« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Dans une ruelle sombre de Storybrooke, Sherlock Holmes était vêtu de son grand manteau bleu marine. Son col remontant sur son visage pour ne pas être reconnu, il semblait discuter de manière animée avecun jeune homme. Ce dernier était bien moins discret que le détective. Il se grattait la tête d’un air réfléchi, et il parlait à voix haute. « Ben, elle a une vie tout ce qui y’a d’plus normal ! Elle sort pas beaucoup, elle parle pas à grand monde ! En fait elle me fait un peu penser à vous. Sauf que peut être elle paye mieux et elle râle moins ! »
Le foudroyant du regard, il regarda Michel-Ange. Prenant un ton cassant, il répliqua : «Je te paye 50 dollars de l’heure. Tu trouves que ce n’est pas suffisant ? Surtout que tu ne me rapportes pas autant d’informations que prévues. Ce que tu dis, je le sais déjà. Et j’espère que tu es plus discret en opération qu’en discussion. »
Visiblement blessé et offusqué, le jeune parut outré. Au bord des larmes, il fixa Sherlock Holmes, qu’il admirait depuis très longtemps. Et visiblement ce n’était pas réciproque. « Vous me blessez profondément M’sieur Holmes ! J’suis choqué ! J’fais tout pour vous, tout ! Et voilà comment on m’remercie ! Bien évidemment que je suis discret, j’ai une formation de Ninja. Même si elle a les sens plus développé que la moyenne, elle ne m’a jamais vu ou entendu. Elle sait même pas que j’existe ! Bon ça suffit, filer moi les 50 dollars et on s’arrête là ! Je suis déjà assez attristé comme ça ! Vous êtes vraiment méchant. »
Reculant sa tête sous l’effet de surprise, le détective ne répondit pas immédiatement. Sortant un billet de 50 dollars, il les tendit à Michel-Ange et finit par déclarer d’un ton un peu plus doux. « Je suis désolé. Je prends cette affaire trop à coeur, excuse moi. Ca ne se reproduira pas plus. »
L’ancienne Tortue Ninja bomba le torse de fierté d’avoir réussi à faire plier le grand Sherlock Holmes. « C’est rien m’sieur Holmes ! Ca nous arrive tous ! Même pour une fi… Alerte ! La voilà ! Elle regarde par là ! Kawabungaaa dispersion ! »
Clignant des yeux, il ne fit même pas la Tortue disparaître. Il n’entendit qu’un bruissement de vent, et l’instant d’après, il crut apercevoir une ombre grimpant sur le toit de la maison la plus proche où il se trouvait. Ce garçon était vraiment surprenant. Sentant son estomac se contracter et son coeur se serrer, il tourna doucement les talons, et se dirigea vers son vélo. Tournant la tête, il aperçut Kida qui s’avançait vers lui. Dans une expression de surprise digne des plus grands théâtres de Broadway, il lâcha la poignée du guidon de son vélo. Rougissant légèrement, il inclina un peu la tête pour saluer Kida. « Tiens, bonjour Kida ! C’est euh… Une… Belle journée pour faire du vélo non ? »
Belle journée pour faire du vélo ? Sérieusement ? Sentant ses mains devenir moites, et son coeur s’emballait, il ferma les yeux pour se concentrer. La seconde d’après, son coeur ne battait plus la chamade dans sa poitrine et ses joues avaient une couleur parfaitement normale. Par contre, son visage avait une expression de débilité enfantine profonde. Si quelqu’un qui le connaissait comme Angelika venait à cet instant, même si il avait le même physique que Sherlock Holmes, elle aurait tout de suite demander à vérifier son identité. Tout simplement parce qu’il n’avait jamais, cette expression de profonde débilité sur le visage.
Kida
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Depuis sa dernière entrevue avec Sherlock Holmes, qui était également la première, Kida avait la désagréable impression de ne jamais vraiment être seule. Quand elle faisait ses courses, qu’elle se promenait ou même qu’elle s’entraînait, elle avait toujours la vision furtive de cette ombre au-dessus d’elle. Elle avait déjà entendu des bruits de pas, des respirations, entre aperçu quelque chose et cela ne l’avait poussé qu’à redoubler d’attention. Ce pouvait être n’importe qui, quelqu’un de dangereux, quelqu’un peut-être à la solde même de Chronos. D’ailleurs, après ce terrible événement 3 ans plus tôt, il avait eu tendance à la laisser tranquille et cela pourrait passer pour soit de la négligence soit un danger imminent. Mais la jeune Atlante avait plutôt tendance à croire que le détective n’y était peut-être pas pour rien et cela l’avait poussé à aller d’autant plus à la bibliothèque, pour mener sa propre enquête. Le détective était aussi, si ce n’était « avant tout », un personnage de papier et le meilleur moyen de le prendre à son propre jeu était sans aucun doute d’étudier ses méthodes auprès des récits qui contaient ses aventures.
Elle avait donc appris le cœur battant que le toxicomane avait généralement tendance à s’entourer de SDF ou de personnes dans le besoin pour mieux contrôler et observer son terrain d’observation. « Son réseau », comme il aimait à l’appeler, avait généralement tendance à observer dans l’ombre ou suivre les victimes potentielles du détective. Avait-il fait la même chose ici ? Avait-il son réseau à Storybrooke ? A cette pensée, la jeune Atlante avait déglutit, avant de refermer son livre d’un geste sec, les dents serrés, les yeux vers la porte d’entrée. Sans s’en rendre compte, elle avait serrés les poings tellement forts que les jointures de ses mains avaient blanchis. Il voulait jouer ? Il ne savait pas à qui il se mesurer. Kida était une chasseuse, pas du gibier et il était hors de question que le cycle que Mère Nature avait mis en place soit bouleversé par cet homme.
Elle lui avait dit « non », qu’est-ce qu’il ne comprenait pas dans « non » ? Et pourquoi tout cela l’énervait tant bon sang ? Elle qui avait pourtant l’habitude de faire abstraction de l’affecte, qui s’était jurée de ne plus jamais ressentir autant de doute et de douleur qu’elle ne l’avait fait avec Milo, elle était pourtant aujourd’hui à un stade encore pire, proche de la paranoïa, perdue entre l’idée que le détective puisse lui faire une chose pareille et que peut-être cela n’était que le fruit de son imagination, de ce qu’elle espérait secrètement au fond d’elle ? Mais non voyons, elle ne voulait pas qu’on la suive, elle voulait qu’on la laisse tranquille, qu’on lui foute enfin la paix. Elle avait tout de même pris le temps d’emprunter l’aventure de Sherlock dans laquelle elle semblait avoir trouvé sa réponse et l’avait fourré dans son sac bandoulière avant de s’engager dans la rue. Comme un fait exprès, elle découvrit l’homme près d’un vélo à l’angle de la première rue à laquelle elle avait tourné. Elle avait sursauté de stupeur en le voyant, songeant pendant un court instant à tourner les talons et s’enfuir aussi vite qu’elle le pouvait mais l’air de surprise exagérément exagéré sur le visage du britannique lui fit prendre conscience qu’elle avait été repérée. Et qu’en conséquence, faire demi-tour comme si de rien était n’était peut-être pas la chose la plus polie à faire. Elle avait soupiré en douceur tout en continuant d’avancer vers lui tandis qu’il tentait d’enrayer une conversation de la manière la plus maladroite qu’il soit et que la jeune femme n’eut pas une réponse bien plus adroite :
- Qu’est-ce que vous faîtes là ?
Elle le dévisagea avec une froideur intense, ses yeux bleus fixés sur la silhouette de l’homme avait de se rendre compte que son comportement était bien désobligeant… et qu’elle ne voulait peut-être pas l’être à ce point.
- Enfin… Non… je veux dire…
Elle avait fermé les yeux quelques secondes pour constater le désastre intersidéral de ce début de conversation avant de passer une main dans ses cheveux blonds d’un air gêné :
- Pardon… Je… je suis un peu distraite. Bonjour Sherlock.
Un silence horrible s’installa. Elle décida d’y remédier :
- Et… Je veux bien vous croire pour le vélo… je dois dire que je ne peux faire que cela, je n’en ai jamais fait…
Elle avait eu un petit sourire gêné en observant la main de l’homme sur le guidon. C’était fou à quel point ses mains semblaient longues et fines. Elle cligna des yeux plusieurs fois, comme pour tenter de se concentrer, d’arrêter de penser à cette chose absurde. Elle reposa son regard sur le détective. Ses pieds lui brûlaient de passer son chemin, ses lèvres voulaient la délivrer de ses obligations par un « bon et bien bonne journée » expéditif et pourtant, sa tête tentait désespérément de trouver quelque chose à faire, à dire pour éviter que tout cela tourne court et de manière gênante. Et voilà qu’elle agissait de nouveau comme une parfaite abrutie.
Sherlock Holmes
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Les mots partirent comme une gifle. Pas un bonjour ! Non. Pas un enchanté ! Non. Pas un ravi de vous revoir ! Non plus. Les paroles de Kida lui transpercèrent le corps de part en part. Fronçant les sourcils, il baissa un peu les yeux et observa le guidon de ce vélo. Cette vieille douleur ancienne était-elle en train de se réveiller ? La dernière fois qu’il avait ressenti quelque chose de semblable, c’était lorsque son idylle avec Irène Adler s’était terminé. Fixant le guidon du vélo, Sherlock trembla légèrement. Décidément, il était méconnaissable. Relevant lentement ses yeux vers ceux de Kida, la froideur qui avaient fait baisser les siens avaient disparus. Elle devait s’être rendu compte de son erreur, car elle sembla légèrement perturbée. Tenant toujours le vélo assez fortement, le détective analysa Kida d’un bref regard. Aucune trace de présence masculine sur ses vêtements. Pas un cheveux, ou un poil de barbe, c’était plutôt rassurant. Pourquoi se focaliser là dessus d’ailleurs ? S’appuyant sur le vélo, Sherlock se contenta de répondre : « Ah… Visiblement, vous êtes aussi perturbée et distraite que moi… Je... »
Bon. Fermant les yeux, il inspira un peu plus fort que d’habitude. Ca n’allait pas. C’était mou. C’était triste. C’était fade. Ce n’était pas lui. Comment pouvait-il avoir la moindre chance face à Kida ? Si le détective continuait ainsi, il savait qu’il n’aurait rien d’autre que du chagrin. Il était Sherlock Holmes. Pas un vulgaire cycliste en manque de confiance en lui. Allez ! Debout Sherlock ! L’énergie parcourut son corps comme un courant électrique, et tout devint alors plus clair. Passant Kida dans un regard bien plus rapide et confiant qu’avant, il en analysa un peu plus, se concentrant moins sur ce qu’il voulait voir. Fronçant les sourcils, il regarda son vélo et se mit à rire, d’un rire cristallin et chaleureux. Voilà, c’était parti. « Je ne me moque pas de vous, rassurez vous ! En fait c’est très marrant parce que j’ai appris cette année. Avant je me contentai de prendre un simple taxi. Mais il semblerait que le vélo soit le moyen le plus rapide et le plus efficace pour aller d’un point à un autre dans cette ville. Quand on connaît l’itinéraire. Je n’ai jamais voulu apprendre auparavant pour ne pas surcharger mon cerveau d’information inutile. Pédaler, c’est déjà utiliser trois parties différentes de son cerveau. Oh mais rassurez vous c’est super simple ! Vous voulez essayer ? »
Voyant qu’elle l’observait complètement différemment. Sherlock fit un truc complètement stupide. Attrapant son vélo il le balança par dessus une barrière pour le cacher dans le jardin d’une maison. « Vous avez raison. C’est mieux de marcher. Ici on ne me le volera pas. La majorité des gens regardent devant eux, jamais autour. »
S’époussetant, il réajusta son grand manteau. C’était le moment de passer à l’action ! A l’attaque, comme disait Apollon ! Mais il fallait faire ça de manière subtile, imperméable et… Soudain, sa vision périphérique l’avertit d’un danger. Plongeant à toute vitesse sur Kida il la plaqua au sol. Son vélo passa par dessus eux avec une force assez conséquente. Entendant ce dernier passer par dessus eux, son visage était maintenant à quelques centimètres de l’Atlante. Ses yeux d’un bleu profond le laissa stoïque. On pouvait y lire tellement de chose… Une envie folle de l’embrasser s’empara de lui… Mais il fut rapidement ramené à la réalité. Un homme assez fort pour le soulever juste en l’attrapant par le manteau le fit décoller du sol. Wohhw ! Regardant Kida s’éloigner de lui, son attention se porta sur la masse musculaire de son adversaire. Il devait faire environ deux mètres quinze. Crâne rasé, musculature impressionnante et surtout, une bosse assez conséquente sur le milieu du front. Et bien, il avait vraisemblablement prit le vélo au milieu de la figure celui là. « Ca t’amuse de jeter des vélos connard ? »
Fronçant les sourcils, Sherlock analysa rapidement la situation. Il était musclé, mais semblait bête comme ses pieds. Passant les bras hors de son manteau, le détective se libéra sans aucun mal. C’était rare de voir quelqu’un plus grand que lui. Donnant une petite tape dans son manteau, ce dernier passa sur le visage de son adversaire et l’aveugla. Tendant la main à une bonne vitesse, il abattit le dos de cette dernière sur sa glotte. L’homme tomba à genoux en hurlant. Estimant qu’il avait eu son compte, Sherlock se dirigea vers son vélo, pour aller l’enlever du milieu de la route. Tout en marchant, il sourit à Kida, fier de lui montrer ses talents en arts martiaux. « Il a eu son compte ! Quel imbécile. Qu’est ce qu’on di... »
Mais il n’eut pas le temps de finir sa phrase que deux énormes bras le plaquèrent au sol et l’écrasèrent sur le vélo dans un bruit de plissure métalique. Sa tête heurta le goudron, et se fut le trou noir.
Kida
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Sherlock parlait vite, très vite. La jeune femme en avait l’habitude, elle l’avait déjà vu à l’œuvre la fois précédente. Mais cette-fois, il semblait parler vite non pas pour rattraper son cerveau en pleine réflexion qui allait encore plus vite mais… pour dire des banalités. Etait-il donc stressé ? Elle aurait presque pu esquisser un sourire si elle n’était pas toujours aussi énervée à l’idée qu’il puisse la faire suivre. Il venait de lui dire qu’il avait appris à faire du vélo il y avait peu… il avait donc dû se rendre dans cet endroit pour une raison particulière. Pourtant, il n’y avait rien de bien frétillant aux alentours et il semblait en plus décidé à repartir. Il l’attendait ? Et cette ombre… voilà qu’elle en devenait presque parano. Et à force de se perdre dans ses réflexions, elle en avait perdu le fil de la conversation. Notant le silence qui s’était installé et le regard qu’il lui lançait, il lui avait sans aucun doute posé une question. Et elle n’avait pas su la prendre au vol. L’Atlante cligna des yeux pour se redonner contenance mais l’homme envoyait déjà le vélo valser dans le décor.
C’était dommage… elle aurait bien aimé apprendre à faire du vélo. Et à la vue de la suite de son discours c’était apparemment ce qu’il lui avait proposé de faire. Quelle idiote. Pourquoi fallait-il toujours que son cerveau travaille à plein régime et l’empêche de garder une certaine ouverture face au monde. Déjà suffisamment gênée par son comportement, elle ne préféra pas le contredire et se mit à marcher à côté de lui bien qu’elle remarquait intérieurement qu’elle n’avait accepter à aucun moment de poursuivre la conversation. La prise que Sherlock eu alors sur son dos lui fit tout oublier. Elle avait hésité une fraction de seconde à se défendre mais son geste était bien plus protecteur qu’une attaque. Elle avait donc basculé en avant et lorsque ses paumes avaient amorties le choc, elle s’était retournée pour tenter de voir la raison de ce plaquage au sol. Pourtant, elle n’avait vu que les yeux gris et profond du détective, lui coupant le souffle à l’instant. C’était fou ce qu’ils étaient proches… Ses yeux s’égarèrent le temps d’une seconde sur les lèvres fines de l’homme avant qu’il ne lui soit brusquement arraché.
Surprise, elle l’avait regardé décoller du sol avant de tenter de s’asseoir. Elle constata alors que c’était le vélo qui leur était tombé dessus. Un homme plus grand que Sherlock, ce qui voulait dire beaucoup vu la taille du détective, et bien plus baraqué que lui venait de l’attraper par son long manteau et le soulevait à présent au-dessus du sol sans ménagement. Par instinct de combat, Kida s’était remis immédiatement sur ses jambes et dévisageait l’homme qui semblait véritablement être en colère. Il était vrai que de recevoir un objet aussi gros sur la tête ne faisait jamais plaisir et n’était jamais très poli de la part du lanceur mais ce n’était pas une raison pour en arriver aux mains. Malheureusement, le détective ne sembla pas être du même avis et se défendit d’un geste rapide et connaisseur. La jeune femme eu un léger sourire en coin. Preuve que le plus gros des animaux n’était pas toujours le prédateur le plus dangereux… sauf quand il chargeait… ce qu’il fit une seconde plus tard.
- Non mais ça va pas ?! Vous auriez pu le tuer !
Elle s’était agenouillée auprès de Sherlock qui ne semblait plus vraiment de ce monde. Avec délicatesse, elle posa sa main froide sur le front de l’homme pour tenter d’apercevoir une trace de sang qui l’obligerait à l’amener à l’hôpital. Pendant ce temps, l’homme continuez à vociférer :
- Et ma tête à moi, vous y pensez ? Je me suis quand même pris un vélo sur la tête ! Mais c’est sûr que mes yeux sont sans doute moins beau que les siens donc forcément, on s’inquiète moins, hein ? - Vous dîtes n’importe quoi.
Le ton avait été calme, sans aucune colère. C’était bien plus une constatation qu’autre chose, ce qui sembla le désarçonner. La jeune femme se releva pour faire face au costaud tout en réfléchissant à ce qu’elle allait faire de Sherlock.
- Quoi ?! - Si je ne m’inquiète pas pour votre tête, c’est que vous avez l’air drôlement réactif, prompts à courir, lancer un vélo et étaler mon ami ici présent qui, lui, ne bouge plus. - Comment qu’elle me parle la blondasse ? - Je vous prierez de rester poli, je ne vous ai pas agressé que je sache…
Il avait fait un pas en avant mais elle avait été plus rapide. S’il avait la force, elle avait les points de tensions. Elle plaça habillement l’une de ses mains sur l’omoplate de l’homo et l’autre sur ses cervicales. L’homme tomba assommé instantanément. Elle le rattrapa au vol malgré son poids et l’allongea sur un banc à l’ombre. Il allait se réveiller sous peu et il était fortement désagréable mais ce n’était pas une raison pour le même en danger. Une fois ceci fait, elle s’approcha de Sherlock l’air embêté. Il n’était toujours pas éveillé. Accroupi à côté de lui, elle souleva l’une de ses paupières et constata que ses réflexes oculaires fonctionnaient toujours. Après un soupire, elle rangea son livre dans son sac et entrepris de porter l’homme jusque chez elle.
- Calmez-vous tout va bien ! Ne bougez pas trop, vous allez tomber.
Sherlock venait de s’activer instantanément, comme pris d’une énergie nouvelle. Cela faisait bien plusieurs minutes qu’il était allongé sans reprendre conscience et la jeune femme s’était fortement inquiété. Aurait-elle du l’amener à l’hôpital ? Peut-être… Au lieu de cela, elle l’avait allongé sur son canapé et avait entreprit de lui passer de l’eau sur le front avec un linge blanc. Il ne saignait toujours pas mais la rougeur sur sa peau grossissait à vue d’œil, signe qu’il avait dû se taper la tête avec force. Ne sachant plus quoi faire, Kida avait décidé de tenter ce qu’elle avait déjà fait une fois auparavant avec Ali, tout en prenant garde de ne pas y perdre toute son énergie vitale. Elle avait posé ses deux mains sur les tempes du détective et avait invoqué le cristal bien enfuit en elle. Qu’avait-il vu pendant son sommeil ? La même chose qu’elle ou le noir complet ? Vu son agitation, il avait peut-être vu la Cité, et cette voix douce et lointaine chanter pour elle. Une voix de femme. Puis un petit garçon blond qui riait et l’appelait : « Kidagakash Nedakh ! ». Tout en continuant d’apposer son linge, elle lui lança un sourire doux, avant de préciser :
- Vous êtes chez moi. Vous vous êtes cogné la tête au sol quand l’homme vous a agressé et vous vous êtes évanoui. J’ai… j’ai tenté de faire de mon mieux pour vous soigner… est-ce que ça va ?
On pouvait voir sur son visage qu’elle était inquiète à l’idée d’avoir loupé quelque chose ou lui avoir montré plus de choses sur sa vie qu’elle ne l’aurait voulu.
Sherlock Holmes
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Etendu sur le canapé, Sherlock fit un rêve étrange. Il eut la vision d’une cité magnifique, et quelques paroles lui virent alors à l’esprit. Une langue, une langue qu’il ne connaissait pas. Et qui n’appartenait pas à son monde. « Kidagakash Nedakh ! »
Ouvrant les yeux un peu brusquement, Sherlock observa le plafond. Ce n’était pas un rêve. Il avait vu des inscriptions sur certains objets. Et on ne pouvait pas lire dans les rêves. Se redressant légèrement, le détective mit immédiatement sa main à sa tête en se mettant en position assise. Regardant le sol, il se rendit compte qu’il n’était pas chez lui. Relevant lentement ses yeux, ils croisèrent immédiatement ceux de Kida. Son coeur fit un bond dans sa poitrine, et ses sens encore bien trop fragile se cassèrent. Se laissant porter vers le fond du canapé, il s’assit en la fixant intensément.
« Je suis désolé. » finit-il par dire.
C’était tout ce qu’il avait en magasin pour le moment. Regardant autour de lui, un petit sourire s’afficha sur le coin de ses lèvres. IL Y ETAIT ARRIVE ! IL ETAIT DANS L’ANTRE DE KIDA ! APOLLON SERAIT TELLEMENT FIER DE LUI ! Sa joie intérieure ne transpira pas d’un seul pouce. Seul son rythme cardiaque avait augmenté, et ça, elle avait l’ouïe assez fine pour l’entendre. D’après ce qu’il savait sur les divins tout du moins. Souriant un peu plus, il lâcha sa tête et finit quand même par déclarer :
« Oui… Ca va mieux. Je ne sais pas ce que vous avez fait, mais j’ai eu une drôle de vision. Mais ça m’a grandement soulagé. Je… Je vous remercie beaucoup. »
Se massant maintenant la nuque, Sherlock resta bloqué face au regard bleuté de Kida. C’était magnifique, il aurait pu s’y perdre des heures durant. Continuant de se masser, son esprit se réactiva peu à peu, puis il se mit à ricaner. Il était tant d’attaquer désormais. Il n’avait absolument rien à perdre. Alors autant envoyer la cavalerie. Au moins, il serait fixé, et dans le cas où ça ne fonctionnerait pas, il aurait au moins essayer. « On a connu mieux, pour un premier rendez-vous galant, on va dire ! »
La mine un peu plus rosée, il recommença à prendre quelques couleurs. Observant son environnement, il le trouva plutôt beau. En plus, ça sentait comme Kida. Encore quelques minutes ici, et il deviendrait fou. Fou… Et si on jouait la carte de la folie ? « Je crois que je n’ai plus toute ma tête. Mais une chose est sûr, vous, je sais qui vous êtes. Je pense à vous tous le temps depuis qu’on s’est rencontré, la première fois. C’est simple, pour vous dire la vérité, la stricte vérité, je crois que je suis amoureux de vous. »
Outch. Ca faisait encore plus mal que de prendre un coup sur la tête, mais au moins ça avait le mérite de soulager. Essayant de se lever, il arriva à se mettre debout, les jambes un peu tremblantes. Se tenant la tempe, ça lui tournait. Il devait terminer. Il en avait trop dit. « Oui. Amoureux. On va dire ça comme ça. Je sais ce que je ressens. C’est sûr, c’est ça. Ca ne m’est arrivé qu’une seule fois, d’être à ce point tenté par une tierce personne. Mais mal lui en a pris, elle est morte par ma faute. Je ne sais pas pourquoi je vous dis tout cela… »
Sentant ses jambes céder, Sherlock se remit alors en position assise. Baissant les bras, ces derniers heurtèrent le canapé dans un double petit « pouffe » de lassitude. Autant terminer même.
« Je n’aurais jamais du vous dire tout cela. Mais ça ne sert rien d’essayer d’autres moyens. Je suis mauvais pour ce genre de chose. Donc voilà, vous êtes au courant. J’espère que vous ne serez pas trop prompt à me juger. Je sais également que ce n’est pas réciproque, je l’ai vu dans vos yeux, chez moi. Mais depuis j’en souffre. Mais me voilà soulager d’un certain poids… Enfin j’imagine. »
Passant sa main sur son visage, sa tête le faisait extrêmement souffrir. Cherchant dans ses poches intérieures, il trouva une petite boîte de Vicodine. Il faisait les ordonnances au nom du Docteur Beresford ! Gobant la pilule, la douleur se fit alors un peu plus supportable. « Bien, je ne devrais pas rester. Je vais appeler un taxi. »
Et, essayant de se relever, il se saisit de son téléphone pour composer le numéro.
Kida
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| Conte : L'Atlandide, le monde perdu | Dans le monde des contes, je suis : : Kida
Kida avait eu un sursaut désagréable et un mouvement de recul quand elle l’avait entendu parler de « rendez-vous galant ». Se cognant contre sa table basse, elle l’observa une fraction de secondes avec une grimace de douleur avant de reposer son attention sur le détective. Comment ça un « rendez-vous galant » ?? Il n’y avait pas de rendez-vous galant qui tenait, ils s’étaient croisés dans la rue, elle l’avait ramené chez elle parce qu’il s’était pris un vélo dans la tête, où est-ce que cela pouvait s’apparenter à autre chose qu’à un sauvetage médical ? La réponse vint bien rapidement. Il n’avait pas toute sa tête. Oui. C’était la seule explication plausible. Elle y était peut-être allée un peu trop fort à bien y réfléchir.
- Vous... vous devriez vous reposer...
Et voilà pourtant qu'il insister, reprécisant que ce qu'il pensait renssentir était de l'amour, une folie pure. N'avait-elle pas été suffisamment claire la première fois qu'ils s'étaient rencontrés ? Il lui avait paru que si pourtant et une fois de plus, comme si il lisait dans ses pensées, il avouait avec certitude ce qu'il pensait être une vérité : elle n'éprouvait pas la même chose pour lui. Mais les choses était bien plus compliquées que cela, si compliqué qu'elle n'avait rien trouvé de mieux que de se masser le bras avec sa main en se reculant, mal à l'aise, manquant de tomber à la renverse quand ses mollets avaient heurté sa table basse.
- Je... je ne veux pas vous juger et euh... merci de votre franchise.
Que pouvait-elle dire de mieux dans un cas pareil ? Elle se refusait à lui dire plus mais elle n'avait à présent plus vraiment de doute sur sa façon de l'espionner. Restait juste encore à savoir qui était le fameux espion, lui dire deuxmots, le soudoyer peut-être ? Il fallait qu'elle court-circuite son plan, qu'elle cesse tout cela, qu'elle s'éloigne des sentiments qui risquaient de la submerger de toute part et la noyer.
- J'espère que cela vous aura fait tout le bien que vous espérez...
Sa voix était légérement enraillée quant à cette affirmation. C'était presque un culot sans nom de lui dire une chose pareille, elle en avait conscience. Rien ne pourrait plus le soulager qu'une promesse d'un amour réciproque mais c'était toujours à ce moment que les choses finissaient mal. Elle avait peur, tellement peur... elle se sentiat si seule et en même temps, elle avait temps besoin de l'être. Pourquoi personne n'avait été capable de la préparer à une telle recontre ? Pourquoi personne ne l'avait préparé à Sherlock Holmes ?
- Asseyez-vous, je vais vous donner quelque chose à boire et... je me charge du taxi aussi.
Elle s'était enfui vers la cuisine à pas rapide, n'hésitant pas à composer le numéro du service avant de lui servir un thé glacé qu'elle venait de faire elle-même, à base de thé vert et dans lequel elle avait encore rajouter une bonne couche de miel. Le sucre... il devait sûrement en manquer. Il fallait au moins qu'il tienne éveillé jusqu'à ce que Mrs Hudson puisse le récupérer. Elle en avait profiter pour l'appeler également, ignorant ce que Sherlock pouvait bien trafiquer dans son salon avant de lui tendre le verre avec un sourire gêné.
- Buvez tout... cela vous fera du bien... Votre taxi ne va pas tarder.
Lorsque Kida referma la porte sur un détective mal en point qui s'en allait légèrement pataud, la jeune femme ne put s'empêcher de fermer les yeux et de soupirer, en se laissant glisser vers le sol, le dos à la porte. Elle était pitoyable. Et pire que tout, elle n'avait pas l'impression que sa façon de le repousser l'empêcher de souffrir de son absence, de l'amour qu'elle lui portait. Comment faire pour oublier une bonne fois pour toute ? Et passer à autre chose ? Cela serait sans aucun doute plus simple si elle n'avait plus à l'avoir constamment sur son dos, comme une ombre délicieuse et menaçante. Il fallait qu'elle sorte de sa vie, qu'elle disparaisse, qu'elle passe inaperçu... et cela passait peut-être par un changement radical. Elle récupéra son téléphone d'un mouvement décidé et composa le numéro de son sauveur, celui qui allait lui permettre de dire adieu à tous ses ennuis... et à son amour, peut-être.
- Bonjour monsieur Graves, c'est Kida au téléphone... j'aimerai prendre rendez-vous pour... pour une nouvelle coupe de cheveux et une couleur aussi peut-être... J'ai besoin de disparaître du paysage et c'est assez urgent... Est-ce que vous auriez encore de la place cette semaine ?
FIN
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Une magnifique journée pour faire du vélo non? (Kida)