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 Madness is the emergency exist - PV Jefferson

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Chris L. Brooke
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Chris L. Brooke

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Madness is the emergency exist - PV Jefferson  Rm4t

I feel my time has come. I don't know which way I'm going. I don't know which way I've come. For you I'd wait until kingdom come, until my day is done. And say you will come and set me free just say you will wait for me.

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| Conte : Le monde de Nemo & Dory ♒
| Dans le monde des contes, je suis : : cяυsн, la tortue la plus rapide du courant Est Australien ♒

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Madness is the emergency exist - PV Jefferson  _



________________________________________ 2018-07-19, 21:16

Once upon a time, There lived a little boy and he drank all day.


Un silence pesant s'était installé dans la pièce depuis un bon moment maintenant. Chris avait l'habitude de cet atmosphère surtout dans cet établissement. Il était ou ? Et bien dans le bar/restaurant de sa famille. Une famille plutôt étrange qu'il avait parfois du mal à supporter. Ils avaient un rituel étrange. Ceux qui ne s'étaient pas encore mariés devaient rester ici et travailler en temps que serveur et cuisinier. C'était son père, Charles qui avait décidé de ça. Chris n'avait pas travaillé longtemps ici vu qu'il était devenu militaire et rapidement père de famille aussi. Il avait eut la chance de s’échapper de l'entre du démon. Ce n'était pas le cas de tout le monde.. Comme par exemple sa grande sœur, Candice. Elle n'avait que un an de plus que lui et les deux étaient souvent prit pour des jumeaux tellement ils étaient proche. Et aujourd'hui, Chris se tenait assis devant elle, un verre d'alcool dans la main. Il déprimait encore aujourd'hui. Pourquoi ? Durant une mission de la Magic League, Chris s'était prit d'attache avec le leader de la league. Dyson Walters. Il avait même commencé à sortir avec lui alors qu'il.. N'aimait que les femmes ? C'était juste que Dyson lui rappelait drôlement sa femme et qu'il était toujours optimiste. Malheureusement pour Chris, son aventure avec lui ne dura pas longtemps.. Dyson fût grièvement blessé devant lui et maintenant ce dernier était plongé dans un coma.

Et maintenant que faisait Chris ? Il était en tenue de police et il buvait comme un trou devant sa sœur et sans honte en plus de cela. Que pouvait-il faire de plus de toute façon ? Il n'était pas magicien, il n'était qu'un homme d'action et une tortue... On disait que la tortue portait chance pourtant. Un long soupir sortit alors de la bouche de l'ancien militaire tandis que Candice essuyait les verres tout en observant son frère. Le plus énervant dans cette scène c'était le fait qu'elle ne disait rien, pas un mot. Elle se contentait de fixer Chris et sûrement de le juger comme souvent. Le blond posa violemment son verre vide sur le comptoir avant de froncer les sourcils alors que Candice laissa un petit rire sortir de sa bouche.

▬ « Qu'est ce qui te fait rire, Candice. » demanda t-il sèchement avant de jeter un coup d’œil à son verre vide. « Et puis c'est quoi cette famille qui se fou de la gueule des autres. »

La sœur leva les yeux au ciel avant de lui servir un autre verre pour finalement passer par dessus le comptoir. Elle termina par s'asseoir sur le tabouret qui se tenait à côté de Chris avant de poser doucement sa main sur le dos du policier. Ce n'était pas la première fois qu'elle le voyait dans cet état et ce ne sera sûrement pas la dernière. Chris bût alors une gorgée de son verre avant de grimacer quand il se rendit compte que Candice avait simplement mit de l'eau à l'intérieur. Elle posa délicatement son index sur le bout du nez de son frère tout en souriant.

▬ « Chris.. Tu es une personne en or. Alors cesses de te bousiller comme ça. Reprends toi. Tu crois que Eleonore serait fière de toi là ? »

Le blond jeta un regard noir à sa sœur, comment osait-elle prononcer son prénom ? Et pourquoi elle le faisait d'ailleurs. Il avait bien envie de lui répondre que c'était des conneries et que sa femme n'était plus là pour donner son avis mais quand il passa son doigt sur son alliance qu'il avait toujours sur le doigt, il se calma. Une moue se dessina sur son visage tandis que Candice vint se blottir contre son frère tout en chantonnant une chanson. Leur chanson. Un chanson qui parlait d'un voyage en bateau entre deux amoureux. Une chanson que Chris et Candice chantaient depuis tout petit. Une fois calmé, Chris embrassa tendrement le front de sa sœur.

▬ « Merci, Candy. Heureusement que tu es là. »

Elle afficha un grand sourire avant de retourner derrière le comptoir. Chris comptait bien resté ici ce soir pour décompresser un peu. Il avait besoin de la présence de sa famille ces temps-ci. Surprenant mais vrai. Malheureusement sa radio se mit à grésiller ce qui dépita l'ancien militaire qui n'avait pas encore entendu l'appel de son collègue. Candice haussa les sourcils et ne bougea plus, elle voulait entendre la raison de cet appel, elle aussi.

▬ « Ceci est un 10-70. Je répète, ceci est un 10-70. Demande de renfort, immédiatement. Brooke, tu es le plus proche. Et je pense que je n'ai pas besoin de te donner l'adresse..»

Chris jeta un regard à sa sœur avant de dire à son supérieur qu'il avait bien reçu le message. Sa sœur savait ce que voulait dire 10-70 depuis le temps. C'était le code de la police pour annoncer qu'il y avait un feu qui se propageait. Le pire, c'était que le blond savait très bien qui avait provoqué ce feu. Il poussa un long soupir avant de se lever brusquement de sa chaise alors que Candice lâcha un petit rire avant de cacher son visage amusé derrière le chiffon qui servait à essuyer les verres.

▬ « Je commence à me dire que ce Jefferson t'aime bien. »

Chris leva les yeux au ciel avant de courir rapidement vers sa voiture. Il mit les gyrophares avant de rouler rapidement vers le magasin de Monsieur Hatters et sans surprise, le feu était à l'arrière de sa boutique. Il se demandait toujours pourquoi et comment arrivait-il à faire ce genre de dégât mais il n'avait jamais eut la réponse. Et à vrai dire, Chris s'en fichait un peu. Il en avait juste marre que ce soit toujours à lui de s'occuper de ce malade.. Il n'aimait pas insulter les autres, ce n'était pas dans sa nature mais Jefferson, il avait le don de rendre Chris méchant. Le policier se tenait alors droit devant le salon de thé qui heureusement était fermé. Ses yeux fixaient longuement les flammes qui dansaient dans les airs. Le pire dans tout cela c'était que Monsieur Hatters était tellement riche, qu'il pouvait reconstruire son établissement à chaque fois. Les pompiers arrivèrent et avec simplicités et habitudes, ils se mirent à éteindre le feu. Chris aurait put regarder le spectacle avec plaisir mais du coin de l’œil, il vit quelque chose se faufiler sur le côté. Ses sourcils se froncèrent et il sortit directement ses menottes avant de se mettre à courir vers l'ombre. Il plaqua la personne sur le sol et ne fût pas surpris de voir Jefferson T. Hatters coinçait sous son genou. Sans poser de questions et sans rien dire, Chris enfila les menottes au chapelier.

▬ « Je vous avez pourtant dit de ne plus refaire ça. » Il releva brusquement le chapelier. « Monsieur Hatters, vous êtes en état d'arrestation pour mise en danger des habitants et incendie. Vous avez le droit de garder le silence. »

Combien de fois avait-il dit cette phrase ? Au moins une trentaine de fois et encore il avait arrêté de compter maintenant. Chris était agacé, marre de toujours enfermer le même derrière les barreaux et marre de le voir sortir de prison aussi rapidement. Il balança violemment le brun sur la banquette arrière de sa voiture avant de fermer la portière. Il alla rapidement voir les pompiers leur demandant si tout était en ordre. Les pompiers (comme d'habitude) géraient parfaitement la situation et ce ne fût qu'à ce moment là que Chris regagna sa voiture. Il tapota doucement ses doigts sur le vol avant de jeter un rapide coup d’œil dans son rétroviseur.

▬ « Sérieusement.. Vous pensez aux voisinages au moins ? Vous êtes riche, d'accord. Mais ce n'est pas le cas de tout le monde. Alors vous allez passer la nuit en prison, même si vous payez la caution. Je ne vous ferais sortir que demain matin. »



Jefferson T. Hatters
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Jefferson T. Hatters

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Madness is the emergency exist - PV Jefferson  _



________________________________________ 2018-07-20, 03:46


Madness is the Emergency exist !

Jefferson & Chris


Jefferson regardait d’un regard hagard la casserole qui se trouvait sur le feu. La drogue qu’il avait ingéré quelques heures avant commencé seulement à faire son effet, tout doucement, devant remercier cette résistance au pays des merveilles. Remercier ? Non, Jefferson ne voulait pas, surtout qu’il ne savait pas. Pour lui, c’était normal que n’importe quel type de drogue mettait du temps à agir, et qu’il fallait de plus en plus de quantité pour qu’il ressente un petit peu de résultat car il était habitué. Depuis jeune, il consommait des choses étranges, d’abord des plantes, puis ensuite du chimique et enfin un mélange des deux. Déjà jeune, il n’arrivait pas avoir cette ivresse que les autres de son âge trouvait. Une résistance naturelle qu’il n’avait jamais questionnée mais, qui, plus tard, l’avait tourmenté. Pourquoi lui ? Pourquoi les substances chimiques ne lui faisaient quasiment rien et qu’il devait s’enfiler toute une pharmacie pour avoir ne serait ce que quelques minutes d’oubli ? Encore là, il n’était pas comme les autres de la forêt enchantée, il était différent et même si ce fait ne le dérangeait pas, il était troublé. Puis encore plus de questionnement quand il prit ses « quartiers » à Wonderland. Cora avait essayé de le droguer, pour encore plus le torturer mais il avait résisté, obtenant encore plus de coups de fouets et de coups de lames dans sa chaire. Ce n’était pas faute d’avoir essayé, il avait même feint de n’être plus lui-même pour que tout cesse mais Cora n’était pas dupe, elle avait compris, lui non. Enfin, il sombrait, parfois, de douleurs, la souffrance remplaçant largement les effets des drogues les plus fortes. Son cerveau lui avait envoyé de l’adrénaline, de la dopamine pour noyer son cerveau et faire en sorte qu’il ne ressente plus rien, qu’il soit anesthésié pendant quelques heures. De fait, les coups avaient redoublé et Jefferson était resté dans son incompréhension la plus totale jusqu’à son extradition miracle. Quelques temps après, quand il prenait le thé sur la terrasse de sa petite chaumière, il avait posé la question à l’assemblée, est ce qu’on peut être insensible à la drogue ? Et ils avaient tous répondu en cœur, souriant, chantant, que oui, c’était normal pour un wonderlanien. Mais la Reine rouge avait envoyé ses soldats à ce moment là et la discussion avait été enterrée comme leurs rêves de liberté. Cependant, au fil des années Jefferson avait repensé à ça mais il n’arrivait pas à mettre le doigt sur le truc, bizarrement, pour ça, son cerveau se retrouvait immédiatement dans une sorte de brouillard et il ne cherchait pas plus loin. Avec la levée de la malédiction, il avait découvert d’autres personnes comme lui, dont la résistance à la drogue était spectaculaire, une particulièrement, qui avait carrément, la même chose que les individus du pays des merveille, lui prouvant qu’il n’était pas le seul. Jefferson trouvait Midnight sympathique, contrairement à ce qu’il avait pu entendre comme rumeur dans la ville. Certes, elle n’avait pas toute sa tête, lui non plus d’ailleurs et alors ? Qui pouvait juger de la santé mentale d’une personne sans se regarder ? Personne. Mais Mina était particulière, plusieurs êtres cohabitaient dans un seul et même corps, intriguant fortement le chapelier. La personnalité qu’il appréciait encore plus était Harleen. Pourquoi ? Il ne savait pas trop, peut être l’attrait du feu et de la drogue faisaient qu’il se sentait moins seul dans ce monde qui s’évertuait à le rejeter.

En parlant de feu, son regard s’alluma un petit peu quand il se rendit compte que les flammes de la plaque de gaz commençaient à lécher un peu trop en hauteur la casserole, tandis que l’eau bouillonnait bien trop fortement, ayant dépassé sans doute les 100°. Sauf qu’au lieu d’éteindre le gaz et d’aller chercher un torchon humide où cas où les flammes deviendraient plus importante, ce qui allait être certainement le cas, Jefferson décida de jeter quelque chose dans l’eau bouillante. Une poudre jaune, qui en contact avec l’eau (mais était-ce bien de l’eau ?) se solidifia instantanément en plusieurs blocs. Gloussant de sa réussite, il rajoute autre chose, une sorte de pate blanche dans un grand tube, ressemblant à du dentifrice. Assez normal au final quand on lisait les petites lettres au dos du tube, du fluor pur, utilisé dans la dentisterie pour soigner les dents et non pour faire parti d’un produit inconnu d’une drogue de synthèse. Cependant tous les chimistes avertis savent une chose sur le fluor, que c’est l’un des éléments les plus volatiles et surtout des plus réactifs du tableau périodique. Dès que la pate rentra en contact avec le composé jaune, le liquide se mit à faire une réaction étrange, formant des grosses bulles dans une matière entre le solide et le plastique. Forcément, Jefferson n’eut pas le reflexe d’enlever la casserole du feu, ou même de baisser ce dernier. Non, il regarda avec des yeux d’un enfant trouvant un cadeau au pied du sapin le jour de Noël. Il continua dans sa lancée en jetant toujours plus de produits dans les flammes qui commençaient à lécher le mur. Quelqu’un d’extérieur à la scène aurait pensé qu’il faisait ça totalement en improvisation, et même si le chapelier adorait quand rien n’était prévu à l’avance, ce n’était pas vrai. Tout était calculé, les dosages, les produits, la manière de les jeter dans le feu. Une chorégraphie infernale pour obtenir un substrat d’enfer. Cependant, Jefferson n’avait pas prévu un truc, que l’alarme à incendie de l’arrière-boutique ne se déclenche pas, n’ouvrant ainsi pas les vannes d’eau pour éteindre l’incendie, chose qui faisait aussi partie de son plan. Hypnotisé par le ballet des flammes, il ne se rendit compte qu’il allait finir en poulet rôti quand ses poumons lui firent signe qu’il avalait plus de Co2 que de O2. Il soupira alors de desepoir avant d’attraper son kit de l’apprenti chimiste. Sortant de la réserve par les cuisines, il savait que les pompiers n’allaient pas tarder. Il était l’un des seuls, avec Harleen justement, à se targuer d’avoir une carte de fidélité chez eux. Quelqu’un avait déjà du les avertir et en connaissant le nom de la boutique, ils n’avaient pas hésités, enfin si, mais ils y étaient obligés sachant parfaitement que Jefferson ne ferait rien pour arranger les choses, au contraire. Passant les doubles portes qui menaient juste derrière le comptoir, le chapelier fourra dans sa poche les ingrédients les plus importants pour la fabrication de sa drogue de synthèse tandis qu’il rangeait le matériel en dessous du grand bar. Au moins il ne risquait pas de se le faire prendre par le feu ou par les pompiers. Soupirant encore une fois, il y était presque arrivé, il le sentait ! La composition de cette drogue était parfaite et il sentait que les effets seraient tout aussi efficace que celle du pays des merveilles. Pour se donner du courage, il attrapa dans un des grands bocaux ornant le dessus de la caisse, des dizaines de petits bonbons enveloppés qu’il fourra aussi dans la poche de son grand manteau. Puis, il en prit d’autres, des sortes de crocodiles en gélatines qu’il avala sans mâcher, se gavant comme une oie pour ressentir rapidement quelques légers picotements.

C’était l’heure de filer à l’anglaise car si son expérience avait raté maintenant, il voulait absolument la refaire chez lui, quitte à faire encore une fois déplacer les pompiers. Comme on dit, il vaut mieux battre le fer tant qu’il est chaud, et Jefferson était chaud bouillant pour son rôle de chimiste. Sortant du magasin comme un ninja, il ne put cependant pas s’empêcher de contourner la route pour aller voir le spectacle des flammes qui avaient considérablement grandi. Puis voir Kaï et Edan pouvaient être une chose sympa. Bien sur ils s’excuseraient auprès d’eux mais après, il les inviterait à manger, les deux seuls pompiers qui semblaient véritablement l’apprécier. Néanmoins, le destin en avait décidé autrement, ou tout simplement le policer en charge de surveiller le bon déroulé des opérations. Pris comme un lapin en plein phrase, Jefferson se retrouva au sol, un genou bloquant sa respiration. Essayant de se débattre, il soupira en sentant le métal froid se refermer sur ses poignets. « Je reconnais bien là toute la délicatesse du policier Brooke. » Souriant à pleine dents, il pensa que finalement ce n’était pas aussi mal qu’il tombe sur lui. Son expérience avait raté, son arrière-boutique était quasiment en feu, et il ne ressentait que très peu les douceurs de la drogue, il avait clairement besoin de se défouler, de faire enrager quelqu’un. Quoi de mieux que le flic le plus barbant de la ville pour faire passer ses nerfs dessus. « Oui Papa ! Je suis désolé d’avoir recommencé ! Est-ce que je vais avoir droit à une fessée ? » Jefferson était taquin, comme la majorité des habitants de Wonderland, mais en plus il était charmeur, séducteur, ironique et arrogant. Alors en face d’une personne représentant l’ordre et la morale, il ne pouvait s’empêcher d’exagérer, d’en faire plus, de pousser le bouchon toujours plus loin jusqu’à ce que ce dernier explose loin. Si Emma avait été là, il n’aurait rien fait, la présence de la jeune femme jouait le rôle d’antidépresseur et d’anxiolytique qui calmait le chapelier quasiment immédiatement. Mais elle n’était pas là, à la place il avait un moralisateur, qui était déjà entrain de lui raconter l’histoire de la vie, ce qui l’énervait au plus haut point. « Oh mais pourtant vous savez bien que je ne suis pas silencieux ! ça serait tellement dommage de vous priver de mon superbe timbre de voix ! Par contre, si vous voulez me faire crier il y a d'autres moyens !» . Il ne pouvait pas résister à l’appel de la rébellion, de la révolution. Alors quand Chris l’empoigna brusquement pour le mettre dans la voiture, Jefferson hurla. « Oppression ! Brutalité policière ! Au secours je suis martyrisé ! Justice pour Jefferson ! » Il se mordit la lèvre pour s’empêcher de rigoler, tandis que quelques badauds effrayés arrivaient vers la voiture. Or quand il fut dans l’habitacle, il se tut immédiatement. Il n’allait pas s’époumoner pour rien, personne ne viendrait le tirer de là et peut être qu’il n’en avait pas tellement envie.

« Vous êtes un marrant ! » Rigolant à gorge déployé quand Chris prononça ses mots, Jefferson leva les yeux au ciel. « Vraiment qu’est ce que la richesse vient faire là-dedans ? Rien du tout ! Quand on ne sait pas, on évite de dire des bêtises plus grosses que Regina. » C’était gratuit pour l’ancienne mairesse mais ça lui faisait du bien, même s’ils ne se parlaient plus, qu’ils s’évitaient, il était toujours présent pour lui pourrir la vie comme elle avait fait avec la sienne. « Déjà de 1 ça n’aurait pas du faire ça ! Quelqu’un à saboter mon alarme à incendie … et votre enquête le démontrera » Jetant un coup d’œil au rétroviseur, il planta ses iris vertes dans ceux du chauffeur. « Et de 2 c’est exceptionnel que je sois au magasin, normalement je suis au manoir et je suis seul. Si je brûle je serais seul et ça m’ira très bien. » Sa phrase, prononcé sur un ton humoristique était pourtant emplaint de tristesse et de vérité. Avant, pendant la malédiction, il le faisait exprès, pensant pouvoir trouver la paix dans le feu de l’enfer. Mais comme si, une étoile veillait sur lui, il était toujours présent, malgré ses tentatives. Aujourd’hui, il faisait ça par ennui, pour égayer sa vie, pour lui prouver qu’il était toujours vivant, un mort parmi les vivants, pour lui montrer qu’il avait des choses à faire. « Vous n’avez pas le droit ! Déjà j’exige la présence de mon avocat, et de deux vous savez très bien que si je paye la caution, et que vous ne me libérez pas, je vous ferais poursuivre et pas que par la justice. … » Une lueur de folie traversa le regard de Jefferson, juste avant qu’il ne se repose sur le dossier de la voiture, portant son attention sur ses menottes. « Puis Emma me libèrera alors voila » L’argumentation du chapelier venait d’atteindre un nouveau pallier, celui d’un enfant de quatre ans avec son voila qui ponctua sa phrase, comme si de toute façon Emma était la solution à tous ses problèmes. « Par contre …. » Sa voix avait encore changé de tonalité, et il s’était rapproché d’un coup de l’oreille de Chris, pouvant sentir qu’il bougeait sur son fauteuil. S’ils avaient un accident, il déclinerait toutes responsabilités, chacun savait à Storybrook qu’il valait mieux avoir Jefferson comme chauffeur que comme passager. « Je vous promets de rester au sein même du poste de police à vos côtés ! Je ne vous ferais pas faux bond, je tiens mes promesses ! » Se détachant un peu, il regarda en plein milieu du pare-brise et se mit à faire coucou avec ses menottes avant de reporter son attention sur le policier. « Ecoutez, si j’étais bien connu pour un truc avant c’était mes promesses, ou mes contrats peu importe. On est grand hein ! Aucun de nous n’a envie d’avoir d’ennuis et sérieusement ça servirait à quoi de me mettre en prison ? A rien ! Enfermer les gens pour les obliger à faire quelque chose ça ne sert à rien ! Ce n’est pas pour ça que j’arrêterais de faire mes trucs, et encore c'est bien moins pire qu'avant ... Quand à vous, vous serez obligé de rester pour me surveiller. et même par la suite je n'aimerai vraiment pas être à votre place ! Parce que bon, ce n'est pas comme si le shérif avait marqué sur votre tableau blanc qu'il ne fallait pas m'enfermer! » Convaincre un policier, l’activité préféré du chapelier. Avant il le faisait avec son geôlier négociant qu’il lui arrache les ongles de pieds au lieu des mains, étant donné que ses mains étaient son outil de travail. Là, il ne le faisait pas pour aussi dangereux mais juste pour éviter d’avoir à passer seul la nuit en prison, lui rappelant sa captivité forcée à Wonderland. Puis de toute façon, il n'avait qu'a passer un coup de film à Robyn pour qu'il soit dehors. La patissière et accésoirement shérif savaient que la prison n'avait strictement pas d'effets sur lui, ou peut être trop ! Enfin dans tous les cas, elle lui avait dit qu'elle avait fait passer le mot, et si c'était pour rigoler, Jefferson l'avait prit au pied de la lettre. « Sinon je vous invite ! Je vous invite à manger ou à boire comme vous voulez, au poste, à la boutique, chez vous ou chez moi on s’en fout ! Après tout ça fera comme si j’étais en prison vu que je vais devoir vous supporter mais ça sera mieux. Vraiment mieux. » Il s’accrocha à l’appui tête pour essayer de passer devant, essayant de voir la réaction du visage de Chris, et de lui faire comprendre qu’il était vraiment sincère. Il préférait passer la soirée en sa compagnie dehors, que seul dans la prison. Sinon il déchainerait les enfers, et ce n’était pas métaphoriquement contre lui pour avoir fait remonter à la surface des sensations qu’il voulait oublier pour toujours.


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Chris L. Brooke
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Madness is the emergency exist - PV Jefferson  _



________________________________________ 2018-07-28, 16:59

Once upon a time, There lived a little boy and he drank all day.


Enfermer les hors la lois dans une cellule, enfiler les menottes et mettre des amandes étaient dans ses habitudes depuis plusieurs années maintenant. Il voyait souvent les même têtes revenir parce que ce n'était qu'une petite ville. Il entendait souvent les même excuse aussi. Son boulot avait l'air lassant dit comme ça, c'est vrai mais il aimait faire respecter la lois dans une aussi petite ville. Storybrooke n'était pas très connu, elle était livrée à elle même et Chris lui voulait aider cette ville à aller mieux. Mais ce n'était pas avec ce genre de personne qu'il allait réussir sa mission. Jefferson était.. quelqu'un qui méritait d'être enfermé dans un asile. Quand un de ses collègues lui avait appris que Hatters était le Chapelier Fou en personne, Chris avait rit au nez de son partenaire. Il se souvenait parfaitement de lui avoir dit que c'était une évidence. Le nom de famille, sa façon de se comporter. Jefferson ne cachait pas vraiment sa vrai nature, c'était sur. Mais les habitants de Wonderland n'étaient pas difficile à démasquer. Les jumeaux qui étaient venus réparer sa voiture l'autre jour. L'un qui finissait les phrases de l'autre, ils venaient de Wonderland. D'ailleurs il se souvenait très bien de son fils qui lui avait montré une vidéo des jumeaux de Alice au Pays de Merveilles sur Youtube. James avait ris avant de dire que Derek et Duncan étaient vraiment les jumeaux mais en plus sexy.. Chris n'avait pas trop envie de repenser à la fin de la phrase de son fils, il avait du mal à se dire que James avait 17 ans maintenant.. Les hormones travaillaient à cet âge là et.. Stop ! Chris se secoua mentalement la tête avant de fixer Jefferson dans le rétroviseur de sa voiture. Il leva les yeux au ciel avant de fixer la route tout en restant silencieux un bon moment.

Comment un homme pouvait autant parler et dire des bêtises pareilles ? Chris comptait laisser le Chapelier seul dans sa folie mais quelque chose tiqua l'ancienne tortue. Il fronça légèrement les sourcils quand Hatters parla de brûler seul dans son coin et qu'il s'en fichait. Maintenant qu'il y pensait.. Chris ne connaissait pas le passé de son client ''favoris'' et pourtant il faisait souvent des rapport sur Jefferson. Le visage du policier se ferma un peu plus, son passif devait être aussi moche que le siens sûrement. Il n'avait pas envie de lui poser la question.. Jefferson allait encore partir dans un délire qu'il ne comprendrait pas et qu'il n'aimerait pas entendre. Après ce que le chapelier venait de dire, Chris ne lui parlait toujours pas mais il apportait un peu plus d'attention à ce qu'il était en train de dire. Sûrement une grosse erreur de sa part. Jefferson avait toujours tendance de parler trop vite ou de passer du coq à l'âne. Comme maintenant d'ailleurs. Heureusement, Chris détestait parler ou être social sinon il n'aurait pas le temps d'en placer une avec ce prisonnier. L'ancien militaire serra de plus en plus son volant commençant à être agacé par la situation, par les dires du fou qui lui servait de passager arrière. Le pire fût peut être quand il entendit l'invitation de ce dernier. Comme si Chris allait rentrer chez lui sans poser de question. C'était peut être un piège. Chris ne voulait pas faire partie de ses foutues conquêtes ou victoires. Il avait le même réputation que tous les accrocs du sexe de cette ville. Oui, Storybrooke était une trop petite ville. Il prit le temps de regarder dans les rétroviseurs, personne sur la route. Sans réfléchir il freina violemment alors que Jefferson se colla directement sur le siège arrière. Chris se tourna brusquement vers lui, le visage crispé comme souvent.

▬ « Je veux qu'on se mette d'accord, Hatters. La seule fois ou je veux voir votre tête c'est quand je suis en service. Content de savoir que Emma et Robyn sont de votre côté. Super, vous sortirez dans 10 minutes et on en parlera plus ! »

Ô grand jamais il irait chez cet homme qui lui pourrissait entièrement la vie. Un soupir d'agacement sortit de sa bouche alors qu'il enleva le frein à main de sa voiture pour reprendre la route. Il ne faisait que son boulot après tout, il n'était pas comme ces autres flics corrompus que l'on pouvait croiser dans cette ville. Il ne se faisait pas payer par les riches, il ne faisait pas de traitement de faveurs parce que Chris Brooke n'aimait personne tout simplement. Il était la définition parfaite de l'homme associable. Il monta le sons de sa radio avant que son téléphone ne se mette à sonner. Le blond grogna avant de le connecter à sa voiture pour éviter les accidents. Il entendit un petit grésillement avant que la voix de son fils ne tue ce silence insoutenable.

▬ «  Pa', j'espère que tu te souviens que ce soir il y a mon tournoi de natation. Rassure moi. »

Chris jeta un coup d’œil à sa montre de militaire avant de donner un petit coup dans le volant. Il avait complètement oublié, encore une fois. Le blond se racla difficilement la gorge et avant qu'il ne prenne la parole il entendit son fils claquer sa langue contre son palais.

▬ « J'ai compris, tu as oublié. »

▬ « James, je travaille ce soir. »

Un long silence s'installa dans la voiture. L'ancienne tortue posa son regard sur le rétroviseur surveillant Jefferson qui n'arrêtait pas de gigoter derrière lui. Il aimerait l'assommer une bonne fois pour toute, mais il ne fit rien. Chris attendait juste la réponse de son fils qui finit alors pars arriver.

▬ « Tu es avec Jeff ?.. Bonsoir Jefferson. Fais pas trop criser mon père après c'est sur moi qu'il s'énerve. »

Chris haussa les sourcils avant de raccrocher au nez de son fils. Pas le choix, il ne voulait pas que Jefferson en sache un peu plus sur sa vie privée. Ce genre de personne n'allait lui apporter que des problèmes, il le savait. L'ancien militaire se contenta alors de simplement se garer sur le parking du commissariat. Il sortit de la voiture et tira Hatters, de force hors de la voiture. Il savait très bien comment cette histoire allait finir. Chris allait le ramener dans le commissariat, le chapelier y resterait pendant quinze minutes maximum avant de se faire libérer par bidule ou machin. Jefferson Hatters était pire que le président de la république. Il avait beaucoup trop de contact dans cette ville. Un soupir sortit de sa bouche alors qu'il tira le chapelier dans l'établissement. Chris s'arrêta alors devant l’accueil tandis qu'un jeune policier tapait sur son ordinateur avant de prendre la parole sans prendre la peine de regarder Chris ou Jefferson.

▬ «  C'est pour quoi, agent Brooke? »

▬ « Agent Baker, je ramène un colis. » annonça Chris tout en mettant Jefferson en avant. La comparaison fût rire l'agent Baker avant qu'il ne voit le visage du sois disant colis. Le jeune policier haussa les sourcils avant de se lever brusquement de sa chaise tout en reculant doucement.

▬ « Non.. Pas encore lui. »

Jefferson n'avait pas la côte auprès de tout le monde, c'était sur. Surtout l'agent Baker qui était jeune et innocent. Il était facile de faire avaler n'importe quoi à Baker, c'était sûrement à cause de ça qu'il se méfiait de Jefferson. Le chapelier lui avait sûrement fait un sale coup, comme à tout le monde ici. Billy Baker prit alors le trousseau de clés des prisons et il marcha doucement vers la première cellule pour finalement l'ouvrir.

▬ « Christopher, vous savez qu'il sortira dans peu de temps.. »

▬ « Juste Chris et oui je sais. »

Il détestait entendre son prénom en entier, cela lui rappelait des mauvais souvenir avec son père. Chris lui allait très bien ou Brooke à la limite mais il ne voulait plus entendre de Christopher. Billy referma la porte de la cellule quand Jefferson fût à l'intérieur. L'ancien militaire lui fit signe de retourner au travail et il le fit sans poser de question. Après ça, Chris tira une chaise du bureau juste devant la cellule de Hatters pour finalement s'asseoir dessus. Il poussa un petit soupir avant de raccrocher correctement son insigne sur son torse.

▬ « Bon, sachant que tu vas partir dans peu de temps. Je veux quand même te poser quelques questions. Quand Emma ou Robyn ne t'aident pas à sortir de ce trou, qui le fait ? Tu as intérêt de me répondre Hatters. »



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Madness is the emergency exist - PV Jefferson  _



________________________________________ 2018-07-31, 20:16


Madness is the Emergency exist !

Jefferson & Chris


Jefferson était mitigé entre le fait d’en avoir marre et de le fait qu’il pourrait bien s’amuser. Marre car le policier était sourd à ses paroles, il ne répondait même pas quand il lui parlait, à croire qu’il était aussi sourd qu’un pot, ce qu’il commençait vraiment à croire. Car il ne pouvait pas continuer de l’ignorer, il ne le regardait même pas. Certes il était entrain de conduire, et le fait qu’il ait les yeux sur la route fut plutôt une bonne chose, mais Jefferson aimait planter ses yeux dans ceux de ses partenaires de conversation, il aimait pouvoir sonder les âmes, sachant particulièrement que les yeux étaient la seule partie du corps à ne pas mentir. Amuser, parce qu’il savait qu’il pouvait le faire craquer, qu’il pouvait fissurer l’armure du captain america qu’il avait autour de lui pour pouvoir faire son métier, droit dans ses bottes. Un défi à la hauteur de ses espérances, lui qui aimait s’attaquer à des montagnes. La montagne justement trembla, faisant un arrêt de freinage assez dur, le chapelier entendant les plaquettes de freins souffrir le martyr. « C’est pas vrai ! Vous l’avez eu dans une pochette surprise votre permis ! Ils sont vraiment trop cléments de vous laisser conduire ! » S’il y avait bien une chose qui hérissait les poils du brun en plus de toutes les choses qu’il avait mit dans sa liste principale, c’était la mauvaise conduite. Il aimait les voitures, il les chouchoutait, les bichonnait et prenait un plaisir non dissimulé à les conduire, lui rappelant ce vent de liberté qu’il avait avec sa magie de transport. Entendre crier une voiture lui était insupportable, et il caressa le fauteuil de ses bras menottés, avant de revenir à la conversation principale. « Comme vous voulez ! Ce n’était qu’une proposition comme ça ! Ne prenez pas la mouche aussi rapidement ! » Jefferson leva les yeux du cuir de la voiture tout en ayant un petit sourire en coin. « Elles ont fait le bon choix ! Au moins avec moi elles ne sont jamais déçues ! » Essayant de trouver le rétroviseur pour enfin croiser le regard du policier, il éclata de rire en voyant que ces pupilles bougeaient assez rapidement. « Rooh mais il n’y a pas que ça dans la vie ! Je sais ce que vous pensez ! Il n’y aura jamais rien entre moi et ces deux demoiselles ! Elles sont bien trop importantes dans ma vie pour coucher avec moi. » Chose importante dans la bouche du chapelier, un coin de vérité dévoilé vite recouvert pour comprendre sa réputation de casanova.

Heureusement le téléphone sonna dans l’habitacle et Chris fut obligé de répondre. La voix d’un jeune garçon resonna, et Jefferson écouta avec attention la discussion. Alors comme ça, le policier avait un fils ! Intéressant à savoir ! Or une pointe de douleur lui transperça le cœur, en pensant qu’il aurait lui aussi très bien pu avoir cette conversation. Il ne fallait pas qu’il pense à ça, il ne fallait pas que les souvenirs de son déni l’envahissent, que son syndrome de post traumatisme se réveille ici, dans cette voiture. Finalement le destin fut assez de cet avis car son nom prononcé dans la voiture le sortit de sa rêverie macabre. « Ah non ! Il n’a pas intérêt à faire ça ! S’il veut s’énerver ça sera sur moi mais en aucun cas sur toi ! » Comme réveillé par un électrochoc, il remit sa tête entre les deux sièges, lançant un regard dur au policier qui fixait la route. « Ce n’est pas ma théière, mais vu que mon nom a été cité dans la conversation à mon plus grand étonnement … » Se pourrait il que le soldat à l’armure de fer en sorte de temps en temps, en racontant sa journée à son fils ? Il ne put trouver ça que mignon, mais ce n’était pas le sujet. « Les enfants … sont les choses les plus précieuses que l’on puisse avoir au monde ! Plus précieux que tout l’or contenu dans l’univers entier … ne vous avisez jamais de lui faire du mal. » Une menace ? Non, Jefferson n’était pas comme ça, beaucoup plus fourbe en général. Plus un avertissement et il n’hésiterait pas à s’en mêler s’il apprenait quelque chose qui pourrait le froisser. Les enfants faisaient partis de sa liste de chose qu’il aimait, qu’il voulait protéger à tout prix de la cruauté du monde. Peut être pour ça qu’il avait prit en affection les jumeaux à Wonderland. Beaucoup trop jeunes pour voir la guerre, pour être jeter au milieu de la bataille régnant sur le pays des merveilles. Mais surtout, un écho à ce qu’il avait vécu, à ce bébé qu’il n’avait jamais connu mais que son esprit avait pourtant fait grandir jusqu’à ses quatorze ans, avant que Regina ne vienne briser sa bulle de bonheur où plutôt ne le sauve en réalité de sa bulle de souffrance.

Au moins, ce coup de téléphone avait eu pour effet de calmer Jefferson, pour quelques minutes. Il s’était remis au fond de son siège, s’amusant à tripoter le trou de serrure de ses menottes. La fin du trajet jusqu’au commissariat se déroula dans un silence de plomb, où les regards étaient aussi fuyant que cette quiétude temporaire était dévoyée. Quand Chris le sortit de la voiture avec toujours la même brutalité, il entreprit de respirer à grande goulée, comme si l’air assez pollué de la ville pourrait lui faire du bien. Tendant son cou pour voir si le bureau de Robyn était allumé, il n’eut pas le temps de faire pareil avec Emma que le policier pitbull le fit rentrer dans le hall d’une manière toujours aussi brutale. « Vraiment aucune douceur ce type. » Rouspétant dans son foulard, son sourire s’étira néanmoins quand il vu qui était le jeune homme de l’accueil, qui osa rigoler en sa présence. « Oh mais qui voila ! L’Agent Baker : Le colis vous salue ! » Il connaissait le jeune homme, déjà par ses visites récurrentes au poste de police, mais aussi parce qu’il avait eu une légère altercation avec lui. Ne connaissant pas la nature exacte des liens qu’il entretenait avec Emma, le jeune policier lui avait balancé à la figure qu’il sortait toujours de la cellule parce qu’il se ‘tapait’ la sauveuse, l’ancienne shérif et adjointe de l’actuelle. Quelle ne fut pas la colère noire dans laquelle le chapelier était rentré, plaçant l’officier contre le mur, le secouant comme un prunier, lui faisant bien comprendre que s’il s’amusait à dire des choses comme ça, il le secouerait plus près du mur la prochaine fois. Puis, par vengeance, il avait fait faire une descente dans la boutique de thé, juste pour effrayer les clients et mettre un peu la honte au chapelier. Mais c’était mal le connaitre, et niveau vengeance, il était le maître.

« Oh pauvre de nous Christopher ! Mais qu’allons-nous faire ? » L’air moqueur, il le faisait surtout pour Billy que pour Chris, mimant l’air déconfit du petit poulet. Rentrant la tête haute dans sa cellule, il essaya de faire le vide dans son esprit alors qu’un silence s’installa dans les lieux. Se retournant enfin, après quelques instants à fixer le sol, il regarda le policier, fier de lui, remettre son insigne. Enlevant son manteau, il le plia délicatement, le posant sur le banc de pierre pour ne pas l’abîmer. « J’espère bien ! » Ce n’était pas une interrogation mais une affirmation ! Il partirait dans peu de temps, il le fallait, pour sa survie, pour la survie mentale du policier en face de lui. Après tout, la folie pouvait être contagieuse, et à ce stade d’atteinte, elle était aussi virale qu’une rougeole en pleine éruption. « Allez ! faites-vous plaisir ! Ce n’est pas comme si nous n’avions du temps à tuer ! » S’approchant des barreaux, il regarda Chris en levant les yeux au ciel. « Sérieux ? C’est ça votre question ! Pas vraiment original. » Haussant les épaules, il essaya de passer sa tête dans les barreaux, juste pour le fun. « Bien sur que je vais répondre ! Déjà il y a quelques agents forts sympathiques qui apprécient mes œuvres d’art de chapelier et un bon thé à ma boutique. » Un sourire s’étira sur ses lèvres, tandis qu’il n’avait aucune honte à corrompre l’autorité publique. « Puis il y a beaucoup plus classe que de simples agents de police. » Laissant planer le mystère, il leva alors la tête vers le ciel, puis son doigt tout en mimant quelque chose avec sa bouche. « Honnêtement je ne suis pas très ami avec les dieux ! Ils se sont beaucoup amusés avec ma vie et je l’ai un peu en travers de la gorge. » Toujours ironique, seuls quelques initiés pouvaient comprendre la référence, peut être que Chris en ferait parti un jour. « Pourtant, il y a quelques personnes intéressantes chez les divins. » Après tout, sa colocataire était un démon, gardien des enfers, et il l’appréciait plus que de raison, pour preuve, elle habitait avec lui. « D’abord la belle rousse, l’amazone qui ne vaut mieux pas mettre en colère ! » Il avait eu quelques échos, s’étant renseigné auparavant quand elle avait débarqué dans la ville. Sa candeur et sa naïveté lui avaient tout de suite plu, mais quand il l’avait vu combattre, il avait assez déchanté. Valait mieux l’avoir de son coté qu’en ennemi, c’était un fait sur. Alors il s’était mit en tête de s’en faire une amie, puis, elle le trouvait drôle, que pouvait il demander de plus ? « Puis le dieu avec qui je m’entends le mieux, peut être parce qu’il est celui des arts, que ça s'entend et que la chapellerie est l’un des plus beaux entre autre. » Son amitié avec Apollon avait assez mal débuté, Jefferson plus que réticent à discuter avec un dieu mais finalement, le temps avait fait qu’ils s’entendaient plutôt très bien, que leurs points communs étaient nombreux et surtout, que le dieu était vraiment fun, de quoi plaire au chapelier, à un point tel qu'il avait même une chambre au manoir. « Apollon est une personne raffinée, et j’aime discuter avec lui de peintures, de musiques et de coutures. Accessoirement il m’aide à sortir d’ici et il sait qu’il peut compter sur moi, si jamais l’occasion se présente. » Une chose que Jefferson respectait, ayant été quasiment élevé avec ça, c’était les services. Si une personne lui rendait service, il le gravait dans sa tête, pour lui rendre la pareille. « Mais comme je disais tout à l’heure, de toute façon, m’enfermer ne servira à rien, c’est trop tard, je suis un cas despéré, ça ne changera plus. »

Il avait presque un air désolé sur le visage mais ce qu’il disait été vrai. Il ne changerait pas, et l’enfermement, l’isolement ne lui feraient pas rentrer dans le rang. Il en était sorti il y a bien longtemps et les épreuves qu’il avait subit l’avait définitivement dévié, marquant son propre chemin. « Puis une chose ! En général on n’arrête pas des innocents. Je connais mes droits et surtout la loi ! Pour un incendie involontaire, sur mon propre bien, je ne risque qu’une amende mais pas de prison ! Mais encore, faut-il prouver que c’est bien moi qui ai mis le feu. » Dans son ennui mortel de la malédiction, il s’était amusé à lire les livres de droit de sa bibliothèque. En tant qu’arnaqueur professionnel, il en connaissait déjà quelques-unes, mais là, il n’avait quasiment plus besoin d’un avocat. « Bref, passons à autre chose ! J’attends vos questions !» S’asseyant à même le sol, il croisa ses jambes et posa sa tête sur les bras qu’il avait placé sur ses genoux. Bougeant son pied en attendant la question, qui visiblement mettait du temps à arriver, il prit alors les devants. « Que voulez-vous savoir ? Quelque chose d’unique ? Un secret ? Une vérité ? » Dodelinant de la tête, il fixa son regard dans celui du policier. « Vous savez qui je suis, avez-vous envie d’en connaître plus sur le pays des merveilles ? Ou bien sur les origines de la malédiction ? Ou bien sur les deux ? » La patience n’était pas le fort de Jefferson et il sentait qu’il allait perdre patience si Chris ne se décidait pas. « Et sinon ? Votre fils ? Il voulait vous amener où ce soir ? » Par contre, lui était curieux, et il ne retiendrait pas sa curiosité naturelle, quitte à l’assommer de questions avant de retrouver la liberté.


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Chris L. Brooke
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I feel my time has come. I don't know which way I'm going. I don't know which way I've come. For you I'd wait until kingdom come, until my day is done. And say you will come and set me free just say you will wait for me.

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________________________________________ 2018-08-11, 02:20

Madness is the Emergency exist !


Chris n'était pas dans son bon jour, il l'était rarement c'est sûr mais il n'avait pas eut le temps de décuver que Jefferson avait fait surface dans sa vie merdique, encore une fois. Le blond avait autre chose à faire que de garder un fou qui sortait tout droit de Wonderland. Il avait une famille à gérer parce que oui maintenant il faisait des efforts. Il essayait d'être un bon père pour son fils même si ce dernier.. ressemblait horriblement à sa femme. Il essayait de ne plus trop boire aussi ce qui était parfois difficile avec son métier. Chris était faible ? Il serait le premier à vous répondre oui. Il ne le niait pas. Il était aussi fragile qu'une brindille. Les muscles n'étaient sûrement qu'une carapace qu'il s'était créé avec le temps et maintenant ? Maintenant il regrettait amèrement l'homme qu'il était devenu, l'homme que son père voulait qu'il devienne. L'homme que Eleonore sa femme avait pourtant aimé pendant des années et des années. Il se haïssait, il ne pouvait plus voir son reflet dans son miroir. Il avait laissé mourir sa femme, Gordon et maintenant Dyson. Tout ce qu'il touchait, avait tendance à pourrir en suivant. Ce n'était qu'une question de temps avant que la tornade du nom de Chris détruise la bonne humeur de sa belle sœur Adele ou de l'intelligence de son fils. Qu'une question de temps avant qu'il ne finisse complètement fou comme Jefferson. Sa femme lui aurait sûrement dit que Hatters n'était pas fou, seulement incompris. Elle aurait sûrement eut raison vu que Jefferson n'avait pas peur de mettre fin à sa vie. Eleonore aurait tout fait pour devenir amie avec le chapelier, pour apprendre à le connaître et à être une bonne compagnie pour lui. Eleonore était le rayon de soleil de tout le monde.. C'était une merveilleuse violoniste, dessinatrice et professeur de chant. C'était une femme tellement artistique à côté de Chris qui savait seulement obéir aux ordres.

Le regard azur de l'ancienne tortue se posa dans celui du chapelier qui ne cessait de parler derrière les barreaux, comme à chaque fois d'ailleurs. Et comme à chaque fois, Chris écoutait à peine ce qu'il était en train de dire. Il savait que Jefferson parlait de Eulalie et de Apollon mais à vrai dire il s'en fichait. Il savait que ce dernier n'allait pas vraiment répondre à sa question. Chris était tellement perdu dans les yeux du jeune homme qu'aucun bruit ou voix ne pouvait le sortir de là. Jefferson avait les yeux d'un bleu.. comme ceux de sa femme. Sauf que ceux du chapelier était bien plus.. océanique. Il avait l'impression de se perdre dans l'océan Pacifique. L'océan dans lequel il vivait avant tout ça. Sa maison, son terrain de jeu, sa famille. Il se rappelait de tous ces bons souvenirs rien qu'en regardant dans les yeux de son prisonnier. Cela ne l’empêchait pas de détester Jefferson. Ce type gâchait sa vie sans même le savoir. Puis le policier sortit rapidement de ses pensées avant de lâcher un petit rire amère tout en se redressant sur sa chaise.

▬ « Cherche pas Hatters, je sais que c'est toi le feu. Arrête de prétendre que tu es innocent dans tout ce que tu fais. »

Sans aucune surprise, il vit Jefferson bouger dans la cellule. Il s'assit sur le sol tout en fixant Chris. Le chapelier ne pouvait pas rester en place, c'était une évidence et depuis le temps qu'il l'enfermait là dedans il l'avait l'habitude maintenant. Ce n'était qu'une question de temps avant que le brun ne craque. Le policier afficha un petit sourire satisfait tout en croisant ses bras contre son torse avant de hausser les épaules. Puis Jefferson changea complètement de sujet , parlant de son monde et même de la malédiction puis de son fils. Les muscles de Brooke se tendirent et il s'accroupit directement devant la barreaux tout en tapant sa matraque contre une des barres.

▬ « Ferme-là. Je sais ce que j'ai besoin de savoir sur cette foutue malédiction et ne parle de mon fils. Pas de question sur lui, pas d'informations. Je me suis bien fait comprendre ? »

Un long soupir sortit de sa bouche que pouvait-il faire de lui. Chris se redressa alors doucement tout en rangeant son arme tandis que Billy lui tendit un papier. Le blond prit la feuille jetant un regard noir à Jefferson avant ça. Il mit alors quelques secondes à lire cette feuille. Sa mâchoire se crispa tandis qu'il déchira le papier avant de donner un violent coup de pied dans le chaise qui se fracassa sur le sol. L'agent Baker sursauta et se recula tout en baissant la tête tandis que Chris chercha alors les clés de la cellule de Hatters.

▬ « Cette ville est vraiment pourris. »

Chris était en colère contre Storybrooke, contre Régina en particulier. Depuis qu'il était dans cette ville rien n'allait et rien n'irait jamais bien. Cette ville était maudite et tout ça à cause de la méchante reine. Il ouvrit alors la porte de la cellule de Jefferson sans dire une mot. Le chapelier allait s'en réjouir et ouvrir sa bouche, il le savait. Le policier lui enfila alors rapidement les menottes tout en le poussant hors de la cellule avant de fixer Baker.

▬ « Je ramène le taré chez lui et je rentre. Tu feras le rapport s'il te plaît? »

L'agent se contenta de hocher vivement la tête avant de retourner à son bureau. Le poste de police était plutôt calme ce soir, ce qui était surprenant quand on y réfléchissait. Cette ville était habité par des héros c'est vrai mais pas que. Des vilains tout comme Regina par exemple ou encore le grand méchant loup qui était d'ailleurs une de ces plus grosses affaires. Chris attrapa violemment le tissus du haut de Jefferson pour le forcer à marcher aussi vite que lui et une fois devant la voiture il s'apprêtait à le jeter derrière comme la première fois. Mais le policier resta figé là pendant un long moment avant de se contenter de faire le tour de la voiture. Il ouvrit la porte du passager et fit signe au prisonnier de s'y asseoir après tout, il ne l'emmenait pas en prison ce coup-ci mais chez lui ou sa boutique enfin ce qu'il en restait. Il rentra alors dans sa voiture restant parfaitement silencieux. Chris ne voulait pas faire la discussion avec Jefferson et il ne voulait pas que ce dernier ouvre sa bouche. Le chapelier allait sûrement le faire de toute façon alors il décida d'allumer la radio et de mettre le sons à fond. Une chanson de Sia était en train de passer, To Be Human. Cette chanson parlait.. d'amour. Chris leva alors les yeux au ciel et finit par étendre la radio. Tout le monde parlait d'amour, il en avait marre. Lui son amour était tombé à l'eau. La femme de sa vie était morte et son petit ami dans le coma. Et cette radio ne trouvait rien d'autre de mieux à faire que de lui rappeler. Chris serra alors violemment sa mâchoire avant de fixer la route. Puis le grésillement de la radio de police tua enfin ce silence.

▬ « Ceci est un 10-70, je répète un 10-70. Demande de renfort au bar-restaurent Waterlily. »

Chris freina alors violemment au beau milieu de la route. Waterlily était le restaurant de sa famille.. Et il était en train de brûler avec sûrement ses sœurs et ses parents à l'intérieur. James était peut être là bas avant son tournois avec Candice.. L'univers de Chris était actuellement en train de se briser, il sentit le sol se dérober sous ses pieds mais il ne resta que quelques secondes figé. Son regard se posa rapidement sur Jefferson et avec les mains tremblante, il retira les menottes de son prisonnier avant d'appuyer sur la pédale d'accélération. Il appuya alors sur le bouton de la radio.

▬ « Ici Brooke. Je m'en charge. Appelez les pompiers. »

▬ « Vous êtes sur agent Brooke ? » demanda le policier à l'autre bout de la radio.

▬ « Faites ce que je dis ! »

Il comptait se diriger directement chez sa famille et une fois là bas, Jefferson pourrait partir librement et ou il le souhaitait. Chris ne se souciait plus de lui maintenant, il avait juste besoin de savoir si sa famille allait s'en sortir. Le blond composa alors le numéro de James, plusieurs bip retentirent dans la voiture avant d'entendre le répondeur de son fils, il frappa violemment son volant avant de rouler de plus en plus vite. Que pouvait-il faire d'autre ?
Une fois sur les lieux, il se gara en plein milieu de la route et bondit hors de la voiture. Les pompiers étaient déjà là et il voyait plusieurs membres de sa famille à l'arrière de l'ambulance. Sa mère, son père, Candice, Cathy et Cali puis Cloe.. Ils étaient tous là sauf.. James.

▬ « Ou est James ?! Candy ou est-il ! »

Sa sœur la plus grande se retourna vers Chris alors que ce dernier s'effondra sur le sol. Elle courut rapidement vers son frère tout en secouant négativement la tête lui annonçant que James était partit chez sa marraine avant d'aller à la piscine, qu'il n'était pas venu ici ce soir là. Après lui avoir correctement expliqué la situation, Chris finit par se blottir dans le cou de sa sœur se retenant difficilement de pleurer. Il ne voulait pas tout perdre. Puis il sentit alors sa sœur bouger légèrement avant de prendre la parole.

▬ « Tu dois être Jefferson, enchantée ! Tu es vraiment mignon, la vache ! »

Chris fronça les sourcils avant de se décoller du corps de sa sœur pour relever doucement la tête. Il vit le chapelier fou qui se tenait là devant lui. Il voyait les flammes danser dans les yeux de son ancien détenu. Pourquoi était-il toujours ici ? Chris se racla alors la gorge tout en se redressant devant Jefferson.

▬ « Tu peux y aller, Hatters. Tu es libre.. »

▬ « Ah non ! Si Chris veut pas de toi, moi je veux. Toute notre famille va t'inviter à boire un coup.. » elle se tourna vers le restaurant en feu. « Enfin si les pompiers arrivent à sauver quelque chose.. Désolé. »



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________________________________________ 2018-08-13, 15:08


Madness is the Emergency exist !

Jefferson & Chris & Candice qui s'incruste



S’il y avait bien une chose que Jefferson n’aimait pas c’était les longs silences. Déja parce que ça cassait le rythme d’une conversation, pas besoin de se taire pour réfléchir correctement, tout le monde pouvait faire les deux en même temps, à moins d’avoir une personne vraiment débile en face. S’il comprenait le besoin de faire une pause, même un petit silence, pour moduler la structure des phrases, il ne comprenait pas les gens qui ne faisaient qu’écouter sans répondre. Pour lui, cela démontrer un grand signe de non intérêt et d’inutilité de la conversation. Dans ce cas là, les deux personnes n’avaient rien à faire ensemble, à se parler comme si tout allait bien, elles n’avaient qu’à partir et ne plus se croiser. Puis la seconde raison, sans doute la plus importante que celle d’une histoire de linguiste, les souvenirs de ses détentions à quasiment chaque fois qu’il mettait les pieds à Wonderland. Les têtes à têtes qu’il avait pu avoir avec ses geôliers n’étaient pas une partie de plaisir et il essayait de les égayer comme il le pouvait. Il parlait, parlait, il parlait continuellement sans jamais s’arrêter et il n’avait jamais une réponse de plus de dix mots. “Ta gueule”, “Ferme là” “On va te couper la tête” “On va te couper la langue” “Piet le fouet” “Tiep le fer rouge” “Arrache lui les ongles” “Attends que ça repousse” ! Bref la conversation n’était pas très riche en vocabulaire et expressions, ce qui avait le don de l’énerver. Après tout, il faisait des efforts pour tenir une discussion entre deux évanouissements et quatres hurlements, il voulait un peu de reconnaissance. Si bien que maintenant, le moulin à paroles qu’était sa bouche avait accentué son roulement. En plus, le fait qu’il soit derrière des barreaux n’aidaient pas à calmer l’angoisse qui montait progressivement dans sa poitrine. Il parlait pour essayer de la faire sortir, comme si chaque mot qu’il prononçait emmenait avec lui un peu de son stress. Bien entendu cela ne marchait pas, faisant l’effet contraire. S’allongeant sur le sol, il regarda le plafond d’un air hagard. “Trois petites huîtres font la course autour d’un rocher pour éviter de se faire manger !” Il fredonna une contine qu’il avait apprit à Wonderland et qu’il chantait le soir aux jumeaux pour les aider à s’endormir. “Mais attention à toi Morse et Charpentier, parce que Maman est là, maman veille et si tu manges ses enfants, elle va te broyer, te dépecer !” Pas étonnant que le taux de folie atteigne les 200% à Wonderland, pays ayant des chansons pour faire des psychopathes en puissance. Or Jefferson l’aimait parce qu’elle racontait l’histoire d’une famille se protégeant tous des monstres de l’extérieur. Si Chris n’avait pas enfin ouvert la bouche, le chapelier aurait pu faire toute la chanson.

Clignant plusieurs fois des yeux, il se tourna sur le ventre, posant sa tête sur ses mains. “Je n’ai jamais dit que j’étais blanc comme neige ! Je ne me revendique pas irréprochable comme certains.” Le sous entendu était pour lui. Personne n’était parfait, il le savait, et il n’avait jamais blâmé les autres pour ça. N’y faisant plus cas, il continua son monologue jusqu’à ce que le blond hausse la voix. “Je n’en ai pas besoin, les jumeaux me racontent tous !” Son sourire s’élargit et il planta son regard dans celui de Chris comme une provocation bien sentie. Cependant, son regard changea quand il évoqua la ville. Pouvait il sentir la même haine que lui ? “Sur ce coup, je ne peux être d’accord avec toi ! En plus d’être conne, Regina n’a même pas de goût. Elle aurait pu faire une ville comme Miami, Palerme, Rome, Berlin mais non il a fallu qu’elle imite un village pourri. Mais entre nous, ce n’est que le reflet de son âme, moisi.” Jefferson n’avait jamais été autant aussi dénigrant envers une personne devant le policier qu’en cet instant précis. Il ne feintait pas, et il avait vu une lumière d'intérêt s’allumait chez Chris. Peut être que la haine mutuelle de l’ancienne mairesse arriverait à faire quelque chose d’eux. Mais Billy arriva avec le papier qu’il attendait tant. Se relevant dans un bond de cabri, Jefferson s’accrocha au barreau, un air déprimé. “Oh déjà ? C’était court ! Dommage j’aime bien ce jeu de questions réponses.” Même si le jeu n’allait que dans un sens, le sien, vu que Chris avait fermé la bouche tout le long. Dès qu’il passa la porte de la cellule et malgré les menottes qu’il avait au poignet, il prit une grande inspiration, soulagé déjà de ne plus être enfermé. “Le taré vous remercie de l'accueil de connards que vous lui avez réservé !” La moutarde commençait sérieusement à lui piquer le nez ... Taré était l'un des mots qu'il détestait, qu'il n'aimait pas que l’on emploie et pas seulement pour lui, mais pour toutes les personnes souffrant de l’esprit. Qu’est ce qu’un taré ? Qui est moins taré pour dire qu’une personne est tarée ? Des normes, des échelles en oubliant le point central, la vision unique de l’homme. L’unicité de l’individu dans toutes ces facettes les plus inconnues. “Quel abus de pouvoir ! Franchement il faut penser à se détendre de temps en temps.” Marchant plus rapidement qu’à son habitude, ce n’était pas parce qu’il était soumis au policier qui calquait son rythme qu’il n’allait rien dire. Alors qu’il avait préparé ses muscles à se faire jeter dans la voiture comme un sac de patate, il fut surpris de ne rien sentir. Encore plus quand Brooke lui indiqua de monter en avant, tout en se disant qu’il faisait une connerie à la vue du regard espiègle du chapelier. “Mais quel honneur ! Alors ça fait quoi de faire preuve d’un peu d’humanité ? Se plaçant dans la voiture, il bougea un peu les épaules pour détendre son dos, tout courbaturé. Il allait à nouveau parler mais Chris alluma la radio, qui diffusait une musique douce. Il y avait une chose qui arrêtait de faire parler Jefferson, c’était la musique. Pendant qu’il jouait au piano, où au violoncelle il ne disait rien, seules les notes résonnaient dans les pièces, sauf que c’était une manière comme une autre de parler. Les lignes de solfège parlèrent à sa place, la mélodie tout aussi envoûtante que sa voix. Son regard se perdit sur la route allumé par les phrases de la voiture tandis que les mots prononcés par la chanteuse ravivèrent des souvenirs qu’il enfouissait tous les jours un peu plus loin dans son âme. Priscillia était ravissante, ses longs cheveux châtains clairs volaient à travers le vent alors qu’elle sautait par dessus une barrière, courant avec la légèreté d’une biche. Jefferson était adossé contre un immense chêne, les bras croisés, regardant cette beauté se diriger vers lui. Il avait le visage serein, l’air calme et apaisé, ses yeux ne pouvant se détacher de la jeune femme qui se rapprochait plus de lui. Le vent se leva, et la claque résonna dans toute la clairière. Les traits de Priscillia étaient dur, deux petits taches rouges se dessinaient sur ses joues. Elle lui hurlait dessus toutes les insultes de la terre parce qu’il lui avait volé son contrat, sa mission. Qu’est ce qu’il pouvait aimer la mettre en rage, la voir se mettre dans un état de colère contre lui. Elle lui disait de se taire, il parlait trop mais c’était elle qui n’avait fait que lui dire des reproches. Alors pour la faire taire, pour se faire taire, il lui attrapa le bras fermement pour la plaquer contre lui et il l’embrassa passionnément pour la première fois. La deuxième gifle ne tarda pas mais il remarqua trois choses. De un, elle avait répondu à son baiser, de deux la gifle était beaucoup moins forte que d’habitude et de trois, elle avait glissé ses doigts dans les siens sentant la pression dessus. Encore une fois, c’est la voix de Chris qui le sortit de son songe, alors qu’il avait levé la main devant ses yeux embués. Fermant le poing brusquement, tournant sa tête vers la fenêtre, il essaya de chasser sa pensée, mais qui resta fermement accroché à son esprit.

Entendant le bruit des clefs des menottes, il leva un sourcil en remarqua que Chris le détacher. Il ouvrit la bouche pour parler, mais comme un poisson il la ferma sans qu’aucun son ne sorte. Quelque chose clochait, le comportement du policier qu’il connaissait depuis des années avait changé du tout au tout. Il sentit l’accélération de la voiture et il s’accrocha à la poigné de la vitre dans le virage très serré. Arrivant rapidement au lieu où ils devaient aller, il comprit immédiatement ce qu’il se passait, mais en sentant qu’un détail lui échappait encore. Il regarda Chris sortir en trombe de la voiture, qui courait pour se jeter dans les bras d’une jeune femme qui lui ressemblait beaucoup. Se rapprochant légèrement, assez loin pour ne pas déranger mais assez près pour entendre, son regard fut accroché par les flammes. Il entendit hurler le policier et c’est quelques mots réouvrirent la plaie béante qu’était le coeur de Jefferson. Il savait ce qui se passait car il avait vécu la même situation. La mort était là, elle planait dans le ciel en attendant de faucher la vie. Les flammes dansaient au dessus de la bâtisse et elles dessinaient pour lui la scène qui l’avait changé. Il était attaché, et il avait sauté trop tard. Il voyait la flèche de l’arbalète volait à toute vitesse pour se ficher dans la poitrine de Priscillia, enceinte de huits mois. Il avait hurlé, à s’en faire saigner les cordes vocales, encore plus quand le lièvre appuya dessus la flèche transperçant en deux le corps de son épouse. Le lièvre n’avait pas dit son dernier mot et il savait que la prochaine serait pour lui. Il s’en fichait, mourir lui était égal si la jeune femme survivait mais il pensait pouvoir encore la sauver. Se relevant pour foncer sur le lièvre, il se sentit tomber, littéralement, et il essaya de s’accrocher au sol, mais le lapin blanc venait d’activer sa magie pour le sauver, lui. Il n’eut le temps que de renverser un bougeoir et la dernière chose qu’il vu de cet endroit était les flammes destructrices. Il tomba une deuxième fois dans le void pour atterrir sur le sol de la forêt enchanté, seul. Il hurla, encore et encore, jusqu’à ce que le sang coule de sa bouche, que ses doigts n’aient plus d’ongles à force de gratter le sol, que ses mains ne soient qu’un lambeau de chair, qu’il sente son cerveau explose en des milliers de morceaux tombant dans un sommeil protecteur. Des larmes silencieuses coulaient le long des joues blanches du chapelier. C’était trop. D’abord la musique, puis ça ! A croire que Brooke avait fait exprès pour le faire souffrir encore plus. Mais il ne pouvait pas être au courant, personne ne savait ce qui s’était passé ce jour là à part le lièvre de mars, le lapin blanc et Regina. Se mordant la lèvre jusqu’au sang, il secoua violemment sa tête, à s’en faire mal aux vertèbres pour essayer de revenir parmi les vivants. Essuyant discrètement les larmes avec son foulard, il ne manquerait plus que le flic voye ça. Mettant son masque de théâtre, il allait repartir, sentant qu’il ne pourrait pas tenir longtemps, réfléchissant à la fin de sa soirée, qu’il se lacherait dans son manoir, peut être qu’il appellerait Mary pour se défouler, quand il entendit son nom.

Comme si rien ne s’était passé, comme si cette épisode n’avait été qu’un cauchemar parmi les autres, Jefferson se rapprocha du petit groupe de personnes, qui, il en déduisait, devait être la famille de Chris. Hésitant entre partir et rester, il pencha la tête sur le côté avant d’éclater de rire face à la remarque de la blonde. “Et bien ? Serais je une célébrité locale ?” “Chris n'arrête pas de nous parler de toi !” S’approchant d’elle alors qu’il pouvait voir le regard meurtrier de son frère, il attrapa sa main, pour lui faire un baise main. “Enchanté de faire votre connaissance Mademoiselle … ?!” “Candice ! Tu peux m'appeler Candice !” Se tournant vers Chris dont il pouvait sentir l’agacement, il ne put s’empêcher de lui envoyer une pique. “Mais tu m’as caché ça ! Ils ne sont pas tous comme toi dans ta famille ! Enfin des gens civilisés et éduqués correctement.” Ricanant, il reluqua sans vergogne la jeune femme, qui était, il fallait bien l’avouer canon ! “Je renvoie l'ascenseur ! Chris ne m’avait pas dit qu’il avait une magnifique soeur !” Son sourire se fit carnassier alors qu’il croisa le regard du policier qui était sur le point de l’étrangler. Il voulait se défouler ? Voila, le destin lui mettait pour une fois, sur un plateau d’argent, un cadeau qui égayerait sa soirée. “Promis, ce n’est pas moi qui suis à l’origine de l’incendie !” Levant les mains au dessus de sa tête, il pointa un doigt accusateur vers l’homme. “Ni même celui d’aujourd’hui, c’était un ac-ci-dent !” Têtu ? Jefferson pouvait faire concurrence à un âne s’il s’y mettait vraiment, mais il y avait bien pire que lui. “Oh ne vous inquiétez pas, je vois comment font les flammes, la structure interne du bâtiment ne sera pas touchée ! Il faudra juste refaire la décoration !” Il disait ça pour rassurer, mais aussi parce que c’était la vérité. Les pompiers étaient arrivés assez rapidement sur les lieux et les flammes n’avaient fait que lécher la façade. D’ailleurs, un des pompiers vint confirmer sa théorie au policier, ce qui lui fit élargir son sourire. “Tu t’y connais en chaleur apparemment !” “Il se pourrait effectivement que je sois assez bon dans ce domaine.” Il n'essayait même pas de dissimuler la drague qu’il faisait, parce qu’il pouvait sentir la colère de Chris et ça, ça n’avait pas de prix. Candice lui attrapa la main et l’amena faire les présentations au reste de la famille, qui contrairement au policier, n’était en rien désagréable avec lui. Levant un sourcil, il tourna légèrement la tête vers le blond, sa curiosité piquée au vif. Pourquoi était il comme ça? Ce n’était pas possible d’être aussi différent que les autres, ou alors il était adopté, chose plausible. “On va sur la terrasse ! Les pompiers ont dit que l’espace était sécurisé.” Se faisant emporter contre son gré, voyant que non Chris n’était pas adopté vu que sa soeur avait la même façon que lui de marcher et de tirer les gens. “Oh mais je suis déja venu ici en réalité !” Maintenant qu’il voyait l’arrière du restaurant, éclairé comme en plein jour, il se souvenait qu’il avait emmené manger Décember. “Ah oui ?” “Oui ! Ma soeur aime beaucoup cette endroit, elle trouve vos plats délicieux.” “Tu as une soeur ? Tu as une grande fratrie ?” Pourquoi il sentait qu’il allait vraiment aimer Candice ? Ah oui peut être parce qu’elle parlait beaucoup, joyeusement, tout le contraire de Chris. “Non, c’est compliqué. Décy n’est pas véritablement sa soeur de sang, mais c’est tout comme.” Même si elle n’avait pu ramener Priscillia, Jefferson ne serait pas là aujourd’hui sans le lapin blanc et inversement. Quand la reine rouge avait décidé d’entreprendre l’extermination de sa famille, il avait été là pour elle, la protégeant comme il le pouvait, lui apportant le réconfort qu’il pouvait. Deux âmes perdues dans le brouillard qui s’étaient trouvées et soutenus dans les moments les plus hardu. “Assieds toi ! Que veux tu boire ?” Hésitant pendant quelques secondes, il prononça à haute voix, avec une pointe d'espièglerie dans sa bouche. “Un bloody Mary s’il te plait !” Hochant la tête, elle se tourna vers son frère et d’un regard, elle comprit ce qu’il voulait.

Pas la peine de me regarder comme ça ! On m'invite gentillement, je ne peux pas refuser ! Contrairement à ce que tu veux penser, j’ai de l’éducation et un certain savoir vivre.” S’asseyant à la table que la jeune femme lui avait montré en arrivant, il ne put s’empêcher d’avoir un rictus moqueur face à Chris. “Finalement ma proposition de cette après midi était prémonitoire !” Comme d’habitude, les échanges d’amabilité avaient repris entre les deux, qui se prenaient mutuellement pour punchball. “Excuse moi si ta soeur à du goût !” Et en parlant de soeur, elle arriva au bon moment, sans doute évitant un bain de sang après l’incendie. “On dirait des enfants se chamaillant ! Vous êtes trop mignons ensemble !” Ne pouvant s’empêcher de faire une grimace, ne réalisant pas avec quelle synchronisation il avait fait le même mouvement que Chris, il préfèra en rire qu’en pleurer. “ Après c’est normal, je relève le niveau !” Un petit clin d’oeil à la blonde, il attrapa son verre qu’il leva devant lui, pour trinquer. “Merci Candice de pouvoir me faire apprécier cette soirée qui était pourtant mal parti !” “C’est un plaisir réciproque” Ses yeux étaient de la même couleur que son frère, et le chapelier était troublé. Pourquoi ? Il n’en avait pas la moindre idée et le sentiment de curiosité ne faisait qu’accroitre. “Alors Jefferson ? Que fais tu dans la vie à part mettre le feu partout.” Rigolant en secouant la tête, il la releva en lançant un regard mauvais à Chris, qui se noyait dans son verre d’alcool. “Pour commencer je ne racontes pas de mensonges !” La voix de Chris s’éleva dans la nuit et il se retourna brusquement. “Ce n’est pas parce que tu représentes les soi disantes forces de l’ordre que ta voix est celle de la sagesse !” Il n’était plus dans le commissariat et cela se ressentait sur le ton qu’il employait, même si au final, il disait souvent ce qu’il pensait au policier. “De toute façon, je m’en fous, t’es un flic, pas un juge, ni même un avocat, qu’est ce que t’y connais là dedans ? Rien ! Il faut un minimum de jugeote pour savoir faire la différence entre le bien et le mal selon les situations qui se présentent.” A nouveau, les deux hommes étaient en train de montrer les dents, d’essayer de s’impressionner l’un et l’autre, sous le regard amusé et très intéressé de la femme qui ne perdait pas une miette de la discussion. Cependant, quand il entendit pour la énième fois le mot de taré, avec celui de sale ajouté devant, il se leva d’un bond, imité par le policier, toujours dans une synchronisation parfaite. Là c’était trop, il n’en pouvait plus, son esprit déjà tourmenté par les souvenirs avaient besoin de faire ressortir sa colère. Les deux firent un mouvement en avant, pour se sauter littéralement à la gorge comme des animaux féroces. “Je vais te régler ton compte !” Jefferson se mettait rarement dans un état de colère pareil. Il n’aimait pas la violence, préférant régler ses comptes d’une manière plus calme. Or là, Chris avait fait une chose exceptionnelle, réveiller la rage du chapelier qui sommeillait en lui. Les coups commençaient à pleuvoir et Jeff faisait preuve d’une résistance étonnante face à l’ancien militaire, répondant coup par coup. Finalement, Candice décida de les séparer au bout de quelques minutes, après s’être bien rincé l’oeil, et surtout quand elle s’aperçut que Chris était en train d’étrangler Jeff avec son foulard et que Jeff donnait de violents coups de pieds au niveau du ventre et du bas ventre de l’agent. “STOP ON ARRÊTE FIN DU JEU PAUSE!!!!”

Il aurait continuer de faire ça, de taper Brooke toute la nuit mais en écoutant sa soeur, le blond arracha brutalement son foulard, dévoilant la cicatrice rougie à force d’avoir serré pour l’étouffer, du chapelier. Le silence s'abattit sur la terrasse alors que les deux hommes reprennaient leurs souffles, les yeux dans les yeux. La tension était un peu redescendu sur le terrain mais Jefferson ne pouvait pas quitter le regard vert de son homologue. C’était bien la première fois que quelqu’un dévoilait sa cicatrice sans son autorisation et il hésitait à se rejeter sur lui, pour lui faire payer. S’approchant de lui avec sang froid, il choppa son foulard des mains de Chris qui le tenaient encore fermement. “Un carré de soie Hermès, vraiment aucune notion de la valeur des choses.” Ce n’était que des mots, des mots creux qui n’avaient que la fonction de paravent. Ce qui venait de se passer le déranger beaucoup. C’était comme, s’il venait de se mettre à nu devant lui, comme si en cet instant, par cette cicatrice, il lui avait confié une partie de sa vie. C’était trop intime. Il n’avait pas choisi le moment, il n’avait pas décidé de lui dévoiler ça, c’était tombé, seul, comme un rideau qui s’arrache avec le vent de la tempête, mettant à nu la fenêtre qu’elle doit protéger. Il avait mit plus d’une dizaine d’années à en parler à River, plus de cinq ans avant de la montrer à Emma et ne parlons pas de ses personnes proches, qui n’en savaient rien. Cette cicatrice était le lien visible qu’il entretenait avec la mort et seules les personnes pouvant comprendre ça avaient le droit de la voir, sans savoir que Chris en faisait parti. Un peu comme les Sombrals dans Harry Potter, référence qu’il avait utilisé avec Juvia, qui l’avait supplié de lui montrer. “Les garçons ! J’ai ramené la bouteille ! Je pense que ça sera plus d’utilité qu’un seul verre.” Nouant avec rapidité le foulard autour de son cou, ne voulant plus que ce regard perturbant se poser sur lui, il se tourna de trois quarts pour faire face à la jeune femme qui eut l’intelligence de ne rien révéler sur ce moment de flottement. Poussant la chaise, il s’affala dessus, épuisé par ce qu’il venait de vivre. “Tu te bats super bien Jeff’ ! C’est vraiment rare quand quelqu’un arrive à tenir tête aussi longtemps à Chris !” Devait il le prendre comme un compliment ? Oui, il n’avait plus la force de lui balancer des piques. Peut être qu’après avoir bu, ça irait mieux. Grimaçant en voyant que c’était du whisky, il ne pipa mot quand Candice lui servit son verre. Fouillant dans la poche de son manteau, il sortit un petit sachet transparent contenant des pilules. En sortant cinq, il les avala sans ménagement, faisant passer le tout avec le liquide. “Vraiment l’alcool c’est pas bon !” “Oh tu prends des médicaments ? Chris ne t’as pas trop fait mal ?” Haussant les épaules, il eut un petit sourire devant la gentillesse et la naïveté dont elle faisait preuve. “Oui, ce sont des remèdes homéopathiques ! Et non, ça va, j’ai subi bien pire que ça ! Ce n’est pas quelques coups de fillettes qui vont me faire mal” Non en fait, Jefferson avait encore assez d’énergie, ressources cachées qu’il avait envie d’utiliser. “Et pour répondre à ta précédente question, je suis chapelier et gérant du concept store dans le 4e boulevard, en face de la pâtisserie de Robyn. Toutes les chapeaux que je réalise sont unique, car ils doivent représenter la diversité du monde, l’unicité de chaque être sur cette terre comme ailleurs. Un chapeau n’est pas simplement un couvre chef, il est le reflet de l’âme de celui ou celle qui le porte.”


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Chris L. Brooke
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I feel my time has come. I don't know which way I'm going. I don't know which way I've come. For you I'd wait until kingdom come, until my day is done. And say you will come and set me free just say you will wait for me.

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________________________________________ 2018-08-15, 02:18

Madness is the Emergency exist !


Rester silencieux avec Jeff dans les parages était sûrement sa meilleure idée. Il n'aimait pas parler et à vrai dire depuis longtemps il n'aimait pas ça. Même quand sa femme faisait encore partie de ce monde, il ne parlait pas énormément. Heureusement pour lui Eleonore comprenait Chris sans entendre un seul mot sortir de la bouche de son mari. Chris estimait que quand une personne t'aimait, elle se devait de te comprendre même si tu ne prenais pas la peine de parler. Sa relation avec sa femme avait été très intime, très profonde et c'était plutôt normal. Il avait cinq ans quand il avait fait la rencontre de Eleonore et puis elle avait le même âge que Chris. Aujourd'hui, elle aurait eut 35 ans tout comme Chris. Mais il préférait ne pas penser à elle trop longtemps, il se perdrait dans les souvenirs de son passé, il se perdrait dans une tristesse sans fin et dans la mélancolie qui n'en finirait jamais. A chaque fois qu'il pensait à elle, des petits souvenirs refaisaient surface. Des simples mais c'était ceux qui avait marqué le père de famille. Comme la petite cabane dans l'arme dans laquelle ils jouaient toujours quand ils étaient petit ou encore le sons du violon auquel elle jouait. Le bruit des vagues qui s'écrasaient non loin d'eux alors qu'ils passaient à l'acte, le premier cris de James et les pleures de sa femme qui était tout simplement heureuse. Puis l'appel de Candice pour lui annoncer que sa femme était mourante, les vomissements de sa femme, sa perte de poids, ses instants de blanc et.. Le policier serra brusquement sa mâchoire tandis que Candice passait délicatement sa main dans les cheveux de son frère tout en affichant un sourire rassurant. Elle venait de lui annoncer que James n'était pas là et que tout le monde allait bien.

Chris aurait pu se lâcher et pleurer un peu dans les bras de sa sœur mais il entendit le prénom du chapelier. Cela le ramena à la réalité et il reprit directement son sérieux. Ces sourcils se froncèrent alors qu'il se tourna doucement vers l'homme le plus agaçant du monde. Il voulait s'en débarrasser maintenant et rester avec sa sœur mais manque de bol, Candice était bien trop gentille. Et il savait depuis le temps que sa sœur se faisait facilement envoûter par le charme d'un beau garçon mais il ne pensait pas que la rencontre allait tourner de cette façon. Le policier était encore sur le sol alors que Candice continuait de parler avec Jefferson. Le chapelier draguait ouvertement sa sœur devant ses yeux. Comment était-il censé garder son calme après ça ? Il se le demandait encore et pourtant il restait très silencieux, très calme. Il se contentait d'écouter comme toujours. Mais bon sang, il ne pouvait pas s'empêcher de fixer Jefferson avec une haine qui le brûlait à l'intérieur. Le plus grand coup fût peut être quand Candice emmena Hatters saluer toute sa famille, enfin ce qui était là en tout cas. Heureusement son père n'était pas dans le petit groupe mais avec les pompiers pour répondre à des questions. Sa mère était là, il y avait Cathy, Cali et Cloé. Son frère n'était plus là depuis un moment, il vivait dans une autre ville avec sa femme et son chien. Pareille pour Claire qui vivait pleinement sa vie en temps que avocate. Les deux aînés étaient la grande fierté de son père, ils avaient tout réussis dans la vie. Un mariage, une bonne carrière, de la richesse et la religion. Alors que Chris restait coincé dans le passé. L'ancien militaire fixa ses mains avant d'entendre Candice dire que la terrasse était sécurisé. Chris s'agaça légèrement pour le coup.

« Hatters à sûrement autre chose à faire de sa soirée, laisse le partir. »


« Il ne fait rien de mal, laisse le rentrer un peu dans ta bulle. Ce n'est pas un mal si les gens connaissent un peu plus sur ta vie privé. » chuchota t-elle à son frère.

Si, c'était un mal. Il n'aimait pas être mit à nu. Il n'aimait pas que le pyromane reste trop longtemps dans l'établissement de sa famille. Il n'aimait pas le voir en face de lui et avec sa sœur. Faire un effort ? Non. Il voulait rester seul, c'était son envie. Chris se contenta alors de se plonger une nouvelle fois dans son long silence alors qu'il continuait à être le spectateur d'une scène de drague qu'il avait du mal à supporter. Elle partit finalement alors chercher des verres et de l'alcool pour les trois, il savait que ce n'était qu'une question de temps mais il pouvait tuer facilement le chapelier, il le savait. Il y avait des techniques simple et efficace. Son regard était plus noir que jamais.

« Ferme là. J'en ai marre de t'entendre. Je vais te.. »


« On dirait des enfants se chamaillant ! Vous êtes trop mignons ensemble ! »

Chris eut presque un haut le cœur après les mots de sa sœur. Il aurait aimé ne jamais entendre ce genre de phrase. Elle n'avait jamais vu Dyson voilà pourquoi elle sortait des conneries pareilles. Lui au moins était gentil, lui au moins lui apportait du calme dans sa misérable existence. Le chapelier se contentait de balancer des choses fausses sur lui, de l'emmerder tous les soirs et maintenant de draguer sa sœur jumelle. Chris était quelqu'un de patient en temps normal, vraiment. Mais avec Jefferson c'était tout le contraire. D'ailleurs, il se retenait encore et encore de parler ou de l'insulter mais ce fût quand Hatters fit sa leçon du dimanche que la colère monta en lui. Il ne rêvait pas, le chapelier lui faisait la moral et un rire amère sortit de la bouche de l'ancien militaire.

« Sale taré. »

Ce fût les sols mots qui sortit de sa bouche et apparemment cela fût assez pour déclencher cette scène violente qu'il attendait maintenant depuis un moment. Un petit sourire s'afficha sur le visage de Chris avant qu'il ne se prenne un coup en pleine figure. Cette fois ci il se laissa complètement emporter. Sa colère prit le dessus, ses séquelles de la guerre refaisaient aussi surface. Il avait vécu la violence pendant des années, il avait vu ses soldats se faire torturer ou tuer devant ses. Chris renfermait énormément de frustration en lui et ça toute sa famille le savait, Candice le savait et elle laissait pourtant Chris se défouler sur Jeff et inversement d'ailleurs. Le blond aurait put être surpris des capacités de Hatters mais il était bien en colère contre lui pour le féliciter ou pour sourire de sa performance. Il avait arrêté de compter le nombre de coup qu'il lui mettait mais l’arcade sourcilière gauche de Jefferson était en sang et lui c'était ses lèvres. Tant pis, il en avait marre qu'on ne le respecte pas et qu'on le traite comme une merde. Il attrapa le foulard de Jefferson et il tira dessus de toute ses forces. Il n'était plus maître de son corps, comme à chaque fois qu'il laissait les démons de la guerre prendre les rennes. Candice hurla et essaya de séparer les deux hommes. Elle réussit facilement vu que les deux stoppèrent au même moment. Il arracha violemment le foulard de riche que Jefferson avait autour de cou avant de.. Chris haussa les sourcils en voyant la cicatrice sur le cou du chapelier. Il ne prenait même pas la peine d'écouter ce qu'il avait dire, le sujet du foulard l'importait peu tout comme le prix que cela lui avait coûté. Ses yeux fixaient la blessure sans gêne avant que Candice ne se ramène, une autre bouteille en main. Il n'y avait pas sassez d'alcool dans leurs sangs selon elle. Chris détourna son regard du chapelier avant de se rasseoir sur la chaise. Il se servit un grand verre d'alcool et le but rapidement avant que Jefferson ne lui lance encore un pique. Cette fois ci c'était sur ces coups de fillette. Un long soupir sortit de ses lèvres tandis qu'il posa brusquement sa verre sur la table.

« Merde, Hatters. Ferme ta gueule un peu sinon je te jure, je te refais le portrait. »

Il vit Candice lancer un regard noir à son frère. Il connaissait ce regard, cela voulait dire qu'il devait se calmer. Comme si il en avait envie. Le blond leva les yeux au ciel avant de prendre la bouteille de Whisky et de se lever pour aller au bord de la plage. Plage qui se trouvait bien sûr juste en face du restaurant. Sa famille avait toujours été prêt de l'océan. Ils aimaient entre le bruit de l'océan et sentir l'air salé sur leurs peaux. Chris aussi, d'ailleurs il aimait s'asseoir sur le sable et fixer les vagues quand il voulait se vider la tête, comme maintenant. Il ne prit même pas le temps de regarder derrière lui. Il retira ses chaussures et remonta légèrement son pantalon pour plonger ses pieds dans l'eau qui était à une température plutôt agréable. Il afficha un petit sourire et ouvrit le bouchon de la bouteille pour en boire plus gorgée. Foutu Chapelier Fou.

De son côté Candice afficha une petite moue légèrement gêné de la situation mais Jefferson n'avait pas l'air de vouloir partir. Tant mieux pour elle non ? Elle n'avait jamais l'occasion de voir des inconnus ou des amis de Chris .. Enfin ami était peut être un grand mot. Elle se racla alors doucement la gorge avant de se lever doucement de sa chaise. Elle partit ouvrit une petite cabane non loin de chapelier et sortit une balle de volley. Après cela elle se rassit sur sa chaise, la balle entre les mains, silencieuse. Elle sentit le regard insistant de son invité et elle se mit à rire doucement avant d’essayait de reprendre son sérieux.

« Ce n'est qu'une question de temps avant de voir Chris bourré. Tu vas voir, tu vas découvrir le Chris d'avant. Le Chris de 20 ans. »

Elle n'expliquait pas le pourquoi du comment il était comme ça maintenant, ce n'était pas vraiment à elle de le faire même si elle était tenté. Elle se contenta de garder correctement la balle contre sa poitrine alors qu'elle continuait de ricaner. Elle savait que raisonner Chris quand il était dans cet état là était une très mauvaise idée, elle n'y arriverait pas tout simplement. Il était bien plus têtu que Candice, c'est sûr.

« Puis ce serait bête que tu partes maintenant sans qu'on s'amuse ! Tous les trois. »

Elle fronça les sourcils prenant un air faussement colérique. Elle n'était ni en colère contre Jeff, ni en colère contre son frère. Ils ne s'aimaient pas, c'était ce qu'ils pensaient. Pas elle. Elle reconnaissait ce genre de tension entre mille. Mais elle préféra garder le silence, connaissant ces deux là, ils s'énerveront et prendront leur distance enfin surtout Chris. Un soupir sortit alors de la bouche de la jeune femme qui fixa les horizon un peu pensif. Elle n'allait pas raconter le passé de Chris, toutes ses peurs et ses démons. Ce n'était pas elle de le faire et Chris ne voulait pas que les gens apprenne des choses sur lui. C'était bien pour cela qu'il gardait toujours ce visage neutre. Aucunes émotions ne se dessinaient sur son visage. Candice voulait juste revoir le frère qu'elle avait connue avant. Celui qui jouait de la guitare et chantait des berceuses à James ou même à elle quand elle n'arrivait pas à dormir. L'homme qui rayonnait et discutait avec tout le monde. Celui qui aimait venir au restaurant familial et qui faisait tout pour apprendre à cuisiner. Son frère était aussi énergique qu'elle normalement. Elle poussa un petit soupir avant de sortir un paquet de cigarette de sa poche. Elle prit une cigarette et la colla dans sa bouche avant de l'allumer.

« Je sais, mon frère est un con parfois. Même un connard mais ça reste mon frère tu sais. Jumeau en plus ! D'une certaine façon tu chasses ces démons pendant quelques instants. Chose que personne ne sait faire en temps normal. »

Un petit sourire se dessina sur son visage alors qu'elle vit Chris au loin jeter la bouteille vide dans le sable. Il venait de finir la bouteille et ce ne fit qu'à ce moment là qu'elle décida de prendre la main de Jefferson pour le tirer sur la plage.

« Jouer sur la plage la nuit, c'est MORTEL ! »

Chris renifla légèrement avant de se tourner vers Candice. Il avait entendu sa sœur crier et maintenant il la voyait courir à toute vitesse vers lui. Le policier écarta ces bras, prêt à intercepter le colis. Elle bondit alors sur son frère et ce dernier tomba en arrière sur le sable. Candice explosa de rire tout en tapotant doucement le torse de Chris qui se mit à rire à son tour. L'alcool lui permettait d'oublier la tristesse, la torture et le passé. Il se contentait juste de vivre le moment présent. Un petit sourire se dessina sur le visage du blond avant qu'il ne tire son bras vers la bouteille vide. Une fois prise, il la montra à sa sœur et à Jefferson aussi.

« On va jouer à un jeu. On écrit un vœu sur papier et on le met dans cette bouteille qu'on jettera à la mer. »


Candice hocha vivement la tête et sortit un stylo et son carnet de commande du restaurant. Chris prit un morceau de papier et il fixa le chapelier qui semblait un peu surpris ou perdu. Il ne savait pas trop quoi en penser et il s'en fichait.

« Tu écris quelque chose du genre : Je souhaiterai être moins con dans le futur. »

Un rire moqueur sortit alors de la bouche de Chris tandis que Candice pouffa légèrement. C'est vrai qu'il n'était pas la même personne une fois l'alcool dans le sang, il parlait bien plus et il n'avait plus de filtre tout comme sa sœur. Le jeune femme commença et écrit quelque chose de long. Chris se doutait un peu de la nature de son message, elle souhaitait souvent son bonheur et celui de son jumeau , lui. Elle ne pensait jamais qu'à elle. Chris faisait toujours partie de l'équation. D'ailleurs le policier fixa sa sœur avec tendresse avant d'écrire quelque chose à son tour : Une famille soudée et aimante. Il plia délicatement son papier avant de le mettre dans la bouteille. Jefferson fit de même et quand il vit le papier du chapelier tomber au fond de la bouteille, il se demandait quel souhait ce dernier avait fait. Le blond prit fermement la bouteille entre ses mains prêt à la lancer mais il la tendit gentiment à sa sœur qui poussa un cris d'hystérie. Elle récupéra la bouteille et courut plus prêt de la mer avant de hurler :

« ALLEZ GENIE, EXAUCE NOS TROIS VOEUX ! »


« Attention aux mouettes Candy, tu vas en tuer une comme la dernière fois. »

La jeune femme lança la bouteille avant de lever les bras en l'air tout en poussant un petit cris de victoire. Ce n'était pas la première fois que Chris et Candice faisait ce genre de jeu. Le policier afficha un petit sourire en coin avant de retirer rapidement son haut pour se tourner vers Jefferson.

« Viens te baigner, elle est bonne. A moins que tu préfères bouder et te faire passer pour la victime. »

Il haussa simplement les épaules.

« Non sans rire, mettons cette histoire de côté pour ce soir. Ma sœur s'éclate alors éclatons nous avec elle. »

Il retira pour finir son pantalon avant de courir dans l'eau. Difficile à croire mais le bon soldat et le bon chrétien avait 6 tatouages sur le haut de son corps avec tous une signification différente. Il tira sa sœur encore en robe avec lui et plongea dans l'eau. Il resta un moment sous l'eau avant de voir le reflet de Jefferson. Chris ressortit de l'eau, juste en face de Hatters et il afficha un grand sourire.

« Je sais pas qui tu es Jefferson Tarrant Hatters mais bon sang, tu es agaçant ! » Il passa sa main dans ses cheveux tout en continuant de sourire. « Personne ne me tient tête normalement surtout au combat mais toi, wow ! J'ai jamais vu ça.. » Ses yeux se posèrent sans gêne sur le corps de son ancien détenu. « Tu es musclé toi aussi.. Je comprends mieux. Tu as du en vivre des choses ! C'est peut être pour ça que tu es .. fou ! »

« Désolé Chris est plus comme.. Moi quand il boit. Pas de filtre ! Il dit tout ce qui lui passe par la tête. »

Candice semblait amusé de la situation alors qu'elle voyait son frère passer sa main sur le torse de Jefferson. Et dire qu'il y avait moins d'une heure, il frappait le chapelier sans merci. Elle s'avança à son tour et posa son regard dans celui de Jeff pour finalement poser sa main sur le torse de l'invité à son tour.

« Je comprends mieux pourquoi les filles te court après. Un vrai corps de Dieu ! »

« Tu penses ? Je sais pas.. Je ressens pas grand chose moi tu sais.. Pas de papillon dans le ventre ou de brûlure dans l'entre jambe. »

Le jeune femme marqua un temps de pause avant d'exploser de rire tandis que Chris se recula doucement de Jefferson le regard perdu. Il enfouit à moitié son visage dans l'eau avant de pousser un petit soupir qui donna des bulles.

« Ris pas.. Je vais finir par penser que je suis asexuel. Plus rien ne marche. Je suis hors service. »

« Mais non Chris, tu as besoin de temps.. »

« Mh.. On joue a un jeu ? »

Candice hocha doucement la tête avant de se tourner vers le chapelier tout en souriant.

« Proposes nous un jeu, Monsieur le chapelier ! »




Jefferson T. Hatters
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

Jefferson T. Hatters

| Cadavres : 547



Madness is the emergency exist - PV Jefferson  _



________________________________________ 2018-08-16, 23:58


Madness is the Emergency exist !

Jefferson & Chris & Candice qui s'incruste



“Jamais ! Ça serait un crime contre l’humanité que de ne plus entendre ma voix !” Son sourire goguenard plaqué sur le visage, Jefferson secouait la tête. Quelques minutes avant il était épuisé, et maintenant il repartait à la charge, empli d’une énergie nouvelle, merci la drogue. “Eh ! Mais te gène surtout pas ! Non en fait je m’en fous !” Candice rigola devant le changement brutal de caractère, en une phrase. Offusqué, puis je m’en foutise. En fait il s’en fichait, il n’aimait pas l’alcool, le liquide brûlant sa gorge à chaque fois qu’il empruntait la route de son oesophage. Du plus vieux qu’il s’en souvienne, il n’avait jamais apprécié les liqueurs et autres spiritueux que la forêt enchanté proposé, que les mondes entiers faisaient découvrir. Sa mère avait été fière, pendant un moment, de voir que son fils n’était pas un alcoolique notoire, comme la plupart des gens de la forêt. Les temps étaient difficiles, durs même, et le seul moyen de résister à la pression mentale qu’exerçait la méchante reine était de noyer son cerveau dans l’alcool. Mais pas Jefferson. Sa nature de wonderlanien oublié ressorti assez tôt, commençant d’abord par ce qu’il appelait l’homéopathie. Sa mère, ancienne guérisseuse, lui avait appris tous le noms des plantes et leurs utilisations depuis son enfance. Il savait quel type de substance il voulait, il n’avait plus qu'à tester. L'accroche fut immédiate, comme si c’était ça qui lui manquait depuis toutes ses années. Il n’avait pas les même effets que les autres, ne tombant pas dans un délire à la moindre petite pilule mais il se sentait bien, comme s’il prenait des vitamines. Au fur et à mesure des années, il augmenta en doses, toujours plus, ne comprenant pas pourquoi il n’arrivait pas à tomber dans cet état d’inconscience recherché. Il fit des mélanges, toujours plus fort, et arriva enfin à toucher du bout du doigt ce sentiment de plénitude et de folie douce qui lui était maintenant indispensable. Pas un seul jour depuis ses quatorzes ans ne s’étaient passés sans qu’il ne se pique, sniffe, avale, mâchouille une quelconque substance hallucinogène. Il était devenu maître dans l’art de la fabrication des stimulants, des opioïdes, des anesthésiants. Crack, meth, héroïne, ectasy, poppers, pipérazines, il connaissait son sujet sur le bout des doigts, allant même jusqu’à inventer ses propres mélanges pour toujours plus de sensations fortes. Si sa serre de thé était d’une taille convenable sous sa véranda, celle des plantes pour la réalisation de ses expériences étaient colossale. Même le cartel de Medellin n’était qu’une petite frappe par rapport à tout ce qu’il faisait. Maria Teresa Osorio de Serna, une colombienne qu’il avait rencontré lors de ces petits voyages d’affaires, lui avait même proposé un bon poste dans le cartel, mais il avait refusé. Il ne travaillait qu’en solo, le cartel c’était lui.

Levant un sourcil face à la déclaration de Candice, il porta son attention sur le policier. Ce dernier, assis sur la plage, avait terminé la bouteille de whisky à lui tout seul. Voila quelque chose d'intéressant, de très intéressant pour le consommateur de substance qu’il était. Alors comme ça, le droit et vertueux Captain Storybrook avait une autre face en buvant de l’alcool. Mais c’est qu’il avait vraiment bien fait de rester ce soir. “Et bien, il me tarde de voir ça ! J’espère qu’il est beaucoup plus fun que celui de ses 30 ans.” La curiosité était tout aussi naturelle chez Jeff que la drogue qui coulait dans son sang, ou plutôt du sang qui coulait dans sa drogue. Il voulait voir ça, pas forcément pour s’en servir par la suite comme un moyen de pression, mais parce qu’il était vraiment intrigué. Il savait que certaines personnes pouvaient changer radicalement de caractères en ingérant ce qu’il fallait. Il était bien placé pour le savoir, voyant le spectacle de la déchéance humaine quand il allait dans son salon de thé, où il s’amusait à mettre quelques petites pincés de poudre magique. Et au final, la drogue était comme l'alcool, un moyen de sortir de sa coquille et d’affronter ses peurs sans ressentir le danger, ce que Jeff vivait quotidiennement. A la vue du ricanement de la blonde, il se douta qu’il devait être un sacré phénomène. “Louper un spectacle comme ça ? Jamais de la vie !” Oh non, il faudrait que la police vienne le déloger pour qu’il parte de l’endroit, et c’était fort dommage car c’était justement la police qui se trouvait dans un état pareil. “Personnellement, je suis toujours partant pour m’amuser. La vie est assez morose comme ça pour ne pas penser à y mettre du piment.” La philosophie de Jeff était pouvait s'apparenter à de l’hédonisme, toujours en recherche perpétuelle de plaisir pour éviter la souffrance. Il en avait trop connu, il portait sur ses épaules le poids de plusieurs hommes et il avait bien comprit que le destin avait fait en sorte que sa vie ne soit semée que d'embûches de troncs de chênes centenaires et de séquoia millénaires. Alors il avait décidé de vivre au jour le jour, ne pensant plus à l’avenir, même s’il ne l’avait jamais véritablement fait. Si, pendant quelques années, alors qu’il imaginait une vie de famille heureuse avec sa femme et sa fille. Il avait fait des plans sur la comète et le résultat avait été son crash brutal sur la planète desespoire. Fouillant dans la poche interne de son manteau, il en sortit un sachet importante de poudre blanche. Ne se formalisant pas du fait qu’il avait un policier à quelques mètres de lui, et une jeune femme qu’il ne connaissait pas encore, il se fit plusieurs rails de cokes sans pression. “T’en veux ?” “Et bien … tu n’y vas pas de main morte !” Effectivement, le rail n’avait pas la taille normale, étant aussi gros qu’un tube de dentifrice. “Appelle moi Pablo Escobar poupée !” Bougeant ses sourcils, il se mordit la lèvre en voyant le regard aguicheur de la blonde, qui attrapa la carte qu’il avait dans les mains pour séparer le trait, en faisant un beaucoup plus mince. “Belle technique, j’apprécie le geste du poignet ainsi que le petit mouvement de tête pour l’a faire descendre. J’aime avoir affaire avec des pro’ Si on lui avait dit la soirée qu’il était en train de vivre, il ne l’aurait jamais cru. Déjà il n’aurait jamais gobé un truc aussi gros comme Chris Brooke a une jumelle qui est totalement son opposé. Les chats ne pouvaient faire des chiens, même au pays des merveilles et là, pourtant, c’était le cas. “C’est normal, je suis un démon alpha, les autres ne sont que des petits tourments comparés à la plaie égyptienne que je peux être.” Oh oui, Jefferson avait une qualité exceptionnelle, celle de ne jamais rien lâcher. Une idée en tête, et il était impossible de pouvoir lui retirer avant qu’il ne l’ai mis à exécution. Depuis la première rencontre avec Chris, pendant la malédiction, lors de l’incendie de l'hôpital psychiatrique, qu’il avait fait lors d’un coup de folie pour libérer les opprimés comme il le disait, il s’était juré de le faire chier le plus possible celui qui voulait le faire enfermer dans le dudit endroit et pour le moment, il se débrouillait plutôt bien. Finissant de ses envoyer les derniers rails de coke, il n’avait pas dit son dernier mot sur ce sujet. Dans une autre poche, remerciant le saint Lagarfield, il sortit une petite seringue miniature, comme un jouet de la poupée barbie infirmière. “Quoi ? Tu as bien dit qu’il fallait s’amuser !” Sans ménagement, il l’a planta dans la veinule de sa main gauche, se délectant de la douleur qu’il se procurait. “Chacun son vice …” “Personne n’est parfait … à part moi bien entendu.” Il regarda Candice dans les yeux alors qu’il appuyait fermement sur la seringue pour s’introduire toujours plus de produits. “Qu’est ce que le vice ? Je vais te le dire en citant Pierre Carlet ! Le vice est comme l’amant chéri de l’âme ! Tu comprends ? Il est nécessaire, surtout quand on a plus d’âme.” Le sens de la citation du chapelier était profond malgré les fioritures qu’il avait rajouté à côté, mais il ne l’avait pas saisi, l’ayant dit plus par la sonorité qu’elle dégageait que pour la philosophie. Cependant, Candice l’avait comprit et son sourire se fit encore plus grand alors qu’elle commença à crier, la drogue que Jeff lui avait donné faisant son effet.

Léchant le petit point de sang qui sortait de sa main, il regarda la blonde courir à toute vitesse pour se jeter dans les bras du blond. Ils étaient heureux, foncièrement heureux et la drogue n’avait rien avoir avec ça. Il pensa alors à Décember, en les entendant rigoler aussi fortement. La complicité avec la lapine n’était plus à démontrer, mais il manquait quelque chose. Oui il l’aimait, il pourrait donner sa vie pour elle, comme pour les jumeaux, mais il manquait une pièce au tableau, un minuscule rouage à l’engrenage qui faisait que tout n’était pas parfait. Le sang. Il avait choisi sa famille parce qu’il n’en avait pas, plus, jamais véritablement eu sans savoir la vérité atroce qu’on lui cachait, que Miranna cachait aux yeux de tous, créant une partie du vide dans son coeur. Secouant la tête, il n’avait pas envie de gâcher ce moment si étrange avec des aigreurs de pensée. Laissant son manteau sur la chaise, vu que de toute façon il ne risquait pas de se le faire voler, il s’avança alors vers les jumeaux qui s’amusaient à se faire tomber. Croisant les bras sur sa poitrine, il regarda avec attention Chris qui venait de prononcer son mot favori, jeu. “Mais tu sais faire autre chose que remplir des dossiers de police ?” La moquerie n’allait pas s'arrêter de sitôt mais elle avait changé en intensité. Au lieu d’avoir des attaques frontales, destinés à blesser, il s’agissait plus là d’ironie enfantine, de chamailleries de gamins comme avait remarqué la blonde un peu plus tôt. Il pouffa en même temps que les deux blonds, sans répliquer rien de plus, attrapant le bout de papier qu’elle lui donnait. Un souhait … il avait tout, une beau manoir, une belle maison, des amants par dizaines, un compte en banque rempli pour l’éternité, des amis à la pelle. Un homme normal n’aurait pas su quoi demander de plus mais il n’était pas normal, il était Jefferson. Que voulait il vraiment ? Que Priscilla revienne saine et sauve ? Que sa tête ne soit jamais coupé ? Que la guerre n’est pas changé le pays des merveilles ? Il savait très bien que rien ne pouvaient arriver. Il avait essayé de sauver Priscilla des enfers et il en était revenu encore plus mal. Sa tête aurait été quand même coupé à la vue de ce qu’il avait subit. La destinée de Wonderland était bien plus grande et complexe que ce qu’il pouvait imaginer. Mais il y avait une chose, qui lui manquait terriblement, ses pouvoirs. Il avait perdu l’usage de sa magie comme un paraplégique perd l’usage de ses membres. Il avait senti qu’elle diminuait au fur et à mesure qu’il s’enfonçait dans la dépression, jusqu’à totalement disparaître avec son rasage de près. Même maintenant, il ne les avait toujours pas retrouvé, et comme la drogue lui était indispensable, la magie aussi. De plus, il avait une chance, même infime de pouvoir retrouver sa femme avec ses pouvoirs à 100% de leur puissance. Il voyageait dans le temps et l’espace depuis des années et cette idée était gravé dans sa tête. Normalement il ne devait pas toucher aux choses importantes, il n’avait pas le droit de modifier le cours du temps sur les points cruciaux des lignes. Il avait essayé et ça s’était mal fini, comprenant la leçon. Mais là, il se fichait. Pour Priscillia, pour Grâce, il bouleverserait l’ordre des univers s’il en avait la possibilité. Alors il griffona rapidement, trois mots. Magie de transport avant d’insérer le papier dans la bouteille. Sursautant quand Candy attrapa la bouteille, surtout à entendre son cri aigu puissant il ne put que glousser. “Tu as du coffre ! On doit t’entendre partout.” Regardant la bouteille tomber dans les flots, il espéra pendant une fraction de seconde que ce jeu changerait sa vie.

Mais ses yeux captèrent autre chose que la bouteille qui s’éloigna au large. Il les écarquilla, grand ouvert, pouvant faire concurrence à une chouette. Chris Brooke, le flic le plus barbant du monde entier était entrain de se déshabiller, sans aucune pudeur. Non il devait rêver, où même halluciner, ce qui était probable avec ce qu’il avait prit. Frottant ses yeux, il n’arrivait tout simplement à le croire alors qu’il fixait ce torse qui se dévoilait. Bordel … de … merde…. Un petit filet de bave coulait le long de la bouche entre ouverte du chapelier qui ne pouvait détacher son regard de ce corps .. si parfait. Non il devait rêver, Chris ne pouvait pas être aussi bien gaulé, il l’aurait remarqué bien avant. Et puis ses tatouages … Le chapelier aimait ça, avoir de la lecture sur le corps de ses partenaires, les lisant quand ils dormaient, repus, alors que le sommeil ne venait pas chez lui. “Je ..” Il essaya de connecter deux neurones au moins pour produire un courant électrique et répondre au blond qui le fixait aussi, un air hilare qui ne lui avait jamais vu et qui le changeait totalement. Secouant la tête, se donnant des claques mentales, il essaya de reprendre sa contenance habituelle. “Tu m’as pris pour qui ? C’est un défi que tu me lances là ?” Le sourire .. charmeur ? du blond voulait tout dire. Ah oui ? Il voulait jouer à ça ? Pas de soucis, Jefferson était partant, ne résistant pas à l’appel du jeu et des paris. Mais là, Chris ne savait pas dans quoi il venait de s’embarquer, surtout en prononçant ma soeur s’éclate s’éclate alors éclatons nous avec elle ! “Oh ? J’entends bien là ? Candice je ne rêve pas ?” Les yeux pétillants de malice et sans doute d’une excitation non feinte, il regarda la jeune femme qui continuait de glousser, le rouge aux joues. Puis, le bas tomba, et Jefferson mata encore plus fermement ce qu’il voyait. Comment le destin avait il pu cacher une chose pareille à ses yeux ? Comment n’avait il pas eu vent de ces jumeaux venant des tréfonds du quartier de la luxure de chez Aphrodite ?. Voyant Candice se faire emporter dans les eaux, il en profita pour enlever son pantalon. Il hésita quelques secondes pour son foulard, posant la main dessus. Il n’allait pas se baigner avec, et puis elle pourrait servir, mais ..non il l’enleva rapidement. Après tout, ils avaient vu son secret, sa cicatrice, alors maintenant il pouvait y aller franco. S’avançant dans l’eau, il frissona, encore plus quand il sentit l’air frais passer sur son corps. “J’ai un jacuzzi chez moi si vous voulez … il est à 40° et c’est vraiment mieux !” Il n’était pas très adepte des températures froides, préférant se perdre dans la buée des températures élevées. Concentré sur ce que ses pieds touchaient, il leva la tête, encore plus surpris et choqué que quand Chris s’était déshabillé. Il avait bien entendu ce qu’il avait entendu ? Comment venait il de l’appeler ? Tarrant … il l’avait appelé Tarrant. Médusé, ne disant plus aucun mot, son cerveau avait totalement disjoncté. Tarrant … son véritable prénom … dont il n'avait jamais connu la véritable histoire dessus ... gravé sur son poignet gauche, parce qu’à Wonderland on ne connaît pas les gourmettes .. prénom qu’il avait passé en deuxième quand il avait commencé son petit business dans la forêt enchanté, comme s’il n’avait pas envie de le salir. La seule personne qui l’appelait comme ça était Priscillia, et il ne l’avait plus entendu depuis sa mort. Comment Chris pouvait savoir ? Ou l’avait il vu ? Ce n’était certainement pas dans les dossiers des flics, où il avait prit soin à sa première arrestation de bien noter qu’il ne s'appelait que Jefferson. “Comment ?” Lui d’ordinaire si bavard n’arrivait plus à parler, inversant les rôles pour une fois alors que Chris devenait le moulin à parole qu’il avait été l’après midi même. Il voulait en savoir plus, découvrir comment il avait fait pour le savoir mais son corps réagissait aux compliments qu’il entendait. “Et après c’est moi qu’il traite de fou ?” Se tournant vers Candice, qui lui envoya un sourire presque désolé, il revint vite à la situation présente quand elle se lécha les lèvres, gourmandes et surtout quand il sentit la main de son jumeau se poser sur son torse, l’électrisant entièrement. D’accord, il avait un mystère sur les bras et le baromètre de sa curiosité s’affolait, mais là il avait plus urgent. La déesse de la luxure et de l’amour venait de lui offrir sur un plateau d’argent ses serviteurs et il se devait de les honorer comme il faut. Mais avant, il s’enfonça dans l’eau, sans rien dire, entendant le petit cri surpris de la blonde. La fraîcheur de l’océan lui remit les idées en place, dans le bon sens, le sien. Quand il remonta, il fit un petit mouvement de la tête en arrière, passant à son tour la main dans ses cheveux pour les remettre en place. Puis il les frotta vivement, pour les ébouriffer, lui donnant vraiment la tête de ce qu’il était.

“Je sais, Apollon m’a vraiment gâté, il a souffler sur mon berceau pour que je répandes sa parole divine sur cette pauvre Terre.” L’égocentrisme de Jeff était sans doute à un niveau très élevé, absorbant les compliments qu’on lui faisait comme une éponge. “Et il n’y a pas que les filles ! Tu imagines ? C’est comme la nourriture, on ne gâche pas, il faut que tout le monde puisse en profiter. Mais vous n’avez rien à m’envier !” Son index passa de la blonde, dont la robe devenu moulante était comme une seconde peau, laissant tout deviner, au blond, ou là … aucun dessin n’était à faire tant tout était représenté. “Attends c’est parce que je n’ai encore rien fait ça ! Puis ce n’est pas dans le ventre que l’on doit ressentir des papillons !” De plus près, Jefferson distinguait non seulement les muscles saillants mais aussi certaines écritures de ses tatouages. Il suivit Candice dans son fou rire, alors que Chris mettait sa tête dans l’eau. Décidément, il en entendait des conneries ce soir et il appréciait vraiment ayant l'impression d'être dans le Crazy Manoir. Bougeant ses sourcils au rythme des vagues, il secoua la tête en prenant un air tout à fait sérieux. “C’est comme le vélo ça ne s’oublie pas ! Regarde, moi, à une époque j’avais pas la tête à ça. La guerre, les morts, la décapitation, ça te coupe l’envie tu vois …” C’est vrai que sa période post traumatisme n’avait pas été des plus roses. Déjà parce que le fantôme de Priscillia était à ses côtés, mentalement trop atteint pour quoi que ce soit, et puis parce comme il avait si bien dit, ce n’était pas le moment pour prendre du plaisir. Parfois il le faisait, comme ça, juste pour se défaire de ses besoins primaires et évacuer un peu toute la tension qu’il cumulait mais il n’était pas le Casanova qu’il avait pu être dans la forêt enchanté ou maintenant. “Puis un jour, tu rencontres la personne qui va re enclencher la machine et comme en mangeant des marx, ça repart.” Professeur Jefferson était à l’oeuvre, prenant son rôle de conseiller à coeur. Voila, c’était ça que Chris avait ! Il était mal baisé et l’alcool lui permettait de se défaire de ses frustrations comme lui l’avait fait avec la drogue à Wonderland. “Mais je parle pas d’amour hein ! Parce que ça c’est autre chose, ça rentre pas dans la même catégorie ! Là il faut la bonne personne ! Mais c’est pas bien, beuh, caca !” Il tira la langue comme s’il avait mangé de la terre et qu’il essaya de la faire partir. Il entendait au loin Candice qui rigolait comme une folle, en criant qu’elle n’en pouvait plus de lui. Puis il changea, du tout au tout, sa voix monta dans les aigus, la folie voilant ses yeux bleus. “Pas bien ça ! On souffre, on pleure, on a mal, on saigne, on sombre, on meurt, elle meurt, il reste sans âme avec les monstres du lièvre qui ont juré de tout faire pour détruire ça, l’ont il fait ? Hahah quelle question ? Ils étaient de mèche avec Regina ! Hhaha la méchante sorcière marchande de coeur. Bim ! Crac ! Boum ! Elle s'est dit que celui du chapelier était gros ! Plus de coeur ! Ou est le coeur du décapité ? Dans une boîte en bois ? En fer ? Enfer ? Avec Frankenstein ? Oh non il n’est plus là, il est dans les flammes rougeoyantes de la dévastation, piétiné jour et nuit, sans répit par les horreurs de la création divine. C’est Hadès qui l’a, il n’a pas voulu lui rendre, jamais il a dit ! Il l'a dit, qu'il l’a garderait pour toujours avec lui ! Orphée a échoué à ramener son Eurydice.” Il aurait pu continuer des heures, partant dans un monologue sans fin s’il n’avait pas senti les deux mains de Chris se poser sur ses épaules alors qu’il prononçait fermement son prénom. Clignant plusieurs fois des yeux, il reprit contenance, pour un moment encore, essayant de se souvenir de ce qu’il avait dit, chose qui lui était toujours difficile dans l’immédiat. Les crises de démences qu’il avait pouvaient être de différentes intensités selon l’origine du déclencheur, mais une chose était la même, il ne s’en souvenait que quelques heures après, une fois que son cerveau maltraitait par autant d’adrénaline se calmait vraiment. “Quoi ?” Regardant le blond, étonné de ce rapprochement si soudain, il pencha la tête sur le côté. “On parlait de quoi déja ?” Ses iris allaient d’un côté à l’autre du policier sans véritablement le fixer, toujours perdu dans l’incompréhension. “Aaaaah” Il se cambra en sentant l’eau glacé toucher son dos. Immédiatement, il se retourna pour voir Candice, toujours aussi rigolante, lui jeter de l’eau dessus. “On parlait de sexe Mister Chapelier ! Mais t’as déraillé comme un train sort des voies alors on te remet dedans !” “Ah oui … ça m’arrive de temps en temps ! Merci c'est très aimable à vous deux ! Je vous recommanderai auprès des services ferroviaires !” Répliquant lui aussi en jetant de l’eau sur la jeune femme, il rigola enfantinement avant de reporter quelques minutes après son attention sur Chris. “Tout ça pour dire, que tu n’es certainement pas hors service ! Et si c’est le cas, et bien on va te réparer alors ! Comme moi quand ça casse là haut !” Regardant à nouveau son torse, il se mordilla la lèvre, dans un geste très sensuel, ses paroles contrastant énormément avec ce que son visage montrait. Vraiment, s’il fallait se sacrifier pour remettre le policier en état, il se dévouait. Storybrook devait être doté de force de l’ordre en bonne état, dans une forme olympique. prêt à toutes les éventualités possibles. “Je suis un très bon couturier, reconnu dans les mondes entiers ! Si tu as besoin d’être rafistoler je peux m’occuper de ton cas ! J’ai de très longs ciseaux et une agilité reconnu dans les doigts !” Certains morceaux de sa phrase était sous entendu mais d’autres n’était que la pure vérité. Candice s’était approchée, posant sa main sur son épaule. “Oh tu me montrera ta paire de ciseau ?” “Mais avec plaisir ! Puis Chris l’a déja vu !” “QUOIIII ???” Tournant sa tête comme il le pouvait, c’est à dire, se cambrant en arrière, regardant le visage de la jeune femme à l’envers, sans se rendre compte que les plaies de sa cicatrice faites par la hache barbelé se tiraient au maximun. “Bah oui ! Chris il a dit que j’avais pas le droit de me trimballer en ville avec parce que soit disant c’est pire qu’une arme de catégorie 1 ou 2 je sais pas et je m’en fous ! En fait ce sont de très très grands ciseaux, et très très très aiguisé. Une fois y en a il a coupé le bout de son doigt parce qu'il m'a pas écouté, je l'ai dit ! On touche pas les ciseaux ! ET PAF ! Clap ! Il est tombé par terre ! J’ai rigolé !” Candice rigola aussi à sa description avant d’appuyer sur ses épaules, plaçant exactement les mains au même endroit que Chris. Il résista quelques secondes, faisant jouer ses abdos qui ressortirent à force de contraction mais finalement, elle se jeta sur lui comme s’il était une plan de surf et il s’enfonça dans l’eau. Rigolant, avalant la moitié de l’eau salé, il enserra la jeune femme dans ses bras, et remontant en prenant appui sur ses pieds, il l’a lança à Chris comme si elle était un ballon de rugby, qui lui renvoya sous les rires et les quelques protestations qu’elle émettait. Reprenant son souffle, les trois adolescents se calmèrent l’espace d’une minute, avant que Chris évoque l’idée de jouer à un jeu. “Oh un jeu ? Genre un vrai jeu ? ” Il ne pouvait pas tomber mieux en étant avec le chapelier, joueur invétéré, jouant avec sa vie, le danger et tout ce qui pouvait lui procurait des sensations fortes comme ce soir.

“Mais c’est que je vais t’aimer de plus en plus Brooky ! J’adore les jeux ! J’aime les jeux ! Tarot, belote, monopoly, roulette russe, mikado, loup garou, machine à sous, poker, strip poker, loto, sudoku, mots croisés, mots fléchés, mots belés , mots belin, tuc, suc, viande, nourriture ! Oh on ne joue pas avec la nourriture ! Quel dommage ? !” Si Chris commençait à faire tomber sa carapace, il en était de même pour Jefferson dont les effets de la drogue se faisait sentir. Il parlait vite, beaucoup plus vite que d’habitude, la même vitesse que lors de sa petite crise de démence, mais cette fois, ce n’était que l’excitation. Et avec un regard, envoûtant, pouvant charmer la plus rude des créatures. Tellement de sensations passés dans ses yeux bleus comme une tempête mêlant foudres, pluie, grêles. “Les chats jouent avec la nourriture ! Cheshire jouait avec les souris avant de les gommer toutes crues. J’aime les chats, je suis un chat ! Oh oui jouons au jeu du chat et du chien !” “C’est pas plutôt le chat et la souris ?” “Non c’est le chien ! Bayard s’amusait à attraper la queue de Cheshire dans les jardins de Mirana, et le chat adorait griffer le chien pour l'énerver. Tu es un chien Brooky, tu ressembles à … un berger allemand ! Oh non je sais à un labrador ! Au premier regard tu fais pitié, t’es lourd et pataud mais après …” Le chapelier dévoila dans un sourire sadique ses dents blanches et pointus alors qu’il comblait définitivement la distance entre ce corps qui l’attirait comme un aimant. “On découvre que sous ses vêtements informes et disgracieux, une véritable statue grecque se dessine. Mais regardez moi ce corps bon sang ! Même Hercule était moins baraqué et canon que toi ! Je n’ai quasiment plus de salive pour parler tant je l’ai utilisé à baver.” Diminuant l’espace entre eux, et contrairement au policier qui avait presque plaqué sa main sur son torse, il laissa juste courir ses longs doigts sur son pectoraux droit, avant de passer au gauche, pas de jaloux. Il traçait le muscle sous la cote, s’en se rendre compte qu’il regardait Chris comme s’il avait devant lui le plus merveilleux des Saint Honoré, passant sa langue sur sa bouche avec un appétit qui se creusait de plus en plus. Il n’écoutait que d’une oreille distraite les dire du blond, alors qu’il continuait son exploration, appréciant particulièrement la douceur de sa peau sous le bout de ses doigts. Mais il le coupa alors qu’il allait attaquer son flanc gauche. "C'est toi le chien Godzilla !" Attrapant son poignet comme il avait l’habitude de le faire la journée, pour l’enfermer, il l’attira vers lui alors qu’il ne pouvait pas sourire davantage tant il était maximun. Il sentit sous l’eau sa jambe passer derrière la sienne et dans un revers incroyable dont il ne comprit ni les tenants ni les aboutissants, Jeff se retrouva la tête sous l’eau, face contre le sable, prisonnier d’une clef de bras alors que l’autre main du blond l’avait attrapé par les cheveux pour lui maintenant la tête sous l’eau. Ah nan, ce n’était pas du jeu ! Il n'avait pas dit un deux trois partez ! Heureusement Chris eut pitié du Chapelier qui se débattait comme un diable, criant de toutes ses forces à la vue des bulles qui sortait, le remontant assez rapidement. “Haaaan pas la tête appuyé dans l’eau ! Piet il faisait ça après m’avoir coupé un bout de langue pour que soit disant je tache pas le sol avec le sang.” Il était rare qu’il décrive ce qu’il avait subi lors de ses années de tortures. Ce n’était que vague, des descriptions d’objets laissant présager le pire, mais pas comme ça. “C’est ça que tu veux ? Alors si Brooky veut, Brooky aura.” Se retournant rapidement, enfin tout aussi rapidement qu’on pouvait le faire dans l’eau, il sauta comme un animal sauvage à la gorge du blond, le mordant avec force, mais non sans faire un petit coup de langue par avant. “Allez Fifiiiiiie ! Tu peux y arriver ! Prends le par la boué d'amour autour de sa hanche ! ” Etait ce les encouragements de Candice qui le motivait ? Ou bien la peau totalement goûteuse de Chris qui lui hurla dans les oreilles, tout en rigolant avant de commencer une deuxième bagarre. “Ken ! Lèche lui l'épaule et remonte jusqu'à son cou Ça va le déstabiliser !” Leur donnait elle vraiment des indications de combats ou plutôt des points de sensibilité particulière ? “Oh Candy Crush ça suffit ! D’où tu sais que j’aime ça d’abord ?!” Entre deux coups de poings, trois retournements dans l’eau, Jefferson avait le temps encore de parler, sans plus aucune gène, enfin comme s’il en avait eu une. “Mais naaan pas les gillis !” Éclatant de rire, il était pris en étau par Chris qui lui faisait subir la pire des épreuves, celle des chatouilles. Il ne pouvait pas lutter, il n’était pas de taille, alors le chapelier fit ce qu’il savait faire le mieux, il fuit. Mordant à nouveau le blond, mais cette fois dans le gras du bras, enfin gras … y avait il seulement du gras chez lui ? Il trouva la faille pour échapper à son emprise. “Mwahahaha” Marchant dans l’eau pour fuir le plus loin possible, en reprenant son souffle, il sentit qu’on lui agrippait la cheville. Baissant la tête, il put voir le monstre des mers le poursuivre. “Naaan je suis attaqué par le Kraken ! Candy vient me sauver !” La jeune femme qui était toujours dans l’eau lui tendit la main, sans se rendre compte du piège dans lequel il tombait. Elle tira fortement sur son bras, presque à lui décrocher l’épaule alors que son jumeau, toujours sous l’eau, tira sa cheville. Totalement en déséquilibre, il tomba encore une fois dans l’eau. “Le Kraken va me manger ….Ah bah en fait finalement c’est pas …” Sa phrase se perdit dans les bulles d’air qui se dissipèrent dans l’océan. Retenant son souffle, maintenant qu’il avait la cheville libre, il pu reprendre son évasion, mais Jefferson n’était pas un très bon nageur, contrairement à Chris. Partant en zigzag, il revint vite fait vers l’endroit ou il avait pied, se sortant de l’eau comme s’il était un zombie, se traînant jusqu’au sable plus dur. Totalement essoufflé, il garda la tête dans le sable, mais il leva le pouce en l’air quand il entendit que Candice lui demandait s’il était vivant. Se retournant sur le dos, il regarda les étoiles, tandis que les jumeaux se mettaient de part et d’autre de lui. “Promis, la prochaine fois que tu m'arrêtes je te fais courir ! Je suis peut être nul en nage mais sur la terre j’ai un bon sprint !” Le silence revient enfin sur ce lopin de plage, même les mouettes s’étaient tût, attendant avec impatience la suite de cette soirée complètement barge. Se mettant sur ses coudes pour se relever un peu, il tourna la tête de chaque coté. Il avait l’habitude, avec les Tweedles. D’ailleurs le destin devait bien rigoler de là ou il regardait, car il avait fait en sorte que dans chaque trio, l’équilibre soit respecté. Deux jumeaux rouquins de Wonderland, un Brooke chatain clair. Deux jumeaux blonds de chez les Brooke, un ambassadeur brun de Wonderland. “Allez changeons de jeu !” “Oui oui ! Oh je sais, pour rester dans la ligne de coke que nous sommes ! Un cap ou pas cap !” “Aaaah j’adore ce jeu. Preum's Preum's ! Jeff fait un cap pas cap à Candice !” Tapant dans sa main pour faire un high five tandis qu'il rigola en l'entendant parler d'elle à la troisième personne, signe que la cocaïne dans son sang commençait vraiment à délivrer toute sa substance, il se retourna vers Chris avec un grand sourire. “De toute façon je suis cap de tout alors fait comme si tu avais déja perdu Brooky ! Bon Candy ! Cap ou pas cap d'enlever ta robe ?” "Hahah c'trop nul ! Bah cap !" On commence doucement ! Puis attends t'es pas a égalité ! Nous on est comme ça depuis le début alors que toi non, je ne fais que rétablir une injustice ! Allez à toi !"


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I feel my time has come. I don't know which way I'm going. I don't know which way I've come. For you I'd wait until kingdom come, until my day is done. And say you will come and set me free just say you will wait for me.

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Madness is the emergency exist - PV Jefferson  _



________________________________________ 2018-08-30, 23:28

Madness is the Emergency exit !


On lui aurait dit un jour qu'il était en train de se baigner dans la mer en boxer avec son pire ennemi, il n'aurait cru personne. Comme un flic aussi sérieux que lui pouvait se permettre des écartements de ce genre ? Pas lui, il aimait la lois, il aimait marcher droit et se faire respecter. Il ne fallait pas lui en vouloir, c'était son passif militaire. Mais l'alcool avait souvent raison de lui, étrangement son ancien lui ressortait d'entre les morts. Il redevenait cette tortue complètement défoncé qui aimait nager dans des courants beaucoup trop fort. Celui qui avait soif d'aventure et de découverte. Toucher le torse de Jefferson était sûrement une découverte pour lui, il n'en était pas vraiment sûr et à vrai dire il s'en fichait un peu. Ce soir était une soirée détente et rien d'autre. La preuve, il parlait d'un sujet que en temps normal il préférait éviter. Celui du sexe. Il n'était jamais à l'aise avec ce genre de chose parce qu'il n'était pas comme les autres hommes. Il ne pensait pas au sexe tout le temps, il ne voulait pas coucher avec toutes les personnes qu'il trouvait sexy. Chris aurait pût être le genre de personne à se noyer dans le sexe pour oublier son chagrin d'amour, pour oublier sa souffrance mais non. Il n'y arrivait pas et même en se forçant rien ne marchait. Sa femme avait toujours soupçonné le fait que Chris était demisexuel, toujours. Parce qu'il avait mit du temps avant de ressentir de l'attirance sexuel pour elle et depuis il en avait rarement ressentit. Avec Dyson il commençait à le ressentir même si ce dernier était absent. Avoir envie du corps de quelqu'un était quelque chose d'important pour lui et non quelque chose à prendre à la légère. Il ne ferrait jamais comme Candice qui avait couché la première fois à ses 16 ans avec un connard sans cœur. En plus de ça elle était tombée enceinte.

Ce soir il s'amusait mais il savais que demain il en voudrait énormément à sa sœur. Elle était censée l'aider à remonter la pente mais au lieu de ça, elle l'avait plongée dans une folie sans fin. Il ne voulait pas être cet homme d'avant. Celui qui parlait un peu plus, qui se montrait un peu plus et qui avait un sens de l'humour. Cet homme était mort avec Eleonore et il se fichait de savoir si cela manquait aux autres. Chris était mort depuis 10 ans et il revivrait que quand il connaîtra la personne idéale et qui était similaire avec sa femme. Il n'avait trouvé personne, à croire que la vie aimait lui cracher à la figure. Chris avait ses principes, il avait déjà tracé la fin de sa vie et à aucun moment ce genre de soirée devait se dérouler et pourtant. Bon sang, qu'est ce que qu'il s'amusait. Il aimait voir sa sœur crier comme une imbécile, il avait aimait écouté Jeff partir dans une discussion qu'il ne comprenait pas. Il aimait sentir l'eau froide caresser sa peau et entendre le bruit des vagues en fond. Tout était si parfait, cela ressemblait étrangement à des vacances qu'il rêvait d'avoir mais qu'il n'avait jamais eut. Le plus surprenant était peut être son corps qui réagissait de façon étrange. Surtout après ce combat dans l'eau. Des frissons et des papillons dans le ventre. Chris n'en avait pas eut depuis sa femme et la clairement, il avait envie de ressentir plus. STOP. Il se secoua mentalement la tête. A quoi il jouait ? Il aimait Dyson et détestait Jefferson. C'était aussi simple que ça alors il aimerait que cela le reste. Heureusement pour lui, l'eau froide de l'océan était là pour calmer doucement ses ardeurs, ses envies et ses pulsions. Il n'arrêtait pas de se dire dans sa tête : Rappels toi de qui tu es. Il respira un bon coup avant de voir le chapelier sortir de l'eau. Cette soirée allait mal finir, il le sentait. Ce soir il s'en fichait mais demain. Chris risque ne plus vouloir croiser le chapelier après ça. Jefferson se laissa tomber dans le sable et Candice sortit immédiatement hors de l'eau.

« Hey, beau gosse. Tout vas bien sur le sable ? »

Le brun leva son pouce en guise de réponse et cela rassura la jeune femme vu qu'elle poussa un long soupir avant de rire comme une folle tout en sortant de l'eau. Chris y resta un peu plus que les deux autres, essayant de calmer cette douce et étrange passion qui était en train de gagner son corps. La blonde s'assit à la gauche de Jefferson et fit signe à son frère de se bouger les fesses. Chris afficha un petit sourire et sortit doucement de l'eau. En temps normal il aurait était gêné de savoir que le tissu de son boxer était collé sur son entre jambe mais là rien n'importait. Il voulait juste oublier, tout oublier. Sa vie jusqu'à son propre prénom. Son pied s'enfonça un peu trop dans le sable et à cause de ça, le blond tomba la tête la première dans le sable. Il n'avait pas le temps de se redresser qu'il entendit le rire de sa sœur et sûrement celui de Jeff. Il fronça les sourcils avant de se redresser le visage recouvert de sable. Il retroussa doucement son nez avant d'éternuer pour enfin lâcher un petit rire à cause de ce qu'il venait de se passer.

«  J'ai la tête qui tourne c'est horrible ! »
lâcha t-il en riant.

Chris finit alors par se relever difficilement pour finalement s'asseoir à côté de Jefferson, repliant ses jambes contre son torse. C'est sûr, il se sentait extrêmement bien ici avec ses deux compagnons. Son regard se perdit dans l'océan calme qui se trouvait devant eux avant d'entendre le petit pic de Jefferson. Le blond haussa les sourcils avant de lever les yeux au ciel.

« C'est pas parce que je suis une tortue que je suis lent. Je suis pas une tortue de terre moi ! »


Les personnes avaient toujours tendance à confondre les tortues de mer et les tortues de terre mais ce n'était pas du tout la même chose, loin de là. Crush était la tortue la plus rapide du courant Est Australien et il ne voyait pas pourquoi cela changerait. Et puis Chris faisait énormément de sport alors ce défis que Hatters était en train de lui lancer était complètement débile mais cela ne voulait pas dire qu'il ne voulait pas relever le défis. Un grand sourire s'afficha sur son visage alors que Candice demanda de jouer à un autre jeu. Sans surprise, Jefferson était d'accord et parla de coke. Ce fût à ce moment là que Chris eut un léger bug. Il ne bougeait plus et réfléchissait pendant quelques instants, il devait dire un truc. Quelque chose d'important mais quoi ? Il leva son index en l'air.

« La drogue c'est mal ! Surtout pour ma sœur .. Je crois que c'est ça que je voulais dire.. A peu prêt ? »

Candice jeta un regard à Jeff avant de lâcher un petit rire pour finalement écouter la demande de l'invité. Sans surprise elle accepta et en plus la défis était très facile pour commencer. Le chapelier équilibra les choses et demanda à la jeune femme de se mettre en sous vêtement comme eux. Elle retira rapidement sa robe laissant apparaître un assortiment de sous vêtement rouge plutôt sexy.. Ce fût à ce moment là qu'une question brûla les lèvres du grand frère. Il se retint un peu de la poser avant de finalement le faire au bout de quelques secondes quand elle finit par se rasseoir.

« Pourquoi tu portes de la lingerie sexy en pleine semaine ? »


« Bah on sait jamais ! Je m'amuse moi le soir avant de dormir ! »

Chris fixa longuement sa sœur avant de hausser les épaules. Il y avait des choses qui ne disparaissaient pas même sous l'emprise de l'alcool. Comme cette protection qu'il imposait à sa pauvre sœur. Et l'agacement qu'il ressentait quand un homme osait poser les yeux sur sa sœur, comme Jefferson actuellement. Il aurait aimé lui en coller une actuellement mais c'était le jeu. Candice jeta un regard plutôt brûlant au Chapelier avant de lui faire un clin d'oeil pour enfin se tourner vers son frère. Chris attendit sa question, prêt à répondre cap. Il n'aimait pas perdre contre sa jumelle et encore moins contre son pire ennemi.

« Cap ou pas cap de nous dire c'est quand la dernière fois que tu as couché avec quelqu'un et fantasmé sur quelqu'un. »


Chris marqua un temps de pose laissant son cerveau enregistrer tout ce qu'elle venait de dire. Une fois fait, il avait déjà les réponses en tête mais serait-il capable de les dires ? Bien sûr. Il fallait juste trouver le temps de formuler la chose. Oh et puis non. L'alcool lui faisait bien comprendre qu'il n'avait pas le droit de réfléchir alors il poussa un long soupir avant de s'allonger sur le sable tout en fixant le ciel étoilé alors que des nuages d'orages menacés d'éclater sur sa droite.

« Cap. La dernière fois que j'ai couché c'était il y a 10 ans avec Eleonore. Et la dernière fois que j'ai fantasmé .. Hum et bien la dernière fois que j'ai fantasmé ? »


Oserait-il répondre à la question ou mentirait-il ? Candice le serait si Chris mentait, elle l'afficherait direct. De toute façon la blonde sentait quelque chose que même le policier ne comprenait pas. Elle avait un train d'avance sur lui, toujours. A croire que Candice était devin. Il posa alors ses yeux sur la jeune femme qui afficha un petit sourire en coin. C'est sûr, il ne pouvait pas mentir.. Dommage. Il joua nerveusement avec ses doigts avant de les planter dans le sable.

« Il y a moins de 5 minutes. »

Chris lâcha cette phrase avec beaucoup de honte avant de finalement se lever pour s'étirer. Il marcha alors doucement vers l'eau pour mettre ses pieds dedans. Il se mordit nerveusement la lèvre inférieur ne voulant surtout pas voir la réaction du chapelier. Il allait tellement se prendre des moqueries dans la figure. Il avait peur de voir le regard pervers de sa sœur aussi. Il passa nerveusement une main sur son visage pour se calmer. Chris avait étrangement des vertiges maintenant et l'alcool ne semblait plus vouloir se mélanger dans son sang mais plutôt dans son estomac. Se mettre à nu de cette façon n'était peut être pas son fort. En plus le silence régnait derrière lui. Les deux ne parlaient pas, ne réagissaient pas. C'était un moment de solitude qu'il ne voulait plus jamais revivre. Il se racla nerveusement la gorge avant de se retourner vers sa sœur qui comprit rapidement que Chris avait besoin de son aide. La blonde semblait heureuse de la réponse que son frère venait de donner et c'était pour cela qu'elle apporta son aide pour ne pas que le silence dur. Elle tourna alors le visage vers Jefferson.

« Vous sautez pas dessus devant moi ce soir. Sinon je vous préviens je perds le contrôle aussi ! »

Chris serra un peu plus sa mâchoire avant de se racler nerveusement la gorge pour finalement se tourner vers Jefferson.

« Alors cap ou pas de ne pas retourner en prison pendant 6 mois ? »


Et oui, il avait une opportunité de ne plus le voir pendant un moment après cette soirée. Là il n'avait pas trop honte mais il savait que au réveil il allait regretter tout ce qu'il avait fait et dit. Un rire s'échappa de la bouche du chapelier. Chris savait ce qu'il allait répondre. Il allait dire cap tout en vendant ses mérites. Jefferson se sentait toujours obligé d'en rajouter une couche pour que tout le monde puisse le désirer. Il se prenait pour un Don Juan.

« Bien sûr que cap!Mon record c'était de deux ans et 8 mois, enfin je crois, parfois j'étais inconscient pendant quelques jours du coup je perdais le fil. »


Voilà, qu'est ce que Chris disait. Jeff se sentait obligé d'en rajouter une couche au lieu de donner simplement la réponse qu'ils attendaient depuis le début. Un petit sourire vainqueur se dessina sur la bouche du policier alors qu'il se rassit prêt d'eux, fier de la réponse qu'il venait d'entendre. Pas de chapelier pendant 6 mois, le pied. Candice semblait plus agacée que tout à l'heure mais cela ne dura pas longtemps vu qu'elle se dandina devant Jefferson pour lui faire comprendre qu'elle voulait que ce soit son tour. Elle avait quelque chose en tête à coup sur. Mais cela ne devait pas être grave, enfin.. Il pensait.

« Vas y, Jeffy j'attends mon défis ! » elle riait d'avance, sûrement à cause de la drogue.

« Candy ! Cap ou pas cap de faire le tour du restaurant en hurlant : ''Je suis une mouette sauvage.'' ? »

« Tu m'as prise pour une poule mouillée ?! Je suis carrément cap ! Faites pas de bêtise sans moi les beaux gosses. »


Elle déposa un baiser sur la joue de Jefferson. Chris pensait même que sa sœur allait lui échanger un baiser langoureux juste devant lui mais elle ne le fit pas. Elle se contenta de passer sa main sur le torse du chapelier avant de partir courir autour du restaurant tout en hurlant sa phrase à plusieurs reprise. L'ancien militaire fixait le brun pendant ce temps. Jefferson regardait sa sœur tout en riant à gorge déployé. Un sourire sincère se dessina sur le visage de Chris, cela faisait si longtemps que sa sœur n'était pas tombé sur quelqu'un qui ne la jugeait pas. Sur quelqu'un qui l'appréciait pour ce qu'elle était et non pour son corps. Candice était surprenante c'est vrai, pleine d'énergie et un peu folle mais ce n'était rien de grave. Il respira un bon coup.

« C'est gentil de changer un peu les idées de ma sœur. Elle n'était pas dans son assiette ces temps ci. Elle le montre rarement mais c'est une femme qui a besoin de beaucoup d'attention. » Les yeux bleus océan de Chris gardaient toujours un œil sur sa sœur qui terminait presque son tour. « De toute façon, fais la pleurer et je ne répondrai plus de rien. Candice est tout pour moi. J'aime ma sœur. Elle a toujours cru en moi même quand j'étais une épave et quand tout le monde me tournait le dos. »

L'alcool pouvait toujours montrer plusieurs facette. La joie, la colère, l'envie et la tristesse. Chris était plein de regrets en ce moment et il avait besoin de se vider un peu la tête. Partager ses regrets pour les oublier un peu. Ce n'était peut être pas la bonne solution d'en parler à un inconnu mais tant pis. Voir sa sœur aussi souriante lui faisait pensé qu'elle avait complètement remplis son rôle de sœur. Plus que d'autre en tout cas. Il sentit le regard de Jefferson sur lui mais Chris ne prolongea pas la conversation vu que Candice courut vers eux avant de se laisser tomber sur le sable juste entre les deux hommes. Son regard se posa sur le visage de Jefferson alors qu'elle tendit son bras pour que sa main caresse délicatement la joue du chapelier.

« T'es vraiment canon. » dit-elle tout en se mordant la lèvre inférieur. « Bon Chris, Cap ou pas Cap de .. » elle regarda autour d'elle pour réfléchir à ce qu'elle allait dire et soudainement elle vit le visage du chapelier juste au dessus du siens. Un sourire carnassier se dessina sur son visage. « Rouler une pelle à notre beau Jefferson. »

Le sourire de Chris se noya dans son visage laissant place à une expression vide de sens. Comme si on venait de lui demander l'interdit. Comme si on venait de lui demander l'impossible. Son regard se posa sur le visage de sa sœur ne sachant pas quoi répondre. Il avait cette impression soudaine que le monde venait de s'arrêter autour de lui. Avait-elle oublié que Dyson faisait partit de sa vie ? Ou alors avait-elle jugé que ce dernier ne méritait plus d'y être. Tout semblait flou qu'il ne savait plus quoi en penser. Sa sœur ne voulait que son bonheur, ça il n'en doutait pas mais alors pourquoi faisait-elle ce genre de chose. Il sentit des sueurs froide gagner son corps tandis que ses yeux refusaient de se poser sur le visage de Jefferson. Lui s'en fichait, il embrassait des inconnues tous les jours. Mais Chris il ne l'avait pas fait depuis Dyson.. Et..

« Cap. »

Hein?! Il avait envie de s'enterrer vivant dans le sable. Et si Dyson le voyait ? Et si Eleonore voyait ce qu'était en train de faire son mari. Il serra violemment sa mâchoire alors que la nausée commençait à se faire ressentir dans son estomac. Ses yeux se posèrent finalement sur le visage du chapelier qui semblait plus calme que d'habitude. Le blond s'avança doucement vers ce dernier avant de s'asseoir devant lui. Chris savait qu'il faisait une erreur alors pourquoi avoir dit Cap ? Il prouverait quoi en acceptant ? Rien. Mais pour une fois il avait laissé son corps répondre et non son cerveau et c'était sûrement à cause de ça que tout allait mal tourner. Le policer se calma un peu alors que son corps lui ne semblait pas insensible à ce qui allait se passer. Quatre années de courses poursuites et de haine. Quatre années à le détester plus que tout et voilà ou il finissait. Sur cette plage avec un vent agréable, les vagues en bruit de fond et .. Jefferson devant lui. Ce moment semblait presque intime et.. presque désirait. L'ancien animal ferma les yeux essayant maintenant de calmer cette sensation de papillon dans son ventre. Il rapprocha doucement son visage de celui du chapelier. Il sentit ses croissants de chairs frôler celles de Jefferson tandis qu'un gros frissons parcourut son dos puis après ça il mit un terme à la distance entre leurs deux bouches.

« J'ai dis une pelle Chris. Pas un smack. »


Chris était sur le point du non retour. Il ne pouvait plus dire, il ne pouvait plus fuir. Il devait le faire et puis le goût des lèvres de Jefferson n'était pas si mauvais. Légèrement sucrée allez savoir pourquoi. Sûrement le côté Wonderland. Chris posa rapidement sa main sur la joue de son pire ennemi avant de mordre la lèvre inférieur de ce dernier à cause de la frustration et de la bêtise qu'il était en train de faire. Après ça, sa langue traça seule son chemin. Elle rencontra sa jumelle sans difficulté avant d'entamer une danse folle. Ce baiser était meilleur que ce qu'il imaginait. Ce goût de l'interdit, de goût de haine et de passion. Il ne savait pas comment le décrire mais cela le mettait dans tous ses états. Il approfondit un peu plus le contact avant de mettre fin à se baiser à cause du manque d'air. Il redressa légèrement son visage, montrant son visage rouge au chapelier avant que Chris ne se redresse pour finalement se reculer de quelques pas. Candice poussa un petit wow de surprise avant de passer sa main dans ses longs cheveux blond.

« Okay c'était.. sexy.. et passionnel. »


Chris lança un regard noir à sa sœur lui faisant comprendre que ce n'était pas le moment d'ouvrir sa bouche. Il afficha une petite grimace alors que son envie de vomir augmenté. Il respira un bon coup avant de regarder la bouteille de whisky qui était encore pleine. Il la prit avec sa main droite et but plusieurs gorgée avant de reposer la bouteille. L'alcool allait agir et tout irait pour le mieux. Chris respira un bon coup avant de se tourner vers le chapelier.

« Jeff, cap ou pas cap de faire un bain de minuit tous ensemble ? »




Jefferson T. Hatters
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Jefferson T. Hatters

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Madness is the emergency exist - PV Jefferson  _



________________________________________ 2018-09-04, 22:43


Madness is the Emergency exist !

Jefferson & Chris & Candice qui s'incruste



Jefferson regardait avec cette envie de rire Chris, se justifier de ce qu’il avait été. Un ancien animal. Il le savait, car si le policier avait enquêté sur lui, il avait fait de même, ayant soigneusement consigné dans ses fiches tout ce qu’il avait pu trouver sur le blond. Tout non … comment avait il pu rater ces gros détails. Candice tout d’abord, dont il estimait qu’il venait d’avoir un véritable coup de foudre pour elle. Puis, le plus évident, ce bordel de corps qui le faisait baver dès qu’il posa son regard dessus. La colère et la haine l’avaient ils aveuglé à ce point là, au point qu’il n’avait pas pu dépasser ces sentiments pour faire correctement son travail d’enquêteur ou plutôt de stalker légèrement psychopathe ? Très certainement. Quand il s’agissait de Chris, il n’y arrivait tout simplement pas. Pendant la malédiction, il était devenu son bouc émissaire. Il devait se défouler, ne pouvant atteindre les personnes qu’il désirait alors Chris était devenu celui sur qui Jeff déversait sa haine de tout savoir, d’être le seul conscient de la situation. A chaque fois qu’il sortait, le policier était dans les parages, comme un signe du destin lui donnant sur un plateau d’argent. Or Jeff n’était pas forcément en bon terme avec le destin, et il s’évertuait à être le plus désagréable possible, ce qui n’était pas difficile vu la période qu’il traversait. Véritable ermite, il était effrayant de terreur, de folie, une aura de dépression autour de lui. Seul Chris l’affrontait réellement, et il aimait ça. Même une fois la malédiction levée, alors qu’il reprenait petit à petit son caractère joyeux, c’était resté. Jeff le provoquait, Chris l'arrêtait, Jeff rigolait, Chris s’énervait, Jeff parlait, Chris l’enfermer, Jeff hurlait, et tout recommencer quelques temps plus tard. Un cycle infernal qui venait d’aboutir à cette soirée, chose qu’il n’aurait jamais imaginé, et pourtant, son imagination était plus que fertile. Finalement, ce n’était pas plus mal, sa curiosité voulant gratter toujours plus loin, prenant des notes, enfin essayant de rester concentré sur son objectif, en découvrir plus sur Chris ce qui devenait de plus en plus dur, son cerveau ne voulant en aucun cas coopérer. “Non la drogue c’est bien ! C’est le piment de la vie, enfin ou la vie du piment je sais pas trop ! Puis ta soeur est grande, laissa la faire ce qu’elle a envie !” S’étirant de tout son saoul, il regarda la voie lactée. “T’façon je suis un expert là dedans, il n’y a pas plus fin connaisseur que moi dans le domaine subtile de l’art de la drogue. Même le fils d’Escobar s’est incliné à mes pieds alors elle ne craint rien !” Levant un pouce vers la blonde qui rigolait, il ferma les yeux quelques instants, savourant justement les effets qui lui parvenaient seulement maintenant. Oui il allait faire ça, continuer sur cette voie qu’il avait repris grâce à Sasha. Ce chemin qui le caractérisait tant, celui d’affronter tous les dangers sans penser au lendemain. Dans un mouvement de souplesse, il se releva quand Candice décida d’enlever sa robe suite au défi qu’il lui avait lancé. “Parce qu’un corps comme ça doit être mit en valeur !” La soeur avait un tout aussi beau corps que le frère et Jefferson ne se gêna pas le moins du monde pour la dévorer du regard, l’observant comme si elle était une pâtisserie. Son sourire devait être aussi large que celui de Cheshire quand elle lui fit un petit clin d’oeil, tandis qu’il avait levé un bras pour toucher. Pire qu’un enfant dans un magasin de jouet. Mais Candice s’était éloignée pour se mettre devant Chris qui se tenait prêt, l’éternel rivalité entre frère et soeur, tous jumeaux qu’ils puissent être. Gloussant face à la question, il se plaça en tailleur pour attendre la réponse avec une certaine forme d’impatience. “Oh mon dieu ! Chris ! Mais comment c’est possible !” Il entendit Candice éclater de rire alors qu’il regardait le blond avec des grands yeux ronds. 10 ans … Là c’était vraiment une urgence de santé publique … et s’il fallait se dévouer, il était prèt ..enfin ce qu’il pensait ...! Comment avait il pu tenir aussi longtemps sans les plaisirs mirifiques de la chaire ? C’était clair, une toute autre conception de la nature humaine. Néanmoins, avant d’arriver à Storybrook, Jefferson était pareil. Rien ne pouvait l’atteindre, rien ne pouvait le toucher physiquement et mentalement tant l’image de Priscillia était gravée dans son esprit. Puis dans ce monde ci, alors qu’il coulait petit à petit au fond de l’océan, il s’était jeté corps et âme dans cette débauche de sexe, de luxure. Il se noyait là dedans comme pour effacer cette douleur qu’il avait dans son coeur et ça marchait parce qu’il n’aimait pas. Il n’y avait rien de romantique là dedans, il n’y avait rien d’amoureux dans ces ébats, juste la libération d’hormones qui calmait pendant quelques instants son esprit meutri et qui lui faisait penser à autre chose. Jamais o grand jamais il n’aurait fait quelque chose d’aussi dépravé avec Priscillia. Non, il était doux, aimant, protecteur, quémandant des caresses comme un petit chat alors qu’avec les autres, il n’était qu’un animal sauvage laissant ses pulsions prendre le dessus. Et il stoppait tout dès qu’il sentait que la chose comme il l’appelait parfois glissait vers autre chose justement. Pas de gestes de douceurs, pas de gestes sentimentaux, il se le refusait catégoriquement, pouvant même partir en pleins ébats s’il sentait une quelconque marque d’affection.

Levant un sourcil, ses lèvres firent un petit rictus presque amusé. Alors comme ça, monsieur le policier s’était octroyé le droit de fantasmer sur sa personne ? De plus en plus intéressant. Il se sentait légèrement moins seul sur le fait d’avoir effectivement, lui aussi fantasmer sur cet interdit qu’ils s’étaient mis tous les deux à force de se pourrir mutuellement la vie. Regardant Chris se lever, étirer ses muscles qui ressortent, Jefferson resta silencieux. Il aurait pu le tacler, s’amuser de cette situation, comme d’habitude, mais justement il n’y avait rien d’habituel dans ce moment hors du temps. Ne le lâchant pas du regard qui s’était focalisé sur ses fesses, son cerveau lui, n’arrivait pas à faire la mise au point. En général, il était flatté d’entendre ça, son narcissisme se nourrissant de tous les compliments qu’on pouvait lui faire. Mais là, c’était étrange, il ne pouvait tout simplement pas se départir de ce sourire de fierté qu’il avait, comme si c’était la première fois qu’on lui disait ça. C’est Candice qui le fit sortir de sa douce rêverie. Clignant plusieurs fois des paupières, il ne se départissait pas de cette tête de séducteur qu’il avait, haussant les sourcils dans un sous entendu équivoque. “Mais ne te retient pas ma chère !” Passant sa langue sur ses lèvres, il aurait pu sauter là maintenant tout de suite sur Candice pour l’allonger sur le sable et lui faire découvrir le pays des merveilles si Chris n’avait pas tousser, mais tousser volontairement. Immédiatement il se replongea dans le jeu, attiré par lui comme un papillon de lumière. Rigolant, il répondit dans un geste théâtrale. “Mais je vois ou tu veux en venir Monsieur je fais le malin parce que j’ai un képi ! Il y a des lois ici ! Tu ne peux pas m’emprisonner sans raison valable, puis tu ne t’appelles pas Wine surtout !” Ah la reine rouge de coeur, une si belle histoire d’amour haineuse entre eux. “Tu ne lui arrives même pas à la cheville ! Bon après faut dire qu’elle est aussi la Reine de la cruauté à Wonderland ! C’est pas pour rien qu’elle est la reine rouge … je te laisse imaginer à quoi c’est du sa couleur.” Un rire hystérique sortie de sa gorge qui ne se calma que quand la blonde se plaça devant lui, lui quémandant un défi. Oh il en avait des milliers dans sa tête, mais ce fut l’un des plus débiles et surtout amusant qu’il lui lança, voulant voir si elle était prête à le faire. “Oh non ça serait dommage que tu rates ça !” Goguenard il passa sa main exactement ou elle l’avait passé avant de la regarder courir comme une dératé en hurlant son défi. Il éclata de rire, tout en applaudissant, content de ce qu’il lui avait fait faire. “Même le meilleur des sourires peut cacher la pire des blessures.” Jefferson le sage avait parlé, tandis que son regard se fixait sur le même point que celui de Chris. Cependant il leva les yeux au ciel avant de regarder le policer, légèrement blasé. “Sérieux ? J’ai droit au discours du grand frère protecteur ?” Il éclata de rire sous le regard passablement énervé de Chris. “En général c’est moi qui le fait… Récemment j’ai dit exactement les même mots, enfin pas tout à fait vu que j’ai dit que je lui couperais toutes ses extrémités, à un ancien loup dénommé Ranko qui s’est approprié le droit de sortir avec Décember, alors pas de ça avec moi !” Il balaya la phrase d’une main, comme si Chris n’avait rien dit. Elle était annulée, ça ne marchait pas sur lui ce genre de chose, le pratiquant trop comme il venait de lui dire. “Les soeurs sont fait pour ça au final, soutenir les grands hommes baraqués après qu’ils aient montrés leurs muscles…” Ses yeux se détachèrent de Candice pour s’évader sur l’océan et le remous des vagues. Si Décember n’avait pas été là, si elle ne lui avait pas fait comprendre qu’agir sous le coup de la colère ne servait à rien, il serait certainement mort, comme à chaque fois d’ailleurs. Elle avait été d’un soutien sans faille à sa sortie de prison et il avait juré de la protéger comme elle l’avait fait cette terrible nuit. “Honnêtement, j’ai toujours des doutes sur le fait que ça soit ta soeur, vraiment t’as fait un test adn ?” Parce qu’au final, Jeff restait Jeff, il ne pouvait pas s’empêcher de lui faire un petit tacle alors qu’il sentit le poing de Chris lui cognait l’épaule. Il pouffa doucement, comme un gamin, alors qu’il secouait la tête, s’amusant à faire tomber le sable qui se trouvait dans ses cheveux. “Elle est cool ! J’apprécie ce genre de personnes ! J’ai toujours été entouré que de menteurs et de manipulateurs, je m’inclu dans le lot alors je cherche sans doute dans mes relations et j’englobe tous les types de relations, la franchise.” Il aurait pu parlementer encore pendant des longues heures sur la jeune femme, alors qu’il ne l’avait pas vu aussi longtemps que ça car Jeff arrivait à cerner les personnes, son ancien métier l’ayant plutôt obliger à devenir ainsi mais justement, l'intéressée arriva comme un boulet de canon sur eux, se glissant comme une anguille pour se laisser tomber comme un cachalot. “Vas y redis le ! Je l’ai pas assez entendu !” Pour toute réponse il eut droit à un sourire étrangement sadique. Voila pourquoi il appréciait, parce qu’il aimait voir ce genre de sourire sur des têtes aussi mignonne que celle de Candy. Sauf qu’il perdit vite le sien en entendant le cap ou pas cap qu’elle venait de lancer. Toujours sur de lui, il n’avait rien à craindre, Chris allait refuser. Pourquoi accepterait il ? Croisant les bras sur sa poitrine, il attendait sans réelle appréhension la réponse du policier. Il dirait non, et il passerait à autre chose, lui lançant sans doute un défi ou sa mort était incluse dedans. Le cap résonnait étrangement à ses oreilles alors que son sang quittait progressivement son visage. D’un calme olympien, chose qu’il ne lui arrivait que très rarement, il fixa Chris. Non il avait mal compris, c’était certain. Il n’avait pas pu dire cap, c’était Candice qui l’avait dit. Ses yeux firent des allers retours entre le frère et la soeur, soeur qui arborait un sourire lui faisait concurrence. Ah … c’était donc ça … il avait dit oui .. il avait dit cap .. il allait l’embrasser. Pourquoi était s’il dérangé par cette perspective ? Peut être parce qu’en général il embrassait les gens avec qui, il était entrain de coucher ou qu’il allait coucher et est ce qu’il allait coucher avec Chris ? Oui .. Non ! Il n’était pas contre, bien au contraire, mais quand même, quelque chose le retenait, il n’arrivait pas à mettre le doigt dessus et ça l’énervait. Enfin là il avait un autre soucis à régler avant ça, un problème beaucoup plus urgent étant donné que Chris était en train d'apposer ses lèvres contre les siennes. Reprenant un peu contenance, il allait quand même essayer d’en profiter un peu mais rapidement le blond se détacha de lui. Se mordant la lèvre du bas, dévoilant par la même occasion ses dents blanches il prit une grande inspiration, bloquant ses poumons pour ne pas faire sortir l’air pour essayer de faire partir cette envie de recommencer. Visiblement, il n’était pas le seul à la vue de la tête que Chris faisait et instinctivement un sourire de prédateur se dessina sur son visage. Or le blond fut plus rapide que lui, posant sa main sur sa joue, électrisant son corps tout entier. Et là, clairement, un putain de baiser qui grilla le peu de neurone qu’il avait. Ce n’était pas normal, ce n’était tout simplement pas normal. Tous ses sens étaient en alerte tandis qu’il se laissait porter par ce baiser, plaçant juste sa main sur cette hanche ferme. Si le visage de Chris était écarlate, le sien approchait la couleur la plus pur du blanc. Les lèvres encore entrouvertes, il avait perdu le mode d’emploi de sa respiration. Heureusement Candice qui s’était extasiée devant ça, lui poka l’épaule en passant sa main devant ses yeux. “Bien bien …” Levant son regard ténébreux vers Chris, il continua de tomber de charybde en scylla. D’abord stoïck, n’ayant montré aucunes émotions depuis les dernières minutes, il éclata d’un rire nerveux avant de se lever d’un bond. Il ne devait pas penser, il ne devait pas essayer de reconnecter ses neurones pour réfléchir à la sensation qu’il avait eu, celle qui s’était juré de ne plus ressentir. Il devait faire ce qu’il faisait d’habitude, prendre les commandes et assurer. Attrapant la bouteille que Chris avait reposé au sol, il en bu de grandes goulées avant de faire une grimace et de se faire couler l’alcool sur le visage, frissonnant devant la brûlure que ses yeux lui signifiait. Au moins il avait eu l’effet recherché. “Baaaaaah .. c’est beaucoup mieux une petite injection de mescaline là !” “Sauf que tu ne peux pas faire un geste totalement érotique avec de la poudre.” S’essuyant la bouche d’un revers de la main, il planta son regard dans celui de Chris qui venait d’énoncer le défi, reprenant un peu plus les choses maintenant qu’il avait tué tout espoir de faire fonctionner un tant soi peu sa cervelle. “J’ai dit quoi tout à l’heure ?” “Que tu étais cap de tout !” Levant la main en l’air, la jeune femme comprit immédiatement alors que son frère restait silencieux et les deux se firent un high five alors que Jefferson avait retrouvé toute la fougue qui le caractérisait. “Et détrompe toi ma chère Candy, je peux t’assurer qu’on peut en faire des choses très sensuelle avec la drogue. Mais comme je le dis et je ne le répèterai jamais assez, je suis un professionnel, …”

Passant sa main sur l’épaule de la jeune femme, en descendant sensuellement dans le creux de ses reins, il se recula d’un pas, puis de deux, puis de trois tout en abordant un sourire goguenard. “Donc quand Jefferson dit, Jefferson fait. Jefferson respecte toujours les promesses qu’il fait, les paris qu’il gagne.” Qui disait bain de minuit, disait bain tout nu, alors le chapelier, dans le plus grand des calmes, exactement comme quand Chris l’avait embrassé, enleva le dernier bout de tissu qui aurait pu faire que cette soirée n’avait pas totalement basculé dans une autre dimension. C’était trop tard, le chapelier venait de les emmener dans un autre monde comme il avait l’habitude de faire à l’époque et ils ne pouvaient plus faire marche arrière. Candice poussa un cri, mélange entre la surprise et l’excitation alors qu’il tendait les bras en l’air comme une victoire. Il pouvait sentir le scanner qu’était devenu les yeux de la jeune femme alors qu’il ne regardait toujours pas Chris, préférant se concentrer sur le toit du restaurant, tellement plus intéressant … Il se retournait pour avancer tranquillement vers l’Océan. “Surtout faites vous désirer, je ne dirais rien !” Dès que son pied rentra avec l’eau assez froide, il fallait bien l’avouer, il frissonna, mais il n’allait pas se démonter maintenant. “Bordel ! J’en ai marre de me répéter mais la piscine est chauffée et le jacuzzi vraiment très très chaud” Il rouscaillait tout en avançant, couinant en arrivant au niveau du bas ventre. Se mouillant doucement la nuque, il entendit Candice hurler et passer en courant à coté de lui, se jetant dans l'océan, dans la tenue d’Eve. Si la blonde était là, le blond ne devait pas tarder à la suivre et Jeff voulait être dans l’eau avant lui. Alors dans une réaction purement enfantine, il se jeta tête la première dans les vagues. Son corps se contracta sous l’effet du froid et il se baissa entièrement dans l’eau en hurlant comme si on le torturait. “Je déteste le froid … mais j’ai gagné !” Passant une main dans ses cheveux mouillés, les plaquant en arrière, il se retourna pour enfin voir Chris. Son coeur rata un battement, préférant mettre sur le compte de l’hypothermie plutôt que sur le fait qu’il était beaucoup mieux qu’une statue grecque. Encore plus pâle que d’habitude, il sentit que son sang était parti faire un tour vers le bas de son corps, car personne ne pouvait être insensible face à autant de beautés dans un espace aussi réduit. “Allez c’est à ton tour beau mâle tu sais !” Bougeant son arrêt pour éviter que son corps sente trop la morsure du froid, il hocha la tête face à Candice. “Alors Brooky, cap ou pas cap de …” Il fit une pause, pour réfléchir, malgré toutes les circonstances extérieures. “De nous dire qu’est ce qui t’attire en premier chez une personne ! Parce que bon, c’est pas parce que t’es au régime que t’as pas regardé le menu !” Chris ne mit pas longtemps à répondre, ne prenant même plus la peine de dire Cap ou pas Cap. "La réponse va vous semblez niaise mais.. Les yeux de la personne et aussi les mains. Pour moi ce sont deux parties du corps qui montrent si la personne est bien ou pas. Les yeux sont les fenêtres de l'âme pas vrai ? Et on tient toujours la main de notre partenaire. La main offre beaucoup de chose.. " Jefferson cligna plusieurs fois des yeux tandis qu’un faible courant électrique fit le chemin entre son coeur et son demi neurone d’actif. Priscillia lui avait dit une chose similaire, sur les mains, une fois, alors qu’il cousait une robe pour leur future petite fille. Il était troublé, peut être encore plus que par le baiser. “Non … niaise ...pourquoi ? Il n’a jamais dit à Priscillia qu’elle était niaise !” Forcément le courant électrique avait fait une déviation, créant l’étincelle du court circuit qui menaçait maintenant l’intégralité du chapelier. Il sentit quelque chose grimper sur son dos, et deux jambes s’enroulaient autour de sa taille. Les longs cheveux de Candice se glissèrent dans son cou alors qu’elle posa la question dans une moue purement innocente et un peu contrarier. “Qui est Priscillia ?” “C’est …ma ...” Le regard de Jeff se brouilla, alors qu’il croisait celui de Chris, interrogateur qui s’était rapproché alors qu’il serra fortement la main de Candice. Quelle était cette journée de malheur, ou tout se liait à sa défunte épouse. D’abord la musique, puis l’incendie, l’évocation de son véritable nom et maintenant ça ! Voulait elle lui faire passer un message ? Lui parlait elle du monde des morts ? “C’était ma femme.” Le silence tomba net après ces trois mots. Les roulis de l’Océan n’arrivaient pas à calmer la tempête qui venait de se lever dans le coeur de Jefferson. “Elle a été assassiné sauvagement par le lièvre de Mars pendant qu’elle me sortait du pétrin dans lequel je m’étais encore fourré pour essayer d’apporter plus d’argents à nos maigres revenus. Et…” La gorge nouée, comme quelques heures avant ou son esprit avait déraillé pour reprendre les termes de Candice, il n’arrivait pas à continuer, il avait trop mal. Les larmes silencieuses parlaient pour lui, illustrant les paroles de Chris sur les yeux et la visibilité de l’âme. Jefferson était vulnérable en cet instant précis, étant uniquement un conglomérat de souffrances et de tristesses. “Elle était enceinte, de huit mois….” Il sentit que Candice resserra son étreinte sur lui, glissant des mots d’excuses dans son oreille qu’il n’entendait même pas. “Je ne me le suis jamais pardonné et je ne me le pardonnerais jamais …” Parler ouvertement de Priscillia, était rare, mais finalement c’était dans une certaine logique. Il n’était pas plus étonné que ça, faisant partie des choses qu’il ne disait pas, comme sa cicatrice. Puis, inconsciemment, il avait déjà livré des indices sur ça dans sa crise de démence. Au moins ils auraient le combo, c’était un signe bien trop important du destin pour ne pas qu’il en prenne compte. “C’est pour ça que j’ai décidé de ne plus aimer comme on l’entend par amour conjugal. Ça ne sert à rien et j’ai assez de souffrance dans mon esprit pour ne pas m’en rajouter. Puis bon ça va maintenant ! ” Contrairement à tout à l’heure, le chapelier était calme, mais sa voix était remplie d’amertume et de remord. Il tenait les deux mains de Candice dans les siennes, contre sa poitrine se tapant légèrement. Malgré tout ce qu’il voulait montrer, il n’allait pas bien et s’il continuait comme ça il pourrait s'effondrer en pleurs. Détachant la jeune femme de son dos, alors qu’elle protestait, disant qu’elle voulait continuer à lui faire des câlins parce qu’il en avait besoin, il eut un petit sourire triste avant de se laisser tomber dans l’eau. Gardant les yeux biens fermés, il prit une impulsion avec son pied pour changer de direction et aller loin, très loin, le plus loin possible. Il sortit sa tête de l’eau à la dernière seconde, quand la brûlure de ses poumons était trop insupportable et que son instinct de survie prit le dessus. Faisant la planche, il regarda le ciel étoilé, d’une clarté faisant penser que la pollution lumineuse était véritablement un fléau. Lui qui adorait avoir des sensations, il était servi par cette soirée. Il passait de la joie, de l’excitation à la tristesse et au désespoir en quelques minutes. Mais ne l’avait il pas cherché lui même, un peu, se doutant bien que ce genre de chose lui faisait toujours revivre des souvenirs de sa vie d’avant ? Même avec Mary il était passé par là, quand elle s’était amusée à lui envoyer des photos des cadavres avec qui elle travaillait. Il devait passer par là, une étape obligatoire pour franchir un cap, mais pour aller ou ? Pourrait il être ami avec Chris ? Avec sa soeur oui, c’était même une obligation, et il avait décidé qu’à partir de ce soir elle serait dans sa top liste, mais le jumeau pouvait il avoir le même grade ? Il ne savait pas, l’alcool jouant beaucoup sur cette relation éphémère qu’ils étaient entrain de nouer. Parce que son instinct lui disait que demain tout recommencerait comme avant, voir pire avec les actions qu’il faisait et qu’il pourrait continuer à faire. Mais en quoi ça le gênait ? Il avait l’habitude d’agir comme ça, alors qu’est ce qui le dérangeait. Encore une fois, il n’arrivait pas à cerner le problème, comme il n’arrivait pas à cerner Chris et ça l'exaspérait. Dérivant comme une étoile de mer, il soupira. Foutu conversation intérieure qu’il avait, foutu cerveau qui refusait d’être débranché totalement. Replongeant dans les profondeurs, il fallait qu’il prenne une décision, et vite. Or Jeff ne savait pas choisir, ni trancher, il voulait toujours tout. Le beurre, l’argent du beurre et la crémière. Pourquoi choisir alors que la vie offrait la possibilité de tout avoir ? Alors pourquoi ne pas faire comme d’habitude ? Il avait parlé de Priscillia, il avait évacué ce souvenir de son esprit pour un moment, il pouvait donc en tout tranquillité faire ce qu’il avait à faire. Très bien, il avait prit sa décision et cette fois il s’y tiendrait. Stop les débats internes, les interrogations surprises, les envolés lyriques, il ferait ce qu’il avait pensé juste avant que tout ne dérape. Parfois il se désespérait lui même de son trop grand bavardage intérieur, l’amenant sur des terrains glissants alors qu’il aurait pu passer une soirée tranquille. “Bordel Jeffy, maintenant tu fermes ta bouche et tu agis comme le grand que tu es ! T’es plus une adolescente en pâmoison ! T’es plus le type qui pleure comme une madeleine !” Se l’entendre dire alors qu’il remontait à la surface était bénéfique, tandis qu’un sourire sadique naquit sur ses lèvres. Il replongea restant quelque secondes sous l’eau, comme s’il allait avoir une apparition fantomatique l’empêchant de faire ce qu’il allait faire. Personne, c’était bon, il avait le droit de s’éclater. Nageant vers la fratrie qui n’était pas loin du bord, entrain de se chamailler en se lançant de l’eau, il essaya d’être discret pour vouloir attraper Candice par la jambe et la faire tomber mais Chris dont l’oeil perçant avait vu la manoeuvre l’éclaboussa d’eau salée. Se relevant en tirant la langue il fit toujours ce même mouvement tellement sensuel de main dans les cheveux.

“Allez stop les états d’âme, on aura tout le temps quand on aura rien à faire de nos journées ! Ça ne sert à rien de rester bloquer sur le passé, il faut avancer dans la vie !” Tapant dans ses mains, il essaya d’avoir les jumeaux dans son champ de vision entier. “Reprenons plutôt les choses sérieuses que la nuit nous offre ! .” Enfin il fit à nouveau griller son cerveau, qui devrait être exposé au musée de la ville tant il était improbable qu’il fonctionne après tant de court jus, quand il s’approcha de Chris, montrant qu’il pouvait aussi être agile dans l’eau, sans doute parce qu’elle lui arrivait au niveau du bassin. Son sourire n’avait rien avoir avec celui du temps passé, ou le choc et la surprise de la réponse du policier l’avait pétrifié et il ne fallait pas beaucoup de connaissance du chapelier pour deviner ses intentions. Comme le félin qu’il était, il passa rapidement sa main sur la nuque du blond, et posa sans aucune hésitation sa bouche sur la sienne. C’était violent, sauvage, il se sentait vivant. Son autre main s’agrippa à son dos, le griffant au passage alors qu’il sentait bien que le blond répondait à l’affirmative, laissant sa langue jouer avec sa consoeur. Il se détacha quelques secondes, plantant son regard de la même couleur que l’océan avant de reprendre mais beaucoup plus légèrement, léchant ses lèvres charnues avant des les mordiller doucement, contrastant avec la violence dont il avait fait preuve juste quelques instants auparavant. Il en voulait plus, toujours plus, son corps venait de rentrer en combustion instantané quand les mains de Chris s’étaient sur ses hanches et on aurait pu distinguer de la fumée autour de lui. Ayant déja une température plus haute que la moyenne, il était littéralement en feu, alors que la main qu’il avait posée depuis le début dans le dos, remontait pour se perdre dans ces cheveux blonds avant de caresser délicatement la frontière entre cette peau de pêche et ses cheveux de prince charmant. Il allait le ré embrasser, voulant encore une fois sentir la volupté de ses lèvres somptueuses mais une autre idée lui traversa son esprit embué de desir, qu’il avait enfin réussi à faire taire. Longeant la mâchoire du policier, il s'arrêta sur ce cou d'albâtre, lisse, doux, sans cicatrice. Fasciné, Jeff laissa courir sa langue, avant de placer sa bouche sur cet endroit vierge de toutes traces. Plus pour longtemps. S’appliquant comme un bon élève, les mouvements de succions furent plus rapide, plus marqué, alors que tomba dans son oreille le son caractéristique d’un gémissement étouffé. Morsure involontaire, le chapelier ferma ses yeux pour contenir son propre plaisir, son petit jeu se retournant contre lui même. Forcément, il vivait toujours les choses en décupler, comment avait il pu penser qu’il pourrait s’arrêter facilement, en un claquement de doigt alors que tout son esprit n’était concentré qu’à une seule chose, vouloir faire crier de désir le policier. Il voulait lui prouver qu’il pouvait ressentir ne serait qu’une once de plaisir, ayant toujours dans un coin de sa tête la phrase qu’il lui avait dit en début de soirée qu’il était asexuel et il devait s’arrêter là, mais il n’avait aucune volonté pour se stopper, bien au contraire. Souffle lourd, yeux voilés par la passion infernale qui le rongeait, il se força à ralentir, pour ne pas dévorer ses pectoraux qui n'attendait que ça tandis qu’il sentait une main froide, contrastant avec sa température corporelle élevée se poser sur son torse. C’était maintenant ou jamais. S’il restait encore quelques secondes contre Chris, il ne pourrait plus s’en détacher, enivré par son odeur, et cette envie de le toucher dans les moindres recoins. Il fallait qu’il s’arrête dans la minute, sinon il serait obligé de passer à et il voulait continuer de faire durer le jeu, dans son propre masochisme qu’il s’infligeait. Mais avant, il tenta le diable une dernière fois, voulant inconsciemment lui vendre son âme. Langoureusement, il fit un petit mouvement sur le côté, faisant rencontrer véritablement leurs deux sexes. Ce contact le foudroya sur place, remontant tous les poils de sa peau, un par un et il se mordit la lèvre du bas à s’en faire saigner tant il se retenait de gémir et surtout de continuer. Ce n’était pas lui qui avait à prouver sa sensibilité mais bien celui qui venait de poser ses mains sur ses fesses. Son souffle devenait de plus en plus erratique, ses mains tremblaient et quand son regard croisa celui de son homologue, le son franchit la barrière qu’il avait essayé de maintenant. Mais comment n’avait il fait pour ne jamais voir ce qu’il voyait maintenant dans ce regard depuis toutes ses années. Était il aveugle ? Non pourtant, il avait une très très bonne vue, alors comment était il passé à côté de ça. Il se serait damnée pour avoir l’intensité de ce regard, une pure merveille, lui qui collectionnait la beauté venait de trouver dans ce regard azur la perfection. Il sursauta quand il sentit deux mains se poser sur son ventre, mais il comprit très vite de quoi il s’agissait quand Candice, dont la voix emplie de désir parla. “Dois je m’inviter toute seule ? Ce n’est pas très gentil de faire attendre une dame …” “La patience est une vertu qui porte toujours sa récompense avec elle.” Et comme d’habitude Jefferson parla trop, alors qu’une petite voix intérieure lui disait qu’il allait très certainement regretter cette phrase. “De toute façon c’était le cap ou pas cap que je m’étais lancé …Cap ou pas cap de marquer les Brooke de ton empreinte.” Comme pour affirmer ses dires, il se retourna pour faire un suçon sur le sein gauche de la jeune femme. Au moins il avait brisé le contact visuel avec Chris, et le sang revenait très légèrement irriguait quelques synapses pour qu’il envisage la suite. Il ne devait plus jamais revoir ce regard, pour le bien de sa santé mentale, pour son bien tout court. Secouant la tête pour faire partir cette image de sa tête, il se fixa sur la jeune femme. Léchant ses babines comme l’affamé qu’il était, son sourire s’étira alors qu’il lui fit un petit clin d’oeil. “En plus de montrer à mon cher policier que la machine n’est pas du tout cassé et même pas rouillé !” La blonde beaucoup plus aventureuse posa directement sa main sur son sexe gonflé de désir, commençant à faire des mouvements de vas et vients. La violence qu’il avait eu au début ressorti, embrassant avec passion la jeune femme, enlevant de sa conscience toutes les notions de douceur et de précaution qu’il avait pu avoir inconsciemment avec Chris. “Encore mieux qu’une cerise sur le gâteau !” “Normal je suis la pâtisserie tout entière.” Rigolant en secouant la tête, il dévora ses seins, sentant qu’elle s’accrochait à ses épaules tout en gémissant. Sa peau était délicieuse, elle avait la même saveur que celle de son frère, Jeff n’ayant plus besoin d’un test adn pour faire le comparatif. “Ou … tu vas … Chris ???” Levant un sourcil à la phrase hachée de la jeune femme qui avait du mal à contenir son plaisir alors qu’il continuait sa douce torture sur sa poitrine et au niveau de son entrejambe, où sa main gauche avait commencé son travail. Stoppant son activité, il se retourna pour voir, qu’effectivement, le grand blond allait vers la plage. “Attends nous ! On arrive aussi … en plus j’ai faim !” “Trois minutes Brooky !” Reprenant sa position, un grand sourire sur les lèvres, il embrassa Candice encore plus passionnément, insérant deux de ses doigts en elle. “Trois minutes c’est bien trop court pour te prendre et vu que dans ma chevalerie je ne peux te laisser dans cet état là !” Tellement aimable de la part de Jefferson, dont les mains étaient partout sur et dans le corps de la jeune femme. Il appuya sur tous les points de désir qu’il connaissait, léchant, mordant, embrassant, les deux bouts de chaire aussi dur que sa propre envie. La vague de plaisir submergeant Candice arriva enfin, et il poussa un cri tout en continuant de parler quand cette dernière mordit à pleines dents dans son épaule, sans aucune retenu. Il sentait les vibrations des mots qu’elle prononçait contre sa peau, alors qu’il la soutenait d’un bras. “Madame est elle heureuse ?” Elle hocha la tête, les yeux remplies d’une excitation non feinte, alors qu’elle lui embrassait la joue avant de sortir de l’eau en courant, encore plus survolté qu’avant. Poussant un énorme soupir, il plongea dans les vagues pour essayer de calmer sa propre excitation qui commençait à toucher des sommets. Heureusement qu’il était seul, sans aucuns des deux pour le réchauffer. La morsure du froid agissait à nouveau sur son corps bouillant mais pas comme il l’aurait voulu, comme si l’océan voulait lui faire rappeler la sensation des mains froides de Chris sur son corps, ne l’aidant pas à calmer ses hormones. Parce que ça ne pouvait être que ça, l’ancienne tortue agissait sur la chimie de son être.

Sortant à son tour de l’eau, il pencha la tête sur le coté en voyant qu’il n’y avait plus personne. “Bon sang ..” Mettant son caleçon rapidement, parce qu’il n’était pas au manoir pour se balader tranquillement tout nu, prenant ses vêtements en les portant le plus loin de son corps, il entreprit de suivre les pas dans le sable puis sa déduction fit le reste. Rentrant dans le restaurant, il se rendit là où la lumière brillait, au fond, au niveau du bar, les paroles enjouées de Candice lui indiquant que c’était le bon endroit. Jetant ses affaires sur le comptoir, il attrapa une chaise pour se mettre face aux deux autres qui se trouvaient sur les sièges de bar. “Quoi ?” Frictionnant ses cheveux pour essayer de les sécher, il essaya de comprendre le regard qu’il jugeait interrogateur de Chris. “On a dit trois minutes, j’en ai fait cinq, je pouvais pas faire plus rapide désolé ! Et encore j’ai fait passer son plaisir avant le mien !” Il entendit glousser la jeune femme dont le regard était braqué sur la bosse proéminente de son boxer. “C’est ça qui t’étonne Brooky ? Je ne suis pas aussi égocentrique que les rumeurs veulent laisser l’entendre !” “On dit que tu es un bon coup ! Est ce que c’est faux ?” Le sourire angélique de Candice était une pure provocation et il l’aurait bien prise immédiatement contre le bar mais il avait quand même un peu de tenu. “Ecoute ma chère Candy. Va voir quelqu’un qui arrive à te faire jouir comme tu viens de le faire juste avec ses doigts dans un laps de temps imposé et tu me rappelles après ! D’accord ?” Jefferson avait balancé ça dans le plus grand des calmes alors que Candy faisait une parfaitement imitation du poisson qu’elle avait été dans une autre vie pour se retourner vers Chris. “Et oui, il m’arrive de ne pas penser exclusivement à moi mais bel et bien à mes partenaires quand j’estime que leurs personnes en valent la peine.” Ah la grandeur d’âme du chapelier pouvait atteindre des sommets, et même si cette phrase montrait plus particulièrement son égocentrisme elle n’était en aucun cas fausse. “Puis en général, je choisis quand même les personnes avec qui je me détends. Ne pense pas que toute la ville est passée dans mon lit ça serait une trèèèèèèèès grande erreur de ta part !” Il avait pointé son doigt devant le blond alors qu’il sentait l’envie de lui sauter dessus remonter en flèche. “Je ne prends que le gratin, le sommet, les meilleurs.” “Et vu que nous sommes les meilleurs des meilleurs …” “T’as tout compris ma belle !” Remettant sa tête en place, vu qu’il l’avait penché vers la blonde, il soupira tout en passant une main sur son visage toujours marqué par la frustration qu’il avait. Il s’amusa quelques instants avec une cicatrice qui barrait ses cotes avant d’entendre le bruit caractéristique des verres. “Attendez …. on est bien dans un restaurant là !” Plus pour lui même, il se leva d’un bond, les yeux exorbités. “Mais c’est génial !” Tapant les fesses de la jeune femme qui reservait encore une fois le pauvre Chris, il passa derrière le bar, commençant à fouiller pour se rendre en vitesse dans la cuisine. Il posa sur le comptoir une quantité importante de produits qu’il avait récupérer, allant des piles de la télécommande à un décongestionnant pour le nez qu’il avait trouvé dans la trousse à pharmacie, au produit pour nettoyer les vitres, à du sel et tout un tas de chose. “Aujourd’hui, Professeur Jeff va vous apprendre à fabriquer de la méthamphétamine en moins de 15 minutes !” Candice tapa dans ses mains un sourire plaqué sur son visage alors que Chris leva les yeux. “Prends ça comme une formation Brooky ! Tu seras le seul flic de la ville à pouvoir repérer un laboratoire clandestin ! Bon en général ce sont les miens MAIS où cas où j’aurais de la concurrence, on sait jamais.” Après tout, lui aussi voulait sentir le grisement du vice et il n’aimait pas l’alcool. Créer de la drogue était son quotidien, il maîtrisait la technique sur le bout des doigts. Tout en décortiquant les éléments, faisant des gestes répétitifs, il continua de parler. “Il se trouve que j’ai une certaine résistance à tout ça… Techniquement le sang des Wonderlaniens n’est pas comme celui des gens normaux, il est hyper résistant à la drogue et aux médicaments. Pour atteindre un minimum de sensations il nous faut la quantité qu’un pauvre humain se fait pour avoir une overdose.” Levant la bouteille en verre qu’il avait prit, il regarda si elle était bien en pyrex. “Paradoxalement, toute notre existence est conditionné par ces produits, sans doute parce que le pays des merveilles ne considère pas de la même manière la drogue que le reste des mondes. Là bas ce sont des bonbons, des choses que l’on donne aux enfants pour les distraire, que nous prenons pour nous évader d’un monde pas si rose que l’on veut le faire croire. Bien sur ce n’est pas du tout la même force qu’ici. Pour nous c’est une question de vie ou de mort … notre sang ne supporte pas le manque, en fait je suis persuadé que nous avons du sang dans notre drogue et pas de la drogue dans notre sang.” Délicatement, il remplit la bouteille dans une gestuelle professionnelle, montrant bien qu’il n’était pas un novice. “Ce qui est plutôt étrange, c’est que moi j’y sois aussi soumis…” Il laissa un suspense au bout de sa phrase alors qu’il vérifiait qu’il avait mit tous les bons ingrédients dedans. “Je pensais que j’étais unique, dans la forêt enchanté, d’avoir ce don là. Rien ne pouvait m’atteindre, j’étais totalement immunisé. Puis j’ai découvert lors de mon premier voyage que je n’étais pas le seul … tous les habitants de Wonderland possèdent cette protection magique en eux.” “Pourtant le chapelier c’est bien connu qu’il est du pays des merveilles !” Haussant les épaules en secouant par la négative, il commença à faire le tour avec sa bouteille qui était entrain de changer de couleur. “Officiellement non, mais officieusement je n’en sais rien ! On m’a abandonné à la naissance dans la forêt enchanté … alors bon, en fait je m’en fiche !” Quels parents pouvaient être aussi odieux que les siens, d’avoir laissé un bébé d'à peine trois jours sur le sol froid de la forêt enchanté … “Puis on s’en fout ! Allez venez voir ça va être bientôt prêt !” Passant à coté de Chris, le contact avec sa peau qu’il frôla lui procura un frisson. “Bake and Shake !” “Ah je comprends mieux maintenant ! C’est ça dont tu parlais quand tu disais une gestuelle érotique ?” Candice pouffa de rire alors qu’elle voyait le regard de son frère perdu dans la bouteille. Se fut au tour de Jeff de lever les yeux au ciel, n’ayant même pas pensé à ça alors qu’il sortait du restaurant. “Même pas ! Je pensais plus à faire des rails de coke sur le ventre de la personne en question.” Coin de bouche relevé, Jeff accelera le geste qu’il faisait avec son bras, sentant que le goulot de la bouteille commençait à devenir brûlant. La couleur vira du rouge écarlate au vert eau et c’est à ce moment là que le chapelier jeta la bouteille assez loin d’eux. Regardant la montre qui habillait son poignet, il enclencha le chronomètre. “Cette méthode est vraiment celle de la dèche. En général les petits newbies font ça dans une bouteille en plastique mais forcément lorsque que l'éphédrine s’associe au phosphore rouge pour faire la réduction du carbone en alpha de l’azote ça fait boom parce qu’ils n’ont pas compris que le phénylacétone combiné à la méthylamine étaient deux composés extrêmement instable d’où l’utilisation de pyrex qui résiste à des hautes températures. Mais je peux comprendre que tout le monde n’a pas ce genre de bouteille dans sa cave, alors forcément quand t’as pas un rond tu fais avec les moyens du bord, et tu finis aux grands brûlés.” Il sentit la main de Candice se poser nonchalamment sur ses fesses, comme s’il était un reposoir. Rigolant, son regard fut attiré par le tatouage de la clavicule du blond. “Tu pourras toujours essayer de m’arrêter pour consommation de stupéfiant mais ça ne changera rien… l’arrêt n’est pas bon pour notre organisme…” Chacun avait ses idées, Jeff se fichait de ça, les wonderlaniens avaient cette mentalité propre à eux même et le chapelier ne faisait pas exception. “La principale torture qu’ils te font en prison, c’est d’arrêter. Ton corps souffre, se tord, permettant ainsi à tes bourreaux d’augmenter les sensations de douleurs.” Mais c’est vrai ça ? Parce que tu l’as évoqué mais je pensais que c’était pour le style sauf que …ça fait écho à quelque chose ” Levant un sourcil il tourna sa tête vers la blonde. “De ?” “J’ai entendu un truc la dernière fois ...au magasin de porcelaine quand j’y suis allée pour regarder la vaisselle !” Croisant les bras, Jefferson était curieux de connaître la suite. “La gérante … Redheart .. elle parlait de toi ! Elle était avec des types un peu étrange et vu que mes oreilles ont tendance à traîner par terre …” Il savait qui était Redheart, ne pouvant lui livrer bataille devant tout le monde sans déclencher une troisième guerre mondiale, il avait décidé de la battre sur le terrain commerciale. “Elle disait que le chapelier, le gars d'en face de sa boutique, était extrêmement résistant et qu’elle avait beau lui coller le fer rouge dans son dos il rigolait.” Effectivement il rigola, en secouant la tête, la lueur de la folie de retour dans ses yeux. “Ah Wine, tu ne perds rien pour attendre … Oui c’est vrai, mais ça c’est tellement rien du tout ! Il m’arrive de mentir, mais ma réputation n’est plus à faire sur ça … tout ce que je dis n’est que la pure vérité, sans fioriture. Comme je vous l’ai dit tout à l’heure, j’ai été emprisonné un peu plus de deux ans, vous pouvez très bien imaginer quel était mon pain quotidien.” Se mettant plus dans la lumière, il fit un geste de la main à Candice. “Mirana la Reine Blanche m’a soigné, mais elle n’a pu venir à bout de certaines cicatrices, même la magie la plus puissante ne peut effacer les traces de la Reine Rouge.” Il sentait le doigt de la blonde parcourir son corps, retraçant les divers endroits portant les stigmates qu’il avait subit. “Puis y a eu la guerre aussi.. J’vais chercher la bouteille !” Courant rapidement, les Brooke n’avaient pas eu le temps de fermer les yeux qu’il était déja de retour avec un sourire enfantin. “Oh mais y a plus de liquide !” Ouvrant le bouchon dans un pop, Jeff respira les vapeurs en tendant son bras, interdisant l’accès à la jeune femme qui bougonnait. “Tu veux mourir ou quoi ? N’as tu pas compris ce que j’ai dit ? Laisse moi prendre mon shoot pour que mon cerveau me foutte véritablement la paix et après tu en auras si t’es sage !” Mettant sa bouche sur le goulot de la bouteille, il aspira la fumée qu’il y avait dedans comme si c’était une cigarette. Immédiatement il ressentit les effets de ce gaz a priori mortel pour les humains. “Oh mon dieu ça fait tellement du bien.” Ses muscles se détendirent comme si on lui avait un massage et la sensation de frustration qu’il avait commença à partir pas pour très longtemps, se vidant enfin le cerveau. “Bon allez on va dans ma chambre ! La soirée n’est pas fini il n’est même pas 2h du matin !” Se laissant attraper par le poignet tout comme Chris, il suivit Candice dans les étages. Elle ouvrit la porte avec fracas et Jefferson trouva immédiatement la direction du lit. Tombant dessus il poussa un soupir apaisé avant de faire tourner la bouteille au dessus de sa tête. Une légère musique pop résonna dans la pièce alors qu’il faisait tomber dans sa main les petits cristaux de drogues. “Chris ferme les yeux ! Faut pas que tu voyes ça !” Faisant un signe de la tête à la blonde, il lui ordonna d’ouvrir la bouche. “Allez avale ! Ça serait tellement dommage d’en gâcher ! Il faut toujours avaler” Mettant juste quelques grains, il connaissait les doses pour ne pas envoyer un humain normal à l'hôpital. “C’est tout ?” “Va boire de l’eau… t’en fait pas, elle est assez puissante pour te donner un petit aperçu des merveilles. C’bon Chris tu peux rouvrir les yeux.” Ne sachant pas si le policier l’avait fait, il se gossa tout en se mettant en tailleur. Sentant le lit bouger, il observa le blond se mettre dans sa diagonale. Ne s’en préoccupant pas plus que ça pour le moment, ayant une chose plus attrayante, il fit tomber la quasi totalité des cristaux de meth’ dans sa bouche avant de s’allonger, prenant toute la place et ce qui devait arriver, arriva, Candice dans sa grâce s’asseya sur son ventre, comme s’il n’était qu’un vulgaire tabouret. “J’aurais bien proposé de faire un strip poker mais on est déja en boxer et culottes…” “C’est sur que tout le jeu en perd son intérêt …” Le silence tomba rapidement dans la pièce, pour quelques minutes seulement alors que les trois adultes se jaugeait, leurs envies certainement pas satisfaite par ce qui s’étaient passés dans l’Océan. Poussant Candice pour qu’elle se mette à la même distance que Chris, formant le fameux triangle franc maçonnique reptilien du complot, il se gratta la tête tout en la dodelinant. “On a qu’a faire le jeu du post it ! C’est marrant ! On inscrit sur des post is le nom d’une célébrité ou d’un personnage ou tout ce qu’on veut et la personne qui l’a doit deviner. Si au bout de 10 essais elle a perdu, il y a un gage !” Candice siffla tout en allant chercher les petits bouts de papiers sur son bureau alors que Jeff eut le malheur de croiser le regard de Chris et même la drogue qu’il avait prit, qui n’avait pas encore tout à fait agit le fit vaciller. Sauf que s’il voulait vraiment se calmer, ce n’était certainement pas de la méthamphétamine qu’il aurait fait, connu pour stimuler la libido, augmenter les performances et surtout, accélerer l’hyperactivité. La nuit n’était pas finie, si elle se finissait un jour …

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