« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Assis tranquillement à mon bureau, j’était occupé à rédiger le livre de compte pour les résultats du dernier semestre de ma banque de Storybrooke ! Me réjouissant intérieurement de nos excellents résultats, je ne m’étais pas rendu compte immédiatement du plateau déposé par Mamy Baba sur mon bureau… avec tout le charme et la délicatesse de l’ancien agent secret qu’elle était. Ce ne fut qu’après de longues minutes d’observation que je consentis enfin à daigner prendre sa présence en compte.
« Mamy Baba, cessez immédiatement votre petit jeu ! Je ne vous paie pas pour bailler aux corneilles ! Le manoir n’est pas assez grand pour que vous trouviez une pièce à dépoussiérer ? Et comment ça se fait que vous n’êtes pas déjà vos fourneaux ? Je vous rappelle que notre dîner devra être prêt et servit dans une heure ! »
Malheureusement pour moi, ma gouvernante n’était pas le genre de femme qui se laissait si aisément intimider. Ne bronchant pas d’un cil, elle planta avec un manque obscène de toute décence son regard encore plus intensément dans le mien. N’y tenant plus, je jetais mon stylo sur la table, tapissant accessoirement mon carnet de notes de taches d’encre. Claquant de ma langue dans ma bouche, j’imitais mon interlocutrice en lui jetant un regard qui aurait terrassé sur place plus d’un de mes concurrents les plus féroces.
« Mais allez-vous enfin me dire ce que vous me voulez à la fin ? »
« Vous devriez l’appeler ! »
Inutile de lui demander plus de détail. Mon employée possédait ce don terrible qu’avaient les femmes pour ressasser avec insistance les mêmes sujets jusqu’à ce que leurs compagnons finissent par craquer et leur accorder ce qu’elles leurs demandaient avec tant d’insistance !
Et après vous osez encore vous demander pourquoi j’ai été célibataire toute ma vie ?
Soupirant à la mort, je jetais un regard dédaigneux à l’égard de la carte de visite posée sur mon bureau. Elle appartenait à une certaine Deborah Gust, une conseillère de vie en tout genre, qui avait le culot d’enseigner à d’autres les milles et une astuces pour réussir leur vie. Alors qu’il était clair pour moi qu’une femme ayant besoin d’être ainsi le guide spirituel de tout le monde ferait mieux de régler ses problèmes de narcissisme avant de se mêler de la vie des autres !
« Pfff à quoi ça me servira franchement ? »
« A quoi ça ne vous servirait-il pas ? Elle pourrait vous aider à améliorer votre fichu caractère et à faire bonne figure devant les habitants de la ville ! »
« Vous savez Mamy Baba, je ne suis pas devenu riche en étant aimable et gentil avec tout le monde ! D’ailleurs vous apprendrez que beaucoup apprécient mon caractère ferme et déterminé ! »
« Ce n’était pas le cas des habitants de Donaldville, celui du juge non plus par ailleurs ! »
Une fois encore, ma gouvernante avait visé juste ! La décision de ce maudit juge qui m’avait interdit de voir mes petits neveux planait toujours comme une ombre au-dessus de ma tête. J’enrageais à l’idée qu’un minable petit magistrat de pacotille comme lui puisse songer à séparer le clan des McDuck aussi facilement. Décidemment, il ne savait pas à qui il s’en prenait en s’attaquant à moi. Je n’étais pas le genre d’homme à m’aplatir devant tout le monde. Mamy Baba en avait d’ailleurs parfaitement conscience. A peine quelques secondes de silence plus tard, elle reprit son discours d’une vois plus douce.
« Songez aux enfants, Monsieur McDuck, ne valent-ils pas la peine que vous vous battiez pour eux ? »
Quelle question stupide ! Bien évidemment qu’ils méritaient que me battent pour eux. Riri, Fifi et Loulou avaient été mes trois trésors les plus précieux dans le monde des contes. Même si je l’exprimais très mal, je les aimais au-delà de tout ! Je regrettais amèrement de les avoir laissés derrière moi et j’étais prêt à tout pour vivre le bonheur de les voir à nouveaux à mes côtés.
« Appelez-la ! »
----------------------------
Quelques heures plus tard, je me trouvais devant le centre commercial où nous avions fixés rendez-vous. Jouant mécaniquement avec ma cane, mon regard se portait d’une boutique à l’autre, cherchant désespérément un lieu où le prix du café serait un minimum abordable. Après tout, il était hors de question pour moi de dépenser plus d’un dollar pour une boisson qui ne coûtait que quelques centimes à faire produire dans des régions reculées et désertiques par des paysans trop richement payés. Max Havelaar et tous ses potes bobos gauchistes n’avaient qu’à remballer leurs marchandises ou se la carrer ou je pensais ! Jamais ils n’arriveraient à me faire culpabiliser de chercher à faire des économies !
Pestant contre ces inter mondialistes de malheur, je regardais avec intérêts les vitrines d’une des succursales de ma société. Sur tous les panneaux publicitaires figurait fièrement leur fringant directeur. Elégant et possédant un charme des plus certains, c’était à se demander ce que je pouvais bien améliorer chez moi. J’étais déjà la perfection faite canard… qui vaut des trilliards !
Puis soudain, je la vis arriver vers moi. Je consultais alors ma chère montre à gousset que je tenais fermement dans ma poche. Ne jetant pas même un regard dans sa direction, je soupirais lourdement.
« Au moins vous n’êtes pas en retard ! C’est déjà un bon point pour vous ! »
Je relevais alors une expression sévère dans sa direction et d’une voix autoritaire m’adressais à elle comme à la plus simple de mes employées !
« Bon allons-y commençons ! Ca me permettra de mettre rapidement un terme à cette vulgaire comédie ! »
Je me mis alors en marche en direction du café le moins chef de la ville.
« Et dépêchez-vous ! Le temps c’est de l’argent et le mien est sans doute le plus précieux de tous ! »
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Deborah Gust
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Parfois, ma chère Deborah, tu es vraiment trop bonne. Ca, je me le répétais souvent. Plusieurs fois par jours, tous les jours, depuis toujours. Mais ma générosité était une qualité méconnue du grand public qui ne retenait que mes savoureux sarcasmes et ma splendeur impressionnante - qui étaient, au demeurant, presque aveuglants, je pouvais donc presque les comprendre. Presque. Quand Mama Baby avait téléphoné, je n'avais fait aucune réflexion quant à son nom qui évoquait les desserts du grand-mère à lunettes. Je n'avais pas non plus refusé l'affaire sous prétexte que le client avait passé, depuis environ soixante ans, l'âge qui permet de modifier en profondeur les us et coutumes des uns et des autres. Non, j'avais accepté. Car quand quelqu'un a besoin d'aide, je ne refuse jamais. Ou presque. Disons que si c'est Dyson Walters je ne refuse pas de lui rire au nez. J'arrivais parfaitement à l'heure à notre rendez-vous au centre commercial et l'aperçut sans mal. J'avais un radar pour les cas désespérants. Et il l'était assurément. - Oui, vous avez raison, soupirai-je, faussement préoccupée en regardant ma montre bracelet. Une chance que je sois ponctuelle. A votre âge chaque minute compte, n'est-ce pas ? Je battis des cils tandis qu'un sourire mesquin naissait sur mes lèvres. Inutile de lui préciser qu'il était mon client le plus âgé. Ca pourrait le vexer et pour le moment je n'en avais presque pas envie. Mais s'il continuait de me traiter comme une employée, il allait le regretter. Je lui emboitai néanmoins le bas en direction d'un café miteux et ne masquai pas mon dégoût naissant - chez moi, c'est un réflexe. Je nous trouvai rapidement une banquette propre près de la fenêtre et tandis que je m'installai, j'enchainai tout aussi agréablement que lui : - Si votre temps c'est de l'argent, apprenez que le silence est d'or alors gagnons y tous les deux : taisez-vous et laissez-moi faire mon diagnostic préliminaire. Je sortis de mon sac à main un dossier contenant toutes les informations que j'avais pu trouvées sur le client jusqu'à présent. - Voyons voir… Ebenezer McDuck, lus-je lentement en parcourant rapidement mes notes. C'est un sacré handicap quand même… Vos parents jouaient au scrabble et ne savaient pas quoi faire du Z pour obtenir les dix points alors ils ont inventé un mot ou y a réellement des gens qui trouvent que c'est portable ? Ebenezer, je veux dire. Je suggérerais déjà par commencer à changer tout ça ensuite on pourrait s'attaquer à la montagne de reste. Je vous dirais bien qu'avoir l'air aussi sévère ça donne des rides mais… comme vous en avez déjà plein je suppose que nous pouvons laisser ça de côté. Je relevai les yeux du dossier pour croiser les siens et croisai les mains sur la table. - Puisque vous êtes pressé, c'était l'analyse synthétique mais je peux développer si vous pensez avoir le temps.
Ebenezer B. McDuck
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Devoir supporter l’idée que ma propre gouvernante m’ait forcé la main pour rencontrer Miss Gust était déjà suffisamment pénible. Mais faire face à cette espèce de harpie l’était encore plus ! A peine avais-je eu le temps de lui adresser quelques mots qu’elle retorqua en faisant référence à mon âge. Pensait-elle vraiment que cela pourrait suffire à me déstabiliser ? Elle n’était certes pas la première de mes détractrices à m’adresser ce genre de remarque et à chaque fois que cela arrivait je me débrouillais pour faire fermer le bec à tous ces ignorants ! Dans le fond, je serais à jamais ce jeune canard qui, sachant se montrer plus fort que les forts et plus intelligent que les petits malins, avait mit le monde à ses pieds ! Il fallait qu’elle le comprenne et rapidement. Claquant ma langue dans ma bouche, je lui répondis en souriant poliment.
« Lorsque l’on est un homme pesant des centaines de millions de dollars, chaque minute compte en effet ! J’ai horreur de l’oisiveté et je ne suis pas là pour le plaisir de vos beaux yeux. Ne perdons donc pas de temps en balivernes et mettons-nous directement au travail ! »
Sans ajouter un mot, je me détournais de la rouquine et me rendis dans le café miteux qui ferait office de bureau durant l’heure qui suivrait ! Jetant de temps en temps des regards pour vérifier qu’elle me suivait bien, je ne rompais le silence qu’au son de ma canne qui frappait de temps en temps le sol avec une vigueur qui témoignait de la rage qui m’animait en cet instant. Mais pourquoi avais-je accepter cette entrevue au juste ?
Une fois parvenu à notre destination, je pris place en face de cette impertinente. Sans se faire pris, elle commença à me parler. Directe, franche, elle possédait toutes les qualités que j’appréciait chez mes associés. C’était d’ores et déjà un bon point pour elle… mais je l’attendais au tournant ! Poli et courtois, je l’écoutais avec tout le professionnalisme dont je pouvais faire preuve face à mes nouveaux collaborateurs. Malheureusement pour elle, il ne lui fallut pas plus de quelques secondes pour perdre toute crédibilité à mes yeux. L’entendre se moquer ainsi de mon nom et pire de ses origines me faisait fortement grincer des dents. Je sentais une colère grimper en moi avec une rapidité semblable à la valeur de mes actions en bourse. Chacun de ses mots ne faisait que me plonger dans une rage folle.
A défaut de pouvoir lui mettre mes phalanges dans la figure comme j’aurais pu le faire à l’époque avec mes plus farouches concurrents, Je concluais son discours en frappant du poing sur la table avec une telle violence qu’elle manqua de se briser en deux. En cet instant peut m’importait les regards qui s’étaient tournés dans notre direction sous le fracas que je venais de commettre. Je me contentais de plonger un regard noir et provocateur dans ses yeux de serpent à sonnette. Tentant de retrouver mon calme en même temps que mes mots, je finis par siffler quelques mots dans ma barbe.
« Je ne vous permets pas… Vous tenez à vous moquer de moi ? Alors parfait, faites-le si ça vous amuse ! Il en faut plus que ça pour me déstabiliser. Mais je ne vous autorise pas à parler de mes parents ou de ma famille avec une telle désinvolture ! Vous m’entendez ? Jamais ! »
Bien sûr, ses moqueries n’étaient pas la seule chose qui m’énervait. Non, en réalité ce qui m’agaçait au plus haut point c’est qu’elle avait mis sans se rendre compte le doigt sur une vérité que j’avais de la peine à accepter. C’était comme si elle avait su lire en moi avec une simplicité toute puérile. Cet exploit valait au moins la peine que je lui offre quelques explications. Honteux, je rabaissais mon regard en direction de la faille nouvellement apparue sur la table. Toute d’abord fluette, ma voix gagna de l’importance au fur et à mesure de mon discours.
« En réalité, je me nomme Scrooge… Scrooge McDuck ! C’est le nom que je portais lorsque je vivais dans le Monde des Contes ! Celui que mes parents avaient choisi pour moi ! Si j’ai changé mon patronyme lorsque je suis arrivé à Storybrooke c’est parce que j’avais honte de mon comportement. J’ai trahi les espoirs et les rêves que mes parents avaient pour moi ! Toutes les valeurs qu’ils m’ont transmises j’ai fini par les bafouer. Je n’étais pas le fils qu’ils auraient voulu avoir et je ne me sentais plus le droit de porter mon prénom de baptême ! »
Je finis par affronter à nouveau son regard en faisant preuve de beaucoup plus de calme et de courtoisie qu’auparavant.
« Soyons clairs ! Que mon prénom vous plaise ou non, je m’en fiche ! C’est celui que je porte aujourd’hui et je ne le changerais pas pour les caprices d’une inconnue ! »
Ce petit jeu m’ennuyant prodigieusement, je m’adossais à la chaise et croisais les bras sur mon torse. Je maintenais toutefois le contact visuel avec elle. Une manière de lui démontrer que même si je n’étais toujours pas convaincu par ses méthodes, je n’étais pas totalement fermé à la discussion. Soupirant légèrement, je repris mon discours !
« Hélas, je sais que ma gouvernante a déjà réglé l’heure que je vous devais ! J’espère donc bien en avoir pour mon argent. Alors allez-y, critiquer tout ce que vous voudrez ! Je veux seulement conserver mon droit de véto en ce qui concerne les changements que vous me proposerez ! Après tout votre client c’est moi ! »
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Malheureusement, force était de conclure que la citation d'une autre rouquine belle et presque aussi intelligente que moi - "les hommes sont tous des bébés" - se vérifiait. J'en venais presque à regretter qu'elle ne soit pas de moi. Comme je le dis toujours : y a que la vérité qui blesse. Et notre canard était blessé jusqu'à la moelle, en en juger par sa réaction enfantine. Bien, bravo, attire donc touuuuus les regards de l'établissement sur toi et prouve au monde entier que tu es un psychopathe aigri et tout fripé. Mais oui ! Pas étonnant que mamie Nova, ou peu importe le nom de sa secrétaire, m'ait appelée à l'aide. Il avait sacrément besoin de moi. - C'est dommage, soupirai-je. Parce que moi je me permets. Si vous vouliez un avis qui vous flatte, il fallait dire à votre secrétaire de s'adresser à quelqu'un d'autre. Moi c'est pas mon taf. Je suis là pour vous empêcher de vous empoisonner la vie physiquement et métaphoriquement. Manifestement votre employée n'a pas tout lu sur mon site internet, déplorai-je après un instant. C'était écrit noir sur blanc, si tant est qu'on sache lire entre les lignes. Je ne révélais jamais directement qui j'étais réellement mais je laissais des indices. Je n'y étais juste pour rien si les gens étaient trop stupides pour les saisir. Dans tous les cas, je ne comptais pas me démonter : soit il faisait avec, soit j'allais passer mon temps en meilleure compagnie. Et il fit avec, non sans observer la faille qu'il avait creusée sur la table. Soit il avait plus de force qu'il ne le laissait envisager, soit c'était vraiment de la mauvaise qualité que nous utilisions. J'aurais quand même préféré qu'il le fasse sans sortir les violons. Je coulai d'ailleurs des regards de part et d'autres de la salle, juste pour être sûre. Bon, c'était un peu touchant quand même, ce papy plein de remords et de sentiments d'échec. Ca me rappelait Riley et comment je l'avais laissée tomber. En dehors de ça, l'échec et les regrets, je connais pas. Je ne laissai jamais mes pensées s'attarder trop longtemps sur Riley quand j'étais en public. Les gens ne pouvaient pas comprendre et puis, il y avait quand même une question autrement plus urgente ; allais-je lui signaler que Scrooge c'était presque pire qu'Ebenezer ou pouvait-il le deviner lui-même ? Je n'aimais pas enfoncer des portes ouvertes, c'était une perte de temps. Ou, disons, que j'aimais juste le faire pour enquiquiner les gens. - A choisir entre la peste et le choléra, je préfère encore vous appelez Ebenezer, commentai-je, fataliste, quand il eut fini de réaffirmer sa virilité volontaire. Je souris, un brin mesquine, sans, moi non plus, le quitter des yeux. Lui je sais pas, mais moi j'allais m'amuser. - Bien, repris-je avec tout le sérieux que j'accordais à ma tâche. La bonne nouvelle, c'est que votre look est acceptable. Un peu austère, certes, mais vous êtes raisonnablement loin de l'attirail du parfait croque-mort. La mauvaise c'est que vous avez assez mauvaise réputation en ville. Pour ce que j'en sais, du moins. Austère, avare, aigre… On dirait que quelqu'un a pris tous les mots péjoratifs qui commençaient par A pour les mettre en vous. C'pas de chance, commentai-je en feignant grossièrement la tristesse. Outre réaffirmer votre virilité - peut-être par manque de confiance - vous avez parler de votre famille et là, à ce moment précis, j'ai presque été convaincue que vous étiez capable d'éprouver des sentiments. J'en conclus que vous ne voulez pas changer pour vous mais pour les autres. Pour d'autres. Le clan McDuck ou peu importe, je suis pas votre psy, j'ai pas besoin de savoir. D'ailleurs, inutile de le dire, je sais que j'ai raison. Mais si vous voulez que je vous aide, mon canard, il va falloir me dire pourquoi à votre âge vous voulez subitement changer pour eux, conclus-je avant de héler un serveur. Je le jaugeai, circonspecte. J'étais habituée à plus de luxe et cet endroit ne n'inspirait que du dégoût. - Ils sont bons vos cappuccinos ? demandais-je en plissant les yeux. Ma victime rougit jusqu'aux oreilles et bégaya que oui. Et comme il fallait bien lui faire vaguement confiance, j'en commandais deux - un pour canard senior et l'autre pour moi.
Ebenezer B. McDuck
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Ne se laissant pas démonter, mon nouveau « coach » (appelons-la comme ça pour rester poli), me fit comprendre qu’elle n’était pas là pour flatter mon égo. A ces termes, un léger rictus apparut aux coins de mes lèvres. Ce n’était pas ce que je lui demandais, pas plus que ce que je recherchais chez elle. Non, en vérité, ce que je désirais plus que tout, c’était de la voir faire preuve de franchise à mon égard ! Je n’étais pas contre le fait qu’elle montre les crocs. Je n’avais d’ailleurs jamais cherché à ce que mes employés le fassent ! Ils étaient en quelque sorte les garants de ma conscience et de ma morale lorsque je m’aventurais sur des sentiers un peu trop dangereux pour mon propre bien. Malgré mon attitude grincheuse manifeste, leur avis comptait énormément pour moi ! Ce que je ne supportais pas en réalité c’était de la voir bafouer la mémoire de mes parents et l’honneur du clan McDuck. C’était mon rôle à moi et personne ne pouvait se permettre de se l’accaparer ! Sa dernière remarque me faisant légèrement rire, je relevais mon visage vers elle avec un air de défi.
« Vous croyez que je ne suis pas capable de faire face à la critique ? Si ça peut vous rassurer, Vous pouvez y aller ! Je suis plus solide que ce que vous semblez le croire ! Veuillez cependant à m’adressez des critiques constructives sur ce que je peux changer de moi-même… et non pas sur des détails sur lesquels je n’ai aucune emprise ! »
A cela j’ajoutais un claquement de langue pour exprimer mon mécontentement lorsqu’elle me signala que le premier de mes patronymes était encore plus ridicule que le précédent. Ayant tout dit à ce sujet, je ne jetais pas inutilement de l’huile sur le feu. J’attendais au tournant qu’elle me prouve sa capacité à pratiquer correctement sa profession. Cela serait bien plus constructif que de brasser du vent comme elle le faisait jusqu’à présent !
Prenant mon mal en patience, je l’écoutais alors me dire mes 4 vérités en enregistrant les points essentiels de son discours. A l’entendre, ma tenue était parfaite et cela ne manqua pas de m’arracher un sourire. Dans le Monde des Contes, je me contentais de traîner les mêmes vieilles frusques depuis des années. Après tout pourquoi gaspiller son argent à acheter de nouveaux vêtements lorsqu’il suffisait de les raccommoder de temps en temps ? Bien sûr, lorsque j’arrivais à Storybrooke les choses n’étaient plus les mêmes. Laissant Mamie Baba s’occuper elle-même de ma nouvelle garde-robe bon marché (cela allait de soi), je me retrouvais à présent avec deux tenues qui convenait parfaitement à mon nouveau travail ! Fort heureusement, Mademoiselle Gust m’évita la corvée de shopping, c’était déjà ça !
Ce qui péchait véritablement de son point de vue, c’était mon attitude. A cette fichue personnalité que j’avais hérité de mes ancêtres écossais ! J’en étais diablement fier en réalité et c’est d’ailleurs grâce à elle que je devais une bonne partie de ma réussite personnelle et professionnelle. Enfin ça c’est ce que je croyais jusqu’à ce qu’une bande de vautours endimanchés étaient venu me priver de mes trésors les plus précieux ; mes trois petits-neveux ! Colérique, égocentrique et aigri… je crois que je n’avais jamais autant entendu ces mots que le jour de mon procès. Bande d’idiots qui ne comprenaient rien à rien ! Et voilà que l’ingénue venait en rajouter une couche, m’accusant de faire preuve de manque de virilité lorsque j’osais afficher une facette plus sensible de ma personnalité ? Pire encore, elle venait m’insulter en insinuant que je n’avais pas de cœur ? C’en était trop ! Je n’avais alors pas pu m’empêcher de lui couper la parole !
« C’est étrange, l’espace d’un instant j’ai cru que vous étiez clairvoyante et compétente, je me serais donc trompé ? Pour répondre à vos accusations, il y a bien plus à savoir sur moi que ce que cette bande d’imbéciles peuvent penser ! C’est toujours facile de coller des étiquettes pour cette bande de gros paresseux ! Ne soyez pas comme eux, Mademoiselle Gust ! Si je vous prête ma confiance c’est justement parce que je sens que vous êtes capable de faire la part des choses en rejetant leurs aprioris. Alors faites un petit effort, parce que s’il est une chose que je hais plus que tout c’est bien la fénéantise ! »
Devais-je préciser le fond de ma pensée ? Bien sûr que non. Elle était suffisamment intelligente pour comprendre que je n’en pouvais plus de voir les gens mal me juger… et que c’était pour cette raison qu’elle était présente ici aujourd’hui ! Fort heureusement, la suite de son discours me rassura dans mes convictions concernant la demoiselle assise à ma table. Bien évidemment que c’était pour les autres que je voulais changer ! S’il ne s’agissait que de moi, les choses seraient beaucoup plus simples ! J’ignorais même si j’aurais cherché à changer !
« Non vous avez bien raison, vous n’êtes en aucun cas mon psy ! Je ne m’étendrais pas des heures sur les raisons qui me poussent à vouloir changer. La seule chose que vous devez savoir c’est que je veux chasser toutes ces vieilles étiquettes pour m’en coller de nouvelles. Puisque les gens ne sont pas fichus de chercher à me comprendre, je vais leur prémâcher le travail ! Mais pour ça, il me faut un geste public fort. Je veux leur prouver à cette bande de vautours que je suis une personne à la fois responsable, généreuse et serviable ! »
La solution à mon problème résidait peut-être dans cette action après tout. Il me fallait avant tout changer mon image aux yeux du public et pour se faire, j’emploierais une méthode qui correspondait à mes propres ressources !
« Après tout, la solution est peut-être là ! Aidez-moi à trouvé une façon de me faire aimer du public ! Avoir un point de vue plus neutre et objectif c’est peut-être ce qui me faut pour jeter un air de fraicheur sur mes actions. En plus, vos tarifs sont beaucoup moins exorbitants que ce que je dois à mes propres conseils financiers ! »
C’était fou, en quelques minutes, j’avais retrouvé ma confiance en moi et je me sentais à nouveau prêt à soulever les montagnes les plus hautes ! Après tout, c’était pour retrouver mes droits sur la garde de mes petits-neveux que je faisais tout ça !
Un serveur arriva enfin à notre table pour prendre notre commande. A croire que le patron de l’établissement économisait ses coûts en choisissant les employés les plus incompétents qui soient ! La rouquine se tournant vers lui l’interrogea sur la qualité des boissons. Je laissais alors un léger rictus apparaître sur mes lèvres.
« Bah, ne perdez pas de temps avec ça, mademoiselle Gust ! Je parie que tout ce qu’il y a dans cet établissement et infect de toutes manières ! Apportez-nous tout ce que vous voulez mais avec une double dose de caféine à l’intérieur ! Nous avons du pain sur la planche »
Il ne fallu pas plus de quelques minutes pour cet olibrius nous apporte notre commande ! J’en bus une gorgée et ne pus m’empêcher de soupirer.
« Tout comme je l’imaginais, ce café est tout à fait immonde ! Mais il est servi à des prix défiants toute concurrence, c’est l’essentiel ! Très bien mademoiselle Gust, je vous écoute ! »
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Vous ai-je déjà dit à quel point je suis une femme intelligente ? Sans doute que non, mais maintenant, au moins, vous le savez. Et ça, c'est quand même le plus important. La plupart du temps, les personnes sous-estiment mes nombreuses qualités car ils se focalisent sur les vérités que j'assène sans ciller. Y a que la vérité qui blesse, c'est bien connu. Je n'y peux quand même rien si tout le monde préfère toujours se voiler la face. Même le vieux canard aigri, en un sens, le préférait - sinon il n'aurait pas pris aussi rapidement la mouche. Il faut savoir que j'ai horreur qu'on m'interrompe et d'autant plus si c'est pour raconter des conneries et finalement se rendre compte que mon analyse était on ne peut plus pertinente. Fatalement, quand on ne vous laisse pas finir… Mais comme on dit : nul n'est prophète en son pays et il se trouve que mon pays, en tant qu'émotion internationale, c'est le monde. Ma vie est dure, mais je reste stoïque. Je suis là pour jouer le Dégoût et je compte bien m'y tenir ! En bref, je m'étais contentée de pincer les lèvres et de le fusiller du regard, j'avais continué, il avait fait un commentaire sensé et le serveur était arrivé. Je n'étais pas contre une double dose de caféine, voire une triple et je savais aussi que je ne remettrais jamais plus les pieds ici. Je me fichais bien que les prix défient la concurrence si c'était au détriment de la qualité. Je pianotais nonchalamment avec mes doigts parfaitement manucurés sur la table d'une propreté douteuse. Par chance, à Noël dernier, Jaspeur m'avait offert un gel pour les mains presque aussi impitoyable que moi. Ce ne serait donc pas aujourd'hui que j'attraperai un champignon et c'était normal. Moi, je ne fais pas de la pub pour les verrues. Le café arriva, je bus également une gorgée et constatai ce que j'avais anticipé : il n'était pas digne de moi. Enfin, vous vous doutez bien que tout ce n'explique pas ma première remarque, si pertinente soit-elle. Pour comprendre son origine, il faut remonter un peu dans le passé, au moment précis où le vieux canard aigri palabrait à propos d'étiquettes et d'actions publiques. J'avais apprécié la métaphore subtile tout en n'en laissant rien paraitre. Trop de compliments tue le compliment, si vous voulez mon avis - et vous le voulez toujours, je ne suis pas dupe. Toutefois, ces aveux avaient allumé une ampoule, quelque part dans ma tête bien faite. J'avais dès lors gardé le silence aussi longtemps que possible le temps de laisser à mon plan le temps de germer puis de croître. Il avait peut-être, si tant est qu'à son âge il ait encore une bonne vue, capté cette lueur mystérieuse dans mon regard. Ou pas. Toujours est-il qu'il m'écoutait. Je reposai ma tasse, la serrant entre mes mains. J'apprécie cette sensation de chaleur qui se diffusait dans chaque doigt. Je l'appréciais suffisamment longtemps pour agacer un peu sa patience, le faire mariner et y prendre plaisir, avant de relever la tête et poursuivre d'une façon très décontractée : - C'est vrai que des étiquettes, vous en avez un paquet. Pas des très jolies mais en tout cas des très voyantes. Ca ne sera pas aisé de les décoller, ajoutai-je trop heureuse de filer la métaphore. Ca pourrait même être douloureux. Oh pas physiquement, le rassurai-je bien que pas du tout concernée par tout ça. Mais psychologiquement et… financièrement, conclus-je, mesquine, un sourire carnassier sur les lèvres. Là, c'était l'instant idéal pour faire une pause, le temps qu'il digère la nouvelle (ou l'avale de travers, plus vraisemblablement). Je me penchai alors avec un air de connivence et murmurai : - La bienfaisance, est-ce que vous ça dit quelque chose, très cher ? Oui, j'aurais pu lui donner tout d'un coup, l'idée complète et prémâchée. Mais si déjà il n'aimait pas mâcher le travail des autres, pourquoi je mâcherais le sien ? Ebenezer était suffisamment intelligent pour comprendre au moins que pour chasser sa mauvaise réputation il allait falloir frapper fort et là où personne de nous attendait. Nous étions une équipe maintenant. J'étais concernée. Sa réussite serait la mienne.
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| Conte : Intrigue Toon | Dans le monde des contes, je suis : : Scrooge McDuck ou Balthazar Picsou
Ce qui ne devait être qu’une pénible discussion sur les inutiles changements que je devais apporter à ma personnalité pour me faire bien voir, notre discussion prit une tournure bien plus joyeuse que celle-ci ! En réalité, je n’étais pas difficile à comprendre ! Pour toucher mon cœur de vieux canard, il suffisait de me parler affaires. La preuve c’est que mon éclair de génie m’avait soudainement réveillé. Me sentant désormais prêt à déplacer des montagnes, je me promettais de me lancer à corps perdu dans ce nouveau projet ! Cependant, cette fois-ci je ne me lancerais pas tout seul. Non, j’avais en face de moi une partenaire suffisamment clairvoyante et arrogante pour éclairer ma vision des choses une point de vue pertinent et faire de cette entreprise un véritable succès ! Plutôt que de jouer à couteaux tirés, nous devenions à présent partenaires ! Et je savais que cette entreprise pourrait nous amener loin… très loin !
Cependant, cet enthousiasme qui m’avait habité durant quelques minutes finit par s’éteindre. Suspendu à ses lèvres et attendant impatiemment qu’elle commence enfin à me parler, je finis par pianoter inconsciemment sur la table. S’il est une chose que je ne supportais pas, c’était bien de devoir faire face à un interlocuteur bien plus patient que moi. Était-elle vraiment capable de soutenir le rythme soutenu que je lui imposerais ? Bien évidemment que oui ! D’autant plus que je finis par réaliser qu’elle prenait un malin plaisir à me faire poireauter ! Quelle espèce de petite….
Soudain, elle s’anima et continuant sur ma lancée, reprit les propos que je venais de citer ! A croire que d’une certaine manière mes propos l’avaient touchée et atteint leur objectif ! Voilà qui faisait un très bon point pour elle ! L’écoutant avec intérêt, je triais dans ma tête les propos que j’estimais digne d’intérêt. Elle m’annonça d’entrée de jeu que changer les étiquettes que les gens avaient posées sur moi serait à la fois difficile et douloureux. La souffrance psychologique, je m’y attendais ! Mais du haut de mes 70 ans, j’y avais été confronté tant de fois que je saurais comment la surpasser !
En revanche, la souffrance financière… voilà une chose à laquelle je n’étais pas réellement préparé. Gagner mon argent était si difficile que sortir le porte-monnaie en une quelconque occasion était une véritable déchirure pour moi ! J’aurais de loin préféré arracher ces maudites étiquettes à coup de racloir ! Grognant légèrement, je resserrais mon emprise sur ma tasse de café immonde. Je n’avais pas prononcé un mot mais était-ce réellement nécessaire en de telles circonstances ? Elle le savait déjà, sinon, elle n’aurait pas tant tenu à appuyer sur ce terme ! Après un long discours, elle finit enfin par lancer son idée… la bienfaisance ! Relevant alors un sourcil circonspect, je répondis en un demi-sourire.
- Ce n’est pas parce que je ne me suis jamais prêté à cet exercice dégradant que j’ignore de quoi il s’agit !
En réalité ce terme m’écorchait les oreilles au même titre que les mots « générosité » ou pire « charité » ! Mais, je savais qu’il serait impossible pour moi de l’éviter ! Une des manières de se faire bien voir par la société était de donner son argent au plus démunis… à tous ces flemmards qui faisait la manche sans même dénier emporter sous leur coude un joli harmonica ou un pot de peinture pour faire profiter aux autres de leur talent discutable !
- Mais si vous croyez que je vais me contenter d’attribuer des donc à cette bande de pique-assiettes pour les faire vivre aux frais de la princesse, vous vous plantez le doigt dans l’œil jusqu’au coude !
Adoptant une attitude renfermée, je pliais à nouveau mes bras sur mon torse et me calfeutrait dans mon siège. Observant un silence de mort, je détournais mon regard vers la table à côté de la nôtre… une manière pour moi d’éviter le regard insistant de ma nouvelle partenaire. Une bande de jeunes gens était attablée là, perdus dans d’insignifiantes discussions.
- En fait, tu comptes partir à l’université l’année prochaine ?
- Mes profs prétendent que je pourrais faire une brillante carrière dans le domaine du droit vu mes notes ! Mais mes parents n’ont pas les moyens de m’y envoyer… et c’est pas avec mon minable job d’étudiant que je vais pouvoir couvrir les frais !
- Tu peux toujours contracter un prêt à la banque ?
Je me mis à pouffer légèrement de rire ! Comme si je n’avais que ça à faire… prêter de l’argent à un futur étudiant qui n’aurait que ses grands yeux de merlan fris en toute garantie de paiement…
Puis soudain, un éclair de génie me traversa l’esprit ! C’était le deuxième de la journée, à croire que cet écœurant café avait stimulé mon cerveau endormis !
- Ce serait peut-être une bonne solution ! Mais oui… c’est ça j’ai trouvé !
Changeant totalement d’attitude, mon regard se planta dans celui de mon interlocutrice.
- Les bourses ! Après tout, le monde regorge de jeunes talents prometteurs qui ne demandent qu’à s’épanouir avec un petit coup de pouce du destin ! Alors pourquoi ne pas viser des étudiants en difficultés ? Je n’aurais qu’à accorder des bourses aux plus méritants ! Ce n’est pas une perte d’argent puisque je viserais avant tout des jeunes susceptibles de travailler dans mes entreprises ! Vous ne trouvez pas que ce serait une idée des plus fantastiques ?
acidbrain
Deborah Gust
« Sarcasm: punching people with words. »
| Avatar : Catherine Tate
- Youhou Deborah, regarde ce que je sais faire !
- C'est bon, je démissionne, j'en ai marre des débiles.
| Conte : Inside Out | Dans le monde des contes, je suis : : Disgust
Eby - je vais l'appeler Eby maintenant, c'est plus court, moins tranchant et de toute façon tout aussi moche que son vrai prénom - était ennuyeusement prévisible dans sa susceptibilité. C'était presque trop facile de le titiller. C'était peut-être même plus facile encore que de l'impatienter, ce qui était pourtant un vrai jeu d'enfant. Je ne pouvais m'empêcher de sourire tout en ricanant intérieurement. Je ne m'étais pas autant amusée depuis un petit moment, mine de rien. Enfin bref, pour en revenir à lui et à ce qu'il donnait à voir, on pouvait noter qu'Eby était non seulement aussi vieux que le papyrus mais aussi qu'il était aussi sec que lui. Surtout quand on parlait d'argent. Comme quoi, sa réputation se vérifiait plutôt bien. Je l'écoutai patiemment parler, parce que je suis polie (même si j'interromps parfois les gens : il y a des âneries que même la politesse n'a pas envie d'entendre). J'entendais vaguement son point, tout en songeant que mon idée différait de ce que son imagination était en train de créait. Je pouvais parfaitement me figurer ses petites émotions prises de panique à l'idée de reverser de l'argent. Par chance, il n'était pas totalement sourd (pour son grand âge, c'était presque impressionnant) et entendit tout autant que moi la conversation de la table d'à côté. Je suivis donc son regard, analysant ce qui pouvait bien être en train de se passer dans sa vieille tête, espérant que de belles et grandes idées y germeraient. Mais quand je l'entendis pouffer suite à la conversation je fronçais les sourcils. Wake up, smell the coffee, Debbie. Je lui lançai un regard noir avant de rouler des yeux. Allait-il passer ce qu'il lui restait de vie à me décevoir ? Peut-être que non. L'instant d'après, il eut une idée, dont l'exclamation joyeuse manqua de me faire sursauter. Elle ne déconcentra en tout cas pas les étudiants d'à côté. Je relevai la tête, croisai son regard et écoutai l'idée qu'il avait eue, prête à juger de son degré de brillance - tout en gardant la bouche pincée pour ne rien laisser paraitre. - Vous progressez, commentai-je après avoir laissé trente et une secondes de battement à la suite de son discours, juste histoire de l'agacer une fois de plus. Les enfants plus jeunes c'est encore mieux vu mais vous êtes un businessman et je suis de votre avis : la misère infantile ne rapporte pas, c'est triste, mais c'est comme ça. N'étant pas Tristesse, je restai de marbre à cette évocation. Il n'y avait jamais eu que Riley capable de m'intéresser sincèrement. - C'est une bonne idée, qui vous correspond tout en vous donnant une meilleure image si vous parvenez à la mettre en place et à y investir tous ces moyens nécessaires. Accessoirement, il faudrait éviter de présenter les choses comme vous venez de le faire, notai-je, désinvolte. Un bon philanthrope ne donne jamais les véritables raisons qui le poussent sur la voie de la philanthropie. Si jamais vous n'êtes pas en mesure de tout retenir de ce que je vous apprends aujourd'hui - après tout, vous n'avez rien pris en notes - retenez au moins ceci. C'est la règle numéro un. Je suppose qu'il va donc falloir vous former en communication. Autant vous prévenir, c'est pas gratuit. Et ça commence maintenant. Sans plus attendre j'interpellai les étudiants de la table d'à côté : - Dis-moi, le peut-être ténor du barreau en devenir, tu penses que tes notes sont suffisamment bonnes pour convaincre un vieil Harpagon comme ce monsieur de miser sur toi ? Tout sourire, j'observai alors Eby pour capter son attention. - J'espère que vous appréciez mon analogie équestre parce que vous envisagez de vous lancer dans un sacré pari et votre cassette pourrait bien se retrouver au régime. A vous de jouez, moi je vous regarde. Je me calai alors dans ma chaise et attendis la suite.
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La perfection faite Mc Duck, what's else ? (Debbie)