« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Quand Honey se mit à parler et à dire qu’elle préférerait une chambre d’hôtel, Michel-Ange passa par dessus un fauteuil et s’étala de tout son long sur le sol. Le visage empourpré par ce qu’elle venait de lui annoncé, et encore un peu sonné, le Tortue se redressa tant bien que mal en s’aidant du canapé. Fixant Honey, il sembla l’observer comme jamais. Beaucoup d’informations contradictoires s’entremêlaient dans son esprit torturés. Beaucoup d’envies, également. Mais aussi, la Vérité. L’ultime vérité. Faisant duré le Temps au maximum, il remit correctement le fauteuil à sa place, et après quelques secondes qui lui sembla des heures, il finit par ouvrir la bouche. Il venait de comprendre que chaque paroles ne pourraient pas être masqué par le voile sur mensonge. Mais d’un autre côté, il s’en foutait éperdument. C’était son amie, et ce qu’il allait dire n’engagerait en rien leur amitié. « Attends… Tu viens de dire… Ecoute... »
Un peu paralysé par la gêne, ce qui ne semblait plus être le cas pour Honey, il inspira profondément et finit par dire : « J’sais pas si j’ai bien compris ! Mais tu sais que je veux coucher avec toi et tu t’es pas enfuie comme les autres ? En même temps tu peux pas aller bien loin ! Je pense que tes jambes, c’est pas un problème, j’ai fait des recherches sur internet, et il paraît même que certaines choses sont mieux en fonction de comment s’est fait… C’est pas réellement le genre de recherche qu’on fait quand on a pas envie de quelqu’un non ? »
Écarlate, les mots sortaient de la bouche de Michel-Ange plus vite que son esprit ne pouvait les contrôler. Et il détestait ça. Malgré le fait qu’il n’avait jamais été quelqu’un de réservé, il avait toujours eu le contrôle. Et là, la situation lui échappait cruellement. Un éclair passa dans ses yeux et finalement, il s’avança vers Honey pour lui attraper le poignet. « C’est normal, j’ai toujours tendance à protéger les autres, tu sais quand on a des pouvoirs, on est un peu comme ça… Mais c’est pas le genre de chose que je peux t’apprendre… T’as l’habitude, des super-héros, même si j’en suis pas un... »
Finalement, son visage s’approcha dangereusement de celui de Honey, et il poursuivit. « Mais pour revenir sur tout à l’heure, oui, j’en ai envie. Depuis que je t’ai vu. Mais je sais aussi que ce n’est pas possible. Je refuse de t’infliger un poids supplémentaire sur les épaules, alors que tu as retrouvé celui que tu aimais. Et puis, ça ne nous mènerait nul part non ? »
Finalement, il laissa ses envies faire, et décida de ne plus lui mentir. S’approchant d’elle, il l’embrassa, au milieu de ce décor un peu glauque, et devant la fenêtre qui tamisait la lumière du jour. Ce fut un peu long, mais au moins ce fut bénéfique. Reculant d’un pas, il poursuivit, bien trop sérieusement pour que cela soit naturelle. La vérité était en train de briser le masque de jovialité et d’humour qu’il s’était toujours mis sur le visage pour cacher ses sentiments. « Je suis désolé, je n’aurai pas du. Je ne devrais même pas être là. Ca serait trop dur pour toi, et je ne veux pas te faire souffrir... C’est ce que je fais de mieux de toute manière. »
Une pointe de mélancolie fit trembler sa voix. C’était perturbant, d’être ainsi à vif. Il aurait aimé casser la fenêtre, partir, courir, et s’isoler jusqu’à ce que cette fichue malédiction ou maléfice s’arrête. C’est ce qu’il aurait du faire. Mais après tout, peut être qu’il avait une chance pour quelque chose d’éphémère non ? « T’as pas manqué de tact, je pense surtout qu’aujourd’hui, je sais pas pourquoi, mais on est comme on est. C’est très étrange d’ailleurs. »
Voyant qu’il tenait encore le poignet d’Honey, il lâcha un peu l’étreinte, et détourna les yeux. « Même si ce sont des inconnus, certaines vérités ne sont pas bonnes à entendre. »
Honey Lemon
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Honey fronça les sourcils, faussement vexée. - Je peux faire du 50 kilomètres par heure, rappela-t-elle d'un air sévère qui n'était pas spécialement crédible sur elle. Ne me provoque pas, j'ai toujours été super speed et c'est pas quelques roues en plus qui y changeront quelque chose. Mais non, là, tout de suite, je n'ai pas envie de m'enfuir, conclut la jeune femme sur un ton plus posé. Elle arrêta alors de le pointer du doigt et détendit les muscles de son visage car ça aussi ça ne lui allait pas. La conversation continua d'être bizarre mais, entre nous, depuis le temps qu'elle connaissait Michel-Ange, Honey était habituée. D'autre part, parce qu'elle avait longuement étudié la biologie humaine pour le plaisir d'en savoir toujours plus, la jeune femme avait l'habitude de considérer ces choses-là du point de vue médical. Certains auraient par exemple rougi de son historique de recherches Google alors qu'elle pas du tout. Quand Honey ne savait pas quelque chose, elle cherchait et cherchait jusqu'à trouver une réponse, que la question concerne le sexe ou le régime alimentaire des loutres. C'était en fin de compte plutôt la façon dont Michel-Ange abordait les choses, en demi teinte et avec une gêne visible, qui rendait la conversation particulière - mais pas le sujet en lui-même. La vie sexuelle des personnes en situation de handicap était, après tout, une question fascinante... pour laquelle peu de gens non concernés se fascinaient, il est vrai. A bien y réfléchir, peut-être que Honey aussi participait à la bizarrerie de cette situation. - Eh bien tu aurais pu faire cette recherche par pur intérêt scientifique, amorça la jeune femme aux yeux pétillants. Moi une fois j'ai passé des heures à me documenter sur le plaisir sexuel des transsexuels alors que je ne suis absolument pas concernée. J'avais juste envie de savoir. Mais il parait que je suis étrange alors oui tu as probablement fait ça avec un but précis. Visiblement celui de me pécho, conclut la scientifique qui s'étonnait toujours de sa désirabilité en dehors du cercle restreint des sapiosexuels (= personnes attirées par l'intelligence de leur partenaire) dont elle faisait vraisemblablement partie. - Moi je n'ai pas cherché à savoir ce qui était possible ou sensible, en tout cas. J'ai... j'ai juste pas eu envie de savoir ou de tester pour le moment. Je veux dire... j'ai deux mains, j'aurais pu mais... non, ça va. Honey était, à la vérité, trop préoccupée pour avoir ce genre d'envie. Et pour ne pas penser à ce qui occupait un peu trop son esprit elle préférait travailler. Elle avait conscience qu'elle aurait dû s'arrêter avant de donner autant de détails mais c'était fait maintenant. On mettrait aussi ça sur le compte de la vérité. - J'avais l'habitude des superhéros, corrigea Honey en laissant à Michel-Ange l'entière possession de ses poignets. T'en connais beaucoup qui sont en chaises roulantes ? J'crois pas qu'on me laisserait continuer à en faire partie. Mais c'est pas grave, assura Honey. Au même moment elle commença à saigner du nez, ce qui la surprit. Il est vrai qu'elle ne disait, à ce moment-là, pas l'entière vérité. Si Honey Lemon n'avait certes jamais voulu être une héroïne - ou alors une héroïne des sciences physiques dans son laboratoire plus ou moins immaculé - elle en faisait des cauchemars, la nuit, à la simple idée de savoir qu'on allait probablement l'écarter du sauvetage de Tadashi sous prétexte que ça roulait pour elle. Honey n'était pas du genre à s'énerver mais cette perspective lui donner envie de hurler. Donc elle préférait la boucler à triples tours dans un coin de son esprit. Même si Tadashi la détestait probablement pour l'avoir laissé croupir comme ça pendant 4 ans, elle avait besoin de savoir qu'il allait bien, sans quoi elle ne pourrait jamais tourner la page. Honey essuya son nez sanglant d'un revers de main et reprit comme si de rien n'était : - T'as pas besoin d'être dans une ligue ou d'avoir une cape pour être un héros, Michel-Ange. Mais je sais coudre alors si tu en veux une on peut s'arranger. La jeune femme prépara ne rien dire quand Michel-Ange affirma qu'elle avait retrouvé celui qu'elle aimait. Les faits étaient tellement plus complexes ! Savoir vaguement où il était détenu ne faisait pas de Tadashi une personne retrouvée. Au contraire. Alors au lieu de parler, pour une fois, Honey se contenta de fixer le visage de Michel-Ange. Ils n'avaient probablement jamais été aussi proches, ce qui lui offrait une vue imprenable sur les iris de la tortue ninja. Honey avait préféré se concentrer là-dessus plutôt que sur les faits plus complexes de la situation, si bien qu'elle fut totalement prise au dépourvu quand Michel-Ange l'embrassa et ne se débattit pas. - Tu embrasses bien, commenta Honey avant de réaliser l'état de peine de son ami. Michel-Ange eut l'air tellement triste quand il rompit le baiser. Ca faisait vraiment de la peine à voir. Honey aurait voulu le réconforter mais elle craignait que ce serait pire ensuite. La vérité qui planait cependant sur la ville ne serait peut-être pas de cet avis. Maintenant qu'elle y pensait, la scientifique se demandait si ce n'était pas elle qui avait fait saigné son nez comme pour l'avertir qu'il ne servait à rien de dissimuler des choses, si douloureuses fussent-elles. - Tu ne devrais pas te soucier de ce qui est trop dur pour moi mais de ce qui l'est trop pour toi, commenta-t-elle doucement. Je n'ai pas envie qu'on ne se voit plus, ça me rendrait triste mais si c'est plus simple pour toi alors c'est ce qu'il y a de mieux à faire peut-être ?
Michel-Ange Turtles*
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Michel-Ange reporta à nouveau son attention sur Honey. Elle saignait du nez. Elle aussi quand elle était en proie à l’excitation sexuelle, elle saignait du nez ? C’était bizarre ça. Jamais il n’avait rencontré quelqu’un comme lui auparavant. C’était peut être lui, Michel-Ange Turtles, qui lui faisait cet effet au final. L’observant étrangement, la Tortue se rassombrit un peu lorsqu’elle lui annonça que si c’était mieux pour eux, ils feraient mieux de ne pas se voir. Ne mentant jamais, ou très rarement et certainement pas à Honey, il déclara : « J’en sais rien. Je suis un perdu à vrai dire. Ca dépend de ce que toi tu veux. Mais vu que tu le sais pas vraiment, moi non plus. J’ai envie qu’on se lance dans une folle partie de jambe en l’air, enfin de jambe posé sur le canapé pour toi ! Mais d’un autre côté, je me dis que ça peut déclenché des choses moins bien. Qu’on perde notre amitié. Qu’on ne se regarde plus comme avant. En fait c’est sûrement pour ça que je trouve personne. J’suis trop complexe. »
Fixant la fenêtre, alors que les passants étaient tous en proie à la Vérité, Michel-Ange fronça les sourcils, un peu peiné à observer le nombre de gens qui pouvaient mentir dans cette ville. En fait, tout le monde mentait. Seul lui disait-il la Vérité ? Tournant sa tête vers Honey rapidement, à la vitesse d’un Suricate, la Tortue déclara d’un ton un peu gêné : « Y’a pas que de l’intérêt scientifique dans la vie. Même eux considèrent que certaines choses sont inexplicables. J’sais pas. Par exemple, comment différencier l’envie du véritable amour ? Et est-ce qu’il existe réellement ou est-ce que c’est juste une succession de réaction chimique ? Le Gorille, qui est proche de nous, peut avoir plusieurs femelles. Mais le Manchot, lui, quand il a un partenaire, tu vois, c’est pour la Vie. C’est curieux, qu’on ressemble autant génétiquement aux gorilles, mais avec une pensée sociologique proche de celle du manchot. »
Ses mains posées sur le rebord de la fenêtre, il passa plusieurs minutes à réfléchir à ce qu’il venait de dire. Après tout, peut être qu’il devait tenter sa chance avec Honey non ? Tiraillé en deux, la Tortue se retourna vers elle, un peu tremblante. Finalement, son regard se porta sur les alentours. Le sang commença à palpiter dans ses veines et dans ses tempes. L’envie se fit sentir, de plus en plus fort, au coeur de sa poitrine. Finalement, faisant ce qu’il faisait toujours le mieux, à savoir vivre l’instant présent sans compris, Michel-Ange se lança vers Honey sans prévenir, et l’embrasser à nouveau avec passion et tendresse. Après tout, on s’en foutait. Fallait vivre. On était jeune. Amour ou pas, c’était pas grave. Et puis, aujourd’hui était un jour particulier, on pouvait se permettre de faire passer ça sur le dos de cette foutue Vérité qui semblait pas vraiment l’atteindre. Soulevant Honey comme si c’était une plume, il se jeta avec elle dans les bras sur le canapé, tout en continuant de l’embrasser. Fronçant les sourcils, il s’arrêta et leva la tête pour l’observer en souriant : « Par contre, si tu veux pas, il faut me le dire maintenant ! Non, parce que vu que tu peux pas t’enfuir, ça serait bête que j’fasse ça contre ton gré non ? »
La tenant toujours dans ses bras, Michel-Ange observa son visage. Allait-il aller jusqu’au bout ? Ca c’était pas sûr. Peut être que si elle y mettait du sien, il basculerait sans hésiter. Après tous, ils étaient seuls, jeunes et n’avaient rien à perdre non ?
Honey Lemon
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Honey écouta la proposition puis l'explication de Michel-Age avec intérêt. Elle écoutait toujours les gens avec intérêt, jugeant que n'importe qui pouvait avoir quelque chose d'intéressant à dire. Et Michel-Ange, il faut bien l'avouer, l'intéressait, lui et toute sa singularité. Il était son ami, ce qui faisait que la jeune femme avait d'autant plus envie de lui prêter de l'intérêt. Elle l'aimait tel qu'il était, si complexe soit-il, mais elle ne pensait pas l'aimer de la même manière que lui l'aimait et c'était un problème, en particulier ce jour-là. - Je n'ai pas envie que tu t'en ailles, assura la jeune femme sans, pour le moment, rebondir (seulement de manière métaphorique) sur la proposition du jeune homme. Traiter un problème (au sens large) à la fois, c'était, de son point de vue scientifique, la meilleure façon de procéder. - J'aime t'avoir dans ma vie. Je t'aime, en fait. Probablement pas comme tu le souhaiterais - mais tu apprendras que les émotions humaines sont très complexes et qu'on a encore de nombreux mystères à élucider sur l'hypothalamus qui est le centre émotif de ton cerveau - mais je t'aime et ça c'est vrai. A la réflexion, ça n'aiderait probablement pas Michel-Ange. Mais Honey avait trouvé son développement sur les gorilles et les manchots très intéressant. Fas-ci-nant, en fait. Son regard s'était illuminé. Quand on lui parlait de science, tous les sens de la jeune femme étaient en alerte. Elle était comme hantée par ce besoin irrépressible de toujours en apprendre plus et, curieusement, cette conversation lui rappela une anecdote qu'elle chérissait et commença à partager avant même de s'en apercevoir : - C'est marrant que tu te poses ces questions parce que quand j'ai compris que j'étais tombée amoureuse de Tadashi j'ai pas pu m'empêcher d'étudier tout ça. Il fallait que je comprenne POURQUOI je ressentais ça. Les hormones, les phéromones, la sueur, j'ai tout passé au crible pendant des heures et des heures et... Je n'ai toujours pas réussi à tout expliquer mais je peux te dire une chose : l'amour physique dure trois ans. Après ce laps de temps c'est tout le reste qui soit prend irrémédiablement le dessus, soit se fane et le couple se sépare. Pour faire simple. Les choses étaient-elles jamais réellement simples ? Honey n'avait pas la réponse (mais elle la chercherait activement). Pour l'heure, elle se contentait d'observer Michel-Ange qui lui observait la rue. Elle se demandait à quoi il pouvait bien penser et... disons qu'elle eut une réponse très claire quand il l'embrassa une nouvelle fois avant de la soulever de son fauteuil pour la déposée sur les bras du canapé. Ca, elle aurait pu le voir venir mais elle était myope. Michel-Ange eut au moins la présence d'esprit d'être gentleman - à sa façon, certes. - C'est important le consentement, fit remarquer la jeune femme, totalement d'accord avec son ami. T'as vraiment envie de... moi ? ça ? comme ça ? maintenant tout de suite ? même si... enfin, on sait pas si ça va marcher, tu serais pas déçu si je ressentais rien de rien ? Honey demeurait surprise. Elle n'avait jamais eu l'habitude de faire cet effet - à part à Tadashi. Ses neurones tournaient à plein régime car même la vérité était complexe à comprendre, parfois. Honey ne s'était jamais donnée la permission de s'interroger plus que de raison sur ce qu'elle éprouvait pour Michel-Ange. Il était attirant, dans son genre. Il avait ce petit quelque chose de touchant, différent de Tadashi, ce côté chevaleresque burlesque qui lui donnait un charme dont il n'avait probablement pas conscience. Ses baisers ne l'avaient pas laissée indifférente et puis l'expérimentation de ce qu'il restait de ses fonctionnalités sexuelles était probablement une bonne chose. Car le sexe, ce n'est pas mal et on est en plus en 2018. - Très franchement, je suis plus sûre d'être un bon coup - en fait, je suis même pas sûre d'en avoir déjà été un, j'ai jamais posé la question mais ce que je sais, là, tout de suite, si j'enlève touuuus les paramètres superflus dans cette question c'est deux choses : petit un, je parle vraiment trop et petit deux... ça peut pas faire de mal si je te fais plaisir, conclut Honey en embrassant Michel-Ange, tenant sa tête lovée entre ses mains. Elle réalisa ensuite un détail technique important. - Tu veux bien poser mes lunettes sur la table basse ? Pour l'expérience, je pense qu'elles sont superflues.
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Retirant les lunettes de Honey avec grâce et précipitation, il renversa la table basse couverte d’un drap blanc. Cela fit un peu de bruit mais Michel-Ange s’en foutait. Lui ce qu’il aimait c’était vivre. Chaque seconde, chaque minute étaient précieuses. Et là, il comptait bien en profiter à fond. Le reste ne fut qu’un mélange d’odeur, de couleur et de bruits si puissants, qu’il perdit presque le contrôle comme la dernière fois avec Mary. Son ADN de guerrier de l’espace avait failli s’activer, et il savait que ca serait trop brutal pour elle. S’étant contrôlé pour plus aller vers la tendresse, il avait laisser son mutagène de côté et avait pu vivre cela à fond, et non comme dans un rêve contrairement à la dernière fois. Une fois qu’il eut terminé, il roula maladroitement sur la table basse renversée et cassa la table en quatre du fait de sa nature plus solide que la normal. Sa respiration encore légèrement coupée, la jeune tortue regarda le plafond pendant de longue minutes en tenant la main de Honey. L’endorphine fit son effet, et il faillit s’endormir. Sa main glissa de celle de Honey et retomba sur le sol poussiéreux, comme pour le ramener à la réalité. Retirant sa protection d’un geste sec (ouais c’est pas glam, mais sur Terre 1, on guérit pas du SIDA!), Michel-Ange se redressa d’un bond et se saisit du draps qui le recouvra de manière pudique sur l’ensemble de son corps. Passant sa main sur son visage (ouais c’est dégueux), il marmonna : « Qu’est ce que j’ai fait... »
C’était pas très gentil, c’était pas très chevaleresque. C’était maladroit. C’était Mickey. S’asseyant au bord du canapé, il saisit la main de Honey et marmonna en tremblotant.
« C’est pas contre toi que j’dis ça… J’veux dire… Les sentiments… C’est complexe. T’en avais pas et j’ai un peu forcé l’truc. Et si ça nous détruisait ? Si on devenait plus ami à cause de ça ? Tu sais, j’ai vu pas mal de série où ça détruit les amitiés ce genre de relation. Les gens, ils remettent le couvert, ils trouvent ça cool et tout. Puis quand quelqu’un rentre vraiment dans leur vie, ca devient si complexe qu’ils ne se parlent plus du tout. Promets moi qu’entre nous, ça se passera pas comme... »
Ses cheveux se hérissèrent brusquement et il sentit au fond de lui son mutagène s’activer. Maintenant ? Ici ? Pourquoi ? La réponse fut immédiate. Un homme, décharné, en débardeur, entra dans la pièce avec une batte de baseball en beuglant. « QU’EST CE QUE TU FOUS DANS LA BARAQUE DE MA MERE PTIT PERVERS ? ELLE A PASSE L’ARME A GAUCHE HIER ET TU PENSES QUE C’EST BIEN DE SQUATTER ?? »
La batte s’abattit sur son dos, exposé. Le bos se craqua et sa tête percuta le corps de Honey un peu fort. Deux choses n’allaient pas. Un, ce débile aurait pu le tuer s’il n’avait pas été modifier génétiquement, deux, il était certain d’avoir fait mal à Honey. Une lueur rouge passa dans ses yeux, et se redressa à la vitesse d’une vipère qui attaque, Michel-Ange se redressa de tout son corps. Tendant son bras, sa main arriva directement à la gorge du déchet-vivant, et il le souleva sans aucun mal du sol. Surpris, l’homme se mit à trembler et à supplier des paroles d’excuses. Le regard froid, le visage dur, qu’il n’avait que dans de rare occasion, Michel-Ange ne bougea pas d’un pouce. Finalement, son autre main frappa au niveau de la tempe de l’homme et ce dernier s’effondra comme une poupée de chiffon, assommé par la technique Ninja. Se tournant vers Honey, il lui donna ses affaires et déclara d’une voix timide :
« Ca va ? Je t’ai pas fait mal ? Prends tes affaires, on s’en va, je te ramène chez toi. »
Et sans cérémonie, il commença à s’habiller. Cet homme avait au moins eu pour effet positif d’écourter la discussion. Mais il savait, que tôt ou tard, elle devait revenir sur le tapis. Fixant Honey s’habiller, un peu amoureux, son coeur se serra. Il ne fallait plus qu’il pense à ce genre de chose désormais. C’était interdit.
Honey Lemon
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L'expérience était particulière. Pour Honey, du moins. Nouvelle - et pas seulement du fait du partenaire, mais aussi du fait des sensations qui avait changé depuis son accident. Honey nota quand même quelque chose de très positif : Michel-Ange avait l'air heureux, donc l'expérience était, pour ainsi dire, une réussite. Elle était contente, quoique surprise, qu'il "suffisse" de ça, son corps, offert à lui, pour le contenter. Après, bien sûr, elle n'était pas sans connaitre les effets des hormones dont pareille pratique permettait la production en quantités impressionnantes. Honey l'observa avec attention pendant toute la durée de l'essai. C'était quelque chose qu'elle aimait faire, sans doute parce que cela contribuait à son plaisir. Et c'était ce qui comptait. Par cet acte, Honey avait avant tout voulu lui faire plaisir même si elle devait bien avouer qu'elle n'avait éprouvé aucun déplaisir. D'où la réussite de l'affaire, sans doute. La scientifique notait cependant que c'était aussi différent de le faire avec un ami et non un petit ami. Elle observa Michel-Ange en train de s'endormir pendant un long moment, allongée, pour sa part, sur le canapé. Honey avait récupéré un drap blanc pour se couvrir en attendant... Elle ne savait pas trop ce qu'elle attendait, en fait. Il aurait été facile de se baisser pour récupérer ses vêtements puis de se contorsionner un peu pour reprendre ses lunettes et attraper une roue de son fauteuil pour s'y remettre. Mais la jeune femme aimait sentir la main chaude de Michel-Ange entre ses doigts, même si elle ne la retint pas quand il s'assoupit, trop occupée qu'elle était à cogiter, encore et encore. A ce moment, la blondinette reporta son regard sur le plafond, qu'elle voyait flou, comme le reste du décor, d'ailleurs. Mais comme dit, elle aurait pu bouger pour récupérer ses affaires. Les réflexions de Honey prirent brutalement fin quand Michel-Ange revint à la réalité. Ce fut tellement brutal que la jeune femme se redressa pour observer son ami, même si elle n'en voyait que les contours flous. C'était embêtant, car cela rendait l'analyse de ses réactions plus compliquée. Mais quand Michel-Ange lui reprit la main, Honey le laissa faire, dans l'attente de comprendre. Et la compréhension ne tarda pas. Honey ne put s'empêcher de sourire, attendrie. - C'est promis. Je n'ai pas l'intention de te laisser tomber. Tu t'en charges très bien tout seul. De tomber, je veux dire. Souvent quand je dis quelque chose. Bref... oublie, ce que je voulais dire c'est que je serai toujours là, y a pas de raison pour que ça change. Honey était sincère et souriante. Mais elle sentit bientôt que Michel-Ange se tendait, les sens en alerte et regretta de ne pas avoir remis ses lunettes. Elle n'en eut heureusement pas besoin pour comprendre qu'un homme venait, l'instant d'après, d'entrer dans la cabane et qu'il tenait... quelque chose. Probablement un objet contondant vu ce qu'il criait. Elle n'eut pas non plus besoin de sa correction pour sentir Michel-Ange qui la percutait, après qu'un craquement lugubre se soit fait entendre. Honey grimaça. Même si elle savait que son métabolisme particulier le rendait plus résistant, elle ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour lui. Quoiqu'au final, elle aurait mieux fait de s'inquiéter pour le propriétaire qui se retrouva K.O. en moins de deux. Avec le recul, Honey ne regrettait pas de ne pas avoir eu ses grosses lunettes sur son nez en trompette. C'était difficile d'ignorer le corps inerte dans la pièce mais Honey obtempéra et se rhabilla, sans se préoccuper de Michel-Ange et sans voir qu'il la regardait en biais. Par la suite elle se hissa dans son fauteuil puis récupéra ses lunettes. - Tu l'as juste assommé, n'est-ce pas ? Parce que je peux regarder si ses constantes sont b... Voyant la tête de Michel-Ange la jeune femme préféra ne pas poursuivre et demanda juste en prenant le chemin de la sortie : - Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal ?
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Terminant de s’habiller, beaucoup de pensées traversèrent l’esprit de Michel-Ange. Toutes étaient orientées vers Honey, et le corps gisant à ses pieds n’étaient qu’un détail dont il se fichait éperdument. D’ailleurs, il roula des yeux quand elle lui déclara qu’elle allait vérifier ses constantes… Elle était sérieuse ? Il avait essayé de le tuer ! Ce type était bon pour l’Asile. D’ailleurs, en mettant son pantalon, Michel-Ange songea sérieusement à appeler ce dernier. Bouclant sa ceinture et remettant ses converses, son tic nerveux de sa main derrière sa nuque revint au galop. Elle devait en avoir l’habitude d’ailleurs. Aussi, il décida de la retirer immédiatement et préféra mettre les mains sur ses hanches comme un enfant. C’était devenu étrange. Il n’avait qu’une envie, être seul. Seul pour pouvoir hurler, crier, penser. Non, elle n’avait pas fait quelque chose de mal. Ils avaient fait quelque chose de mal. Mais sentant que la Vérité était toujours présente, la tortue ne répondit pas. Il se contenta de la fixer dans les yeux et déclara d’une voix un peu rauque : « Non, ce n’est pas ta faute. »
C’était la Vérité. Ils avaient fait quelque chose de mal, mais c’était la faute de Michel-Ange. Hé, y’en avait quand même là d’dans ! Il avait vu Honey saigner du nez quand elle avait menti. Ce genre de chose lui arrivait à lui tellement souvent pour d’autres raisons qu’il avait préféré esquiver la question. Lui tendant ses lunettes pour qu’elle le voit un peu mieux, un visage désolé se dessina progressivement grâce aux verres de contacts désormais à leur place. Michel-Ange avait toujours les mains sur les hanches, et il fronçait les sourcils. Un « Non, ce n’est pas ta faute. » c’était pas suffisant. Et ça induisait implicitement que ce qu’ils avaient fait, c’était mal. Oui, pour lui, ca serait difficile, donc forcément c’était mal. Mais elle, semblait plutôt ne pas trop exprimer de regrets. Alors autant masquer ses émotions un maximum. Souriant légèrement, il la regarda s’installer sur le fauteuil en disant d’une voix un peu timide mais clair. « C’était très bien, rassure toi... »
Les joues un peu rose, il se dirigea vers la sortie de la maison, laissant les portes ouvertes pour éviter que Honey ne perde du temps à les ouvrir. Arrivé sur le trottoir, le soleil lui fit froncer les sourcils et ses endorphines étaient encore actives. Aussi, il baîlla. « Etrange journée non ? T’en fais pas pour l’autre, il est juste assommé. Bien, euh… Je vais te ramener à la maison de tes parents. Je crois que c’est mieux pour aujourd’hui… Pas que j’ai pas envie de pas passer plus de temps avec toi mais… Pour te dire la Vérité, ça m’fait bizarre. D’ailleurs, je te dis toujours la Vérité Hon’. J’ai besoin d’être un peu seul. Je crois que je suis un peu perdu en ce moment… J’aurai pas dû… Enfin pas que j’en avais pas envie, sinon je l’aurai pas fait mais… Tu vois, pour une amitié… Je sais pas... »
S’enlisant dans ses paroles, sa voix devint de plus en plus faible, alors qu’ils marchaient le long du trottoir. Les mains dans les poches, il garda un peu le silence, ne trouvant rien à redire. Arrivé devant la maison des parents d’Honey, il se tourna vers elle, passa sa main dans les cheveux, et sourit pour la première fois depuis qu’ils avaient quitté la maison abandonnée. C’était très contradictoire comme émotions. Ne sachant pas si c’était de l’Amour ou de l’Amitié, il fixa Honey un peu trop longuement. Après tout, c’était aussi sa faute à lui. C’était même entièrement sa faute, si ils en étaient là. Même si ca se faisait à deux, c’était lui qui avait fait les 80 % pour le premier pas. Et à en croire Hitch, c’était bien sa faute à lui. Il fallait qu’il en parle à quelqu’un. Et il n’y avait que Eulalie pour garder un secret pareil. D’ailleurs, elle ne répondait pas à ses textos et était absente depuis trois jours. Basile n’était même pas venu le voir pour lui donner la moindre explication. Sortant de ses pensées roses et noires, il s’avança vers Honey. Très étrange. Comment est-ce qu’il allait lui dire au revoir ? La bise ? Un baiser volé ? Une bonne poignée de main ? Finalement, il opta pour un baiser sur le front.
« J’vais pas rentré, faut que j’aille chez moi. Euh… Merci pour… Ce moment. C’était vraiment chouette et… Je regrette rien. Prends soin de toi... »
Après un petit échange verbal, Michel-Ange tourna à l’angle de la rue. Vérifiant que Honey ne l’avait pas suivi, il se plia en deux sous l’effet de la douleur. Tous ses membres étaient en feu, son nez saignait abondamment. La tête lui tourna et il s’accroupit le long d’une barrière, sentant son mutagène s’activer plusieurs fois pour le maintenir en vie. Finalement, au bout d’une durée interminable, la douleur cessa. Couvert de sang et un peu faible, il reprit sa route. C’était le prix a payé, pour un si grand Mensonge.
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| Conte : Big Hero 6 | Dans le monde des contes, je suis : : Honey Lemon
Honey avait opiné quand Michel-Ange avait assuré - avec une voix étrange cependant - que ce n'était pas de sa faute. C'était tout ce dont elle avait besoin pour tâcher de s'en auto-persuader. Ce serait pourtant difficile. Elle prit pourtant note d'une autre information qui pourrait s'avérer utile, à savoir qu'elle n'avait pas été totalement nulle au lit. Enfin, sur le canapé. Pour une femme qui avait perdu une bonne partie de ses sensations, c'était sans doute une excellente chose. Et Honey réalisait également qu'elle n'avait jamais pris la peine d'en discuter plus longuement avec un médecin. La scientifique nota alors dans un coin de sa tête que c'était une idée à creuser puisqu'elle ne comptait pas rentrer dans les ordres. Une fois hors de la maison inhabitée, Honey ne pensait déjà plus à ces choses-là, trop occupée qu'elle était à observer le visage angoissé et perdu de Michel-Ange. Il n'aurait pas nécessairement eu besoin d'expliciter autant quelque chose qui se voyait comme le nez au milieu de la figure mais la jeune femme appréciait particulièrement sa franchise. Cela faisait partie de la longue liste de choses qu'elle aimait chez Michel-Ange. Il lui donnait envie de lui faire de gros câlins tellement il était mignon dans sa gaucherie. Mais Honey savait que ce n'était actuellement pas une bonne idée et n'en fit rien, se retenant même de lui toucher la main pour la presser gentiment. - Je comprends tout à fait, se contenta-t-elle de répondre. De toute façon tu sais où j'habite et je sais où tu habites et où tu travailles - en fait, tu sais aussi où je travaille alors les probabilités que nous nous recroisions bientôt dans cette vile plutôt petite une fois qu'elle aura retrouvé son état normal est assez forte, fit remarquer la jeune femme tandis qu'ils se mettaient en route en direction de chez elle. Honey eut l'impression d'y arriver en un temps record et ce, alors qu'elle n'avait pas cherché à briser le silence. D'ordinaire, pourtant, elle avait la sensation (erronée, ce qu'elle savait très bien) que l'absence de bruit rallongeait les minutes. Mais cette fois la scientifique était probablement trop absorbée par ses propres pensées pour se focaliser sur le temps. Une fois devant chez elle, Honey hésita sur la marche à suivre. L'inviter à renter était hors de question. Il valait mieux ne plus se voir pendant un moment, le temps que tout ceci redescende et que l'eau coule métaphoriquement sous les ponts. Honey hésita à lui tendre sa main droite, ne pouvant de toute façon plus se hisser sur la pointe de ses pieds pour déposer un baiser sur sa joue. Heureusement, ce fut Michel-Ange qui mit, en un sens, fin au malaise. - C'est mieux comme ça pour le moment, oui, approuva Honey, en sentant encore le baiser de Michel-Ange sur son front. Mais je veux te revoir, d'accord ? Toi aussi tu dois prendre soin de toi. Honey resta plantée devant sa maison jusqu'à ce que Michel-Ange ne disparaisse au coin de la rue. Puis une main paternelle se posa sur son épaule, la ramenant à la réalité : - Alors c'était qui, lui ? Un petit-ami ? La prochaine fois il faudra nous le présenter. - Une autre fois, promit sa fille. Honey préféra éviter la première question. En fait, elle préférait ne pas penser à sa vie sentimentale, là, tout de suite. Mais son père avait le chic de mettre les pieds dans le plat. Elle tenait probablement un peu de lui. Une chose est sûre : elle le suivit à l'intérieur puis gagna sa chambre. Elle aussi avait envie d'être seule.