« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Sherlock était passé par la faille, tout en marchant calmement. Au moment où il posa un pied dans la neige, son regard se retourna vers la déchirure. Quelques instants plus tard, deux autres personnes le suivirent. Se décalant légèrement, il les laissa passer sans ajouter un seul mot. Son bras manquant venait alors de réapparaître. Penny avait raison il suffisait simplement d’y croire. Un sourire mauvais se dessina alors sur les lèvres du détective. Sa première envie fut de tester son nouveau bras. Etait-il bien conforme au premier ? Etait-ce le même ? Quoi de mieux que de frapper Balthazar Graves au visage pour essayer cette nouvelle merveille ? Mais son sourire se figea, et son bras retomba le long de son corps. Inutile, il semblait avoir eu son compte aussi bien physiquement qu’affectivement. Mettant à nouveau les mains dans ses deux poches de son manteau qui lui était revenu sur le dos, il observa la scène. Les gens s’observaient, se parlaient. Fronçant les sourcils et ne comprenant pas pourquoi toutes ces personnes avaient besoin de se parler pour vérifier si ils étaient bien de retour à la réalité, il se décida à partir. Sans rien dire, alors que tout le monde était en train de parler, il tourna les talons, et disparut au coin de la rue suivante quelques secondes plus tard. Angelika l’avait vu sortir par la faille, c’était suffisant. Marchant à rythme rapide, il finit par arriver au 221. Tournant la poignée de la porte, Madame Hudson l’attendait, le visage blême et fatiguée. Haussant les sourcils, Sherlock déposa son manteau puis l’interrogea d’un regard. Elle lui répondit simplement : « Je crois qu’il vous attend Sherlock, et il n’est pas spécialement content... »
Faisant une moue, il traîna la patte jusqu’à l’escalier, montant quelques marches, il finit tout de même par se retourner et déclarer : « Préparez un bain chaud et une collation pour Angelika, Madame Hudson. Elle ne devrait pas tarder, et la matinée a été longue. Rajoutez ça au loyer, mais ne lui dites pas que cela vient de moi, déjà qu’elle m’a embrassé deux fois ce soir. »
Par embrassé, il voulait bien évidemment dire « serrer dans ses bras. » Mais Madame Hudson ricana en lui faisant un petit clin d’oeil amusé. Visiblement, elle n’avait pas du tout compris la même chose… Ignorant l’entremetteuse sans talents apparents, il continua de monter les escaliers toujours en traînant péniblement son corps meurtri et las. Tournant la poignet, il remarqua que son appartement avait été rangé. Haussant les sourcils et analysant tout ce qui avait bougé, il remarqua qu’en réalité, son appartement avait été fouillé… Ricanant, il observa les deux gorilles qui lui faisaient face, habillés en costumes noirs, ils l’observaient d’un regard neutre. « J’espère que vous n’avez pas touché à ma collection de vidéos érotique de Kim Kardashian. J’y tiens beaucoup. » balança-t-il avec un trait d’humour.
Mais ils ne lui répondirent pas et se contentèrent de sortir de l’appartement sans un mot. Avançant dans la semi-obscurité de son appartement, il trouvaun homme, assit confortablement dans l’ancien fauteuil de Watson, qui observait le feu crépiter dans la cheminée. Se laissant tomber dans son propre fauteuil, il jeta un regard morose à son frère qui l’observait toujours sans rien dire. Ce fut Sherlock qui brisa le silence. « A en juger par le tailleur de tes nouveaux petits copains, la Couronne n’est plus ton employeur. Traître à ta patrie, tu sers désormais l’Aigle des états fédérés d’Amériques... »
Ricanant dans son fauteuil, Mycroft fit tourner son parapluie dans sa main et le dévisagea d’un air amusé. « Rien n’échappe au célèbre Sherlock Holmes on dirait. »
Poursuivant sur le ton de la conversation, il lui répondit : « J’espère que tu es mieux payé, le Royaume-Uni a une réputation assez radine, surtout depuis qu’ils veulent quitter l’Europe! Tu as trouvé ce que tu cherchais ?»
Le sourire cynique de Mycroft s’effaça brusquement, et il tendit une petite boîte d’aspect simple et totalement vide.
« Non, car c’est dans ta poche Sherlock. »
Grommelant le détective sortit de la poche de son pantalon deux seringues d’héroïnes et les plaça dans la boîte. L’instant d’après, son frère les lança dans la cheminée d’un geste simple et remplit de classe.
« Voilà qui est fait. De toute manière, depuis que tu as ta nouvelle voisine, je crois que tu n’en as plus besoin... »
Lui faisant un doigt d’honneur parfait, il s’installa un peu mieux dans son fauteuil et écouta son frère poursuivre. « Tu as raté Noël. Maman était furieuse, mais Papa s’est contenté de dire que tu devais travailler. J’ai du les supporter seul. C’est la dernière fois. »
Ce n’était pas un conseil, mais un ordre, comme son frère avait l’habitude de faire. Pour toute réponse, Sherlock se risqua à un deuxième doigt d’honneur. Cette fois-ci un peu plus timide.
« Arrête tes pitreries de petit clown, Sherly. Je suppose que tu as passé Noël à dormir dehors, comme un sans-abri… Sur un banc. »
Mycroft le fixa dans les yeux pour la première fois depuis qu’il était rentré. Son regard était impénétrable, mais la connotation était trop parfaite pour qu’elle soit anodine. Un sourire en coin était perceptible, et il disparut aussitôt. Sherlock joignit ses doigts comme à son habitude devant lui et fixa Mycroft d’un regard solennel. Ses doigts bougèrent lentement, et son frère l’observa avec attention. La tension était palpable. Puis, ses doigts glissèrent à nouveau pour former… Un troisième doigt d’honneur. Roulant des yeux, Mycroft soupira : « Evidemment. »
Contemplant tous les deux le feu, il y eut plusieurs secondes de silence, que Sherlock brisa en demandant :
« Je suppose que tu ne viens pas m’offrir mon cadeau. Nous ne nous en faisons jamais. Ni souhaitez nos vœux, tu détestes ça. Viens en au fait, et dit moi ce que… Ton nouvel employeur veut de moi. »
Ricanant de plus belle, Mycroft contempla le feu, dans son costume anglais impeccable, son parapluie tournoyant sur lui même dans les même longs doigts fins que son frère cadet. « Toujours aussi brillant. Disons que mon nouveau patron s’intéresse un peu plus à cette ville… Et que je suis missionné pour obtenir quelques… Informations. Je me disais qu’il serait judicieux de commencer par mon petit frère, qui doit déjà en savoir beaucoup. »
Se levant rapidement, il attrapa le tisonnier pour remuer le feu et le relancer. En bas, la porte claqua et des fois féminines s’élevèrent. Angelika venait juste de rentrer. Se tournant vers Mycroft, il déclara d’un ton simple : « Je ne vois pas ce que je peux te dire que tu ne sais déjà… Cela fait deux semaines que tu es déjà ici et que tu me fais surveiller. Je t’ai aussi reconnu, déguisé en Policier à l’orphelinat pour l’affaire du Faiseur d’Ange. » « Oh, je savais que j’aurai du prendre un faux-nez plus grand ! » répondit-il comme un enfant pris en flagrant délit de bêtise.
Soupirant, le détective revint s’asseoir et déclara d’un ton un peu plus brut tout en rejoignant à nouveau ses doigts devant lui : « La réponse est non. Je suis très heureux ici, et je crois que je me suis fait… Des copains ce soir ! Alors dit à ceux qui servent ton cher Président à la coupe de cheveux en poil d’alpaga que l’offre est alléchante, mais que je travaille seul... Enfin presque. »
Ricanant à nouveau de son air supérieur, Mycroft déploya ses jambes et se releva, s’appuyant sur son parapluie et contempla son frère avec un petit sourire. « Je leur ai dit que tu dirais ça. Je leur ai dit aussi d’être patient, et que tu ne collaborerais pas d’abord. Mais ils sont bien moins attentifs et patients que les Britanniques. Enfin soit, je leur transmettrai. Si tu changes d’avis, tu sais où me joindre et… Oh, j’oubliais. »
Il allait s’en aller, lorsqu’il fit demi-tour et déposa deux lourds dossiers devant lui. L’un d’entre eux portait le nom d’«Angelika Beresford » et l’autre était tamponné « Secret Défense ». « Le premier est mon cadeau de Noël. Le deuxième est un vieux dossier que j’ai trouvé aux Archives. Il devrait t’intéresser. Je n’insiste pas, je crois que ta nouvelle voisine t’attend sur le palier de la porte. Joyeux Noël Sherlock. »
Prenant les deux dossiers en haussant les sourcils, le détective regarda son frère d’un air étrange, pour se mit à rire en répondant d’un ton placide. « Evidemment. Joyeux Noël à toi Mycroft. »
Lorsqu’il fut sorti, Sherlock Holmes entendit les bruits de conversation entre son frère et Angelika. Fixant le dossier au nom de sa colocataire, il ne l’ouvrit pas. D’un geste rapide, sec et surprenant, il se contenta de le jeter au feu sans même y avoir jeter un coup d’oeil. « Crétin. »
Quant au deuxième, il le glissa sous un pile de journaux. Quatre coups frappèrent. Deux courts, un long, un court. C’était le code d’Angelika. Souriant alors que le dossier n’était maintenant plus qu’un tas de cendre, il déclara d’un ton joyeux : « Entre ! »
Quand elle entra, Sherlock avait déboutonné sa chemise au niveau de son avant-bras, et contemplait la longue cicatrice qui était apparu. Elle semblait brûler de l’intérieure. Fronçant les sourcils, il ne remarqua même pas son acolyte s’effondrer dans le fauteuil d’un air las.
Angelika B. Beresford
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En sortant de ce maudit monde obscur aux côtés du barbier, je ne pouvais que me sentir rassurée à l’idée que tout cela n’ait été qu’un vilain cauchemar. Je me sentais épuisée, attristée et je ne pouvais que constater l’évidence même ; qu’importe si je m’en était sortie indemne. Plus rien ne serai jamais comme avant ! Bien évidemment, je n’avais pu m’empêcher de remercie Benjamin de m’avoir sortie des griffes du clown. Je trouvais cela logique et même souhaitable. Je ne le montrais pas mais intérieurement je me sentais très fière d’avoir pu stopper son bras au moment opportun. Oh mais bien sûr, cela n’avait pas suffit et sa remarque cinglante, semblable à une menace de mort, n’avait fait qu’aggrandir encore ma peine.
Je m’étais dès lors éloignée, ne me concentrant plus que sur les personnes qui à présent sortiraient de ce trou ! J’avais tellement hâte de pouvoir retrouver Sherlock et de renter à Baker Street retrouver ces personnes que j’aimais tant, les habitants de Baker Street qui représentaient mon avenir ! A quoi bon s’enfermer dans un passé auquel j’étais la seule à accorder encore un semblant d’importance ?
Lorsque j’aperçus enfin le détective, celui-ci ne demeura que quelques secondes à mes côtés. Il partit devant, me laissant seule face à mes doutes. Ce n’étais pas plus mal en fin de compte. J’avais moi-même besoin de souffler loin de ces personnes chères qui immanquablement se ferait du soucis pour moi. J’avais besoin de me changer les idées et de me rassurer et pour cela, je me rendais dans la boulangerie la plus proche pour y acheter un Christma Pudding. C’était idiot, après tout, je détestais ces gâteaux beaucoup trop crémeux à mon goût ! Mais la routine avait immanquablement quelque chose de rassurant et j’avais pris l’habitude d’acheter des pâtisseries pour une brunch tardif lorsque nous étions tous réunis à la maison. Pourquoi ce jour devrait-il faire exception ?
A peine dix minutes après que Sherlock soit rentré à Baker Street, je fis mon propre retour d’héroïne, un pudding dans la main. Avant toute chose, je rendais visite à Madame Hudson. Je la trouvais alors réjouie, un sourire malicieux éclairait son visage.
- Bonjour Madame Hudson ! J’ai un petit cadeau pour vous… oh ce n’est pas grand-chose mais c’est pour vous remercier d’avoir pris soin de Katie en mon absence !
- Quelle charmante attention Angelika, mais vous n’auriez pas dû ! C’est toujours un plaisir pour moi de veiller sur votre petite Katelyn. Cette petite est tellement adorable !
Après lui avoir donné le pudding, je posais mon manteau sur le porte-manteau et regardais les marches d’escaliers.
- Sherlock est-il déjà rentré ?
- Il y a une dizaine de minutes environ. J’ai d’ailleurs été surprise de ne pas vous voir rentrer ensemble ! Cela dit je peux le comprendre, vous préférez restez discrets vis-à-vis de Katelyn !
Les sourcils froncés, je me tournais vers elle offusquée par les propos qu’elle venit de tenir. Mon ton jovial était devenu plus cassant.
- Qu’est-ce que vous sous-entendez par là exactement ?
- Ne vous inquiétez pas, très chère, votre secret est bien garder avec moi ! J’ai toujours su que cela collerait bien entre vous…
- Madame Hudson, pour la 150ème fois, il n’y a jamais rien eu et il n’y aura jamais rien entre Sherlock et moi ! Veuillez m’excusez…
Exaspérée, je préférais laisser la notre conversation. Comment le lui faire comprendre ? Comment le leur faire comprendre à tous ? Je ne voulais plus d’hommes dans ma vie… la romance n’était qu’une souffrance, elle avait toujours un prix et je n’étais pas prête à le payer. Cela faisait tellement mal ! En bonne épouse loyale, je me contenterais d’attendre le retour de Bernard dans ma vie !
Grimpant les escaliers quatre à quatre, je m’apprêtais à rejoindre Sherlock lorsque je fus arrêtée dans mon élan par un visiteur inopportun. Un homme d’une quarantaine d’année se tenait devant moi, il était accompagné de deux gorilles. Je ne l’avais jamais encore rencontré mais son air à la fois geindé et victorieux, le peu de temps qu’il avait passé en compagnie de Sherlock me fit immédiatement pensé à un nom. Mycroft Holmes. Poliment, je finis par le saluer.
- Bonjour ! Il n'est pas un peu tôt pour une visite familiale ?
Souriante alors, ravie de mon petit effet, je précisais le fond de ma pensée.
- Vous êtes bien Mycroft Holmes, je ne me trompe pas ?
Le gentleman me sourit alors chaleureusement et me salua d’un petit signe de tête.
- Un sens de la déduction déjà bien aiguisé... Non vous ne vous trompez pas. Je suis bien le grand frère de Sherlock.
- Je suis enchantée de faire votre connaissance. Je suis le docteur Angelika Beresford ! Mais j'imagine que je ne vous apprends rien.
J’avais répondu cela en me passant une main sur le visage. Je commençais à ressentir une migraine s’emparer de ma tête.
- Vous avez l'air fatiguée ?
Il s’enquit ainsi de ma santé tout en m’adressant un regard confiant et pénétrant. Connaissant cet homme de réputation, je me doutais qu’il tentait de répondre à la même question que Madame Hudson. Où Sherlock et moi avions bien pu passer toute la matinée ? Comment aurais-je pu sainement lui expliquer nos aventures avec ce maudit clown ? Je me contentais alors de croiser les bras et répondit simplement.
- Eh bien la vie de détective n'est pas de tout repos... contrairement à celle de bureaucrate !
Je n’étais pas idiote et je savais que l’homme qui était l’homme qui se tenait devant moi. Plusieurs fois j’avais entendu des rumeurs à son sujet. Oh certes il s’inquiétait pour son frère et cela je le comprenais parfaitement. Mais je savais également que ces méthodes étaient des plus douteuses. Il ne s’était certainement pas fait prié pour fouiller l’appartement de mon ami en son absence. Honnête, je ne me privais pas pour le lui faire comprendre.
- Madame Hudson m'a dit que vous étiez sans arrêt sur son dos, à fouiller dans sa vie privée !
Je complétais cette remarque par une phrase emplie de compassion.
- Vous vous inquiétez donc tant que ça pour lui ?
Apparemment, ce n’était pas la question à poser. Son attitude restait naturellement digne et calme mais le ton de sa voix lui était cassant.
- Si vous saviez le quart de chose que je sais sur mon frère, Docteur Beresford, vous ne resteriez pas ici plus longtemps. Quoi qu'il en soit... Je vois qu'il est entre de bonnes mains...
- Eh bien laissez-moi le plaisir de le découvrir par moi-même... Je vous remercie tout de même pour votre conseil...
Il n’était pas le premier à me dire cela. Avant que John ne disparaisse, il me faisait également part des même discours concernant Sherlock. Une association avec ce dernier était toujours périlleuse et je prenais le risque d’y perdre quelques plumes. Cependant, je ne voulais pas l’abandonner. Je savais très bien à quel point il avait besoin de moi !
Sur ces belles paroles, je frère aîné Holmes sortit une carte de visite de son costume trois pièces et me la tendit.
- Si vous voulez me contacter pour quoi que ce soit, je suis à votre disposition...
Je jetais rapidement un œil sur sa carte et en lu l’inscription " Service administratif des USA - Mycroft Holmes ". Elle était accompagnée de son numéro de téléphone. Je le regardais alors souriante.
- Très bien je ne manquerais pas de vous contacter en cas de besoin ! Et ne vous inquiétez pas, je ferais mon possible pour veiller sur votre frère ! Bien, je vous souhaite une bonne journée !
L’abandonnant sur ce joli serment, je m’apprêtais à rentré dans l’appartement avant de me retourner.
- Oh et en fait, joyeux Noël à vous Monsieur Holmes !
Mycroft qui déjà avait ouvert son parapluie se tourna vers moi. Il sourit et s’apprêta à déclarer quelque chose avant de se raviser.
- Joyeux Noël à vous aussi, Miss Beresford
Je le regardais alors s’éloigner et frappa poliment à la porte, du code que j’avais pris instinctivement l’habitude de faire. Sherlock m’invita alors à entrer dans l’appartement. Il y faisait chaud, ce qui était des plus réconfortant après le froid que nous avions sentis toute la matinée. Un feu crépitait dans la cheminée et sans me douté une seconde du dossier que Sherlock venait de brûler, je m’avachis dans le fauteuil faisant face au sien. Le fauteuil de John qui était devenu à présent mon refuge personnel. Je demeurais alors perdue dans mes pensées, ne prenant pas même garde à la cicatrice sur le bras de Sherlock. La seule chose que je désirais c’était de rester tranquille et de goûter enfin à ce calme en présence de mon associé. Après tout, nous l’avions bien mérité, non ?
Lorsque je pensais à ma discussion avec Mrs Hudson, avec Microft… tout cela me paraissait tellement faux ! Nous venions de traverser des épreuves terribles et je ne comprenais pas pourquoi le monde autour de nous continuait sa course folle sans que cela ne gêne personne ! Ce sentiment m’accompagnait très souvent lorsque nous venions de résoudre une enquête, mais là c’était différent ! Ces aventures resteraient à jamais secrètes et personne ne pourrait comprendre véritablement notre douleur ! Poussant un léger soupir, je jetais enfin un œil à Sherlock après d’interminables minutes de silence.
- Ca aura été vraiment une drôle de journée ! Tu parles d'un Noël idyllique...
Je ne voulais pas lui faire partager mes inquiétudes et mes doutes. Ce n’était pas mon rôle, non ! Mon rôle a moi était de jouer les femmes fortes, même lorsque j’avais envie de tout laisser tomber. Je me devais de le faire pour Sherlock, pour Katelyn, pour toutes les personnes qui comptaient sur moi. Et là ce dont nous avions le plus besoin c'était d'une pause.
- Tu sais ce qu'on devrait faire ? Nous devrions aller dîner. Oui après tout pourquoi est-ce que nous laisserons ce clown démoniaque gâcher cette belle journée ? Qu'en penses-tu, Sherlock ?
C'est alors que j'aperçus la cicatrice sur le bras de Sherlock.
- Comment tu te sens ? Comment va ton bras ?
Sans ajouter un mot, je me rapprochais de lui et saisis sans un mot son avant-bras dans ma main. Je regardais alors la brûlure de la cicatrice apparue tout récemment et brûlant étrangeent de l’intérieur.
- Je vais aller te chercher une compresse d’eau !
Je me relevais alors de mon siège et me rendis à la cuisine où je pris soin de prendre une pate que j'imbibais d'eau. Je revins à ma place initiale.
- Je ne sais pas si ce sera réellement efficace mais on peut toujours essayer !
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« Tu devrais pas regarder les gens comme ça »
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Observant le feu crépiter, les jambes croisées, Sherlock Holmes se laissa aller à ses pensées les plus sombres. Vivre ce qu’il avait vécu l’avait laissé perplexe. Jamais il n’avait été confronté à la magie et une personne aussi démoniaque que le Clown. Même Moriarty, qui était un humain, ne lui arrivait pas à la cheville. Serrant les dents alors que la douleur s’intensifiait, il sortit de sous le coussin du fauteuil une boîte de Vicodine. C’était moins puissant que l’héroine, mais ça calmait toujours la douleur. Au moins la douleur physique. Gobant deux cachets sans eau, il continua à fixer le feu sans rien dire. La visite de Mycroft, au final n’avait pas été une bonne chose. Laissant la drogue envahir son sang et son esprit, il se laissa aller sur le fauteuil. Ca l’empêchait de penser… Alors que son esprit était tourné vers le clown et tout ce qu’il en avait analysé, il s’apprêta à faire une synthèse mentale quand le code d’Angelika frappa à la porte à nouveau. Elle n’avait pas du entendre la première fois. D’une voix traînante, il prononça plus fort : « Entre.. »
Ne bougeant pas, elle illumina la pièce en un quart de seconde et il en remercia le ciel. Commençant à pester sur son frère, elle s’installa dans le fauteuil de John, un gâteau qu’il n’appréciait pas lui non plus dans les bras. Toujours immobile, son visage coincé sur sa main dans une posture las, il n’ajouta rien à sa remarque. Dîner ? Passer une bonne journée ? Non, c’était déjà bien loin. La journée avait été dure, autant la terminer ainsi. « Je n’ai pas tellement envie de sortir. »
Pas de longue phrase, pas de cynisme, pas de sermon. Rien, du vide. Contemplant le feu, elle se leva pour aller chercher une compresse et la passer sur son bras. Grimaçant légèrement, il poursuivit. « Je pense que tu ne peux rien y faire. Même si tu es un excellent médecin, c’est d’un Enchanteur dont j’ai besoin. J’irai le voir demain. »
Toujours sans émotions. Comment connaissait-il Merlin au fait ? C’était un de ses meilleurs informateurs. La capacité qu’avait le Mage à se changer en animaux pour écouter les conversations étaient très pratique. En échange, Sherlock essayait de lui apprendre comment vivre dans un monde semblable au sien : un monde moderne et réel. Leurs discussions étaient toujours intéressantes, mais partaient toujours beaucoup trop loin. Et ca se terminait souvent en queue de poisson, l’Enchanteur ne révélant que très peu de chose sur ce qu’il pouvait lire en Sherlock. Et ça, ça l’énervait au plus au point. Tout ce qui lui échappait l’énervait… Y compris… Sa main se crispa sur son fauteuil alors qu’Angelika était en train d’essayer de le soigner… Y compris la disparition soudaine et inexpliqué de Watson ! Il lui avait envoyé un message ! Il lui avait envoyé le code d’urgence à 8 reprises. Pas de réponses, pas de John Watson ! Soudain, empreint à une nouvelle énergie, il se leva d’un bon et poussa le bras d’Angelika pour se libérer de son emprise. Marchant à toute vitesse vers la cheminée, il attrapa une hache ancienne, mais bien aiguisée placé juste à côté du harpon. L’attrapant à deux mains et se moquant totalement de la douleur et de la présence d’Angelika, il frappa le fauteuil de Watson de toute ses forces. La hache rentra dans le bois dans un craquement sinistre et le fauteuil se fendit en deux. Comme si un démon s’était animé en lui, il continua à frapper à plusieurs reprises le fauteuil. Des copeaux volèrent dans tous les sens, et quand il eut terminé sa besogne, il jeta l’intégralité des copeaux dans le feu qui s’embrasa. La chaleur augmenta dans la pièce, puis, observant Angelika d’un regard aiguisé, il déclara d’un ton brut. « Tu as raison, allons mangé. Puis nous irons en ville, il te faut un nouveau fauteuil. »
C’était simple direct et il n’avait rien à rajouter. Le coeur serré, il attrapa son grand manteau, jetant un regard profond à son acolyte. Il venait de tirer un trait sur le passé lui aussi, et bien plus facilement qu’il ne l’avait imaginé...
Angelika B. Beresford
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M’installant comme à mon ordinaire dans le fidèle fauteuil de Watson qui faisait front à celui de Sherlock, je fixais mon regard sur mon acolyte. Il semblait alors absent, comme happé par tous ces évènements qui venaient de se produire. Comment aurais-je pu le lui reprocher, lui qui physiquement avait bien plus souffert que nous autres. Cependant, elles n’étaient rien en comparaison aux blessures invisibles de l’âme et du cœur… même s’il m’arrivait parfois de me demander si ce dernier organe avait été livré avec le reste de la marchandise, le jour de sa naissance, aujourd’hui je n’en avais aucun doute ! Cependant, je me doutais que je n’arriverais pas à le faire s’épancher durant des heures sur son ressentiment. Ce n’est pas comme ça que les choses marchaient chez lui et d’après ce que j’avais pu en juger, c’était un truc de famille ! Je lui avais proposé alors de sortir pour se changer les idées mais il avait alors repoussé ma proposition d’un air désabusé.
« Ecoute, je comprends ce que tu peux ressentir ! Mais crois-moi, je pense que profiter un maximum de cette journée reste encore le plus beau pied-de-nez que l’on puisse faire à notre ennemi ! »
Je lui souris tendrement espérant que cela pourrait au moins le pousser à y réfléchir. J’étais persuadée qu’il n’était pas pour aucun de nous de se morfondre sur ces évènements. J’en était d’autant plus persuadée lorsque j’aperçus la boîte de Vicodine que Sherlock n’avait pas pensé à dissimuler après son absorption.
« Et puis, je reste persuadée qu’une portion de frites reste le meilleur des remèdes face à l’anxiété… bien plus efficaces que d’autres en tout cas ! »
J’avais adressé un regard désapprobateur à l’adresse de cette pauvre boîte de médicament. Mais d’où les sortait-il au juste ? Soupirant, je me convainquis qu’il faudrait un jour que j’inspecte toutes les planques possibles dans cet appartement afin de ne lui laisser que le strict minimum ! Si Sherlock prétendait que s’offrir un compagnon de voyage l’évitait de rechuter dans sa consommation de drogues, je ne voyais pas pour quelle raison il ne pourrait pas se contenter de me voir me tenir à ses côtés… ou peut-être n’étais-je pas suffisante pour combattre ses addictions ? Chassant ces idées de mon esprit, je fini par relativiser les choses. Sa douleur au bras justifiait certainement la prise de ces médicaments. Me relevant de mon siège, je partis chercher une compresse que j’apposais sur son bras sans trop de succès. Je souris alors tristement à la suite de son affirmation.
Non tu as raison, les sorts magiques ne peuvent être soignés par la science… Espérons qu’il parviendra à te soigner dans ce cas ! Peut-être pourra-t-il également répondre à tes interrogations sur les évènements d’aujourd’hui !
Je ne connaissais pas l’homme auquel Sherlock faisait référence toutefois je savais qu’un allié possédant des pouvoirs magiques était une aubaine dans cette ville ! Ignorant également tout de cet art, je me trouvais totalement impuissante pour l’éclairer dans ce domaine.
Soudain, mon associé écarta son bras et se releva. Je le regardais alors en silence, observant chacun de ses faits et gestes. J’écarquillais alors les yeux lorsque mon compagnon revint vers moi une hache à la main. Par réflexe, je me relevais en un bond suivant avec angoisse sa crise de colère qui le poussa à agresser un pauvre fauteuil sans défense !
« She… Sherlock arrête tout de suite ! Calme-toi ! »
Bien évidemment mes paroles tombèrent dans l’oreille d’un sourd. Cela ne servait à rien de m’égosiller, il ne prenait de toutes manières aucune attention à moi. Je demeurais alors totalement tétanisée, cherchant à comprendre la raison de ce geste. John… ce fauteuil était celui de John Watson avant de m’avoir appartenu ! Est-ce que c’était pour cela qu’il s’énervait tant ? La souffrance que lui infligeait la disparition de son meilleur ami dans des circonstances plus que mystérieuses ?
« Oh Sherlock ! »
Cette fois-ci, pas de colère ou d’incompréhension dans ma voix. Non, il n’y avait plus que la tristesse et la compassion qui transparaissait dans mes paroles ! Cela me faisait énormément de peine de le trouver si malheureux alors que je ne pouvais rien faire pour lui ! Si cela n’avait tenu qu’à moi, j’aurais remué ciel et terre pour le retrouver et le ramener auprès de son coéquipier de toujours. Mais on ne ramène pas les morts de l’au-delà, n’est-ce pas ? Alors que pouvais-je faire pour lui exactement ?
Lorsque je sortis de mes pensées, je vis le regard cristallin de Sherlock posé sur moi ! Apparemment, ce dernier avant changé d’avis, me proposant à son tour de sortir et de racheter un fauteuil. Oui car celui qui brûlait dans la cheminée ne me serait apparemment plus d’aucune utilité ! Était-ce ainsi que mon grand échalas handicapé du sentiment tirait un trait sur le passé ? Réfléchissant quelques instants à ce que j’allais lui répondre tout en souriant gentiment !
« Très bien dans ce cas, ne perdons pas une minute ! Il y a un petit restaurant chinois qui vient d’ouvrir sur la grande place. On dit qu’il est exceptionnel et je t’avoue que j’étais impatiente de pouvoir le tester ! Et puis, tu as sans doute raison ! Le mois de janvier approche et nous devrions profiter des soldes pour changer un peu ce mobilier dépassé ! »
Je ne saisissais bien évidemment pas très bien la portée de toutes ces sottises que je racontais ! Cependant, je savais que lui parler de John en cet instant ne servirait qu’à le torturer un peu plus ! Alors autant changer de sujet… et tourner la page. Après tout, c’était peut-être cela dont il avait le plus besoin. Il fallait simplement que je reste moi-même et que je sois la meilleure des amies qu’il pourrait rêver d’avoir !
M’apprêtant à lui répondre, j’entendis des petits pas descendre rapidement l’escalier en courant. Bientôt, une petite tête au cheveux châtains pénétra dans l’appartement. Etrangement, en voyant pour la première fois ma fille depuis ces aventures, je ressentis un frisson me parcourir l’échine. Je ne pouvais pas oublier la farce cruelle que m’avait fait le clown en adoptant son identité.
Katelyn se précipita alors vers moi et se jeta dans mes bras ! M’abaissant à sa hauteur, je la saisis tendrement dans mes bras pour lui faire un immense câlin.
« Oui ma chérie, nous sommes rentrez ! Nous sommes enfin à la maison… je t’aime tellement, ma puce ! »
Je ne parvenais plus à la lâcher, tant la joie de la sentir tout contre moi était immense. Sans doute le plus beau cadeau que je puisse recevoir aujourd’hui ! Ma petite fille s’écarta alors tout en observant les larmes couler sur mon visage.
« Maman, qu’est-ce qui se passe ? »
« Ne t’inquiètes pas mon cœur ! Tout va bien maintenant ! »
Je l’embrassais avant de la laisser s’écarter de moi définitivement. Elle ne manqua naturellement pas de venir saluer son héros.
« Je suis contente de vous voir, Monsieur Holmes ! J’attendais votre retour avec impatience… J’avais un cadeau de Noël à vous offrir et… »
Elle se tapa alors très fort la main sur son front et déclara en soupirant !
« Oh mais je suis bête, je l’ai laissé dans ma chambre ! Je vais le chercher ! »
S’apprêtant à quitter l’appartement, je l’arrêtais dans son élan. Parler de cadeaux de Noël en cet instant n’était peut-être pas la meilleure des choses.
« Ma puce, peut-être vaudrait-il mieux que tu attendes un peu pour les cadeaux ? De cette manière, nous pourrons tous nous offrir nos cadeaux respectifs en même temps ? »
Katelyn adressa alors un regard rempli de tristesse et de déception à Sherlock
« Oh monsieur Holmes, est-ce qu’il faut vraiment que j’attende si longtemps ? »
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Sherlock observa un long moment les deux filles devant lui. Devait-il encore rester à ce point égoïste ? Cette soirée ne lui avait donc rien appris ? Réfléchissant comme à son habitude très rapidement, de nombreuses images de la soirée passèrent en flash dans son esprit, avec l’ensemble des protagonistes… Non, il devait rebondir. Il ne devait pas se laisser abattre, il était Sherlock Holmes. Et il savait parfaitement ce qu’il devait faire. Reposant son manteau, il reprit un ton enjoué, sa décision personnelle lui avait redonné de la force. « Faisons nous livrer, tu as raison Katelyn ! On va ouvrir les cadeaux ce soir, je reviens. »
Katelyn se mit alors à sautiller gaiement et dans tous les sens, une lueur d’excitation brillante dans son regard. Plongeant dans celui de Sherlock comme si il était lui même le père Noël en personne, elle se tourna ensuite vers sa mère. « Oh merci Monsieur Holmes ! On va faire un Noël tous ensemble ? C'est génial ! »
Sherlock se figea un petit moment, puis sourit en coin avant de déclarer : « Ta mère t’as bien appris la politesse, mais tu sais, tu peux m’appeler Sherlock. Ce n’est pas comme si tu partageais un bonne partie de ma vie désormais... »
Il avait dit ça sans changer d’attitude corporelle, le laissant rien transparaître. C’était un fait, désormais Angelika et Katelyn lui était liés, avec tout ce qui en découler. Y compris les matinées comme il venait de vivre. Chassant cette idée de la tête, le détective ouvrit la porte et commença à monter les marches quatre à quatre, Katelyn la suivant de prêt pour bien vérifier qu’il tenait sa promesse. Arrivé en haut, Sherlock se saisit du sapin comme si il s’agissait d’un simple morceau de bois tellement il était léger. La voyant prendre un paquet et également une crèche il roula des yeux et lui dit d’un ton moqueur. « Ne prends pas ça, la nativité, ça grille les neurones... »
Elle l’étudia un long moment avant de finalement s’y résigner, puis finalement se consola avec une boîte de boules neuves, au cas où les boules se cassent sur la route. Elle était marrante, à masquer son petit paquet jalousement à Sherlock pour pas qu’il ne le remarque… « Tu oublies que je remarque chaque détails Katelyn... »
Se contentant rouler des yeux, elle arriva en bas de l’escalier et rentra dans le 221B comme une furie. « Maman regarde, on a même pris le sapin ! Où va-t-on le poser ? »
Pour toute réponse, Sherlock posa le sapin à la place de l’endroit où était le fauteuil de Watson et se contenta de sourire. S’activant, il bougea ensuite le gros canapé pour révéler une trappe. Tendant la main vers Katelyn et Angelika, il déclara d’un ton enjoué : « Restez où vous êtes, si vous connaissez les camés du Vatican vous allez comprendre pourquoi ! »
Ouvrant la trappe d’un coup sec, il se recula aussitôt. Le mécanisme se déclencha et il entendit l’arbalète reliée à la trappe se détendre dans un bruit sec. Le carreau se figea sur le plafond. Regardant ce dernier d’un air pensif, le détective déclara d’un ton enjoué : « Et bien on dirait que je pourrais désormais regarder sous tes jupes, je crois qu’on est au dessous de ta chambre... »
Puis, s’activant un peu plus, il sortit de la trappe divers objets. Un fusil de chasse à lunette, un sabre d’aspect ancien, une pipe à crac, un sachet douteux, puis enfin deux cadeaux. Une fois qu’il eut pris les deux cadeaux, Sherlock rangea et referma la trappe sans un mot de plus, puis il replaça le canapé. « Rassure toi, j’ai vérifié, elle a pas assez de muscle pour déplacer le canapé. »
Revenant vers eux, il leur tendit les deux cadeaux. Sans sourire, ni rien rajouter de plus il déclara d’un ton neutre. « Voilà pour vous. Madame Hudson attendra demain, elle m’insupporte. »
La petite Katelyn se jeta sur Sherlock pour lui faire un câlin et déclarer : « Nous aussi ont a droit à des cadeaux ? Merci beaucoup ! Mais d'abord, je tiens à ce que vous ouvriez notre cadeau d'abord ! C'est de la part de Maman et moi ! Joyeux Noël Sherlock ! »
Elle avait cela en regardant sa mère, qui lui avait bien fait comprendre que les règles étaient strictes. L’hôte en premier. Prenant son paquet, il l’ouvrit rapidement pour découvrir une magnifique loupe ancienne, avec le manche en ivoire. Entre le verre et le manche, une petite plaque dorée était visible, sur laquelle on pouvait lire « 1895 ». Il inspecta ensuite la plaque entourant le verre sur laquelle on pouvait lire « the greatest hero of my life ». Fronçant les sourcils, il observa Angelika d’un air interrogateur alors que Katelyn était déjà en train de se vêtir de la casquette ET de la cape en tweet écossais légendaire du Sherlock Holmes initial. « Pourquoi 1895 ? »
C’était sa façon à lui de dire merci visiblement.
Angelika B. Beresford
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"Donc on est bloquée dans un monde que tu ne maîtrise pas ? On va bien se marrer."
"Tu sais bien que les plus beaux chapitres de ta légende tu ne les as jamais écrit seul, n'est-ce pas Sherlock Holmes ?"
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Dès son arrivée dans la pièce, ma petite Katelyn l’illumina de manière immédiate. J’étais si heureuse de retrouver ma fille et bien que maudissant toujours les frayeurs causées par ce clown de malheur, elles s’étaient effacées de mon esprit en un clin d’œil comme si ces dernières ne comptaient désormais plus. D’ailleurs Sherlock imita très bientôt son geste, remettant son manteau à sa place. Je souris à ces déclarations, admirative face au courage qu’il plaçait dans sa déclaration et son sourire enjoué. Après tout, lui aussi avait beaucoup souffert de cette matinée de Noël des plus tragiques.
" Je suis entièrement d’accord avec toi, Sherlock ! Nous pouvons tout à fait rester ici et fêter Noël tous ensemble."
Jamais je n’avais vu ma Katelyn aussi réjouie qu’à ce moment-là. Elle remercia son héro non sans rougir lorsque ce dernier lui rappela qu’ils étaient suffisamment proches pour qu’elle ait le droit de le nommer par son prénom. Passant une main derrière sa nuque, elle rougit légèrement avant d’ajouter.
" C’est que… eh bien dans les livres que j’ai lu, Conan Doyle vous désigne toujours par votre nom de famille. C’est devenu un réflexe pour moi. Mais je vous promets que je ferais un effort Mon… euh je veux dire Sherlock !"
Quelques instants plus tard, ils se précipitèrent dans notre appartement afin d’y récupérer le sapin de Noël ainsi que le fameux cadeau que Katelyn trépignait d’impatience d’offrir à Sherlock. Ne restant pas inactive de mon côté, je pris le téléphone en main afin de commander tout ce qu’il fallait pour un réveillon de Noël réussis. Changeant d’idées, je choisis quelque chose qui nous plairait à tous les quatre, car il était naturellement hors de question de laisser Mrs Hudson seule dans son appartement pas un jour de l’année aussi important. Cette année, nous fêterons un Noël tout britannique qui nous replongerait chacun dans l’ambiance que nous avions connu dans le monde des contes ; un Noël à la Dickens en somme !
Tout en parlant au téléphone, j’avais choisi de m’asseoir dans le fauteuil de Sherlock quelques instants. Après tout, mon associé venant de me priver du mon siège, il n’y avait rien de plus normal ! Tout en m’asseyant, je fouillais sous le coussin du fauteuil pour y trouver la codéine ! Je secouais alors pensivement la tête en un signe de reproche. Décidemment, Sherlock ne pourrait-il jamais s’en passer ? Il y avait quelque chose de tellement destructeur pour moi dans cette démarche. John n’avait eu besoin que d’apparaître dans la vie de Sherlock pour le pousser à réguler et freiner sa consommation de drogue. Que me manquait-il pour parvenir à reproduire un tel exploit ? J’avais cette douloureuse impression de ne pas lui être suffisante et cela m’agaçait fortement ! N’hésitant pas à prendre en main le flacon, je me relevais de mon assise au moment de raccrocher le téléphone et parti rapidement le dissimuler dans mon sac à main lorsque j’entendis les petits pas de Katelyn descendre les escaliers en trombe. Je souris en les voyant arriver le sapin en main, je ne m’étais certes pas attendue à cela !
- "Eh bien, je vois que vous avez pensez à tout ! On le décorera plus tard en attendant notre livraison. Tu es d’accord, ma puce ?"
Katelyn approuva d’un mouvement de tête et tout sourire.
"On va pouvoir le décorer une deuxième fois alors ? C’est super ! Je m’en réjouis !"
D’un regard presque compatissant, je regardais avec amertume Sherlock déposé l’arbre là où se trouvait le fauteuil de mon prédécesseur. Je n’ajoutais pas un mot de peur de briser l’ambiance du moment mais je ne pouvais m’empêcher d’éprouver de la tristesse pour cet acte. J’espérais bien qu’un jour nous pourrions enfin mettre le sujet de Watson sur le tapis. Décidemment, cela nous ferait énormément de sujet qui fâche à traiter !
Sortant brutalement de mes pensées, j’observais les faits et gestes de mon associé. C’était étrange cette expression des « camés du Vatican » et je ne comprenais pas très bien d’où elle pouvait bien venir. Bien sûr, j’en connaissais la signification dans le dictionnaire Holmes auquel je me référais à chaque fois que je travaillais en binôme avec le détective, mais le sens profond m’échappait encore.
Curieuse, comme à l’accoutumée, je saisis ma Katelyn par les épaules pour tenter de la dissuader d’assister de plus près la démonstration publique d’étrangeté de Sherlock. Soudain, je sursautais lorsque l’arbalète se mit en marche.
" C’est vraiment incroyable !"
J’avais murmuré ces quelques mots avec toute l’admiration que j’avais pour ses étranges exploits échappant au commun des mortels. Une petite moue désapprobatrice s’afficha soudainement sur mon visage au moment où Sherlock fit référence à son voyeurisme. Mes sous-vêtements non assortis, mes dessous de jupes… c’était quoi la prochaine étape ? je ne retins cependant une réflexion, mettant cette remarque sur son sens de l’humour quelque peu douteux. Je me contentais alors d’observer les différents objets sortis de l’étrange case, faisant un inventaire rapide de ce que je ne manquerais pas de lui confisquer à l’occasion. Cependant, la chose la plus étrange que je vis sortir de cette cachette fut sans nulle doute les cadeaux qu’il y avait dissimulé. Je ne m’attendais réellement pas à ce qu’il y pense. La remarque qui l’accompagna aussitôt était également très étrange. Il avait songé à la dangerosité que cette arbalète pouvait représenter pour Katelyn avant même que je n’y fasse référence.
« Et bien… voilà au moins quelque chose qui me rassure ! »
Sherlock nous tendit dès lors nos cadeaux de Noël, précisant cependant qu’il comptait garder son cadeau de Noël pour Madame Hudson pour le lendemain. Il ne pouvait vraisemblablement pas souffrir sa présence aujourd’hui.
« Mais Sherlock ! » déclara Katelyn d’une voix attristée « On ne peut pas écarter Madame Hudson de la fête ! Noël ne serait pas réellement Noël sans elle ! »
« J’approuve ce que dit Katelyn, Sherlock ! De toutes manières, j’ai déjà commandé de la dinde pour quatre personnes. Il faudra t’y accommoder… et tu peux prétendre ce que tu veux, je sais qu’au fond tu l’adores toi aussi ! »
« J’irais la chercher après qu’on ait distribuer les cadeaux », déclara Katelyn toute heureuse.
Sans attendre un mot de plus, elle tendit le paquet à notre hôte de la soirée. Serrant ses mains l’une contre l’autre, elle trépignait d’impatience en le voyant déchirer l’emballage cadeau. De mon côté, j’attendais également très angoissée son jugement qui ne fit pas attendre. Je me retrouvais alors coi, après tout, c’était Katelyn qui avait commander les inscriptions apposées sur la loupe. C’est alors que Katelyn haussa les épaules.
« C’est une référence à Arthur Conan Doyle… 1895 c’est l’année où il a voulu arrêter de rédiger tes aventures pour se consacrer à ses autres travaux ! Mais les gens tenaient tellement à toi qu’ils ont fait un scandale au point qu’il a dû reprendre la rédaction des aventures ! C’est une sorte de clin d’œil… quoiqu’il arrive, on ne pourra jamais vraiment tuer Sherlock Holmes ! »
Je rougis alors légèrement, songeant aux étranges aventures que nous avions vécus auparavant. C’était un peu étrange d’évoquer sa mort hypothétique dans un pareil contexte. J’avais cependant bon espoir qu’il ne le prendrait pas trop mal !
Ce fut bientôt à notre tour de déballer nos cadeaux. Je découvrais alors un bon pour une bouteille de vin et un morceau de fromage hebdomadaire. Un cadeau à la fois classieux et fonctionnel, c’était tout ce que je pouvais espérer pour Noël. C’était d’ailleurs assez étrange cette petite anecdote du fromage. Observateur comme il l’était, Sherlock n’avait pas pu manquer le fait que je ne pouvais passer une journée sans grignoter au moins un morceau de fromage. Cependant, était-il enfin parvenu à percer à jour ma réelle nature ? C’était à se demander.
"Je te remercie Sherlock, c’est vraiment une très charmante attention de ta part !"
Mais mon remerciement ne fut rien en comparaison du cri de joie que poussa soudainement Katelyn
"Oh non je n’y crois pas ! C’est génial !!!"
Sans hésiter une seule seconde, elle se vêtit de sa cape et se coiffa de sa casquette.
"Vous ne trouvez pas que je suis le portrait craché d’un bon Sherlock Holmes habillée ainsi ?"
"Tu es vraiment superbe, ma chérie ! Cela fait plaisir de voir qu’il y a au moins une personne qu’on aura pas besoin de harceler pour la voir coiffer sa casquette !"
Prononçais-je sur un ton amusé tout en adressant un clin d’œil à Sherlock.
"Je vais aller la montrer à Madame Hudson ! Je suis sûre qu’elle va l’adorer."
Sans rajouter un mot, ni même prendre garde à mes recommandations, elle se précipita vers le rez-de-chaussée où vivait notre logeuse favorite.
"C’est vraiment adorable de ta part. Mais tu n’avais pas à te donner tout ce mal ! Merci beaucoup !"
Je me relevais souriante tout en conservant mon bon dans la main.
"Bien, puisque cela va prendre un moment avant que nous ne soyons livrés autant s’y mettre toute de suite. Il nous faudrait une table… pour peu que nous puisse la préparer."
Je roulais les yeux en direction de Sherlock, tentant de lui comprendre qu’étant donné le désordre qui régnait dans la cuisine nous aurions de la peine à préparer quoique se soit.
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Sherlock Holmes
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Une fois que Sherlock fut rentrer dans la salle, son premier regard alla directement sur le canapé de la pièce principale. Fronçant les sourcils, il adressa ensuite un regard de tueur à Angelika. Puis roula des yeux dans un langage corporel enfantin. Ils commençaient juste à se comprendre sans parler, c’était un bon début. Là elle aurait très certainement compris le message : « Je m’en fiche, j’en ai plein d’autres, je peux me faire moi même les ordonnances ». Mais revenons à l’instant présent. Posant avec délicatesse la petite loupe sur son bureau, juste à côté de son ordinateur, il porta son regard vers Katelyn pour répondre en souriant : « Tu es ravissante en Sherlock Holmes. Effectivement, tu es prête à prendre la relève à ma retraite ! Oh, très bien »
Il se tourna ensuite vers sa mère et roula à nouveau des yeux. « Si il faut accepter Madame Hudson, faisons le. Mais je vous préviens, elle est toujours désagréable en période de festivité. Elle parle, elle caquette, elle boit beaucoup, puis elle dort généralement sur place. Vous prendrez la responsabilité de la raccompagner chez elle ! Et puisque de toute manière, c’est toi qui semble prendre les décisions, allons-y ! Mangeons de la dinde livrée ! »
Fronçant les sourcils, il observa à nouveau Katelyn. L’entendre parler de son créateur comme si il n’était pas réel ne l’avait pas mis tout d’abord très à l’aise. Mais bon, le détective ne laissa rien transparaître et se contenta de sourire. Ne répondant rien, il se contenta de jeter un coup d’oeil à la fenêtre lorsqu’elle fut parti. La neige tombait de plus en plus violemment sur les ruelles de Storybrooke.
« Inutile de me remercier. Elle le mérite amplement. »
Toujours fixant la ruelle, il se perdit dans ses pensées. Saisissant une pipe à tabac sur son bureau, il l’a bourra rapidement et profita de l’absence de Katelyn pour l’allumer. Fumant sans modération, il continua d’observer la rue d’un œil pensif, alors qu’il entendait Angelika lui demander une table pour préparer cette dernière. « Il y en a une dans la cuisine, nous nous servirons de celle là. Et de rien, pour le fromage, à chaque fois que je te vois en manger, ton nez bouge comme un souris. C’est vraiment drôle. »
Clac. Observant toujours la fenêtre son visage resta impassible. Rien ne laissait transparaître, mais il avait les yeux vers le reflet de la vitre pour voir la réaction d’Angelika. Posture fermée, impassible, bien, elle avait bien appris.
* * * Quelques minutes plus tard * * *
Alors que Sherlock s’affairait à mettre la table avec Katelyn, on sonna à la porte. Sous la direction de l’impériale Madame Hudson, Katelyn et lui tenait la table tendue. Plus à gauche, plus à droite, bon sang que c’était énervant. Katelyn et lui roulèrent des yeux en même temps, puis ricanèrent d’un air complice. La sonnette retentit de nouveau. « Angelika, il faudrait que tu ailles ouvrir, nous sommes tous occupés, sauf toi ! »
En fait, il n’allait jamais ouvrir quand il n’était pas seul dans son appartement. Des fois, ça lui arrivait même de demander à d’autres clients d’aller ouvrir pour lui. Le regard des gens qui rentraient été tellement stupide. Alors que la blonde sortit de la cuisine comme une furie en rouspétant, il se concentra pour bien placer la nappe. De là où il était placé, il ne pouvait pas voir la porte d’entrée.
* * * Plus loin dans l’appartement * * *
Derrière la porte, un homme attendait, une dinde dans les mains. Ecoutant de la musique et avec son téléphone, il mâchonnait son chewgum sans retenue. Observant la décoration, il la trouva sincèrement moche. Alors que la porte s’ouvrit pour laisser entrevoir une jeune femme plutôt charmante d’apparence, il lui sourit avec charme et déclara d’une voix amusée et chantante :
« Et… Une dinde pour Madame Beresford, pour quatre personnes, au 221 B Baker Street ! C’est bien ça ? Oh, faites attention, elle est chaude ! Voilà ! »
Lui déposant la dinde avec précaution dans les mains, il en profita pour jeter un petit coup d’oeil dans l’appartement. Voyant que Sherlock n’était pas dans son champs de vision, il sourit. « Bien, ça vous fera 47 dollars ! Je vous fais cadeau des cents ! C’est Noël ! Et puis, une femme aussi jolie que vous, on leur cède toujours des p’tits trucs ! »
Lui faisant un clin d’oeil, il lui laissa la note, avec son numéro de téléphone marqué dessus. Sous le numéro, on pouvait y lire avec un petit coeur : « Isaac »
Angelika B. Beresford
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Bientôt, Sherlock et Katelyn me rejoignirent dans l’appartement du détective après avoir fait la razzia dans le nôtre. Bien évidemment, Sherlock n’était pas dupe et avait naturellement découvert très rapidement ma subtilisation de ses stupéfiants sous son canapé. Je n’avais pas pu m’empêcher de sourire devant cette attitude quelque peu puérile qui faisait tout son charme. « Il faudra t’y faire, Sherlock ! Après tout, c’est toi qui a voulu d’une nouvelle baby-sitter ! »
Puis vint l’instant fatidique de l’échange de cadeaux. Celui de Katelyn lui plus particulièrement et elle en fit part à son grand héro. D’un regard attendri, j’observais la scène de loin toute heureuse de voir la complicité naissante entre les deux êtres indispensables à ma vie. Sherlock c’était très rapidement fait à la présence de Katelyn et il lui offrait exactement ce que je désirais ; une image masculine et presque paternelle qui lui offrait à la fois l’affection et la sécurité sur laquelle elle pourrait toujours compter. Il en était ainsi, plus les jours avançaient plus nous nous rapprochions les uns des autres ! Un jour viendrait où nous aurions vraiment l’impression d’être une famille. Oh certes pas des plus conventionnelle, mais certainement l’une des plus proches. Katelyn ne put s’empêcher de rire aux propos de mon associé
« Oh non ! Je ne suis pas encore prête ! J’ai encore tellement de choses à apprendre avant de pouvoir jouer les détectives ! »
« Je crois dans ce cas que tu es condamné à devoir montrer l’exemple durant plusieurs années, Sherlock ! » ajoutais-je sur le même ton amusé que Katelyn.
Katelyn sourit de plus belle lorsque Sherlock décida finalement de convier Mrs Hudson à nos petites réjouissances. Elle était si heureuse de savoir que nous serions tous réunis pour l’occasion. Tout en se mirant dans le miroir, elle ne prit par le temps de se concentrer sur nous. M’approchant de Sherlock, je lui glissais à l’oreille.
« Je te remercie de bien vouloir consentir à cette requête ! C’était très important pour Katelyn de voir Madame Hudson à nos côtés pour cette occasion ! Ne t’inquiète pas, je suis certaine qu’elle saura se tenir convenablement. Eh puis si ça n’est pas le cas, tu trouveras bien un prétexte pour mettre fin à ce dîner aussi rapidement que possible. »
Je lui avais adressé cette remarque avec un clin d’œil entendu. Si les choses venaient à se gâter, nous pourrions toujours feindre de devoir partir pour résoudre une enquête urgente arrivée sur le tard ! Katelyn revint alors se souvenant du cadeau qu’elle le lui avait offert. Echangeant quelques mots avec nous, elle finit par disparaître dans le couloir pour aller chercher notre propriétaire.
De mon côté, je ne manquais pas remercier Sherlock pour tous les cadeaux qu’il nous avait offert, soulignant la joie qu’avait été celle de Katelyn. C’est alors que le détective me parla de mes cadeaux et de l’effet qu’avait sur moi la consommation de fromage. Je tressaillis légèrement à l’évocation de la souris sans pour autant le laisser paraître aux yeux du grand limier. Mais dans le fond, avait-il vraiment besoin que je m’exprime clairement pour qu’il puisse prouver son hypothèse ? Toute souriante, je rajoutais.
« Vraiment ? Je ne l’avais pas remarqué ! Je ne sais pas si le fait que tu surinterprète ce genre de détails devrait plutôt me faire rire ou me faire peur ! »
Fort heureusement, l’apparition de Mrs Hudson et de Katelyn chassa cette situation de malaise. Notre propriétaire semblait ravie de pouvoir participer aux festivités.
« Regardez ce que j’ai trouvé devant ma porte ! La réplique parfaite d’un Sherlock Holmes et culotte courte et dotée d’un flair tout aussi remarquable. Il ne lui a pas fallu plus d’une minute pour trouver vos cadeaux de Noël ! »
« Vous voulez savoir comment j’ai fait ? » Déclara ma fille très fière.
Elle se lança alors dans des explications démontrant à la fois un sens de la logique et de l’observation étonnant pour son âge. Je ne manquais alors pas de remercier Mrs Hudson lorsqu’elle nous tendit nos cadeaux. Nous les laisserions de côté en attendant que la salle soit convenablement préparée. Très vite, mes trois comparses se réunirent à la cuisine pour mettre en place la table. De mon côté, je décorais avec soin le sapin tâchant de placer les boules de manières parfaitement symétriques. Cela ne me pris guère plus de quelques minutes et je finis par rejoindre ma petite bande et m’amusais en observant la pose de la nappe.
Soudainement, j’entendis sonner à la porte ! Sherlock étant, comme à son habitude, peu disposé à aller ouvrir la porte, ce fut à moi de combler ses troubles autistiques en me chargeant de cette tâche.
Souriant à l’homme qui se tenait devant moi, je ne pus pourtant pas empêcher un frisson de parcourir mon échine. C’était pourtant stupide. Je n’avais aucune raison de me sentir mal à l’aise devant cet homme. Il n’était après tout qu’un livreur parmi d’autres. Alors pourquoi mon instinct m’indiquait-il le contraire ? Chassant cette vilaine pensée de mon esprit, je saisis notre repas dans les mains.
« Je vous remercie d’avoir fait si vite ! J’avais 4 estomacs affamés à la maison qui attendait cette dinde avec impatience. »
Déposant la dinde sur la table basse, je partis chercher mon portefeuille et lui tendis une somme de 55 dollars.
« Voilà pour vous ! Vous pouvez gardez la monnaie. Après tout, comme vous l’avez dit c’est Noël et malgré tout vous travaillez. Cela vaut bien un petit quelque chose en plus ! Joyeux Noël à vous ! »
Je saisis alors la note qu’il me tendait sans réellement prêter attention à l’annotation de son numéro de téléphone. Après tout, ce n’était pas si inhabituel pour moi d’avoir à subir les assauts masculins dans les situations des plus incongrues. La faute à un physique imaginé un peu trop avantageux qui bien que plaisant, représentait bien souvent un fardeau plus qu’un réel atout.
Sur ces mots, je retournais à la cuisine avec la dinde dans les mains la posant sur le plan de cuisine.
« Monsieur, dames, le dîner est servi ! »
Je n’avais alors pas remarqué la note tombant sur le sol qui fut ramassée immédiatement par une Mrs Hudson curieuse d’y trouver le fameux numéro de téléphone.
« Oh Angelika, je ne me doutais pas que vous aviez un admirateur secret ! Isaac… » « Laissez tomber Mrs Hudson, cela n’a pas d’importance ! » répliquais-je légèrement gênée « Même si l’homme en question était véritablement charmant, je doute que je le reverrais un jour ! Il y a quelque chose chez lui qui ma paraissait étrange… mais je ne saurais dire quoi exactement ! »
Je me perdais un peu dans mes pensées avant de me diriger vers les placards de la cuisine.
« Enfin bon peu importe. Ce n’est sans doute pas important ! Ma chérie, tu veux bien m’aider à mettre la table ? »
Katelyn s’approcha de moi et je lui tendis tour à tour les services à poser sur la table. Je lui suivis de près avec les assiettes et les verres. Tout était prêt à l’exception des accompagnements.
« Je vais chercher la purée de patate douce et la salade de betteraves. J’arrive tout de suite ! »
Je disparus très vite vers mon appartement laissant derrière moi notre hôte et les invités.
acidbrain
Sherlock Holmes
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Installé à table comme un toqué aussitôt que le couvert avait été mis, il salua rapidement Madame Hudson. Souriant comme toujours elle arriva avec son rayonnement habituel. Observant ses petits gloussements sur le mot d’un air suspicieux, il joint ses longs doigts devant lui et observa la note. Fronçant les sourcils, Angelika déposa la dinde fumante sur la table. Reniflant cette dernière, il l’inspecta avec précaution. Quelque chose clochait. Alors qu’il se levait comme une furie, Madame Hudson eut un haut le coeur devant tant de violence. Saisissant le petit bout de papier, alors qu’Angelika partait à la cuisine chercher le reste, il regarda les numéros. « 11 – 23 – 58 – 13 – 21 – 34 - 55… »
Fronçant les sourcils, ses nombres lui rappelèrent instantanément quelque chose. Serrant le bout de papier de toutes ses forces, il murmura : « La suite de Fibonacci... »
Connectant ses neurones à la vitesse de l’éclair, Katelyn était là. Tendant sa petite dinde pour piquer les sots-l’y-laisses en cachette, le regard avide. Lachant le bout de papier, il se mit à courir : « Katelyn ! NON ! »
Brutalement, le détective lui para le bras et l’empêcha d’aller plus loin dans sa tentative de vol. Saisissant la jolie nappe bien dressé, il enveloppa la dinde, les couverts et les verres dans un fracas épouvantable. Partant en courant, il pointa Madame Hudson et Katelyn du doigt, Angelika étant revenu à toute vitesse après le bruit. Impérieux, il déclara d’un ton autoritaire. « Restez où vous êtes, ne touchez à rien, et surtout ne buvez ou ne mangez pas quoi que ce soit ! »
Dans un bruit épouvantable, il tendit devant lui d’un geste lent et soigneux le baluchon de fortune qui faisait un fracas épouvantable. Se dirigeant vers sa chambre, il ouvrit la porte à la volée. C’était une pièce particulièrement vaste. D’une seule chambre, il en avait fait deux, contrairement au 221 C, qui étaient disposé en deux. Des coupures de journaux étaient affichés aux murs, ainsi que de nombreux registres. Un lit double unique était placé dans un coin. Au centre, un plan de travail munit de plusieurs tubes à essai et du matériel de chimie trônait. Plusieurs machines scientifiques, dont une appareil à identifier les molécules étaient présents. Dans un autre coin, une petite table était déposé, avec une machine à café, où était entreposé un ordinateur. Posant la nappe sur l’immense plan de travail vide, il mit rapidement un masque de chirurgien sur son nez, et enfila une pair de gant en latex. Fronçant les sourcils, il remarqua qu’Angelika venait de rentrer. C’était la première fois qu’elle rentrait ici, d’habitude, la porte était soigneusement fermée. Levant des yeux attristés vers elle, il déclara : « Désolé. Mais visiblement, Sherlock Holmes ne peut pas passé un Noël normal. C’est le prix à payer de partager ma vie. Je suis sincèrement navré… Parfois je me dis que vous n’auriez jamais du croiser ma route. Vous en auriez alors été bien plus heureuse… »
C’était rhétorique et ça n’attendait pas de réponse. Saisissant un scalpel, il fit une entaille précise au niveau du ventre de la dinde. Ecartant la chair avec délicatesse, ses yeux s’illuminèrent soudainement de détresse. Sortant avec précaution une pièce d’échec, il la déposa sur le plan de travail et mit sa tête à son niveau pour mieux l’observer. Elle était un peu plus grande qu’une pièce d’échiquier normale et standard. Quelque chose était gravé dessus, et il l’avait de tout suite repéré. On avait taillé un petit message au couteau, avec une minutie hors pair. « Je t’ai manqué ? Fibo Fibo Fibonacci !» Blême, Sherlock Holmes fit un pas en arrière, puis un autre. Enlevant son masque de chirurgien avec force, il balaya les assiettes, les verres et le reste de la dinde avec ses deux bras dans un fracas épouvantable. S’appuyant ensuite sur le plan de travail, il baissa la tête. Sherlock Holmes perdait rarement le contrôle… Dans un souffle, aussi fatal que léger, il ferma les yeux, comme si on venait de le frapper au coeur. « Moriarty. »
Angelika B. Beresford
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"Donc on est bloquée dans un monde que tu ne maîtrise pas ? On va bien se marrer."
"Tu sais bien que les plus beaux chapitres de ta légende tu ne les as jamais écrit seul, n'est-ce pas Sherlock Holmes ?"
| Conte : Bernard & Bianca | Dans le monde des contes, je suis : : Miss Bianca
Passée à la cuisine pour chercher les différents ingrédients que je cherchais, j’ouvrais tour à tour chaque placard afin d’y trouver ce que je recherchais. Je ne manquais alors pas de soupirer devant toutes les choses étranges qui sa dissimulaient derrière les portes. Il faut dire que la cuisine de Sherlock avait depuis longtemps perdu sa fonction première pour prendre celle d’un laboratoire. Il faudrait vraiment que quelqu’un s’occupe de cela un jour ! Saisissant un bocal d’oignon confit dans mes mains, je finis par le lâcher lorsque j’entendis la voix inquiète de Sherlock raisonner dans la pièce. L’entendre interpeller ainsi ma fille me donna des frissons dans le dos et mon instinct maternel reprenant le dessus, j’accourais dans la pièce attenante sans prendre garde aux pauvres oignons que j’écrasais dans ma course. Je trouvais alors mon ami en proie à une vive inquiétude. Il avait rassemblé dans un baluchon de fortune tout ce qui se trouvait à ce moment-là sur la table.
- Sherlock qu’est-ce qui se passe ?
Mon associé ne prit guère le temps de répondre à ma question. Toujours sur le qui-vive, il ordonna à Madame Hudson et Katelyn de demeurer dans le salon pendant qu’il examinerait la dinde en question. Je pus dès lors répondre moi-même à ma propre question. Apparemment, le dîner de notre réveillon de Noël avait été empoisonné ! Lorsque Sherlock prit le chemin de sa chambre à coucher, je le suivis naturellement songeant que mon acolyte aurait peut-être besoin de moi. Je ralentis le pas au moment de le rejoindre, comme si pénétrer dans ce sanctuaire sans y avoir été invitée était un sacrilège. Après tout, il n’y avait que bien peu de raisons valables qui pouvaient justifier ma présence dans la chambre à coucher de mon colocataire. Mais dans le fond existait-il une seule règle de bienséance sociale dans la sphère Holmes ?
Revenant à nos affaires, je me rendis auprès de mon ami pour me poster à quelques pas derrière lui. Je souris tristement lorsqu’il se tourna vers moi et m’offrit un discours fendant mon petit cœur de souris. Les paroles de Mycroft qui m’avaient interpellées un peu plus tôt dans la journée revinrent dans mon esprit en pensées parasites.
« Si vous saviez le quart de chose que je sais sur mon frère, Docteur Beresford, vous ne resteriez pas ici plus longtemps. »
Secouant légèrement la tête, je le regardais en souriant.
- Sherlock… tu n’as pas à t’excuser ! Je t’assure que ni Katelyn, ni moi ne regrettons une seconde cette décision !
J’ignorais si dans son état de concentration il serait capable de l’entendre, mais il fallait que les choses soient dites ! Et puis après tout, je devais bien admettre que c’était la vérité. Ma vie à Baker Street était rapidement devenue ma drogue et une addiction dont je ne pouvais me passer. Même lorsque la situation était dangereuse, elle me fournissait une dose d’adrénaline dont je ne pouvais plus me passer.
Je m’approchais alors de mon coéquipier sans ajouter un mot afin de le laisser travailler. Au moment où il sortit la pièce d’échec des entrailles de la dinde, je fronçais les sourcils et écoutais avec une attention soutenue les propos de Sherlock. M’apprêtant à le questionner à ce sujet, je vis soudainement Sherlock se relever. A juger par son comportement, ce message n’annonçait véritablement rien de bon. Sursautant en voyant mon ami balancer au sol tout ce qui reposait sur le bureau, je le rejoignis et posa en douceur une main sur son épaule en espérant que cela pourrait l’aider à se calmer.
- Dis-moi qu’est-ce qui se passe ? A quoi sa rime toute cette histoire ?
C’est alors que j’entendis pour la première fois le détective prononcer le nom de Moriarty. Bien sûr je savais de qui il s’agissait. Le nom du professeur Moriarty faisait partie intégrante de sa légende et était aussi indissociable de celui de Sherlock Holmes que celui de docteur Watson. Cependant, je connaissais tout aussi bien la fin tragique de ce personnage. Les chutes de Reichenbach n’étaient-elles donc qu’une histoire inventée ?
- Moriarty ? Tu parles du professeur James Moriarty, c’est ça ? Il n’était pas sensé…
Je m’interrompis alors brusquement, me mordant la lèvre pour me faire regretter ces paroles stupides que je m’apprêtais à prononcer. Bien évidemment qu’il était sensé être mort ou tout du moins disparu. Pourquoi Sherlock réagirait-il de cette manière si ce n’était pas le cas ?
Avec douceur, je le ramenais vers moi puis le poussa à s’asseoir quelques instants sur la chaise attenante à son bureau. J’aurais bien voulu lui donner un petit remontant pour l’aider à passer le choc, mais vu les circonstances c’était impossible !
- Je suis navrée pour toi, Sherlock ! J’aurais espéré que tu n’aies pas à revivre ça. Mais les choses étant ce qu’elles sont…
Nous n’avions pas le temps de nous morfondre. La pièce d’échec était la preuve que la partie était loin d’être finie ! Je songeais un instant aux inscriptions gravées sur la pièce d’échec.
- Il a déplacé son premier pion, alors à notre tour de jouer ! Question : Quel est le rapport entre Moriarty et la suite de Fibonacci ? Connaissant ta némésis de réputation, j’imagine que ce nombre n’est que l’une des nombreuses pièces de puzzle qui dévoile un plan beaucoup plus important. Pourquoi a-t-il choisi cette suite en particulier ? A quoi peut-elle bien faire référence ?
Sans véritablement m’en rendre compte, j’avais commencé à faire les cent pas dans la chambre. Même si je tentais maladroitement de le cacher, j’étais impatiente de me pencher sur cette nouvelle énigme qui s’annonçait palpitante. Puis soudain, je songeais à nos proches que nous avions laissés dans la pièce d’à côté !
- En fait Sherlock, par quel moyen a-t-il tenté de nous empoisonner ? Est-ce que Katelyn et Madame Hudson courent un risque ?
Je portait mon attention vers mon ami, espérant de tout cœur que ce dernier pourrait soulager les craintes battantes dans mon cœur de Maman.