« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Lαdy Gαgα.
WHAT A WICKED
GAME TO PLAY
I'm always ready for a war again, go down that road again. It's all the same, I'm always ready to take a life again. You know I'll ride again. Who gon' pray for me ? Take my pain for me ? Save my soul for me ? 'Cause I'm alone, you see. If I'm gon' die for you, gon' kill for you.
THEN, I'LL SPLIT THIS BLOOD FOR YOU
| Conte : AHS. | Dans le monde des contes, je suis : : Une sorcière de Sαlem.
Joanne papillonna du regard, le voyant peu à peu filer dans une logorrhée verbale dont il avait le secret quand la panique s’emparait un peu trop de ses sens… Rémi pouvait être tout et rien à la fois. Cette figure charmeuse et honnête puis, l’instant d’après, l’incertitude même. Tous les français n’étaient pas comme ça. Comme pour le retenir, elle posa sa main sur son genou. Un geste. Un contact.
« Non... ! »
Son ton était plus doux qu’elle ne l’aurait voulu, peut-être un peu trop percé de cette pointe d’inquiétude à l’idée qu’il rentre seul. Qu’elle puisse rentrer seule. Elle savait quel charme naturel elle exerçait sur les gens, elle savait qu’elle n’avait besoin que de quelques mots pour envouter n’importe quel idiot et le mener à la baguette, mais elle se plaisait à croire qu’elle pouvait sincèrement plaire à Rémi. Lui plaire. Quelle idiote adolescente que voilà ! Joanne n’avait besoin de plaire à personne ni rien, elle était libre et indépendante ! Alors pourquoi… Pourquoi est-ce qu’elle mourrait d’envie d’écraser cette Colette dans toute la violence du monde et de lui l’effacer de l’esprit ? C’était si puéril. Idiopathique. Elle se donnait l’envie d’infliger des claques sur son propre visage. Elle était une sorcière, elle se devait de rester digne.
« Ne partez pas. Je vous ai promis un weekend, il serait bête de ne pas profiter du programme de demain. » C’était cela, reprendre les rênes. Reprendre l’image. Reprendre… Ou presque. « Je crains que l’alcool n’ait outrepassé ses effets. »
Elle s’était levée et, après un instant d’hésitation durant lequel elle glissa son regard sombre sur lui, il fini par accepter de la suivre. Venait-il de se battre dans son propre esprit pour cela ? Sans doute. Rémi était plus intellectuel qu’il n’y paraissait et ses gaucheries n’étaient que le fruit de réflexions instantanées qui perturbaient sa raison. Ou ses gestes. Elle se dirigea vers la sortie du bar après avoir réglé d’un signe de tête leurs consommations et se retrouva rapidement dans le grand hall en sa compagnie. La musique du Gala résonnait sur le côté pourtant se fut vers les ascenseurs qu’elle se dirigea d’un pas élégant.
Il était à côté d’elle. Si proche et pourtant la distance qui les séparait semblait presque étouffante. Il y a peu, ils dansaient tous les deux devant les yeux curieux du gratin mondial. Il y a peu, ils s’enfuyaient comme des adolescents pour se perdre devant des verres d’alcool. Il y a peu, Rémi était penché sur elle comme s’il allait outrepasser la bienséance et sa main sur sa jambe avait eu quelque chose de si spontané. De si évident. Comme une esquisse inconsciente… Puis il s’était reprit. Ils s’étaient repris. Et à présent que les portes s’ouvraient devant eux et qu’ils pénétraient dans l’habitacle richement luxueux, Joanne se demandait si ça n’avait vraiment été qu’un moment d’égarement.
Elle restait digne, le menton haut malgré la légère brume de son esprit et la chaleur évidente qui régnait dans l’ascenseur. Ou bien était-ce juste elle ? Elle déglutit, observant les lumières bleutées monter tranquillement les étages de l’immense hôtel où ils logeaient sur Times Square. Le temps semblait défiler à la fois vite et lentement. Atroce supplice. Voulait-elle absolument le fuir ou bien, au contraire, rester le plus longtemps possible en sa compagnie ? Elle-même n’en était pas sûre. Indécision. Intervention. Obtention.
Lorsqu’il ouvrit la bouche pour dire quelque chose, briser ce silence gênant, la sorcière se tourna vers lui et, d’une main sur la joue, attira sa bouche à la sienne.
Un baiser. Ce ne devait être qu’un baiser. Alors pourquoi est-ce que cela prit une autre tournure ? Pourquoi est-ce que cela devait prendre une toute autre direction ? Ses lèvres étaient chaudes, évidentes, comme des promesses insoupçonnées. Des idées mal placées. Sa langue qui danse contre la sienne et sa main qu’elle sent glisser sur sa taille pour la presser davantage contre lui. Réponse. Passion. Adrénaline. Instantané et furtivité. Un échange volé. Un instant de flottement et quand les portes s’ouvrent enfin, ils sont de nouveau chacun à leur place. Elle, les joues rouges et les lèvres mordillées ; lui les cheveux en bataille et le souffle court. L’air de rien. La contenance de la dignité. Et des pas tamisés sans trop oser un regard sur le côté.
La porte. La question silencieuse. L’hésitation. Il devrait aller dans sa chambre, tous les deux le savaient très bien. Elles lui avaient réservé un endroit pour qu’il puisse se reposer, se ressourcer et profiter un peu de sa tranquillité ; Joanne avait encore mille choses à faire et se levait généralement très tôt. Trop tôt. Il serait plus sage de s’arrêter là, lui avait Colette qui devait sans doute s’inquiéter pour sa situation et stresser pour son mariage. Il devait la séduire. Il devait lui plaire. Ainsi, c’était certain que Rémi allait la faire chavirer, avec son impeccable smoking et son nœud papillon de nouveau légèrement de travers. Elégant sans perdre sa gentillesse spontanée peinte sur le visage. Ou bien était-ce autre chose ? Pouvait-on déceler une autre expression ? Une autre sensation ? Mille promesse silencieuses. Un inconfort. Une incertitude. L’idée de partir. L’envie de refermer la porte.
Joanne abaissa la poignée de sa chambre et, avec un dernier coup d’œil sur le côté, baissa le nez pour se réfugier dans l’intérieur sombre. Elle referma derrière elle et se plaqua contre le battant, inspirant un grand coup. Un très grand coup. Il ne fallait pas céder, rester digne était la meilleure solution pour que ceci ne se reproduise pas. Ça ne devait pas se reproduire. Jamais. Sûrement pas. Sûrement plus. Mais, si seulement…
Lorsqu’elle rouvrit la porte de sa chambre, elle eut la surprise de constater que le cuisinier se trouvait encore dans le couloir. Peut-être qu’il venait juste de comprendre dans quel sens insérer sa carte pour entrer ? Peut-être qu’il l’attendait ? Elle ne le saurait pas. Joanne se mordit la lèvre, invitation aguicheuse inconsciente. C’était fou. C’était inconscient. C’était spontané. Sa main se referma sur sa veste quand il franchit le couloir et l’obscurité les plongea tous les deux dans une atmosphère aussi étrange que chargée de sens. Chaleur. Evidence. Silences. Soupirs. Se jauger sans trop savoir. Se toucher sans trop comprendre. Ses grandes paumes sur ses joues et son souffle perdu contre le sien. Avec le sien. Si grand. Si hors d’attente. Si petite. Si impressionnante. L’alcool. C’était l’alcool, il n’y avait pas de doutes. Quoique, rien n’était plus sûr. Absolument rien à part la spontanéité avec laquelle ils entamèrent une danse qu’ils ne pensaient pas effecteur un jour.
Les vêtements précieux rejoignirent le sol tour à tour, détachés, défaits, passés, ouverts et tout un tas d’adjectifs pour décrire à quel point ils ne s’embarrassèrent pas de leur présence. Ils traversèrent la suite sans en avoir conscience et trouvèrent le chemin de la chambre sans grandes difficultés. Quelques maladresses, des légers rires qui se turent bien vite sous le joug de leurs baisers. Joanne tira sa ceinture lorsqu’il lui retira sa longue robe sombre, fit claquer la boucle sur le sol quand il fit courir ses grandes mains dans son dos. Rémi n’avait plus rien du français penaud, elle retrouvait dans son regard la même expression que lorsqu’il faisait la cuisine. L’impression d’être la chose la plus importante du monde flatta son égo et elle s’empara de sa bouche pour un sulfureux baiser passionné. Il la souleva, la plaqua contre l’un des murs et elle dévora son visage qu’elle voyait pour une fois dans un tout autre angle. Si grand. Tellement grand. Elle enroula ses jambes autour de sa taille et se délecta de sa proximité, le laissant embrasser la naissance de sa poitrine et abjurer ce tissu qui la cachait encore. Plus pour longtemps. Rien ne semblait pouvoir rester longtemps sur eux. Rien ne devait rester longtemps. Ils en avaient décidés ainsi.
Les draps furent défaits. Les corps s’enlacèrent et les soupirs se mêlèrent dans une ode enveloppée d’obscurité. Aux simples lueurs de la ville, ils franchirent les barrières interdites et étalèrent cette passion qui semblait les habiter et les consumer l’un pour l’autre. Un secret. Des promesses. Des yeux qui se ferment et des langues qui se délient dans le plus délicieux des écrins. Tentateur. Désavoué. Mais au fond... Tellement jouissif.
A qui la faute ? La vie est trop sérieuse pour s'y ennuyer.
Rémi LePetit
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Lee Pace
• C'est de la farine Luci ...
• Ah non j'suis sur que c'est de la coke !
• Tu me fatigues ...
| Conte : Ratatouille | Dans le monde des contes, je suis : : Rémi le rat de cuisine
Lorsque Rémi se réveilla le lendemain matin, il avait parfaitement conscience que le lit dans lequel il était était bien trop moelleux pour être son pauvre canapé, ou même son lit, aussi son réflexe premier fut-il de refermer les yeux et de se retourner, bienheureux comme un enfant à qui l’on offre une grasse-matinée surprise. Puis son cerveau se réveilla à son tour. Et Rémi sauta à moitié hors du lit, retenant de justesse le drap fin qui était demeurer sur ses hanches et qu’il maintint devant lui, aussi maladroitement que piètrement.
Face à lui, la baie vitrée offrait une vue époustouflante de la ville, nimbée d’une soleil qui devait avoisiner les dix heures du matin, et clairement, Rémi aurait pu passer le reste de sa matinée à juste observer ce magnifique spectacle, un café à la main, comme une matinée de vacances. L’ennui étant qu’il était à cet instant intégralement nu, un drap à la main, et pas du tout dans sa chambre ! Il le savait pourtant, qu’il ne gérait pas bien l’alcool ! Pourquoi est-ce qu’il avait accepter ce verre avec…
Rien que de songer son nom, Rémi en ressentit deux émotions très contradictoires. La honte, tout d’abord, clairement écrasante, à l’en étouffer de l’intérieur. Comment avait-il pu faire ça ?! Comment avait-il pu se laisser aller à ce point ?! Miss Kennedy ! Miss Kennedy !! Il était un pu produit du prolétariat, comment avait-il pu, même un instant songé à effleurer ses sphères à elle ?! Coucher avec elle…. Ne savait-il donc pas où se trouvait sa place ?! Il était malade de honte d’avoir osé profité de la situation, d’avoir abusé de l’alcool en sa compagnie, d’avoir prit ce risque inconsidéré, cet affront des plus audacieux ! Qu’allait-elle donc penser de lui désormais ?! Elle allait le renvoyer chez lui, c’était sûr ! Il était même étonné qu’elle l’ai laissé dormir… Ici. Elle semblait plutôt encline à jeter les opportuns à la rue, vêtu ou non d’ailleurs… Rien que d’imaginer ne plus la revoir, Rémi en éprouva un vif pincement au coeur, terriblement honnête.
Il devait bien l’avouer, il avait prit goût à ses excentricités. A ses extravagances parfois, et même si il se disait qu’il ne devait constituer pour elle qu’un simple divertissement incongru posé sur sa route, il prenait plaisir à l’être. Plaisir à rester en sa compagnie. Plaisir à découvrir un autre monde que le sien avec elle. Mais de là à ressentir du désir pour elle !…
Car c’était la deuxième émotions qui le traversait en songeant à elle. Le désir. Un désir plein et entier, comme il n’en avait pas ressenti depuis très longtemps. Certes, il était amoureux de Colette, mais cet amour était alangui, endormi, quotidien et anesthésié. Une émotion diffuse, partout à la fois mais ténue, presque invisible. Presque impalpable. Rien à voir avec ce qu’il avait ressenti pour Joanne la veille. Ça avait été brusque, soudain, invasif. Un véritable brasier, un feu de bois qui brûlait tout sur son passage. Chaque geste était un pur instinct, en appelant un autre. Evident. Violent. Brûlant. Sa bouche était une véritable bouffée de véritable oxygène, comme si celui qu’il respirait manquait de cette étincelle en plus que Joanne lui insufflait, et son corps… Malgré lui, Rémi piqua un phare, plus rouge qu’une tomate. Comment avait-il pu franchir la ligne à ce point ?! Comment avait-il pu prendre ce… Risque ?
Parce que oui, il devait bien l’avouer, l’idée de perdre son estime et sa compagnie de cette action inconsidérée lui coûtait. Beaucoup. Il n’aurait jamais songé succombé à Miss Kennedy, mais n’y avait même jamais songé, pour cette simple raison ! Il l’estimait beaucoup. Et la perdre le peinait immensément…
Toujours drapé dans le peu de dignité qui lui restait, Rémi manqua à demi de hurler quand il vit une silhouette se découper derrière lui à travers son reflet dans la vitre, se retenant à temps pour faire face à… Adele.
-Monsieur Rémi ! Enfin je vous trouve ! Miss Joanne m’avait dit de vous chercher par ici, d’ailleurs c’est curieux, je n’ai pas compris pourquoi vous devriez vous trouvez dans sa chambre, vous avez échangé ? Vous préféreriez cette vue là ? Bon, il faut que vous vous habillez, ou vous allez rater le petit déjeuner en bas ! Allons, allons, pressons ! Où sont vos affaires ?
Pour une fois, la tornade Adele lui provoqua plus de soulagement que de stress. Tout d’abord, parce qu’il ne s’agissait pas de Miss Kennedy, mais aussi parce que, comme toujours, Miss Adele était toujours porteuse d’une certaine ligne directrice. D’ordre. De pragmatisme. Même si il ne savait jamais vraiment où elle risquait de le mener. Après une autre ritournelle, basée à nouveau sur la ‘meilleure vue depuis cette suite’, Rémi tenta d’expliquer à Miss Adele, non sans resserrer son draps autour de ses hanches, que ses vêtements se trouvaient dans l’autre suite, et qu’il fallait donc qu’il traverse le couloir, vêtu seulement de son drap. Chose que Miss Adele refusa ca-té-go-ri-quement, visiblement persuadée d’une sorte d’apocalypse imminente si il osait ! Après quelques négociations -et répétions, elle finit par ressortir, revenant armée d’un costume encore sous protection, offert la veille par Monsieur Laurent.
-La vue est quand même presque la même depuis votre première suite, Monsieur Rémi, vous savez ? précisa Miss Adele, sans se préoccuper du fait que Rémi attende poliment qu’elle sorte de la pièce pour se changer.C’est quand même une belle vue. Il faut que vous vous habillez, sinon vous n’aurez plus droit au petit déjeuner, allons, pressons !
Il eue un sourire contrit, attendant encore une seconde, avant que Miss Adele ne comprenne, se confondant en excuses avant de sortir de la pièce, puis de la suite, laissant Rémi enfin seul. C’était un catastrophe et il allait devoir en assumer les conséquences. Certes, Miss Kennedy était probablement partie tôt vaquer à ses occupations ordinaires, mais il fallait se rendre à l’évidence : se cacher ici ne résoudrait rien. Il allait devoir être un homme, et assumer les conséquences de ses actes… Aussi coupables soient-ils.
Rapidement, il enfila le costume que Miss Adele lui avait amener, rassemblant ses affaires de la veille pour les ramener à sa chambre -là où elles auraient toujours du être!- avant de pousser un soupir, profond. Pinçant un peu les lèvres, avant de tendre la main vers son téléphone. Hésitant. Hésitant franchement. Faisait-on ce genre de choses par téléphone ? Non, résolu-t-il, le rangeant finalement dans sa poche. Il allait devoir attendre que Miss Kennedy rentre… Avec un second soupir, il jeta un regard à l’heure, réalisant en effet qu’il avait fait, et résolu d’aller attendre Miss Kennedy en bas, dans l’un des salons de l’hôtel. Il demanderait à Miss Adele de lui dire quand elle arriverait. Il lui présenterait alors ses excuses, et prendrait le premier vol retour vers Storybrook. Ou, vu ses finances, le premier train. En trois jours, il aurait le temps de s’en repentir plus encore et…
Il était entré dans la salle des petits-déjeuner sans s’en rendre compte, pourtant il la reconnue aussitôt. Tourner vers le patio intérieur, une tasse à la main, sa silhouette se découpait parfaitement dans la lumière, telle une déesse. Vêtue de vert, les cheveux savamment retenu dans un turban délicat, elle avait un teint de porcelaine souligné par les perles à ses oreilles. Une tasse à la main, elle semblait terminé de lire un journal, déposé avec grâce devant elle.
L’espace d’un instant, Rémi eue une hésitation. Immense hésitation. Il était clairement tenté de ne pas aller lui parler, de ne pas prendre le risque de la perdre, de repousser le plus possible encore cet entretient. Une autre part de lui lui intimait de courir jusqu’à elle, de défaire son turban et de plonger sa main dans ses boucles blondes, de prendre ses lèvres de force et de glisser ses mains sous le tissus, de la vénérer, de sa bouche, de ses doigts et de son corps. La dernière partie, elle, lui ordonnait d’agir en homme digne de ce nom. Même si les deux premières étaient clairement plus facile et plus… Tentante.
Il prit une inspiration, traversant la pièce pour venir s’asseoir en face d’elle, avec une discrétion et une agilité qu’il ne maîtrisait que rarement.
-Miss Kennedy, je vous présente toutes mes excuses pour ce qui s’est passé hier soir, dit-il, trop rapidement pour qu’elle puisse le couper. J’ignore ce qui est arrivé, et par quelle étrange manière s’est arrivé, mais je vous présente toutes mes excuses de vous avoir ainsi manqué de respect. Je… N’aurais pas du tant boire. Je suis prêt à rentré dès à présent, si vous le souhaitez, et à rendre ses costumes à Monsieur Laurent. Ce qui est arrivé est impardonnable et je suis navré d’avoir abusé de la situation comme je l’ai fait. J’espère… Que vous me pardonnerez, en temps voulu. Pas maintenant, bien sûr, c’est beaucoup trop tôt, mais après que vous soyez rentré à Storybrooke, peut-être, enfin si vous y parvenez.
Le simple fait de la regarder en face lui faisait perdre tous ses moyens...
Joanne F. Kennedy
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Lαdy Gαgα.
WHAT A WICKED
GAME TO PLAY
I'm always ready for a war again, go down that road again. It's all the same, I'm always ready to take a life again. You know I'll ride again. Who gon' pray for me ? Take my pain for me ? Save my soul for me ? 'Cause I'm alone, you see. If I'm gon' die for you, gon' kill for you.
THEN, I'LL SPLIT THIS BLOOD FOR YOU
| Conte : AHS. | Dans le monde des contes, je suis : : Une sorcière de Sαlem.
L’ambiance était étrange dans ce restaurant. Il y régnait une tranquillité ténue, une intimité propre quand chacun s’occupait de ses affaires et non de la table des autres, guidé par une petite musique de fond absolument tranquille et délicieuse. Installée au niveau du patio, profitant des rayons frais du soleil extérieur sans avoir à en supporter la fraîcheur, Joanne consultait distraitement les dernières brèves que les journaux internationaux relayaient pour cette matinée. Une nuit sans s’y intéresser et voilà que le monde prenait un virage à 180°. Heureusement qu’elle avait toujours quelques coups d’avance et qu’elle ne se laissait que rarement surprendre par l’avenir, sinon elle n’aurait plus d’emploi depuis très longtemps.
Un téléphone était posé à côté de sa serviette encore pliée en torsade. Elle avait eu l’appel d’un de ses clients et l’avait rassuré avec sa légendaire efficacité : il n’avait rien à craindre des nouvelles. Son entretien avec Thomas Schubner la veille n’avait fait que confirmer certains doutes à propos de la formation d’un possible cartel en Allemagne et elle avait laissé son ami prendre le relais. L’Europe était son terrain de prédilection et il ne se laisserait pas effacer aussi facilement. Elle aimait cet aspect de lui : efficace et radical. Tout à fait comme son frère. A la pensée de Sirrus, un sourire s’étira sur ses lèvres et elle pianota sur le bord de la nappe avec ses ongles parfaitement manucurés. Ces deux hommes possédaient le même esprit, la même rage de victoire et le même entêtement ; ils n’étaient pas simplement jumeaux de corps, mais aussi d’esprit. Quoique l’un possède un brin de folie beaucoup plus prononcé que l’autre. Pouvait-on leur en vouloir ? Ils n’avaient pas vécus la même enfance, la même histoire et pourtant ils étaient parvenus à ne pas se différencier sur de grands aspects de leur être. Plus qu’un hasard, c’était du pur génie.
Alors qu’elle reposait le journal, Joanne eu la surprise de découvrir Rémi qui s’installait en face d’elle. Aussitôt, un étrange tumulte s’installa dans son esprit : des images de leur nuit passée ensemble lui revinrent immédiatement, elle qui n’accordait jamais d’importance à ce genre de moments une fois le délice passé. Certains de ses amants en payaient d’ailleurs le prix fort – mais nécessaire – et elle s’amusait à tourmenter leurs esprits une fois dans l’au-delà. Alors pourquoi se souvenait-elle très bien des mains de Rémi sur ses hanches ? Pourquoi ses joues se mirent-elles à légèrement rosir quand elle repensa aux gémissements qu’il avait provoqués chez elle ? Aux cris qu’il lui avait fait pousser ? A l’extase à laquelle il l’avait porté, accompagnée, et ce plusieurs fois ?
Si Rémi était un cuisinier merveilleux, il était un amant tout aussi fantastique.
Et à cette pensée, Kennedy du se réinstaller un peu mieux sur son siège pour maintenir son faciès désinvolte. Il allait de soit qu’elle ne devait pas laisser transparaître ce genre de choses en public ! L’intimité était une chose, l’extérieur une autre et ce n’était pas l’air terriblement gêné et presque malheureux de Rémi qui allait la faire changer du jour au lendemain. Certes, ils avaient passés un excellent moment, mais il était terminé maintenant. Elle devait le chasser de son esprit et se concentrer sur l’essentiel : son échec cuisant quant à lui mettre Colette dans la tête jusqu'au point de le voir prendre le premier avion pour la retrouver et l’enlever des bras de son rouquin de fiancé. Joanne détestait les échec, pire, elle les abhorrait. Celui-là avait un affreux arrière-goût dans sa bouche… Et pourtant, elle ne parvenait pas à regretter ce qu’elle avait fait. La vie était trop courte pour avoir des regrets.
« Vos excuses sont acceptées. »
Elle venait de répondre après un moment de silence qui, elle le savait, l’avait mis encore plus mal à l’aise qu’il ne l’était déjà. Ses sourcils froncés dans une petite ride adorable, ses grandes mains serrées sur ses cuisses et cet éclat dans son regard… Il était sincèrement désolé. Mais il s’y tapissait autre chose qu’elle n’aurait songé y voir. Qui ne devrait pas s’y trouver. Une noirceur désirable et l’attrait pour ce qu’il s’était passé.
Ce n’était pas un échec, c’était une totale perte de contrôle.
« Rémi, vous êtes un grand garçon et je suis une grande fille. Il va de soit que nous assumons chacun nos responsabilités lorsque l’alcool nous fait tourner la tête. Ne vous torturez pas trop l’esprit, cela vous donne une ride disgracieuse. »
Elle désigna l’espace entre ses sourcils épais, secouant légèrement la tête à en faire tinter les boucles d’oreilles qui s’illustrait hors de son turban vert d’eau. Etait-il un petit garçon pour ainsi chercher son assentiment quant à ses actes ? Ou bien un adolescent incapable de gérer ses pulsions et s’en excusait d’avance ? Si c’était le cas, elle l’aurait remarqué depuis longtemps.
Mais ce que Joanne savait par-dessus tout, c’était que Rémi manquait absurdement de confiance en lui. En cuisine, il était le Chef et prenait les attitudes passionnées qui allaient avec. S’il avait la moindre idée de ses talents une fois les lumières éteintes et les draps défaits, il ne se comporterait sans doute pas avec autant de gêne culpabilisante. Pensait-il l’avoir bafoué ? L’avoir atteinte dans son intégrité ? La sorcière n’était pas suffisamment alcoolisée pour se laisser faire ; si elle n’avait pas tenu à partager sa couche avec lui, elle ne l’aurait jamais fait. Mais elle se garda de le lui préciser, se contentant de pencher la tête légèrement sur le côté.
« Il va de soit que rendre les créations que Ralph à concocté exclusivement pour vous serait extrêmement malpoli, ne sommes-nous pas d’accord ? »
Elle eu un air entendu et un sourire mutin en disant cela.
« Quel meilleur moyen de le remercier qu’en les portant, comme ce matin ? Ce gris vous va finalement très bien et… Cette touche de violet par votre chemise met votre teint en valeur. »
Joanne appréciait qu’il n’ai pas boutonné jusqu’en haut les bouton et qu’il porte le col ouvert sans cravate, ça le rendait plus détendu. Ou négligé, si on en croyait les quelques épis qui pointaient hors de sa tignasse. L’envie d’y glisser ses doigts se fit ressentir et elle bougea ses jambes pour les croiser d’une manière différente. Chasser la chaleur douce qui s’installait dans son ventre à chaque fois qu’elle le regardait.
« Que souhaitez-vous faire aujourd’hui ? »
Sa question avait pour but évident de changer de sujet. Elle se pencha sur la table où sa tasse de café encore chaude reposait dans une petite coupelle. En l’avisant, elle releva les yeux vers son invité.
« Déjeuner, évidemment. Il va de soi que vous vous devez de prendre des forces ! Ce restaurant possède un buffet, allez vous servir ce qui vous ferrait plaisir. Nous discuterons ensuite du déroulé de la journée et, rassurez-vous, vous serez à Storybrooke pour la soirée. Il serait dommage de voir votre restaurant fermer ses portes, faute de Chef dans ses cuisines. »
La sorcière eu un nouveau sourire mutin et un air entendu. Elle savait qu’il lui faudrait du temps pour cogiter à ce qu’ils venaient de se dire et qu’il n’était pas prêt à passer à autre chose concernant leurs étreintes. Mais il fallait grandir un peu à parvenir à s’en détacher, c’était la meilleure chose à faire. Ils avaient passé un bon moment, un excellent moment, et maintenant il était temps de continuer à aller de l’avant. Il avait une femme à obtenir et elle, la satisfaction de le voir obtenir ce qu’il voulait.
Et son travail serait terminé. Pour de bon.
Alors pourquoi cette simple pensée enserra un organe dans son torse qu’elle croyait endormi depuis longtemps ?