« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« Tu bosses pour moi ? Dans mon Rabbit Hole ?! o_O »
Trois choses sont primordiales dans la vie. Il y la famille. Ma femme, ma fille, moi. Il y a aussi la famille de Merida. Son mari, sa fille, elle. Et il y a la famille de ma fille. Sa mère, son père, elle. Ce sont les trois choses les plus importantes qui existent. Elles peuvent se résumer en trois mots : Merida, Autumn, Hadès. Rien de plus, rien de moins. Mais ça n'empêche pas d'avoir des petits plaisirs. Comme la mairie par exemple. C'est une distraction depuis que je tente de faire les choses bien. Construire un avenir meilleur pour Autumn, c'est faire quelque chose de bien. Et qui dit avenir meilleur pour ma fille, dit la même chose aussi bien pour Merida que pour moi. C'est tout bénéfique pour les Bowman. On est une famille unie, soudée, puissante !
Le Rabbit Hole c'était mon ancien loisir. Ca appartient au passé. D'où le fait que le grand jour est arrivé. Celui où je collerais cette affiche sur l'entrée, afin d'indiquer à qui voudrait bien la lire, que le Rabbit Hole est actuellement en vente. Comme je ne m'étais pas totalement décidé à m'en séparer intégralement, j'avais imprimé une nouvelle feuille où était indiqué qu'on cherchait simplement un nouveau dirigeant pour le bar. Ca incluais que je continuerais à toucher de l'argent sur ce domaine et que je pourrais avoir un droit de regard sur les actions du nouveau propriétaire. A dire vrai, je comptais même aménager les sous sol. Je pourrais y stocker certaines choses. Enfin quoi qu'il en soit, je cherchais quelqu'un pour diriger les affaires. Il me fallait une personne compétente, intelligente et puissante !
« Tiens moi ça ! » dis-je à Édouard l'un des videurs.
C'était aussi un Minotaure. Enfin dans une autre vie. Car un Minotaure qui portait un costard, ça ne faisait plus très Minotaure. Cependant, il restait une créature des Enfers et par conséquent, il pouvait bien me tenir l'affiche. J'en avais profité pour observer le mur et réfléchir exactement à quel endroit je voulais planter le clou.
« Là ça serait pas mal ! » m'exclamais-je. « Ou alors un peu plus sur la gauche. »
Je visualisais le mur dans son ensemble. Fallait que ce soit bien visible, mais pas non plus qu'on ne voit que ça. Et puis, l'éclairage devait bien faire ressurgir le côté imposant de l'affiche, sans que ça en fasse trop. Pourquoi c'était ci compliqué de planter un clou ?
« Apple aurait su exactement où le mettre. » laissais-je échapper en soupirant tout en reprenant l'affiche des mains d'Edward.
Il en avait tenu le haut, bien positionné contre le mur. J'avais positionné le clou dessus et préparé mon marteau pour l'unique coup que je porterais. Tout était programmé. La mise en feu était prête. Le compte a rebours avait débuté et...
« Non mais merde quoi ! J'étais prêt ! » hurlais-je à la jeune femme qui venait de m'arracher l'affiche des mains et de celles d’Édouard.
Elle beuglait quelque chose que je ne distinguais pas, trop sous le choc d'avoir perdu mon moment !
« Tu sais combien de temps ça m'a pris pour positionner l'affiche correctement, et trouver le bon emplacement ? Tu viens de tout bousiller ! »
Elle méritait que je la fasse flamber. Au lieu de ça, j'avais simplement soupiré en m'approchant d'elle pour plaquer une main tout contre sa bouche afin de la faire taire.
« Je comprends rien quand on parle trop vite. » lui dis-je en attendant qu'elle formule la chose plus calmement.
Rien sortait de sa bouche. A moins que ça venait du fait que ma main était toujours contre ses lèvres. Je l'avais reculé, en m'essuyant sur le costard d'Edward et j'avais attendu qu'elle parle convenablement. Pourquoi les gens ne savaient plus s'exprimer ?
Calliope Lloyd-Webber
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La veille, j'avais lu mon horoscope dans un de mes magazines People dont la couverture critiquait en grosses lettres majuscules les récents kilos en trop qu'avait prit une chanteuse sans intérêt et dont je me fichais éperdument. Sa tête était moche et oui, elle avait des grosses cuisses. Bref, sa cellulite avait rien d'intéressant pour une personne aussi parfaite et sans complexe que moi.
C'était pas pour elle que j'avais acheté la revue, mais plutôt pour les quelques photos de Chris Evans qui apparaissaient dedans et que j'avais découpé pour accrocher sur le mur de ma chambre, avec le reste du collage où la tête et les abdos parfaits de Captain America étaient exposés avec amour. Et quelques tâches de bave, parce que je pouvais pas m'en empêcher à chaque fois que je croisais ses beaux yeux de papiers qui faisaient chavirer mon coeur et... mon autre point stratégique à l'importance encore plus grande que tout le reste. Genre le summum de mon corps de rêve. Le Nirvana. La croix sur une carte au trésor. Je continue avec les métaphores ou c'est bon, vous l'avez ?
Mais Chris n'était pas le seul intérêt de cet achat passé savamment au crible dans le rayon "presse" d'un magasin avant de le rouler et de le caser sous mon t-shirt pour l'embarquer ni vu ni connu en compagnie d'un nouveau soutif et une boîte d'ananas au sirop. J'aimais aussi décrypter les indications obscures de mon horoscope. Qui était celui du Scorpion, bien entendu. Parce que c'est le plus parfait. Qui voudrait être une vierge alors que certains sont des insectes à pinces empoisonnées avec carapace spé intégrée ?
Celui de la veille m'avait donc dévoilé les secrets de mon avenir, avec une phrase des plus mystérieuse qui m'avait d'abord paru incompréhensible seulement parce qu'il était dix heures du matin et que j'avais déjà terminé ma bouteille de vodka. Un pseudo spécialiste interprétation des étoiles, de l'air du vent ou des intestins de chèvre avait tapoté sur son clavier d'ordinateur pour que je puisse lire une phrase imprimée en police moche, m'indiquant un bouleversement futur dans ma vie professionnelle.
J'avais commencé à me faire des plans sur la comète, imaginant le pire comme le meilleur. Et si j'étais virée du Rabbit Hole ? Ou si on me trouvait désormais trop vieille pour faire tomber le haut sous une pluie de billets ? Non, ça c'était pas possible. J'avais une poitrine parfaite, pas du tout tombante, aussi agréable à regarder qu'à tripoter. Personne voudrait arrêter de la mâter. Je faisais sûrement fausse route. J'étais donc arrivée à la conclusion que quelqu'un d'important, comme le prince Harry, allait débarquer sur mon lieu de travail, succomber pour ma paire d'yeux et de seins, me demander en mariage et faire de moi une princesse qui, tous les après-midi, tremperait ses petits biscuits secs dans un mélange de thé-rhum.
Mais je m'étais trompée. Mais alors tellement ! Maintenant que j'étais face à mon destin, je me rendais compte à quel point j'avais rien compris du tout. Comment j'avais pu fantasmer sur un rouquin aux dents de travers alors que j'allais devenir la nouvelle patronne du Rabbit Hole ?
- À moi ! À moi ! À moi ! À moi ! À m...
Je venais d'arracher l'affiche qui s'apprêtait à être clouée au mur comme Jésus le maltraité pour la serrer avec avidité contre moi, pour bien faire comprendre au reste de l'univers qu'elle était à personne d'autre que moi. Moi. Et re-moi. Je refusais de partager. C'était à moi !
Enfin, ça le serait dès que Hadès aurait retiré sa main de ma jolie bouche qui ne méritait pas d'être ainsi cachée. Il se les était lavé avant ou pas ? Je pouvais pas attraper un bouton au coin des lèvres, le soir même j'avais un chouette rencart avec un type hyper à cheval sur l'hygiène et qui sniffait des bouteilles entières de désinfectant tous les jours.
- À moi ?
Dès que mon futur ex-patron s'était enfin reculé, j'avais voulu m'assuré qu'il avait bien compris et qu'il avait déjà prit sa décision. À moi. Sa boîte. Le Rabbit Hole. Les strip-teaseuses. La consommation excessive d'alcool. À moi. Tout.
- Alors ? Je signe où ? Je commence quand ? Il est à combien ? Je peux payer moitié en espèce, moitié nature ?
Apparemment il avait une vie de famille bien rangée maintenant, mais briser les couples était un de mes passe-temps préféré. Et puis c'était un fantasme sympa, de se taper son patron pour récupérer son poste !
- Tu comptes te lancer dans un autre business du même genre ? Que je sache si j'aurai de la concurrence et que du coup il faille que je trouve un pyromane tout de suite ou pas. Je plaisante hein ! Enfin un peu. J'ai pas besoin d'en trouver un, je suis déjà pote avec un type qui a cramé son chien, sa mère et son mec. Au début je croyais que c'était toi, rapport au feu tout ça tout ça, mais en fait il est beaucoup plus grand et plus... plus tout, quoi. Donc rien à voir.
Je voulais dire par là qu'il était charismatique, sexy, canon, désirable, beau gosse et excitant. Hadès l'avait été, pendant un temps. Mais ça, c'était avant qu'il se mette à changer des couches. Il avait direct perdu tout son sex-apple.
- Eh ! On a dit que c'était à moi ! Arraché c'est arraché, reprendre c'est volé !
Faisant mine de mordre la main du truc en costard qui avait essayé de récupérer mon affiche, je pliais cette dernière pour pouvoir la fourrer dans mon soutien-gorge. Comme ça, j'étais sûre qu'il oserait pas revenir la chercher. Là où elle se trouvait, c'était trop imposant pour lui, il devait être intimidé.
Hadès Bowman
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« Tu bosses pour moi ? Dans mon Rabbit Hole ?! o_O »
C'était quoi cette folle ?! Qui l'avait laissé entrer ? On n'était même pas encore dans la boite que déjà des tarés se présentaient à moi ! Pourquoi on embauchait une dizaine de minotaures afin de garder les lieux si aucun était là à se jeter sur elle, la plaquer au sol et la faire disparaître pour trouble à l'ordre public ?
« Moitié nature ? »
Nature de quoi ? Nature morte ? Elle voulait m'offrir un tableau ? Je ne comprenais pas un traite mot de ce qu'elle baragouinait, vue qu'elle ne parlait pas, mais elle jactait !
« Elle s'adresse à moi ? » demandais-je à Edward qui se tenait toujours là à côté de moi.
Ce dernier avait tenté de récupérer mon affiche, mais elle avait failli le mordre. Puis, elle avait glissé le bout de papier dans son soutiens gorge, tandis qu'il apparaissait à nouveau dans mes mains. C'était quoi son délire à cette femme ?
« Primo, on ne me tutoie pas. On n'a pas changé les couches d'Autumn ensemble à ce que je sache. Ensuite, vous êtes dans un établissement respectable ici, mademoiselle. Alors comportez vous correctement. »
« Salut Hadès ! » prononcèrent deux femmes toutes nues avec juste une fleur au niveau sensible, en bas, tout en mangeant une glace caramélisé.
Pourquoi fallait toujours que quelqu'un passe pour me ridiculiser au moment où j'avais une conversation entre adultes ?
« Ca c'est autre chose. Elles ne sont pas d'ici. Ce sont des belges. Leur culture impose d'être à moitié à poil. »
C'était crédible, j'en étais persuadé. D'ailleurs cette fille avait du potentiel. Elle pourrait peut-être travailler pour moi.
« Vous faites quoi dans la vie ? Pas en nature, mais... bien que si, en nature aussi. »
Parce que je n'avais rien contre que mes employés courtisaient mes clients. Au contraire, ça faisait augmenter la clientèle.
« Tenez moi ça. » lui dis-je en lui tendant des clou et en tentant de placer une nouvelle fois l'affiche sur mon mur.
Et devinez quoi ? Une fois encore, elle me l'avait prise des mains et remis dans mon soutif. Mais je l'avais fait - encore - apparaître dans ma main droite. Enfin, pas l'affiche.
« On fait un échange ? »
Je lui avais tendu son soutif, espérant qu'elle me rendrait mon affiche. Au final, j'avais donné le soutif à Edward. De toute façon, je pourrais faire apparaître d'autres soutifs... affiches !
« Oh... alors c'est ça ? Vous venez pour l'annonce ? »
Tournant la tête vers Edward, je lui fis un grand sourire. Il était en train d'étirer le soutif pour voir si il pouvait passer la tête dedans. Ecoeurant.
« Comme je disais à mon pote Edward... je vais mettre l'affiche et les gens vont se jeter dessus ! C'est fou ça ! J'ai même pas eu le temps d'enfoncer le premier clou ! Je l'ai toujours dit. Le Rabbit Hole est le lieu le plus courtisé et tout le monde rêve de le posséder. Enfin de le diriger pour moi et de me verser 90% des recettes. » dis-je en plissant les yeux, tout en observant la jeune femme.
C'était un test ! Elle avait intérêt à le réussir ! Si elle le réussissait, ça voulait dire qu'elle enchérirait en disant que j'avais le droit à 99% des recettes, car j'étais le créateur de ce lieu merveilleux que j'avais racheté pour une bouchée de pain quelque années plus tôt. Mais j'avais fait ajouté le "All New" devant l'écriteau. Du coup, ce n'était plus simplement le Rabbit Hole, mais le All New Rabbit Hole. C'était bien moi qui avait créé ça et rendu ce lieu mythique !
« Vous voulez vraiment bosser pour moi ? Mais genre, ici ? Dans cet endroit ? Ca implique de retirer souvent son soutiens gorge et surtout de savoir gérer la compta. C'est pas donné à tout le monde. Et puis, je n'accepte pas les paiements en nature. Enfin, plus maintenant. Je suis marié. Avec un papier. Voir même deux, vue qu'il y a celui qui a été enterré et l'autre que j'ai fait signé à Merida pendant qu'elle dormait. Bref... tout ça pour dire que je ne cherche pas à le vendre, mais à ce que quelqu'un le dirige quand je ne suis pas là. Du lundi au vendredi et le week end aussi. Ca demande beaucoup de temps et de courage. »
Elle n'avait pas l'envergure. Au mieux elle pouvait postuler pour être stripteaseuse.
Calliope Lloyd-Webber
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Ah ah ah ! Mais qu'il était drôle ! J'adorais son sens de l'humour, si fin, si intelligent, tellement amusant. Hadès était bien connu dans le milieu humoristique, avec ses blagues irrésistibles et ses talents de rigolo. Et cette blague là, elle était juste à crever de rire. J'étais à deux doigts de m'effondrer par terre, en me tenant le ventre et en me marrant comme une (très mince) baleine. Mais comme mes talons étaient trop hauts, je me contentais d'éclater de rire, en laissant même une petite larme pas triste couler du coin de mon oeil droit. Non mais faire semblant de ne pas me connaître, de ne pas savoir que je travaillais pour de lui depuis de nombreuses années, que j'étais la star de son bar, la poitrine préférée de sa clientèle... C'était à mourir de rire.
- Attends... Tu plaisantes pas.
La vérité m'était tombé dessus en faisant autant de dégâts que la fois où une grosse dame m'avait écrasée contre un mur parce que j'avais soit disant "couché avec son mari, poufiasse!". Pour ma défense, les coups de hanches vite faits dans des vestiaires n'avaient rien à voir avec une vraie partie de jambes en l'air. J'avais été une victime dans l'histoire. Mon pauvre petit fessier avait prit une jolie teinte violette mais j'avais eu mal pendant un mois et demi. Je serai pas en train de m'éloigner du principal sujet là par contre ?
- Non. Tu plaisantes pas !
Je du faire un pas en arrière et m'appuyer contre le mur, une main crispée sur ma poitrine, l'horreur se lisant sur mon visage comme la nana dans la douche sur le point de se faire planter par un homme dérangé se prenant pour sa mère. Sauf que dans mon cas, c'était pire que la mort. Je venais de perdre la reconnaissance. Ou alors c'était plutôt que je ne l'avais jamais trouvé. Les modalités de la situation étaient encore à définir. Mais maintenant, je me rendais compte que j'avais été naïve. Parce que tout le monde savait que Hadès avait la réputation d'être un chauffage ambulant, d'être plutôt sexy quand il ne parlait pas de changer des couches et qu'il était plus petit que la moitié du personnel. Il était tout ça à la fois, mais surtout pas un talentueux humoriste aux blagues qui fusent plus vite qu'un sifflement dans la rue.
- Calliope. Callio. Bombasse. Grande brune. Jambes interminables. Poitrine parfaite.
Pour illustrer ce point là, je soulevais mon haut, le laissais admirer la marchandises quelques secondes, baissais le rideau, fermais la boutique et repris.
- Elue strip-teaseuse préférée des 16-116 ans l'année dernière. Capable de faire le grand écart. C'est moi qui vomit sur tes pieds une fois. Enfin je crois que c'était tes pieds à toi.
J'avais un doute. Quand j'étais bourrée, ce qui était le cas 23h/24, mes souvenirs étaient tous très flous. Ou alors inexistants. Parfois des flashs revenaient et j'étais impressionnée par moi-même. Qui d'autre pouvait se vanter d'avoir une nuit fait un plongeon improvisé dans le bassin aux requins, à l'aquarium ? Eh bien moi. À moins que je l'ai vu dans un film, mais j'étais sûre à 60% que c'était moi.
- Oh et j'ai tué un client une fois ! Il avait le coeur sensible, le pauvre. Il s'attendait pas à un déshabillement intégral.
Ça avait été une surprise commandée par un de ses amis, pour son enterrement de vie de garçon. Qu'il s'éclate encore une fois, avant de se marier à une mégère qui deviendrait une poule pondeuse au corps repoussant pendant que lui noierait son désespoir et se remémorerait le bon vieux temps dans une bouteille de cognac. Comment est-ce que j'étais supposée savoir qu'un trop gros choc émotionnel pouvait le tuer ? Surtout qu'on avait mit du temps avant de comprendre que ses gestes désespérés n'étaient pas des encouragements pour que le show continue.
- J'ai de l'expérience. Je suis canon. Et sexy. Très sexy. Tes yeux d'homme marié ne peuvent plus apprécier ce genre de détail, mais la clientèle, elle, si. Je connais parfaitement les clients. Et souvent, personnellement aussi. Les gens m'adorent ! Je suis tout ce qu'ils n'auront jamais, ça leur fait du bien de venir me voir danser et me déshabiller. Imagine leur joie quand ils découvriront que le Rabbit Hole est désormais géré par leur strip-teaseuse préférée !
Moi, je pouvais déjà l'imaginer. Ils viendraient tous. On ferait des soirées à thèmes, des animations, des jeux à boire et puis pourquoi pas un coin chambre où on me payerait enfin pour m'envoyer en l'air. Enfin moi et les autres filles. Il ne fallait pas que j'oublie que j'étais pas la seule employée de ce bar. Ça m'arrivait un peu trop souvent, on manquait de vrais talents et de vraies bombasses. La plupart des filles étaient insipides au possible, ça ne valait pas le coup de se souvenir d'elles.
- Bonj...
Quelqu'un venait d'approcher. Quelqu'un essayait de communiquer. Quelqu'un allait vouloir me voler MON Rabbit Hole ! Avec un cri de guerrière, j'arrachais le marteau des mains d'Hadès, me retournais vers le dégénéré qui s'imaginait déjà gérant à la place de la gérante et lui frappais violemment l'épaule avec mon arme. Il y eu un craquement, un cri aigu et je vis le facteur tomber au sol, sa veste bleu imbibée de sang, tout comme les courriers éparpillés autour de lui. Ah. Autant pour moi.
- Mon épaule... Oh mon dieu !
Roh mais qu'il arrête de brailler comme ça. Il saignait juste. Beaucoup. Mais il était pas mort, j'avais bien visé ! Juste... c'était l'os qu'on voyait ressortir ?
- J'ai fais preuve d'assez motivation là, non ? Je suis prête à tout pour ce Rabbit Hole. À tout. Sauf aller en prison parce que je suis pas prête à m'essayer au sexe avec une femme musclée. Mais je recommencerai à malmener le facteur sans aucune hésitation, si il le faut.
Et c'était vrai. Même si de base, je pensais pas que c'était le facteur. Lui n'avait pas l'air très chaud pour que je recommence. Il murmurait en boucle un "pitié" teinté de douleur, en essayant de ramper sur le sol de son bras valide pour s'échapper. Et moi, je devais peut être arrêter de pointer le marteau vers Hadès. Il allait finir par penser que j'essayais de le menacer. Ce qui était peut être le cas, en fait ?
Hadès Bowman
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Je fixais quelques instants sa poitrine, avant de descendre vers ses jambes. Elle parlait de jambes interminable et de poitrine parfaite. Elle était grande et brune. a correspondait au descriptif. J'étais censé la connaître ? Elle semblait bien trop jeune pour qu'on ai fait quelque chose récemment. Et ça faisait maintenant un peu trop d'années que je ne courtisais plus les jeunes femmes aux jambes interminables. Elle avait levé son haut pour que je puisse admirer la marchandise. Ca n'avait duré qu'un temps.
« Pas de soutiens gorge ? A cette heure de la journée ? »
Elle devait surement bosser pour moi, c'était évident. Pourtant, elle me disait rien. Mais bon, faisons comme si. Je lui avais adressé un sourire.
« C'est Merida la meilleure. Y'a pas photo. Elle a le prix chaque année depuis qu'elle travaille ici. »
Sauf qu'elle ne travaillait plus ici depuis un paquet d'années. Pourquoi j'avais gardé le bar aussi longtemps si elle n'était plus de la partie ? Dire que je l'avais acheté juste pouvoir la surveiller H24.
« Aie. » laissais-je échapper, tandis que le facteur s'était retrouvé par terre avec le bras en sang.
Chariotte, ou je ne sais plus comment qu'elle s'appelait, continuait de pointer le marteau vers lui, tandis qu'un Minotaure avait fait un bond pour la plaquer au sol. Elle aussi elle devait avoir eu mal. Et ça se disait gérante du Rabbit Hole ? Si elle était vraiment la gérante, le Minotaure l'aurait reconnu. Voilà qu'il envoyait son haleine en direction de sa bouche.
« Serge ? Tu fais quoi ? » lui demandais-je, totalement écoeuré.
« D'habitude ça les maintiens calme. Mais depuis que les frais dentaires sont pris en charge par l'entreprise, ça marche moins bien. »
On devrait peut-être cessé de prendre en charge les frais dentaires. Mais au moins leur haleine était bien meilleure. Quoi qu'il en soit, je lui avais fait un signe de se reculer. Deux autres minotaures étaient arrivés avec un cercueil afin d'amener le facteur.
« Il n'est pas encore mort ! » leur assurais-je, mais ils en faisaient qu'à leur tête.
Et puis de toute façon, je n'étais pas très intime avec lui.
« Attendez ! » dis-je pour stopper les minotaures qui avaient déjà mis le facteur dans le cercueil, prêt à le transporter jusqu'à l'hôpital. « Deux secondes. »
Je m'étais approché et j'avais reconnu monsieur Brown. C'était le facteur de notre rue. Celui qui nous déposait le courrier depuis le tout premier jour. Un ami de longue date. Il fallait que je m'assure d'une chose ! Il semblait d'ailleurs heureux de voir que je lui portais de l'intérêt.
« Y'avait du courrier pour moi ? »
Tandis qu'il faisait non de la tête, j'avais fait un signe aux minotaures pour qu'ils l'emmènent. Dommage, j'attendais du courrier. Enfin, je crois. J'étais plus très sûr. Revenant vers Carriose qui était allongée par terre, je m'étais accroupi à côté d'elle.
« Si tu veux diriger le Rabbit Hole, va falloir passer des tests. Et pas que mental. »
Car je comptais bien lui faire aller voir un psy. Il fallait être sûr qu'elle soit saine d'esprit. Elle venait quand même d'agresser le facteur. Et puis, elle s'était laissé plaquer au sol par un minotaure, ce qui voulait dire qu'elle n'était pas très musclée. Bien qu'elle était sexy avec un marteau, ce qui lui donnait un avantage. Pourquoi elle ne travaillerait pas en tant que stripteaseuse ? Je la verrais bien avec un marteau sur scène, en tenue de postière !
« Bon, on commence tout de suite. Déjà... debout. »
Parce que si elle voulait réussir les tests et surtout les passer, mieux valait qu'elle soit en forme et sur ses deux longues jambes. Ou plutôt sur ses pieds.
« Pour être un bon dirigeant, il faut savoir diriger. Et pour savoir diriger, il faut savoir donner des ordres. Et pour donner des ordres, il faut... ben avoir quelqu'un de qui se faire obéir. Tiens, lui là. » dis-je en pointant du doigt un vendeur de hot dog au loin. « Ca sera lui ton test. Il faudra me rapporter un hot dog avec supplément de moutarde. Et tu as une minute, pas une seconde de plus. »
Je n'avais aucune idée de test précis, mais j'avais un petit creu. Et puis, elle pouvait bien se rendre un peu utile au lieu de balayer le sol avec son corps de brune et ses grandes jambes.
Calliope Lloyd-Webber
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Je ne voyais plus rien. Le monde n'était qu'obscurité, désormais. Est-ce que j'étais... morte ? Non. J'en doutais. Si ça avait été le cas, un ange au fessier de rêve et à la gueule de Chris Evans serait descendu du ciel pour m'embarquer jusqu'au Paradis façon boîte de nuit dans ses bras musclés. Et puis j'aurai plus entendu Hadès parler de son horripilante voix de boss débile et incapable de reconnaître l'atout majeur de son bar qui devrait être le mien.
Je devais donc être aveugle, maintenant. Probablement à cause du choc qu'avait été la masse informe et digne d'un poids lourd du type moche qui accompagnait Hadès. J'étais une petite chose fragile et délicate, comment avait-il osé me plaquer au sol façon rugbyman portant même pas de polo sexy ? Ma tête avait heurté le trottoir, ou alors je m'étais pris un doigt dans l'oeil et ça m'avait rendue borgne. La blessure s'était infectée, puis c'était propagée à l'autre oeil. Et maintenant, j'étais aussi aveugle qu'un de ces pauvres types sans goût portant des lunettes même quand il pleut et qui se fait trimbaler par un chien dégoûtant et même pas capable de parler pour prévenir quand une voiture te fonce dessus. Je méritais pas ça !
- Mais... je vois ! C'est un miracle !
Le bodybuildé au faciès de veau venait de se décaler d'un pas sur le côté, laissant de timides rayons de soleil éblouir mes yeux marrons de leur beauté lumineuse. Je voyais ! Halleluia mes frères, soeurs et amants ! Voir les deux en même temps si vous ressembler à Jamie Lannister !
Agrippant la cuisse surgonflée du monstre qui m'avait soufflé sans raison son haleine mentholée dans les narines, j'entrepris de me relever. Parce que j'avais mal au dos, à force d'être à même le goudron, mais surtout parce que je devais faire mes preuves. Malgré mon égo bafoué, ma réputation malmenée et mon quasi-aveuglement dû à des mauvais traitements envers son personnel le plus compétent et le mieux fichu, je comptais toujours être gérante du Rabbit Hole à la place de l'actuel gérant du Rabbit Hole. Il voulait un hot dog ? Alors il allait en avoir un. Même si pour ça, je devais encore montrer mes seins.
- Ne bouge pas de là, je vais te chercher ça. En attendant, essaie de te rappeler qui je suis, ça serait bien. Repense vomi. Scandale. SAMU. Ça va finir par te revenir.
L'espoir qu'il plaisante était toujours présent. Peut être qu'en devenant papa, son cerveau avait développé des neurones lui donnant l'accès à l'humour, cette forme supérieure de communication dont il avait été privé pendant bien des années. Je voulais y croire. Encore plus que l'existence potentielle d'un barbu appelé Jésus qui aurait finit cloué sur deux planches en bois. C'était pas très crédible comme histoire, mais je comptais bien la raconter à mon futur enfant encore non existant pour le polytraumatiser quand il refuserait de regarder pour la sixième fois de la semaine le premier Captain America.
Rejetant ma chevelure brune légèrement ondulée dans un mouvement de tête élégant et parfaitement exécuté, j'allais à la rencontre du vendeur installé au coin de la rue, avec la démarche d'une panthère sur le point d'attaquer la jugulaire de sa proie. Le type me vit arriver. Mais au lieu des yeux lui sortant des orbites et de la langue lui pendant jusqu'aux pieds auxquels je m'attendais, j'eus le droit tout du long à un regard suspicieux. J'avais l'air si louche que ça? Pourtant mon t-shirt en partie déchiré me donnait un sacré style proche du naturisme, il aurait du adorer !
Je terminais juste devant lui, avec l'air innocent d'un enfant qui jure qu'il n'a pas tiré les cheveux de sa petite soeur. Le type plissa les yeux, en continuant à faire frire des morceaux d'oignons dans un bain d'huile bouillant. Et oui, l'idée de plonger sa main là dedans me traversa l'esprit. Une seconde. Même pas. Une micro de micro-seconde. C'était juste au cas où il refusait de m'offrir un hot dog.
À la place de cette méthode extrême, douloureuse et qui m'aurait fait sentir le graillon, je me contentais de mon plus beau sourire, d'une remise en place de ma poitrine qui essayait de se faire la malle sans soutien-gorge et de tout à coup pointer du doigt un point imprécis dans le ciel, derrière le vendeur. Je pris une superbe expression effrayée, les yeux exorbités et une main sur la joue comme ces actrices de films d'horreur des années 20 qui ont l'air d'amatrice.
- Mon dieu ! Mais que ce que c'est ! On dirait... Godzilla !
Ma voix était devenue un sifflement suraigu, qui fit grimacer le type enroulé dans un tablier sale. Mais il se retourna, complètement subjugué par mon talent d'actrice qui venait de le duper sans aucune difficulté. Dès qu'il eut détourné plus de trois secondes le regard, je me mis à pousser le chariot aménagé en mini cuisine pour le faire dévaler avec moi le trottoir jusqu'à Hadès, qui attendait à quelques mètres plus bas. Ça avait été beaucoup trop facile ! L'engin aurait pu continuer sa course, mais heureusement, le grand gaillard bovin était sur le chemin et quand il se prit le chariot de plein fouet, il le stoppa net. Je l'aurai bien remercié, mais j'étais trop occupé à agiter fièrement une saucisse sous le nez d'Hadès.
- Et voilà ! Moins d'une minute et tu pourras manger autant de hot-dog que tu voudras ! Alors ? On signe les papiers maintenant ?
Même si il n'avait pas de stylo sous la main, je voulais bien signer avec mon sang. Ou ma salive. Tout ce qu'il voulait, tant qu'il me donnait enfin le Rabbit Hole. Quoi qu'il allait peut être falloir attendre encore un peu, avant de devenir la propriétaire d'un business florissant. Une grosse main venait de se poser sur mon épaule et me braillais quelque chose dans les oreilles. Quoi ? Le vendeur s'était déjà rendu compte qu'il n'y avait aucun Godzilla en train de détruire des buildings ? Il était donc moins bête qu'il en avait l'air ?