« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Faust était rentré tard ou tôt ce matin, à l'heure où Facilier se levait pour aller travailler. Il l'avait embrassé d'un chaste baiser, et lui avait tenu compagnie, jusqu'à qu'il parte. Ils avaient parlé de tout et rien. Puis, il s'était plus à son aise et était allé se coucher, pour dormir un peu de sa nuit, légèrement agité. Enfin, si il y arrivait. Au vu de ses autres nuits/matinées à dormir agitées, cela n'était pas gagné. Depuis quelques temps son sommeil venait difficilement, à tel point parfois qu'il se levait et restait éveillait sans possibilité de dormir, ou alors, il s'échouait sur le canapé et par un miracle à force d'épuisement, il s'endormit. Cela restait embêtant sa fatigue pour son travail, faisant par moments quelques erreurs, et cela n'arrangeaient pas son humeur.
Il voyait l'inquiétude de Facilier, le retrouver ainsi pendant plusieurs jours, ou d'autres petites choses ainsi, n'aidait pas Faust. Il ne voulait pas lui cacher, toutefois, il se disait, que ce n'était qu'une période et que toutes ces sensations d'être épié ou harcelé, passeraient. Cependant, pour l'instant rien n'évoluait dans le bon sens du terme et Faust essayait de faire en sorte de ne pas inquiéter plus que de raison son homme, enfin ses hommes. Chose difficile...
Il s'en voulait d'agir ainsi, au fond il savait qu'il devait en parler, mais il ne voulait pas qu'on le prenne pour un fou, après tout ce n'était que des impressions, outre les appels et texto inconnus... ça le stressait, et ça devenait plus dur chaque jour. Pourtant, l'idée même d'en parler, il rejetait cette dernière, d'une pour l'inquiétude inutile -ça s'était ce qu'il pensait- qu'il pourrait causer et d'autre part, il avait cette mauvaise intuition qui lui dictait de se taire si il ne voulait pas qu'une certaine malchance s'abatte.
Encore une fois, il n'arrivait qu'à très peu dormir ce jour là, s'était tourner plus d'une dizaine de fois, avant de se décider à sortir du lit. L'odeur de ses hommes l'aidaient, malheureusement, pas assez à ce moment précis. L'ancien chien fantôme soupira, se rendit dans la salle de bain, se passant de l'eau froide sur le visage, avant de se regarder dans le miroir. Il avait des cernes, il était plus pâle que d'habitude. Il se sentait fatigué, stressé. Il devrait trouver quelque chose, un remède pour le stress. Lorsque ses partenaires étaient présents, il profitait , sans profiter, pour pas qu'ils soupçonnent quelque chose, assez suffisamment, pour se détendre. Il souffla. Il espérait que ça s'estompe dans les jours à venir. Il ne voulait pas exploser.
Il descendit vers la cuisine. Il s'était mordu la lèvre inférieur, il réfléchissait. Il prit la décision que si dans les jours à venir, cela continuait, il en parlerait à Facilier, ça en devenait trop insupportable à force...toutefois arriverait-il à le faire. Il secoua la tête, prenant, un mug et faisant bouillir de l'eau, peut-être qu'un thé lui fera du bien.
Alors qu'il avait les yeux dans le vague, il fut sortie de ses pensées par la sonnette de la porte. Il se déplaça lentement mais sûrement vers cette dernière pour l'ouvrir.
En ce moment, Alexis avait du mal à vivre entre son boulot de botaniste et les préparatifs de son mariage avec Obias, son chéri. Pourtant, il aimait cette vie dans ce monde, qui était bien loin du sien, bien loin du monde Gaulois. Il aimait aider tout le monde et vendre les plantes qu'il récoltait dans la nature.
Mais il devait se diversifier et surtout, surtout trouver de nouveaux clients. Aussi, il avait décidé de se mettre au porte-à-porte et à la vente à domicile. Aussi, ce jour-là, après avoir récolté quelques plantes, il était passé à sa boutique et il avait déposé ses plantes avant de prendre ses flyers et quelques échantillons.
Il avait envoyé un SMS à son chéri pour lui dire qu'il rentrerait plus tard mais qu'il serait là le soir sans soucis. Puis il était parti à la conquête de la ville, sonnant à chaque immeuble ou maison où il n'avait pas encore de clients.
Finalement, il arriva devant une nouvelle maison et il sonna. Pour le moment, il avait eu peu de nouveaux clients, les gens étant sceptiques face à son travail de botaniste et aux vertus des plantes. Peut-être aurait-il plus de chance ici, qui sait?
Faust tout en se faisant léviter, sans trop se fatiguer, déjà qu'il l'était bien, se dirigea vers la porte d'entrée qui venait de sonner il y a quelques secondes de cela. La villa était assez vaste, donc il mit un peu de temps avant d'ouvrir. Il se reposa sur le sol avant, ne voulant pas faire la personne. Il ne prit pas le temps de regarder qui cela pouvait être et ouvrit. Il tomba nez à nez avec un homme assez chargé.
Faust se demandait qui ça pouvait bien être. "Bonjour ! Que puis-je faire pour vous ?" demanda-t-il sans plus d'entrain que cela. Il n'était pas de très bon humeur et surtout il se sentait bien trop fatigué pour faire plus. Cela pourrait très bien ne pas lui ressembler. Mais, il ne connaissait pas la personne.
Peut-être que si c'était une personne qu'il avait déjà vu ou un ami/une amie, ou même Facilier, il aurait fait tous les efforts pour se montrer comme à son habitude. Certes, les baisses de régime ça arrivaient, toutefois, à présent, il ne sentait pas que ce n'était que ça.
D'ailleurs, en attendant la réponse de l'homme, il releva quelque peu la tête, regardant derrière ou même sur les côté de celui qui avait sonné à sa porte, il avait froncé des sourcils, il avait cette impression encore qu'on l'épiait. Dans un geste soudain et défensif, il attrapa le bras du nouveau venu et le fit entrer assez rapidement, avant de refermer la porte, s'adossant à cette dernière, soufflant.
Il se reprit quelque peu, gêné par ce qu'il venait de se produire.
"Oh..euh je suis désolé, on sera plus à l'aise à parler à l'intérieur" se rattrapa t-il comme il pouvait.
Il lui fit signe de le suivre jusqu'au salon, et de s'asseoir sur le canapé. "Voulez-vous quelque chose à boire ?" demanda t-il poliment et pour essayer de lui faire oublier son attitude grotesque.
Il n'avait pas d'entrain mais c'était déjà ça. Cependant, il semblait avoir peur et être stress", il regardait partout, derrière Alexis ou à côté. Comme si quelqu'un rôdait autour de lui. D'ailleurs, avec un geste défensif et soudain, il attrapa le bras du jeune Gaulois et l’entraîna à l'intérieur de chez lui. Il ferma la porte derrière eux et s'adossa à celle-ci avant de se reprendre et de dire:
"Oh..euh je suis désolé, on sera plus à l'aise à parler à l'intérieur"
Puis il lui fit signe de le suivre au salon et de s'asseoir sur son canapé avant de demander poliment:
"Voulez-vous quelque chose à boire ?"
Alexis posa tous son barda à ses pieds et répondit:
-Oh oui je veux bien. Une bière ça ira.
Puis il chercha comment dire à cet homme ce qu'il faisait devant chez lui. Après avoir trouvé, il dit:
-Au fait, je ne vous ai toujours pas répondu. Je suis botaniste, je cherche donc des plantes et j'en fais des remèdes que je vends dans ma boutique, en plus de mes plantes. Je cherche à élargir ma clientèle et je sonne chez les gens donc. Désolé si je vous ai fait peur en faisant ça.
Faust hocha la tête alors qu'il lui répondit pour la boisson qu'il aimerait. Il alla la chercher, se prenant aussi un jus d'ananas, il revient dans la pièce et lui tendit ce qu'il souhaitait. Il s'assit et leur conversation reprit. Il ne préférait pas penser à son étrange comportement, qu'il avait pu avoir, il se sentirait bien trop mal à l'aise, déjà qu'il l'était sans qu'on le voit. il sourit timidement, et secoua la tête.
"Ce n'est rien, c'est plutôt à moi de m'excuser pour le fait de vous avoir tiré ainsi, sans douceur de plus, heureusement que je ne suis pas trop baraqué" rit-il
Il prit une pause.
"Oh en tout cas c'est intéressant, et vous avez une carte, ou un site pour votre boutique ? Les sites internet sont pratiques aussi pour si vous vouliez élargir. Et vous avez des avis, pour savoir si à un effet bénéfique ? désolé je pose beaucoup de question" sourit-il gentiment.
Au fond, il en était intéressé, si ça pouvait l'aider, il avait essayé différentes choses sans grand succès et il n'aimait pas se gaver de médicaments. Alors pourquoi pas, alors il préférait s'informer.
L'homme avait tiré le jeune Gaulois à l'intérieur par le bras. Il avait fermé derrière eux avant de s'adosser à la porte puis de dire qu'il était désolé et qu'ils étaient mieux dedans. Il lui avait fait signe de le suivre au salon avant de demander s'il voulait à boire. Le botaniste avait posé son barda à ses pieds avant de demander une bière et de s'asseoir. Il avait ensuite cherché comment expliqué à l'homme pourquoi il était venu chez lui. Puis il l'avait expliqué du mieux possible. Il avait fini en s'excusant s'il lui avait fait peur en sonnant chez lui ainsi.
L'homme hocha la tête et alla chercher les boissons dans la cuisine. Il revint avec. Il sourit en s'asseyant, timidement, avant de secouer la tête et de dire, riant:
"Ce n'est rien, c'est plutôt à moi de m'excuser pour le fait de vous avoir tiré ainsi, sans douceur de plus, heureusement que je ne suis pas trop baraqué"
C'était pas totalement faux! Puis l'homme ajouta:
"Oh en tout cas c'est intéressant, et vous avez une carte, ou un site pour votre boutique ? Les sites internet sont pratiques aussi pour si vous vouliez élargir. Et vous avez des avis, pour savoir si à un effet bénéfique ? désolé je pose beaucoup de question"
Alexis avait bien sûr une carte et quelques échantillons dans son barda. Il n'avait pas encore de site internet mais ça ne saurait tarder, il devait juste s'y mettre, cette chose n'existait pas à son époque... Quand aux avis, il avait bien sûr ceux des clients de sa boutique qui revenaient lui dire que ça avait marché. Et pas de soucis pour les questions, il fallait mieux ça que quelqu'un qui ne demande pas. Il but un peu de sa bière avant de dire:
-J'ai une carte des produits de ma boutique en effet. Et quelques échantillons. Je n'ai pas encore de site Internet mais ça ne saurait tarder. Sinon oui les clients de ma boutique revinrent me dire quand ça a un effet bénéfique en effet. Comme ça, je sais ce qui marche ou non. Et pas de soucis pour les questions. Si d'ailleurs vous en avez d'autres allez-y!
Faust bue une gorgée d'eau qu'il avait toujours sur la petite table. Il devait se calmer intérieurement et ne plus penser à rien. Juste à se concentrer sur les explications de son invité et d'être attentif à ce qu'il pourrait proposer. D'ailleurs, il ne pouvait pas dire qu'il n'était pas intéressé. Bien au contraire. Il écouta attentivement sa réponse.
"Je vois. J'avoue que je ne connais pas votre boutique et j'en suis navré pour ça. J'aurais pu venir plus tôt, j'aurais du mieux me renseigner sur ce domaine." Il marqua une pause réfléchissant. "Je suppose que certains de vos produits marchent chez certains et ce même produit pas chez un autre. Comme un médicament, parfois tout dépend de la personne. Ou alors vous avez peut-être une méthode pour savoir comment au mieux adapter la distribution pour une meilleure efficacité et satisfaire le plus grand nombre" déblatéra-t-il.
Il se frappa intérieurement. il ne devait être ennuyeux. Il devait juste prendre pour essayer et voir. Comme ça il rentrera chez lui et ne risquera plus rien par sa faute. Mais il ne pouvait s'empêcher à faire ressortir son côté "médecin", il n'était pas quelqu'un à se laisser aller dans la prise de drogue, du moins sur un coup de tête pour oublier, même si l'envie pouvait être là, se sentant bien trop fatigué et nerveux. Une chose qui ne lui ressemblait pas une nouvelle fois. ça l'agaçait profondément.
"Enfin pardonnez-moi, juste dites moi quelles sont vos différents produits et je vous en achèterais" proposa-t-il peut-être plus simplement, retrouvant contenance, se retrouvant lui un minimum.
Le jeune Gaulois avait expliqué à son potentiel client qu'il avait une carte de ses produits en effet. Ainsi que quelques échantillons. Il avait aussi détaillé les réponses aux questions de l'homme: il n'avait pas encore de site Internet mais ça ne saurait tarder. Et les clients de sa boutique revenaient lui dire si ça avait un effet bénéfique ou non. Comme ça, il savait ce qui marchait ou non. Quand aux questions, pas de soucis, il saurait y répondre avec plaisir s'il en avait d'autres. L'homme but un peu d'eau puis il dit:
"Je vois. J'avoue que je ne connais pas votre boutique et j'en suis navré pour ça. J'aurais pu venir plus tôt, j'aurais du mieux me renseigner sur ce domaine."
Ce dernier ajouta, après réflexion:
"Je suppose que certains de vos produits marchent chez certains et ce même produit pas chez un autre. Comme un médicament, parfois tout dépend de la personne. Ou alors vous avez peut-être une méthode pour savoir comment au mieux adapter la distribution pour une meilleure efficacité et satisfaire le plus grand nombre"
En effet, c'était plus ou moins ça, comme le faisait tous les herboristes ou tous les botanistes. Et c'était plutôt la première réponse: ça marchait comme des médicaments. Mais, grâce aux remarques des clients, il savait aussi ce qui marchait ou non donc quoi garder ou non comme produits. Alors qu'il allait répondre, l'autre ajouta:
"Enfin pardonnez-moi, juste dites moi quelles sont vos différents produits et je vous en achèterais"
Alexis sortit alors de ses sacs quelques produits (des échantillons) et sa carte des produits. Il se racla la gorge et se mit à réciter:
-J'ai quelques tisanes à base de plantes. Chacune d'une agit contre une émotion ou une réaction humaine: stress, manque de sommeil, anxiété, colère, etc. J'ai aussi quelques "médicaments" à base de plantes contre toutes sortes de maux: rhume, maux de tête, maux de ventre, etc.
Puis il marqua une pause pour annoncer un de ses produits phare et aussi un peu son préféré: les potions qui mélangeaient plusieurs plantes. C'était un peu son produit préféré en effet car autrefois il en buvait une créée par Panoramix, même s'il n'en avait jamais connu la composition. Il dit donc après quelques secondes et une ou deux gorgées de bière:
-Enfin j'ai des potions qui mélangent diverses plantes et ont diverses vertus, comme vous vous en doutez. Souhaitez-vous tester un de mes produits avant de l'acheter?
Faust n'aimait pas s''entendre parler autant, il avait l'impression de plus blablater pour ne rien dire que de dire réellement quelque chose. Pourtant, l'homme face à lui ne semblait pas être ennuyé, au contraire, plutôt concentré et ça le rassurait un peu. Il détestait stresser, certes il ne le montrait pas, mais le fait qu'il parle trop, pouvait être un signer, surtout lui, la bonne blague, parler était loin d'être lui, enfin tout dépendait de la situation. Il prit une grande inspiration. Il devait couper court à son monologue, l'homme semblait vouloir répondre de plus.
Il regarda le jeune homme, sortir le tout, plus la sorte de brochure, où une présentation des différents produits y était. Il l'écouta attentivement parler des plantes, surtout leur effet, pour savoir laquelle pourrait être bénéfique pour lui. Il tiqua tout de suite sur le premier, sur les émotions, c'était typiquement ceux qui l'intéresseraient. Il le laissa finir avant de lui demander, incertain.
"Euh, mais les tester, enfin ça marcherait tout de suite, où il faut du temps pour ? désolé ma question parait un peu simple, mais comme j'avoue que les effets immédiats seraient mieux pour moi..."
Il partit un peu dans ses pensées, il se crispa, il devait réellement essayer de se détendre, toutes ces émotions le rendaient fou à force et ils voulaient pas inquiéter inutilement.
"Enfin quoiqu'il arrive, j'essaie, après tout, vous n'êtes pas venu pour rien et vous êtes bien tombé." finit-il par dire du'n petit sourire en sortant de ses pensées, les enfouissant au plus profond de lui.
Alexis avait présenté ses différents produits à l'homme: les tisanes à base de plante qui agissait sur les émotions: stress, manque de sommeil, anxiété, colère, etc. Chacune agissait différemment. Puis il avait parlé des médicaments à base de plante contre les maux divers: rhume, maux de tête, etc. Après une pause, il avait parlé des potions qui mélangeaient diverses plantes et avaient diverses vertus. Puis il avait demandé si l'homme voulait tester quelque chose avant d'acheter. L'homme demanda:
"Euh, mais les tester, enfin ça marcherait tout de suite, où il faut du temps pour ? désolé ma question parait un peu simple, mais comme j'avoue que les effets immédiats seraient mieux pour moi..."
Question simple mais pas idiote. Alexis sourit et répondit:
-Hum, ça dépend des produits. Pour les tisanes, généralement, bien prises, ça agit assez vite. Pour les médicaments, tout dépend du mal qu'on a. Pour les potions, bah, là, les effets sont plus long à venir, dû au mélange des plantes.
Puis l'homme, qui s'était perdu dans ses pensées, répondit, souriant un peu:
"Enfin quoiqu'il arrive, j'essaie, après tout, vous n'êtes pas venu pour rien et vous êtes bien tombé."
Alexis était prêt à lui faire tester, encore fallait-il savoir quoi. Il dit: