« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Elle trouvait... Anatole, sexy, en plus de Jules, qu'elle trouvait encore plus sexy quand il était debout. C'était bien ce qu'il devait retenir de tout cet échange, non ? Il était resté bloqué là-dessus pendant un moment, clignant des yeux de manière répétitive avant que l'autre fantôme qui gâchait Noël ne décide de s'incruster.
« Faut prévenir avant d'inviter des gens comme ça ! J'étais pas prêt ! »
Il avait croisé les bras suite à sa surprise face à l'apparition, tirant la langue à Sir Simon pendant qu'il ne le regardait pas. Il le connaissait celui-là, il arrivait à supporter sa présence. Pas vraiment, en fait, ça passait toujours pas d'avoir dû régler les problèmes qu'il avait causé en décembre. Il se prenait pour qui ? C'est Cassandre qui l'avait invité ? Ah. Dans ce cas, il avait le droit de rester. Non, Apollon n'était pas soumis aux décisions de sa future femme. Pas du tout.
Il n'était pas certain d'adhérer au marché que la jeune femme venait de passer avec le fantôme. Peut-être qu'il avait pas tout comprit, mais cette histoire de serviette, ça le mettait pas à l'aise. Puis déjà qu'il venait de prendre un coup à son égo alors que Cassie avait avoué que le gars des sous-sols l'avait un tout petit peu -mais vraiment juste un petit peu- effrayé... Il voulait pas que Simon ait l'air aussi content de ce deal. Ça ne lui plaisait pas. Il avait eut cette manière de détailler la jeune femme qui... ouais, quelque chose n'allait pas là-dedans.
Apollon connaissait Neil. Elle lui parlait de chambre d'un coup, comme ça, non pas que ça le dérange. En lui demandant de... ne pas poser de questions. C'était la chose à ne pas dire. Maintenant, il était en train de se demander ce qui se passait. Ça l'intriguait, sa curiosité ne résistait pas à l'envie d'en savoir plus et... Elle avait ce regard qui le perturbait plus que de raison.
« La chambre, ça me va très bien. » répondit-il finalement avec un immense engouement.
Tant pis. Il se demanderait ce qui se passait plus tard. C'est ce qu'il essayait de lui faire penser, en tout cas, puisqu'ils ne se retrouvèrent pas dans la pièce qui leur avait été attribué plus tôt. Mais à côté de ce fameux piano. Il l'incita à s'asseoir, puisqu'il y avait de la place pour deux, non sans une certaine appréhension. Il ne doutait pas de son talent, mais il avait peur d'écraser à nouveau un habitant de ce château. Fort heureusement, aucune plainte ne fut émise quant à la présence de son fessier. Le dieu déposa ainsi un simple baiser sur la main de sa compagne, sans dire un mot de plus, commençant doucement à jouer sans même véritablement regarder les touches.
« Mademoiselle Sandman, en tant que dieu des Arts, il est de mon devoir de vous montrez à quel point je peux également être extraordinairement sexy lorsque je fais le pianiste. » annonça-t-il d'un ton exagérément sérieux.
Son sourire en coin exprimait son amusement. Il la trouvait adorable, même quand elle disait qu'elle avait regardé d'autres hommes. C'est dire à quel point il pouvait l'aimer.
« J'ai une question malgré tout : est-ce que je dois être jaloux d'Anatole maintenant aussi ? »
Il émit même un léger rire. Maintenant qu'il savait qu'il s'agissait d'Hypérion, il est vrai que ça aurait été plutôt étrange, mais bon, son physique jeune n'était pas des plus désagréables à regarder pour la gente féminine, il pouvait le concevoir. Par contre, la forme plus âgée... on en parlera pas. D'ailleurs, le dieu ne parla plus et se contenta de poursuivre la mélodie sans le moindre contretemps. On pouvait considérer qu'il trichait, parce qu'il était le maître des instruments en tout genre, mais il fallait une certaine dose d'entraînement et de pratique. C'était... partiellement inné. D'accord, en vérité il avait ça dans le sang, ce n'était pas de sa faute si il était doué.
Il resta quelques secondes, les doigts en suspens, à la fin de la musique. Il n'en avait pas joué depuis longtemps, pour être honnête, ça lui laissait toujours une drôle de sensation.
« Qu'en avez-vous pensé, Mademoiselle ? »
Son regard qui s'était abaissé à un moment donné, se releva dans la direction de la jeune femme, pétillant. Il n'en avait jamais joué pour elle avant. Il s'en rendait compte maintenant. Comme il n'avait jamais chanté devant Cassandre. Il n'avait pas oublié ce détail qu'elle lui avait fait remarquer, il y a plusieurs semaines. Cette pensée lui arracha un sourire et il se pinça les lèvres, brièvement, sa main se levant pour se poser sur sa joue.
« Je pense pouvoir assurer que vous avez appréciez et j'espère donc que la suite ne vous décevra pas. »
Sa voix était emprunte de fausse formalité, alors qu'il s'abaissait dans sa direction pour l'embrasser. Il en oublierait presque les fantômes du coin, c'est pour dire. Il profita de ce contact pour faire apparaître sur les genoux de la jeune femme un simple objet. En toute simplicité. Pas de papier l'entourant, pas de rubans, pas d'étiquettes fantaisies. Apollon était un professionnel des présents bien emballés, mais il n'avait pas eu envie de faire comme d'habitude. Il s'écarta sans pour autant la lâcher des yeux, un sourire étirant ses lèvres.
« Je voulais t'offrir une bague, pour faire comme tout le monde. J'ai fini par changer d'avis. Disons que c'est mon cadeau de fiançailles. »
Ce n'était pas un tableau, loin de là, même. Il s'était éloigné de la peinture pour cette fois se concentrer sur un autre genre d'Art. Ce n'était qu'une petite boîte ronde en bois clair relativement épaisse, de la taille de sa main, sculptée pour représenter un soleil. Le travail était précis et minutieux. Sur le dessus, un cygne majestueux était gravé comme seule décoration. Il savait évidemment que c'était le symbole de sa grand-mère et celui qui ornait son armure. Si elle la retournait, elle pourrait y lire le nom de Sandman, accompagné d'un petit éléphant – ça, c'était juste pour que tout le monde sache que ça lui appartenait et qu'ils avaient pas le droit d'y toucher, en fait. Une minuscule manivelle en métal se trouvait sur le côté, dépassant à peine. Il en approcha ses doigts pour la faire tourner, actionnant le mécanisme qui ouvrit la boîte en dévoilant un sablier se retournant au rythme des notes qui en sortaient. Il s'était donné du mal pour réussir la création de cette boîte à musique.
« Je... Je savais pas trop ce que tu voulais comme mélodie, alors j'ai misé sur la sûreté en mettant celle de La Vie est Belle. Je peux changer, si ça te convient pas ! »
Il n'était plus très sûr de son coup, soudainement. Il pouvait très bien la modifier en un clin d'oeil de toute façon.
« Et si jamais tu t'en sers la nuit, si je me suis pas raté, elle est supposée t'éclairer de centaines de petites lumières. Je sais que tu n'aimes pas être dans le noir. »
La taquinerie était sa manière à lui de se détendre, il ne fallait pas lui en vouloir. Elle allait peut-être lui raconter cette histoire de serviette maintenant ?
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« L'Ecosse... un château... des fantômes... pourquoi ?! »
Un cadeau de fiançailles... J'aurais pu réfléchir au fait que je n'avais pas songé à lui en offrir un. Mais mon esprit et mes sens étaient portés sur une toute autre attention, la sienne. Ce qu'il m'avait fait. Ce qu'il m'avait offert. Ce qu'il avait lui-même fabriqué pour moi... c'était merveilleux ! Il avait misé non seulement sur mon film préféré, mais sur un qui était symbolique pour nous deux. Je me souvenais encore de cette première fois où il était venu me chercher, et où le film s'était remis en marche tout seul. Cette soirée où on s'était retrouvé sur un stade et où ces petites lucioles étaient apparues pour la toute première fois, rien que pour moi. Je savais ce jour là que ma vie allait changer. Et elle avait changée en bien mieux.
J'avais pris la boite soigneusement, tournant la manivelle pour faire apparaître le petit sablier qui tournait sur lui même au rythme de la musique. Le cygne sur le devant, mon nom gravé à l'arrière... c'était tellement travaillé, tellement bien fait ! J'étais en tête à tête avec l'homme parfait. Je n'arrivais pas à détacher mes yeux du petit objet, alors que c'était ses yeux à lui que je voulais contempler. J'avais posé la boite juste à côté de nous, ne la fermant pas afin de pouvoir continuer à écouter la douce mélodie. Puis, j'avais pris ses mains dans les miennes, lui souriant, les yeux légèrement humides. C'était d'un cliché, mais ça me plaisait !
« Je n'aime pas être dans le noir, seule. » murmurais-je en passant une main dans ses cheveux et en fixant ses magnifiques yeux, enfin. « Mais je n'y serais plus jamais, maintenant. »
J'avais approché mes lèvres des siennes afin de l'embrasser tendrement. Il savait tout ce qu'il y avait à savoir sur moi, même ce que j'avais gardé secret si longtemps. Et il était resté. Je saisissais la chance unique que j'avais d'être avec un homme comme lui. Peut-être que je le taquinais un peu trop souvent sur ses fesses, mais tout chez lui était parfait. Aussi bien son physique que son esprit. C'était un homme, un amant, un dieu qui surpassait tous les autres. Et quelle que soit la durée de notre vie, on la passerait ensemble, tous les deux. J'avais passé mes bras autour de lui, me contentant cette fois ci de le serrer tout contre moi et reposant ma tête sur son torse. Cette étreinte représentait beaucoup à mes yeux. Elle aurait pu durer éternellement. Mais on ne faisait pas toujours ce qu'on voulait avec les fantômes... !
« Si vous pouviez mettre fin à voir coït, je pourrais m'adresser à vous convenablement. »
J'ouvris les yeux en grand, me détachant de mon homme et m'apprêtant à foudroyer du regard, et peut-être même foudroyer tout court, ce Sir Simon qui était de retour.
« Qu'avez vous dit ?! » m'exclamais-je énervée.
« Coït. » répondit-il. « J'essaye de me mettre à la page avec tous ces nouveaux mots. Comme ce très chers Jules Verne me l'a appris, il s'agit du mot qu'utilisent les jeunes gens pour désigner l'accouplement du mâle avec la femme. Bien que j'ai plus l'impression que ça désigne le moment de la péné... »
« La ferme ! » lui hurlais-je dessus. « Non mais on va aller où si les fantômes aussi commencement à parler de cette façon ?! »
Il semblait choqué que je le prenne aussi mal. Par contre être mal à l'aise, ça, ça ne le tentait pas ?!
« On ne faisait que s'enlacer et s'embrasser. C'était juste romantique et vous avez gâché ce moment ! »
« Allons bon. Vous ferez ce que vous voudrez une fois que je serais partit. Mais pour le moment, évitez de vous toucher mutuellement tant que j'ai la parole. »
Je secouais la tête, prête à lui en mettre une. A quoi bon après tout ? Ma main serait passée au travers de lui. Fallait qu'Anatole fasse quelque chose concernant ce fantôme, qui commençait à se montrer aussi désagréable que Jules !
« Notre marché prend fin. Il n'y a rien à tiré de ces fantômes. Ils n'ont même pas pour la plupart, conscience qu'ils sont morts. Vous vous rendez compte ? Ne pas avoir conscience de sa propre mort, c'est comme ne pas pas avoir conscience de son existence. Je ne peux pas discuter d'avantage avec eux. Quand je suis apparu dans la pièce, ils se sont mis à hurler qu'il y avait un fantôme dans ce château. Je vous laisse vous débrouiller avec eux. »
« Sympa... vraiment ! A quoi bon avoir un fantôme sous la main si il se montre totalement inutile ? »
Il prit une nouvelle fois un air outré. Mais j'avais raison.
« Bon ben retournez dans l'ombre. » lui dis-je en soupirant.
On allait bien trouver un moyen de régler cette affaire nous même.
« Comment procédons nous pour le paiement ? Vous utilisez cette salle de bain ou j'attends votre retour à la maison ? »
Je le fixais droit dans les yeux sans ciller. Au bout de quelques instants, il prit enfin cet air mal à l'aise que j'attendais tant.
« On en reparlera à votre retour. Mais je mérite au moins la moitié du temps, vue que j'ai fait la moitié du travail. Qui plus est, je me suis déplacé, interrompant ainsi une partie d'échecs avec Gabrielle. Allons bon. Je vous laisse coïter tous les deux et je m'en vais. »
Est ce que ce mot existait au moins ? Une fois qu'il fut partit, je passais une main sur mon front, avant de me tourner vers Apollon. On ne pouvait jamais être réellement tranquille. La boite à musique s'était arrêté pendant la discussion, vue que je n'avais pas ré-actionné la manivelle. N'empêche, ce moment avait beau être légèrement gâché par un fantôme, il n'en restait pas moins magique !
« Alors c'est vrai ? Nous sommes tous des fantômes ? Cela explique certaines choses... » s'exclama une personne qui venait d'apparaître derrière nous.
A dire vrai, ils étaient désormais plusieurs. Ils nous regardaient tous avec de grands yeux. Peut-être qu'un prêtre nous serait bien plus utile...
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... pourquoi est-ce qu'il faut toujours que Simon vienne tout gâcher ?
Il aurait aimé que cet instant ne s'arrête jamais. Ne plus avoir à s'inquiéter de rien, simplement rester là, avec elle, et toujours la voir ainsi. Avec ses yeux brillants le regardant, ses mains contre les siennes et les battements de leurs cœurs battant en harmonie. Oh, le sien était abîmé, mais ça devait leurs cas à tous les deux. Ils n'avaient pas eu une vie facile. Ils ne l'auraient jamais. C'était un peu la malédiction des divins, n'est-ce pas ? Finalement, parfois, Apollon finissait par se dire que toutes ses souffrances devaient être méritées. Ils avaient vécu tellement d'années, ce n'était pas normal de pouvoir profiter d'une telle existence sans avoir à en subir le prix. Ce n'était pas normal d'avoir le droit à de tels moments de bonheur sans qu'ils ne soient équilibrés, d'une certaine façon.
Les yeux du dieu s'étaient fermés, se rouvrant, sa mâchoire crispée, lorsque la voix du fantôme s'éleva autour d'eux. Il avait le don pour se pointer pile quand on ne voulait pas le voir, celui-là. C'était un talent indéniable. Et il ne savait même pas utiliser son vocabulaire nouvellement apprit correctement... Si il voulait les surprendre en plein 'coït', il y avait toujours moyen de s'arranger. Un grand sourire étira les lèvres du grand blond face à l'énervement de sa future femme : c'était l'une des nombreuses choses qui le faisait craquer, quand elle ne cherchait pas à dissimuler sa colère. Mais même si Sir Simon était apparu de la plus malpolie des façons... Il n'avait rien gâché. Aucun instant avec elle ne pouvait être gâché.
« C'est quoi cette histoire de paiement en serviette ? Je n'aime pas le concept . » finit-il par lâcher quand il se décida à partir.
Il avait beau dire qu'il avait fait la moitié du travail... il avait servit à rien du tout. Parce que c'est une chose qu'ils auraient aisément pu faire sans son aide.
L'apparition des autres habitants de ce château hanté arracha un sursaut au dieu – moins prononcé que les précédents et sans le petit cri qui l'accompagnait généralement. Il lâcha un long soupir face au rassemblement qui venait de se faire dans le salon, avant de secouer la tête. En un clin d'oeil, il changea son costume. Plus besoin de faire semblant avec des trucs d'époque maintenant, il était plus à l'aise en homme d'affaires chic. Et ça représentait bien Olympe. Parfait.
« Asseyez-vous, je vous en prie. »
D'un geste de la main, il leur indiqua à tous les fauteuils qu'il venait de faire apparaître en plus, pour que tout le monde ait de la place.
« Je dois vraiment t'aimer énormément pour faire ça. » murmura-t-il à Neil, lui adressant un clin d'oeil.
Si ça ne tenait qu'à lui, ils seraient déjà partis et les auraient laissé à leur tourmente éternelle, en revenant peut-être d'ici quelques années une fois que le choc serait passé. Il prenait sur lui pour ne pas que ses mains tremblent alors que son regard se posait sur l'entité de la cave. Le tueur en série sanguinaire. Qu'est-ce qu'il foutait là, celui-là ? Ses sourcils se froncèrent en le dévisageant de manière appuyée alors que le monsieur réagissait finalement.
« Oh. Oui... Ah désolé pour tout à l'heure, vous m'en voulez pas trop ? Vous avez eu l'air de vous faire pipi dessus. »
La bouche du dieu s'ouvrit, prête à répliquer face à cette manière de le décrire des moins avantageuses, mais il n'en eut pas le temps.
« Je rigolais, c'est tout. Je sais que je suis un fantôme, ça c'était pas une blague, mais comme c'est pas le cas des autres.... Bah je m'ennuie un peu. Alors j'ai peut-êtreee inventé une histoire comme ça sur le coup... »
Il baissa les yeux, penaud, joignant ses mains l'une à l'autre dans une profonde expression de honte. Bon. On le pardonnait. Ayant été bloqué dans une boucle temporelle, Apollon était le mieux placé pour savoir que le Temps pouvait parfois être très long. Il n'allait pas lui en vouloir d'avoir tenté de se distraire à ses dépends, même si la blague n'avait pas été de son goût. Mais ça se paierait un jour ou l'autre.
« Je vous surveille quand même. » grommela simplement le dieu avant qu'il ne croise ses bras contre son torse.
Ses yeux passèrent sur un individu à la fois. Ils étaient tous là à les regarder, à priori perdus et désespérés.
« Vous êtes morts. »
Il ne le disait pas méchamment, usant d'un ton détaché et s'arrêtant sur le majordome qui était resté debout à côté de toute la troupe.
« Lui le savait aussi. » ajouta-t-il en le désignant d'un geste de la tête.
L'homme opina simplement dans le plus grand des silences, visiblement déçu qu'une telle annonce ait été faite aujourd'hui. Il espérait que ça passerait inaperçu encore longtemps ? Parce que c'est pas que ça se voyait mais... lui-même avait mit du temps à le comprendre, mais ça se devinait à un moment donné. Peut-être pour ça qu'ils avaient pas beaucoup de touristes ici d'ailleurs.
« J'ai voulu les protéger. »
« Ouais... Enfin vous êtes morts quand même. »
Apollon haussa les épaules, s'imaginant les vies de chacun au sein de ce château et assez impressionné, on va pas se mentir, par la façon dont ils continuaient tous à y vivre sans se douter de rien.
« Mais c'est pas grave, ça arrive à tout le monde, c'est juste que parfois vous avez le droit de rester sur Terre et d'autres, vous finissez en Enfer. Estimez vous très heureux de ne pas avoir rencontré Hadès, vraiment. »
Il émit un léger rire nerveux, jetant un coup d'oeil en direction de Neil avant de se stopper. C'était quand même son grand-père. Etre le géniteur d'Elliot ayant permit une telle création, c'était l'une de ses plus belles réussites.
« Vous pouvez très bien continuer tranquillement à errer ici, faut pas déprimer à cause de votre condition. Peut-être même que vous pourriez créer un club des fantômes anonymes, ou un truc comme ça ? Pour parler de votre mal-être, ça peut vous faire du bien. »
Sa main passa dans sa nuque alors qu'il s'enfonçait un peu plus dans ses explications floues et sans aucun but précis. Qui était-il pour réussir à les convaincre que la fin de leur vivant n'était pas la fin de tout ? Simon aurait dû rester, il aurait géré cette crise.
« Mais... c'est affreusement triste ! » se mit à pleurnicher l'une des femmes dans l'assemblée.
Oui, ça l'était, bien évidemment.
« Ca vous empêche pas de vous amuser ! Regardez, vous... » Il pointa du doigt le pianiste qu'ils avaient croisé plus tôt. « ... vous jouez merveilleusement bien du piano. Vous pouvez encore le faire. Et vous pouvez faire des parties de carte, j'adore les jeux de carte, ou alors des soirées mousses. Les possibilités sont infinies ! »
Il tentait de sourire mais ils gardaient des têtes d'enterrements. C'était passé depuis longtemps leurs funérailles pourtant, il en était persuadé.
« C'est pour ça que ma fille ne répond plus à mes lettres ! » croassa à nouveau la grande déprimée du groupe.
« Avec tout mon respect, Madame, vous devez être arrière-arrière-arrière grand-mère maintenant. »
Et voilà, elle avait fait un malaise. Enfin non, elle donnait juste l'impression que c'était le cas. Un fantôme ça pouvait pas tomber dans les pommes, quand même ?
« Si on doit se montrer honnêtes, allons-y. Je ne suis pas un Duc même si j'en ai toute la classe. Je suis le dieu Apollon. Le seul, l'unique, le resplendissant... »
Le majordome levait les yeux au ciel. Quoi, il l'avait deviné ça aussi ? Il lui rappelait Artémis quand il commençait à se présenter.
« Et ici se trouve ma magnifique et incroyable future femme, Cassandre. Vous avez d'ailleurs interrompu un grand moment de romantisme dont j'étais particulièrement fier. »
Il l'avait désigné d'un geste. Il aimait bien l'appeler comme ça, ça sonnait d'une si belle manière à ses oreilles. Tout était beau chez elle.
« Elle est extraordinaire, mais là n'est pas le sujet. Elle adore cet endroit. »
Qu'est-ce qu'il était en train de faire ? Il allait le regretter, il le sentait.
« Il n'y a pas de propriétaires, je suppose, où ils sont morts depuis longtemps... A moins que ce soit l'un de vous du coup. »
Il haussa un sourcil et personne ne répondit. Il se contenta de faire apparaître un papier enroulé dans ses mains, le dépliant pour que les fantômes puissent le lire.
« Si vous êtes d'accord, j'achète les lieux. On viendra vous tenir compagnie de temps en temps et ça fera une maison de vacances pour Sir Simon. Il arrêtera peut-être de mater ma femme dans la salle de bain comme ça... »
Sa tête se retourna en direction de Neil. Il était pas stupide, il avait comprit ce petit jeu. Et il n'approuvait pas. Même si tout le monde avait le droit de la regarder parce qu'elle était sublime, il le savait, Simon était une exception. Il ne le méritait pas.
« On a l'habitude de cohabiter avec plein de monde, ça nous dérange pas. »
Il eut un léger sourire. Après tout, ils n'étaient jamais totalement tranquille, que ce soit à Olympe ou ailleurs. Et il était prêt à supporter la présence de ces personnes paumées en manque d'attention si ça lui faisait plaisir, à condition aussi qu'ils les laissent avoir des moments d'intimité. Parce que se faire surprendre continuellement ça risquerait de le bloquer. Un petit peu.
« Par contre faudra jouer le jeu pour le repas du mariage hein ! Parce qu'elle veut qu'on fasse peur à nos invités, on s'entraînera un petit peu pour le jour J, mais vous verrez, ce sera fun. »
Il risquerait lui aussi de flipper, sans le moindre doute, il le savait déjà. Rien que le fait que la dépressive apparaisse et disparaisse par intermittences en rythme avec ses sanglots, ça l'angoissait. Il allait mettre du temps à s'habituer.
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« L'Ecosse... un château... des fantômes... pourquoi ?! »
« Tu étais sérieux ? » demandais-je à mon Apollon tandis qu'on marchait à quelque pas de notre nouvelle demeure, sur un sentier de forêt. « Tu veux vraiment acheter cet endroit ? »
Est-ce que ça allait être notre toute première acquisition ? Une sorte de résidence secondaire où on pourrait vivre tous les deux ? Depuis quelque temps, il m'arrivait de dormir à Olympe. Surtout qu'à la maison ce n'était plus tout gai depuis que maman avait viré papa. Ils s'étaient une nouvelle fois disputé et avaient rompus. Ce n'était pas la première fois. Aussi bien dans leur continuité que dans la mienne, cela se produisait souvent. Et la plupart du temps pour un prétexte enfantin. Mais là, ça semblait un peu plus sérieux qu'on pouvait l'imaginer. Il allait tôt ou tard falloir que j'ai une discussion aussi bien avec l'un qu'avec l'autre. Mais pour le moment, j'avais un soucis bien plus important à régler, celui de préparer mon mariage. Ou plutôt notre mariage, vue qu'il fallait être deux. J'avais la chance dans mon cas, que ce soit avec ce magnifique dieu qui se tenait à côté de moi.
« Si c'est le cas, je veux la chambre qu'on a visité. Elle est grande et a une belle vue. Mais il faudra mettre une pancarte sur la porte et indiquer clairement qu'on ne veut pas de fantômes à l'intérieur. Déjà parce que tu en as trop peur... » lui dis-je avec un petit sourire taquin. « Et ensuite, parce qu'on a besoin d'intimité pour quand on... coitera ! » laissais-je échapper avec un grand sourire.
Je n'en revenais pas que ces mots étaient sortit de la bouche d'un fantôme. Qu'est ce qu'il leur prenait aux morts à apprendre ce genre de choses ? C'était pas croyable. Quoi qu'il en soit, on avait des projets et notre mariage avancé. Même si du coup, ça ne pourrait pas être ici qu'on passerait notre nuit de noces. Car il fallait un endroit qui ne nous appartenait pas. Et ce n'était plus trop le cas pour ce lieu. Oubliant tout ça, j'avais passé mes bras autour du cou du jeune homme, tout en me mettant sur la pointe des pieds. On avait un moment romantique à rattraper. Et puis, on était tout seul, perdu à des kilomètre de toute civilisation, en dehors de celle des fantômes... qui pourrait bien nous déranger ici ?
« Tu veux que je te dise ? Vue qu'on ne pourra pas passer notre nuit de noces ici, je pense que ça serait quand même bien de s'entrainer. Enfin, tu vois... ? On visite le lieu parfait, mais il faut aussi que la soirée soit parfaite. Du coup... on pourrait tester là maintenant si tout va bien de ce côté là ? » dis-je avec un petit sourire en coin et l'air le plus aguicheur possible.
« C'est pas vraiment le moment pour coiter ! » s'exclama une voix à proximité.
Je tournais la tête, une nouvelle fois énervé et prête à taper du fantôme. Mais ce n'était pas vraiment un fantôme. Ou alors un fantôme de petite taille. Dans les un mètre soixante quatorze. Avec des cheveux un peu ébouriffés. Et aussi un costume. Ca lui allait bien d'ailleurs. Cela dit, je ne m'attendais pas à le voir ici. Il choisissait toujours bien son moment... !
« Je dois parler au truc grand à côté de toi. » dit-il.
« Le truc grand, s'appelle Apollon. Voir Gardien d'Olympe. Ou alors monsieur Apollon, le Gardien d'Olympe. Et puis tu pourrais même essayer une courbette. Voir carrément lui offrir un cadeau pour pouvoir lui adresser la parole. Tiens d'ailleurs, je ne serais pas contre un cadeau également, vue que tu as loupé quelques uns de mes anniversaires. Attend que je fasse le compte... oh ben tiens, TOUS ! » répondis-je avec un grand faux sourire, qui ne semblait pas le perturber plus que ça.
« Où elle est ? » se contenta t'il de répliquer.
« Où est quoi ? Aphrodite ? Hope ? Attends, tu flashes sur laquelle en ce moment ? » demandais-je à mon grand père, avant de me rendre compte que c'était peut-être plus grave que ça vue son air inquiet. « Attends... ne me dit pas que t'as perdu Autumn ? Comment tu t'y prends ?! »
Il semblait simplement outré par ce que je venais de dire.
« Quoi ? Bien sûr que non. Elle est quelque part entre pas là et ailleurs. Et puis c'est pas mon jour de garde, c'est celui de Méré. De toute façon le problème n'est pas là. Mais vous, vous allez avoir de sacré problèmes si je ne la récupère pas et de suite. Déjà, interdiction de circuler dans ma ville. Entre l'autre guignol qui démissionne et ma Fourche qui disparait, faut que je prenne des décisions et la première c'est celle là. Je ne veux plus de sales voleurs à Storybrooke ! »
Hadès croisa les bras en nous fixant. Il boudait ? Ou il était juste énervé. Par contre, quelque chose m'interpella dans ce qu'il venait de dire.
« Qu'elle fourche ? Tu viens de quelle époque ? Elle a été détruir y'a plusieurs millions d'années. Faut te mettre à la page, grand père... »
« Blablabla. On répare les ordinateurs, alors pourquoi on ne pourrait pas réparer les fourches ? Et puis Héphaistos est très doué avec ça. »
Je tournais la tête comme si de rien était. Pourquoi il balançait le mot Héphaistos dans la phrase ? Il savait qu'Apollon n'était pas au courant ? Et puis de toute façon, ce qu'il disait c'était n'importe quoi. D'un, on ne pouvait pas reforger une fourche. Et de deux, on ne pouvait pas la voler. Enfin sauf si on... je tournais la tête vers Apollon.
« C'est toi qui l'a ? » demandais-je.
« Accusé par la fille qu'il se tape. Il n'y a plus de doutes ! Soit je la récupère de suite, soit je réduis Olympe en cendres. Enfin sauf l'aile ouest. » dit-il en nous adressant un regard. « C'est là bas que je range certains trucs sans valeur. »
Faudrait que je me souvienne de faire un tour dans l'aile ouest.
« Chef, chef, chef !!! » hurla un garde olympien qui venait d'apparaître à proximité du maître des lieux. « C'est la cata, c'est la cata, c'est la cata-strophe ! »
Pourquoi j'avais toujours l'impression qu'avec les gardes olympiens, on assistait à un spectacle comique. Croisant les bras à mon tour, j'attendais qu'il nous dise ce qu'il n'allait pas.
« Alors... je fais dans l'ordre. Déjà, y'a une pénurie de beurre à la cantine. C'est pas le plus important, mais c'est pour être sûr de ne pas oublier. Ensuite, le Marteau d'Héphaistos a disparu, y'a dame Aphrodite qui pète un câble à Olympe et c'est pas beau à voir. Elle a déjà menacé Albert d'utiliser ses charmes sur lui. On a tous voulu qu'elle nous menace nous et pas lui... ben oui, faut être solidaire. Et ça l'a encore plus énervée. Bref... mes collègues et moi même on a pris la décision de poser d'un commun accord nos vacances annuelles en même temps et à effet immédiat. »
« Quel rapport ? » demandais-je sans vraiment comprendre la logique dans tout ça.
« Ben je vous explique. A chaque fois ça débute pareil. Y'a des choses qui se passent, puis un grand méchant apparait et on se fait taper dessus. Mais nos mutuelles ne couvrent pas suffisamment nos dépenses. Dans le sens où on se régénère moins vite que vous les dieux. Du coup, on s'est dit avec les potes qu'on garderait de côté nos jours de repos pour quand la prochaine apocalypse se pointerait. Et là ça semble être le cas. De toute façon on fait figuration à chaque fois... »
Je soupirais avant de tourner la tête vers Apollon.
« T'avais pas posé des jours de repos pour préparatifs de mariage ? »
Je tentais juste de détendre l'atmosphère. Je savais que la meilleure des idées serait de prévenir Anatole, mais à ce que je savais, il n'était pas disponible actuellement. Monsieur était quelque part dans l'espace en charmante compagnie. Il y avait une amazone, une Ellie et des serviettes. Je n'avais pas tout compris à son dernier message mental, mais bon. Et puis, on pouvait très bien gérer tout seul, n'est ce pas ?
Phoebus Light
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Alexander Skarsgård
When you love someone but it goes to waste
what could it be worse ?
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Apollon, dieu de la divination, des arts, de la lumière.
Bien évidemment qu'il allait acheter cette maison. Il avait un peu des ressources financières illimitées – on remercie les pouvoirs divins de lui éviter les banques et les banquiers qui allaient avec. Même si ce n'était pas le cas, il aurait pu revendre une tonne de ses œuvres artistiques et se faire une fortune. Il referait peut-être un peu de déco dans l'ensemble d'ailleurs, il faudrait qu'il amène des portraits pour continuer à remplir les escaliers avec leurs propres têtes. Et bien sûr qu'ils garderaient la grande chambre, c'était une évidence, il l'entourerait de sel pour qu'aucune entité ne puisse venir les déranger. Est-ce que ça marchait vraiment ces trucs-là d'ailleurs ou ce n'était qu'une légende ? Il verrait bien en testant. Dans tous les cas, les plans de Cassandre lui plaisaient. Elle n'avait même pas besoin d'insister. Même s'il considérait n'avoir besoin d'aucun entraînement spécifique, il ne pouvait rien refuser à Neil. Encore moins lorsqu'elle lui parlait avec cette voix et avec ce sourire là.
« J'ai dis que si on avait besoin de moi, faut me biper par télépathie ! »
Il s'était retourné, probablement tout aussi énervé que la jeune femme à côté de lui. Il ne l'avait pas confondu avec un fantôme, reconnaissant sans mal le timbre si particulier et si doux de son frère préféré. Maintenant qu'il se concentrait un minimum... non, il n'avait pas d'appels mentaux manqués. Hadès en faisait toujours des tonnes, de toute manière.
« Le truc grand il a un prénom s'il te plaît. »
Le dieu afficha une moue boudeuse. Il était habitué à ce que le petit enflammé le prenne de haut – il compensait quelque chose c'était pas possible – mais c'est que c'était vexant de temps en temps. Heureusement que Cassandre était là pour le défendre, même si maintenant elle parlait de ses cadeaux à elle et qu'il n'était plus très sûr de suivre le fil de cette conversation. Il y avait un bébé perdu ? Il avait déjà dû gérer un truc du genre à Paris pour les anciens cavaliers. Mais quand même, un dieu ça pouvait pas perdre son enfant comme ça. Enfin, on parlait d'Hadès alors...
Bon. Fallait faire le tri dans les informations qui étaient en train d'affluer. Fourche, déjà. Ça c'était un mot très important dans la conversation à n'en pas douter. Et Storybrooke. Ville d'Hadès. Démission. Non... Il allait se contenter de se concentrer sur Fourche. Un léger sourire se forma sur ses lèvres lorsque Cassandre détourna la tête. Oh, il était au courant pour Héphaistos. Diane avait déjà partager ce secret avec lui. C'était seulement qu'il savait se montrer discret sur certains sujets, à la différence d'Hadès.
Qu'on l'accuse, par contre, il ne s'y était pas attendu. Il ouvrit grand la bouche, outré qu'on puisse s'imaginer qu'il était le responsable. Qu'est-ce qu'il en ferait de ce râteau ? Il avait déjà eu l'Eclair et il savait à peine s'en servir ! Il allait pas prendre le risque de foutre le feu partout avec le joujou du dieu des Enfers !
« Hey, tu touches pas à ma cité. Si tu veux plus de nous dans ta ville, je veux plus de toi chez nous. »
Il claqua sa langue contre son palet, croisant les bras. A un moment il fallait qu'il comprenne que c'était lui le chef là-haut. On pouvait pas faire disparaître les trois quarts d'Olympe comme ça juste pour un caprice. L'arrivée du garde ne fit qu'ajouter un peu plus de drame à toute cette situation. Il déblatérait un tel flot de paroles à la seconde qu'il était difficile de le suivre.
Beurre. Marteau. Aphro. Albert... Non, Marteau. C'était ça la clé de cette discussion. Marteau.
« Je crois que j'ai pas trop le droit à des jours de repos... » soupira-t-il simplement en esquissant une grimace.
La preuve, même ici on ne le laissait pas tranquille. C'était le prix à payer quand on était Gardien.
« Bon. Réunion de crise les gars. »
Il avait attrapé la main de Neil doucement, affiché un grand sourire en direction d'Hadès – accompagné d'un petit clin d'oeil – avant d'en faire de même et tous se retrouvaient dans la salle du trône. Du bruit qu'il entendait d'ici, en effet, Aphrodite ne devait pas être la plus heureuse des déesses à l'heure actuelle.
« Déjà, toi. »
Il pointa son doigt en direction du garde qui était revenu à son tour, toujours proche de l'état de panique.
« Pour vos vacances, faut me prévenir quinze jours à l'avance, on s'était mis d'accord. Donc vous aurez le droit de les prendre... dans quinze jours. Non mais c'est comme ça, c'est tout ! »
Il s'attendait déjà à de nombreuses protestations mais peu lui importait. C'était la dur loi du travail. Ou alors c'était juste le fait d'être divin qui apportait son lot d'inconvénients.
« Et puis de toute façon si c'est l'Apocalypse vous devez être là. Vous protégez pas votre maison en cas d'attaque vous ? Ou votre famille ? Parce qu'on est tous de la même famille, même si on se passerait bien de certains. »
Il ne jeta pas un léger coup d'oeil amusé en direction de l'autre dieu. Non. Pas du tout.
« Cette histoire de mutuelle j'y comprends rien mais on va gérer le problème. »
Rapidement, il avait fait appel à Diane. Même si le fait que Neil soit présente risquait de la braquer un peu, maintenant qu'elle était au courant pour le mariage, il ne pouvait pas la laisser en dehors de ça.
« On rentre en état d'urgence à partir de maintenant. Disparition des armes divines dans leur totalité, de ce que j'ai compris, c'est pas bon. Pas bon du tout. »
La jeune femme blonde était apparue plus rapidement qu'il ne l'aurait espéré. Son sourire s'agrandit en la voyant, même si il savait qu'elle n'était toujours pas prête à le pardonner.
« On parie combien que c'est Zeus ? »
« Euh c'est un vrai pari qu'on fait ? Parce que j'ai plus un rond. »
Apollon leva les yeux au ciel. Il était fou de voir que les gardes géraient si mal leur argent. D'ailleurs, d'où ils le tenaient l'argent ? Il les payait ? Il y avait des détails dans cette organisation olympienne qui lui échappait encore. En tout cas ça ne l'étonnerait pas que ce gros taré soit derrière tout ça... et ce n'était pas pour le rassurer. Loin de là. Athéna allait être contente, tiens.
« Je ne serai pas étonnée. »
Comme souvent, il pensait la même chose. Tout comme il avait eu envie d'afficher la même moue exaspérée qu'elle. Même si Artémis ignorait cependant royalement Neil... sans surprises. Il aurait fait de même si un certain monsieur s'était trouvé dans la pièce.
« Après tout c'est également à lui que nous devons la disparition de l'Eclair la dernière fois. Néanmoins cela m'inquiète. J'aimerais me dire qu'il risque d'avoir des surprises avec certaines d'entre elles, mais quand il s'agit de lui je me méfie. »
Il se rappelait de l'épisode du Trident, que sa jumelle n'avait jamais pu complètement manier puisque son propriétaire d'origine avait fait en sorte que ce ne soit pas possible. Il se demandait si Hadès en avait fait de même avec sa Fourche.
« On ne sait même pas où il est. »
Ils n'avaient aucune trace. Rien du tout. Ce n'était pas faute d'avoir cherché, au début, avant de se rendre compte que ça ne menait à rien. Ils brassaient du vide. Zeus n'était pas sur cette planète, ou du moins il ne le montrait pas.
« Peut-être... peut-être qu'il ne les a pas volé pour lui ? »
Il plissa les yeux, incertain de sa propre hypothèse. Chercher une explication lui semblait futile, alors qu'ils manquaient cruellement d'informations.
« Créer ces armes était une mauvaise idée. Même si l'intention de départ n'avait jamais été d'en faire des objets de destructions. C'est Anatole qui me l'a dit quand nous avons revu Hépha' la dernière fois. Néanmoins pour cela, il aurait éventuellement fallu en confier certaines à d'autres personnes. »
Il se doutait que les armes n'étaient pas là pour détruire, ça paraissait si évident. Mais est-ce que Diane évoquait Hadés ? Non, elle ne le regardait pas, elle ne parlait pas de lui. Il était dérangé mais ce n'était pas non plus un psychopathe irrécupérable. Contrairement à Monsieur éclair et Monsieur poulpe... Eux c'étaient des vrais cas. Des cas désespérés.
« En attendant, on reste discrets. Faut pas créer une sorte de mouvement de panique de masse. On fait comme d'habitude : on reste calme, on se sert les coudes et... et bah on se prépare au pire. »
Il n'était pas certain que ce soit la bonne méthode mais ils n'avaient pas vraiment le choix.