« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
- Oh j'adore les mariages ! s'écria Amelia quand Apollon compara les proportions de pâte à crêpe dont ils auraient besoin à ce type d'événement. Evidemment, une fois lancée sur quelque chose qu'elle adorait, Amelia s'arrêtait difficilement : - On m'a jamais demandé de crêpes dans ceux pour lesquels j'ai cuisinés et pour mes deux mariages on a adopté des desserts plus traditionnels - et qui tâchent moins parce que le Nutella sur une robe blanche ça peut vite être un désastre, surtout quand on est aussi adroite que moi - je ne suis adroite qu'en cuisine, précisa la pâtissière sur le même ton confidentiel que celui employé par Apollon un peu plus tôt, mais j'imagine très bien les proportions maintenant et inutile de vous dire qu'on aura besoin de tous les saladiers disponibles ! Ca va être fantastique, une crêpe party géante ! Je n'imaginais pas vivre ça un jour, qui plus est dans le domaine des dieux et en cuisinant avec leur roi, chef, président ou quel que soit votre titre. Ouf. Amelia avait enfin fini sa tirade et reprenait son souffle. Elle souriait comme une bienheureuse, ravie de cette journée même si son élève n'était pas le premier de la classe. La pâtissière avait beaucoup de patience et de bonne humeur à revendre et il semblait qu'Apollon aussi était quelqu'un de joyeux. Et chanteur. Ca, c'était vraiment parfait ! Cuisiner en chantant, c'était probablement l'activité préférée d'Amelia. Avec les câlins. Et les repas. Et le visionnage intensif de Love Actually. Ou d'autres films comme Dirty Dancing, le dieu des arts ne s'y était pas trompé ! Non seulement Amelia connaissait mais en plus elle adorait. Wyatt, moins. Son mari pouvait pas non plus être parfait, après tout. Et avec le dieu des arts en personne, la choré ne pourrait qu'être fabuleuse ! La pâtissière avait hâte de voir ça, elle en aurait presque oublié sa pâte, alors même qu'ils avaient vraiment beaucoup de pain (de pâte, en fait) sur la planche. Malheureusement, Diane ne semblait pas d'humeur à danser avec son jumeau (il semblait aussi qu'il se soit passé quelque chose dans un salon de thé mais Amelia était bien trop discrète pour poser la question) et quelle ne fut pas la surprise d'Amelia quand c'est à elle qu'Apollon tendit la main. Elle bugua l'espace d'un instant. Mais très vite, l'excitation prit le pas sur son trouble et elle saisit la main d'Apollon. - Par contre, je connais pas la choré, prévint Amelia en espérant qu'Apollon allait littéralement mener la danse. Voilà, elle était en position et... à lui de jouer jusqu'au porté de fin où elle n'aurait qu'à courir et peut-être un peu prier qu'il la rattrape. Sinon, elle risquait bien d'y laisser un bras - ou pire. De toute façon, elle n'eut pas tellement le temps d'y penser à cause de Diane et ce pour deux raisons : 1) elle posait des questions et 2) elle avait changé la musique. Autant le premier souci aurait pu être réglé en dansant (en tout cas, Amelia savait faire deux choses en même temps), autant danser Dirty Dancing sur autre chose, c'était quand même compliqué. Dans tous les cas, Diane avait un point commun avec April : c'était une rabat joie. Amelia était un peu déçue de ne pas pouvoir se prendre pour Bébé. Mais elle faisait sa liste sérieusement, ça, on ne pouvait pas le lui enlever. Elle avait parlé d'un Cookie et ce nom avait arraché un gloussement involontaire à la pâtissière. C'était quand même rare les gens qui avaient un nom aussi culinaire. Mais comme elle connaissait une Figue qui n'était pas un fruit, elle voulait bien croire que Cookie ne soit pas seulement un gâteau. Evidemment, il y avait toute une partie de la conversation qui lui passait au-dessus, même si Amelia avait noté la gêne soudaine de la déesse et aussi le nom étrange : Hephahades. Ca, ça sentait les secrets. Comme quoi, toutes les familles sont les mêmes, divines ou pas. Elle coula un regard vers Apollon afin de jauger s'il avait trouvé l'anguille sous roche vu qu'elle ne risquait pas de la voir. Ou pas. Diane ne s'était pas contentée de masquer sa bourde, elle avait également décidé de changer de sujet en acceptant de danser avec son frère. Naturellement, Amelia s'était écartée pour retourner à sa pâte à crêpes. Au final, elle était peut-être juste là pour ça. La pâtissière préféra ne pas demander : elle ne connaissait pas les gens qui avaient été nommés mais ça faisait quand même du peuple alors elle s'y remit sans attendre. - Oh oui, aucun souci, j'adore la musique, ajouta Amelia avec un sourire en cassant des œufs. Dansez et ne vous occupez pas de moi, on reprendra le cours plus tard. Vous avez cité suffisamment de personnes pour que je fasse un saladier toute seule le temps de la danse. On pourra reprendre le cours juste après ! On sera loin d'avoir fini, de toute façon et Apollon a été suffisamment prévoyant pour qu'on ne manque pas de saladiers. Ni d'œufs. Ni de farine. Ni de rien... Oh mais pourquoi je continue à parler, moi ? Je vous embête, allez donc dansez !
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Tant pis pour le porté. Apollon était habitué à ce que ses élans artistiques ne soient pas partagés avec sa jumelle et il savait pertinemment qu'il trouverait autre chose. Si ce n'était pas Dirty Dancing, ce serait une autre scène mythique qu'il arriverait à reproduire avec Amelia. Il en avait des tonnes en réserve. Il avait remarqué que la pâtissière était déçue – certainement autant que lui – et il comptait bien se rattraper.
« Et qui te dis que Jules aime les crêpes... » grommela simplement le dieu suite à la liste que venait d'énoncer sa jumelle.
Le Gardien était de mauvaise foi. Il ne trouvait pas la présence de l'auteur SI détestable. Juste un petit peu. Il allait encore attirer l'attention sur sa personne alors que c'était lui qui était supposé être le centre de toutes les conversations – déjà parce qu'il était le plus beau et en plus, il faisait partie des confectionneurs de crêpes. Il ne voulait pas que Verne vienne gâcher ce moment. Mais il savait aussi que si Artémis avait décidé de le convier, il devrait le supporter. Cette présence (in)désirable lui ramenait à une autre de ces interrogations qui lui prenait constamment la tête, dernièrement. Peu importait le sujet de conversation, il finissait toujours par se retrouver face à ce dilemme à un moment ou un autre.
Le dieu se pinça les lèvres, son malaise passant fort heureusement inaperçu. Jules savait. Tout comme Nora. Un jour ou l'autre, Diane devrait le savoir. Sinon c'était prendre le risque qu'elle l'apprenne par quelqu'un d'autre et là... Là ce serait encore pire. Il secoua la tête de gauche à droite lorsqu'elle évoqua Lily. Elle était étrange ces derniers temps. Si il en croyait les dires de Cassandre, ses parents étaient même séparés. Il était préférable de ne pas la convier, même si la présence lumineuse de sa belle-mère lui manquait affreusement. Elle avait le don pour le flatter et surtout l'accepter contrairement à Elliot. Il se retint de faire la moindre remarque, se sentant de plus en plus mal face à ces histoires de « couple », mais un autre détail finit par capter son attention.
Héphadès... BIEN SUR. Il allait forcément y croire à ce nom tordu. Evidemment. Ce n'était pas le moins du monde suspect. Il partagea un regard avec Amelia, loin d'être dupe face à la gêne soudaine de sa sœur. Il la connaissait mieux que personne. Il sentait que quelque chose lui était dissimulé. Alors comme ça, il n'était pas le seul à avoir ses petits secrets ? Bon, il n'en avait pas qu'un. Il y avait des choses qu'il ne lui avait pas encore dites et qui devraient attendre encore longtemps.
« Invite Eulalie aussi, elle adore manger celle-là. »
Son ton était trop distant, puisque ses paroles étaient loin de ses réflexions. Pourquoi avoir évoqué Héphaïstos ? Elle n'aurait jamais fait une telle erreur. Ils ne mentionnaient que très peu leurs frères et sœurs disparus et ce n'était jamais dans de telles conditions, surtout. Ils ne se trompaient pas dans les prénoms. Ce n'était pas une maladresse. C'était un aveu inconscient.
Ses yeux étaient grand ouverts, fixant à présent Diane alors qu'elle changeait trop brusquement d'avis pour que ce soit innocent. Elle voulait faire passer l'information en toute discrétion et c'était tout le contraire qui se passait. Ses idées se bousculaient à une vitesse folle et il entendit à peine la réponse d'Amelia, même si il lui adressa un léger sourire. Elle ne les gênait pas le moins du monde, quelle idée !
« Trèèèès bieeen. » lâcha-t-il finalement après avoir prit une immense inspiration.
C'était l'occasion rêvée. Il n'en aurait pas d'autre. Il afficha une expression pensive, sa bouche se tordant en quelques grimaces de réflexions, tandis qu'il avait l'impression d'être sur le point d'exploser. Il fallait y passer à un moment ou un autre. Elle venait de lâcher une bombe, il allait en faire de même et tout se passerait relativement bien. Il allait mourir, parce qu'elle allait le tuer, mais il reviendrait plus en forme que jamais ! Et puis il y avait une humaine dans cette cuisine, elle ne tenterait pas de le massacrer trop violemment.
La musique avait changé et les notes commençaient doucement à s'élever dans la pièce. Il s'était rapprochée de Diane, prenant sa main dans la sienne pour l'attirer vers lui. Il passa sa main dans son dos, sa grande taille lui permettant sans soucis de faire en sorte qu'elle pose sa tête contre lui. Le slow entamé était calme, doux et agréable. Loin de représenter le moment qui allait suivre. Sa gorge serrée lui faisait presque mal.
« Hépha est en vie ? » lâcha-t-il finalement dans un murmure à la fois inquiet et extatique.
Il en était... intrigué. Heureux. Un peu perturbé – beaucoup. Enormément, en réalité. Elle l'avait vu ? Ce n'était pas une question qu'il allait poser maintenant. Les détails pouvaient bien attendre.
« C'est une bonne nouvelle. »
Un léger sourire orna ses lèvres, vite estompé parce que lui s'apprêtait à lui annoncer. Non pas qu'il pensait que son secret était mauvais, au contraire même, mais la perception de sa jumelle serait toute différente il en avait conscience. Il avait retardé l'instant au maximum. Il n'en était plus capable. La tenir à l'écart lui était insupportable, puisqu'il voulait partager ça avec elle. Et en même temps il le craignait plus que n'importe quoi d'autre, n'ayant pas envie de lui faire du mal. Cet entre-deux ne pouvait pas durer plus longtemps, ça faisait déjà deux mois.
« Je ne t'en veux pas de ne pas me l'avoir dit. J'ai aussi quelque chose à... avouer. »
Il la gardait toujours contre lui, ce mouvement de la danse lui permettant de garder une certaine contenance. Il aurait voulu se cacher sous un meuble de cette immense cuisine et ne jamais en ressortir mais il était trop tard pour faire demi-tour. Il serra un peu plus sa sœur contre lui, posant un baiser sur le haut de son crâne – parce qu'il n'aurait plus l'occasion de le faire ensuite, elle ne voudrait pas qu'il l'approche pour montrer son affection.
Les mots étaient sortis à une vitesse hallucinante, à un volume bien trop bas pour être perçu par une personne n'y étant pas préparée. Mais l'ouïe de Diane était extraordinaire et il savait qu'elle avait parfaitement perçu ce qu'il venait de dire. Est-ce qu'il pouvait être en train de faire une crise cardiaque ? Il en avait clairement l'impression.
« Oh ! Amelia, venez donc par là ! »
Ses gestes tout comme sa voix étaient bien moins assurés que précédemment. En réalité, il ne s'était jamais senti aussi mal. Entamer un changement de conversation ou une légère distraction ne pourrait que l'aider à diminuer le malaise, non ? Non.
« Vous ne trouvez pas que j'aurai été parfait en Jack ? Même si je ne serai pas mort à la fin évidemment. »
Un rire nerveux lui échappa et une de ses mains se porta à son cou. Il avait diablement chaud, mon dieu. Il s'était écarté de Diane tout en restant tout proche - attendant la probable gifle qui suivrait - mais avait tendu la main en direction de la pâtissière. Elle pourrait peut-être le soutenir, elle avait dit adoré les mariages.
« Vous auriez fait une Rose sublime. Je pourrais nous retrouver la reproduction que j'avais installé à Olympe pour qu'on refasse la scène à l'avant ! Ce serait magnifique ! »
Bon sans le baiser, cette femme était mariée. Et lui le serait bientôt. La chanson tournait encore, arrivant sur la fin, mais il l'avait volontairement lancé en mode répétition à l'intérieur de la pièce. Céline Dion, ça détendait toujours l'atmosphère.
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“I love you to the moon and back”
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Et tu comptais me l'annoncer quand à la St Glinglin ?
Je m’étais apprêtée à répondre à Apollon, lui expliquant comment j’avais su que notre frère était toujours en vie, et toute cette histoire avec les armes divines. Néanmoins, il m’en empêcha de lui même, lorsqu’il m’annonça la chose. Pour n’importe qui d’autre c’eut été incompréhensible, le ton employé était trop inaudible de plus, il avait tout dit d’une traite. Néanmoins, pour moi ce n’était pas un problème. J’étais une déesse, j’avais l’ouïe extrêmement fine. Et en plus, j’étais la seule à pouvoir tenir une conversation avec lui, lorsqu’il s’emballait et passait du coq à l’âne. Si bien que je faisais office de traducteur pour le restant de la famille. Aussi avais-je parfaitement compris ce qu’il venait de me dire. Par mesure de sécurité, il s’était écarté de moi, quoi qu’on en dise, mon frère avait un minimum d’instinct de survie. Pour ma part, j’étais resté planté là, les oreilles bourdonnantes. Ayant encore du mal à assimiler ce qu’il se passait. Il plaisantait n’est-ce pas ? Il me faisait forcément une farce.
Mais à le voir, ainsi tenter de désespérément noyer le poisson, me faisait me rendre compte que non. Il n’était nullement en train de se moquer de moi. Et pourtant, j’espérais encore voir son visage se fendre dans un de ses sourire fière et de me lancer « Je t’ai bien eu Didi ! Si tu voyais ta tête ! ». Mais, je voyais bien que j’espérais pour rien. Aussi, la réaction fût-elle spontanée. Un œuf apparût subitement dans ma main droite, avant de finir écrasé contre la figure de mon jumeau :
- Arrête ton char Ben Hur faire passer Céline Dion en boucle n’aidera pas à détendre l’atmosphère
Je maîtrisais du mieux que je pouvais ma voix aussi n’y avait-il aucun tremolo pouvant indiquer, ce que je pensais réellement. De toute façon mes propres sentiments étaient confus. Un mélange de colère, de sentiment de trahison, de tristesse aussi. Mais quoi qu’il en soit la nouvelle avait du mal à passer. La seule chose que je laissais filtré c’était le ton glacial que j’employais. Mon visage était complètement fermé, et un bref éclat de tristesse passa dans mon regard. Cela ne dura pas plus qu’un quart de secondes insuffisant pour que quelqu’un puisse le voir. Sauf peut-être mon frère. Mais lui, qu’il aille au diable.
Quant à Céline Dion, cela ne m’aidait pas à calmer au contraire. Je ne supportais pas Céline Dion. Encore une fois, grâce à Apollon. A force de nous faire l’honneur de ses vocalises à la maison j’avais prise cette chanteuse en grippe. D’un côté il semblait toujours choisir le mauvais moment. Celui où je regardais quelque chose d’intéressant à la télé, celui où je lisais, celui où nous étions en train de discuter dans la bibliothèque avec Athéna ou bien encore celui où je jouais de la harpe. La prochaine fois, je laisserais notre sœur, s’occuper de le faire taire. Nul doute que sa méthode serait bien moins délicate que la mienne.
Repoussant violemment sa présence dans mon esprit, je décidais tout bonnement de lui refuser l’accès à notre lien, me dirigeant toujours très calmement vers les saladiers entreposés. Jetant un bref regard à la recette de pâte à crêpe, j’entrepris de la reproduire sans prêter aucune attention à mon frère ou plutôt devrais-je dire au traître.
- J’ai retrouvé Hépha en début d’année, ce n’était nullement prévus. Je m’étais décidé à mettre les choses à plat avec Anatole, et au final nous, nous sommes retrouvés sur Olympe. Nora, s’est jointe à nous, nous nous sommes croisés dans le gymnase. Au final, nous avons atterrit dans les enfers. Il était dans le Tartare, avec un atelier à disposition, tu sais comment il est quand il travaille…L’endroit en lui même était protégé, apparemment, Dolos aurait appris quelques tours à Hadès. Sans Anatole, je ne suis pas certaine du succès de cette opération. Il a dit qu’il avait sentie son aura juste après les évènements de l’été, mais m’a demandé de ne rien dire, et de laisser Hépha choisir quand il voudrait que les autres sachent pour lui.
Le ton était formel, il ne s’agissait ni plus ni moins que d’un partage d’informations, en tant que bras droit au gardien. Je faisais mon « rapport » en quelque sorte. Je n’avais pas envie de lui parler de manière personnelle, et je n’avais pas envie qu’il me parle également. C’était sans doute pour cela, que je refusais obstinément, de lui donner accès à notre lien. Qu’espérait-il donc en m’annonçant une telle nouvelle ? Que je saute de joie ? Que je le félicite ? Un reniflement condescendant m’échappa à cette pensée. J’avais fait des efforts, en dépit du fait que non je n’arrivais pas à approuver sa relation avec Neil -et je ne l’approuvais très certainement jamais. J’avais fait des efforts, qu’il ne se sente pas « contrôlé » par mes ressentis. Les gens ne le voyaient pas forcément, se concentrant sur la surface, mais plus que tout ce qui m’importait, c’était le bonheur de mon frère. Tant que lui, était heureux, je pouvais laisse mon propre bonheur personnel de côté. C’est sans doute, ce qui finirait par se passer à la longue concernant cette histoire. Mais cela ne pourrait pas arriver là maintenant dans les minutes qui suivent. Pas avec le tsunami émotionnel que j’étais à l’heure actuel.
J’avais un petit côté monomaniaque. Quand les choses, allaient mal, je restais généralement concentré sur une tâche : la cuisine. Pendant les vingt et un ans ayant précédés la guerre, l’une des premières choses que j’avais faite, c’eut été de m’inscrire à un cour de cuisine, lors de ma première année à la Nouvelle Orléans. J’avais estimé que cela m’occuperait l’esprit, d’apprendre les bases de la cuisine à la manière mortelle. Au lieu de tout faire apparaître comme j’en avais eu l’habitude auparavant. Et j’avais désespérément besoin d’occupation en ces temps là. Depuis, j’avais gardé cette habitude
- Tiens j’y pense, puisque nous en sommes aux confessions, j’ai revu Pitch récemment.
Je crois que si je l’avais giflé, il aurait eu la même expression. Il me regardait, l’air hagard et je devinais qu’il pensait la même chose que moi tout à l’heure. Que je lui faisais une farce. Sans doute s’attendait-il également à ce que je finisse par m’exclamer que je plaisantais. Sauf que tout comme son mariage, cela n’en était nullement une.
- Vous l’avez déjà rencontré Amelia, il était avec nous lors de cette « expédition » au Mexique dis-je en mimant des guillemets sur le mot expédition.
Parce que je n’appelais nullement cela une expédition pour ma part. C’était comme tous les ennuis divins qui nous arrivaient. Je la classais dans la même catégorie.
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Amelia Peters
« La vie c'est pas de la tarte ! »
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Propriétaire de La Pelle à Tartes : La vie, c'est pas du gâteau mais la pâtisserie, si !
| Conte : Le Roi Lion | Dans le monde des contes, je suis : : Diku
Tout ça, ça passait bien au-dessus de la tête d'Amelia, comme si elle était sur le plancher des vaches et Diane et Apollon, eux, tout au sommet de l'Olympe. Alors elle faisait ce qu'elle savait le mieux faire en dehors de parler : la cuisine. La pâte à crêpes, quand on s'y prenait bien, ça se faisait très rapidement. En fait, la pâtissière aurait pu en faire les yeux fermés et sur une jambe (même si, en vrai, elle n'aurait jamais tenté de le faire sur une jambe, bien trop risqué) mais avait préféré ne pas le dire à Apollon. Elle pâtissait en silence, notant mentalement des noms, comprenant ce qu'elle pouvait - notamment des non-dits - c'est-à-dire pas grand chose mais resta à l'affût, des fois qu'on ait l'idée de lui parler. Pour le moment, la quadragénaire ne relevait pas les yeux. Amelia avait l'habitude d'être transparente et elle faisait ça très bien. Mais le "très bien" appuyé du dieu lui annonça que quelque chose d'important se passer alors elle releva discrètement les yeux, sans s'arrêter. Il apparut bien vite qu'Amelia avait bien fait de concentrer toute son audition sur ce que les jumeaux échangeant et d'arrêter de fredonner Céline Dion dans sa tête. Malheureusement, elle se trouva une nouvelle fois exclue parce qu'elle n'avait rien entendu. Sans doute un truc de dieux qui communiquaient entre via ultra sons pour que les humains comme elle n'entendent rien. Et pourtant, Amelia faisait une très bonne tapisserie - en plus de faire tout le travail car elle entamait son troisième saladier de pâte à crêpes - alors en principe on oubliait qu'elle était là. Ou alors on se rappelait d'elle quand c'était arrangeant, ce qui sembla arriver après cette annonce muette. Du coin de l'œil, Amelia avait bien vu que Diane s'était raidie et que la nouvelle était donc mauvaise - pour elle, pour eux deux, ça, elle ne le savait pas parce qu'elle ne parlait pas l'ultra son. Et l'instant d'après, la pâtissière sursautait car Apollon appelait son nom, à un volume sonore normal, cette fois, qui lui fit presque l'effet d'un cri. Amelia sursauta et cligna des yeux. Il lui fallut quelques instants pour capter la main qu'il lui tendait et encore d'autres supplémentaires pour se mettre en mouvement, contourner le plan de travail et la saisir. Amelia n'avait peut-être rien entendu mais elle voyait bien les conséquences désastreuses que son effet avait sur l'ambiance et l'assurance d'Apollon. Et sur sa chevelure, puisque sa soeur venait de lui lancer un œuf dessus. N'importe quel vegan se serait outré, mais Amelia avait ouvert la bouche comme un poisson hors de l'eau étonnée par le geste, non pas par l'objet utilisé. Ils avaient de toute façon suffisamment d'oeufs. Puis la question la prit de court et Amelia n'eut pas l'occasion de lui proposer un câlin gratuit. Est-ce qu'il entendait ses pensées ? L'avait-il entendue fredonner du Céline dans sa tête ou parlait-il de Titanic par pur hasard ? Dans le doute, Amelia se dit que ce serait mieux de faire attention à ce qui lui passait en tête. Ou alors c'était juste parce que la chanson passait dans la cuisine, en fait, mais Amelia n'eut pas ce raisonnement. La pâtissière préféra ne pas réagir au commentaire de Diane sur Ben Hur parce que, de son point de vue, Céline faisait passer les pires chagrins. Mais quoi qu'elle ait appris, sa réaction donnait l'impression qu'elle ne serait pas de son avis. Et comme Amelia s'était lavée les cheveux la veille, elle préférait éviter de se prendre un œuf sur la tête. De même, elle resta silence pendant que Diane parlait de "Hépha" parce qu'elle ne comprenait strictement rien, à part le fait qu'elle parlait de la personne (sans doute divine) mentionnée un peu avant. C'était sans doute bien d'avoir au moins intégré cette info. Après tout, Amelia était ici pour faire des crêpes, pas pour se retrouver dans une réunion de famille encore plus complexe que les siennes ! D'un autre côté, elle avait bien envie de comprendre ce qui se passait. Après Hepha, on parlait de Pitch. Et même s'ils étaient toujours en cuisine, on ne parlait pas des brioches mais de la personne. Amelia était reconnaissante à Diane d'avoir précisé quand elle avait déjà bien pu entendre ce nom ailleurs qu'au supermarché ou pendant les publicités ou encore pendant le gouter des enfants. La pâtissière sourit et acquiesça. C'était sans doute le moment pour elle d'arrêter de faire tapisserie et de revenir dans la conversation. Elle voyait cela comme une perche tendue, peut-être parce que la déesse avait senti qu'elle se sentait isolée. - Oh oui, je me rappelle ! C'est le roi des cauchemars ou quelque chose comme ça, non ? Je me souviens que ça m'avait tuée mais comme j'ai ressuscitée après je ne lui en tiens pas rigueur... Il va bien ? voulut savoir l'ancienne lionne, sincèrement intéressée. Elle doutait pourtant que Pitch se rappelle d'elle. Puis elle se rappela de la question d'Apollon et se tourna vers lui : - Au fait. La réponse est oui : vous auriez été un Jack extraordinaire. Et plus grand que Leo DiCaprio, enfin je crois parce que je l'ai jamais vu en vrai. Puis comme vous êtes un dieu vous seriez pas mort dans l'eau gelée et personne aurait pleuré à la fin. Le seul problème dans tout ça, ça aurait été pour les actions de Kleenex, je suis sûre qu'elles auraient chuté. Mais sinon, oui, parfait. Amelia sourit, convaincue, mais aussi gênée qu'il l'imagine en Rose. Ca, c'était uniquement pour lui faire plaisir et être gentil. Et ça l'était, c'était juste pas vrai. - Vous êtes vraiment un gentil dieu flatteur mais vous dites des bêtises ! Kate Winslet était vraiment mieux. Moi je suis une Nathalie et c'est très bien comme ça mais elle est pas dans le même film... Même si je suis pas Rose, je peux quand même voir la réplique de la scène mythique ? Et je peux aussi la refaire ? tenta la pâtissière. Enfin... si ça n'embête personne, bien sûr. J'ai déjà fait quatre saladiers de pâte à crêpe. Amelia préféra le préciser, des fois qu'ils aient besoin qu'elle justifie l'avancée de son travail pour la crêpe party. Mais Apollon ne regarda même pas son travail et l'entraina rapidement à sa suite. C'était probablement un oui et ça, c'était top ! Ils marchaient seuls, Diane étant restée devant son propre saladier. Elle avait sans doute besoin d'être seule et c'était sans doute mieux qu'elle ne vienne pas chanter Céline avec eux si elle n'appréciait pas trop la chanteuse. Amelia peinait à imaginer la déesse de la chasse en fan de Céline Dion, en plus. - Dites Monsieur Apollon... ose finalement la pâtissière après quelques mètres en silence. Je voudrais pas me mêler de ce qui me regarde pas... même si, on va pas se mentir, je suis exactement en train de le faire, mais... je peux vous demander quelle est la mauvaise nouvelle qui a mis la déesse Diane en colère ? Ca me fait un peu de peine de vous voir comme ça. C'est quelque chose de grave ?
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Il savait que peu importe la manière dont il finirait par l'amener, la nouvelle ne passerait pas. Attendre ne lui avait pas permit de trouver un moyen plus agréable de le lui dire à haute voix. Longtemps, il avait hésité, lorsqu'ils s'étaient retrouvés seuls. Tout comme il avait hésité à lui avouer bien d'autres choses... Il s'y était préparé. Au rejet brutal de sa sœur, qui ne lui permettait plus de l'apaiser par le lien. A ce qu'elle le repousse et ne lui adresse plus que des paroles d'un ton distant. Il ne lui en voulait même pas, pour l'oeuf écrasé contre sa tête. Apollon grimaça, faisant apparaître une serviette dans ses mains en adressant un bref regard désolé à Amelia. Diane aurait pu faire preuve de bien plus de colère sans la présence de la pâtissière, mais il s'en voulait quelque peu de lui imposer cette crise familiale.
Il écouta simplement lorsqu'elle lui expliqua les circonstances de ses retrouvailles avec Héphaistos. C'était une bonne chose de savoir que leur frère était toujours là, quelque part. Il restait à savoir ce qui le poussait à ne pas se montrer et à ne pas venir les rejoindre... Vu le bordel que c'était dans le coin, pas étonnant qu'il préfère en rester à l'écart. Ça avait toujours été sa technique, de rester dans son coin et de faire son travail, pour qu'on ne lui demande rien en retour. Le dieu aurait pu en sourire si il n'était pas si mal à l'aise face au comportement de sa jumelle. La bombe qu'il avait lâché la rendait distante et ça lui brisait le cœur.
Elle trouva sa vengeance parfaite en évoquant Monsieur le Croque-Pitch-Monsieur. Il ouvrit grand les yeux, fronçant les sourcils, son regard passant de la déesse à l'humaine alors que cette dernière admettait le connaître. Brièvement, mais le connaître quand même. Il se sentit envahi d'un énorme sentiment de frustration et de peine, quelque peu voilé par une colère sourde. Ils ne s'étaient jamais entendu, ces deux-là. Leur première rencontre avait été explosive. Si du temps avait passé, il ne pardonnait pas non plus à cet homme à qui sa sœur avait tout donné de s'être enfui comme un lâche. Il l'avait abandonné, bien qu'il y ait Phobos, il l'avait laissé derrière et il ne comprenait pas comme cet individu avait pu ainsi traiter Artémis.
Et c'est parce qu'il était plein de ressentiment envers cet homme qu'il comprenait qu'elle n'accepte pas cette annonce subite de mariage. Quelle aurait été sa réaction, à lui, si elle lui avait dit comme ça, d'un coup, qu'elle allait épouser l'homme dont le simple nom lui donnait de l'urticaire ? Il passa la serviette sur son visage, mollement. Un bref sourire étira ses lèvres lorsque la jeune femme les accompagnant eut l'idée de changer de sujet, abordant à nouveau l'histoire de Titanic. Sa gorge était serrée malgré tout. Il savait que parler ne servait à rien. Il la connaissait mieux que personne. Il lui faudrait un peu de temps, à Artémis, pour accepter d'entendre ne serait-ce qu'un seul mot de plus sortant de sa bouche. Elle allait l'éviter, l'ignorer, le laisser de côté, en sachant que ça lui ferait du mal mais parce qu'il lui en faisait aussi.
« J'espère que Pitch va bien. »
Non. Il serrait les dents en prononçant cette simple phrase, le ton de sa voix exprimant une certaine frustration. Il retint un soupir en jetant de nombreux coups d'oeil vers sa sœur qui restait concentrée sur sa touche, tentant de faire son mieux pour se détendre en se retourner vers Amelia.
« Allons-y mademoiselle ! »
Elle avait besoin de rester seule. Il le comprenait, l'acceptait difficilement, mais c'était mieux ainsi. Ça ne lui ferait certainement pas de mal non plus. Les crêpes avaient soudainement perdu de leur intérêt, il n'y prêta pas grande attention même, avant d'entraîner la pâtissière à l'extérieur de la cuisine. Sa main passa nerveusement dans sa nuque alors qu'ils passaient les grandes portes.
Même si l'ambiance dans le reste de la cité était bien moins tendue, ça ne suffisait pas pour lui faire retrouver son état d'esprit jovial. Les interrogations d'Amelia le touchèrent vivement. Cette compassion et cet intérêt face à la scène à laquelle elle venait d'assister était une preuve évidente de sa gentillesse. Il avait cru comprendre, déjà, qu'elle avait une personnalité des plus altruistes et agréables. Qu'elle s'inquiète de leurs histoires avait quelque chose d'attendrissant.
« Non, ce n'est pas... grave. » finit-il par prononcer, après un temps de silence. « Du tout, même. Et vous avez tous les droits de vous poser la question, je n'aurais pas dû vous imposer cette scène, j'en suis désolé. »
Il afficha brièvement une moue peinée, tournant à un croisement de couloirs avant qu'un sourire n'éclaire finalement son visage.
« Je vais me marier. D'ailleurs, vos crêpes seraient les bienvenues au moment du repas ! Enfin je dois en parler à Cassandre, vous savez que ce sont les femmes qui prennent toutes les décisions pour de tels événements... »
Un rire nerveux lui échappa en même temps qu'il secoua la tête. Il se stoppa subitement, ouvrant une porte à sa droite et d'un geste de la main, invita Amelia à passer devant lui. Derrière, un décor des plus célèbres s'étirait, encore plus convaincant que l'original.
« Je me voyais mal juste poser le paquebot dans un coin, alors je me suis arrangée pour que ce soit immersif... Enfin c'est pas comme si j'y venais souvent... »
Ça faisait un moment, même, qu'il n'avait pas mit les pieds dans cette réplique. Proposant son bras à la femme à ses côtés, il lui offrit sa mine la plus radieuse avant de se mettre à marcher avec elle dans ce qui ressemblait à l'intérieur du véritable Titanic. Même les sons alentours étaient faits pour qu'on s'y croit. Une légère musique et des remous presque imperceptibles pour donner l'illusion d'être sur l'eau.
« Ce n'est pas le mariage en soi qui dérange Artémis. Je crois. Elle n'a jamais été une grande fan de ce type d'engagement. » poursuivit le dieu des Arts non sans une grimace. « C'est la relation que j'entretiens avec Cassandre. Ce n'est pas qu'elle ne l'aime pas, c'est qu'elle... a du mal à nous voir ensemble. C'est une très longue histoire. »
Trop longue, même. Il n'avait jamais considéré Cassandre comme le Petit Bébé qu'elle avait été à une époque, n'ayant pas passé de temps en compagnie de l'enfant. Tout comme il ne le voyait pas comme une relation malsaine, puisque rien ne les liait vraiment, n'est-ce pas ? Certes. C'était la fille d'Elliot. C'était la petite-fille d'Aphrodite et Hadès. C'était étrange. Mais avant de savoir qu'ils n'avaient pas tous la même mère, d'autres relations encore plus tordues avaient déjà vu le jour. Il ne fallait pas l'oublier.
« Artémis et moi nous partageons un lien unique. Très fort. Disons que... Nous avons la même âme, scindée en deux. Je ne peux pas lui en vouloir d'avoir eu une telle réaction, je suis très possessif également. Elle a évoqué Monsieur Black en sachant très bien que cette information ne me plairait pas. »
De nouveau, il se mit à rire. Leur relation était difficile à décrire. Non seulement ils étaient jumeaux, mais ils étaient divins. Tout devenait bien plus complexe une fois cette variable prit en compte.
Les décors défilant au fil de leur marche rendant la conversation plus intimiste. C'était agréable finalement, d'en parler.
« Elle n'est pas seulement en colère. Elle est triste. » ajouta Apollon, une lueur chagrinée passant dans son regard. « Il lui faudra du Temps pour s'y faire. Et encore, je ne sais pas si ça suffira mais... Elle sait que je l'aime plus que tout au monde. »
Le partager n'était pas chose aisée. Il n'y arrivait pas, avec elle. Mais il savait que son bonheur était tout ce qui comptait. Tout comme il savait qu'elle pensait la même chose à son sujet. Rien ne les séparerait. Pas même un mariage.
Ils étaient arrivés dans la salle de réception merveilleusement décorée, avant qu'il n'ouvre la porte sur le célèbre pont. De l'eau s'étendait à perte de vue tout autour et on entendait le bruit des oiseaux. Ce n'était pas la mer d'Olympe, juste une sorte de mise en scène pour rendre le tout plus réaliste.
« Alors, c'est aussi beau que ce que vous imaginiez ? »
Sans attendre de réponse, il avait déjà fait s'élever autour d'eux la mélodie de Céline. Il éprouvait une certaine fierté à partager cet endroit avec quelqu'un. Ses frères et sœurs n'avaient jamais été de grands fans.
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Et tu comptais me l'annoncer quand ? A la st Glinglin ?
Je les avais laissé partir. De toute façon, je préférais ne pas avoir Apollon dans les parages. Et si Amelia était réellement quelqu’un de charmant, je ne voulais pas la voir s’emballer à l’idée que mon frère se marie. Elle avait l’air d’être de ce genre là. Certainement avait-elle ce côté fleur bleu dont je manquais cruellement si l’on en croyait mon frère. Même si nos points de vus divergeaient. Ce n’était pas parce que l’on ne pleurait pas comme une madeleine devant titanique ou bien que l’on ne s’extasiait pas devant les rediffusions du mariage de Kate et William que l’on n’était pas romantique. Simplement, j’aimais le romantisme tel qu’il avait été avant. Et non pas, ce qu’il était devenu aujourd’hui. Apparemment, il suffisait d’offrir un ours en peluche gagné à une fête foraine pour être romantique. Un reniflement condescendant m’échappa à cette idée.
Terminant ma pâte, j’attrapais une poêle dont je graissais l’intérieur pour y faire cuire mes crêpes. Pour l’heure je ne voulais pas me focaliser sur une autre tâche que celle-ci. Malheureusement ma préparation n’était pas éternelle et j’arrivais rapidement au bout sans avoir réussis à mettre un tant soit peu d’ordre dans mes émotions. Et puis pour être franche, je n’avais pas non plus une grande envie de continuer cet atelier crêpe. Mon enthousiasme était retombé à la vitesse d’un soufflet trop cuit. Et comme Apollon, ainsi qu’Amelia ne semblaient pas vouloir revenir pour y mettre un terme. Je me décidais moi aussi à m’en aller. Si je les sentais revenir vers la cuisine je reviendrais. Mais en attendant, j’avais besoin de dire ce que je ressentais à quelqu’un. Et les membres de ma famille ou d’Olympe étaient exclus. J’admettais que l’envie d’aller annoncer la nouvelle à Elliot me démangeait. Mais ce n’était pas à moi de le faire, et il était inutile de créer un scandale aujourd’hui.
Quelques instants plus tard, j’avais quitté Olympe pour me rendre à Storybrooke ou plus précisément dans son cimetière :
- J’ai besoin de parler à quelqu’un admis-je en me laissant tomber sur un banc juste à côté d’une tombe que Pitch était en train d’entretenir. Et au vu de la situation tu m’as paru le meilleur candidat.
Il y avait toujours un léger malaise qui subsistait entre nous, même si nous avions décidé d’essayer de faire un effort pour le surmonter étant donné ce qu’il s’était passé avec Phobos. Rester chacun dans son coin à ruminer ne nous aiderait pas. Nous n’en étions qu’au tout début. Aussi le chemin pour recouvrer totalement un semblant de confort dans nos interaction me semblait encore très long. Même si je supposais, que le genre d’action que je m’apprêtais à faire ne pouvait que nous aider.
Lui, qui jusqu’ici était agenouillé à côté d’une pierre tombale, brosse en main à s’occuper du marbre de cette dernière s’arrêta, légèrement curieux. J’attendis qu’il ai finit de s’essuyer les mains avec le second chiffon qu’il avait
« D'accord. » Répondit-il tout simplement avant de jeter un coup d’œil en direction de la tombe qu'il entretenait, il ouvrit la bouteille d'eau pure qui se trouvait non loin de lui pour se mettre à nettoyer le mélange d'eau et de savon noir qu'il venait d'appliquer avec le même bout de tissus utilisé auparavant. « Que s'est-il passé ? Une autre mission sur une planète différente avec son lot de danger et de question sans réponse ?. »
- J’aurais préféré admis-je
Et Gaïa seule savait qu’il était rare que j’émette ce genre de remarque. Mais je crois que j’aurais préféré que mon état d’esprit actuel soit dût à cela plutôt qu’a la nouvelle que je venais présentement d’apprendre
- Apollon va se marier.
Autant aller à l’essentiel de toute façon. Sous le coup de la surprise, Pitch arrêta subitement son travail pour me regarder. Je pouvais pratiquement deviner ses pensées. Cela n’avait jamais été le grand amour avec mon frère. Pour résumer les choses ils se vouaient un mépris mutuel. Et mon ancien compagnon m’avait une fois avouer qu’il voyait mon frère comme quelqu’un d’absolument agaçant avec la mentalité d’un enfant de cinq ans et demi. Je ne pouvais pas réellement lui en vouloir. Moi même j’avais tendance à dire qu’il avait celle d’un enfant en bas âge. Ce qui fut plus surprenant en revanche fût son éclat de rire :
« On parle bien du même Apollon ? Celui qui semble incapable de lacer ses chaussures et d'utiliser un micro-onde ? »
Le seule et l’unique malheureusement. J’aurais bien aimer en connaître un autre et que ce soit cet autre Apollon qui se mari -les parents adeptes de mythologie devaient bien exister- mais je ne connaissais que mon frère. Je hochais mollement la tête pour toute réponse. Cela eu au moins pour effet de calmer l’hilarité de Pitch
« Pardon, je me suis laissé emporter. » Il repris son nettoyage, avant de poursuivre. « Je serais curieux de savoir ce qu'en pense Elliot, je suppose que Lily sera très contente mais Elliot ça doit être bien différent, il doit être aussi aux anges que toi. »
Oui moi aussi j’aimerais bien être là pour voir sa réaction. Je supposais qu’ils ne lui avaient rien dit étant donné ce qu’il se passait pour Lily en ce moment. Néanmoins je craignais que sa réaction ne soit encore plus virulente que la mienne lorsqu’il le saura. Plus ils tarderaient à lui dire et moins il risquait de bien le prendre :
- Mon frère étant toujours vivant avec toutes les parties de son corps fonctionnelle -si l’on omet son cerveau. Je puis t'affirmer qu’il n’en sait absolument rien.
« Ça risque d'être explosif comme annonce. » Commenta-t-il avant de verser un peut plus d'eau pur sur le marbre de la tombe qui reprenait ses couleurs d'antan à présent. « Et toi qu'en pense tu ? Veux tu empêcher ce mariage entre lui et Neil ? »
Oui, je n’étais pas certaine de vouloir être présent le jour où Elliot le saurait même si quelque part avoir quelqu'un partageant mon avis sur ce mariage ne me ferait pas de mal. De toute façon, qu’Apo ne compte en aucun cas sur moi pour lui venir en aide. C’était son mariage, alors il se prendrait en charge tout seule. De toute façon, j’étais bien trop en colère à l’heure actuelle pour cela.
- Je ne veux pas qu’il soit triste. Mais, je ne veux pas non plus que ce mariage ai lieu. C’est trop tôt, et je ne suis pas prête à l’accepter. J’ai essayé de faire des efforts, pour mieux « accepter » leur relation. Mais ça...Je n’y arrive pas. Et je pense que je n’y arriverais jamais. Je ne sais pas très bien ce que je ressens. Je suis en colère, je suis triste et je lui en veut. J’ai l’impression qu’il est en train de trahir notre promesse. Alors que cela fait des siècles qu’on la tiens. Ce n’est même plus réellement une promesse. C’est la base de notre relation. Mais j’ignore s’il est justifié et normal que je réagisse ainsi…
Je passais une main dans mes cheveux, frustrée. C’était la première fois que j’étais face à un tel problème. La nouvelle passait encore moins, que lorsque j’avais finit par comprendre qu’Apollon avait toute les intentions du monde de répondre aux avances de Neil. Si, nous n’étions pas aussi « liées » par nos proches. S’il avait s’agit d’une inconnue. Les choses auraient été différentes. Je repensais à la première relation sérieuse d’Apollon que je n’avais jamais connue. Je savais que si ça avait été différent, je l’aurais accepté avec joie. Encore plus à l’idée de devenir tante. A défaut d’avoir un enfant à moi, je savais que mon neveu ou ma nièce n’aurait jamais manqué de rien. Il ne faisait aucun doute, que j’aurais été aux petits soins pour l’enfant de mon frère.
« Je comprends que tu ne puisse pas l'accepter...tout comme Apollon ne pouvait pas vraiment accepter notre relation, vous avez été proche pendant de nombreuse années et vous avez un lien très fort. » Pitch s’interrompit prudemment quelques instants, cherchant ses mots . « Aurais-tu réagis pareille si ça avait été une autre femme ? »
C’est presque comme s’il avait lu dans mes pensées. Un simple soupire lui répondit :
- Non. Les choses auraient été radicalement différente. Je ne suis pas vraiment possessive. Dans notre duo c’est plutôt Apollon qui l’est. Il a toujours aimé se mettre en avant, quitte à flirter avec la gente féminine pour être le cente de l’attention. Cela ne m’a jamais dérangé.
Mais Neil, c’était une toute autre histoire. Apollon, et moi on ne se comprenait pas là-dessus. Pour moi, elle restait ma nièce. Et il était dérangeant de voir sa nièce avec son frère. Tout comme je ne pouvais m’empêcher de revoir le bébé dont je m’étais autrefois occupé. Plus j’essayais de passer outre et moins j’y arrivais. J’avais à la longue finit par comprendre que ce n’était pas quelque chose que je pourrais accepter. C’était comme cela, et il fallait que je m’y fasse. Mais malheureusement, il y avait une différence entre se faire à l’idée qu’ils étaient en couple et apprendre qu’ils allaient se marier.
« C'est juste le faite que se soit Neil avec qui il se marie qui ne passe pas alors. » Il y eu un silence, pendant que je gardais mon regard ostensiblement rivé sur mes pieds « Malheureusement si Apollon aime vraiment Neil au point de se marié avec elle, il y à pas grand chose que vous puissiez faire, enfin, à part bien sur tenter de les en empêcher, mais ça créera forcément des histoires...et peut être qu'ils choisiront de se mariée sans vous. »
Comme si j’étais capable d’une telle chose…Néanmoins je notais ce conseil dans un coin de mon esprit. Il pourrait toujours servir pour essayer de raisonner Elliot sait-on jamais. Je ne pouvais pas être égoïste. Je ne savais pas être égoïste. Ce n’était tout simplement pas un aspect de ma personnalité. J’avais toujours été prête à tout pour ceux que j’aimais. Encore plus lorsqu’il s’agissait d’Apollon. Je pouvais bien me prendre toutes les crasse de la terre dans la figure qu’importe du moment que lui ne perde jamais sa lumière. Et c’était tellement paradoxale, parce que même si je l’avais voulu je n’aurais pas pu tenter de les en empêcher. Parce que cela voudrait dire faire du mal à mon frère. Et j’en étais incapable.
- Je sais déjà tout cela dis-je simplement. Et il n’y a rien à faire. Ce mariage aura lieu de toute façon que je le veuille ou non. Pour autant cela n’empêche pas le sentiment de trahison d’être bien présent. Et je ne sais pas comment le gérer.
Comme a peu près tout ce qui était nouveau pour moi à vrai dire
« Je ne sais pas quoi te dire pour être honnête. » Certes, Pitch n’était peut-être pas celui qui en savait le plus sur ce sujet « A part qu'il va falloir faire avec dans le futur et que toi et Apollon vous serez toujours proches, mais qu'il y aura à présent quelqu'un de plus dans sa vie, ça te donnera peut être l'occasion de souffler un peu si il s'en va, la vie en colocation avec lui ne doit pas être aussi facile que ça. » Il laissa apparaître un rictus amusé sur son visage avant qu'il ne reprenne son nettoyage. « Je ne crois pas être la meilleur personne pour t'aider, je ne suis même pas sur que cette conversation est pu t'aider en quoi que se soit. »
Je n’étais pas réellement venu demander des conseils. Si j’en avais voulu, j’aurais certainement été trouvé Athéna. Elle était la plus à même pour en dispenser en tant que déesse de la sagesse. Non, j’étais simplement venu trouver une oreille attentive, un confident. Quelqu’un d’autres qu’Apollon à qui parler. Et sa remarque sur la colocation eu au moins le mérite de me faire rire et de me remonter légèrement le morale.
- Je n’étais pas venu demander des conseils. J’avais simplement besoin de dire ce que j’avais sur le coeur et qu’on m’écoute sans me juger je crois. Ce n’est pas toujours évident avec ma famille. Même si je les aime énormément.
Je laissais quelques minutes s’écouler en silence avant de reprendre :
- Toi aussi tu sais. Si tu as envie de parler ou n’importe quoi tu peux venir me trouver ou bien m’appeler dis-je en tapotant ma tempe de mon indexe
Je me relevais, alors qu’il finissait de s’occuper de la pierre tombale et le remerciais. Hésitant, légèrement sur la manière dont je devais m’y prendre je finit par lui tapoter maladroitement l’épaule . Lui, il hocha simplement la tête suite à ce que je lui avais dit juste avant, disant simplement qu’il serait toujours là si j’en avais besoin. Nous, nous saluâmes et je retournais dans la cuisine d’Olympe où je m’appliquais à ranger les restants de notre atelier crêpe. Faisant apparaître un stylo, et un papier je rédigeais une note à l’attention d’Apollon puis dénouait mon tablier de cuisine que je pliais et mit juste à côté des ustensiles correctement ordonnés. Je ne me voyais pas continuer. Pas dans ces conditions. Aussi fis-je apparaître mon arc et me téléportais chez moi. Une ou deux heures de tir à l’arc ne seraient pas de trop. Pour autant, cette affaire ne se réglerait pas aussi facilement. Il allait falloir attendre un moment avant que je ne lui redonne accès à notre lien. Et certainement encore plus pour que j’arrête de lui en vouloir. Mais pour l’heure, j’avais envie de tout sauf de penser à cela.
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Amelia Peters
« La vie c'est pas de la tarte ! »
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Propriétaire de La Pelle à Tartes : La vie, c'est pas du gâteau mais la pâtisserie, si !
| Conte : Le Roi Lion | Dans le monde des contes, je suis : : Diku
Amelia balaya les excuses d'Apollon d'un ample geste de la main qui aurait pu lui donner une baffe s'il n'avait pas été aussi grand. Oups. Heureusement, elle avait seulement effleuré son bras. Mais il faudrait quand même qu'elle songe à faire un peu plus attention quand elle entreprenait d'amples mouvements. Elle appréciait cependant que le dieu, en dépit de son statut de divin en chef, ait l'obligeance de se comporter avec classe avec elle, la petite mortelle qui faisait de la pâtisserie. Apollon était une bonne personne, cela ne faisait aucun doute, quel que soit le souci que lui et sa jumelle rencontrait. L'ancienne lionne n'avait bien sûr pas de jumelle mais elle avait trois sœurs et c'était suffisamment similaire pour se lancer dans les comparaisons : elle savait que leur lien était suffisamment unique pour que cette dispute ne dure pas. Et d'autant plus qu'a priori ils auraient l'éternité pour que l'eau passe sous les ponts. Définitivement, les divins ne devaient pas avoir la même notion du temps et de la gravité que les humains... Cette idée quitta cependant très vite l'esprit volatil d'Amelia quand Apollon annonça l'objet du litige : un MARIAGE, autrement dit la chose qu'Amelia préférait au monde. Après sa famille et Love Actually. Elle ne put empêcher sa bouche de se fendre en un immense sourire de bonheur pendant que ses yeux commençaient à pétiller d'excitation. Mais comme elle sentait qu'elle ne connaissait pas (encore) toute l'histoire, la quadragénaire contint son enthousiasme du mieux qu'elle put afin d'entendre la suite de l'histoire avant de s'écrier de bonheur et de, probablement, le serrer dans ses bras comme s'ils se connaissaient depuis vingt ans. Elle gardait, en attendant, à l'esprit cette histoire de crêpes qui rajoutait une couche de joie sur cette nouvelle déjà excellente. Amelia suivait docilement le dieu. Il ouvrit une porte et l'invita à passer dans une pièce qui dépassait ses attentes. - Waouuuuuuuuuuuh, siffla-t-elle, abasourdie devant la réplique parfaite du grand escalier. Pour un peu Amelia aurait oublié cette affaire de mariage, alors même que Titanic était classé après les noces dans son classement mental des choses les plus agréables au monde. - Oh oui, vous avez très bien fait. L'immersion c'est... de circonstances, conclut Amelia (alors que Camille ricanait en écrivant cette ligne). C'est très réussi. Si j'étais vous je viendrais plus souvent. D'ailleurs... y a moyen de louer la salle de temps en temps ? Et du coup de louer un taxi divin pour y accéder. Juste... comme ça, pour savoir. Amelia tentait de rester aussi nonchalante que possible mais il était clair qu'elle avait très envie de revenir dans le coin. Souvent, de préférence. La pâtissière accepta volontiers le bras du dieu et le suivi dans ce décor surréaliste. On s'y croirait, songea-t-elle, bien qu'elle ne soit pas Rose DeWitt Bukater et qu'Apollon, bien que séduisait, n'ait pas ce petit quelque chose de Jack Dawson qui l'avait tant fait craquer, 20 ans plus tôt. Finalement, l'ambiance aida peut-être Apollon à se détendre car il reprit ses explications sur le mariage à venir avec la fameuse Cassandre. Amelia l'écouta avec attention, même si son regard était souvent attiré ailleurs que vers le dieu. Elle n'y connaissait rien à l'intrigue divine mais elle était persuadée que c'était aussi compliquée que Dallas qu'elle n'avait d'ailleurs jamais suivi. Elle concevait aussi que ce soit privé et était déjà reconnaissante à Apollon de l'avoir un peu éclairée. La pâtissière jugea inutile de dire qu'elle avait cru comprendre que Monsieur Black ne plaisait pas à Apollon parce que c'était évident et qu'il venait de le confirmer. Amelia jugea aussi que cette balade sur un ton de confidences faisait du bien au divin et se trouva bien contente d'être son oreille attentive. Elle lui aurait bien tapoté l'épaule mais il était trop grand. Alors elle se contenta d'opiner et de le suivre sur le pont qui l'émerveilla autant que l'escalier principal. - C'est mieux que ce que j'imaginais ! Et avec la chanson de Céline je dirais même que c'est parfait. Il faudra que vous m'expliquer comment vous faites pour avoir un zoo et le Titanic sur Olympe, cependant, précisa Amelia sans trop dire non plus à quel point tout ceci dépassait son entendement. La jeune femme fit quelques pas sur le pont et s'imprégna de l'atmosphère avant de reposer son regard sur le dieu. - Je peux me permettre un commentaire ? Amelia n'attendait pas réellement de réponse et poursuivit presque immédiatement : - Je pense que votre sœur est heureuse pour vous mais qu'elle ne s'en aperçoit pas encore. Mais ça viendra. Pour êtes les deux moitiés d'une même âme et on est pas dans Harry Potter alors je pense pas que ce soit possible de vous scinder définitivement. Surtout pas pour aussi une aussi bonne nouvelle qu'un mariage ! Artémis vous aime, c'est une certitude. Sinon elle n'aurait pas réagi comme ça en se laissant porter par ses émotions les plus animales. Je suis sûre qu'elle ne veut que votre bonheur et qu'elle vous laissera l'avoir, en dépit de sa possible aversion pour le mariage et quoique j'en pense je respecte cette opinion. Bref, ne perdez pas espoir et ne vous minez pas. Vous allez vous marier quand même ! Ca n'arrive qu'une fois dans une vie ! Normalement. Moi je l'ai fait deux fois mais avec le même. Je m'égare, s'excusa la pâtissière. Tout ça pour dire : félicitations et je serais ravie de vous faire des crêpes le jour J mais il faudra à tout prix éviter le Nutella pour ne pas salir la robe. Amelia préféra ne pas dire qu'elle serait ravie de faire tout le menu, la déco, les fleurs et tout le reste, afin de ne pas le terroriser. Elle changea donc de sujet : - Vous croyez qu'on peut refaire le "je vole Jack" sur la fausse proue du faux bateau ou c'est trop déplacé de vous demander ça ? Après je pense qu'il faudra retourner auprès de Diane pour ne pas être trop impolis... Enfin, on peut y retourner maintenant si vous n'avez pas envie qu'on vole ensemble. Ce que je comprends parfaitement. Je devrais me taire, songea Amelia pour une fois. Puis elle lui adressa un sourire qui dévoilait toutes ses dents et qu'elle espérait amical, pas flippant. Avec ça, il ne pouvait que dire oui, pas vrai ?
Phoebus Light
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When you love someone but it goes to waste
what could it be worse ?
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Apollon, dieu de la divination, des arts, de la lumière.
Comment se faisait-il qu'il n'ait pas rencontré cette âme avant aujourd'hui ? Cette question lui effleura l'esprit alors qu'il écoutait les paroles réconfortantes de la pâtissière. Elle avait beau ne pas tout comprendre et surtout, ne pas le connaître, elle avait un certain don pour trouver les mots qu'il fallait. Le dieu, bien que conscient que la route serait longue avant de parvenir à se faire pardonner auprès de sa jumelle, était revigoré par les encouragements de sa compagne de la journée. Elle dégageait une bonne humeur contagieuse et un certain... espoir.
Avec tous les événements qui les touchaient constamment, il se donnait pour objectif principal de ne jamais le perdre. Toujours positiver, telle était la devise de Monsieur Light, même si ce n'était pas évident de s'y tenir constamment. Et il culpabilisait, souvent, que les habitants de Storybrooke et d'ailleurs soient touchés par leurs histoires de famille rocambolesques. Il y avait de quoi après tout, ils n'avaient rien demandé les pauvres. Si il ne pouvait pas aller s'excuser auprès de tous en personne (parce que ça demanderait du temps, et il continuait de croire qu'il était possible d'éviter la catastrophe ultime), il cherchait à en côtoyer le plus possible. Il s'était écarté longtemps du monde humain, regrettant presque de ne pas avoir cherché à se lier davantage à eux... Ils étaient extraordinaires. Amelia était extraordinaire.
« Est-ce que je peux vous faire un câlin ? »
La question fusa en réponse à sa demande des plus légitimes, pour reproduire une des scènes mythiques du film tout aussi légendaire. Il la fixait avec de grands yeux brillants – pas de tristesse, plutôt d'admiration. Il n'attendit pas sa réponse, après tout, elle semblait être comme lui sur ce point. Si Artémis n'était pas friande des effusions de sentiment, lui ne se gênait pas pour montrer son affection parfois de manière un peu trop subite. C'est ce qui se passa à cet instant alors qu'il se penchait, passant ses bras autour d'Amelia pour la serrer contre lui. Malgré sa grande stature, comparée à la pâtissière, il fit en sorte que l'étreinte soit aussi douce que possible.
Elle ne dura qu'un bref instant avant qu'il ne s'écarte en lâchant comme un soupir de soulagement.
« Vous êtes merveilleuse. J'espère qu'on vous le dit souvent, vous le méritez. Votre mari a beaucoup de chance de vous avoir. »
Elle avait un grand cœur et une bonté certainement sans borne, il n'en doutait plus à présent. Elle méritait d'être complimentée comme il se devait. Se raclant légèrement la gorge, il lui afficha son plus grand sourire.
« Vous faites coach de famille ou quelque chose dans le genre ? Vous devriez penser à en faire votre deuxième métier. »
Un rire ponctua cette phrase alors qu'il passait une main dans sa nuque, indiquant de son autre bras la direction de la proue.
« Ce sera avec grand plaisir que je serai votre Jack le temps de quelques minutes, Amelia. »
Avec toute la galanterie dont il était capable, il la laissa prendre les devants, laissant ses autres interrogations en suspens. Il aurait tout le temps d'y répondre, l'important était à l'instant de la remercier comme il se devait de sa gentillesse à son égard. Il n'en méritait pas tant d'une presque-inconnue. Pour faire les choses comme ils se devaient, il laissa place à l'instrumentale uniquement au lieu de la voix de Céline.
« Donnez-moi votre main. » lança-t-il, l'air complice, à la jeune femme à ses côtés. « Et fermez les yeux. »
Il lui tendit la sienne, essayant de son mieux de se la jouer DiCaprio. Il savait qu'il ne pouvait pas s'y comparer – il était beaucoup mieux – mais avoir un Apollon donnait une toute autre dimension encore plus... divine à la scène, d'après lui.
Le dieu devait avoué être très amusé par la situation, autant que flatté, ce n'était pas tous les jours qu'on pouvait se croire à ce point-là dans un film. Il la guida jusqu'à ce qu'elle soit montée sur la balustrade, la tenant par la taille pour aider son ascension avant d'en faire de même. La différence de taille était grandement plus marquée entre eux qu'entre Rose et Jack, ça ne devait pas du tout donner la même chose, visuellement parlant.
« Vous avez confiance en moi ? »
Il était parfait dans le rôle, sérieusement. Il faisait ça tellement bien. Il se surprenait lui-même. Il tendit les bras d'Amelia, les tenant avec douceur, se demandant pourquoi Diane n'avait jamais voulu profiter de cette expérience. Peut-être parce que c'était niais, au fond. Oui, sans doute.
« Ouvrez les yeux. »
Le ton employé était bien moins intime que l'original, plutôt décontracté et amical. Ce qui n'enlevait rien à la beauté du moment, cela dit. Le bruit de ce faux océan s'étendant à perte de vue, les vagues frappant la coque de la réplique du paquebot. C'était magnifique. Personne n'aurait pu dire le contraire. Et la musique aidait beaucoup, il fallait l'avouer aussi.
Bien évidemment, il n'alla pas jusqu'à copier la petite chanson de Jack, parce que ça aurait été super bizarre. Tout comme il jugea inutile de reproduire le baiser, là ça deviendrait gênant et tordu. Puis il avait Cassandre. Et cette femme était mariée. Non clairement. C'était très bien comme ça.
Il laissa Amelia profiter de l'instant un moment, avant de la faire redescendre lentement et avec sûrement sur le pont.
« Si jamais vous souhaitez revenir, vous n'avez qu'à m'appeler. Pas besoin de louer, je vous laisserai l'endroit avec plaisir. »
C'était une façon comme une autre de compenser le service rendu pour la leçon sur les crêpes – même si il n'était toujours pas un expert, fallait bien l'avouer. Tout comme pour ses paroles qu'il avait grandement apprécié.
« Diane risque de vouloir rester seule un long moment, je pense qu'on va devoir décaler la suite de cette séance de cuisine à plus tard... »
Il afficha malgré tout une moue déçue. Il n'avait pas imaginé coupé court ainsi à l'atelier de la journée, mais il savait ce que ça entraînerait que de faire l'annonce qu'il avait faite.
« Je vais vous ramener chez vous. Je m'occuperai de tout nettoyer, c'est pas un problème ! »
Et après tout, il était celui à avoir causé le plus de dégâts dans la cuisine de Tony. C'était son devoir. Il accorda un peu de temps supplémentaire à Amelia pour profiter du décor et de son réalisme impressionnant, lui expliquant brièvement qu'en tant que dieu... Tout était à peu près possible, en réalité. Que ce soit un zoo, un Titanic, ou encore tellement d'autres merveilles. Il lui promit de lui faire faire un tour plus approfondi de la cité, la prochaine fois. Tout comme il lui répéta toucher un mot à Neil quant à son talent dans le domaine de la cuisine pour leur futur mariage.
« Merci encore. Pour... tout, en fait. »
Il l'avait laissé devant la porte de son commerce, un sourire aux lèvres. Il se permit de nouveau une accolade, parce que c'était son truc à Apollon, d'être adorable avec les gens qui l'étaient également avec lui.
Il retrouva les cuisines dans un état irréprochable et devina immédiatement qu'Artémis avait dû passer par là entre temps. Ça ne manqua pas, il trouva sa note sans difficulté, ne cherchant pas à la retrouver ou à l'interpeller par la pensée. Il comprenait. Même si ça lui faisait mal, à lui aussi, de la blesser ainsi. Mais Amelia avait raison, les choses finiraient par s'arranger : ils ne pouvaient être scindés définitivement.