« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Montre-moi à quoi pourrait ressembler la nouvelle Angelika
Plus notre conversation avançait, plus je me rendais compte de la complexité de la femme qui se tenait à mes côtés. Elle n’était pas simplement une femme pleine de vie et d’entrain, respirant l’assurance et la franchise à plein museau. Non, elle était également dotée d’une intelligence sociale rare. Trouvant sans cesse la bonne attitude à adopter, ses mots choisis avec sagesse était comme une caresse réconfortante sur mon âme et mon cœur blessés par la douleur et les épreuves qu’ils avaient traversés et les tourments qui n’avaient de cesse de les importunés. Avait-elle conscience du bien qu’elle me fît par ses simples mots, de l’envie qu’elle éveillait en moi au travers de ses gestes discrets et d’une infini tendresse ? Je n’y opposais pas de résistance, pas plus que je lui adressais des réponses à chacune de ses remarques. En cet instant, je me sentais simplement à mon aise et confiante. Il y avait une éternité que ses sentiments ne m’avaient plus habité. Souriante, je m’étais tournée vers elle tout en dissimulant avec soin la marque de la honte que je porterais à jamais sur moi.
" J’espère bien que cette solution que vous me proposez ne disparaitra pas avant minuit. Au fond, ce que je désire par-dessus tout, c’est un changement en profondeur qui bouleversera le restant de mes jours. Alors voyons ce que nous pouvons faire ensemble, Deborah !"
Je rougis légèrement à ces derniers propos. C’était étrange pour moi d’appeler ma coach par son prénom. Comme si notre relation nous permettait de le faire. Alors que notre relation demeurait uniquement professionnelle. Peut-être qu’un jour… Je tâchais de rassurer Deborah sur mes intentions. Après tout, elle était là pour m’aider à changer et à chasser mes idées noires. Cela nécessitait forcément un peu de défi. Mais pourquoi en aurais-je eu peur ? Je savais qu’elle se tiendrait à mes côtés si jamais je venais à chuter.
« Très bien, je vais l’essayer. J’espère en tout cas que le résultat sera à la hauteur de vos espérances ! »
Je la laissais donc filer et me préparais de mon côté. Cette robe était tout bonnement magnifique ! J’aimais ce tissu tout en légèreté. Un vêtement qui reflétait en somme l’image que je voulais donner de moi au monde. Une femme fière et indépendante qui possédait un esprit à la fois rêveur et pratique. C’était en somme la femme que je voulais devenir. Tandis que je me berçais de rêveries, un sourire franc et sincère naquit sur mes lèvres. Il m’accompagna même lorsque Deborah me rejoignit quelques instants plus tard. Je lui posais alors la question qui me brûlait les lèvres.
« Alors… comment me trouvez-vous ? »
Sa réponse me surpris alors au plus haut point. Mon visage devenant aussi rouge que la robe qu’elle m’avait apportée, je ne pouvais manquer de plaquer une main sur cette horrible cicatrice, symbole d’une tragédie que je ne pourrais jamais plus oubliée !
« Je euh… Deborah promettez-moi de n’en parler à personne ! Je n’ai pas envie que tout le monde la découvre ! »
Mon ton avait alors été un peu plus sévère ! Cette scène faisait écho à celle où le père de mon enfant, mon très cher barbier, l’avait entraperçue dans ma cuisine alors que je m’étais présentée à moitié dénudée devant lui. Oh certes, la première personne concernée était à présent au courant. Mais cela pouvait-il justifier que toute la ville le sache ? Ne pouvant me dérober à la vue de mon coach, je décidais de lui parler rapidement de ces évènements. Juste quelques mots pour calmer la curiosité quelque peu déplacée de la rouquine.
« J’étais enceinte ! J’allais avoir un enfant mais malheureusement je n’ai pas pu le garder ! On me la retirer… Je vous avoue que ce n’est pas l’épisode de ma vie dont j’aime le plus à me souvenir. »
Après tout, mon bébé me manquait chaque jour de ma vie ! D’autant plus que la mort d’Anthony n’avait pas suffi ! J’avais perdu quelque chose d’au moins aussi horrible… la seule que j’avais dans ma vie de devenir mère un jour ! Souriant tristement, je repris après quelques secondes de silence.
« Néanmoins, je vous suis reconnaissante d’avoir pris en compte cet élément en compte dans le choix de la robe ! Cette cicatrice est une véritable difformité sur mon corps ! »
Bien sûr, ce n’était pas ce qui me gênait le plus ! Je ne voulais simplement pas que tous les regards se portent constamment sur elle à chaque fois que je sortirais dans la ville.
« Je crains bien que nous devrons faire une croix sur les essayages de bikini. Ce n’est pas demain la veille que j’en porterais ! »
Une petite touche d’humour me semblait être parfaite pour détendre l’atmosphère un peu lourde de cette cabine. Retirant doucement la robe mauve dont j’étais toujours vêtue, je me tournais vers mon interlocutrice et tendis la main pour réceptionner la robe bordeaux qu’elle tenait dans sa main.
« Eh bien puisque cela semble inévitable, essayons la robe que vous m’avez apportée ! »
acidbrain
Deborah Gust
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- Youhou Deborah, regarde ce que je sais faire !
- C'est bon, je démissionne, j'en ai marre des débiles.
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C'était difficile, pour ne pas dire impossible, de s'élever à la hauteur de mes espérances. Quant à ce qui était de les dépasser… ce n'était encore jamais arrivé. Par chance, le monde était bien fait : j'avais été créée relativement indulgente (mais pas laxiste, la nuance est importante) ce qui faisait que je n'attendais pas d'Angie qu'elle s'élève aussi haut que moi. On était pas dans la chanson de Tina Arena mais dans la vraie vie et il fallait se montrer réaliste, ce que je faisais toujours. Accessoirement, je prenais aussi un malin plaisir à appuyer où ça fait mal. Croyez-le ou non mais c'est une excellente thérapie : ce n'est pas en se voilant la face qu'on avance. S'il faut souffrir pour être belle, il faut souffrir tout autant sinon plus pour avancer dans la vie. Mais ça, les gens ont du mal à l'entendre. Je le vis immédiatement au visage d'Angie dont l'expression changea radicalement tandis que la mienne demeurait impassible. Je n'ai jamais eu peur de gêner ou de me gêner, d'ailleurs. Cette cicatrice incarne à merveille la démonstration que je viens de vous faire, d'ailleurs. Littéralement et métaphoriquement. A ce stade, c'est presque du génie de ma part mais je n'aimerais pas me vanter. Bref. Pour en revenir à ma petite poupée de cire, elle devait être sérieusement névrosée ou angoissée (ou les deux) pour vouloir me faire promettre ce qu'elle me demanda de jurer l'instant d'après. J'arquai un sourcil. - Sérieusement ? Et vous voudriez que j'aille le raconter à qui, de toute façon ? Vous n'êtes pas inintéressante, je vous l'accorde mais je préfère largement parler de moi en société si vous voyez ce que je veux dire. Accessoirement, je ne répète jamais les secrets des gens mais je n'allais quand même pas le lui présenter sous cette forme ! Faut pas déconner, j'ai une réputation, moi ! Mais cela ne m'empêcha pas d'écouter attentivement le peu qu'elle me révéla de ce secret, demeurant impassible. Je suis certes une émotion, une experte du domaine, mais s'il y a une chose que je déteste c'est que quelqu'un puisse décoder les miennes. - C'est de la souffrance que naissent les âmes les plus fortes, repris-je après un moment sans ciller. Les personnes qui en imposent le plus sont celles qui ont les plus grosses cicatrices. C'est de moi, précisai-je. C'était bien sûr faux mais avait-elle besoin de le savoir ? De toute façon, personne connaissait le Karl Machin Chose qui avait écrit cette citation alors autant se l'approprier. Maintenant que j'avais fait mon intéressante, je pouvais reprendre en développant le fond de ma pensée : - Ce n'est pas difforme, ça le serait si vous l'aviez au milieu de la figure. C'est vous. C'est la preuve que votre passé est réel. Et maintenant que nous connaissons ce passé nous pouvons nous concentrer sur l'avenir. J'hésitai un instant. On arrivait à la partie la plus délicate, celle que j'aimais le moins car elle impliquait de l'empathie. - Je crois que vous être triste alors je compatis mais je vais pas vous faire de câlin parce que j'aime pas ça. Je lui pressai alors amicalement l'épaule et je considérais que l'affaire était entendue. Je conclus en entendant son trait d'humour qu'Angie était du même avis et lui souris franchement. - Il a de superbes maillots une pièce, ajoutai-je. Je vais aller vous chercher tout ça. Peut-être quelque chose d'un style un peu rétro. Allez vite, hop, hop, hop, je veux voir cette robe sur vos épaules quand je reviendrai avec le maillot de vos rêves ! Je frappai des mains et partis une nouvelle fois écumer les rayons. Avec mon sens du style aiguisé et mon regard d'oiseau de proie ce fut rapide. - Poupoupidou ! m'exclamai-je en revenant avec précisément ce que je cherchais. J'avisai alors la robe sur le dos d'Angelika. - Ah bah voilà, ça vous va très bien tout ça !
Angelika B. Beresford
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"Tu sais bien que les plus beaux chapitres de ta légende tu ne les as jamais écrit seul, n'est-ce pas Sherlock Holmes ?"
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Moi qui craignais plus que tout qu’elle vienne à voir et à parler de ma cicatrice, voilà qu’elle se lançait dans une discussion sur ce sujet. Intérieurement, je me sentais affreusement mal. Il n’était pas dans mes habitudes d’y faire allusion, au contraire je faisais tout pour la cacher. Katelyn n’avait jamais eu l’occasion de l’apercevoir ! Quant à Sherlock, il ne devait cette connaissance qu’aux nombre de fois où il s’était introduit sans prévenir dans mon appartement alors que j’étais encore en sous-vêtement. En réalité, il n’y avait que Balthazar qui en avait eu connaissance sans que je m’y oppose ! Là encore la scène avait été des plus cocasses, mais je me devais de lui dire la vérité ! Si même mes proches n’en avaient rien su durant longtemps, qu’est-ce qui donnait le droit à une inconnue de connaître la vérité ? Certes Debbie était tout bonnement charmante. Mais nous ne nous connaissions que depuis quelques minutes !
Cela m’avait profondément outré mais j’avais su conserver mon calme. Gênée et confuse, j’avais choisi de jouer la carte de la supplication afin qu’elle ne divulgue pas mon secret. Avec tout le charme et la franchise qui étaient les siennes, elle parvint à chasser mes inquiétudes.
« Je vous remercie pour votre sollicitude, Deborah ! Je vous accorde qu’il y a certainement des sujets plus intéressants à aborder en société. Vous devez attirer toutes les intentions rien que par les récits de votre vie trépidante ! »
Mais qu’est-ce que je racontais moi ? Mettant mes propos sur le compte de la nervosité, je continuais à l’écouter attentivement. C'est de la souffrance que naissent les âmes les plus fortes ! Cette citation était à la fois d’une sagesse et d’une vérité extraordinaire. Elle prétendait que cette dernière était l’une de ses créations. Cependant, bien que je n’aie aucun doute sur les compétences de cette femme à créer des personnes toutes nouvelles, j’en avais plus en ce qui concernait ce genre de citations.
« J’ignore si cette affirmation est correcte ! Cependant, je veux bien reconnaître que les blessures physiques reflètent les malheurs qui nous sont arrivés dans notre vie ! Vous avez parfaitement raison ! »
Je me rappelais alors des blessures que j’avais longuement pu apercevoir sur les corps des prisonniers dont j’avais eu à m’occuper ! Un instant, je songeais à celles de mon barbier que je n’avais eu de cesse de soulager par mes douces attentions. Chassant cette pensée de mon esprit, je hochais doucement la tête aux propos de Deborah.
« Je suppose que quelque part, j’ai de la chance dans mon malheur ! Au moins, celle-ci peut paraître discrètes aux yeux des non avertis. Et puis ce n’est pas comme si beaucoup de personnes avaient l’occasion de me voir dénudée ! »
Cette petite pique avait été envoyée en riant. Cependant, je doutais qu’elle serait aussi bien reçue par mon interlocutrice ! Mais après tout, quelle importance ce qu’elle pouvait penser de ma vie intime ? Je n’étais pas le genre de femmes à passer d’un lit à l’autre et j’en étais plutôt fière ! Elle s’ouvrit alors à moi, reconnaissant ne pas être une très bonne conseillère en matière d’empathie et de sentiments.
« Vous avez raison ! Il serait bon de se concentrer sur l’avenir et d’arrêter de ruminer le passé. Quoique j’ai la ferme conviction qu’il ne faut pas totalement l’écarter non plus ! Le passé fait partie de nos vies et se serait idiot de renoncer à tout ce qu’il nous a inculqué comme si nous étions nées hier ! Il doit servir à nous construire sans pour autant nous obséder… Je m’excuse, je philosophie un peu trop par moment ! Toujours est-il que je suis d’accord avec vous… Cela ne sert à rien de s’apitoyer sur ce que nous sommes incapables de changer ! »
Deborah me proposa alors d’essayer des maillots de bain ! C’était très étonnant… d’autant que ce n’était pas le genre de tenues que je visais en venant faire du shopping avec elle ! Je n’eus cependant pas le temps de rétorquer. La rouquine disparut dans les rayons à la recherche de son Graal. Quant à moi, j’obéis aux autres de ma coach et enfilait avec curiosité cette robe bordeaux. Faisant fi des sentiments qu’elle pouvait m’inspirer, je m’habillais en quelques secondes, comme pour me débarrasser très rapidement de cette tâche comme d’une corvée. Cependant, je choisis de me faire violence à moi-même et je gardais aussi longtemps que Deborah ne se trouvait pas à mes côtés ! lorsque ce fut enfin le cas, je me tournais vers elle très fière. Comme si je venais d’accomplir un véritable exploit !
« Vous voyez, j’y suis finalement parvenue ! J’aime beaucoup cette robe et je crois que nous pouvons l’ajouter à la liste de nos achats pour la journée. Qu’en dites-vous ? »
Cette question était bien sûr inutile ! Je savais parfaitement qu’elle acquiescerait à ma remarque. De toutes manières, elle ne me l’avait pas apportée pour rien. Cependant, je me disais en mon fort intérieur que cela ne pourrait que la convaincre que j’avais réellement envie de changer et d’évoluer ! D’ailleurs, je me convainquis de faire preuve d’une audace supplémentaire.
« D’ailleurs, je crois qu’elle pourrait parfaitement convenir à des occasion festives ou mondaines. Vous ne croyez pas ? Si c’est le cas, est-ce que vous… enfin est-ce que vous accepteriez de m’y accompagner un jour ? Cela pourrait nous donner l’occasion de travailler mon attitude en public ! Enfin je… je ne voudrais pas vous donner de conseils sur votre propre travail ! Après tout, c’est vous l’experte ! »
Certes, ce test pourrait m’aider à me rendre plus à l’aise en société. Mais était-ce là la vraie raison ? N’avais-je simplement pas juste envie de passer un peu de temps avec elle ?
Jetant un œil en direction du maillot de bain, je laissais un sourire naître sur mes lèvres !
« Ce caleçon de bain est vraiment joli, Deborah ! Mais que vous me croyiez ou non, les couleurs vivent me conviennent également à merveilles lorsqu’il s’agit d’aller me baigner ! Je ne prête pas attention à mon apparence en de pareilles occasions… d’ailleurs je pense qu’il est assez rare que l’on me remarque pour être honnête ! »
Il me semblait que cela faisait une éternité que je n’avais pas assister au spectacle navrant de voir tous ces souris mâles baver devant moi de manière on ne peut plus grossière. Mais honnêtement, ce n’était guère une période qui pouvait me manquer.
« Toutefois, ce serait terriblement injuste de ma part de ne pas récompenser votre initiative à la hauteur de son mérite ! Est-ce que vous pouvez me laisser seule quelques minutes ? Le temps que j’enfile ce maillot ? »
J’attendais alors qu’elle quitte la cabine pour passer aux essayages.
acidbrain
Deborah Gust
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- Attirer l'attention, c'est ce que je fais de mieux ! assurai-je avec fierté. Angie était en train de détourner mon attention et si elle pensait que je n'en avais pas conscience, elle se fourvoyait. C'est juste que j'aime suffisamment parler de moi pour accepter de jouer le jeu. Et trépidante est un adjectif qui me sied particulièrement bien. Au final, on était toutes les deux gagnantes. Au moins continuait-elle de dire que j'avais raison. Et comme j'avais accepté d'être son coach, c'était une bonne chose qu'elle en soit convaincue. Accessoirement, ça ne me fait jamais de mal de recevoir les compliments que je mérite. - C'est dommage, fis-je remarquer l'air de rien histoire de ne pas la faire rougir tout de suite tout en attirant son attention. Et quand ce fut le cas : - Je suis pas en train de dire qu'il faut vous déshabiller à tout va parce qu'on appelle ça l'exhibitionnisme et c'est puni par la loi en plus d'être répugnant mais de ce que j'en ai vu y a des trucs sympas à regarder… Et en plus tu n'es pas stupide même si tu philosophes peut-être trop, oui, admis-je pensive. Ca, c'était un détail, du genre "défaut qui fait le charme de la personne". Je pouvais largement l'accepter. Elle était tellement intelligente qu'elle reconnut une fois de plus mon génie (certes pas en ces termes mais ce n'est qu'un détail) et accepta d'acheter la robe. J'opinai avec véhémence. Inutile d'en dire plus à ce niveau. Angie était arrivée à la bonne conclusion comme une grande. Elle essayait même de penser plus loin ! Si ça c'était pas du presque miracle. Dès qu'elle avait parlé de soirées mondaines, j'avais cessé de l'écouter pour plutôt m'écouter penser. Moi, resplendissante dans une robe de créateur, accompagnée par cette superbe femme, dans une soirée de la haute. Oui, ça m'irait totalement au teint ! - N'en dites pas plus, Angie. C'est exactement ce que nous allons faire. IL faut simplement nous trouver une soirée digne de ce nom. C'est un peu délicat dans cette ville mais dans le pire des cas je me ferais une joie de l'organiser. J'ai presque déjà tout en tête. - Vous êtes assez surprenante dans votre genre. Positivement et négativement. Nous mettrons évidemment à profit cette occasion pour une leçon, ajoutai-je pour faire bonne figure et rester professionnelle. Ce que je suis totalement. Mais j'aime les soirées mondaines. Et les jolies blondes. Nous passâmes donc au maillot de bain car il fallait bien avancer. Angie dit une bêtise que je m'empressai de corriger d'un ton pédagogue : - Grave erreur que de ne pas prêter attention à son look. C'est pas parce que la plage est pleine de personnes à la peau flasque et d'algues mortes qu'il faut prendre exemple sur elles. Bien au contraire. Ca vaut aussi pour la piscine et on proscrit évidemment les bonnets de bain hideux et les verrues plantaire. Ca, c'est dégueulasse. Je marquai un temps afin qu'elle puisse digérer tout ça et ajoutai, l'air de rien : - Et puis… pour continuer dans ma politique du 100 % franchise… Si, on te remarque, trésor. C'est toi qui remarque pas, c'est pas la même chose. Je vous laisse méditer là-dessus, repris-je quand elle m'eut demander de me retirer. Je n'irai certes pas bien loin, cependant.
Angelika B. Beresford
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En entendant ses premières paroles, je ne pouvais m’empêcher d’éclater d’un petit rire cristallin. Oh ce n’était pas pure méchanceté de ma part, bien au contraire ! C’est juste qu’étant donné les circonstances, cela ne m’étonnait guère que Deborah attire toutes les attentions. Il émanait d’elle une aura irrésistible et je ne doutais pas qu’elle attirait toutes les convoitises dès qu’elle entrait dans une pièce.
"Pardon c’était déplacé de ma part ! Mais en réalité, je vous admire… je vous admire même beaucoup ! Vous parlez de votre charisme avec une telle assurance… je me vois difficilement pouvoir en faire de même. Quoique votre coaching aidant, on ne sait jamais !"
Elle me lança alors une petite pique qui me fis froncer les sourcils d’étonnement. Que voulait-elle dire exactement par-là ? S’attendait-elle à ce que je pousse le vice jusqu’à me déshabiller totalement devant le premier venu… devant elle ? Chassant cette pensée absurde, je me contentais alors de rire aux propos qui suivirent.
"Ne vous inquiétez pas pour moi ! Je me vois difficilement briller en société en devenant la reine d’une plage nudiste ! Ce n’est pas vraiment mon style ! Je préfère de loin porter un jolie jolies tenues flatteuses… d’autant plus que certains mettent très bien en valeur les attributs que la nature nous a donné."
La nature… ou l’imagination adorable d’un homme que j’avais cherché à séduire ! Car il est vrai que concernant la petite souris que j’étais, mon enveloppe humaine était tout sauf naturelle ! Cependant, Deborah n’était pas sensée le savoir. Pourquoi ne pas chercher à brouiller alors les cartes, j’étais plutôt douée pour ça !
"Et voilà que je me mets à parler comme vous ! Il ne vous aura guère fallu beaucoup de temps pour commencer à changer mon opinion sur moi-même… je vous remercie de me passer ces petits défauts. J’ai une forte tendance à me plonger dans mes réflexions en philosophant à voix haute… ça peut en ennuyer plus d’un !"
D’un côté, j’avais vraiment envie de ne pas perdre son attention. Allez savoir pourquoi ! Sans doute que même si je ne savais pas l’exprimer, j’étais fière à l’idée de pouvoir plaire à une personne… surtout lorsqu’il s’agissait d’une personne comme elle ! J’espérais cependant que ma personnalité serait à la hauteur de l’image qu’elle avait de moi.
Première initiative personnelle, je lui proposais aussitôt qu’elle puisse m’accompagner dans une soirée. J’avais très certainement dû lui sembler bien maladroite, cependant elle ne s’en formalisa pas. Au contraire, elle semblait ravie que je lui fasse une telle proposition.
"C’est vrai que la ville n’en propose pas beaucoup. Mais si vous tenez à la préparer vous-même, je souhaiterais pouvoir vous y aider. Je crois… enfin j’estime avoir un assez bond don d’organisation. La vie d’une mère célibataire exige forcément de posséder ce don… d’autant plus lorsque l’on est responsable d’un grand gamin de 36 ans !"
Penser alors à Sherlock, me fis grandement sourire ! Il est vrai que j’avais parfois l’impression que Katelyn avait infiniment plus de maturité que mon voisin de détective ! Riant à nouveau, je lui adressais alors un petit clin d’œil.
"Mais dans ce cas, je compte sur vous pour me chouchouter et me guider dans ma tenue du cheveu à la pointe des pieds, j’aimerais faire sensation. Ne serait-ce que pour m’accorder parfaitement à ma partenaire de soirée !"
Autre flatterie, décidemment cela m’échappait tout seul. Je sentais une confiance revigorante naître entre nous et j’adorais cette sensation d’allégresse qui me portait en ce moment.
Lorsque la question du maillot de bain vint sur la table, Deborah me parla du charme qu’il était nécessaire d’avoir en ce genre de circonstances.
" Vous avez sans doute raison… la plage est pour moi un lieu de fortes activités sportives. Mais j’imagine que faire du sport n’empêche en rien de paraître jolie au regard d’autrui !"
Je rougis instantanément lorsque Deborah prononça ses derniers mots avant de franchir la porte de la cabine pour me laissez me changer. Les personnes que je croisais me remarquaient-elle vraiment ? Était-ce donc une erreur de ma part de ne pas prêter plus attention à elles ?
Tout en m’habillant, je ne pouvais m’empêcher de songer aux occasions manquées dans ma vie, à tous ces regards auxquels je ne prêtais qu’une attention diffuse. Je ne voyais guère ce qu’ils pouvaient trouver d’attirant chez moi ! Je me sentais tellement mal dans ma peau mais peut-être qu’avec le temps, j’apprendrais à être plus attentive à mon charme… peut-être finirais-je même pas apprendre à en jouer ?
A peine avais-je fini de songer à ces réflexions que j’appelais Deborah à l’extérieur de la cabine. Elle finit par rentrer et passant brièvement une main dans mes cheveux par timidité, je finis par lui sourire.
« Alors… estimez-vous que le résultat est à la hauteur de vos attentes ? »
Ne laissant guère le temps de répondre, je lui fis à nouveau part de mes réflexions.
« Peut-être devrais-je ajouter un paréo à cette jolie tenue. Qu’en dites-vous ? Certains assortis peuvent donner un effet très joli. »
acidbrain
Deborah Gust
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J'étais extrêmement satisfaite par cette cliente : non seulement elle commençait à entrevoir le champ de ses possibles mais en plus elle m'admirait. Et ça, voyez vous, ça me motive à donner le meilleur de moi. Croyez-le ou pas mais ce n'est pas si souvent que les gens ont cette intelligence. Angie, elle, prouvait que je ne me trompais pas sur son compte. Je n'aurai définitivement aucun mal à m'afficher en public en sa délicieuse compagnie. Car j'appréciais sincèrement d'être avec Angelika, même si elle était un peu maladroite. Alors la perspective de profiter davantage de sa présence dans mon champ de vision en ne se contentant pas d'aller simplement à la soirée mais en l'organisation était une idée plus que bonne. Je souris, ravie. - Voilà une idée qui pourrait faire de la concurrence aux miennes, annonçai-je fièrement. Vous avez raison. Organisons tout cela nous-mêmes, ce sera un exercice d'autant plus formateur pour vous et en plus nous aurons le plaisir non négligeable de ne pas fréquenter des gens que je ne supporte pas, ajoutai-je totalement convaincue. Je ne doutais pas de ses talents de maman mais je ne voulais pas en savoir plus sur son petit extra de 36 ans. J'étais persuadée que ça m'ôterait toute cette bonne humeur que me procurait Angelika, ce qui aurait été dommage, vous en conviendrez. Non, me contenter de son clin d'œil plein de charme, CA, c'était une bonne idée. Et comme ça ne me fait jamais de mal de me vanter, j'ajoutai : - Vous verrez que je suis moi-même une personne très organisée parce que c'est dans mon ADN alors je ne doute pas que nous ferons des merveilles. De vous, comme de la soirée, précisai-je d'un air complice. Je nous y voyais déjà, toutes les deux, sublimes dans nos robes à fourreau, assurées, un peu hautaines, naturellement et diablement séduisantes avec, bien sûr, le monde à nos pieds. Elle était ma statue d'ivoire et je serai son Pygmalion. Si un jour elle écrivait ses mémoires elle dirait : "tout ça, c'est grâce à Deborah". Et elle aurait raison. - Ne vous en faites pas, assurai-je. Avec moi vous serez traitée comme une princesse et, mieux, encore, vous en deviendrez une. Cendrillon va en faire des cauchemars. Avec moi le sortilège ne se brise pas après minuit, je suis bien mieux que marraine la bonne fée. Vous avez bien fait de me choisir, conclus-je humblement. Par la suite, Angie me prouva une nouvelle fois qu'elle était plus intelligente - ou sensible à ma présence - que la moyenne en comprenant d'elle-même pourquoi il était capital qu'elle soit parfaite en toutes circonstances, même pour le sport qui fait pourtant transpirer. J'aurai pu lui raconter comment j'avais toujours pris soin d'habiller ma sportive Riley mais nous n'étions pas suffisamment intime pour cela. Pas encore. - Je vois que vous avez trouvé la réponse toute seule, me contentai-je de rétorquer, satisfaite. Satisfaite, je l'étais aussi de voir qu'elle ne passait pas 150 ans pour se mettre en maillot. Je n'attendis presque pas. Presque. Et la petite attente valait largement ce sur quoi mes yeux se posaient. - J'estime qu'on aurait pas pu faire mieux que ce résultat. Avec dix ans de moi je vous inscrirez à Miss USA et vous seriez directement qualifiée pour Miss Univers. Les autres candidates en feraient des poussées d'acné, ce serait absolument jouissif. Oui, on pourrait habiller la tenue d'un paréo assorti, qu'il faudrait défaire lascivement au moment opportun, c'est à dire quand on a toute l'attention sur soi, répondis-je après un moment. Mais pour le moment c'est d'autre chose que j'ai envie, Angie. Et sans attendre, parce que j'ai envie d'écrire cette scène depuis un bail, je m'approchai du visage angélique d'Angelika, le pris délicatement entre mes mains presque aussi pâle et déposai un baiser langoureux sur sa bouche.
Angelika B. Beresford
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L’idée d’organiser une petite fête entre nous me procurait beaucoup de plaisir. Si je ne me sentais pas très à l’aise lorsqu’il s’agissait de mettre en valeur ma propre personne, je l’étais au contraire d’avantage lorsqu’il s’agissait de mon environnement. Après tout, j’avais mainte fois mis en avant mes qualités de bonne organisatrice lorsque je préparais des fêtes pour les enfants de l’orphelinat ! Toute heureuse, je souris et ris aux propos de Deborah. Il me semblait que je renaissais, moi qui jusqu’alors ne parvenait pas à me débarrasser de ma grande nervosité. En écoutant les propos de la rouquine, je ne pouvais manquer ne sourire à ses derniers propos. Des gens qu’elle ne supportait pas ? Il devait y en avoir tellement dans cette ville que devoir constituer une liste d’invité en sa compagnie devait être une véritable épreuve. Autant lui laisser le plaisir de la constituer elle-même !
- J’ai participé à de nombreuses soirées lorsque j’étais encore dans le Monde des Contes ! Je raffolais de toutes ces soirées déguisées avec des thèmes aussi variés que « Plateau de fromage » ou encore « Chat’lloween ». Bon je me rends compte que ces thèmes doivent vous paraître idiots mais nous pourrions partir sur quelque chose de plus clinquant et de plus « strass & paillettes », vous voyez le genre ? Je sens que cela pourrait être super !
Ma charmante coach me parla alors de ses propres qualités en la matière. Connaissant sa profession, je ne doutais pas qu’elle devait être dotée d’un sens de l’esthétisme et de l’organisation certain. Cependant, un point dans son discours m’intriguait et j’aurais voulu pouvoir l’éclairer.
- Qu’entendez-vous exactement par « c’est dans votre ADN » ? Dans le fond qu’importe ! Ce qui me réjouis c’est de savoir que je pourrais compter sur votre expérience pour en faire un véritable rêve. J’en ai tellement besoin !
La notion de « soirée de rêve » me perturbait quelque peu. Depuis combien de temps ne m’étais-je plus permise de vivre mes rêves ? Je songeais tellement aux besoins des autres que je ne prenais même plus les miens en considération. Deborah me donnait envie de rêver. J’avais envie de me laisse pomponner et chouchouter toute une soirée, voire toute une nuit si c’était possible !
Puis Deborah sortit de la cabine. Ma nervosité revenait alors et je soupirais légèrement. C’est vrai que j’avais oublié cette histoire d’essayage de tenues. Quelques minutes plus tard, ma coach refit interruption dans la pièce. J’eus alors droit à des éloges qui me déstabilisèrent quelque peu. M’imaginer moi en Miss Univers me paraissait tellement absurde que je ne pus m’empêcher d’éclater d’un rire cristallin.
Cependant, mon rire s’évanouit très vite dans le néant ! Ne comprenant guère ce qui se passait, je laissais Deborah poser ses mains sur mon visage sans plus bouger un seul muscle. Quelques secondes plus tard, je sentis les lèvres de la rouquine s’écraser sur les miennes. Tout d’abord très surprise par son comportement si soudain et inapproprié, je finis pourtant moi-même par me rapprocher d’elle. Jamais encore je n’avais embrassé une femme de ma vie. Pourtant j’appréciais avec plaisir ce mélange si particulier de goût sucré et amer. Je viens presque à regretter que ses lèvres délaissent si rapidement ma bouche. Laissant ma main glisser vers son menton, je l’embrassais de plus belle avant de m’écarter brusquement. Que m’était-il arrivé au juste ?
Rabaissant mon regard vers le sol, je fis un pas en arrière et rougissante je commençais à bégayer quelques excuses que mon esprit embrouiller me permettait de prononcer.
- Euh je… pardonnez-moi, Deborah ! Je crois que ce serait une erreur. Je ne veux pas que vous en veniez à vous méprendre sur moi ! Je ne… je ne suis pas…
Qu’est-ce que je voulais dire au juste ? Je ne suis pas lesbienne… ou simplement pas prête ? Ressentant un malaise soudain, j’eus envie de quitter la cabine avant de me souvenir que je ne portais qu’un maillot de bain pour tout vêtement ?
- Est-ce que vous… vous pourriez me laisser seule quelques instants ?
Paraitre faible en un pareil moment ? Non c’est impossible ! Je ne pouvais pas me laisser être troublée à ce point par un simple baiser. Je rajoutais alors très vite une recommandation à mes propos.
- Je suis certaines que vous pourriez trouver un paréo parfait pour ce maillot. Est-ce que vous pourriez m’en apporter un ?
Je restais alors interdite devant elle, espérant qu’elle répondrait favorablement à ma prière. J’avais besoin de quelques minutes pour respirer !
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Deborah Gust
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- Youhou Deborah, regarde ce que je sais faire !
- C'est bon, je démissionne, j'en ai marre des débiles.
| Conte : Inside Out | Dans le monde des contes, je suis : : Disgust
Ce n'était pas tant que les thèmes étaient idiots - il y aurait toujours des gens pour aimer manger des aliments qui sentent les pieds ou se gausser d'un jeu de mot assez grotesque mais moins parfumé aussi. En fait, c'est intelligent de donner au peuple ce qu'il réclame - on y peut rien si le peuple n'a pas de goût. Non, c'était surtout qu'ils manquaient follement de classe et étaient parfaitement ridicules. Hors de question que je ne me déguise en animal ou que je mange du fromage, ça, on pouvait le laisser aux Français qui, pour la plupart, manquent suffisamment de classe, justement, pour apprécier l'idée. Comme je suis civilisée, je ne présentais bien sûr pas les choses ainsi. Contrairement à certains, je sais mettre les formes où il en faut - littéralement et métaphoriquement. Je rebondis ainsi sur les dernières réflexions d'Angelika et en occultai totalement le début : - Des clinquant, des strass et des paillettes. Oui, j'aime beaucoup, annonçai-je après avoir fait mine de réfléchir. C'est tout moi. Peut-être les années folles, le style vestimentaire d'alors était plutôt pas mal, concédai-je. En fait, je le trouvais carrément dément mais il faut savoir doser les compliments - même si les vêtements n'ont, a priori, pas d'oreilles. J'étais évidemment flattée qu'elle me trouve fascinante au point de décortiquer chacun de mes mots. Les gens insipides seraient passés à côté de l'indice, mais pas ma petite Angie pleine de potentiel. Je souris, mystérieuse et décidée à faire un peu durer le suspense, histoire de m'amuser. Et puis… comme elle le disait si bien "au fond ? qu'importe !" J'aurai parié qu'elle pensait le contraire et qu'elle voulait se donner l'air de ne pas y toucher. C'était plutôt une bonne tactique, moins rentre dedans et plus subtile. On aime. Ca méritait peut-être même d'accéder au graal absolu, à savoir, qui je suis. - Comme je viens de vous le dire, je suis meilleure que la marraine la bonne fée. C'est parce que je suis mieux qu'humaine. Je suis une émotion et je suis surtout la meilleure de toutes. Bref, tout ça pour dire que je sais de quoi je parle parce que j'existe pour le savoir. J'aimas bien distiller mes petits secrets çà et là, quand on le méritait, en dire suffisamment pour rassasier un temps la curiosité mais sans toute fois tout révéler afin de continuer à être mystérieuse. Elle connaissait ma nature véritable mais il restait encore tellement de choses à découvrir ! Les baisers saphiques ne faisaient pas nécessairement partie de la liste des choses à découvrir me concernant mais l'envie m'avait prise et il se trouve que quand je veux quelque chose je mets tout en œuvre pour parvenir à mes fins. Cette charmante Angelika avait quelque chose d'irrésistible, un petit air de poupée cabosser de l'intérieur qui donnait envie de la croquer et de laisser voir au monde cet intérieur plus sauvage qu'elle réfrénait. Ne venait-elle d'ailleurs pas de me rendre ce baiser ? Comme quoi, tout arrive, des fois je suis satisfaite le temps d'une minute ou deux. Il fallait aussi gérer les inquiétudes et les angoisses de la demoiselle. Ce n'était pas son aspect le plus désirable mais soit, j'étais là aussi pour ça. Au moins, l'espace d'un instant… J'observai la jeune femme sans rien dire, scrutant son visage. Je regrettai qu'elle n'aille pas au bout de son idée mais quand elle demanda à ce que je sorte, je ne me fis pas prier pour partir, sa requête arrivant alors que j'avais déjà passé le rideau. Angelika était peut-être un peu ingénue mais elle n'était pas stupide : elle se doutait bien que j'avais compris qu'elle essayait de sauver la situation en me demandant ce paréo. Je répondis néanmoins : - Je suis sûre qu'il ne me faudra pas plus de cinq minutes pour trouver. Et je partis d'un pas sûre. En fait, il me fallut trente six secondes pour dénicher ce dont nous avions besoin. Mais Angie n'était pas prête - à quoi, c'était toute la question, la seule chose qui était certaine c'était qu'elle n'étai pas prête - alors je fis un détour par une pauvre femme enrobée à deux doigts de commettre un crime contre l'humanité et le sens de la mode. - Ca a été plus long que prévu, annonçai-je à mon retour. Une fois de plus j'ai dû sauver le monde de la mode… Mais je nous ai aussi trouvé ce paréo. Tiens. Tu es prête à l'essayer, à défaut d'être pas prête pour dieu seul sait quoi ? demandai-je, un peu mesquine. Parce que je suis aussi là pour ça : pousser les gens dans leurs retranchements.
Angelika B. Beresford
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"Donc on est bloquée dans un monde que tu ne maîtrise pas ? On va bien se marrer."
"Tu sais bien que les plus beaux chapitres de ta légende tu ne les as jamais écrit seul, n'est-ce pas Sherlock Holmes ?"
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Montre-moi à quoi pourrait ressembler la nouvelle Angelika
Sans véritablement le vouloir, j’avais posé à Déborah une question des plus pertinentes. C’était bien plus fort que moi… mon instinct de détective se mettant en éveil à chaque fois qu’une information étonnante parvenant à mes oreilles. Même si je savais parfaitement que derrière des personnages en deux dimensions dans ce monde pouvaient se dissimuler des êtres de chair et de sang. Jamais je ne m’étais fait la réflexion en ce qui concernait les émotions humaines. C’était très surprenant et cela ne faisait que faire grandir en moi la curiosité que je nourrissais à l’encontre de Deborah. D’un sourire entendu, je repris mon discours après quelques instants de réflexion.
« J’ignorais que des émotions pouvaient ainsi prendre forme humaine. C’est d’un passionnant, je comprends à présent pour quelle raison Hayden nourrit un tel intérêt à votre encontre ! »
Les goûts de notre ami commun pour la psychologie devaient sans doute être à l’origine de cette curieuse amitié qui avait grandis entre eux et qui, je dois bien l’admettre, n’était pas des plus évidente à première vue.
« Cela doit être si passionnant, vous devez tout connaître sur le cerveau humain, ses différents états d’âme et ses caractéristiques propres. Voilà qui doit certainement expliquer en partie votre grande clairvoyance ! La prochaine fois que nous nous verrons, j’espère que vous aurez la gentillesse de me révéler certains de ces secrets ! »
L’idée de poursuivre autour d’un verre une discussion aussi passionnante grisait mon esprit. J’avais tant envie d’en connaître plus sur sa connaissance de la nature humaine ! Cependant, une question restait en suspends que je ne manquais pas de lui poser.
« Qu’entendez-vous exactement par « la meilleure émotion de toutes » ? Laquelle représentez-vous ? »
Notre discussion changea ensuite du tout au tout, nous n’étions pas là pour cette raison après tout ! Tout se passa bien jusqu’à ce que ma nouvelle coach se décide à m’embrasser. Là ma belle contenance et ma confiance en moi fragile finirent pas s’effondrer. Ce n’est pas que le baiser me dérangeait en soi. En réalité, si j’avais pu me permettre d’être honnête avec moi-même, j’aurais dit qu’il était même plutôt plaisant ! Mais c’était si soudain et si surprenant que je ne sus comment réagir. Gênée et nerveuse, je demandais à la rouquine de me laisser seule quelques instants. Bien évidemment, elle saisit très rapidement mon malais et désireuse de respecter ma volonté, elle quitta alors la cabine. Après lui avoir adressé un sourire de reconnaissance discret, je me demandais que faire des cinq minutes qui s’écrouleraient avant son retour.
Face au miroir, vêtue de mon seul maillot de bain, je ne cessais de me poser la question. Ressentant un soudain et profond malêtre, je n’étais plus mue que par une seule envie. Partir… quitter ce magasin et m’enfuir le plus loin possible de cet endroit. Commençant à hotter mon maillot de bain, je ne m’attendais certes pas à ce que ma partenaire de shopping revienne aussitôt. Comme il était trop tard pour agir, je plaquais bêtement mes bras sur ma poitrine et me tournais vers elle. Que pouvais-je bien lui dire ? Je n’avais aucune explication à lui donner. Comme si cela ne suffisait pas, Deborah revint sur les précédents évènements en me questionnant. A quoi n’étais-je pas prête au juste ? A affronter une réalité qui me paraissait si étrange ? A concevoir l’idée d’une nouvelle liaison qu’elle soit séreuse ou non ? Je ne savais comment répondre à cette question. A vrai dire, je n’en avais aucune envie en cet instant. Me tournant à nouveau mon visage dans la glace, je la regardais désolée. Il n’y avait que comme cela que je trouvais la force d’affronter sa présence en cet instant.
« Deborah je… je pense que nous avons pris suffisamment de temps pour la journée. Vous enfin… tu ne crois pas ? Nous pourrions reporter notre séance d’essayage à un autre jour qu’en penses-tu ? Quand nous cherchons une robe dans le style année 20 ! »
C’était idiot ! J’avais le sentiment que j’étais incapable de faire une phrase cohérente. Je finis par rire légèrement, me rendant compte de ma propre bêtise et dans l’espoir de détendre l’atmosphère.
« Cela dit, ce serait idiot de t’être fait déplacée pour rien ! »
Sans aucune gêne, je libérais mon emprise sur ma poitrine et sans prêter attention à la rouquine, remontais les bretelles de mon calçons de bain. Je me tournais alors vers ma conseillère en classitude et je saisis le paréo qu’elle me tendait. Tentant avec difficulté de l’attacher, je le mêlais de telle manière qu’il n’était pas réellement saillant… sans véritablement me rendre compte.
« Alors, comment me trouves-tu ? »
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Deborah Gust
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- Youhou Deborah, regarde ce que je sais faire !
- C'est bon, je démissionne, j'en ai marre des débiles.
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J'étais fascinante et je le savais, c'était aussi pour cette raison que je distillais avec parcimonie les informations les plus intéressantes sur ma personne. A trop les éblouir par mon existence, j'allais finir par les rendre aveugles et ce ne serait pas pratique s'ils voulaient continuer de m'admirer. Accessoirement, je me délectais, aussi de l'aura de mystère qui planait sur moi, d'autant plus quand je commençais à me dévoiler. En cela, la réaction d'Angelika n'avait en rien été surprenante. Je n'avais donc pas voulu la détromper en avouant que je n'étais sans doute pas la mieux placée si on voulait parler de colère ou de tristesse. Il avait été préférable d'acquiescer à ses propos : oui, je savais tout du cerveau humain. De toute façon, pour l'avoir vu de l'intérieur, j'en savais plus que n'importe qui sur cette planète. C'était du pareil au même. - Nous verrons si notre prochaine rencontre sera plus propice aux confidences émotionnelles, avais-je susurré avec délectation. Par fierté, j'avais cependant pu répondre avec joie à sa seconde question. Vous aurez peut-être remarqué que j'aime bien me vanter, parfois. - Je suis le Dégoût, naturellement. On va mettre ça sur le compte de la surprise : je suis sûre que tu étais en mesure de deviner. L'interlude paréo avait pour but de fournir l'opportunité à Angelika de reprendre ses esprits - elle qui en avait visiblement besoin. Comme je n'étais pas dépourvue de tact (je faisais juste exprès de ne pas savoir ce que c'était dans certaines circonstances) j'avais fait duré le suspense mais visiblement pas assez : Angelika avait manifestement oublié qu'elle avait demandé un paréo et que l'idée était de l'essayer avec le maillot de bain. Pas sans. Topless éventuellement, mais vu le cirque qu'elle pouvait faire pour sa cicatrice, je doutais qu'Angie soit de celles qui se balade la poitrine nue quand vient l'été. Et vu sa gêne, j'avais une fois de plus raison. Un jour - lointain, quand je serais vraiment devenue humble, par exemple - ça finirait par être lassant. Mais pas encore. Angelika balbutia (rien de neuf sous le soleil), commença à faire marche arrière (encore rien de neuf) et à conclure notre entrevue (toujours rien de neuf) et finalement changea d'avis. J'arquai un sourcil, positivement surprise. Elle se rhabilla, j'observai et attacha le paréo autour de sa taille avant de me faire face de nouveau. Je l'observai toujours, les lèvres pincées contenant pour le moment mes pensées. - Attends, déclarai-je après un instant. Je m'avançai vers elle et plaçai mes mains autour de sa taille pour rajuster le vêtement jusqu'à ce qu'il soit porté convenable. - Voilà, comme ça c'est beaucoup mieux, approuvai-je en reculant contre le rideau où était ma position initiale. Ses premiers propos me revinrent en mémoire ou plutôt, j'écris ça afin que vous saisissiez la logique du dialogue : - On peut s'arrêter ici si tu le souhaites. Je pense que tu as des pistes solides pour renouveler ta garde robe. Crois-moi, je ne me suis pas déplacée pour rien, assurai-je avec un sourire entendu. Nous pouvons aller boire un thé ou quelque chose de plus fort si tu veux ou nous arrêter là. Dans les deux cas, je te revois bientôt pour trouver cette robe style années 20 dont nous allons avoir besoin. Je ne suis pas perdante. Jamais. Et toi… tu seras bientôt une gagnante qui s'affirme.