[Fe] Evénement #90 : Réunion d'Outre-Tombe

________________________________________ 2018-02-02, 19:46

Le vol avait été long. Rectification : les vols avaient été longs (quoique animés, heureusement). Malgré la chaleur, Anastasia avait été ravie de retrouver le plancher des vaches pour de bon. Comme d'autres, elle n'avait pas rechigné à faire le plein d'eau et de nourriture avant de monter dans le minibus loué par le budget décidément très grand de Dyson. Parce qu'elle avait regardé la route tout du long, elle n'avait pas manqué de constater que le jeune homme mutique et dégingandé préférait parler à l'aide d'une espèce de sable doré, ce qui était poétique, au demeurant. Si on ne s'adressait pas à des illettrés ou qu'on s'y connaissait en rébus.
La jeune femme observait. Ses camarades, d'abord. Mais aussi le paysage et bientôt l'endroit où commençait l'enquête. Un frisson lui parcourut l'échine. Cet endroit... Dyson n'avait pas eu tort : il se passait vraiment que chose de bizarre et le cauchemar éveillé de l'homme au sable ne faisait que le confirmer.
Anya avait acquiescé à l'idée de Dyson et lui avait emboité le pas. Ca paraissait être la piste la plus solide à ce stade, alors autant l'explorer.
- Restez à l’affût, on a aucune idée de ce qu'on cherche, ça pourrait être n'importe où autour de nous, indiqua Dyson pendant que le groupe marchait.
A en juger au son de sa voix, il n'avait pas l'air certain de savoir ce qu'il cherchait ici. D'ailleurs, c'était sans doute le cas de tout le monde, y compris de Duncan qui faisait route vers la rivière. Eux venaient de prendre un virage qui déboucha sur deux possibilités : continuer de suivre leur route, qui montait inlassablement ou descendre sur leur gauche.
- Quelqu'un (ou quelque chose ?) peut très bien surgir de ces bois sans qu'on ne le remarque, observa Dyson, à juste titre. Mais je sais pas si ça vaut le coup d'y descendre. On a pas vu grand-chose de la route. Rien ne nous dit qu'on verra un truc mais on sait jamais. On continue ou on descend ?
Anya arqua un sourcil. C'était son expédition, elle se serait attendue à ce qu'il prenne les devants; Assez littéralement, d'ailleurs.
- On a strictement aucune piste, fit-elle observer pour lancer sa propre réflexion et faire ainsi taire le silence qui avait pris place. Et personne n'a relevé aucun indice entre là-bas et ici. Mais il faut bien commencer quelque part, non ? Autant continuer et... revenir plus tard prendre la seconde alternative si on ne trouve rien ? J'aime à croire qu'un chemin sur une île banale ne va pas disparaitre parce qu'on ne l'a pas pris.
Dyson l'observa, l'écouta puis opina :
- OK. Ca marche, on continue. Je préfère presque. M'enfoncer dans ces bois n'est pas une idée rassurante.
Anastasia secoua la tête. Pour un chef d'expédition, au moins n'avait-il pas peur d'avouer ses failles.
Le premier virage fit place à un second qui révéla la présence d'une femme en robe noire à la peau caramel et au visage serein qui observait la forêt sans calculer le petit groupe.
- Ca pourrait être un témoin, non ? fit remarquer Anastasia. A moins qu'elle se balade dans ce coin isolé pour le plaisir ?
Dyson sembla ne pas comprendre :
- Hein ? Tu as vu quelqu'un ?
Et ce fut alors au tour de la rouquine de ne pas comprendre et de froncer les sourcils.
- Bah... Juste là, ouais, reprit Anastasia avec un geste ample de la main en direction de la femme. C'est une femme. Peau mate. Taille moyenne. Quoi, j'suis la seule qui la vois ?
- C'est... flippant, chuchota Dyson.
Elle ne le lui faisait pas dire. Et comme pour en rajouter une couche, la femme posa ses yeux sur Anastasia. Dyson, lui, l'observait d'un air préoccupé. Mais maintenant que l'apparition (ou qui que ce soit, d'ailleurs) observait aussi Anya, elle ne prêtait plus trop attention à Dyson.
- Ah bah elle, elle m'a vue..., commenta la rouquine avant de s'adresser à la femme en noir. Bonjour, Anastasia Romanov. Je vais être directe : vous êtes un fantôme ou j'hallucine ?
La femme s'approcha avec un sourire presque amusé, hochant la tête négativement. Une fois au niveau de la rouquine, elle posa une main sur son épaule. A partir de là, le décor changea sans qu'Anastasia n'ait compris le pourquoi du comment. Ni même si elle rêvait, hallucinait ou s'était téléportait.
Elle se trouvait dans une grotte aménagée et chaleureuse en dépit de ses parois de roches blanches. La pièce, si on pouvait appeler ce lieu ainsi, était éclairée de diverses lampes à huile et décorée par quantité de fleurs. Anya n'en avait jamais vu autant d'un coup, tout comme elle n'avait jamais vu ameublement aussi pauvre : en tout et pour tout il n'y avait qu'une chaise ancienne et un coussin bleu.
Quant à la femme vêtue de noir, elle lui tournait le dos, pour s'occuper des fleurs. Elle en avait une à la main pour la porter à son visage et la sentir.
- OKKK, commenta Anya pour briser le silence. Ca c'était pas prévu. Je peux vous demander où on est ?
La femme se tourna sans se départir de son air serein.
- Je n'ai jamais su définir cet endroit, expliqua-t-elle, au regret d'Anya. Je me suis toujours demandé si c'était un espace dans les rêves de ceux qui pensent à moi, ou bien créé par les prières que l'on m'adresse.
La femme haussa les épaules et lui donna une rose blanche qu'Anastasia accepta, déconcertée. Apparemment, elle était là sans être là, donc. Une première pour elle.
- Quoiqu'il en soit, nous sommes bien mieux ici. Mais je n'ai pas beaucoup de temps à vous accorder hélas. Vous n'êtes pas vraiment ici, confirma d'ailleurs la femme alors qu'Anya opiner en silence. Pour le premier - et dernier - que j'ai fait venir, je m'étais faite réprimandée.
Par qui ? Pour quoi ? Cette femme suscitait plus de questions qu'elle ne donnait de réponse, on se serait presque cru dans une mission divine (#sorrynotsorry). La femme, en tout cas, prit place sur la chaise avant de poursuivre :
- Excusez moi, Anastasia Romanov, pour cette brusque rencontre. Nous devions être seules, vous étiez celle pour qui j'avais le moins de doute : vous avez l'âme la moins sombre du groupe, annonça-t-elle (ce qui était flatteur) pour reprendre, sur le ton de la confidence, cette fois : Faites attention à certains de vos amis. Voulez-vous m'accorder le peu de temps que nous avons ensemble ? Je ne veux pas vous forcer à m'écouter si vous le refusez.
Qu'elle se rassure, la femme ne la forçait en rien. Anya avait bien trop de questions à poser pour souhaiter s'en aller maintenant.
- Je vous écoute. Et si vous souhaitez commencer par me dire qui vous êtes, je suis preneuse, ajouta-t-elle en plongeant ses mains dans les poches arrières de son jean.
On ne pourrait pas lui en vouloir d'essayer.
- Oh non... je ne vous ferai pas courir ce risque, reprit la femme en plongeant son regard sérieux dans le bleu des yeux d'Anya. Vous êtes sur le point de provoquer un grand danger, mais si... il apprend que moi et ma sœur sommes ici, ou encore que je vous ai aidée, vous courrez un plus grand danger encore.
Elle soupira, ce qu'Anastasia, un peu blasée, aurait presque aimé faire aussi. Mais elle garda un visage de marbre, attendant la suite.
- Ce monde a l'air si sensible. Et comme vous, je ne veux pas qu'il sombre. Pas comme ça. Nous sommes plusieurs à tenter d'arrêter ce qu'il se trame. Vous devriez nous laisser faire. Vous... vous êtes en vie. Et vous avez des proches chez vous. Si l'on apprend qu'une équipe venant de Storybrooke est ici, ça se saura très vite que vous êtes là pour tenter de changer les choses. Vous deviendrez des cibles si vite...
Anastasia arqua un sourcil tandis que son interlocutrice se levait pour lui prendre les mains et continuer sa proposition :
- Je peux vous aider à fuir, je peux protéger votre chemin. Mais faites le aussi vite que vous le pouvez.
Elle sourit encore. Elle souriait presque trop au goût de la rouquine méfiante.
- Mais merci d'avoir voulu aider les victimes de cette île.
- OK c'est dangereux. Compris. Bizarrement, ça m'étonne pas du tout, poursuivit Anya, plus sereine qu'elle n'aurait pensé l'être. Comment est-ce que vous connaissez Storybrooke ? Pourquoi je devrais vous croire plutôt que de tenir parole ? Est-ce que j'ai l'air d'une lâche ?
Son orgueil était un peu piqué. Et la femme en face d'elle sembla excédée quan elle leva les yeux au ciel.
- C'est Storybrooke qui a mis ce monde en danger et pas un autre. dit-elle en se retournant tristement. La Réunion n'est pas simplement une ile. C'est une énergie qui résonne dans tellement d'endroit. Mais cette Réunion est si fragile... Ils ne sont pas prêts, ce qui va arriver, ce ne sont que des histoires pour eux. Je suis convaincue que vous n'êtes pas une lâche, je sens bien que vous avez couru de maints dangers dans votre vie. Mais il y a certains dangers qu'il faut fuir lorsqu'on a quelque chose à perdre.
La femme avait touché un point sensible et devait s'en douter. Abigaëlle et Dimitri, c'était eux qu'elle avait à perdre, ici ou ailleurs. Anastasia n'était pas de ceux qui prennent des risques inconsidérés sans penser aux conséquences. Elle était orpheline et comptait bien ne pas faire subir le même sort à sa fille, son trésor.
- Et quels sont ces dangers qui vois effraient tant ? demanda-t-elle tout de même.
- Des dangers devant lesquels même le Seigneur en lequel ils croient pourrait hésiter avant de livrer bataille. Ils viennent de très loin en dessous. Beaucoup plus que ce que vous pouvez imaginer, soupira encore la femme (qui débitait des propos aussi flous que peu rassurants). Mais ces gens ne comprennent pas lorsqu'on leur envoie de l'aide. Mais je ne renonce pas. Le bien gagnera, le bien gagne toujours.
- Mes amis et moi sommes du côté du bien, reprit farouchement Anastasia. Enfin, moi je le suis, je pense que les autres le sont également mais je vais pas parler pour eux. Laissez nous vous aider si le bien triomphe inévitablement ? Je refuse d'avoir fait 150 heures de vol juste pour voir les palmiers. Il y a des gens qui disparaissent ici, je ne peux pas faire comme si je ne le savais pas et détourner le regard parce que c'est plus facile. Il faut parfois choisir entre le bien et la facilité. J'ai choisi depuis longtemps.
Anastasia s'était trouvée badass et convaincante. D'ailleurs, la femme rendit plus ou moins les armes, non sans la mettre en garde.
- Attention, deux de vos amis n'ont pas été des êtres sains pendant longtemps. J'espère qu'ils sont sur le chemin du pardon, ajouta-t-elle avant de baisser les yeux.
Tiens, tiens, tiens... Il faudrait qu'elle découvre de qui elle voulait parler.
- Vous êtes de vrais héros, à n'en pas douter. Vous l'êtes, en tout cas, Anastasia Romanov. Je vous promets de protéger votre chemin du mieux que je peux, mais essayez de ne pas provoquer les grandes menaces qui se trouvent sur les routes.
Anya lui adressa un regard qui sous-entendait que ce n'était pas dans ses plans. Puis elle hocha la tête, heureuse s'ils pouvaient avoir un soutien spirituel - au sens large, elle ne savait toujours pas à qui elle parlait.
La femme se raidit soudain, alerte. Le pouls d'Anastasia augmenta.
- Ma soeur... Nous devons nous quitter, retrouvez votre corps, vos amis doivent s'inquiéter. Je vous permets de ne pas garder notre entretien secret si vous vouliez leur raconter. Au revoir, conclut la femme
Anastasia ouvrit la bouche pour répliquer mais n'en eut pas le temps. Déjà, elle avait subitement rouvert les yeux sur la route d'avant, auprès de son "équipe" et notamment d'un Dyson affolé.
- Anastasia ! Tu vas bien ?
La rouquine papillonna des yeux plusieurs fois, s'habituant peu à peu la clarté ambiante et reprenant ses esprits.
- Oui... ça va, je... c'était bizarre, commenta-t-elle d'une voix lente. J'étais partie longtemps ? En tout cas j'ai des choses à raconter.
Ses yeux s'écarquillèrent à cette pensée tandis qu'elle hochait lentement la tête. Très bizarre cette expérience, vraiment, songea-t-elle.
- Pendant au moins une dizaine de minutes, répondit Dyson. Et on capte pas ici, j'ai pas réussi à appeler les pompiers, mais pour un malaise, tu étais restée vachement bien debout, donc je me suis demandé s'il fallait s'inquiéter autant. Il s'est passé quoi ?
- Merci de ta sollicitude mais c'était pas un malaise. C'était... comme un voyage dans un plan astral différent, réalisa la rouquine. Si ça existe, j'en sais rien, en fait. J'ai vu une femme. Elle savait pour Storybrooke et nous demandait de ne pas nous en mêler parce que... comment elle a dit déjà ?
Anya se concentra. Ca faisait beaucoup d'infos à la minute, mine de rien. Le regard dans le vague pour se remémorer l'entretien, elle reprit :
- Ah oui : "ils viennent de très loin en dessous". Elle a une sœur, aussi. Elle avait l'air de dire que ce que les gens - d'ici, je suppose - prennent pour des légendes est vrai. Alors on devrait chercher de ce côté-là.
Anastasia se garda bien de préciser ce que la femme avait révélé à demi mots sur certains de ses camarades. Elle comptait en savoir plus, c'était certain. Elle espérait que Dyson ne faisait pas partie des deux.
- Whoa ! C'est une sacré avancée ça ! nota Dyson en haussant un sourcil, détournant ainsi la jeune femme de sa réflexion silencieuse.
Anya approuva.

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Réunion d'Outre-Tombe

We came, we saw and we kicked its ass !

Le trajet avait dû être long pour tout le monde à en voir les visages soulagés de l'équipe. Mais imaginez vous à quel point cela avait dû être long pour des personnes qui ne supportaient pas les transports humains ? Heureusement pour moi, j'avais réussi à me divertir quelques peu. Dans un premier temps la taupe du Marchand de sable avait su nous occuper tout les deux lorsque nous avions dû la rattraper parmi les passagers. En voyant cette scène assez loufoques j'avais dû prendre sur moi afin de retenir mes rires. Ce n'est qu'une fois à notre place que je pris la liberté de rire avec le deuxième protecteur.

- Dites moi Sebastian, votre taupe à l'air d'être assez vive sur les objets de valeur ? Où avez vous trouver ce genre de chose ?
- C’est un nifleur. Me dit-il avant d'ajouter de nouveau avec du sable. Il est.... très chapardeur. C’est pour ça qu’il reste avec moi.

Et comme pour illustrer ses dires, la petite créature tenta de chiper le sable doré afin de le mettre dans sa poche ventrale. Malheureusement pour lui, cela ne pouvait fonctionner. C'était assez amusant de voir ce genre de chose.

- Je vois. Il doit être pratique pour ramener des biens à la maison. Dis-je avant de lâcher un léger rire. Vous n'avez pas l'air de le maîtriser. Serait-il très fougueux ?
- J’aimerais qu’il arrête... m'écrit-il affichant un rire muet.
- Il est assez amusant , au moins il apporte de l'animation.

Sebastian hocha la tête en souriant juste avant de trouver de nouveaux bracelets en possession du nifleur. Il poussa un soupir.

- Rien a vous j’espère ?
- Je n'ai pas la chance de porter des objets de valeurs. Bon courage pour retrouver les propriétaires.

Le nifleur quant à lui s'empressa de ranger les bracelets dans sa petite poche qu'il tapota fièrement avant de s'endormir entre les deux sièges. Et bien il se mettait à l'aise le petit. J'avais alors profité de ce moment pour me rendre auprès de Dyson, depuis notre départ je n'avais pas vraiment eu l'occasion de lui parler.

- Dis moi, pourquoi nous as tu envoyé ici ? Tu aurais pu sélectionner d'autres participants comme pour la mission en Russie ?
- On a demandé des candidats pour la Russie, on a accepté tout le monde. Tu sais pourquoi je t'ai demandé de ne pas nous accompagner. John Queen... on ne résout rien par la vengeance, ça ne t'aurait pas aidée.

Le lapin chanceux haussa alors simplement des épaules.

- Cette mission est bien trop compliquée pour réunir une Magic League. J'avais besoin d'autres choses. Je sais que tu es prête à affronter des forces obscures. Tu es puissante, combative et intelligente. Et la protectrice du pinceau, une sœur d'arme pour moi.

Est-ce que cette remarque venait-elle de me faire plaisir ? Evidemment. Qui n'aimerait pas recevoir des compliment surtout de la part d'un chef d'équipe de super héros ? Personne. Pourtant, je voulais lui montrer que le fait de ne pas avoir participé à la vengeance de Lily ne pouvait pas s'effacer aussi facilement. Avais-je trop de fierté ? Sans doute.

- Un goût amère me reste en bouche depuis ce jour là Dyson. Tu as de la chance que je te fasse encore confiance. Je me battrais s'il le faut pour t'aider mais n'oublies jamais ça, je ne suis pas toujours gentille.

Il me lança un simple sourire.

- Papa m'a crée pour être un chef des armées, je sais choisir mon équipe.

Cette réplique me fit sourire. Il semblait avoir oublié le Dyson qu'il avait été dans la mission des toons et cela me rassurait.

- C'est bon de te revoir ainsi.

Je retournais à ma place sur ces mots.

Evidemment dès notre arrivée sur l'île les choses ne se passèrent pas comme prévu. Sebastian avait déjà été pris d'un rêve éveillé ressemblant sans doute plus à un cauchemar dans le minibus. Tandis que lors de notre chemin à pied, la certaine Anastasia se mit dans un état de semi-conscience debout.

Alors que tout le monde s'inquiétaient pour la rouquine, je fus distraite par un murmure dans la forêt. Non pas que l'état de la jeune russe ne m'inquiétait pas (même s'il restait secondaire pour moi) mais je devais découvrir d'où venait la voix que je distinguais à peine. Pour le moment, le bruit venait des bois se trouvant à côté de la route montante.

N'attendant pas les autres, je m'insérai dans la forêt. Je suivis aveuglement le son des murmures, avançant d'arbre n arbre sans savoir où j'allais. Peu à peu, ma vision commença à se troubler, comme si la forêt elle-même devenait flou. Je sentis les racines bouger sur le sol avant de faire apparaître une ouverture. Ma vision redevînt nette juste après me permettant de constater qu'il ne s'agissait pas d'un simple trou mais d'un puits. Je me m'agenouillai prêt du trou, pouvant ainsi distinguer une personne encapuchonnée au fond. Décidément les gens ici avait une drôle de façon de se loger.

- Excusez-moi ? Vous allez bien ?

Une voix féminine se fit entendre. Seulement elle ne parvenait pas du puits, mais tout autour de moi.

- Inconsciente. Il y a certains endroits dont on doit rester éloigné. Pourquoi es-tu venue provoquer des forces bien trop dangereuses ?
- Euh... bonne question. A vrai dire c'est vous qui m'avez attiré ? Peut être pas finalement... Mais qui êtes vous ?
- Oui. Il fallait vous prévenir. Les esprits qui viennent d'Outre-Tombe comme celui-ci ne sont pas à provoquer. Ils sont déjà dangereux, menacent déjà l'équilibre de l'ile, du monde. C'est si dur de contrer leurs actions, vous allez nous rendre la tache difficile si vous essayez de les mettre en colère.
- Je ne comptais pas le mettre en colère. Et nous sommes venus ici pour essayer de régler la situation. Pourquoi n'acceptez vous pas notre aide en nous disant simplement ce que nous devrions faire ?
- Vous ne devez pas vous en mêler ! Ne revenez plus sur les routes de cette île. Ne cherchez pas les trésors et les laves, les mystères et les secrets, si vous continuez à avancer vers le prochain virage de cette histoire, la chute sera mortelle. Regardez tous les innocents qui disparaissent, qui ne comprennent pas les avertissements que je leur donne sur la route. Que pensez-vous réussir à faire si vous alliez attiser le feu volontairement ?

Je n'arrivais toujours pas à comprendre d'où venait la voix, et la personne dans le puits ne bougeait toujours pas. Pourquoi ? N'entendait-elle pas nos voix ?

- Les personnes qui ont disparus étaient des couples. Vous êtes donc lié à ça ? Que nous cachez vous ? Je vous préviens je suis douée pour contredire ce que l'on me dit. Si vous me dites de ne pas y aller, j'irais.
- Je ne suis pas liée à ça ! Les humains ne me comprennent jamais. Vous ne comprendrez jamais. Avez-vous déjà connu l'amour ? Personne ne peut le comprendre mais on en sait une chose : il est dévastateur. Storybrooke n'est pas le fruit de la perte d'un amour ? Alors imaginez seulement ce que l'amour d'une force aussi sombre peut causer ici.

Je serrais les dents face à la voix. Elle ne comptait pas céder.

- La prochaine fois que vous me confondez avec une humaine, je me ferais une joie de vous retrouver afin de vous prouver le contraire. Et vous l'avez dit vous même, Storybrooke est le fruit d'une perte d'amour, mais c'est ce même fruit qui a mis fin à la malédiction. Je ne connais plus l'amour depuis longtemps mais je sais faire face au danger. Vous ne voulez pas me répondre ? Alors j'irais chercher des réponses ailleurs.

Je voulu alors sauter dans le trou afin de rejoindre la personne...mais celui si disparu aussitôt m'écrasant lamentablement contre le sol. Stupide sol ! C'était une illusion ou quoi ? Je commençais sérieusement à détester cette île !

- Je sais que vous n'êtes pas humaine. Mais vous avez des amis qui sont bien mois résistants que vous. Vous ne réussirez pas à faire face à des flammes aussi puissantes.
- Les flammes ne peuvent faire peur à une personne qui contrôle l'eau. Nous avons su survivre à pire que cela, je suis sûre que cela en est de même pour les autres. Et même si nous ne survivons pas. Nous devons bien terminer cette mission. Alors. Comptez-vous réellement vous mettre dos à nous ?
- L'eau ne vous créera qu'une prison de pierre.
- Soit. Alors nous irons vers la mort. Il faut bien mourir de quelque chose un jour.

Je tournai les talons sur ces mots. Evidemment que je ne comptais pas mourir, mais nous devions en découvrir plus. J'allais sans doute devoir en parler à Dyson.

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Événement 90 : Réunion d'Outre-Tombe

Ils étaient enfin arrivés à destination, Décember fut un peu malade durant ce voyage à cause du stresse sûrement et d’être loin de son petit ami. Arrivée à l’aéroport, décember était tout de même heureuse d’être enfin arrivé à destination. Elle décide de se dégourdir les pattes avant de se rendre dans une petite boutique pour s acheter une bouteille d’eau et une paire de lunette de soleil vu qu’elle a ses yeux fragiles. Elle vérifie qu’elle avait toujours sa montre à gousset, avec une petite peur la lapine l’avait toujours.. Elle rejoint donc par la suite les autres pour monter dans un van
Le véhicule s’arrête à proximité des véhicules accidentés.. La blonde ressentis quelque chose d’anormal mais ne dit rien , elle fut inquiète pour l’homme qui lui rappelait quelqu’un dans un film de magie.. Sab. Il avait l’air paniquer en revenant à lui quand celui-ci s’est approché de l’une des voiture.. De son sac en bandoulière elle lui donna une tasse de thé avec un petit sourire avant de lui dire.
-C’est du thé froid ça te fera du bien. Lui dit-elle de commencer de prendre son appareil photo pour prendre quelques clichés. A l'orée de la forêt qui descend à côté de la route, quelque chose attire l’attention de la jeune femme, un objet qui scintillait plus précisément un objet métallique qui vient d’apparaître, et qui reflète désormais la lumière du soleil. Après avoir remis son appareil dans sa protection, décember trouve un bracelet en argent à l'allure très ancienne, mais sur l'herbe de la pente qui descend, elle remarque plusieurs bijoux sur une pente. La chose le plus étrange c’est que plus les bijoux sont loin de la jeune femme, plus ils semblent éclairer d'un rouge vif comme si... comme s'ils étaient chauffés à blanc pour les bijoux les plus bas
Décy regarde autour d’elle avant de suivre le trajet de bijou
La blonde décide donc de s’éloigner de son groupe vu que sa curiosité était plus fort que sa raison. Mais qu’est-ce que la raison pour une personne originaire de Wonderland et qui était le lapin blanc et qui était toujours en retard.
Au début tout se passait bien, mais plus elle se rapproche des bijoux chauds, plus le chemin était de plus en plus escarpé et dangereux avec des racines entre autres. Par manque d’inatention surement qu’elle trécuche pour dévaler la pente dans sa chute,
Elle ne comprend pas directement ce qu’il lui arrive, ce qui l’entour devenait flou jusqu’à ce qu’elle finisse dans une grotte.La blonde perd connaissance quelques seconde avant de revenir à elle..Encore un peu sonner elle ne réalise pas encore qu’elle était enfermé..Etrangement il faisait chaud dans cette grotte.. Elle se relève doucement en balayant du regard ce qui l’entour..Un détail est important et surement anormal de cette grotten c’est cette luminosité rougeâtre qui régne dans ces lieux. Décy décide de parcourir les couloirs en espérant de trouver une sortie.
En suivant les couloirs de la grotte, elle va finalement tomber sur un espace immense, avec un contrebas... un bassin de lave, voilà pourquoi cette luminosité… La peur commence a monter dans le cœur de la jeune femme, à ses pieds se trouve.un vieux journal usé à moitié cramé qui semble être très très très vieux ! C'est un journal qui date de janvier 1986 où elle pouvait lire : "Disparition d'un couple" malheureusement le reste est illisible
Elle garderait le bracelet avec elle en le mettant sans se rendre compte au poignet gauche. Pour le journal elle le mettrait dans son sac en bandoulière et sort son appareil photo qui n’avait rien eu lors de sa chute. Elle commence son exploration tout en prenant des photos pour montrer aux autres de son groupe quand elle les aura retrouvée..

Alors qu’elle voulait regarder les clichés qu’elle a pris, la jeune femme remarque une chose d’étrange.. Ils étaient noir comme si le cache de l’objectif était toujours présente. Décy est peut-être blonde mais n’oublierait jamais d’enlever le fameux cache. Alors qu’elle marmonnerai contre elle. Elle entend une voix va retentir autour d'elle, sans qu'elle ne voit personne.
"Votre amie n'a pas voulu m'écouter, il fallait que je tente quelque chose. Vous me semblez plus réceptive aux énergies, peut-être avez-vous assez de raison pour comprendre mes avertissements."

Elle va sursauter en poussant un petit cri de surprise
-Qui... Qui est là???... elle regarderait autour d'elle tentent de trouver quelqu'un.. et demanda.. Quel avertissement ..
-Aux yeux des gens je suis une ennemie. Mais ce n'est pas le cas. J'ai essayé de vous prévenir à l'instant en parlant à l'une des votres, mais vous ne voyez pas les enjeux de la situation. Vous devez comprendre que vous êtes un danger pour vous et pour cette île si vous vous mêlez à ce combat, et s'il faut que je vous montre à quel point cette histoire est mauvaise, ainsi soit-il.

Elle l'écouta en essayant de la comprendre
-Montrez-vous... Je n'aime pas trop parler dans le vide... De quel danger parlez vous???? C'est en rapport aux différentes disparitions..Nous sommes venus ici pour aider ces familles qui sont en plein désespoirs...
Décember regarderait les parois de la grotte en attendant une réponse.. elle tenterait une nouvelle fois de prendre une photo de l'endroit
-Je ne peux pas me montrer, tous ceux qui me voient, croient en quelqu'un d'hostile. Je préfère vous montrer quelque chose d'autre. En contrebas, quelque chose ou quelqu’un s’animé et attire l’attention de la lapine: Un homme est une femme, allongés et inconscient au bord, menaçants de tomber dans la lave

Plusieurs choses se bousculent dans sa tête, tout d’abord pourquoi ses photos ressortent en noir et blanc avant d’écouter la voix de la femme et même comment faire pour secourir le couple..
-Dites-moi au moi votre identité.... Dit la lapine avant de tourner son regard se tourne vers le contre-bas.. Vous n'allez pas les tuez... demande la lapine avant de calmer sa panique elle devait faire quelque chose avant d'essayer de les retirer en sécurité
-Je suis la peur de la lumière, la lumière dans les ténèbres.Puis plus rien, elle ne va pas répondre à la fin. A la place, December voit quelqu'un, en tunique entièrement noir, avec une capuche relevée qui rend impossible de voir son visage, s'approche des personnes inconscientes pour les pencher dangereusement au-dessus de la lave

Elle se dépêche de se rendre près des deux personnes
Non ne faites pas ça !!! la lapine se mettrait devant lui même si elle flippait-Montrez votre visage... Pourquoi voulez-vous les tuez ils ne vous ont rien fait... ce qui fit encore plus paniquer la demoiselle c’est que son intervention paraissait comme insipide..La personne en noir comme Kylo Ren -en moins sexy,*se reprend* ne va pas réagit comme si ne remarque pas la présence de Décember qui entendait la voir qui semble provenir de nul part va reprendre. "On ne vous entendra pas ici. Comme le reste de votre periple : votre présence n'arrangera rien. Au contraire, elle encouragera."
A ces mots, la personne encapuchonnée se penche encore plus vers le couple…

Pourquoi faites-vous ça... Si vous voulez tuer quelqu'un tuez moi... pas de pauvres innocents... Vous êtes celle qui s'est adressé à la personne de mon groupe... Pourquoi faites vous ça.... répéta la pauvre lapine qui se savait pas quoi faire pour sauver le couple avant de prendre son courage et de tirer le couple pour ne qu'ils ne se trouvent pas au bord de la falaise... Puis décide de retirer la capuche de la personne pour voir l'identité malheureusement pour elle, son interlocuteur fut plus rapide et elle fut poussée au dessus de la falaise pour mourir dans la lave, ce qu'elle pense au début..
Durant sa chute, elle crois mourir quand elle tombe sur de la pierre grise en gros de la lave froide... elle se retrouve dans le noir, elle était sonner quand cette même voix retentit de nouveau :

"Ne vous sacrifiez pas pour sauver d'autres victimes, le résultat sera pire ! Ne vous mettez simplement pas sur cette route, regagnez celle de votre vie, il vaudrait mieux pour le bien de tous."
Décy va rouvrir les yeux, elle était inconsciente sur l'herbe de la forêt près de la route. Il n'y a pas de bijoux autour d'elle.

AVENGEDINCHAINS

________________________________________ 2018-02-04, 20:02

Réunion d'Outre-Tombe !

Se renseigner sur une affaire et la vivre étaient deux choses complètement différentes. J'en faisais les frais depuis que nous étions arrivés sur ce lieu lugubre que la joie semblait avoir abandonné.
Je m'étais fait mal aux mâchoires lorsque Sebastian m'avait montré cette vision. Je me considérais sincèrement comme quelqu'un d'assez résistant. Surtout depuis que je me rappelais de mes réelles origines et de mon premier rôle à la naissance. Je savais me battre, je savais encaisser même si la douleur pouvait parfois être forte, je savais avancer, motiver... mais ça m'énervait à quel point je devenais si faible lorsque je voyais un enfant avoir du mal. Il fallait toujours qu'une culpabilité se réveille en moi même si je n'aurais rien pu faire pour empêcher la situation ou l'améliorer.

J'avais chassé aussi vite que possible les souffrances de l'enfant qui, si je comprenais bien le marchand de sable, était pour sûr encore en vie. Je devais me concentrer, c'était grave ce qu'il se passait. Pour le moment, il n'y avait qu'une vingtaine de voitures retrouvées (que... c'était déjà beaucoup quand même) et donc une quarantaine de disparus, et donc une vingtaine d'endroit qui respirait autant le désespoir. La mort.

Il fallait agir vite avant que la mort ne plane sur toute La Réunion. Et je n'en connaissais pas les limites, peut-elle s'étendre sur le monde entier ? Je n'avais pas vraiment l'intention de le vérifier.

La suite des événements cependant me laissait perplexe. Duncan était attiré ailleurs, Anastasia se faisait hanter par quelqu'un. J'étais soudainement très anxieux. J'avais pas envie qu'on soit dispersés, piégés, dans la mouise, ou je ne sais quoi alors qu'on venait d'arriver, ce qui signifiait aussi qu'on en savait incroyablement peu sur ce qu'il se passait ici et que par conséquent, on ne savait pas comment arrêter tout ça.

Je m’intéressais à ces histoires pour un enjeu bien précis, garder le secret de la magie. Mais une priorité était passée devant : ne faire aucune victime.
Un soulagement profond m'avait donc envahi lorsque la jeune femme donna enfin des signes de vie normaux.

Anastasia ! Tu vas bien ?

Elle avait l'air d'aller bien, mais un peu secouée. Et je la comprenais : on rentrait directement dans le sujet,des apparitions commençaient déjà à nous prendre. Etait-ce une bonne chose ? Je ne savais pas vraiment. Sans doute. Nous n'avions pas encore l'air en danger. Mais on avançait avec de maigres pistes aussi étranges que floues.

Ah oui : "ils viennent de très loin en dessous". Elle a une sœur, aussi. Elle avait l'air de dire que ce que les gens - d'ici, je suppose - prennent pour des légendes est vrai. Alors on devrait chercher de ce côté-là.

C'était une bonne chose j'imagine. Qu'Anastasia puisse identifier un domaine dans lequel chercher. J'étais cependant anxieux. Je ressentais quelque chose, comme un pressentiment qui n'était pas agréable du tout.
Certainement l'image de mon père, qui avait été ramené sans avoir aucun rapport avec le complot surnaturel qui se faisait ici. Qu'importe ce dont nous faisions face, je pense que ces entités avaient totalement raisons de nous demander de ne pas nous en mêler.

Un courant d'air se forma, laissant apparaître la silhouette de Duncan qui était revenu de ses recherches près d'une rivière. Je me permis de souffler un peu, préférant voir que nous étions tous ensemble.

Vous allez bien ?

Je suppose que oui, pour l'instant on va bien. Anastasia a vu une femme qui nous met en garde contre une menace qui vient d'en dessous, ou un truc comme ça, on vous briefera quand on aura un moment de calme. Et vous ?

L'expression de l'historien resta neutre, de quoi m'inquiéter un peu : il était comme ça naturellement, ou bien c'est parce qu'il avait vécu son lot de surprises de son côté ?

J'ai rencontré un fantôme. Ah. Très bien.

Bah dis donc... qu'avez vous appris?

Il marqua une pause, comme pour se remémorer cette charmante discussion avec un fantôme. Il avait des vielles chaînes brisées autour des poignées comme il appartenait à l'époque où l'esclavage régnait ici.

Un ancien esclave... ça rajoute un élément à l'équation encore plus mystérieux...

Dyson. La voix de Park, déterminée, un peu colérique, avait interrompu la discussion. Nous eumes la surprise de diriger nos regards vers la forêt, de laquelle elle semblait venir. Park ? Je te croyais derrière nous.

Je viens de rencontrer une voix dans la forêt. Elle nous disait de ne pas continuer après le virage. Que cela risquait de devenir dangereux et que nous ne devrions pas nous mêler de ce qui nous regarde pas.

Chouette le comité d'accueil. C'est une ennemie ?

Elle semblait plutôt venir en amie mais je n'arrive pas à réellement comprendre son but. Elle me disait qu'ils s'en chargeaient déjà mais elle n'a pas voulu me dire de qui elle parlait.

Génial. Une autre personne qui nous mettait en garde : bien sur que non, ça nous suffira pas pour qu'on rentre sans avoir régler le problème. Mais ça n'avait rien de très encourageant si à peine arrivés, tous les esprits du coin vous disent "vous allez caner bandes de nuls".

Au moins on est fixé : il s'est passé quelque chose. Tu as une piste sur ce qu'il se passe sur cette île ?

Il me semble qu'elle a parlé d'amour dévastateur. Sans doute la raison pour laquelle des couples disparaissent. Et elle parlait de flammes aussi.
Tiens, de nouveau quelque chose qui semblait assez important, mais pourtant trop flou.

Quelques maigres indices, mais c'est déjà ça. Merci Hyo-Jin.

Nous devrions rester prudent. D'après elle, après le virage la chute sera mortelle. Les non-humains pourront survivre mais les autres... elle ne les voyait pas aussi résistant.

Avoir chaud ne rendait pas les esprits très optimistes manifestement.

"Après le virage la chute sera mortelle..."

Un regard préoccupé se posa sur le virage au loin, devant lequel ont eu lieu deux accidents. C'est pas très rassurant comme piste, quant au sort des disparus, ça...

Je secouais la tête, décidant que je ne voulais pas penser à ça. Je me retournais vers le groupe. Alors, maintenant qu'on est tous là, je pense que nous devrions... December ? Oh non, où est December ?!

J'entendis du mouvement vers l'autre côté de la route, là où la forêt descendait en pente. December ! Elle était tout en bas, allongée au sol, venant de se réveiller. Une bonne nouvelle, elle était en vie. Etait-elle en forme ?

Je gorgeais mes pieds d'encre pour avoir assez de force dans ceux-ci pour m'encrer au sol sans tomber, et descendre à son niveau pour l'aider. Ca va ? Demandai-je en m'accroupissant.

Je... vous allez sûrement me prendre pour une folle... mais quand nous sommes arrêtés près de ces véhicules accidentés, j'ai aperçu tout dabord un bijou tres ancien.. en prenant j'en ai aperçu d'autre... je les ai suivi mais j'ai chuté pour atterrir dans une grotte...

Elle avait l'air assez bouleversée. Non tu n'es pas folle. La chose qui a fait disparaître les couples dans ces voitures a vraiment donné une drôle d'énergie à cet endroit. Qu'as-tu vu ?

J'ai été enfermée dans cette grotte une voix de femme s'est mise a résonner dans la grotte en nous mettant en garde... elle a tenté avec une autre personne du groupe... je suis tombée dans une cavité au bord d'une falaise au dessus de la lave... Elle marqua une pause, tandis que je pensais comprendre d'où venait la voix. En bas de celui-ci un couple s'y trouvait....

Tu as donc parlé à la même personne que Park. Mais je ne pense pas que ça soit la même qu'Anastasia a vu, puisqu'elle s'est montrée clairement. De la lave tu dis ? Il s'est passé quoi ?

La question de la lave soulevait, mine de rien, une indice conséquent.

Surement... mais j'ai vu une personne encapuchonnée, je ne voyais pas son visage... Elle m'a dit que nous ne devons pas rester ici... ça risque d'empirer.... cet inconnu ne voulait pas me répondre quand je lui demandais pourquoi il voulait jeter le couple dans la lave...

Elle se reprit, comme si elle se rendait compte d'avoir dit une bêtise. L'inconnu avait plus une allure d'homme... et la voix féminine... J'ai donc sauvé en quelque sorte le couple... et curieuse comme je suis j'ai voulu retirer la fameuse capuche mais il a été plus rapide que moi vu qu'il m'a poussé pour que je chute dans la lave...

Donc, si je comprenais bien, elle a vu quelqu'un, mais c'était une autre qui parlait. La personne qu'elle a vu était hostile. Mais était-elle dans une sorte de rêve forcé ou dans la réalité ? Elle avait vraiment sauvé des gens ?
December passa une main dans ses cheveux pour se calmer.

La voix m'a dit ça avant que je perdre connaissance et que je sois ici..."Ne vous sacrifiez pas pour sauver d'autres victimes, le résultat sera pire ! Ne vous mettez simplement pas sur cette route, regagnez celle de votre vie, il vaudrait mieux pour le bien de tous..."

J'arquais les sourcils. Très rassurant... Merci December. Ca va au moins, tu tiens le coup ?

Elle haussa doucement les épaules. Je ne sais trop mais bon ça va aller .. quelqu'un peut m'aider a me relever j'ai l'impression de ne plus avoir d'énergie...

Je l'aidais alors à se remettre sur ses deux pieds, et à remonter pour regagner la route et le reste du groupe qui avait également entendu la conversation. Épuisée, elle prit une barre au chocolat dans son sac pour commencer à la manger afin de reprendre son énergie. J'eux un sourire malgré moi. December n'en mangeait qu'une. A sa place, ses frères en auraient englouti déjà deux paquets.

D'après les informations que j'avais lu, les disparitions touchent toutes l'iles,mais la ville de Sainte-Rose en connait le plus grand nombre. Ce qui est interessant, c'est que c'est à Sainte Rose qu'on trouve Le Piton de la Fournaise, un volcan très actif. Et dans certaines de vos histoires, il est question de lave. Je pense donc que j'ai bien fait de réserver un hotel à Sainte-Rose. On séjournera là-bas le temps de notre enquête. On a déjà quelques pistes.

Je regardais Sebastian. On sait que le couple a vu quelque chose sur la route, devant un virage, de plus ou moins lumineux, qui a causé l'accident et surement la disparition.
Duncan. Il faudrait creuser à propos de l'esclavage afin de trouver un quelconque lien à notre enquête.
Anastasia. Des soeurs nous disent de partir. En tout cas l'une d'entre elle nous apprend que ce sont les légendes de cette ile qui belle et bien réelles.
Park. "Un amour dévastateur" peut être une des cause de ce qu'il se trame. Tu as fait allusion à un virage mortel et à des flammes également.
Et December. Tu étais près du volcan très certainement. Un ennemi encapuchonné. Toi et Park avez entendu une femme parler. Tu as eu la vision d'un couple en danger de mort

Je soupirais, me décidant enfin à avouer ce que je n'avais pas encore dit. Pour compléter notre enquête... j'ai vu le fantôme de mon père. Pas maintenant, c'était la semaine dernière, son apparition m'a convaincu que les disparitions de cette île sont surnaturelles. Le fait est qu'il n'a aucun lien avec La Réunion.

Je me tournais vers le minibus, garé plus loin. On devrait reprendre la route, on a encore du trajet à faire pour gagner le coeur du problème. Accrochez vous bien, tous les esprits qui sont bons nous disent de nous éloigner. Alors préparez vous à ce que les mauvais esprits peuvent faire...

________________________________________ 2018-02-05, 00:04

De mal en pis. Voilà ce qu'Anastasia concluait de ce début d'enquête. Tous avaient affronté des phénomènes paranormaux, du genre qu'on ne devrait pas expérimenter dans "le monde réel". Mais ce qui l'interpellait encore davantage, c'était l'apparition du père de Dyson à Storybrooke. Elle était agacée qu'il n'ait pas pris la peine d'en parler avant quand visiblement tout le monde partageait toutes les infos importantes pour l'enquête. Anastasia doutait que le passé des uns et des autres ait un quelconque lien avec les disparitions et ne voulait accuser personne à tort. C'est ce qui l'avait poussée à ne pas mentionner cette bribe d'information glanée auprès de l'apparition XYZ quant au passé de deux d'entre eux. Et si le fut la détrompait, là elle pourrait en parler.
Mais voir un fantôme, connu de surcroît, avant d'embarquer une équipe pour enquêter sur des disparitions dans un contexte surnaturel, et ne pas le mentionner, c'était bof.
Anya opina : reprendre la route paraissait une bonne chose. Mais une fois installée à côté de Dyson, elle ne put s'empêcher de demander :
- Dis-moi, Dyson... Tu nous aurais parlé de l'apparition de ton père si les autres et moi n'avions rien vu de surnaturel ici ? Je veux t'aider, aider cette île mais dans ce cas il faut qu'on se communique tous les infos bizarres qu'on a. C'est pas parce qu'il n'est a priori pas lié à tout ça que ton père n'a pas un lien. Je sais pas si t'as remarqué mais toute cette affaire tourne apparemment autour de l'au-delà. Donc tout ce qui y a trait compte. Je voulais juste que ça soit clair entre nous.
Dyson baissa les yeux, un peu honteux.
- J'aimerais te dire que oui, j'aurais pas hésité à vous le dire, parce que c'était ce qu'il fallait faire. J'ai juste... j'ai juste espéré ne plus avoir à pensé à lui, avoua-t-il. Je m'excuse Anastasia.
La jeune femme opina et soupira, balayant son excuse d'un geste de la main. Elle savait que ce n'était pas si grave que ça car tout le monde avait fini par avoir l'info et ne voulait pas l'accabler.
- Oublie... Moi non plus j'ai pas tout balancé à la virgule près. Mais... j'ai croisé des fantômes, une fois, raconta-t-elle en se demandant jusqu'à quel point elle avait envie de détailler cette affaire. Pas directement liés à mon problème d'alors. Mais... Disons que je pense que c'est un gros indice. Et... à propos, je suis désolée pour ton père et ce que ça peut te faire.
Anya lui sourit doucement, sincère. Elle ne connaissait pas son histoire mais savait à quel point la perte pouvait être lourde à porter. Et si jamais il détestait son père (ces choses arrivent, après tout), elle savait aussi que réveiller les fantômes du passé (*clin d'œil de pub*) n'avait pas toujours que du bon.
- Merci, sourit Dyson, reconnaissant. En voyant tout ça, je pense, oui, que ça a forcément un grand lien. Hélas. Tant pis. C'étaient des fantômes proches, que tu as rencontrés ?
Anya s'y était attendue et préparée. On ne pouvait pas balancer ce type d'information sans s'attendre à quelques questions.
- Eh bien... c'était mon père. Et ma mère. Et aussi mes trois sœurs aînées. Je n'ai pas vu Alexei mais je sais qu'il était là. Une autre l'avait croisé, répondit-elle simplement.
- La chance, s'écria-t-il presque avant de nuancer. Enfin j'imagine, que ça a du te faire plaisir. N'est-ce pas ?
La question maladroite fit sourire Anastasia qui concentra son regard sur le paysage avant de répondre :
- C'est plus compliqué que ça. Avant, je ne savais que vaguement ce que j'avais perdu. Maintenant, j'ai des souvenirs beaucoup plus nets. Mais oui... beaucoup donneraient tout ce qu'ils ont pour avoir cinq minutes de plus. J'ai eu cette chance.
Elle haussa les épaules.
- Les souvenirs, voilà bien mon problème, songea Dyson avant de se plonger dans une intense réflexion.
Anya arqua un sourcil, curieuse, mais le laissa poursuivre plutôt sur leur affaire :
- Un amour dévastateur... Est-ce que tu penses qu'il est possible que ce soit une histoire de revenants qui viennent tout saccager pour une raison sentimentale ? Une histoire d'amour tragique qui a mal tourné de leur vivant. Les souvenirs, c'est peut être leur problème aussi, aux fantômes.
La jeune femme acquiesça.
- Oui, je suppose que c'est possible. C'est aussi à ça que j'ai pensé quand ton amie a parlé de ce passage là. Les fantômes que j'avais vus avaient toute leur tête et donc leurs souvenirs. Et donc... on kidnapperait ou quelque chose comme ça des couples symboliquement ? ou parce qu'on ne croit pas à l'amour ? ou pour un rituel païen ? Y a tellement de possibilités, on en sait pas assez pour établir un profil.
L'allusion païenne l'avait fait rire mais Dyson reprit rapidement son sérieux.
- J'espère qu'on en saura plus rapidement.
Une fois de plus, la rouquine ne pouvait qu'acquiescer.

Près d'une demie heure plus tard, le mini-bus arrivait devant l'hôtel La Fournaise (le bien nommé !) réservé par Dyson à Sainte-Rose. Anya et les autres récupérèrent leurs bagages et se dirigèrent vers la réception où la rouquine put s'apercevoir que Dyson aussi parlait français :
- J'ai réservé 6 chambres au nom de Jones s'il vous plait, demanda-t-il en s'accoudant au comptoir de la réception.
[Toi aussi lecteur tu sens venir le couac, hein ? Moi je l'ai senti au moment des instructions]
L'homme sourit, gêné de répondre :
- Ah oui, monsieur Jones, nous avons un problème, nous n'avons plus que 3 chambres doubles. Evidemment, vous paierez moin cher. Est-ce que cela vous convient ? tenta-t-il néanmoins en sachant pertinemment que ce n'était pas convenable mais en espérant sans doute tomber sur des gens conciliants.
- Ah bah super ! commenta Dyson, outré sans prendre la peine de le masquer.
Anya se pencha alors à son oreille :
- Tu crois pas qu'on a légèrement plus urgent à régler ?
- Certes, soupira le jeune homme.
Pile ce qu'Anya voulait entendre. Elle s'adressa alors aussi au réceptionniste dans un français parfait :
- C'est pas grave, on va faire des groupes mais vous nous ferez une sacrée ristourne, OK ?
Ca, c'était non négociable. La jeune femme n'était pas spécialement contente de se voir privée d'intimité. Mais ils avaient plus urgent sur le feu.
- Bien sûr, excusez moi, répondit le réceptionniste.
Anya le jauga et se tourna vers leurs camarades pour qui Dyson s'occuper de la traduction :
- On va devoir se partager les chambres, ce qui n'était pas prévu. J'espère que ça ne pose de soucis à personne ?
Personne ne protesta franchement alors Anya reprit :
- Voilà ce que je propose. Vous deux ensemble, dit-elle en pointant Duncan et l'homme au sable. December avec moi et... Dyson et vous, je crois que vous êtes suffisamment proches pour accepter de cohabiter non ? conclut-elle en s'adressant à la femme asiatique de la bande.
Ca aurait été plus simple si tout le monde avait été plus bavard au moment des présentations mais bon.
- Je suis d'accord avec Anastasia pour la dispersion pour les chambres, commenta December n étouffant un baillement.
Dyson distribua ensuite les clés des trois chambre et rajouta quelques précisions supplémentaires :
- Si vous avez faim, le buffet ouvre dans une heure 30.
Ca c'était une bonne nouvelle ! Anya leva les yeux vers la pendule puis reposa ses yeux sur Dyson qui continuait :
- En attendant, prenez vos marques, reposez vous. Si vous voulez, il y a des ordinateurs au premier étage. Il y a une librairie en face de l'hôtel.
La jeune femme opina et puisqu'elle avait les clés, entraina December dans leur chambre. Elle y déballa le strict nécessaire, passa rapidement à la salle de bains se rafraichir puis revint dans la pièce principale :
- Tu fais comme tu le sens mais moi je vais sur Google, lâcha-t-elle, plus abrupte qu'elle ne l'aurait cru.
La jeune fille était en train d'étaler ses affaires sur le lit qu'elle avait choisi. Anya la vit prendre un calpin et stylo dans son sac avant de répondre :
- Pas de soucis, je pense que je vais aller à la librairie devant notre hôtel, moi et l'informatique ça fait deux, ajouta-t-elle en riant. Je trouverais peut-être des livres sur les legendes de l'île et j'espère que ta petite puce va bien depuis que je l'ai vue.
Anya tiqua. Elle ne s'était pas attendue à ce qu'on lui parle d'Abigaëlle. Pas vu la situation. Mais elle sourit.
- Elle va bien, merci. On aura l'occasion de parler de ça plus tard peut-être. Et on fera le point un peu plus tard sur nos trouvailles alors.
December prit son sac avec toute ses affaires puis sortit de la chambre en saluant la rouquine. Celle-ci n'emmena que l'étrange paire de lunettes qu'elle avait pris soin de glisser dans sa valise.

Une fois connectée à internet, la rouquine ouvrit sa boîte mails pour envoyer un message à Dimitri. Elle fit en sorte d'être brève, de sorte à ne pas perdre le temps qui lui était alloué pour ses recherches :
Hello,
Je suis bien arrivée. Désolée de pas avoir écrit plus tôt, on s'est mis au travail dès la sortie de l'aéroport.
Je reviens au plus vite.
Vous me manquez.
Anya
La jeune femme pressa "ENTER" puis changea de page pour aller effectivement sur Google et taper : "sœurs légende la réunion". Le premier résultat ne la convainquit pas : "Légendes de La Réunion". Elle regarda le second qui avait l'air plus précis : "Personnages de la Réunion". Anastasia cliqua pour se trouver devant une liste de liens :
-Cimetière de Saint-Pierre : Sitarane
-Salazie : Le Voile de la Marièe
-Le Trésor de La Buse
-Sainte-Rose : La Vierge au Parasol
-Saint-Denis : La Vierge Noire
"Vierge Noire". Ca sonnait sombre et mystérieux. C'était ce qui l'inspirait le plus alors elle cliqua :
Cette légende raconte l'histoire d'un esclave se prénommant Mario. Il appartenait à un riche propriétaire de Sainte-Marie et était souvent battu par celui-ci. Un jour, il prit la décision de s'enfuir et retrouva ainsi la liberté. [...]
Cependant un soir, des chasseurs remarquèrent derrière un amoncellement de roches une fumée qui montait dans le ciel. [...] Mario entendit les bruits et disparut. Il était tard et les chasseurs étaient peu nombreux, ils prirent la décision de prévenir le maître et d'organiser une battue. Après quelques jours d'angoisse, Mario s'était rassuré et pensait qu'on l'avait oublié. Mario était pieux, il pensait que ses prières avaient été entendues. Il avait disposé une petite « Sainte Vierge » en ébène, noire comme lui, dans une excavation d'un rocher qui dominait son camp. [...] Un soir, très absorbé par ses activités de pêche, il s'inquiéta du silence, et tout d'un coup il fut cerné par les chasseurs.
Apeuré, l'esclave se tourna vers sa petite vierge et se mit à prier [...] Les chasseurs s'approchèrent de Mario et soudain les branches d'un « bougainvillée » à bouquets pourpres et violacés s'élancèrent, glissèrent jusqu'en bas [...] sous des pierres on découvrit un jour le squelette de l'ancien « marron » et, au-dessus des restes desséchés, la petite Vierge d'ébène. La caverne fut déblayée et pieusement restaurée, on se garda de toucher aux bougainvillées miraculeux qui ne cessent de fleurir.
Depuis, la petite statue est remplacée par celle que connaissent tous les pèlerins.
Et si c'était l'esclave qu'avait rencontré leur acolyte ? L'apparition n'avait pas été claire tout le temps mais elle l'avait été sur un point : les légendes étaient des histoires vraies. Alors Anya sauvegarda cette légende sur ses lunettes d'Overwatch (car oui, elles disposent d'un port USB sur la branche droite) et continua ses recherches jusqu'à l'ouverture du buffet.

________________________________________ 2018-02-05, 20:56

Réunion d'Outre-Tombe

« La vierge Marie, au moins, on connaissait son signe astrologique. »

Pour une première journée, celle-ci avait été particulièrement haute en couleurs. En impressions et sensations aussi, tandis que tout le monde semblait soudain en proie à des évènements insoupçonnés. Lui qui était resté en compagnie de Dyson près de la route avait au moins eu la chance de ne pas faire d’étrange rencontre supplémentaire, faisant tourner la voiture rouge dans sa main d’un air songeur. Sebastian avait cru comprendre que les évènements touchant les enfants portaient aussi un lourd poids dans le cœur de leur organisateur et il aurait aimé en savoir un peu plus – curieux personnage – mais il s’était abstint de questions ; ils avaient discuté dans le minibus mais ne se connaissaient pas encore suffisamment pour qu’il se permette ce genre d’interrogations. Tout ce qui avait attrait à la vie privé se devait, par essence, de rester privé… Et puis, aux attitudes des autres membres du groupe quelque chose lui souffla que ce n’était pas le moment pour ça.

Sab n’avait pas vraiment peur des fantômes, ni de tout ce qui faisait habituellement peur aux gens ; par contre il sentait toujours cette aura menaçante planer sur les lieux et des frissons ne cessaient de lui piquer la colonne vertébrale. Se voutant légèrement sous le soleil de plomb qui continuait de les narguer, il se rendit vite compte que sa bouteille d’eau était quasiment vide et insuffisante. Demain il faudrait penser à en prendre une plus grande pour s’hydrater correctement ! Ou alors à ne pas sortir entre midi et seize heures, réputées comme les plus chaudes et dangereuses pour les insolations… ça pouvait être une idée. Il ne savait pas si Louise lui avait rappelé de prendre son couvre-chef ou pas mais, pour le coup, il avait déjà oublié la crème solaire. Ca le fit rire un peu malgré l’ambiance plutôt morose et il se ravisa rapidement pour ne pas paraître déplacé. Pas plus que d’habitude.

La fraicheur de l’hôtel fut salvatrice et il poussa un soupir rassuré en s’y retrouvant. Penchant la tête sur le côté quand Anastasia leur attribua leur chambre, le gardien se contenta d’hocher la tête poliment et d’obtempérer. Il n’avait pas vraiment besoin de dormir, ne le faisant que par plaisir à titre occasionnel, mais pouvoir prendre une douche ou avoir un endroit où rentrer – et laisser le Nifleur – était le bienvenu. A l’énonciation du dîner son ventre se mit à gargouiller et Sab regarda machinalement ailleurs pour qu’on ne puisse pas penser que c’était lui. Ses joues rouges le trahissaient sans doute déjà suffisamment… Une fois à l’intérieur et après un dernier salut aux autres, il emboita le pas de Duncan et se retrouva enfin dans un endroit tranquille et baigné d’une lumière douce. Les rideaux donnaient sur une vue saisissante de forêt tropicale avec un océan dans le fond… Il resta planté quelques instants devant.

Le temps qu’il fallut à la calamité qui l’accompagnait de s’échapper de sa veste pour se ruer sur les jambes de son colocataire. Grimpant à la vitesse de l’éclair, l’animal se rua vers la boucle de ceinture de sa victime et… Fut intercepté encore plus rapidement ! Sebastian, livide devant tant de mauvaises manières, observa l’homme comme le Nifleur et pria intérieurement pour ne pas l’avoir vexé. Il se dégageait quelque chose de très sombre, une sensation trouble à la fois doucereuse mais venimeuse, comme un danger dormant silencieusement sous une couche de tranquillité apparente. Même s’il avait l’air sympathique mieux valait ne pas le sous-estimer et, surtout… L’énerver !

« Tu es une ou un coquin toi ! » Rit Duncan, soulevant la bestiole pour la caler contre son torse.

Le marchand de sable joignit ses mains devant lui et pencha la tête en avant pour s’excuser du manque d’éducation de ce petit chapardeur à poils ! Bon sang, ne s’arrêtait-il jamais de faire des bêtises celui-là ?! Comme pour prouver encore ses facéties, il leva ses petits yeux sombres et adorables vers le visage de sa victime. Un couinement plus tard et voilà qu’il le mordait littéralement à la main pour se libérer et ainsi bondir sur son épaule, glisser le long de son dos, prendre appui sur le galbe de ses fesses et plonger dans la valise entrouverte à la recherche d’un trésor ou deux.

Le visage de Sab disparu derrière sa paume quant il ferma les yeux, indigné. Mais quel… Cet animal allait le rendre chèvre ! Duncan en revanche sembla plus amusé qu’autres choses, ne s’inquiétant pas davantage de ce petit numéro ni de la morsure qui semblait déjà oubliée.

« Tu peux aller fouiller il n'y a rien de valeur. »

Mieux valait ne pas le dire deux fois, le Nifleur savait généralement faire son marché comme il l’entendait.

« Ne vous excusez pas. Ce n'est pas votre faute. » il lui sourit et ajoura : « Vous vous sentez un peu mieux ? Suite à ce que vous avez vu. »

La question prit le gardien un peu au dépourvu qui, haussant un sourcil intrigué, pencha la tête sur le côté avant de la hocher. Une main dans ses cheveux pour cacher sa gène et l’autre occupée à retirer le veston qu’il gardait sur sa chemise depuis leur départ, il se demanda s’il avait l’air aussi fatigué que cela ? Non pas que l’expérience eut été plaisante mais de là à s’inquiéter pour lui… Cette personne était ma foi fort sympathique. Lui s’inquiétait plutôt pour le petit garçon de sa vision, dont il avait déposé la voiture sur une commode près de la fenêtre, qui avait littéralement vu ses deux parents disparaître devant lui. Ou pire, qui sait…

« Vous croyez que vous avez vu un vrai fantôme ? »

Osa-t-il enfin demander, le sable flottant dans la pièce avec une tranquillité ondulée. Chacun avait plus ou moins raconté ce qu’il avait vu mais… Certains semblaient en savoir plus que d’autres. Park lui avait dit dans l’avion que Duncan était un historien, peut-être était-il plus renseigné que lui sur cette île et ses mystères ?

« Je pense.. Un ancien esclave. J'ai lu quelque chose sur l'histoire d'un esclave de cette île appelé Mario. Peut-être est ce lui. Il a vécu pendant longtemps dans une grotte si je me souviens bien de ma lecture. »

Joignant le geste à la parole il ouvrit davantage sa valise, fouillant quelques instants avant de sortir de là le nifleur portant un boxer sur la tête pour le déposer à côté. L’animal tourna sa frimousse aveugle de droite à gauche puis, lorsque Duncan eu sorti quelques livres et feuilles volantes, il retourna dans la valise comme si de rien était. Les étalant sur l’un des lits, Sebastian s’approcha pour constater divers photocopies d’objets ou d’articles, des cartes et aussi des mots griffonnés sur des notes. Cet homme avait vraiment travaillé son sujet ! Pas comme lui, trop occupé à préparer son déménagement et à s’occuper des songes des enfants… Le gardien se mordit l’intérieur de la joue en se sentant soudain fort inutile.

« L'histoire fit également qu'il priait et honorait une statuette de femme tout en noir. Lui apportant des fleurs chaque jour. »

Lorsque Duncan lui tendit la photo, Sebastian observa l’image d’une création en pierre antracite située dans une petite cabane de bois blanc. Elle était entourée de fleurs.

« Elle représente qui ? »

« Cette image ci est une réplique de la potentielle statue qu'il vénérait à l’époque de la légende. Je n'ai pas tellement encore trouvé de nom juste qu'elle se fait appeler la Vierge Noire. » Il se stoppa un instant, comme si un souvenir passait derrière ses pupilles sombres. « … Il a mentionné également deux vierges. Je n'ai pu le dire tout à l'heure. »

« Deux vierges ? La Vierge Noire et ? »

Sab tenait toujours la photographie tandis que son acolyte feuilleta l’un des livres aux endroits où il semblait avoir laissé des post-it et annotations. Après quelques pages tournées il prit l’ouvrage et l’avança sur le lit en désignant une autre statue entièrement bleue et blanche celle-là. Son sourire contagieux amusa le gardien quand il posa ses doigts sur le bord de page, laissant ses yeux clairs en parcourir les photographies avec attention. C’était presque plus intéressant que d’être avec les dieux car ici, au moins, quelqu’un était préparé et pouvait répondre aux diverses questions malgré les (très) nombreuses interrogations.

« Si on part sur le principe que les deux vierges seraient les statues, alors la deuxième si je ne m'abuse serait la Vierge au Parasol… »

Parasol ? Ce mot existait aussi dans les légendes ? Sab haussa les épaules, les légendes faisaient bien ce qu’elles voulaient après tout. Qui était-il pour critiquer un mot au lieu d’un autre, lui qui ne parlait pas vraiment ?

« Pourquoi est-ce qu’il vous a parlé de deux vierges ? Elles sont situées loin l’une de l’autre ? »

« Il a plus dit « des » que deux. » Reprit son collègue de chambre. « Mais il a mentionné que les vivants auraient du les appeler... Alors peut-être était-ce au sujet de la vénération pour une protection. La vierge au parasol est ici à Sainte-Rose. Et la vierge noire à Saint-Denis. »

Pour illustrer ses paroles, il désigna les deux endroits sur la carte. Effectivement, une distance importante les séparaient l’une de l’autre… Et en même temps elles avaient l’air si proche en comparaison avec les Etats-Unis. Pourquoi les gens de cet île avaient-ils eu besoin d’installer autant de symboles de culte ? Retirant le Nifleur de la forteresse de coussins et de vêtements qu’il était en train de se construire près de la valise de Duncan, il se remit à marcher dans la pièce d’un air intrigué. Songeur. Quelque chose clochait dans cette histoire, et ce n’était pas le fait que la bestiole vienne de découvrir le bac à glaçon posé sur le bureau et de s’y ruer comme dans une piscine.

S’arrêtant pour faire face à Duncan, il osa formuler dans des lettres dorées la question qui le taraudait depuis qu’ils avaient découverts les deux voitures accidentées :

« Pourquoi est-ce que nous aurions besoin de protection ? On était pas censé être là puisqu'on ne vit pas sur l'île. Alors pourquoi nous aussi aurions nous besoin d'être protégés ? »

Par qui et, surtout… De quoi ?

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Réunion d'Outre-Tombe!

We came, we saw and we kicked its ass !

Duncan avait rejoint le petit groupe peu de temps après son échange plus que mystérieux avec l'homme anciennement enchaîné. Pendant sa courte course, il s'était perdu dans ses pensées. Il n'avait de cesse à penser à cette conversation. Beaucoup de questions qui pourraient demeurer sans réponses. Il essayait de lier ce qu'il avait pu obtenir de cet esprit avec ce qu'il avait pu apprendre des différentes légendes de l'île. Pour le moment ce ne fut pas très concluent. Une fois arrivée à la hauteur du petit groupe, il fronça quelque peu des sourcils à l'annonce de Dyson. Il entreprit d'annoncer ce qu'il s'était passé, il réfléchit bien à ce qu'il avait appris et avait été dit pour être assez précis. Il ne savait comment prendre les dernières paroles de l'homme. Tout en regardant le petit groupe et l'annonce qu'il fit, il répondit par la suite. Il fallait bien commencer par le début.

Cependant, très vite, il fut interrompu par son élève.

Tout s'enchaînait, il s'était passé beaucoup de choses, beaucoup d'informations furent annoncées et chacun avait eu son lot d'expérience pour la journée, surtout après de longues heures de vols. Certes, lui n'en faisait guère plus attention, mais il pouvait comprendre qu'à peine arrivée, ils furent si on pouvait le dire, mis dans le bain dès d'entré de jeu. Duncan sentait leur coeur pour certains plus rapides, d'autres plus lent, leur sang bouillonnait ou était calme, ou plus agité, chacun prenait les choses à leurs manières. Néanmoins en une journée, ou même quelques heures, ils s'étaient passées assez d'événements pour avoir un début de questionnement et pourquoi de raisonnement qui mènerait à quelques hypothèses plausibles.

Tout en reprenant la route, Duncan s'était rapproché de December s'assurant qu'elle allait bien. Il lui avait même servi une tasse de thé qui venait de son sac pour la détendre. Sur le chemin vers l'hôtel, ses méninges travaillaient, tout en écoutant, enfin entendant les conversations qui se faisaient autour de lui. Il sortit de son sac son thermos à lui et bu une gorgée avant de le ranger. Le soleil était assez fort et valait mieux être prudent.

Une fois à l'hôtel, il attendit patiemment. Il n'avait pas réellement un besoin vital de dormir, cependant, le confort ne pouvait que faire du bien. Lorsque le dîner fut annoncé, Duncan n'en fit rien juste retint un rire à un certain gargouillement provenant d'une personne de celui qu'on ne peut prononcer le nom. Il n'avait pas protesté pour les chambres, certes il ne connaissait pas très bien son colocataire, il ressentait juste une aura d'apaisement, comme si il en avait la capacité. Son sâble semblait sa force et un atout pour ce qu'il faisait. Il avait senti son trouble plus tôt, après tout il ne pouvait que le comprendre. Alors lorsqu'ils furent arrivé dans la chambre, après l'animation du petit animal, il ne put retenir sa question, lui demandant comme il allait.

Ce dernier, au bout de quelques minutes projeta dans l'air une question ensablée. Par la suite, ils commencèrent à discuter de tout ces événements bien étrange. Duncan se prit de passion très vite, prit dans une frénésie d'historien, il sortit tout les fruits de ses recherches pour les partager avec son compagnon de chambre. Ils firent correspondre quelques informations entre elles. L'hypothèses sur les vierges, ou encore cet ancien esclave rencontré qui pourrait être Mario, dont il vénérait l'une des vierge. Ces deux femmes auraient pu être cette première et la deuxième celle au parasol. Elles qui étaient protectrices. Sebastian lui posa cette fameuse question, pourquoi auraient-ils besoin d'être protéger.

Duncan se mit à suivre le mouvement du marchand de sâble, sans pourtant bouger la tête ou les yeux. Il pensait à cet échange. Il ne connaissait pas tout le monde de l'équipe. Il avait bien compris que lui n'en aurait pas besoin si réelle protection s'avérait. Lui était mort lui avait-il bien fait comprendre. Mais ceux qui ne l'étaient pas dans l'équipe que couraient-ils. Elles avaient peur de certains d'entre nous. Après tout lui était dangereux. Pourtant il savait qu'ils venaient tous pour la même chose. "Les différentes révélations ont l'air d'aller au delà de cette île. Ne serait ce pour ce qu'a déclaré Dyson concernant son père. Ils ont l'air de savoir d'où nous venons et plus encore. Peut-être parlent-ils des disparitions. Un risque que les vivants courent ou un bien plus grand encore comme la mort.. Ils ont parlé de en dessous ou de flammes.. Le volcan a peut-être un lien avec tout ceci.." déclara t-il réfléchissant." il existe d'autres légendes qui pourraient être reliées à certains dire entendu plus tôt "

Après tout, cette île est gorgée d'histoire, un puits de légendes, de mythes, de contes, que Duncan ne pourrait qu'apprécier, lui qui était adèpte de ce que pouvait raconter un pays, de ce qui pouvait en ressortir, pensant même déjà faire un cours à ses élèves. Il se sentait à la fois excité, mais intrigué et assez inquiet pour ces personnes disparus et surtout ces enfants ou le reste de leur famille qui ne cesserait de s'inquiéter sans savoir où ils sont et pourquoi ils ont disparu sans laisser de traces. Tout un tas d'émotion intérieure qui le poussait à continuer. Même sous la menace, il ne partirait pas, il était sur que malgré les dire de l'homme, tout comme lui pourrait faire des choix différents dans le bon sens. Et accorder la confiance ne pourrait que l'y aider dans ce sens non ?

Pendant sa réfléxion, Sebastian avait gardé le silence pendant un moment. Avant de reprendre.

« … Comment auraient-ils pu nous connaitre ou… Savoir ce que l’on est ? »

Duncan constata que son homologue semblait assez intrigué.

« Le volcan ? December a dit s’être retrouvée près du volcan. Comment aurait-elle pu y aller puis revenir inconsciente ? »

Ce dernier semblait assez intéressé. Duncan avait quelques suppositions. Ça pouvait être assez étrange mais il avait bien appris qu'avec ce qu'il était et ce qu'était Storybrooke que tout pouvait être censé dans un sens. "madame Romanov s'est-elle déplacée pour s'entretenir avec cette fameuse femme ? Si le monde des esprits est concerné et que le père de Dyson est apparu.. Peut être qu'ils peuvent communiquer. Peut-être même que certains esprits nous sont liés et de part ceux là. Ceux que nous rencontrons, peuvent nous connaître. Storybrooke est une source magique et si j'ai bien saisi des dieux s'y trouvent. Donc cela peut être possible, tout esprits, peuvent être liés. Ça semble étrange et il est possible que je fasse fausse route. Et pour mademoiselle White-Byrom peut être que c'est juste son esprit. Alors peut-être que Mme Romanov a elle aussi fait ce genre de "voyage astral" leurs âmes se sont détachées." exposa t'il tout en réfléchissant encore. Si il confirmait le comment Anastasia fut amenée à rencontrer cette femme cela pourrait tenir. Mais pourquoi Park et lui en se déplaçant, ont juste rencontré ces "personnes". Même si le concernant il serait délicat que son âme voyage. Il n'en avait plus... Vraiment. L'âme de renard de Park pouvait expliquer aussi le pourquoi. Toutefois son hypothèse ne se vérifierait pas tant que Dyson et Sebastian ne rencontreraient pas ces "esprits".

Il sentit le regard de son interlocuteur. Duncan ne transmettait pas de réelle émotion, se contentant d'observer aussi l'homme devant lui. Celui-ci tapota son menton de son index.

« … C’est possible. Mais dans ce cas ces fantômes seraient plus que de simples fantômes, non ? »

Duncan fronça des sourcils, il fut surpris d'y croire si facilement mais pourtant ça pouvait tenir. Il passa sa main dans ses cheveux prenant place sur un des lits. Il n'était pas un expert en la matière, il se référait à des recherches et connaissances lues ou parfois vues. Il regarda Sébastian soucieux "peut-être... Pour les vierges cela peut être logique puisque les statuts sont les objets qui les représentent. Comme un autel. Tout comme les dieux ont et ils peuvent être de chair et d'os en quelque sortes. Pour le reste... Je ne saurais réellement dire. Ce ne sont que des suppositions. Pensez-vous à quelque chose en particulier ? " interrogea t-il, avec curiosité et réel intérêt.

Sebastian resta stoïque, les bras croisés sur le torse.

« Je ne connais que les titans et les créatures liées qui sont capables de faire se déplacer une âme hors d’un corps… Je pense plutôt que leurs esprits ont été occupés par ces esprits ou ces fantômes, ce qui expliquerait la possession d’Anastasia sur place. »

Duncan le trouvait apaisé, il ne ressentait pas d'affolement ou d'inquiétude particulière. Le professeur hocha de la tête en signe de compréhension. Jeta un petit coup d'œil à l'animal qui avait l'aire de s'amuser dans le bac à glaçon, nageant comme si de rien n'était. Il sourit doucement. "vous avez l'air de mieux connaître ce sujet ci. Nous manquons de certains éléments pour affirmer cet aspect ci. Néanmoins. Je suis assez confiant au sujet de ces deux femmes qui essaient de nous éloigner. Elles semblent être les protectrices. Donc les vierges que les habitants vénèrent. Malheureusement rien ne nous le confirme et à présent nous ne pouvons qu'émettre des hypothèses." il marqua une pause fouillant dans ses papiers. Il prit une feuille et la tendit au marchand "regardez par exemple cette personne connue comme la légendaire grand mère Kal. Certains racontent qu'elle fut la maîtresse de plusieurs esclaves assez cruelles. Cela a peut-être un lien avec l'homme que j'ai vu puisque l'époque est celle de l'esclavage. Cependant il existe des variantes donc encore une simple supposition"

Le brun put voir à l'évocation de l'esclavage, une grimace se former sur le visage de son partenaire, tout en passant une main dans ces cheveux d'un air résigné. Duncan pouvait comprendre, lui non plus n'aimait pas cet époque. Il savait ce qu'était d'être sous la coupe de quelqu'un, obligé à faire des choses que nous ne désirons pas. Certains esclaves, bien trop rare parfois, pouvaient être traités de bien meilleurs façon.

« … Peut-être devrions nous voir les hypothèses des autres ? »

Il prit sa feuille pour la lire.

« Je suis impressionné. »

"oui il serait mieux d'entendre les hypothèses de nos coéquipiers...". Duncan sourit doucement au marchand de sable "ce n'est pas grand chose. L'île recèle beaucoup d'histoire." il regarda le petit animal faire encore des siennes "où avez vous rencontré cet animal. Est ce une femelle ou un mâle ?" demanda-t-il curieux.

Sebastian leva les yeux au ciel en regardant l'animal. Duncan en rit doucement.

« Dans une valise. Mr Scamander l’a laissé avec nous car elle ne voulait plus partir… c’est une femelle. Il me semble. »

Le Nifleur s’éventa avec un parapluie en papier qu'on trouve dans les cocktail.

Duncan rit un peu plus "je vois au moins elle sait amuser la galerie. On ne s'ennuie pas avec elle. Peut-être nous aidera t'elle à trouver le trésor de l'île."

Sebastian sourit et rit également doucement.

« Elle l’a peut-être déjà trouvé ? »

Duncan remarqua son regard pétillant d'amusement alors qu'il s'approcha de la porte pour l'ouvrir, le professeur le suivit.

"Peut-être bien" sourit-il.

Ils descendirent tous deux;

acidbrain

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Réunion d'Outre-Tombe

We came, we saw and we kicked its ass !

Et voilà, Anastasia nous avait désormais répartie dans les chambres. Evidemment, je lui avais répondu que dormir dans la même pièce que Dyson ne me gênait pas. Il était celui que je connaissais le plus dans le groupe et il y aurait sans doute moins de risque que je le dévore durant mon sommeil. C'était sans doute la meilleure solution pour le moment. Homme ou femme, la présence d'autrui ne me dérangeait pas forcément tant qu'il n'empiétait pas sur mon espace vitale.

Nous montâmes alors tous ensemble dans nos chambres respectives afin d'y déposer nos affaires et nous reposer un peu après cette arrivée haute en couleur sur l'île. Je posais ma valise sur le sol et regardait l'ensemble de la chambre, bon au moins on était dans le confort. Je vis Dyson ouvrir son sac et sortir d'une petite poche une pièce en or. Je ne savais pas pourquoi mais son visage semblait rassurer qu'elle soit encore là. Evidemment, la pièce ne m'avait pas échappé. J'avais très bien compris qu'il s'agissait de celle de Lily, elle m'avait souvent conté la légende de son trésor. D'ailleurs, cela me faisait penser qu'il avait employé le nom de Jones à la réception. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi il avait caché son identité mais le fait qu'il ait pris ce nom me laissa transparaître un sourire sur le visage. Je sortis de ma petite rêverie lorsque Dyson alla s'allonger sur le dos en soupirant.

-Pfiou... en Russie on avait au moins quelques heures tranquille à notre arrivée, là on est directement rentré dans le problème. Ça va toi ?

Je m’asseyais à mon tour sur mon lit. Bien sûr que j'allais bien, nous n'avions pas encore commencé l'expédition. La seule chose qui pouvait mal aller était mon mal des transports.

- Pour le moment je vais bien. Ce genre de chose ne me chamboule pas. La seule chose qui m'inquiète est ce que m'a dit cette voix un peu plus tôt.

Je me remis à fixer la pièce dans sa main.

- Elle appartenait à Lily n est-ce pas ? Pourquoi l'as-tu encore sur toi ?
- Faut pas s'inquiéter, je suis convaincu qu'on pourra faire face à ce qui va nous arriver, ensemble.

Ensemble... cela semblait si simple pour lui, pourtant la voix disait bien que nous ne serions pas tous à la hauteur.

- Je ne m'inquiète pas pour nous. Je nous connais, nous pouvons nous battre. Je m'inquiète plutôt pour Décember et Anastasia. Nous ne savons pas ce qui nous attend. Et les humains courent de grands risques.
- Anastasia a plein de ressources. Je suis sur que December aussi. On fera attention.

J'espérais sincèrement qu'il ait raison... même si je ne les connaissais pas, je ne voulais pas avoir encore de perte, en tout cas, pas si je pouvais les défendre. Je ne tenais pas à ces personnes mais Dyson si. Je ne voulais pas voir souffrir encore une personne qui était dans mon estime. Je le vis regarder de nouveau la pièce en or d'un air pensif. Que pouvait-il bien s'imaginer ? Avait-il encore Lily en mémoire comme je l'avais ?

-Elle me manque encore. Dyson et moi... puisque nous sommes différents, je n'ai que gardé son prénom, on a des sentiments différents envers elle. Il était amoureux d'elle. Et c'était réciproque. Dyson est parti, mais je sens que je dois au moins l'honorer. Lui et elle. Je tenais beaucoup à elle.
- Cela me fait toujours quelque chose de savoir que tu n'es plus tout à fait le même. Mais je suis contente que tu n'ais pas oublié Lily. Je ne pensais pas que tu l'appréciais au point de garder sa pièce sur toi...

Dyson se rasseya, et se mit à sourire.

- Je ne suis plus le même qu'avant mais je tiens à toi comme avant.

Il baissa de nouveau les yeux sur la pièce. Ses paroles venaient de me faire plaisir, au moins, je comptais encore pour quelqu'un.

- Je crois que je me sens gêné de pas avoir les mêmes sentiments que Dyson à son égard. Donc je l'honore comme je peux.

C'est alors qu'il sorti un collier en dent de crocodile de sous son tee-shirt.

- C'était à elle aussi. Je l'ai gardé. Comme Pirate, son chien.

Il sembla de nouveau réfléchir quelques instants.

- Tu étais sa meilleure amie. Tu veux le collier ?

Je souriais de nouveau à sa proposition. Bien sûr que je le voulais, il appartenait à l'un des êtres les plus chère que j'avais connu. Mais je connaissais aussi les sentiments de Lily à l'égard de Dyson. Je ne pouvais le prendre, surtout que j'étais celle qui avait mis fin à leur amour.

- Tu l'as dit toi même, toi et Dyson n'êtes pas les mêmes personnes. Savoir que tu ne l'oublies pas est déjà bien. Tu n'es pas obligé d'avoir les mêmes sentiments, ne prend pas le deuil du premier Dyson alors qu'il a fait cette transformation pour changer ça. Et je ne peux pas accepter le collier, elle aurait sans doute aimé que tu le gardes... j'ai nos souvenirs partagés avec moi.

Dyson me sourit de nouveau un court instant avant de soupirer.

- J'aurais préféré voir son fantôme à elle plutôt que celui de mon père.

J'allais à ce moment rejoindre notre lapin dépressif favori sur son lit.

- Ne dit pas ça Dyson. Ton père est aussi important pour toi.

Il semblait agacé de ses pensées pour son père, pourtant cela devait être naturel non ?

- On avait pas l'air si important que ça pour lui. Je suis très bien sans lui.
- Il a essayé de vous protéger Dyson. Et si on y réfléchit bien, son apparition est peut être lié à cette mission ? La coïncidence de son apparition est tout de même assez énorme.
- Il a effacé mes souvenirs et enfermé les autres. Tu parles d'un père.

Il s'arrêta, semblant réfléchir à ce que je venais de lui dire. Je tenais d'ailleurs à vous préciser pour votre gouverne que je n'étais actuellement pas "gentille" avec lui. Cela devait sans doute être ma formation en psychologie que m'amenait à être empathique avec lui. Mais nous devions avancer.

- Ouais. Je sais pas pourquoi c'est arrivé, il a rien à voir avec cette île.

Je l'entendis tout de même grommeler à mi-voix.

- Tant mieux pour l'île.

Ah les histoires de famille, pourquoi cela devait-il être toujours aussi dramatique ?

- Je ne peux hélas pas remonter ton père dans ton estime puisque je ne le connaissais pas. Mais que dirais-tu de faire quelques recherches afin d'en découvrir un peu plus sur ce qu'il s'est passé sur l'île ?
- Ça va me changer les idées. Faut qu'on avance. Ça te dit d'aller à la librairie ?
- Oui, nous trouverons peut être des réponses dans les livres ! Espérons juste qu'ils ne nous aspirent pas dedans.
- On est pas à Storybrooke, ça devrait aller. Me répondit simplement le protecteur des armes en riant.

J'avais entendu dire dans un film pour enfant que les solutions se trouvaient toujours dans les livres, et que s'il n'y avait pas de solution, c'est qu'il n'y avait pas de problème. J'espérais que cette citation soit vrai car pour le moment les recherches étaient compliqués, nos indices étaient beaucoup trop vaste. Une femme en noir, c'était bien beau de nous dire ça mais il pouvait y en avoir des tonnes !

- Tu penses que ça peut être une sorcière ?
- Sans doute.

Je n'en dis pas plus, ne trouvant rien à redire à cela et partis chercher du côté des légendes sur les sorcières. Derrière moi, Dyson continuai à lire le livre qu'il tenait entre les mains.

- Je lis un truc sur le volcan, puisque December a eu une vision qui se passait dedans je pense. Ça dit là-dedans que pendant longtemps on voyait le volcan comme l'entrée des enfers. Ça m'étonne pas pour des superstitions qui date, mais l'ouvrage mentionne dans les croyances, notamment celles d'esclaves, qu'une être régnait en maître sur cette porte infernale en s'entourant de sorcières, ou d'au moins une, ça dépend, ce qui faisait que l'endroit était maudit. On a mis vachement longtemps avant de voir une expédition assez courageuse pour s'approcher du Piton.

Je me retournais vers lui au moment où il quitta son livre des yeux pour me regarder.

- Qu'est-ce que tu en penses ? Une malédiction ? Une sorcière qui rode ici et qui réveille des mauvais esprits ? Je sais pas trop d'où viendrait les "bons" qui ont tenté de nous prévenir, dans cette hypothèse là par contre. Et pourquoi cette malédiction ne se réveille que maintenant ?
- Je pense que cette légende pourrait être lié... Et pour cette malédiction... C'est peut être en lien avec cet amour dévastateur ?

Il sembla songeur à ma réponse. Pour moi cela semblait le plus plausible. Les légendes partaient toujours d'une part de vérité. Il y avait forcément quelque chose qui se cachait là dessous.

- Peut-être. Pourquoi amour dévastateur ? C'est ça le truc : pourquoi les couples disparaissent ? On a rien à propos d'un quelconque problème sur l'amour, peut-être que ça nous aiderait à comprendre.
- Non mais on va peut être avoir des réponses en allant a ce volcan ?
-On ira certainement, oui.

Je me détournais de lui afin de me reconcentrer sur mes recherches, il devait forcément avoir un livre qui nous reliait à ce que nous avions vécu plus tôt. Je me stoppai à un moment dans mes recherches lorsque je tombai sur un livre qui éveilla ma curiosité. "La Sorcellerie à la Réunion", tiens tiens, mais en voilà quelque chose d'intéressant. Je commençais à feuilleter les premières pages en quête d'une histoire qui pourrait se rapprocher de nos mystérieuses disparitions. Mais malheureusement pour moi, je n'avais pour le moment que des histoires de criminels du passé ayant exercé des rituels ou encore des histoires sur des religions hindoues et malgaches. Rien qui puisse nous intéresser jusqu'au moment où je tombai sur l'histoire de Grand-Mère Kal.

- Dyson ? J'ai étrangement trouvé une Grand-mère qui pourrait être en lien. Il y a beaucoup de coïncidences comme le fait qu'elle ait été ou avait des esclaves. Et ça parle aussi de chagrin d'amour et de diable...

Je réfléchis encore quelques instants en lisant la suite du récit. De plus en plus bizarre cette histoire tout de même.

- Tu penses que ça pourrait coller ?

Lorsque je me détournais de nouveau vers Dyson, ce dernier haussa les sourcils.

- Ah bah oui ça fait beaucoup d'éléments qui correspondent. Ça dit quoi sur l'amour ?
- Qu'elle aurait été pointé du doigt pour une histoire d'amour ou d'enfant. Et que par conséquent elle aurait été tué ou alors elle se serait suicidé avant que son âme rejoigne le diable dans la mort pour se marier avec... Mais la légende n'est pas plus précise.

Bizarrement, cette version de l'histoire me donna la chair de poule. Ce début d'histoire ressemblait étrangement à la mienne lorsque je vivais encore dans le monde des contes. Les humains avaient toujours été si cruel lorsque l'amour n'allait pas dans leur sens...

- Mariée à un diable hein ? Hé on tient un truc là, les esclaves disaient que le volcan était l'entrée des Enfers. C'est certainement faux mais qui dit Enfer dit quoi ?
- Diable ? Donc si ce volcan peut être en lien avec le diable il va vraiment falloir y aller.- Tu penses que ça vient de là cette histoire d'amour dévastateur ? Mais pourquoi enlever des couples ?

Ah la la Dyson... Il semblait tellement innocent en posant ce genre de question. N'avait-il donc jamais rencontré le vice lorsque l'amour se transformait en haine ? Ne connaissait-il pas la vengeance alors qu'il l'avait frôlé de si près ?

- Par simple jalousie ? J'ai pu en payer les frais autrefois mais ce genre d'acte privilégie la vengeance même sur les innocents.
- Pourquoi pas. Ça voudrait dire qu'il faut qu'on trouve ce qui va pas entre eux ? Parce que lequel est responsable : le diable ou la sorcière ?
- La sorcière fut celle trahit par l'amour, elle s'est donc tourné vers le diable afin d’atténuer sa perte, ou alors elle avait déjà l'espoir de se venger un jour en se mettant à ses côtés. Ou alors le diable lui a tout simplement fait un marché pour qu'elle se venge ? Je ne vois pas vraiment d'autres alternatives, le chagrin et la haine, ainsi que l'amour et la haine n'ont souvent qu'un pas.
- Ça se tient. On peut pas être sûr mais c'est possible. Maintenant, faut aussi savoir comment trouver, et comment combattre.
- Plus facile à dire qu'à faire. Et si les habitants en connaissaient plus que les livres à propos de cette grand-mère ? Ou alors je reste sur l'idée que nous devrions aller voir ce volcan.
- Nous irons, faut qu'on aille voir si on peut trouver quelque chose qui peut nous aider. Voire l'entrée d'un repaire. On peut peut-être retrouver les disparus, qui sait.

Mais pourquoi voulait-il me faire autant attendre ? Je voulais aller voir ce fichue volcan pour être fixé moi ! Il fallait toujours être patient avec lui...

code by bat'phanie

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________________________________________ 2018-02-07, 14:33

Réunion d'Outre-Tombe !

J'avais remercié Park dans ma tête lorsqu'elle changea de sujet pour celui qui était vraiment utile : je n'avais pas le cœur à penser à papa, et j'avais toujours le sentiment de trahir l'autre Dyson en pensant à Lily Jones.
Et nous avions bien fait. Je ne savais pas si les autres réfléchissaient aussi ensemble à cette enquête pour le moins le plus étrange, mais Park et moi semblions sur la bonne voie. La situation semblait désespérée pour l'île depuis un mois, mais nous avions quelque chose en plus : nous 6 connaissions l'existence de la magie et ce regard en plus permettait des recherches plus faciles vers la bonne voie. Du moins j'espérais, que nous étions sur la bonne voie, parce qu'on s’apprêtait à se mêler d'un truc assez gros...

En sortant de l’hôtel, j'avais du passer un coup de fil à Alfred, l'alarme installée par Géo venait de trouver un truc dans le monde, il fallait que quelqu'un aille vérifier.

C'est toi qui devrait te montrer prudent, m'avait dit Alfred au téléphone au terme de notre discussion. Ouaip, c'était justement ce que je me disais... Promis, lui avais-je certifié, convaincu que j'avais vécu bien plus dangereux. Espérons.

Moi j'étais occupé à la Réunion en train de suivre les traces de l'Enfer, tel que le voyaient des esclaves par le passé. Sympathique comme description d'aventure, ça donnait vraiment envie. C'était assez désagréable que le pouvoir que j'avais sur les armes ne fonctionnait pas dans ce monde, ça aurait été bien plus rassurant de pouvoir s'armer dans une guerre pareil.

Park semblait déterminée à aller au volcan, mais pas maintenant. On devait s'assurer avant tout que tout irait pour le mieux.
Je m'étais levé, pour m'approcher des étagères. Je veux quand même en savoir plus sur ce diable. Parce que si on y va, on ne saura peut-être pas comme le battre. Ou la battre, si on parle de la sorcière. Tu as déjà combattu des êtres de ce genre par le passé ? Je me retournais un instant, pour la regarder. En tant que Gumiho je veux dire, tu as rencontré des trucs aussi forts ?

Il m'est déjà arrivé de devoir me battre avec une sorcière ou avec d'autres créatures métamorphes comme moi. Mais jamais de diable, ils ne sont généralement pas du genre à sortir pour de la broutille. Enfin tant que ce n'est pas en lien avec eux je suppose.

Ah.

Super, donc si y en a un qui se montre ici, ça va être sympathique...

Je m'éloignais un instant, pour chercher de l'autre côté de l'étagère, et les livres que j'y trouvais semblaient déjà bien plus centrés que ce que je visais. Quelques instants plus tard, je revenais sur la table devant laquelle Park était assise, avec un livre à la main. "Le Grand Diable de la Réunion", indiquait le titre.

Je pris un instant pour regarder la couverture. Une histoire pour enfant. Mais bon, sur Terre, les toons aussi sont pour les enfants et les vrais toons sont en train de craindre le retour du grand frère psychopathe puissant qui veut nous tuer alors si y a un truc qu'il faut savoir sur ce monde : ne jamais sous-estimer un conte pour enfant.

J'ouvrais alors le livre, pour feuilleter les premières pages, en lisant rapidement son contenu à haute voix pour Park. Donc c'est un personnage connu à la Réunion, on l'appelle Grand Diable. Grandyab dans la langue locale. Et, tiens donc, il vivrait dans le volcan de la Réunion. Park, je crois qu'on tiens notre homme. Reste à voir comment l'atteindre.

Oh grands dieux ! Tu m'écoutes enfin ! Je te dis depuis le début qu'il se trouve là bas !

Je levais un regard amusé vers elle, en constatant sa hâte évident de s'y rendre pour en découvre avec notre ennemi. Je sais bien, mais on ne peut pas partir sans connaitre son adversaire.

Elle croisa les bras et pour se laisser aller sur le dossier de la chaise.

Il doit forcément y avoir une entrée. Ah moins qu'il supporte la lave. J'aurais bien utilisé mon don de l'eau mais comme l'a dit la voix dans les laves je ne créerais que de la pierre...

Je pris un instant pour songer à ce qu'elle venait de dire, pensant à ses pouvoirs et à la raison qui poussait cette voix à lui dire ça. Oui, normal, l'eau refroidie la lave, et se transforme en pierre. C'est plutôt une bonne chose pour nous, non ?

Peut être. L'avantage c'est que nous sommes sur une île alors je pourrais utiliser mon don facilement. Le problème c'est que nous risquerions de bloquer l'entrée ?

Ah, oui, mince.

C'était problématique. Ces esprits (ou qu'importe ce qui essayait de nous parler) avaient véritablement tout prévu ? Savaient-ils qu'on allait se rendre au volcan et qu'on risquerait de se créer une "prison de pierre" au plus près du diable ? Ou de Kal ? Ou, qui sait, d'un autre danger ? Possible, pour une raison inconnu, la présence de fantôme ici avait ramené celui de mon père jusqu'à Storybrooke : ils devaient savoir que je m’intéressais à l'ile.

On disait que c'était en cherchant les esprits et les démons que ceux-ci nous trouvaient.

Je réfléchis alors un instant, avant d'avoir une idée. On est pas seul dans ce combat ! C'est ce que ces esprits nous répétaient, qu'ils sont déjà en train d'essayer de changer les choses. Je sais qu'ils veulent qu'on parte, mais ils peuvent peut-être nous aider si on se retrouve là-bas ? Il faudra qu'on discute avec les autres, pour voir s'ils en savent plus sur les esprits qu'on a rencontré.

Plus on parlait, et plus je me disais qu'on avait pris une chambre d'hotel pour rien, parce qu'on n'y passerait certainement pas beaucoup de temps en fin de compte. Je baissais les yeux sur le livre.
Reste plus qu'à trouver le moyen de les contacter si on a besoin de leur aide.

La dernière fois que j'ai demandé leur aide la voix m'a hurlé de partir...

En tournant quelques pages, je finis par lire un autre passage à Park. "Marié à Grand-Mère Kal". Ok donc y a vraiment aucun doute à avoir. Mais on nous dit pas quelles sont ses faiblesses, ajoutai-je, frustré et agacé, bien qu'il s'agissait seulement d'un conte pour enfant à la base. On raconte simplement une histoire dans laquelle quelqu'un a pu épouser la femme du diable en rusant celui-ci. Ça nous avance pas des masses.

Mais en fait si.

Tu viens bien de dire que la femme du diable avait été marié à un autre en le rusant ? Ils parlent toujours de Grand-mère Kal ou d'une autre femme ? Avait-elle dit en réfléchissant à ce que je venais de lire.

Je pensais savoir où elle voulait en venir, mais je n'étais pas certain. Ils ne précisent pas ici.

Parce que si c'est le cas. Cela pourrait être une vengeance personnel de son amour perdu. Et là ce n'est plus la même catégorie de problème. Car on se battrait directement contre le diable...

Mon visage sembla s'éclairer. On tenait quelque chose là ! Parce qu'il a perdu sa femme. Bien vu ! Il faudrait retrouver sa femme peut être ? Allons rejoindre les autres ! On a une sacré piste.

On ne savait jamais, si on trouvait sa femme, peut-être aurions-nous une chance de résoudre le soucis. Si Grand-Mère Kal ne voulait pas nous tuer. Ce qui était assez... incertain.

Sans doute. Mais si quelqu'un lui a pique pour ce marier avec ça risque d'être compliqué. Mais allons déjà les prévenir !

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Événement 90 : Réunion d'Outre-Tombe

Tout ce qui s'est passé tournait en boucle dans la tête de l’ancienne lapine, après être arrivée à l’hôtel ou le groupe est hébergé durant le séjour. Décember décide donc de se rendre à la petite libraire qui se trouve à quelques pas de l’établissement. La blonde informe bien évidemment l’ancienne princesse russe qu’elle se rend à la librairie pour élargir le périmètre de recherche. Elle décide donc de faire ses recherches sur les virages mortals.
Sac à l’épaule avec le nécessaire pour griffonner des notes, lunettes de soleil sur le nez et une petite chanson en tête et c’est parti pour la recherche.
-En r'tard, en r'tard ,J'ai rendez-vous que'que part Je n'ai pas le temps de dire au revoir Je suis en r'tard, en r'tard
Et oui, Décember ne peut pas s’empêcher de chantonner ce petit air tout en sautillant jusqu’au lieu de destination, ce n’est pas le lapin blanc pour rien même si elle essaye de soigner son problème de retard. Elle sourit au responsable de la boutique avant de s’aventurer parmi les rayons, comme une chasse aux trésors, une petite quête comme les croisades même si c’est pour une enquête de paranormal. Tout en continuant à chantonner l’air de wonderland, son regard se pose sur un livre qui l’interpelle. En le prenant elle peut lire sur la couverture ce titre :
-Les fantômes de la route… Pas commun ce titre mais je pense que je peux trouver des informations très intéressantes. Par la suite, elle se pose à une table et commence ses recherches. Grace aux conseils de Dyson, la jeune blonde écrit systématiquement les informations qui peuvent être intéressant pour cette enquête. Le temps passe, il était temps de rentrer pour pouvoir se reposer un peu. Avant de partir, elle ne peut s’empêcher de flâner un peu dans les rayons par curiosité personnelle. La tentation d’acheter un livre ne se fit pas attendre, elle s’est procurée un livre sur les possessions de la religion tamoul. Le gérant était un peu surpris que la jeune femme s’intéresse à ce type d’ouvrage que voulez-vous, décy ne fais pas attention et partis rejoindre l’impératrice de Russie.

Elle rentre dans la chambre encore en pleine réflexion mais se reprend après avoir fermé la porte.
-Pffiu il faisait chaud dans cette librairie mais c'était mignon... Enfin bon tu as trouvé quelque chose ???? Tu as fait des recherches sur quoi Anya ?? demanda-t-elle en se posant sur le lit, assise en tailleur

- J'ai lu sur un esclave du nom de Mario. Peut-être celui que Duncan a croisé. Et toi ?
-J'ai longuement hésité mais je suis parti de ce dont Park nous avait parlé enfin de ce qu'elle a entendu. Si je me souviens c'est les virages mortels. Avec de la chance je n'ai pas du cherché longtemps pour trouver un livre intéressant sur le sujet, et plus précisément sur la dame blanche..

- Et ça dit quoi sur la dame blanche du coup ? demande son interlocutrice en la regardant en restant un peu assise au bureau attendant que la blonde lui réponde.
Elle sortit le carnet qu'elle ne quittait jamais pour lire ce qu'elle a noté dans la librairie :
-"La dame blanche, connue dans l'île, mais aussi dans le monde entier, fait peur à des centaines d'automobilistes. Selon les témoignages recueillis à travers le monde, la Dame Blanche prendrait plusieurs formes. Parfois, celle d'une autostoppeuse, parfois simplement d'une apparition au milieu de la route. Croisez la, et un accident mortel vous attend au virage suivant."', elle ferme le calepin avant d'ajouter, Je ne sais pas ce que tu en penses Anya, mais quand nous étions sur le chemin pour l'hôtel, nous nous sommes arrêtés à un moment près de voitures accidentées. Je suis persuadée que c'est en lien avec cette fameuse dame blanche et que ce n'est pas juste une simple coïncidence. Prononce l’ancienne lapine en essayant d’être convaincante même si c’est un peu tiré par les cheveux Décember veux y croire.
- Oui, ça fait un moment que je ne crois plus aux coïncidences... Elle est connue cette dame blanche. C'est plus une légende urbaine qu'une légende réunionnaise, non ?

-C'est peut-être une dame blanche différente de ce que nous avons par chez nous.. Enfin je ne sais pas comment l'expliquer mais il y a peut-être différentes dames blanches pour chaque pays et toi vis à vis de tes recherches tu as trouvés quelque chose qui pourrait nous aider ? demande la lapine en posant son calepin sur sa table de nuit en écoutant son interlocutrice.

- Oui, tu as raison, c'est possible. Mes recherches m'ont parlé d'un esclave qui s'était enfui de chez son maitre... Ou sa maitresse, ne soyons pas sexiste et qui a trouvé une protection grâce à une sainte vierge sculptée dans... sans doute du bois noir. La vierge noire, en tout cas c'est comme ça qu'elle s'appelle.

-Interessant.... Je pensais à une chose... peut-être que tout ce qu'on vient de trouver pourrait être en lien avec une chose en particulier... que tout ne se regroupe que dans un seul danger mystique de cette île.. Quand j'étais dans cette fameuse grotte cet esprit m'a mis en garde sur ce danger qu'on ne connait pas encore..
- Franchement, ça me paraitrait gros si tout n'était pas lié. On vient de Storybrooke, on sait mieux que quiconque que les coïncidences ça n'existe pas. Ca me paraitrait vraiment gros que comme par hasard une demie douzaine de dangers différents et sans aucun lien ne s'abattent sur l'île en général et nous en particulier. Duncan a rencontré Mario, quelqu'un a probablement vu soit sa vierge, soit sa maitresse. Soit les deux.

-oui c'est vrai tu as peut-être raison mais bon j'avoue qu'il se passe vraiment quelque chose de louche je le ressens depuis que nous sommes arrivés ici et pour une fois ce n'est pas en lien avec mes origines. Plaisante la lapine même si elle disait comme cela, surtout qu’anya va passer outre vis-à-vis de sa remarque des origines et lui dire :
On pensera mieux avec le ventre plein, non ? Je pense que les autres aussi vont descendre manger.
-oui ça me paraît une bonne idée. J'avoue que j'ai une petite faim et que j'ai hate de découvrir la cuisine d'ici.
- Moi j'ai même une grande faim !

La lapine lui sourit et se lève du lit pour qu’elles puissent descendre pour se régaler. Décember humecte les délicieuses odeurs qui s’émanèrent de la cuisine de l’hotel. Elle enverra quelques photos à ses frères pour les narguer un peu. Méchante ??? non elle fait profiter son plaisir

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