Bad dreams, bad dreams go away

Mon rendez-vous ne s’était pas présenté, une nouvelle fois. C’était la deuxième fois de la semaine que ça m’arrivait, et nous n’étions que mercredi. Cela faisait plusieurs jours que les parents ainsi que leurs enfants ne se présentaient pas à leur rendez-vous. Une annulation arrivait de temps en temps, mais les rendez-vous santé était souvent important pour les parents et je ne comprenais pas pourquoi tant d’absence étaient recensées. J’en avais informé mes collègues, qui m’avait fait part des mêmes choses. Beaucoup d’absences, sans informations supplémentaires. Je n’arrêtais pas d’y réfléchir. Il s’agissait tous de jeunes enfants. Entre 3 et 6 ans. Alors je m’étais mise en tête de mener mon enquête, surtout après ma dernière découverte.

Des affiches. La ville en était farcie. Des affiches de disparitions inquiétantes. Toutes étaient des enfants. Ce n’était pas normal. Le cœur battant et inquiète, j’avais rapidement rejoint la gendarmerie qui semblait complètement paniquée. Les policiers s’agitaient, semblait débordé. Il y avait quelque chose qui clochait. Il fallait que j’en ai le cœur net, ou quelques informations supplémentaires. Je connaissais une grande partie de ces enfants, je voulais aider. Même si je n’avancerais pas grand chose dans ces enquêtes, il fallait que je me sente utile. Sinon, je n’en dormirais certainement pas la nuit.

- Excusez moi ?

La policière tapait du pied nerveusement et fixait son ordinateur, en oubliant de respirer la plupart du temps. Elle était tellement concentré que je du réitérer ma demande plusieurs fois pour qu’elle daigne lever les yeux. Elle m’adressa un regard à peine une seconde avant de replonger dans son ordinateur.

- Non, désolé, nous sommes en plein cataclysme, revenez plus tard.

Surprise par cette réponse... Inattendue, je la fixais, n’en démordant pas. Elle pouvait bien m’accorder une petite minute pour me donner quelques informations, non ? Malgré sa concentration extrême et ses jurons incessants, elle finit par me laisser une minute de parole sans me couper ou m’ignorer. Je pus enfin poser ma question, ce qui la fit lever les yeux au ciel.

- Quoi ? Si vous voulez aider, laissez moi plutôt travailler. Mais si vous tenez tant à savoir... Des disparitions d’enfants depuis quelques temps. Quelques jours. Tous au même parc. Plus personne n’y va aujourd’hui. Et comme vous allez certainement me le demander sans me laisser de répit, le parc à l’est de la ville. Maintenant laissez moi travailler.

Et sur ces mots, elle avait replongé la tête dans son ordinateur. Elles étaient.. Spéciales, les agentes de polices. En plus de Figue que j’avais recroisé il y a peu, je commençais à me faire de soucis pour la sécurité de Storybrook. Sans demander mon reste, je fis demi tours pour... Est-ce que Junior pourrait être utile dans cette enquête ? L’idée me traversa l’esprit. C’était un bon pisteur, il savait trouver n’importe quel endroit où je cachais sa nourriture. Peut être que si je prenais un os pour l’appâter, il m’aiderait. Clairement, seule, je n’étais pas une grande pisteuse, et je ne m’en sortirais certainement pas.

Je fis donc demi tour pour rentrer à la maison. C’était un élément de recherche qui pourrait peut être m’aider. Et puis cela lui ferait sa sortie du jour. Même si, à y réfléchir à deux fois, j’allais certainement regretter de l’avoir amener. A peine rentrer, il me tomba dans les bras, m’entrainant à la renverse. Comme à chaque fois.

- Junior ! Lâche moi !

Pua accoura aussitôt, alors qu’il ronflait en se prélassant sur le coussin destiné normalement à ma tête. Je levais les yeux au ciel. Malgré qu’il ne soit pas un chien, il remuait la queue. Surement un tic qu’il avait pris à Junior. Il me grimpa lui aussi dessus pour me faire la fête et se blottir dans mon cou.

- Oui, moi aussi je suis contente de vous voir ! Mais est-ce que vous pourriez vous pousser un peu ?

Bien évidemment, ni l’un, ni l’autre, ne répondit à ma demande. C’est donc avec un gros effort que je me dégageais de Junior, pour ensuite déposer Pua par terre pour me relever. L’habitude, l’habitude. Comme à chaque fois, je me promettais de prendre rendez-vous avec un dresseur de chien ou un accompagnateur dans le dressage.. Mais je ne le ferais certainement pas.

Un nouveau bruit retentit dans la maison, ne venant ni du cochon, ni du chien. Je levais donc un regard intrigué, me demandant si Maria était à la maison. Si elle l’était, je pourrais peut être la convier à cette enquête. Elle était certainement plus perspicace que moi pour ce genre de chose, et elle serait d’une grande aide.

- Maria ?

L’appelais-je en parcourant le salon du regard, avant de m’approcher des autres pièces. Je finis par la trouver dans la cuisine. Je lui offris un large sourire, contente de la voir là. Avoir un peu de compagnie dans une enquête comme celle là ne serait pas de trop. C’était plutôt le genre de choses inquiétantes et.. Pas nettes. Et la connaissant, elle devrait être tentée par ce genre d’aventure.

- Dis moi, tu as un peu de temps devant toi ? J’aurais besoin de ton aide si tu es dispo.

Je l’invitais à venir sur le canapé pour en discuter, pendant que j’attrapais un sac à dos pour y mettre quelques objets essentiels. Après tout, on partait peut être pour l’après midi. Voir la soirée. J’étais bien déterminée à abandonner seulement après plusieurs heures de recherche.

- On a eu plein de rendez-vous manquez au boulot, encore une fois. En sortant dans la ville, je me suis aperçue qu’il y avait plein d’affiches d’enfants disparus. La police est un peu en panique et je n’ai pas l’impression qu’ils soient très efficaces... Ca te dis de venir mettre ton nez dans leurs affaires avec moi ? J’ai une première piste. Le parc à l’est de la ville. C’est là où les enfants se sont fait enlever.

Je me retournais vers elle, un regard plein d’espoir vers elle. Elle serait surement une excellente coéquipière et elle m’aiderait à gérer mes émotions. Si on retrouvait des vêtements déchirés, ou même pire, du sang, je sentais que mes pouvoirs allaient faire des siennes. Et nous n’avions pas besoin de plus d’explosion dans la ville. Le nombre de catastrophe était atteint.

- Si tu es partante, je te laisse préparer un petit sac, pour l’exploration. Tu penses que je devrais prendre Junior ? Et toi Gavroche ? Pour tenter de leur faire trouver des pistes ? Ou ils risquent de se mettre en danger pour rien ?

Hésitante, je regardais Junior qui se roulait dans sa corbeille. Ils seraient peut être mieux ici. Et on ne les aurait pas dans les pattes. Mais ils pouvaient être également un soutien. Je laissais la dure décision à Maria. Après tout, chacune des options avaient des points positifs et négatifs.