« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
“Je saigne du nez??? C'est parce que j'ai vu ta culotte ! ”
C’était une de ces dernières matinées d’hiver. La neige était en train de fondre sur les pauvres coins d’herbe restant à Storybrooke. Le soleil frappa quelque peu le visage du nouvel énergumène aperçu à Storybrooke… VRRR VRRR Filant à toute vitesse sur son skateboard, deux pizzas à la main, il dérapa juste devant la rue du « Hibou Bavard » où un certain Merlin lui avait commandé une pizza végétarienne. Vérifiant la commande, il la lança avec l’adresse d’un Ninja expérimenté. Cette dernière tournoya parfaitement dans les airs, et après des années d’entraînement et beaucoup de pizza gâchées, finit directement dans l’orifice de la porte servant à passer le journal.
« Et une Pizza Vegan ! Allez aboule la monnaie, c’est livré à l’heure cette fois-ci ! »
La dernière fois, le vieux croûton n’avait pas voulu le payer. En guise de réponse, une liasse de billet s’envola de l’orifice et arriva comme un boulet de canon tout droit sur le visage de Michel-Ange. Tendant son bras à la manière d’un professionnel, il se saisit de la liasse, enleva l’élastique et commença à compter les billets. « Le compte est bon ! Espèce de vieux radin ! Et mon pourboire ! Tu crois que je vis d’amour et d’eau fraîche ou quoi ?! »
En guise de réponse, un billet de 5 dollars voleta à partir de la porte, pour aller se poser dans la main de Mikey. « Hé ben voilà ! Tu vois quand tu veux, tu les sors les dollars ! Ciao vieux ch’noc ! »
VRR VRRR et il repartit à toute vitesse dans les rues de Storybrooke sur son skateboard. Ecoutant la musique avec ses écouteurs, il commença à chantonner. « It’s a neeeew dowwwn it’s a neeeewwww lifffffffe »
Il faut dire qu’il chantait très mal. Sautant brusquement avec son skateboard, il esquiva une poubelle qui était en plein milieu du trottoir.
« Non mais t’es malade toi ! Tu laisses traîner ça ici ? T’as failli me tuer ! »
Descendant du Skateboard, il se saisit de la poubelle et l’envoya valdinguer vers la maison du propriétaire de la poubelle. Etant doté d’une force bien supérieur à la moyenne, cette dernière s’écrasa dans un fracas épouvantable sur la porte du garage. Les ordures volèrent dans tous les sens, et Michel-Ange repartit de plus belle sur son skateboard. « Et voilà ! Ca t’apprendra duc** ! »
Continuant son petit bonhomme de chemin, il finit par arriver devant la maison de Figue et Emily. Dérapant dans la rue, il tapa du pied pour que son skate atterrisse directement sous son bras. Regardant à gauche puis à droite, il enleva ses écouteurs et pénétra dans le jardin de la petite maison à pas de loup. Il faut dire que parfois, il lui arrivait de passer la nuit ici, quand ses frères se moquaient un peu trop de lui et qu’ils devenaient un peu trop insistant. C’était… Son havre de paix. Malgré les caractères survoltés des deux colocataires, il aimait bien passé du temps avec elles. Ecrasant ses mains sur la fenêtre du salon, il tapota aux carreaux. « Y’a quelqu’un ? Wouhou, les zouzs ? Vous êtes là ? »
Personne. Pas de réponse. Posant son skateboard sur le palier, il recula de trois pas. Grimpant avec une agilité hors du commun sur la paroi de la maison, il fut très rapidement à la fenêtre de Figue. Ouvrant cette dernière sans regarder ce qu’il y avait à l’intérieur, il aperçut une silhouette. Passant une jambe, puis l’autre, il déclara d’un ton enjoué. « Salut mon chaton ! »
Mais la suite en fut autrement. Surprise, Figue se mit à hurler à la mort. Elle était en petite tenue, en train de danser avec des écouteurs sans se douter que Mikey rentrerait par la fenêtre. Observant Figue en soutif et en culotte, ses yeux se révulsèrent et il sentit sa tête lui tourner. C’était la première fois qu’il voyait une fille d’aussi prêt en sous-vêtements. Basculant en arrière, il sombra dans l’inconscience. Tombant de la fenêtre comme une poupée de chiffon, il s’écrasa quelques mètres plus bas sur le dos, inconscient. A cette hauteur, il aurait du mourir. Mais son sang modifié de tortue le rendait plus résistant… En fait, il n’aurait même pas sombré dans l’inconscience. C’était le fait d’avoir vu Figue en sous-vêtement qui l’avait assommé. Alors que des petites mains lui mettaient de grandes gifles, il bafouilla en souriant d’un air ébêté. « Gniarf, j’crois que j’ai vu une fille toute nue Figue… Tu t’rends compte ! Une vraie fille avec de vrais nénés… C’était à la fois beau et mortel… Tu l’aurais pas vu par hasard ? Il faut que je lui donne mon numéro de téléphone… »
« C'est chaud tonight ! On va faire la fête du slip et des licornes ! »
J’étais devenue policière. Est-ce que vous avez bien entendu ? Je répète, je suis devenue policière. Flic. JE SUIS CARREMENT DEVENU FLIC ! Vous imaginez ?! Figue l’agent infiltrée, la super policière qui répand la justice partout où elle passe ! Avec ce titre, je suis FORCEMENT plus sexy. Même si, oui, je sais, tu vas me dire « Mais comment c’est possible que toi, ô belle, magnifique et splendide Figue, tu puisses encore être plus sexy que maintenant ?! » Je ne pensais pas ça possible aussi ! Mais ça l’est. C’est sûre. Une fille flic, c’est FORCEMENT PLUS SEXY ! Et donc, je creusais encore le fossé entre les gens normaux, un peu sexy, et Figue, l’ultime fille la plus sexy, la plus belle et intelligente du monde.
Mais quand même. Emily avait pas été gentille avec moi. Elle m’avait carrément snobbée quand j’avais dis ça. Etant donné que je faisais déjà un effet indescriptible à toute sorte de personne normalement constitué.. Maintenant ?! Est-ce que j’allais les tuer à cause de ma beauté ?! Une seule façon de le savoir, je devais me sacrifier. Je devais me regarder dans le miroir, en petite tenue, histoire de savoir si ma beauté était mortelle ou non. Oui, je sais, je me sacrifie pour la cause, c’est horrible, affreux, et si jamais ma beauté me tue, le pays.. Que dis-je, le monde, l’univers ! Sera en deuil.. Mais... Il le faut.
D’un air dramatique, j’enfilais mon plus bel ensemble, rouge avec de la dentelle noir dont les détails et la forme mettait parfaitement en valeur mes courbes de déesse. Ajustant le petit nœud rose au milieu de mon soutien gorge, le résultat semblait parfait. Maintenant, il fallait franchir le pas. ATTENDEZ ! J’ai oublié les escarpins noirs, malheur ! Filant les chercher, je n’avais pas de soucis pour me balader dans l’appartement, puisqu’Emily n’était pas là.
Revenant à deux pas du miroir, je pris une grande inspiration pour franchir ce grand moment. Allais-je mourir ? Allais-je me tuer à cause de ma beauté hors du commun ? Le mystère était entier, la tension palpable... A la une, à la deux..
- A LA TROIIIIIIIS !!
Je sautais devant le miroir, fermant une seconde les yeux. Allé Figue, t’es courageuse ! Même si tu meurs, ce sera pour la bonne cause. Le temps que les gens te retrouvent, tu auras un tout petit peu flétris et ta beauté sera peut être redescendu dans un seuil tolérable pour l’être humain.
- Ouuuh, mais c’est qu’il me va super bien cet ensemble. Non, franchement, je devrais le mettre plus souvent. Oh mais.. JE SUIS PAS MORTE !! JE ME SUIS PAS TUEE AVEC MA BEAUTE !! ALLELUIA !
Pour fêter ça, une petite danse devant le miroir était de mise, non ? Après tout, c’était quand même une grande annonce ! Je pouvais continuer à être belle sans tuer personne. Enfilant mes écouteurs, je mis une playlist spécial danse sexy sur mon téléphone avant de commencer à me déhancher devant la glace.
Croyez pas, c’est aussi un second test. L’apparence ne tue pas, mais est-ce que mon sexysme naturel et min déhancher le peuvent ? Là, en vérifiant, j’étais sûre que non. Et soulagée. Je n’éradiquerais pas la planète avec ma beauté, champagne ! Tiens, ça faisait longtemps que je n’en avais pas subtiliser une au supermarché du coin.
Quoi ? C’est pas parce que je suis une flic que je dois pas subtiliser des choses. Et puis subtiliser c’est classe, c’est mieux que voler. Donc je peux. Et puis je l’honore déjà de ma beauté, je devrais pas avoir à payer. Non mais oh !
Alors que je continuais de me déhancher les yeux fermés, une petite voix troubla ma tranquillité. J’arrachais mes écouteurs pour me retourner et me retrouver face à MichMich, qui venait de rentrer par ma fenêtre. Outrée par tant de goujaterie, je m’apprêtais à lui hurler dessus sauf que..
- MAIS QU’EST-CE QUE TU FAIS ESPECE DE CRETIN !! MICH MICH !! MICH MIIIIICHHH !!!
Il était tombé, il m’avait vu et il était tombé à la renverse. Il avait mouru en me voyant aussi belle. NOOON ! Cette règle ne s’appliquait pas à moi ! Je ne peux pas me tuer à cause de ma beauté, puisque l’univers perdrait quelque chose de trop important, alors je suis immunisée. Oubliant que j’étais seule dans l’appartement, je me précipitais à la fenêtre en hurlant.
- EMILYYY !!! EMILY !!! C’EST HORRIBLE !! C’EST AFFREUX !! IL SE MOQUE PAS DE TOUT MAIS JE CROIS QUE J’AI TUE QUELQU’UN AVEC MA BEAUTE !! EMILYYYYY !!! C’EST MICHMICH EN PLUUUS !!!
Il était en bas, inconscient. Mon dieu, j’avais pas fait ça !! Je me le pardonnerais jamais ! Enfin même si je pouvais pas m’en vouloir, techniquement, j’y pouvais rien d’être aussi belle et sexy. Attrapant un plaid qui trainait, je me ruais dans la rue avec ce dernier sur les épaules. Je ne devais tuer personne d’autre ! Sinon, je m’en voudrais ! Un génocide interplanétaire à cause d’une beauté irréelle, c’était.. HORRIBLE !!
Dévalant les marches, je débouchais dans le rue, toujours en talon, avant de me précipiter vers MichMich. Il devait se réveiller, quel qu’en soit les moyens ! Même si le baiser de la princesse charmante, quand même, ce serait le dernier recours hein, parce que bon..
- REVEILLE TOIII ! MICHMICH REVEILLE TOIII !!
Accompagnant mes gestes d’ample baffe avec un élan fulgurant, il finit par bouger légèrement. Oui j’étais sur la bonne voix ! Redoublant d’intensité, je tentais de mettre encore plus de force dans mes gestes, jusqu’à ce qu’il articule enfin une phrase.
- Mais c’était moi crétin ! Regarde !
J’ouvris le plaid sur mon ensemble, toujours de toute beauté... Avant de le voir retombé en arrière, le nez libérant une quantité absolument impressionnante de sang. RAAAAH !! J’avais oublié, mais franchement, c’est pas pratique d’être mortellement belle ! Je recommençais mes baffes, avant d’hurler.
- MAIS T’AS DEJA MON NUMERO REVEILLE TOII !! REVEILLE TOI JE VEUX PAS AVOIR A T’EMBRASSER COMME DANS LES DISNEYS !! REVEILLE TOIIII !!
Il commença à bouger légèrement, me redonnant un peu d’espoir. Mon arme secrète ! Je fonçais dans la cage d’escalier de notre appartement, permettant d’accéder à ce dernier, sans passer par l’armurerie. Je récupérais le seau d’eau posé pour éviter que la fuite n’inonde le sol. Il était presque remplis à ras bord. C’était lourd. TRES LOURD. Mais il fallait que je le fasse.
Le trainant difficilement derrière moi jusqu’à arriver devant Mich Mich, toujours dans un état pitoyable, je rassemblais mes dernières forces pour lui renverser le seau d’eau gelé sur le tête.
- Bon tu te réveilles là ?! Mets y un peu du tiens ! Que j’passe pas à la dernière solution ! ALLEEEE !
M’étalant par terre à côté de lui, à bout de souffle, je rivais mon regard vers sa tête, attendant de voir si ce dernier réussissait à se réveiller. C’était malin, mon plaid était mouillé maintenant. Mais pour éviter toute nouvelle mort, je le rajustais sur mes épaules, en croisant les doigts pour qu’il se réveille.
Michel-Ange Turtles*
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“Je saigne du nez??? C'est parce que j'ai vu ta culotte ! ”
Tout ne fut qu’une succession de flash incompréhensible. Tout d’abord, il crut percevoir à la mince lueur de ses yeux à demi-clos une femme arrivée avec une cape. Etait-ce une héroïne ? Venait-elle le sauver des griffes de celle dont il avait vu la majorité des parties intimes ? Entendant la voix de Figue comme un écho, il consentit enfin à ouvrir les yeux. Se retrouvant à nouveau face à une sublime paire de nichon, sa tête lui tourna et il bascula en arrière, à nouveau inconscient. Faisant un rêve étrange, où il s’amusait à sauter de néné en néné. Les ténèbres l’entourèrent et il entendit un ricanement féminin et torride. Recroquevillé dans son subconscient, il entendit alors la voix de Maître Splinter déclarer : « Si tu as peur des femmes, c’est que tu es plein de sagesse Michel-Ange. Accepte les, et tu deviendras… Invinci... » « BLLLLLLBLBLLLBLLLLLEEEEUUUH »
Ce fut les mots que Michel-Ange prononcèrent en se réveillant en sursaut. Un courant d’air glacial le frigorifia. Tournant la tête à droite puis à gauche, il se leva d’un bond. Maître Splinter lui avait parlé des femmes dans son sommeil ! Il en était convaincu ! Il pouvait à nouveau affronter la Femme qui l’avait rendu fou. Il en était convaincu. Il le devait. Pour se surpasser, devenir plus fort, comme toujours. Il remarqua que Figue l’avait rejoint, elle était assise à côté de lui, avec un air de désespoir profond dans les yeux. Grelottant de froid, il se leva d’un bond. Retirant son pull puis t-shirt pour ne pas tomber malade, il exposa à la vu de tous son corps qui semblait maigre lorsqu’il portait des vêtements, mais qui ne l’était pas du tout en réalité. Des muscles, pas énorme mais extrêmement compacts et toniques étaient alors visibles et brillants. Se tournant vers Figue avec une lueur de défi dans le regard, il déclara : « Tu m’as sauvé. Merci Fifi. Où est cette maudite personne, que je l’affronte ! Je dois vaincre ma peur ! Devenir plus fort ! C’est l’Art de l’Ecole de la Tortue. Je l’avais oublié. Affronter plus fort que soit pour se surpasser. Où est-elle ? Par où est-elle parti ? Hum ? Yosh… Yosh… »
Fendant l’air à une vitesse ahurissante avec ses poings, comme si un ennemi invisible était présent, il se tourna vers Figue. « Alors ? Elle est où ? ELLE EST OU?!! MAIS PARL...e... »
Se décomposant, le regard de Michel-Ange se porta sur ses escarpins. Il les reconnaissait. C’était ceux de son ennemi. Sa naïveté était son premier défaut, il comprit enfin ! La bombasse, en réalité… C’était Figue ! Rougissant de nouveau comme une tomate, ses joues s’empourprèrent. Baissant les bras, vaincus, il l’observa avec effroi. Se rendant compte que sa meilleure amie était devenu une de ses ennemis, il recula de plusieurs pas, pour finir bloqué contre un arbre. « Non… C’est impossible… Tu n’es… Tu n’es pas aussi... »
Il allait dire « aussi bien » mais connaissant Figue, si il avait prononcé ces paroles, Maître en Art martiaux ou pas maître en arts martiaux, il aurait pris la gifle de sa vie. Acculé, Michel-Ange se rendit compte qu’il était torse nu. Tout le monde les voyaient ! Il fallait agir. Inspirant à plein poumons, il se concentra. Le Ninja devait faire abstraction. C’était Figue. Certes super canon, mais c’était quand même Figue ! La saisissant comme Jack Sparrow avait saisi Nudge au même moment à Neverland, il utilisa sa force surdéveloppée et son agilité aiguisé, pour grimper dans l’arbre non loin de la fenêtre et retourner dans la chambre. Il fallait qu’ils aient une discussion ! Jetant son amie-ennemie sur le lit, il croisa les bras, contrarié.
« Tu m’expliques ? Depuis quand tu es aussi canon ? Tu l’as fait exprès ! Tu sais que j’ai un problème de timidité ! Je te connais ! Tu as voulu me faire une farce ! Elle est pas drôle ! »
« C'est chaud tonight ! On va faire la fête du slip et des licornes ! »
Je l’avais observé, légèrement de haut alors qu’il fabulait sur la personne qu’il pensait avoir vu. Mais il est complètement con ou quoi ? Non mais franchement, il se souvient même pas que c’est moi ?! Il devrait le savoir que seule une femme aussi belle, sexy et magnifique que moi peut lui faire cet effet ! Les autres il aurait juste saigné du nez devant tant de mocheté. Maintenant qu’il avait vu mon corps, il ne pourrait plus en apprécier un autre, c’était sûre. Si vous avez vu Fifi une fois, vous êtes foutu. Vous oublierez toutes les autres femmes et hommes de votre vie. Par contre..
- J’SUIS PAS AUSSI QUOI ?! PARDON DEVELOPPE LE FOND DE TA PENSEE JE SUIS PAS AUSSI QUOI ?!
Alors là, il avait intérêt à se rattraper en beauté, s’il ne voulait pas un coup d’escarpin dans la tête. Parce que là, c’est clairement du déni, on est d’accord ? Il est tout sauf possible qu’il... AAAAH ! Mais ça y est j’ai compris.. Il m’imagine moins extraordinaire pour qu’on conserve notre amitié. Sinon, il serait déjà tombé amoureux et aurait mis en péril notre super amitié... Oooh que c’est mignon, j’en suis toute bouleversée. Je lui adressais un regard touché avant de tapoter sa tête.
- Moooh c’est mignon.. Tu m’imagines moins canon pour ne pas céder à mon charme ? C’est difficile, je comprend, mais je te pardonne. C’est pour sauvé notre relation, c’est tellement adorable..
C’était une technique plutôt efficace. Mais là, le pauvre.. Cette vision avait du lui mettre un électrochoque. Il devait être complètement déphasée par une beauté aussi parfaite et illuminée. Il allait falloir qu’il oublie ce moment. J’espérais qu’il n’était pas déjà tombé amoureux. Quoi que.. Il était tout rouge. On aurait dit une pelote de laine rouge. Ca devait sérieusement chauffer là dedans.
- Ca va ? Tu vas pas retomber dans les pommes ? J’ai plus de seau d’eau.
Précisais-je en le regardant d’un œil soucieux. Et puis.. MichMich enleva son tee shirt contre toute attente, pour le laisser giser sur le sol. Je lui envoyais un regard surpris, avant d’analyser son corps. C’était la première fois que je le voyais torse nue, il me semblait bien. Attention.. Analyse de la grande Fifi en cours !
- Tu as pensé à la prise de masse ? Non parce que les muscles secs, d’accord c’est pas mal, mais bon, faut un minimum de développation, tu comprends ? Là tu fais avorton avec un peu de muscles. Alors que tu pourrais faire... Champion de catch ! C’est du gachis... Et puis.. EHH !! EEEEEEH !!
C’était trop tard. Il venait de m’attraper par la taille pour m’emporter dans ma chambre, repassant par le toit. Levant un poing en l’air, je hurlais un victorieux « Youhouuuuu ! ». J’adorais quand il faisait ça. C’était genre une attraction mais à disposition. Ma tête tourna un instant, laisant échapper mon plaid dans un cri, cette fois effroyable.
- MON PLAID PREFEREEE !!
Il était tout doux, tout mou, tout... Tout tout ! C’était mon préféré ! Et il m’avait échappé.. Il avait intérêt à me le rembourser. Ou le cherche, et le lavé. Mais le lavé à la main, pour se faire pardonner ! Une fois dans ma chambre, je croisais mes bras sur ma poitrine en lui envoyant un regard mi blasé mi curieux.
- Je savais pas que t’avais des pulsion comme ça. Je croyais que c’était que les hommes. Mais on emporte pas une femme comme ça dans sa chambre sans prévenir ! Même si l’attraction était sympa.
Conclu-je avec un petit sermon. Franchement, il avait des progrès à faire, mais heureusement que j’étais là. J’allais tout lui apprendre pour qu’il sache pécho. Même si je me demandais toujours quelque chose. On en était arrivé à cette conclusion avec Emily suite à une analyse très détaillée de son comportement.
- Mais t’aime les femmes ? T’aime pas les hommes toi ? Bah zut... Je pensais... J’t’ai jamais vu avec une fille... Et tu nous a jamais regardé avec Emily !
Bon, c’était aussi pour ça que je l’avais adopté. Parce qu’il regardait pas Emily comme une femme. Mais comme une pote. C’était parfait. Et moi.. Bah j’étais persuadé d’avoir trouvé mon super pote gay. Comme toute les filles populaires des films. Zut. Mais j’avais encore un espoir qu’il soit gay. Mon analyse était sans faille d’habitude !
Mais il marquait des points là. Il avait remarqué la montée de mon taux de sexytude. Aaah voilà la police qui faisait son effet. Une policière en sous-vêtement, c’est pas le plus gros fantasme masculin ? J’allais être encore plus désirée qu’avant !
- T’as remarqué ?! C’est parce que je suis rentrée dans la police !! Et qu’une policière sexy, y’a rien de plus.. Sexy !
Je me tournais sur moi même, écartant les bras pour lui montrer le résultat. C'était carrément canon, on était d'accord. Je pensais pas pouvoir être plus sexy un jour, mais tout est possible ! Par contre, il fallait rectifié une petite chose. Une toute petite chose s’il ne voulait pas goûter à mes points, ma tête et mes genoux. Et oublier une futur vie de famille. Je lui adressais un regard menaçant en m’approchant de lui, l’index levé.
- Rassure moi, t’insinues pas que j’étais pas canon et sexy avant, hein ? PARCE QUE SINON JE TE JURE QUE JE TE METS LA TARTE DE TA VIE, EUKE ?!!
S’il ne voulait pas mourir dans d’atroce souffrance, il avait intérêt à acquiescer bien sagement .
Michel-Ange Turtles*
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“Je saigne du nez??? C'est parce que j'ai vu ta culotte ! ”
Toujours les bras croisés, torse nu, Michel-Ange toisa Figue de haut. Elle se mit à se moquer de lui. Elle se moquait toujours de lui. Bougeant ses lèvres comme un enfant au bord de la crise de panique, il ravala son envie de pleurer. Il était aussi très émotif. Gardant contenance, et restant dans cette position qui inspirait le respect, il fit très attention de ne pas avoir la voix cassée par la tristesse pour répondre : « Bien sûr que j’aime les femmes ! Je suis hétéro, aux dernières nouvelles… Sinon pourquoi je me serai évanoui d’après toi hein ? Tu te crois trop belle, et ça m’énerve ! »
De colère, Michel-Ange tourna le dos. Oui, c’était puéril. Oui, il boudait. Ignorant pendant un petit temps qu’il jugea nécessaire, elle continua en parlant de la police. Refusant catégoriquement de l’écouter, son amitié fut cependant plus forte, et il se risqua à se retourner sur lui même. Elle était encore en petite tenue !!! Rougissant comme pas deux, il se contenta de se cacher les yeux à la vitesse de l’éclair et de crier dans un hurlement de rage :
« MAIS ARRÊTE DE FAIRE CA BORDEL ! MONTRE CA A QUI TU VEUX MAIS PAS A MOI ! »
C’était dit. Elle le prendrait certainement mal. Risquant un œil, il remarqua qu’elle n’avait pas bougé, elle était juste super contrarié, les mains sur les hanches. Mais qu’est ce qu’elle était sexy ! Se rendant compte subitement qu’il était torse nu, Michel-Ange se remit à rougir de plus belle. Saisissant un débardeur de Figue, il entreprit de l’enfiler à la va-vite, mais il se déchira en deux sous sa masse musculaire. « ET VOILA A CAUSE DE TOI JE FAIS DES CONNERIES ! »
Toujours écarlate, de timidité et de rage, il lâcha l’affaire et resta torse nu. Autant y aller cache. Faire abstraction de ses pensées. Il était habillé. Il était habillé. Il était habillé, se répéta-t-il comme pour se convaincre à lui même. Elle se remit alors à hurler à pleins poumons. Contracté de partout, ce qui faisait ironiquement ressortir ses muscles, il essaya de répondre comme il pouvait. « Ouiouiouituestrès…. »
Silence. « Tu es très… »
Hypnotisé par son corps, il tendit les bras comme un zombie afin de faire pwetpwet camion. Le mauvais Michel-Ange prenait le dessus ! Se ravisant au dernier moment, il sauta dans un bon gigantesque en haut de l’armoire de Figue, avec une agilité déconcertante. Réfugié entre le maigre espace qu’offrait le haut de l’armoire et le plafond, il resta bien caché, espérant qu’elle partirait. Qu’elle oublierait cet incident. Se balançant de l’arrière vers l’avant et se murmurant intérieurement « j’ai vu des chooooses » et « keskej’aifaiiiiit », il ne répondit pas d’abord aux altercations provocatrices de Figue. Il était pas là. Non, il était pas là ! Reprenant finalement son courage à deux mains, il se décida à lui dire la vérité. Cet espace étroit où il ne pouvait plus la voir avait quelque chose de rassurant. « Bien sûr que je ne veux pas gâcher notre amitié ! Tu es une fille, je suis un garçon ! Evidemment qu’on allait devoir avoir un jour cette discussion ! Bien sûr que je vous ai regardé avec Emily ! Mais je me suis toujours défendu de tenter quoi que ce soit ! T’es très jolie ! Trop jolie ! Mais je peux pas sacrifier notre amitié ! Imagine, on se dispute, on se parle plus jamais ! Ou pire, imagine, je suis un mauvais coup... »
C’était la phrase de trop. Au bord des larmes, l’hystérie fut à son comble. « ET JE SUIS PAS PUCEAU SI C’EST CE QUE TU T’IMAGINES !!! J’ai déjà fait l’amour à des filles. Pleins même. C’était super cool. Le méga pied ! »
« C'est chaud tonight ! On va faire la fête du slip et des licornes ! »
Il était bizarre décidément. C’était si dérangeant de me voir dans une tenue pareille ? Bon, je savais que j’étais l’essence même de la sexytude, mais bon, je pensais pas que je lui ferais un effet pareil. Est-ce que ma beauté allait gâcher notre amitié ? Bah quand même, j’espérais pas. Moi qui pensais qu’il avait des préférences pour les attributs masculin. En même temps avec son petit corps et sa voix toute mignonne, sans parler de sa coupe à la Justin Bieber, on pouvait ce tromper.
- Aaaaah ! Ah bah d’accord. Zut je pensais avoir trouvé mon meilleur ami gay.. Mais va falloir que je reprenne les recherches maintenant ! Pfff t’es sûre que t’as pas une préférence pour les hommes ? Tu peux aimer les deux hein !
Je fronçais les sourcils à sa dernière phrase. Bah tiens, c’était... Bah pourquoi ça l’énervait ? Et pourquoi il pensait que je le croyais. Dis donc, m’avoir vu comme ça, ça lui avait vraiment défoncer les neurones c’est nul !
- Bah c’est normal, je SUIS trop belle.
Affirmais-je avec un air décidé en croisant les bras. Rooh et maintenant il boudait. Franchement il était vraiment puéril, jamais je n’aurais fais quelque chose comme ça. Comment ça j’avais fait ça hier soir avec Emily ?! Non mais moi j’avais une vrai raison. C’était pas parce qu’elle était trop belle. De toute manière, personne n’est plus beau que moi.
MichMich se retourna, m’assénant d’un hurlement en se cachant les yeux. Bah quoi ?! Qu’est-ce qu’elle a ma tenue ?! C’est bon il m’a vu, on va pas en faire tout un bol de lait. Mais bon, comme j’étais généreuse et compréhensive, j’attrapais un de mes tee shirt pour me préparer à l’enfiler.. Sauf que.. - MON DEBARDEUR PREFERE !!!! MON DEBARDEUUUUR !! TU VAS ME LE PAYER, TU VAS ME LE RACHETER ET 10 AUTRES POUR TE FAIRE PARDONNER !!! T’AS PAS LE DROIT D’ARRACHER MES AFFAIRES !! TU L’AS FAIS EXPRES EN PLUS !!!
J’avais reposé le tee shirt, hors de moi, avant de le secouer comme un cocotier pour évacuer mes nerfs. Bon, c’était peut être qu’un débardeur blanc.. MAIS C’ETAIT MON DEBARDEUR IL AVAIT PAS LE DROIT DE LE CASSER !! De mauvaise humeur, je pointais mes mains sur mes hanches en affirmant.
- Puisque c’est comme ça, j’enfilerais rien de plus. Rien que pour t’embêter parce que t’es pas gentils ! Mon beau débardeur...
Espèce de nul. Fallait qu’il se rattrape. Qu’il m’offre plein de débardeur. Une glace au chocolat avec tout plein de supplément et... Tiens. Il commençait déjà à se rattrper. J’étais très... Très ?! Rassurez moi, il cherchait juste un mot assez haut pour me qualifier ?! Il était quand même pas en train d’hésiter ?! Non parce que s’il hésitait, il allait le regretter très fort. Je le fixais avec un regard imperturbable.
- Je suis TRES ?! Attention, si tu veux pas rompre notre amitié tout de suite.
Le menaçais-je en agitant mon index. Et puis là, je ne pu m’empêcher d’écarquiller les yeux. Il leva les bras, tel un zombie, puis sauta en haut de l’armoire.
- J’te préviens, si tu casses mon armoire, on est plus copain. Plus jamais.
Casser l’endroit où j’entreposais toutes mes fringues ? Plus belles les unes que les autres. S’il la cassait, j’allais le tuer. Littéralement. Mais il était dans un état beaucoup trop second pour me répondre. M’en fiche, la menace était lancé et les retombées étaient justes.
- Bon, t’accouches ? J’vais pas te regarder te dandinner sur mon armoire trente ans, j’ai un emploi du temps TRES chargé.
Manger du chocolat, manger du chocolat, faire une petite sieste, aller m’entrainer à tirer.. Manger, refaire une sieste. C’était un emploi du temps millimétré ! Mais le pauvre allait déclencher la plus grande des colères en moi. Il. A. Regardé. Emily. Prise de fureur je sautais sur l’armoire grâce à mon agilité de chat supersonique pour l’en pousser.
- D’OU T’AS REGARDÉ EMILY ?! T’AS OSÉ REGARDER EMILY ?!! TU VOULAIS ME LA PIQUER !! ESPECE DE NUL, J’AURAIS PLUS JAMAIS CONFIANCE EN TOI !! T’AS PAS A REGARDÉ EMILY, C’EST MOOOOOOOON EMILY TU LA TOUCHES PAS TU LA TOUCHES PAS TU LA TOUCHES PAS !!!!
Une fois tombé de l’armoire, il avait fait tremblé la chambre, je m’étais jeté sur lui pour le bloquer en me mettant à califourchon sur ton torse et en lui bloquant d’une main les siennes et en lui enfonçant mon index dans le nez.
- PLUS JAMAIS TU REGARDES EMILY PLUS JAMAIIIIIS !!! SINON JE TE JURE QUE JE TE POURSUIVRAIS JUSQU’À TA MORT QUI ARRIVERA RAPIDEMENT !
Bon, je ne pouvais ignorer le reste de son discours. Qui appaisa d’un millième ma colère, mais vraiment pas beaucoup. S’il touchait à Emily, jamais je ne lui pardonnerais. Et s’il essayait de me la prendre, je le grifferais jusqu’à ce que mort s’en suive.
- Mais merci. Je sais que je suis belle, essaye pas de te rattraper avec ça, je garde en tête ce que t’as dis sur Emily. Et puis j’m’en fiche moi, si t’es un mauvais coup j’t’apprendrais. Et puis je garde de très bonne relation avec mes exs. C’est eux à chaque fois qui veulent plus me parler.
Bah ouais tiens.. Lucas ! Il m’en voulait que d’autres hommes me séduisent. J’y peu rien si je suis belle. Et Simon. C’est pareil, je lui ai dis qu’il était un peu trop moche pour être avec moi en public, et il l’a mal pris. Je lui ai bien proposé de se balader torse nue, ce qui rattrapait son visage quelque peu en dessous du miens, et il l’a mal pris. Pfeuh, sont difficiles ces garçons.
- Ah ouais ? T’as fais l’amour à plein de filles ? Qui par exemple ? Et ça se passe comment ?
De par ma position, je pouvais aisément lui faire comprendre que je ne le croyais pas, en levant un sourcil et en le regardant de haut. Mais c’était pas grave si c’était encore un enfant. Y’avait plein de garçon qui restait seul jusqu’à tard. S’ils attirent pas les filles, ils attirent pas les filles.
- Mais t’inquiète pas, c’est pas une honte. Y’en a certain comme ça qui attire pas les filles. C’est pas grave.
Le rassurais-je en tapotant son épaule.
Michel-Ange Turtles*
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“Je saigne du nez??? C'est parce que j'ai vu ta culotte ! ”
Elle s’était mise à hurler. Pourquoi fallait-elle qu’elle hurle toujours autant ? Surtout après lui. C’était son jeu préféré : le martyriser, et Michel-Ange n’aimait plus ça. Plus du tout. Croisant les bras, il se mit en posture de contrariété parfaite, en haut de l’armoire. Les gens qui gueulaient et qui lui criaient dessus, il n’avait jamais aimé ça. Jamais. Mais elle continua en montant en puissance, le faisant chuter avec violence d’armoire. Surpris, il tomba comme une bouse dans un grand fracas. Ne ressentant aucune douleur grâce à sa condition particulière, il commença son cinéma.
« TU M’AS FAIT SUPER MAL EXCUSE TOI OU JE ME CASSEEEE »
Mais elle ne l’entendit pas de la même oreille. Se jetant sur lui, il se laissa faire. Parce qu’il était sérieusement surpris… Accusant le coup, il sentit ses cuisses sur son torse nu. La douceur le frappa, et il n’arriva même pas à entendre ce qu’elle disait. « Begui… Bouga… Brik… Gwarf… keuf keuf keuf... »
Tremblant de tout son corps, il fut totalement paralyser. Pas Figue, pas comme ça, pas maintenant. Ca le reprenait ! Tremblant encore un peu plus, il ferma les yeux. Il n’était pas timide, il n’était pas timide, ce n’était pas n’importe quelle fille s’était Figue ! Sa meilleure amie du monde. Comme si un choc électrique l’avait parcouru, Michel-Ange la saisit par la taille et utilisa sa force pour le jeter sur le lit. Traversant la pièce, elle se mit à gueuler. Comme toujours. Se redressant avec la vitesse d’un suricate, il l’accusa du doigt. « Plus… Jamais… ça ! »
Tremblant encore, il se servit du reste du débardeur pour s’essuyer le front. La nuit avait commencé à tomber, et l’on voyait de moins en moins les formes avantageuses de la jeune fille. Respirant par alternance, il réussit quand même à reprendre le contrôle de son corps, et parti dans un long monologue, assez énervé.
« Bien sûr que les filles s’intéressent à moi ! Et des filles très bien même ! Tu sais quoi ! Je te parie que je te ramène une fille plus belle que toi avant 24h ! Même deux, voir trois ! Je suis très beau, très intelligent, très drôle ! Et ben rien n’pourra m’arrêter ! Et je regarde qui je veux ! Puis c’est de votre FAUTE ! A VOUS BALADER EN PETITES TENUES SOUS MES YEUX EN PERMANENCE COMME SI J’ETAIS UN MEUBLE ! J’AI UN COEUR, DES EMOTIONS ET DES HORMONES ! DONC SI JE VEUX VOUS MATER JE VOUS MATE ! »
Ca y est, c’était parti. Ca finissait toujours comme ça de toute manière avec Figue. Une fois, la Police avait même débarqué pour les séparer. Mais maintenant qu’elle en faisait parti, c’était impossible. C’était lui qui allait finir en prison si ça continuait. Voyant qu’ils avaient eu la même idée au même moment, il fut plus rapide. Se jetant sur les menottes, il les lui passa en un éclair et l’attacha au radiateur sans cérémonie. « Voilà ! Tu l’as bien cherché ! Maintenant tu t’excuses ou je te détache pas ! Tu dis la vérité ! Que je suis un beau mec, qui aime les filles, qui peut se taper n’importe qui, si il en a envie parce qu’il est super canon ! Et tu t’excuses de m’avoir crier dessus ! Tu sais très bien que j’aime pas ça ! »
Au bord des larmes comme à chaque fois, il s’installa en position assise sur le lit. Attendant avec patience qu’elle s’excuse, Michel-Ange tapota sur le lit avec calme et sérénité retrouvé. « J’ai toute la nuit, prends ton temps. Et j’suis un super coup ! Tu vas t’excuser aussi de cette manie de toujours me dénigrer ! Vas-y, c’est facile… Je commence si tu veux, tu répètes après moi… Michel-Ange, je m’excuse de m’être comporté de la sorte… Je ne recommencerai plus jamais, je sais que tu aimes les filles et que t’en as connu plein, tu dois également être un bon coup…. Allez à toi ! ET CACHE MOI CES NIBARDS !!! »
« C'est chaud tonight ! On va faire la fête du slip et des licornes ! »
AH OUAIS ?! AH OUAIS T’AS OSE TOUCHER A FIFI ?! T’AS OSE LA BLESSER EN L’ENVOYANT VALDINGUER DANS UN LIT ?! Ok très bien, t’as signé ton arret de mort. J’vais te faire regretter ce que t’as fait ! On met jamais une Figue en colère, c’est clair ?! Sauf si on est suicidaire, et apparemment c’est son cas, j’vais l’trucider. J’vais lui r’faire la tronche ! Il a essayé de me blesser ! J’le déteste ! C’est même pas gentils en plus ! Si j’avais pas eu autant la rage contre lui, j’aurais même pleurer parce que c’est pas gentils du tout !
- T’AS OSE M’ENVOYER VALDINGUER ?! T’AS OSE ESSAYE DE ME FAIRE DU MAL ?!! T’ES CARREMENT UN MONSTRE J’CROYAIS QU’ON ETAIT COPAIN !!
Alors qu’il se remettait tout juste de ses émotions, un éclair démoniaque passa dans mes yeux. Ah ouais ? Plus jamais ça ? Il était mal à l’aise, hein ? Devant ma beauté naturelle. Il avait du mal à se contrôler ? Il tremblait ? Il allait regretter d’avoir essayer de me faire du mal. Ma vengeance allait être diablement terrible. J’avais jamais essayé de le séduire, parce que j’estimais qu’il était plus côté homme, mais... Pour l’embêter, même si ça ferait drôlement bizarre, j’étais prête à tout.
- Tu m’as envoyé dans le lit parce que tu voulais me faire passer un message ?
Une petite voix suave, un haussement de sourcils plein de sous entendu. Je me mis à quatre pattes sur le lit pour avancer avec un déhancher félin. Mouhahaha, c’est qui la plus sexy ? C’est FIFIIII ! Personne ne peut me résister, personne. Et puis ça lui apprendra à pas m’avoir respecté. On fait pas du mal à ses copains ! Sinon, on s‘expose à une vengeance légitime !
Une fois au bout du lit, je m’assis sur les fesses, en lui faisant du charme, ce qui ne manqua pas de le gêner. Mouhaha, j’étais diabolique, et fière de l’être, je m’apprêtais à me lever pour continuer.
- Tu jures de plus jamais me faire de mal et d’être toujours mon super copain sinon j’continue ?
Je lui laissais le choix. La fin de la vengeance. Ou les copains d’avant s’il était gentils. En attendant, la discussion passa sur un autre sujet. Son skill pour chopper les filles. Boarf. Je n’y croyais pas des masses, même si la technique du meilleur ami gay pouvait être très performante. Mais je l’avais jamais vu avec une fille. Et puis un élément clochait dans son plaidoyer. Un élément crucial qui me fit éclater de rire. Un bon fou rire qui se calma pour lui répondre.
- Comme s’il y avait des filles plus belles que moi ! Non mais c’est pas contre toi, MichMich, mais tu ramèneras pas une fille plus belle que moi. Ca existe pas, tu pourras pas ! Mais j’te mets au défis, la semaine qui arrive, d’avoir le plus de conquête possible, thceck ? J’te propose pas un concours, j’te bâterais à plat de couture.
C’est vrai quoi, je m’amusais presque tous les soirs à rencontrer de nouveau garçon, et j’en ramenais un bon pactol dans mon lit lorsqu’ils étaient attirant physiquement et qu’ils n’étaient pas trop chiant.
Mais tout d’un coup, mes yeux clignèrent pour devenir bien plus menaçant, reflétant une colère véritable. Il avait intérêt à s’expliquer VITE. Très VITE. Parce que sinon, j’allais lui refaire la tête. Et c’est dommage, sa tête était un des ses atouts. On pouvait le trouver mignon comme un petit bébé. Mais là, j’allais lui refaire le portrait s’il ne s’expliquait pas. Menaçante, je pointais un doigt vers lui en me rapprochant.
- Emily se balade JAMAIS en petite tenue. Y’a que moi. T’as déjà VU Emily en petite tenue ? Si c’est le cas, c’est que tu l’as ESPIONNE ! Et là, je vais te refaire la tête au carré, et j’irais le dire à Emily qui te la refera en triangle. ALORS REPOND T’AS VRAIMENT DEJA VU EMILY EN PETITE TENUE ?!!! SI C’EST VRAI, ON SE REPARLERA PLUS JAMAIS !!
Je voyais rouge. Personne. Ne. Touchait. A. MON. Emily. PERSONNE. Même pas MichMich même si je l’aimais bien. Ouais aimé, parce que y’a des langues qui se délient et j’aime pas ça DU TOUT. Je voulais pas le perdre comme super copain, mais s’il commençait à avoir des vues sur Emily, je voulais plus jamais le voir ! Son regard s’orienta sur quelque chose sur la table de chevet. Le temps que je comprenne que mes précieuses menottes y étaient, il avait déjà sauté dessus pour me les passer et m’accrocher au radiateur.
- MAIIIIS LACHEUH MOI !!!! T’ES LE PIRE COPAIN DE TOUS LES TEMPS !! T’ES CENSÉ ÊTRE GENTILS ET T’EXCUSER TOI D’ABORD !!
Quoi ?! QUOI ?!! A moi de m’excuser ?! Déjà Figue s’excuse pas. Surtout pas quand on le demande. Elle s’excuse quand elle le trouve nécessaire et elle ne répond certainement pas aux ordres des gens pas gentils. Pour toute réponse, je levais le nez en l’ignorant.
- Ma maman m’a toujours appris à pas mentir, désolé.
Je continuais de lever la tête pour l’ignorer, jusqu’à ce qu’il s’excuse. Je baissais la tête vers lui, réellement étonné. Il s’excusait ? Bah dis donc, c’était plus facile que ce que je le pensais.
- Euh par contre, moi j’aime les garçons, j’ai pas encore essayé avec les filles, mais sinon, ton excuse était pas si mal. Et je suis BIEN EVIDEMMENT un bon coup, tu demanderas à tout mes partenaires, d’abord. Allé, comme je suis gentille, j’accepte tes excuses, détache moi.
J’agitais le bras sur lequel il m’avait passé la menotte d’un air impatient. Peut être que ça allait redevenir mon super copain. Mais fallait qu’il se rattrape quand même. Parce qu’il avait dit plein de choses pas bien. Mais comme il s’était excuser de son comportement.. C’était qu’il regrettait non ? Et qu’il referait plus ?
- ET COMMENT TU VEUX QUE JE CACHE MA POITRINE SI JE SUIS MENOTTEE ?!
Répondis-je sur le même ton que son « ordre »/demande qui m’avait légèrement réénervé.
Michel-Ange Turtles*
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“Je saigne du nez??? C'est parce que j'ai vu ta culotte ! ”
Une fois menottée, il observa Figue et se jeta sur elle pour la couvrir. N’ayant pas répliquer, il gardait en mémoire ses multiples tentatives pour l’écarter du droit chemin … Repensant à tout ce qu’il avait vu, il resta assis au pied du lit, tenant ses genoux et se balançant comme si il était atteint de troubles autistiques. Malheureusement, il avait tapé dans sa main lorsqu’elle lui avait proposé de gagner des conquêtes. Il était plutôt mal barré. Puis elle avait usé de ses charmes, elle s’était cambrée devant lui, et l’avait aguiché ! La coquine ! A cette pensée agréable, Michel-Ange eut un vrai sourire niais. Puis elle avait à nouveau hurler. Hurler pour le dominer comme elle le faisait toujours ! Mettant sa mains devant lui, il délia ses bras et et la menaça de son index.« Arrête de crier et je te détache ! Tu sais très bien que j’aime pas quand on me crie dessus ! »Enlevant son doigt sous la pression du regard de Figue, il commença à réfléchir… Mais ses pensées étaient tournées vers ce corps qui l’attendait… Malgré tout ce qu’ils avaient vécu, bien sûr qu’il en avait eu envie. Evidemment. Elle était canon, elle avait tout pour elle. Mais c’était Figue… Sentant une vague d’hormone et d’émotions envahir soudain son corps, il se jeta sur elle, avec une vivacité et une tendresse surprenante et l’embrassa… C’était plutôt agréable… Ses émotions lui firent monter les joues rouges et il se propulsa subitement en arrière pour se dégager de là ! Qu’est ce qu’i avait fait ! Il avait embrassé Figue ! Et il avait aimé ça ! Le coquin…Faisant un salto arrière mal contrôlé sous l’effet de ses émotions, il se fracassa dans l’armoire dans un bruit sinistre. Bon sang, il était foutu. Il fallait qu’il crie en premier, sinon c’était fini, elle allait faire une syncope à force de hurler. « C’EST DE TA FAUTE FIGUE ! TU M’AGUICHES COMME UNE DIABLESSE !!! TU ME PROVOQUES DEPUIS LE DEBUT TU PROFITES DE MA NAIVETE SANS NOM POUR FAIRE DE TOIIIII TON OBJEEEET ! JE SUIS PAS UN OBJET TU M’ENTENDS ! »
Se débattant dans les multiples et trop nombreux fringues de Figue, Michel-Ange se redressa, avec un soutif sur la tête.
« ECOUTE MOI BIEN ! C’EST NORMAL QU’ON REGARDE LES AUTRES FILLES QUAND ON EST HETERO ! C’EST LA VIE C’EST COMME CA ! TOUT CA C’EST DE TA FAUTE TU GACHES TOUJOURS TOUT ! »
Finalement, ce fut trop pour lui. Finissant dans l’armoire, il se mit en boule et se cacha dans cette dernière, de sorte à ce qu’il ne puisse pas voir Figue lui répondre. Car elle allait crier. Et certainement encore plus fort que lui. Se cachant convenablement, il commença à pleurer comme un enfant. Il n’aimait pas crier. Il détestait ça. Et la méchante Figue l’avait poussé à bout ! Comme toujours. Tout était sa faute. Reniflant bruyamment, il finit par dire dans un sanglot.« Ca aurait été plus simple si tu ne ramenais pas tout à toi ! On aurait pu être les meilleurs amis du monde ! Mais tu me pousses hors de la friendzone en permanence ! C’est invivable ! Je sais même pas pourquoi on est encore copain ! J’finis de pleurer, je reprends ma dignité et je m’en vais Figue ! Pour toujours ! A jamais ! »Débordant d’émotion, il sentit alors sa force se décupler, voulant se relevant en se rattrapant à ce qui restait de la tringle, il la broya comme si c’était du beurre. Tombant sur les fesses, il resta dessus, ne pleurant plus. Ne disant plus rien. Qu’avait-il fait ? Etait-il allé trop loin ? Finalement, il sortit de sa cachette après un long silence. Pourquoi ne parlait-elle plus ? Comme une bête sauvage il passa sa tête à travers les restes de l’armoire. « Tu boudes ? Dit… Figue, j’ai une question… Pour le bisou, est ce que ca comptes comme une conquête ou est ce qu’il faut plus ? »
Attention aux dégâts, dans cinq, quatre, trois, deux et un…
« C'est chaud tonight ! On va faire la fête du slip et des licornes ! »
Attachée au lit, je tirais sur ma menotte en regardant MichMich avec un regard assassin. Non mais il se prenait pour qui celui là ?! J’allais lui faire sa fête ! Personne attache Fifi et ENCORE MOINS AVEC SES PROPRES MENOTTES !! Ouuuh j’vais l’dire à Emily ! Et à Eulalie ! Elles vont lui refaire le portrait comme jamais ! Au moins ça lui donnera une nouvelle chance avec les filles ! Et moi je vais crier ! Aussi fort que possible et comme il m’a jamais entendu crier ! Il va le regretter, IL VA ME DETACHER ET ME SUPPLIER D’ARRÊTER ! MAIS POURQUOI IL VEUT TOUJOURS ME..
- Gneuh.. ? Mais.. MAIS !!! MAIIIS !!
Soufflée, j’avais levé les yeux vers MichMich qui s’était avancé subitement pour m’embrasser avant de reculer aussi vite. CA VOULAIT DIRE QUOI CA ?! Alors tu commences par plus être mon copain, tu me fais du mal et maintenant tu m’embrasses ?! MAIS QU’EST-CE QUI TOURNE PAS ROND DANS TON CRÂNE D’ŒUF ?!! Et puis tout d’un coup, tout s’éclaira. Mais.. Mais je sais ! Je.. Je ne peux pas lui en vouloir. Enfin si un peu parce qu’il crie.
- EH TU ME CRIES PAS DESSUS D’ABORD C’EST MOI QUI EST LE DROIT ET QUE MOI D’ACCORD ?!
Lui hurlais-je dessus en tirant de nouveau sur ma menotte. MAIS IL ALLAIT ME DTACHER OUI A LA FIN ?! J’SUIS PAS UNE SADOMASO OU J’EN SAIS RIEN DE QUOI ! Mais.. Mais.. Ca voulait dire que.. Que.. Lui il était ? S’il n’avait pas pu s’empêcher de m’embrasser dans cette situation c’était que... OH MON DIEU !
- T’ES SADOMASOCHISTE !!! AVOUE !!!
Je tirais de toute mes forces sur les menottes. Mon meilleur ami était masochiste et en plus.. Il en pincait pour moi, horreur ! Même si ça, je pouvais pas lui reprocher. MAIS LUI NON PLUS IL AVAIT PAS LE DROIT DE ME LE REPROCHER C’ETAIT PAS MA FAUTE !! Il était méchant il comprenait pas et il empirait la situation ! Il allait quand même rien faire là ?! J’espérais pas, sinon, il allait déclencher la fureur de Figue et CA croyez moi, vous voulez pas être dans les parages quand ça arrivera !
- DETACHE MOOOOIIIIIEUH ! T’AS PAS LE DROIT DE DIRE QUE C’EST DE MA FAUTE !! J’y suis rien si je suis trop belle et que tu peux pas t’empêcher de me DESIRER !! T’AS QU’A METTRE UN BANDEAU SUR TES YEUX !!
Heureusement pour moi, MichMich n’avait pas utilisé les bonnes menottes. Ca c’était mes menottes personnelles. Celle pour passer le temps, pour jouer. Le plastique finit donc par craquer, libérant ma main attachée au lit. La menotte pendait toujours à mon poignet, mais au moins, j’étais libre. Et comme j’étais une fille au top, je me dirigeais vers l’armoire pour arranger la situation. Bah ouais, si c’était pas bibi qui le faisait, personne le ferait. Pfeuh.
Enfin ça.. C’était jusqu’à ce qu’il commette l’irréparable. On. Ne. Touche. Jamais. Aux. Affaires. De. Figue. IL. A. CASSER. MON. ARMOIRE. Entendant les craquements, je posais sur lui en regard remplis de fureur, de haine et d’apocalypse.
- Tu. REPARES. TOUT DE SUITE MON ARMOIRE !!!!! T’ARRETES DE TOUT CASSER DANS MA CHAMBRE T’ES LE PIRE AMI DE TOUS LES TEMPS T’ES NUL TU VEUX QUE ME FAIRE DU MAL !! TU M’ACCUSES !! TU CASSES MES AFFAIRES !! TU ME MALTRAITES !! T’EST TROP MECHAAAAAAANT !!!!
Je fis demi tour pour me rouler en boule dans mon lit, les yeux plein de larmes. La couette sur la tête, je ne voulais plus le voir, ni l’entendre. Il était pas gentils. Il me reprochait tous les torts alors que c’était pas vrai ! Il était méchant c’était plus mon copain. Gardant la couette sur moi, je refusais tout intrusion. Je voulais qu’il arrête d’être méchant.
- Je boude pas, je suis triste parce que t’es pas gentils.
Glissais-je depuis ma couette, non sans lui tourner le dos en me fiant à l’endroit d’où venait sa voix. Mais.. Mais.. Il avait continué sur la mauvaise pente. La très mauvaise pente. Le bisous ? Déjà pourquoi il reparlait du bisous ! Il avait aimé ça, il voulait plus ! Mais c’est pas possible, mon charme me joue trop de tours en ce moment. Offusquée, je me relevais, la couette toujours sur la tête. - TU RIGOLES ?!! IL VA FALLOIR BEAUCOUP MAIS BEAUCOUP PLUS POUR QUE TU ME CONSIDERES COMME UNE CONQUETE ! JE SUIS MIEUX QUE TOUTES LES AUTRES FILLES ALORS IL FAUT BEAUCOUP PLUS !!
Je fermais mes bras sur ma poitrine en lui tournant de nouveau le dos, vexée. J’étais pas qu’une simple conquête parce qu’il m’avait juste embrasser par surprise, non mais oh. Il était de plus en plus méchant.
