je remarquai qu’il fermait la porte derrière nous et je pris soin de me mettre de l’autre côté de la table. Autant éviter de me retrouver à sa portée, déjà que je n’avais aucune envie d’être là alors… Je tapotai mes doigts le long de ma cuisse, ignorant comment gâcher ce silence lourd qui venait de s’installer. On entendait, tamisé, les rires de mes sœurs et les petites exclamations de Tasha. Pourquoi je ne pouvais pas juste aller avec elles et faire comme si de rien était ?
Réponse simple : parce que je n’étais pas un menteur.
« Je ne pensais pas que vous viendriez pour Noël. » Commença mon père, m’obligeant à l’écouter et à rester en place. « C’est une fête familiale. »
Je tiquai, relevant le nez vers lui.
« Si on te dérange, il suffit de le dire. Parce que justement, nous sommes une famille et Maman a été ravie lorsque je l’ai appelée… Tu étais sans doute en train d’écouter alors il fallait lui dire à ce moment-là que tu n’étais pas d’accord ! » Je me rendis compte que j’étais tellement à vif que je m’emportais quasiment immédiatement, piqué. « Carlisle est mon mari et il est ma famille aussi désormais. Il y a bien le compagnon d’Agnès et celui d’Alexis, alors pourquoi pas le mien ? Il te dérange plus que les autres juste parce qu’il est intéressé par un homme plutôt que par une jolie rousse ? Il n’est pas assez bien pour tes standards ? Mais moi il me rend heureux et il a accepté de faire toute cette route avec notre fille pour venir vous rencontrer enfin en chair et en os. »
Mon père resta silencieux en face de moi, me laissant parler par ces vannes que j’avais ouvertes.
« Je me suis dis qu’après tout ce temps, il était peut-être le moment de revenir à Londres et de passer au moins une soirée en famille, comme on devrait le faire plus souvent. Le fait qu’on habite à des milliers de kilomètres ne devrait pas être une raison valable pour ne plus se voir… Et même si toi tu n’es pas d’accord, toutes les autres le sont et ont acceptées Carlisle. Je sais bien qu’elles vont se faire un plaisir de le décortiquer pendant tout le repas et qu’il va passer à la boite à questions chaque jour durant, mais je sais aussi qu’elles le font parce qu’elles s’inquiètent pour moi et parce qu’elles l’acceptent. Alors pourquoi, toi, tu pourrais pas faire aussi un effort de ton côté pour que tout se passe bien ? Je t’ai pas vu depuis plus de dix ans et tout ce que tu trouves à faire à mon arrivée, c’est me sermonner et me regarder comme lorsque j’ai quitté la maison alors… Alors quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-ce que tu veux ? Qu’on s’en aille ?! Tu sais, l’homosexualité n’est pas vraiment contagieuse, tu n’as rien à craindre ! Sinon, Emily n’existerait pas et… Et voilà. »
Je me rendis compte au moment où je prononçai ces mots que, de un mon père ne m’avais pas encore engueulé, et de deux, à qui je parlais. J’aurais peut-être pu me montrer un peu plus respectueux ou quoi mais il avait cessé d’être mon père le jour où il ne m’avait plus considéré comme son fils ; et j’avais beau faire tous les efforts du monde pour le détester, il me faisait encore un peu peur. Comme il me rendait triste. Tellement triste.
Je le vis inspirer, baisser la tête en clignant plusieurs fois des yeux comme s’il emmagasinait ce que je venais de lui débiter et fini par relever son attention dans ma direction. Si je me prenais pas deux baffes dans la secondes, c’était un miracle.
« Hmm… Je suppose que je méritais cette tirade. » Commença-t-il, haussant les épaules en hochant plusieurs fois doucement ma tête. Songeur. « Tu ouvres enfin la bouche, Antropy, pour me dire ce que tu as sur le cœur. Tu auras mis le temps. »
Que… Pardon ?! Mais il manquait pas d’air celui-là !
« Hein ?! C’est toi qui ne me parle plus depuis que tu m’as récupéré à l’université et indiqué que je n’avais plus rien à faire sous votre toit ! »
« Je sais que nous ne pourrons pas revenir sur cet épisode. En revanche, je n’ai jamais été contre ta venue ou celle de Carlisle aujourd’hui. Tu le dis toi-même, cela fait dix ans et même si je n’accepte toujours pas beaucoup l’idée que mon fils se soit tournée vers un autre homme… Il va falloir que je me fasse une raison. Je ne dirais pas que j’ai été ravi quand ta mère m’a indiqué votre venue mais je n’ai finalement pas donné mon désaccord. Dix ans, c’est extrêmement long. Il était temps de connaître celui qui t’as donné suffisamment confiance pour oser revenir à la maison. »
Attendez, j’étais pas sûr de très bien comprendre ce qu’il me disait… Ca entrait en totale contradiction avec tout mon passif et le sien. Qu’est-ce qu’il faisait exactement ? Des excuses ? Des reproches ? Un peu des deux à la fois ?!
« Ce n’est pas une mauvaise chose que vous soyez là. Tu vas être passé au crible par tes sœurs et ta mère ne parle déjà plus que de Tasha comme la dernière fille qu’elle n’a jamais eu mais… Cette année va être spéciale. Je le sais. » Il marqua une pause, fermant un instant les yeux. « Donc j’aimerais qu’elle se termine sur la possibilité de passer quelques bons moments avec toi, Antropy, mais aussi ton mari et ta fille. Est-ce que tu accepterais de m’excuser pour ce que je t’ai fais et d’aller de l’avant pour le temps qu’il nous reste à passer ensemble ? »
J’avais froncé les sourcils, incertain de la réponse à donner. Pardonner à mon père et effacer le mal qu’il m’avait fait – mais sans lequel je n’aurais jamais rencontré Carlisle – ou bien continuer à bouder et le faire souffrir autant que lui m’avait fait souffrir ? Il m’avait abandonné le jour où j’avais ue le plus besoin de lui et il voulait que je passe à autre chose comme ça, en un claquement de doigts ?
Je me détestais à être capable de le faire, vraiment. Un vrai cœur d’artichaut.
« … Je peux essayer. » Finis-je par marmonner. « Mais à la première remarque déplacée, je ne manquerai pas d’ouvrir la bouche pour te le faire comprendre. Je ne suis plus un adolescent effrayé à l’idée de finir dehors. »
Menace.
« Ne t’en fais pas, ta mère m’a déjà expliqué de quelle manière elle mettrait ma tête au carré si je faisais rater les fêtes. Ah mon avis, elle doit déjà être en train d’aiguiser ses dents pour notre retour au salon. »
Je ne pus m’empêcher de sourire. Ma mère, cette galère… Mais elle était complètement capable de retourner mon père pour lui botter le derrière. Je m’étonnais encore qu’elle lui ai pardonné son infidélité mais quelque chose me soufflait que je ne savais pas toute la vérité. Il esquissa un sourire, comme autrefois, un remontage de coin de bouche. C’était déjà plus que ce qu’on pouvait espérrer de mieux. Puis il me tendit la main par-dessus la table.
« Bienvenue à la maison. »
Je fini par lui serrer la main dans une poignée étrange, un peu ferme, un peu chaude, un peu chaleureuse. Mon père resta plusieurs secondes dans cette position avant de me relâcher et de contourner la table pour être désormais à ma gauche.
« Et avant qu’on ne revienne au salon, si tu me disais une dernière vérité : Tasha est ta fille, n’est-ce pas ? »
Touché. Coulé. Joker. Revenez à la case départ et évitez de sourire d’avoir été grillé !
Sloan Fyresciell
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Carlisle en connaissait beaucoup sur le père d'Antropy. Bien plus que ce dernier ne lui ai jamais confié d'ailleurs. Cette simple avarice de ces détails l'avait poussé à mener une enquête complète sur l'entière vie de Monsieur Tiger, du plus insignifiants pvs à l'innomable tromperie dont il s'était rendu coupable -et qui, à une certaine époque, l'avait presque convaincu de la génétique de ce défaut. Aussi savait-il exactement pourquoi Antropy avait 'décidé' de fuir le domicile familial pour les Etats-Unis -où par ailleurs, il avait commencé une vie dissolue que Carlisle désapprouvait grandement désormais- et pourquoi il lui avait été si difficile de revenir pour ces fêtes de fins d'années. Pourquoi il avait passé la moitié du voyage en jet à se manger l'intégralité de ses ongles, à mordiller ses lèvres presque jusqu'au sang -seul un baiser était parvenu à l'en empêcher, et à tapoter des rythmes irréguliers sur les accoudoirs des fauteuils, sans aucun rapport avec une musique quelconque. Même Tasha s'en était rendu compte, lui demandant à de nombreuses reprises si il était malade et finissant par l'engager comme porte crayon de couleur et responsable du choix de ceux-ci pour colorier les robes de ses princesses préférées.
Aussi devait-il bien avouer que l'idée de le laisser seul en tête à tête avec lui ne le réjouissait pas vraiment, et qu'en grand maniaque du contrôle qu'il était, il demeura un long moment dans le couloir, le regard fixé sur la poignée de la porte, à se demander si oui ou non, il se devait d'intervenir. Car au plus profond de lui, il comprenait tout à fait Monsieur Tiger. Lui même avait eue beaucoup de mal à accepter que lui-même puisse... Aimer un homme. Tout comme ses soeurs. Sans parler de Mère. Ce rejet qu'il ressentait au plus profond de son être, il ne pouvait que le comprendre. Comment aurait-il pu prétendre le contraire? Lui même s'était dégoûter pendant longtemps avant de parvenir à songer que peut-être, cela n'avait rien de mauvais. Que peut-être cela n'était-il pas une monstruosité, et que leur relation n'avait rien d'une aberration. Cela avait été un long processus. Long et douloureux. Mais si lui y était parvenu, si lui, aussi intraitable qu'il puisse être, était parvenu à le supporter, qui était-il pour oser prétendre ne pas y parvenir?
-Carlisle? finit par appeler une voix sur sa droite, quelques secondes après que la porte ne se soit fermer.
Madame Tiger s'était levé en voyant son hésitation, venant près de lui avec un sourire se voulant apaisant.
-Ne vous inquièter pas, mon mari sait très bien qu'il n'a pas intérêt à gâcher les fêtes, au risque de le regretter très amèrement.
Malgré la menace latente, elle souriait de bon coeur, et finit par passer son bras sous celui de Carlisle.
-Ne craignez rien pour eux. Je crois... Qu'ils ont besoin de discuter. Face à face. Et je crois que mes filles bouillonent littéralement d'impatience de vous posez des milliers de questions sur vous, sans Antropy pour les en empêcher.
Elle avait l'air sincèrement ravie de la chose, tout comme les soeurs qui, en le voyant arriver dans le salon, se redressèrent toutes d'un bond, visiblement aussi excitées que Tasha qui s'extasiait devant l'immense sapin -artificiel- qui trônait entre les canapés, et dont la base disparaissait totalement sous la montagne de cadeaux qui s'y trouvaient.
-Papa! hurla-t-elle en le voyant arriver, lui fonçant dessus pour enserrer ses genoux entre ses petits bras. Tu as vu?! Tous les cadeaux?! Le sapin est trop beau! Mamie a fait du très bon travail!
La remarque fit rire l'intéressée qui finit par la prendre dans ses bras -à croire qu'elle risquait de ne presque pas toucher le sol de la maison des fêtes- et avant même que Carlisle ne se soit installé dans le grand canapé sur lequel on avait déposé un plaid aux couleurs dorés, Agnès et Alexis se déplacèrent pour venir s'asseoir près de lui. Alice eue la décence de rester assise par terre, mais elle avait les yeux tout aussi avide qu'elles.
-Bon, alors, maintenant qu'on est seul, on a quelques questions à vous poser.
-Parce que vous comprenez, Antropy est notre petit frère, mais il ne partage pas vraiment beaucoup d'informations à votre sujet, ni au sujet de vous deux.
-Et nous on aimera bien savoir... Quelques petites choses.
-Comme des secrets? s'exclama Tasha, visiblement ravie du complot en marche, tapant dans ses mains quand sa grand-mère hocha la tête.
-Par exemple.... Vous vous êtes rencontrés comment? Vous vous rendez compte, même ça il n'a pas voulu nous le dire, c'est fou quand même! Enfin, sauf si c'est secret-défense, mais vu que vous êtes pharmacien, à moins qu'il ai été votre patient, et là du coup oui, ça devient du quelque chose de hors la loi, y a pas de raison de faire tant de secrets!
Pourtant, au regard suspicieux qu'elle lui lança, Carlisle pu clairement déterminer que c'était exactement ce qu'elle soupçonnait. Pouvait-il vraiment lui en vouloir?
-J'ai renconré Antropy au Philharmonique que je possède. Une connaissance commune lui a fait savoir que je suis organiste et Antropy a voulu apprendre à jouer de l'orgue. Il n'y a rien d'illégal dans notre rencontre, vous pouvez être rassurées.
Il le dit d'un ton calme, posé et serein. Bien que son esprit reste à demi focalisé sur ce qui se passait en cuisine, il devait avouer que ce type d'interrogatoir le changeait de ce dont il avait habitude. C'était bien plus... Bon enfant. Amusant.
-Oooooh c'est trop romantique! Et il était bon?
Carlisle eue un sourire en coin.
-Le meilleur qui soit.
De concert, elles hochèrent la tête, visiblement satisfaite de cette réponse.
-C'est vrai que c'est plutôt mignon comme rencontre. Vous devez aller à des concerts souvent alors? Enfin, je ne sais pas trop si vous apprécier la musique que mon frère aime... Ou pratique. Vous avez l'air plus... Raffiné?
Rien qu'à son ton, Carlisle devina le piège, mais il devait bien avouer qu'elle était plutôt douée en interrogatoire.
-Eh bien, pour être tout à fait honnête, je n'ai pas immédiatement apprécié le type de musique qu'Antropy écoute... Mais j'ai immédiatement apprécié sa maîtrise de la guitare, et son talent de parolié. Il est que dans ma famille, la pop, le rap, le slam et le rock ne sont pas les genre musicaux que nous avons l'habitude d'écouter mais Antropy m'y a initié. Et je ne le regrette nullement. Je suis d'ailleurs devenu un grand fan d'Oasis. Même si ma préférence va bien sûr à la musique qu'Antropy créer. J'essaie de l'aider lorsque je le peux, tout comme il m'aide lorsque je crée de nouvelles sonates.
-Vous jouez aussi de plusieurs instruments?
-Quelques uns, en effet.
-Du genre?
-Le violon, la contrebasse, la guitare, le piano, le saxophone, la harpe, le clavecin, mais ce qu'il aime le plus, c'est l'orgue.
-Tu m'as également apprit le synthétiseur, sourit-il, lui jetant un regard légèrement appuyé, avant d'observer le visage de son père, au moment où la sonnerie de l'entrée retentissait.
-Ah, ça, ce doit être Ady!
-Encore une tata?!
Antropy Tiger
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| Avatar : Ed Sheerαn.
We at a party we don't wanna be at.
Tryna talk, but we can't hear ourselves.
Read your lips, I'd rather kiss 'em right back...
YOU KNOW WHAT ?
It's kinda crazy 'cause I really don't mind
And you make it better like that
| Conte : Winnie l'ourson. | Dans le monde des contes, je suis : : Tigrou.
En famille comme à la guerre, tous les coups sont permis.
Lorsque j’étais sorti de la cuisine, suivi de près par mon père, c’était avec la tête de celui qui ne sait pas trop si ça s’est bien passé ou pas. Je m’étais emporté contre lui et il avait tenté de s’excuser… S’excuser ? Peut-être, je ne l’avais jamais vu faire des concessions de ma vie alors j’avais un peu de mal à mettre le doigt dessus, mais… Ca y ressemblait. La question était : pourquoi ? Car prétendre que le temps avait filé et que de l’eau avait coulé sous les ponts était une chose mais je ne connaissais personne de plus rancunier qu’un irlandais. Il y avait peut-être anguille sous roche, ou peut-être qu’il avait réellement changé, mystère.
Je n’en saurais pas plus pour le moment, ayant déjà dû avouer à son regard inquisiteur que Tasha était effectivement… Ma fille, biologique, et pas juste celle que j’avais adopté pour compléter Carlisle. J’avais cependant lourdement insisté auprès de mon père pour qu’il ne l’ébruite absolument pas et qu’il fasse comme s’il n’était pas au courant ! Je ne tenais pas à ce que cela se sache en dehors de notre cercle et avoir déjà deux personnes au courant – Alice et lui – était plus que suffisant. Sans compter que maman l’était sans doute aussi et je ne doutais absolument pas des capacités de déduction d’Emily. Tant que le reste du monde, y compris la famille de Carlisle, pensait le contraire c’était tout ce qui comptait. Pour sa sécurité et pour la notre, Tasha était une Evil. Fin de la discussion.
Entendre parler d’instruments et de musique remonta mon moral et mon état d’esprit, satisfait de n’être enfin plus le seul à m’y intéresser. Mes sœurs n’étaient pas franchement musiciennes – à part Adison qui pratiquait le chant et la comédie, elle avait été connue à une époque d’ailleurs – aussi je me retrouvais souvent seul défenseur des vertus musicales face à 6 personnes m’obligeant à prendre un casque audio pour jouer. Heureusement qu’il me restait l’extérieur pour me défouler à l’époque ! Bien des voisins ont dû me maudire mais j’ose espérer que certains ont appréciés mes efforts jusqu’à aujourd’hui.
« Carlisle est très doué. » Commentai-je à l’attention de mes sœurs, me redressant contre l’encadrement de la double porte du salon. « Et c’est un très bon professeur. J’ai appris le piano grace à lui, même si j’ai encore quelques lacunes… »
Une masse s’abattit à l’arrière de mon crâne et frappa mes cheveux roux, provoquant une vive douleur assez désagréable. Poussant un cri de surprise, je remontai mes doigts vers la source de ce coup et me retrouvai nez-à-nez avec une jeune femme à l’air très sérieuse.
« Mais ! »
« Tu n’as aucune lacune en ce qui concerne les instruments de musique. A qui crois-tu faire avaler ce boniment ? Un peu de sérieux. »
Je ne savais pas vraiment si je devais prendre ça comme un compliment ou m’offusquer qu’elle m’ait frappé. Adison avait sa manière bien à elle de se comporter et de s’exprimer, ce qui, a contrario du reste de mes sœurs, tranchait gravement avec l’ambiance légère que les rousses insufflaient au quotidien. Distingue et décidément flippante, je m’écartai d’un pas par réflexe tandis qu’elle retirait son manteau et ses longs gants de velours, dévoilant une robe sobre et sombre parfaitement impeccable. D’un geste net, elle tandis du pain en direction de notre mère.
« J’ai ramené ça, puisqu’Alexis a oublié. »
« Je n’ai pas oublié ! » Bougonna la concernée. « Mais Antropy est arrivé est ça m’a coupé dans mon élan ! Mais comme tu étais là et que tu y as pensé, le problème est résolu, non ? »
Elle s’était levé pour récupérer le précieux sésame et aller le déposer sur la grande table du salon, dressée pour l’occasion même si ce n’était pas encore le dîner du réveillon. Tasha sauta des bras de sa grand-mère, venant se coller à la jambe d’Antropy en dévisageant cette nouvelle venue qui ne dégageait pas la même aura que les autres. Elle ressemblait un peu à son autre père pour l’occasion, impressionnante et le visage fermé. La petite main se raccrocha au jeans tandis qu’elle déglutissait, semblant sérieusement réfléchir à ce qu’elle allait dire quand le regard de la blonde allait croiser le sien.
Ce qui ne tarda pas vraiment en fait. Adison s’immobilisa, toisant la petite fille qui lui rendit cette même attitude, remontant le menton et gonflant le torse pour montrer toute la force de son petit caractère.
« Et qui est ce petit elfe ? »
« Je m’appelle Tasha et j’ai cinq ans trois quart. » Se présenta ma fille. « Je ne sais pas qui vous êtes mais il ne faut pas taper mon papa, sinon il va avoir mal et ce n’est pas très gentil. »
Il y eu un rictus aux coins des lèvres de ma sœur. Une esquisse de sourire et un petit soupir amusé.
« … Tu as raison, ce n’est pas très gentil. » Confirma-t-elle. « Je suis Adison. Ta… Tante, vraisemblablement. »
Ses yeux brillaient lorsqu’elle énonça ce point, relevant son attention vers moi comme si elle cherchait à me sonder. Je fis mine de m’intéresser aux cheveux de ma fille pour éviter d’avoir à répondre à d’autres questions comme celles de mon père. Alexis vint passer un bras autour de sa jumelle, dans une familiarité désarmante, pour l’obliger à se tourner vers mon mari et le désigna d’ailleurs du doigt.
« Exactement ! C’est notre nouvelle nièce préférée alors soit sage, ne l’envoute pas trop vite ! Et lui, c’est le fameux Carlisle dont on découvre enfin le visage en chair et en os à la maison ! Tu trouves pas qu’il est beau ? Un peu trop guindé pour moi mais… Pardon, j’ai parlé à haute voix ? »
Elle n’avait pas du tout l’air désolée et esquiva un coup de coude d’Adison pour se réfugier vers moi, bras croisés et air satisfait.
« Ca va aller. » Chuchota-t-elle vers mon oreille. « On le cuisine gentiment, on laisse les choses sérieuses pour le repas de noël, sinon on va s’ennuyer ! »
« Alexis, qu’est-ce que tu complotes encore ?! »
« Rien rien, je mène ma propre enquête sœurette, balise pas. »
Ma mère frappa dans ses mains pour ramener l’attention générale, un large sourire sur le visage.
« Bien, puisque tout le monde est là, si on passait à table ? Le repas va refroidir sinon ! Carlisle, nous ferez vous l’honneur du bout de table ? Vous êtes notre invité principal aujourd’hui ! »
Je voulu dire quelque chose pour justifier de cette soudaine mise en avant mais on ne m’en laissa pas le temps, le brouhaha environnant couvrant ma voix. A la place, je laissai Tasha retrouver sa grand-mère en direction de la cuisine et j’en profitai pour me rapprocher de mon mari. Sa simple présence à mes côtés semblait fournir la force nécessaire pour rester droit et faire front dans cet environnement qui, s’il représentait tout ce que j’aimais depuis toujours, était aussi une source d’angoisses et d’inquiétude. Surtout que je n’avais pas manqué les regards échangés par mes parents en s’éloignant, ce qui me certifia que quelque chose ne tournait pas aussi rond que ça en avait l’air.
Un énorme indice : nous n’étions jamais absolument tous réunis de cette manière. Et quand ce n’était pas moi qui manquait, une autre de mes sœurs étaient occupées. Mais bon, apparemment, tout le monde semblait avoir décidé de prendre les fêtes à la légère et de profiter de chaque instant. Autant faire pareil.
« Ca va ? Elles ne t’ont pas trop dardées de questions ? » Demandai-je, posant ma main sur le bras de Carlisle. Contact doux. « Je sais qu’elles peuvent paraître un peu… Familières et manquer de tact mais ne le prend pas mal. Si elles ne t’apprécieraient pas, tu ne serais pas ici aujourd’hui. Je suis désolé mais ça risque de durer un petit moment avant qu’elles ne changent de sujet. »
Je savais qu’il maitrisait parfaitement sa situation et ses sentiments, ne s’exprimant que parfaitement en toutes circonstances. Mais je ne voulais pas qu’il se sente mal ou acculé… Même s’il était fort, un chef de pègre intransigeant, il ne restait pas moins que si lui mettait son état émotionnel de côté, moi j’essayais d’en prendre soin. A mon niveau évidemment mais, un petit peu était toujours mieux que rien du tout.
Je vis sa question silencieuse et je baissai les yeux, poussant un soupir. Sa main dans la mienne, gratifiante, m’apaisa.
« Ne t’en fais pas, mon père ne m’a pas sermonné. Je pense… Que ces jours vont bien se passer. Et au pire, on partira dans un hôtel et on visitera Londres en compagnie de Tasha si jamais ça se passe mal. Est-ce qu’on doit définir un nom de code en situation de crise ? On a oublié de le faire tiens, Tasha ne nous l’a pas rappelé… »
« Antropy ? » M’interrompit Alice, l’air désolé. « Tu peux venir m’aider ? Maman a encore fait à manger pour vingt cinq et je n’arrive pas à remuer la salade. »
C’était pas avec sa force de sauterelle qu’elle allait y arriver, c’était certain. Même si je la soupçonnai de me faire m’éloigner de mon mari, à qui j’adressai un dernier regard encourageant, pour laisser un champ plus libre au reste de ma famille. Et je me fis avoir en beauté puisque Carlisle fut bientôt installé au bout de la table, entouré par Alexis et Agnes, tandis que je me retrouvai en face d’Adison qui n’avait l’air absolument pas concerné par la situation et l’euphorie présente autour de nous. Un roc au milieu de la tempête. Et une aura étrange autour d’elle, un peu différente de celle de mes souvenirs.
« Et voilà le dernier plat ! » S’exclama ma mère, revenant avec Tasha qui semblait fort fière d’être l’assistante de sa grand-mère. « Mangez tant que c’est chaud et servez-vous ! C’est fait pour ça. Carlisle, pas à vous l’honneur ! »
Je manquai de rouler des yeux devant son étalage d’attentions. Décidément, si mon mari espérait pouvoir être tranquille, c’était mal barré.
Sloan Fyresciell
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• Franchement Slo', on a pas besoin de se retrouver dans un parking glauque pour que tu m'annonces que tu me prends comme ton témoin de mariage !
• Ssssssh discrétion Al' discrétion !
• Sloan ? Tu m'écoutes ? Lui là ... je peux le tuer quand tu veux !
• Hum oui oui Dew' ... oui oui
| Conte : Le Hobbit | Dans le monde des contes, je suis : : Smaug le magnifique
Evidement, le fait de se retrouver en bout de table n'avait rien de profondément nouveau pour lui. Bien souvent, lors des repas donnés au Manoir, c'était lui qui officiait en guise de maître de table, et donc qui s'asseyait à la place qui lui revenait de droit. Il était cependant plus rare qu'il occupe cette place en dehors des murs du Manoir. Il n'y avait que quelques rares exceptions, des banquets donnés en Italie pour la plupart, lorsque Giana était encore célibataire et fomentait des espoirs impossibles le concernant, mais c'était la première fois que cette invitation semblait ne revêtir aucun sous-entendus, néfastes du moins. Car au regard complice qu'échangèrent les soeurs avec leur mère, Carlisle pouvait en déduire que la salve des questions n'avaient pas guère finit, loin de là.
Pour être sincère, cet interrogatoire, bien que sincèrement compréhensible, relevait pour lui d'un véritable tour de magie. Le simple fait de se trouver en leur compagnie relevait littéralement du danger imminent. Qui pouvait bien assurer qu'aucun sniper n'était à cet instant sur le toit d'une résidence opposée? Pouvait-il être certain qu'aucune écoute, légale ou non d'ailleurs, n'avait été disposé dans cette maison? A cette pensée, Carlisle ne put s'empêcher de fixer, un peu longuement, l'homme qui lui faisait face. Son regard froid et glacé ne parvint pas vraiment à le dissuader d'une telle pensée, pas plus que son revirement soudain. Etait-ce une stratégie? Y avait-il là un piège dans lequel il devait prendre garde à ne pas tomber? Avait-il été payé par une mafia locale, ou pire, par Dantes? Rien n'était moins sûr et rien n'aurait été plus logique à la fois. Etait-ce dès lors prudent, pour lui comme pour eux, de se livrer ainsi sur sa vie privée? Quelque chose en lui se nouait au fur et à mesure des questions, souvent anecdotiques, mais qui, Carlisle ne le savait que trop, pouvaient constitués de fabuleux moyens de pressions, des confessions rêvées pour des maîtres chanteurs, de véritables coups de poignards infligés à soi-même.
Il lui fallait donc répondre à chaque fois avec tact et subtilité, suffisamment pour contenter l’insatiable curiosité des Tiger, mais aussi avec suffisamment de flou pour ne pas trop en offrir à d’éventuelles oreilles indiscrètes. Ce qui le sauva rapidement, bien que cela ne le rassura en rien en ce qui constituait sa sécurité immédiate, ce fut que Tasha prit la parole plusieurs fois, et pour de fort longs discours, qui ravirent absolument tout le monde, à l’exception peut-être d’Adison qui, visiblement, considérait la petite fille comme un étrange animal, sans être certaine de l’apprécier ou non. Sans le vouloir, Carlisle se mit à l’observer plus précisément, à la dérobé. Plus distincte que ses autres sœurs, en tout point différente d’Antropy, elle avait un charme froid et un air distant qui rappelait à Carlisle de vague connaissance russe et slave. Quelque chose de rigide comme le cristal, mais de froid comme la neige, une sorte de volonté de fer et une ambition écrasante. C’était étonnant de voir à quel point une fratrie pouvait toujours compter son exception à la règle….
-Oui mais en vrai, vous faîtes quoi ? Vous vous contentez pas de préparer des commandes pour des gens toute la journée ? Je ne vous croirais pas si vous dîtes que si, vous êtes pas riche à ce point en vous contentant de juste suivre des ordonnances !
-Alexis...
-Non, vous avez raison. J’ai beau aimer mon prochain, je suis quelqu’un qui aime naturellement apprendre, alors je ne me suis pas contenter de devenir pharmacien pour ‘suivre des ordonnances’. Je crée des produits. J’ai même rédiger plusieurs thèse sur mon sujet de prédilections, la régénération cellulaires.
Une sorte de silence s’installa, comme si chacune des personnes présentes semblait peser le poids des mots qu’il venait de prononcer et il s’apprêtait à expliciter ce dont il retournait quand la seule personne qu’il n’aurait pas penser vouloir lui adresser la parole la prit.
-Vous travaillez sur la réparation du corps par le corps, c’est ça ?
Un autre silence, un peu plus surpris et solennel, prit place, tous les visages se tournant vers l’autre homme en bout de table. Il y avait un vague air de mauvais western dans ces échanges de regards entre eux, comme si chacun prenait d’ors et déjà les paris concernant le ton qu’allait prendre un tel échange.
-C’est cela, en effet. Je travaille à aider nos cellules à se reconstruire plus vite, afin de permettre au corps de mieux se restituer, ou se réparer, comme vous l’avez préciser.
Il y eue un autre silence, plus court, avant que Monsieur Tiger ne fasse une moue, comme pour dire que ‘ce n’était pas mal’ avant de couper un morceau de steak et de le mâcher attentivement.
-Eh bien ça a l’air… Fantastique. Vous avez dit, plusieurs thèses ?
-Quelques unes.
-Six. Juste sur ce sujet là.
-ça veut dire que vous allez bientôt trouver une solution pour combler les rides sans sillicone ?
Cela eue le don de faire lever les yeux au ciel d’Alexis, mais Carlisle contrairement à elle, releva le subtil ton humoriste et un peu sceptique de sa voix.
-Mes produits n’ont pas vocation à combler les actions de l’âge mais à aider à mieux guérir des accidents qu’un corps peut subir durant sa vie. J’ai notamment travailler sur la régénération de l’épiderme des grands brûlés.
A cette mention, il put voir Antropy faire une moue, conscient de ce que ce travail et ce sujet représentait pour lui, en réalité. Mais le visage de Carlisle ne montra pas la moindre émotion.
-… C’est pas mal comme choix. Des résultats ?
-Positifs et encourageants. Sur de l’épiderme brûlé récemment et plus anciennement.
Elle hocha la tête, visiblement satisfaite de sa réponse, reprenant une gorgée avant de se tourner vers son frère, se penchant à son oreille dans le brouhaha ambiant.
-T’es sûr qu’il est vraiment gay ? Il a pas un frère hétéro par hasard ?