« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« We were never welcome here. We were never welcome here at all. No... It's who we are. Doesn't matter if we've gone too far... » Imagine Dragons
Ces derniers temps, je passais beaucoup de temps à marcher dans la rue. Je ne me sentais plus à ma place nulle part. Un seul endroit sur terre me semblait à peu près vivable, mais hors de question d'y aller tant que je n'avais pas l'argument béton qui empêcherait toute discussion. Plus que quelques jours avant de recevoir le colis qui me permettrait de revoir mon caméléon. En attendant, je marchais seule, les mains dans les poches de ma veste en cuir, les écouteurs enfoncés dans mes oreilles. Un tube de Oh Honey passait sur les ondes de mon MP3. J'écoutais même si je n'en croyais pas un mot.
Can't complain about much these days, I believe we'll be okay. Oh oh oh oh, oh oh oh oh. Can't complain about much these days, I believe we'll be okay. Oh oh oh oh, oh oh oh oh. We're screaming out, I believe we'll be okay.
Tout ira bien... Mon oeil, ouais ! Va dire ça à une nana qui a un dieu pour colocataire... En plus, il fallait que ça soit le plus vicieux, le plus machiavélique, le plus diaboliquement séduisant. Ca ne pouvait pas être par exemple... le dieu des bisounours ? Celui-là devait certainement être recouvert de fourrure et demander des gros câlins à longueur de journée. Il aurait été sans doute plus supportable de cohabiter avec lui, même si je n'étais pas certaine qu'un tel spécimen existe. De toutes façons, une peluche géante qui réclame des free hugs, cela aurait fini par me taper sur les nerfs. Je n'étais pas faite pour la vie en communauté, je n'y pouvais rien ! Pourquoi ce genre de trucs me tombait-il toujours dessus ?
Une lueur bleutée attira subitement mon attention. J'émis un petit claquement agacé du bout des lèvres en reconnaissant un feu follet. Evidemment. Ces petites bestioles s'aventuraient hors des bois, depuis quelques temps. Elles m'apparaissaient un peu n'importe où. La dernière fois, c'était deux jours plus tot, lorsque j'avais été sur le point de tuer Judah -qui me l'avait si charitablement demandé. La bestiole vaporeuse s'était manifestée et m'avait plus ou moins défendue d'accomplir mon geste. C'était à n'y rien comprendre. Les feux follets s'amusaient à mes dépens. Au lieu de me montrer mon destin, ils faisaient n'importe quoi histoire de me faire perdre le peu de repères qu'il me restait. Sympas, les mecs. Fallait pas.
Comme d'habitude, ma curiosité prit le dessus sur le reste. J'aurais pu ignorer la créature bleutée qui flottait au coin de la rue, mais elle brillait avec insistance, comme si elle m'implorait de la suivre... Comment refuser une telle invitation ? J'avais toujours le vain espoir de découvrir ce qu'ils me voulaient, ces espèces de fantômes radioactifs.
La ruelle indiquée par le feu follet se terminait par un cul-de-sac, un mur décrépit sur lequel se découpait une masse sombre, tel un trou noir qui m'hypnotisait. La créature émit un couinement avant de s'éteindre tout devant, m'enjoignant d'approcher. Je fis quelques pas et me penchai devant le mur, ma chevelure tombant en cascades de chaque coté de mes épaules. Puis je levai une main pour toucher le trou noir. Mes doigts passèrent au travers tandis qu'un étrange fourmillement parcourait tout mon bras. Je reculai tout d'abord, effrayée. Puis je vérifiai que nul ne m'avait vu faiblir et redressai fièrement les épaules en toisant le les ténèbres d'un oeil hautain. On ne me la faisait pas à moi. Je n'avais pas peur du noir.
J'aurais bien eu une petite discussion avec Monsieur le Trou Noir mais ce dernier m'empêcha de parler. Soudain, je me sentis basculer en avant. La gravité avait brusquement changé. Je tombai tête la première et me mis à hurler comme une blonde dans un film d'horreur, avec ma musique entraînante et pas du tout adaptée qui continuait de jouer dans mes oreilles :
Oh oh oh oh, oh oh oh oh. We're screaming out, I believe we'll be okay.
Aucune chute. Aucune douleur. Le cri se bloqua dans ma gorge et le monde reprit sa place, sauf que le paysage avait changé. Au lieu d'être à Storybrooke, je me trouvais au beau milieu d'un champ immense et dévasté. Le ciel était teinté de rose et d'or, absolument magnifique. La lumière jouait entre les nuages immaculés. Mais je ne m'attardais pas sur la beauté des cieux, car ce qui se passait sur terre était abominable. Je me tenais debout, entourée de carcasses de monstres et de démons en tous genres. Des tentacules, des griffes énormes ou des dards gisaient sur le sol calciné. La majeure partie des bestioles était éventrée et leur sang noir poissait la terre. Le vent charriait une puissante odeur de mort.
La sensation familière du bois lisse contre mes doigts me fit baisser les yeux. Ebahie, je m'aperçus que j'avais un arc dans la main droite. Mes vêtements avaient changé. Je ne portais plus mon jean et ma veste mais une robe vert sombre, très semblable à celle dont je me vêtais quand j'étais encore princesse. Un carquois était passé en travers de mon buste. Je fronçai les sourcils avec une moue contrariée et indécise.
Summer dress, favorite park. Bless your soul, we are here and now, here and now. I'm wide awake, so what's the point of dreaming when your life is great? Celebrate the feeling, celebrate the feeling.
Pour commencer, j'enlevai les écouteurs de mes oreilles, cherchai une poche pour les ranger, puis m'apercevant que de toutes façons, mon lecteur MP3 avait disparu en cours de route, je les laissai tomber par terre. Je ne voulais surtout pas savoir comment j'avais pu entendre encore la chanson si je n'avais pu l'appareil adéquat, mais bref, passons. Tout ceci confirmait que je n'étais plus vraiment dans la réalité.
Un grognement proche d'un râle d'agonie me fit lever les yeux. Judah venait d'émerger de la carcasse d'un gros reptile dont l'unique oeil était fermé. Il tenait à peine debout. Exténué, il s'appuyait sur son épée rougie de sang afin de ne pas tomber. Le voir aussi misérable m'inquiéta beaucoup plus que je n'aurais su le dire. Ses vêtements ainsi que ses cheveux étaient poissés de sang. Okay... Quel était ce nouveau délire ? "C'est toi qui as tué tout ça ?" demandai-je, bouche bée.
Impressionnée, je l'étais un peu. Mais j'aurais pu l'être davantage si j'avais eu des explications. J'avais été parachuté dans cet obscur endroit sans aucune raison apparente. Tout en gardant mon arc en main, je croisai les bras, agacée.
"On est où, là ? Dans quoi tu m'as encore embarquée ? J'ai pas signé pour jouer dans la suite du Seigneur des Anneaux !"
Je piétinai sur place, et en jetant un coup d'oeil au sol, je me rendis compte que je marchais sur la queue d'un minotaure. Beurk. Voilà pourquoi c'était tout spongieux ! Je fis un pas de coté et relevai la tête. J'aperçus alors le cyclope juste derrière Judah en train de se relever avec une lenteur et une discrétion quasi surréaliste. Aucun doute, j'avais été castée pour jouer dans le prochain James Cameron. C'était très hollywoodien, tout ça.
Sans réfléchir, je décroisai les bras, tendis mon arc et décochai une flèche. Cette dernière frôla la joue de Judah et alla se planter dans l'oeil du cyclope. Le monstre poussa un grognement rauque avant de s'écrouler sur le sol. Lamentable.
"Bon, maintenant Juju, tu vas m'expliquer ce qui se passe ?"
Je n'avais pas baissé mon arc. Cette fois-ci, c'était lui que je visais. Je n'étais pas folle. Je savais que parmi la nuée de monstres qui m'entourait, le plus dangereux était le barbu qui ressemblait à une belette.
Hadès Bowman
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"Donne moi une bonne raison..." avais-je dit en poussant un râle. "J'ai l'impression que cette fois ci la régénération va être vraiment difficile..."
Mon dos me hurlait dessus et pourtant il n'avait pas de bouche. Alors imaginez ce qui se passerait si je lui en créais une juste pour l'entendre me dire "LAISSE MOI DEUX MINUTES POUR RESPIRER ET ME REMETTRE DROIT !" Je n'avais pas deux minutes, il n'avait pas deux minutes, on avait pas deux minutes, mais il me restait quelques secondes, suffisamment pour terminer ma phrase.
"Donne moi une seule bonne raison de laisser passer le fait que tu m’aies appelé Juju."
Comment avait-elle pu se mettre un tel affront, sans compter que ça ne m'allait pas, mais alors pas du tout.
"Sérieusement, tu n'as pas le droit de me parler ainsi. Je suis un die... Aiiie!"
Un dieu aie, je ne connaissais pas. Un dieu de l'Enfer oui, un dieu du Chaos aussi ou plutôt une déesse pour être plus précis. Un dieu du vin, des excès, oh que oui, je connaissais. Mais un dieu aie, c'était non seulement pas très viril, mais en plus, il était inconnu au bataillon. Du moins jusqu'à maintenant, car j'allais surement être rebaptisé le dieu aie. Je me tenais de plus en plus difficilement sur mon épée qui me servait bien trop mal d'appuis. Mais j'avais tout de même réussis à me redresser totalement, histoire de faire taire mon dos et à regarder la jeune femme avec un visage à moitié rempli de sang et de poussière.
"Je disais donc... que si tu tiens vraiment à utiliser encore une fois cet arc, pourquoi tu ne le ferais pas sur cette chose cracheuse de feu qui se dirige droit sur nous?"
J'avais un peu levé le menton en direction du dragon qui était plus très loin de nous et qui arrivait par l'arrière de la jeune femme. Peut être qu'elle aurait le temps de se tourner pour l'intercepter, mais je doutais fort qu'une simple flèche suffirait à l'arrêter. Paix à son âme. Paix à notre âme. Que dis-je... j'en ai jamais eu. Finalement, non, je n'avais pas très envie de mourir ici, ni maintenant. J'avais levé mon bras valide en direction du ciel et j'avais laissé échapper une minuscule boule de feu. Elle s'était élevée dans les cieux puis avait disparue petit à petit. Je m'étais affaissé une fois de plus sur mon épée. Qu'est ce que je ne donnerai pas pour un bon lit!
"Tu attends quoi?" avais-je dit à l'attention de la jeune femme. "Tire, allez... Je vais enflammer ta flèche, c'est un jeu d'enfant pour moi."
Je la sentais réticente, surement à cause de mon précédent essai qui s'était avéré être un parfait échec. Pas ma faute si en pleine régénération, je n'avais pas toutes mes forces.
"ALLEZ ! Je peux le faire, mais met y un peu du tiens et vite, car là il est à deux doigts d'être sur nous !!"
En plus, il avait déjà ouvert sa gueule. Sale journée, vraiment, mais au moins je n'allais pas mourir seul.
"En fait... Merci d'être venue mourir à mes côtés, c'est vraiment super sympa !"
Et je le pensais réellement !
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Un dragon. Wouaho. A chaque fois que j'en voyais un, ça faisait toujours son petit effet. La dernière fois, c'était dans un petit village viking. J'avais loupé la créature mais cette fois-ci, je comptais bien me rattraper. Surtout que la bestiole ailée ouvrait la gueule dans notre direction. Un angle parfait. Des flammes commençaient à naître tout au fond de sa gorge.
"Pas besoin d'enflammer ma flèche." murmurai-je tout en dirigeant mon arc vers la gueule béante de la grosse bête.
Je relâchai la corde. Ma flèche fusa droit en l'air, repoussant les lois de la gravité pour se planter tout au fond de la gorge de la créature. Cette dernière referma la gueule et commença à s'étrangler. Elle battit des ailes et perdit de l'altitude. Je me tournai alors vers Judah, un sourire supérieur aux lèvres.
"Si tu faisais un peu moins ton cake divin et que tu te concentrais un peu plus, je suis sure que tu arriverais à les tuer plus facilement."
Chapeau bas pour avoir déquillé toutes les carcasses qui nous entouraient, mais s'il s'y prenait aussi mal, pas étonnant qu'il soit si épuisé. Il fallait faire parler sa matière grise quand on combattait, et pas uniquement se reposer sur ses atouts. Le feu c'était bien, mais mal utilisé, il ne servait à rien.
Il fixait quelque chose dans mon dos. Quoi encore ? Je levai les yeux au ciel avant de me retourner... et de voir que le dragon avait changé de trajectoire en rendant l'âme : son cadavre allait nous tomber dessus ! Je n'étais pas certaine du facteur de chance de s'en sortir vivant si un dragon de plusieurs tonnes nous écrasait...
Ni une ni deux, je sautai sur Judah. Mon élan nous fit rouler l'un sur l'autre trois mètres plus loin, évitant la collision fatale avec la créature à écailles. L'une de ses ailes claqua dans mon dos et je me retrouvai projetée tout contre la belette divine. Je restai immobile quelques secondes, le temps de reprendre mon souffle. Puis je m'éloignai en vitesse de Judah, mais mon pied rencontra le bas de ma robe. Fichue robe... Je tombai de nouveau sur lui, assez lourdement je dois dire. Je me redressai avec agacement, mes cheveux emmêlés frôlant ses joues mal rasées. Je plaquai mes mains dans le sol calciné, de chaque coté de sa tête et grognai :
"Tu peux arrêter de faire ça ?"
De faire quoi, exactement ? Il me regardait en grimaçant, comme s'il avait mal. Je mis un certain temps à m'apercevoir qu'un de mes genoux était appuyé contre son entrejambe. Ah... ok. Je ne m'éloignais pas aussi vite que j'aurais pu le faire, faisant semblant d'avoir quelques douleurs à la jambe.
"C'est la deuxième fois que je te brise les noix." dis-je avec un sourire espiègle. "Pour la troisième, je te paierai une poche de glace !"
Je laissai échapper un petit rire goguenard avant de me relever totalement. La robe entravait tous mes mouvements. Je n'avais vraiment plus l'habitude d'en porter. Déjà qu'à Dun Broch, je n'aimais pas ça, mais alors là... Je ramassai mon arc et le gardai en main. Mieux valait rester sur le qui-vive, dans ce genre d'endroits.
Je me rendis compte que Judah ne s'était toujours pas relevé. "Eh oh ! C'est pas le moment de roupiller !" fis-je en tapant dans mes mains. "Non mais quelle lopette ! Juju combat quelques monstres et il est mis minable ! Je suis déçue, vraiment. En plus ta mise en plis part totalement en live."
Je lui jetai un regard désabusé, un peu celui qu'on adresserait à un petit garçon qui boude dans un coin, puis avec une réticence évidente, je lui tendis la main pour l'aider à se relever. "Tu peux remercier ma mère qui m'a inculquée les bonnes manières." dis-je en faisant un signe impatient du bout des doigts. "Sans elle, je t'aurais laissé crever au beau milieu de ton champ. Mais il parait que laisser les gens mourir en plein soleil, c'est malpoli."
J'espérais qu'il allait se montrer plus conciliant et qu'il allait profiter de l'accalmie pour m'expliquer ce qu'on fichait dans cette reproduction du Retour du Roi.
Hadès Bowman
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Publication : bientôt Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Hadès ☣ l'unique dieu des Enfers. ϟ
Je l'avais regardée bien droit dans les yeux. Cette jeune femme venait de déquiller un dragon d'une seule flèche et avait réussie à me sauver la peau par la même occasion. Si elle n'avait rien fait, je ne serai peut être pas mort, mais j'aurai une carcasse de plusieurs tonnes sur le ventre. A dire vrai, je serai sans doute mort. J'étais bien ici pour mourir, n'est ce pas? Je me demandais bien si pour elle aussi c'était le cas. Je l'avais observée longuement, attendant qu'elle fasse ce que j'étais persuadé qu'elle ferait, mais au lieu de cela elle m'avait simplement tendue la main. Attendez, c'était surréaliste. N'importe qui aurait fait ça, alors pourquoi pas elle? Qui ne se vanterait pas d'avoir sauvé la vie à un dieu, qui n'aurait pas un égo démesuré qui apparaitrait comme par magie? Pas elle en tout cas... Cette fille me surprenait vraiment.
J'avais pris sa main et j'avais pris appuis sur elle tout en me relevant. Oula, j'avais la tête qui tournait. C'était pas facile de se lever aussi vite et de reprendre rapidement ses esprits. Surtout quand on sentait qu'on était pas seul, car il était là aussi. Cette chose au loin, qu'on ne pouvait pas encore voir, mais je savais qu'elle approchait. Je pouvais la sentir. Je ne pouvais juste pas encore distinguer exactement de quoi il était question. C'était un comble n'est ce pas? Etre un dieu et mourir des mains de ces créatures bien inférieures à moi. La jeune femme n'avait pas un grand égo, mais moi si. Je l'avais une nouvelle fois observée de bas en haut, qu'est ce qu'elle était belle. Ca me surprenait toujours d'être attiré par ce genre de femmes.
Je me demandais bien ce qui m'avait poussé à la désirer tellement. Je me demandais pourquoi je lui avais fait endurer tout cela et pourquoi elle continuait à en redemander. Six mois dans une maison, sans compter ce que cela impliquerait sur sa vie dans le futur. Enfin, plus maintenant, car elle finira sans doute comme moi, mais lui... J'aurai pu lui éviter de souffrir, j'aurai pu empêcher ces changements d'arriver, j'aurai pu les aider. Bien qu'au départ mon intention n'était pas de leur venir en aide pour quoi que ce soit, même si je m'en rendais compte avec le temps, que j'étais allé bien trop loin avec elle, avec lui.
Il ne nous restait plus beaucoup de temps. J'avais passé une main sur mes habits pour les dépoussiéré. Si j'avais eu encore assez de force, je me serai changé. Qu'est ce que je donnerai pas pour un bon bain. Mais là, c'était pas vraiment le moment et ça m'était impossible. Je pouvais passer le temps qu'il me restait à répondre à ses questions ou à en profiter pour me préparer mentalement et physiquement à ce qui arrivait, mais à dire vrai je l'étais déjà et depuis bien longtemps.
"Le Jardin des Hespérides. Voilà où on se trouve. Cela dit, je te l'accorde, il n'est plus exactement comme dans mon souvenir."
J'avais regardé autour de moi. Ca avait tellement changé.
"A une époque il était gardé par les septs plus belles femmes de la création. Des nymphes de toute beauté. Là, tout autour, il y avait des sources d’ambroisie qui coulaient et juste au milieu, devant toi..." avais-je dit en montrant un emplacement juste devant nous... "... un arbre fabuleux qui donnait des pommes d’or. Et puis... Erythie. Ah Erythie, qu'est ce qu'elle était jolie." avais-je dit avec un grand sourire. Ca me rappelait tellement de souvenirs.
"J'étais sortit avec elle à une époque. Je venais la voir ici pratiquement tous les jours. On marchait, parlait, on se courrait après. C'était... Pas très intéressant à raconter. Puis un jour, avant la grande guerre, Arès est venu ici avec son armée et a tout rasé."
Je pouvais encore l'entendre me demander de l'aider, me supplier de lui venir en aide, mais qui aurait osé défier les armées d'Arès ?
"Ce jardin était un véritable paradis. Selon la légende c'est là que les hommes sont venus au monde. Une pomme est tombée d'un arbre, sa carapace d'or s'est ouverte et un fruit en est sortit. Petit à petit il a pris forme et un petit garçon est né. Mais ce n'est qu'une légende. Bien que ces fruits ont véritablement existés. Ils étaient censés procurer l'immortalité aux dieux, mais c'était pas leur seule vertue. Ils n'étaient pas en or par hasard. C'était une façon de protéger le fruit à l'intérieur et d'être sûr que personne jamais en croquerait un. Car ils avaient pour effet d'aider à la fécondité. Chose totalement interdite entre deux dieux, mais également impossible. Du moins pas sans ces pommes. Peu de dieux le savaient..."
J'avais fait mine de ramasser une pomme et de la tourner dans ma main. Je la contemplais même si elle n'était pas là.
"C'était impossible de ne pas se briser les dents dessus, sauf si on savait comment faire. L'or pouvait fondre... encore fallait il pouvoir la faire fondre..."
J'avais pris une grande inspiration et j'avais fait mine de jeter la pomme au loin.
"Zeus était très superstitieux et chaque nuit, avant de s'endormir, il lisait dans les étoiles. Un jour, des étoiles ont brillées plus que d'ordinaire et se sont éteintes les unes après les autres, se consumant très lentement, comme si elles tombaient en cendres à des milliards de kilomètres d'Olympe. Plusieurs étoiles qui mourraient en même temps c'était un phénomène qu'on n'avait encore jamais observé. Zeus y a vue un mauvais présage. Quand il a étudié l'emplacement des ces étoiles et dessiné une ligne invisible entre chacune, les traits avaient la forme d'un oiseau. Un phénix. Le signe de la renaissance des dieux. La première chose qu'il a fait, ça a été de se rendre à Hespérides pour y compter les pommes, les unes après les autres et s'assurer qu'aucun dieu s'en était approprié une. Mais s'assurer qu'elles étaient encore toutes là ne lui suffisait pas. Il a ordonné à Arès de raser le jardin tout entier et de détruire toutes les pommes pour que jamais se réalise ce qu'il craignait le plus : la naissance d'un enfant dieu."
Je m'étais passé une main dans les cheveux et je les avais ramenés en arrière. J'avais pris un élastique dans ma poche pour les attacher. J'avais toujours un élastique sur moi. Et on avait beau parlé comme si on était dans un café, je sentais cette chose s'approcher de plus en plus au loin. Elle devait être sacrément grosse, vue tout le sable qu'elle faisait s'envoler sur son passage. Pour l'instant on ne pouvait y voir qu'un amas de poussière au loin, mais je me doutais qu'une fois devant nous, cette chose serait des plus impressionnantes. J'avais d'ailleurs ma petite idée sur ce qui nous attendait.
"Quand Arès est revenu du jardin, Zeus est devenu beaucoup plus méfiant, car même si les pommes avaient été détruites et si les nympes avaient été tuées, l'une d'entre elle avait réussi à échapper à Arès."
En achevant ma phrase, j'avais levé les yeux au ciel avec un petit sourire en coin comme pour montrer à quel point je me rendais compte que j'avais pu être stupide à l'époque.
"Mes frères et soeurs avaient tous très peur de ce qui pourrait arriver si un enfant issu de deux dieux venait à naître. Moi même j'en avais aucune idée de quels pouvoirs il pourrait contrôler. Les dieux n'étaient pas fait pour avoir des enfants, ça n'aurait jamais dû arriver. Mais bon, il ne faut jamais dire jamais, n'est ce pas?"
J'avais inspiré à fond et regarder au loin une nouvelle fois. Ca y est, ça arrivait, il ne nous restait plus que quelques minutes avant de l'appercevoir. Un petit sourire était apparu sur mes lèvres. J'étais très heureux de ce qui arrivait. Moi qui pensait que j'allais finir stupidement, tué par les mains d'une pathétique créature, mais là non. Des mains de celle qui arrivait, je savais que mon nom resterait gravé dans les mémoires. Elle aimait les dragons? Elle en avait eu qu'un aperçu. Le plus grand, le plus beau de toute la création était sur le point d'apparaître devant nous. Le dernier gardien du jardin. Ca signifiait qu'on avait tué tous les autres? C'était inespéré. J'avais secoué la tête tout en souriant, avant de reposer mon regard sur la jeune femme.
"Hope Bowman, la fille qui en redemande constament. Tu as eu l'occasion d'être définitivement débarassée de moi et il a fallu que tu me rejoignes même jusqu'ici. Tu ne serais pas un peu maso?"
Je m'étais mis à rire, car la situation l'imposée.
"Et dire que si je n'avais pas suivi ces petites lumières bleue la première fois, rien de tout ça serait arrivé. Tu te rends compte? Je ne sais même pas ce que c'était mais ça m'a conduit jusqu'à toi. Ils m'ont montrés le chemin jusqu'à cette église. Au début j'ai pensé que c'était cette femme qui vendait ses produits illicites, puis je t'ai entendue entrer et j'en ai vue une juste derrière toi. Je me suis sur ce banc, je t'ai tendu ce petit sachet et... on connait tous les deux la suite... Tout ça à cause de toutes petites lumières bleues. Et je crois que je saurai jamais pourquoi elles étaient là ni même qui les avait envoyé. Merida, la fille que je n'aurai jamais dû rencontrer mais dont j'aurai jamais pu me passer."
C'était d'un pathétique de se faire avoir si facilement. Sans doute un coup de ce Rumpelstiltskin. Il savait où tout ceci me conduirait. A moins que c'était mon autre moi, mais j'en doutais fortement, il avait beau être rusé, il ne se doutait pas que je l'étais bien plus que lui. J'avais baissé les yeux pour regarder le sol. Je sentais que ma tête me tournait encore un peu. J'avais peut être une hémoragie interne, qui sait. Qu'est ce que j'aimerai pouvoir juste une seconde m'allonger sur un bon lit et me reposer. Qu'est ce que je ne donnerai pas pour pouvoir avoir une petit nuit de répis en plus. Je me demandais ce à quoi elle pouvait penser. Elle aimerait sans doute être une journée de plus avec son Caméléon. Ou qu'il la serre tout contre lui. J'aimerai bien aussi... Mais pas avec lui... Aphrodite. Fallait que j'arrête de penser constament à elle, ça ne m'avait jamais réussi par le passé. Qu'est ce que je donnerai pas pour la revoir une dernière fois. J'avais inspiré une nouvelle fois et passé ma main dans mes cheveux avant de me rappeler que j'avais déjà fait ma queue de cheval. Puis, j'avais tourné la tête vers Merida et je lui avais fait un grand sourire.
"Si on s'en sort, ce dont je doute, promet moi une chose... Je ne veux pas entendre une seule fois une phrase du genre "Tu te rappeles la fois où je t'ai sauvé la vie avec ce Dragon?". J'espère que c'est bien clair, parce que sinon, je pense que je te tue..."
Je m'étais stoppé net. Non, non, NON ! C'était quoi ce plan foireux? Je m'étais mordu les lèvres puis déjà que je tenais pas très bien debout, j'avais tenté au mieux de me tourner sans me faire encore plus mal. Pas évident avec cette chose qui dépassait de mon ventre. J'en revenais pas. On m'avait poignardé. Vous vous rendez compte? On m'avait poignardé! C'était stupide, complètement stupide. J'attendais ce dragon à cent têtes et voilà que j'allais mourir à cause d'une épée? Ou d'une... J'avais baissé les yeux puis j'avais secoué la tête. Ok, d'accord, c'était pas une banale épée, c'était un baton, ou plutôt... Oh non, alors là si c'était lui, il allait le payer! Je m'étais tourné délicatement, mais je me sentais à deux doigts de tomber.
Fichu baton. Comme si je ne pouvais pas reconnaître toutes les armes divines, même quand on me l'enfonçait à l'envers. D'un côté, dans l'autre sens ça aurait vraiment fait très très mal, bien plus que là. Thyrse. Finir avec cette arme ignoble dans mon ventre, il croyait rêver cet imbécile ! Une fois tourné, j'avais fait face à la créature qui m'avait enfoncé le baton dans mon corps et je lui avais adressé mon plus cruel des regards, avant de défaillir... Quoi?
"Érythie?" avais-je réussi à articuler tout doucement avant de me retrouver à genou par terre. Mes jambes ne me tenaient vraiment plus.
Je la voyais s'avancer vers moi. Qu'est ce qui... Comment?...
"Oui, non, peut-être. Enfin plutôt non. Quoique ça pourrait bien être oui, mais c'est comme pile ou face, de quel côté la pièce retombera? Je suis moi, je crois, ça fait longtemps que je n'ai plus été moi, en tout cas toi tu n'as pas changé." avais-je dit en le regardant de bas en haut. Puis, je m'étais tourné vers la jeune femme qui me regardait elle aussi.
"C'est toi, c'est ça? Il m'a beaucoup parlé de toi. A dire vrai il ne parlait que de toi. Beaucoup de gens parlent d'eux, mais lui parlait de toi."
On avait passé pas mal de temps ensemble tous les deux, suffisamment pour que j'en sache assez sur elle, tout comme j'en savais déjà beaucoup sur lui. J'avais regardé la bâton de Dionysos planté dans son ventre, puis j'avais relevé les yeux sur lui.
"Tu devrais mourir, je suis sûr que tu dois mourir. C'est pas une si mauvaise chose que ça, je te promet, ça m'est déjà arrivé plein de fois et j'ai trouvé ça plutôt amusant, comme quand on va au bord de l'eau et qu'on descend sur le grand toboggan. Il m'a dit comment c'était et j'aimerai vraiment beaucoup tester. C'est à Storybrooke, c'est de là où tu viens, n'est ce pas?"
Je m'étais une nouvelle fois adressé à la jeune femme.
"Tu m'y amèneras? On pourra tous aller au bord de l'eau faire un pique nique. Il adore les pique nique, mais là ça sera à la plage de non dans la forêt. On pourra monter aux arbres aussi, il doit y en avoir à la plage. Judah? Il y a des arbres à la plage? Tu pourras nous en construire si tu veux, mais maintenant il faut mourir. Tu n'as pas le choix."
Je m'étais penché devant lui et j'avais enfoncé un peu plus le bâton en l'entendant hurler. Ca ne me faisait pas plaisir, mais il le fallait. D'ailleurs, il commençait à comprendre, je le voyais dans ses yeux. Je n'avais même pas eu besoin de l'enfoncer d'avantage que je le sentais lâcher prise et tomber à la renverse. Le baton s'était brisé en deux suite à l'impact. Puis petit à petit, Judah avait fermé les yeux. Il était mignon quand il dormait, mais là il ne dormait pas, pas cette fois. Je l'avais vue disparaître petit à petit, tomber en cendres par terre et j'avais vue le nuage de fumée prendre forme au loin. Mon vieil ami était de retour. C'était pas vraiment mon ami vue que je ne l'avais jamais vue, mais je savais qu'il était là, on le savait toutes. Il avait la même tâche que nous, garder ce jardin coûte que coûte. J'avais pris le morceau de bâton restant et je m'étais redressée. Il y avait encore la jeune femme.
"Il t'aime beaucoup tu sais? Il ne parlait que de toi nuit et jour. Il t'as observé durant tout ce temps et il s'est retenu de pleurer. Pourtant je sentais qu'il en avait envie. Il a tout fait pour te protéger, mais de là où il était, il ne pouvait pas faire grand chose. Je le sais, j'y étais moi aussi. C'était pas faute d'avoir essayé, mais il sait, il sait que tu l'aimes. Il suffit juste de lui dire. Tu devrais lui dire. Après tout tu l'aimes, n'est ce pas? On aime tous quelqu'un, c'est un peu normal, vue qu'on a été créé par amour, certains plus que d'autres. Mais lui est tout amour, ma petite tête de lézard."
J'avais hâte de le revoir lui aussi. Peut être qu'il pourrait venir à la plage avec nous. Ca serait vraiment chouette. Je tenais toujours le bâton en main et je m'étais approché le plus possible de la jeune femme, avec mon ,plus beau des sourires.
Hope Bowman
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Je n'étais pas vraiment d'humeur à écouter les contes de Pépé Judah. Il me tapait carrément sur les nerfs avec ses histoires d'un autre temps. A quoi cela m'avançait-il de savoir que sept nanas gardaient l'entrée d'un jardin pommé au fin fond de l'Olympe ? Je l'écoutais en affichant mon air le plus impatient, mais même ma tête des mauvais jours n'eut pas raison de son monologue. Il était lancé, il revivait son passé avec ferveur. C'est le seul privilège des petits vieux... Jusqu'à maintenant, je n'avais jamais réalisé que Judah était vieux. Physiquement, il faisait la trentaine, mais en réalité, il devait avoir... quel age, exactement ? Je tentai de calculer l'espérance de vie d'un dieu... L'éternité, ça se comptait comment ? Je laissai tomber. Il m'assommait déjà suffisamment avec ses histoires, alors si je m'adonnais au calcul mental, c'en était fini de moi.
Je haussai un sourcil en l'entendant parler de feux follets. En tous cas, ce qu'il m'expliquait y ressemblait. Des petites lumières bleues qui l'avaient guidé dans cette église... Je tressaillis. Non, c'était impossible. Les feux follets ne m'auraient pas trahie au point de me faire tomber entre les griffes de ce malade. D'un coté, je ne savais rien d'eux. Ils étaient des esprits frappeurs. En tous cas, ils frappaient drôlement fort avec leurs bêtises.
"Je ne t'ai pas rejoint volontairement !" répliquai-je en fronçant le nez de mépris. "Tu prends tes désirs pour une réalité ! J'ai juste... vu une lumière bleue moi aussi, et... je l'ai suivie." achevai-je en baissant la tête.
Tandis que j'observai le bas de ma robe vert sombre, je marmonnai :
"Il faudrait que j'arrête de faire ça, d'ailleurs. Ca m'apporte toujours des ennuis."
Tout d'abord, ma mère transformée en ourse, ensuite Mordu, puis Judah... Il n'y avait que Pascal qui sortait du joyeux délire de ma vie. L'exception qui confirmait la règle. A moins que les feux follets ne m'aient indiqué le chemin jusqu'à lui car il allait se révéler être un dangereux psychopathe manipulateur ? J'étais prête à tout, désormais. Qui plus est, il avait déjà montré ses talents à l'épée... Je souris à ce souvenir qui avait fait rendre gorge à Judah. Ah Pascal... si seulement il pouvait etre là. Il aurait rendu cette épopée nettement plus supportable, même si je devais avouer que c'était plutot agréable. Tuer un dragon m'avait mis en forme. J'avais retrouvé la pêche ! Merida de Dun Broch était de retour !
J'allais répliquer quelque chose de bien senti quand je vis un espèce de baton transpercer Judah. Je sursautai, entrouvrant la bouche en une expression choquée, puis cela passa vite. Après tout, c'était une habitude pour lui de mourir. Il avait l'air d'avoir sacrément mal. Tant mieux. C'était un peu normal étant donné toutes les mauvaises choses qu'il avait faites par le passé...
Une nana était apparue de nulle part, la fille qui venait de tuer Judah. Ce dernier était tombé à genoux devant elle et baragouina un truc. Je me penchai vers lui et relevai une épaisse mèche de cheveux pour mieux entendre. "Erythie ?! " répétai-je, incrédule. "La meme que dans l'histoire ?"
Il ne semblait plus en mesure de me répondre. Sa tête dodelinait. Il était sur le point de perdre connaissance. Je lui donnai un coup dans le dos pour le faire réagir, mais cela eut pour effet de le faire basculer en avant. Sans réfléchir, je me précipitai sur lui pour l'empêcher de tomber.
Je n'eus pas vraiment le loisir de réfléchir à ce que je venais de faire car la blonde enfonça davantage le baton dans le corps du dieu. Il tomba à la renverse et cette fois-ci, je le laissai faire. Je n'étais pas Mère Thérésa non plus. Elle avait l'air sacrément dérangé, cette fille. Elle racontait des tas de choses que je ne saisissais pas. En tous cas, elle était plutot canon. Judah avait un faible pour les blondes. D'abord Aryana, et maintenant elle... C'était à se demander ce qu'il me trouvait, à moi. Je n'avais rien d'une blonde !
Bref, la nana ramassa le morceau de bâton qui s'était cassé en deux quand Judah s'était écroulé sur le sol façon crêpe à la fraise. Elle le dirigea vers moi tout en me parlant d'un ton parfaitement chaleureux. Instinctivement, je levai mon arc dans sa direction. Je n'étais pas une quiche comme la belette. Je ne me ferai pas avoir aussi facilement.
"Qu'est-ce que tu me veux ?"
Puis, subitement, ses paroles percutèrent mon esprit. "De quelle tête de lézard tu parles ?" fis-je, soupçonneuse. "Han ouais, d'accord..."
Je tirai sur la corde de mon arc pour montrer que je ne plaisantais pas, une flèche dirigée tout droit sur sa carotide. "Il a omis de me dire qu'il n'était pas tout seul à m'attendre, l'espèce de petit... tout petit... machin vert..." grognai-je.
Si jamais je le revoyais un jour, je me promis de faire de la purée de caméléon. Erythie n'était pas canon, elle était méga canon. Quand ça ne concernait que Judah, je m'en fichais -même si mon amour-propre en avait pris un coup quand même-, mais là il s'agissait de Pascal. Une blonde, encore. A croire que toutes les nanas de la terre qui tournaient autour de mes mecs se faisaient décolorer les cheveux pour leur plaire.
Je manquai de laisser partir ma flèche mais la retins au dernier moment. Il fallait que j'apprenne à me détendre. Je baissai la tête vers Judah qui continuait de mourir en geignant, entre nous deux. Brusquement, je fus assaillie par un sentiment d'angoisse. Pourquoi avais-je peur de le perdre ? Je m'en fichai de cette lopette ! S'il mourrait vraiment cette fois, bon débarras ! J'espérai tout de même qu'il ne reviendrait pas me hanter. "Pourquoi l'as-tu tué ?" demandai-je à Erythie. "C'est personnel ou c'est pour la bonne cause ? Genre son sang ouvre un portail magique qui nous ramène à la maison, ou un truc dans le style ? Si c'est le cas, je peux faire pleins de trous dans son corps pour accélérer le processus, si tu veux !"
Je lui adressai un sourire avant de reprendre mon air menaçant.
"Au fait, je suis Hope Bowman."
J'aurais pu dire "Je suis ton pire cauchemar", ça aurait été pareil.
Soudain, une rafale de vent perturba mon attention. Je battis des cils pour en chasser la poussière et tournai la tête vers l'horizon. Une créature gigantesque approchait, étendant ses ailes démesurées dans l'or du ciel. Mais je restai focalisée sur les cent têtes monstrueuses qui hurlaient dans notre direction.
"Ca, c'est du dragon." fis-je d'une voix blanche.
Je levai mon arc droit sur le dragon colossal. Ma dizaine de flèches n'en viendrait jamais à bout, mais l'important dans un combat n'était pas de gagner, n'est-ce pas ?
Dommage, songeai-je avec un pincement au coeur, j'aurais vraiment aimé engueuler Pascal au sujet de la nana.
Ainsi que beaucoup d'autres choses, mais je ne voulais pas y penser maintenant, sinon j'allais devenir folle. J'y penserai plus tard, quand je serai morte, que je n'aurais que les remords et les regrets pour combler le vide de mon âme.
"Viens là, ma grande." murmurai-je à la créature tandis que la corde de mon arc effleurait ma joue.
J'avais levé les yeux pour voir la créature sortie de la fumée. Un petit sourire s'était dessiné sur mes lèvres et j'avais fait quelques pas pour m'approcher et mieux voir. Mais il dégageait une de ces chaleurs qui m'empêchait d'avancer d'avantage. Qu'est ce qu'il était beau. Je ne l'avais encore jamais véritablement vue, mais mes soeurs et moi, on savait pertinement qu'il était là, qu'il existait et qu'il n'était pas une simple légende. Monn bel étalon, qu'est ce qu'il était majestueux. Le voir en vrai ça ajoutait un petit truc, ça me faisait frisonner bien plus que quand on m'en avait parlé. S'il était ici, c'était parce qu'une humaine avait foulée la terre sacrée. C'était donc elle qui l'avait fait venir.
Hope Bowman, que j'applerai désormais la fille amazone aux milles questions. Ca lui allait bien. En parlant de ça, elle m'en avait posé un bon paquet et je ne savais pas trop par quoi commencer. Je n'aimais pas laisser une question sans réponse. On m'avait tellement de fois ignoré dans ma vie que je savais ce que ça signifiait de rester seule, sans avoir le moindre dialogue. Je ne voulais pas qu'elle ressente cela, surtout pas à un moment aussi crucial de sa vie. Je m'étais approché d'elle, elle était déjà prête à combattre la créature, mais pourquoi voulait elle le combattre?
"Tu sais, tes flèches n'auront aucun effet sur lui. Sa carapace est infranchissable." avais-je dit sur un ton très doux et léger. Je ne voulais pas l'effrayer. Après tout, on risquait toutes les deux de mourir. Enfin plus elle que moi, car ce n'était pas pour moi qu'il était venu. J'étais un peu de la même famille que lui et entre membres de la même famille il fallait se soutenir, comme je l'avais fait avec Judah.
"Il n'est pas mort, regarde."
J'avais tendu mon doigt vers Judah qui se trouvait au sol, mais dont on ne voyait plus grand chose vue que son corps était en train de tomber en poussière.
"Il ne devrait pas être ici. C'est dangereux. J'ai sentis sa présence, il a réussi à s'échapper. Ce n'est pas vraiment une bonne nouvelle, pourtant je devrai être contente de le revoir, c'est mon père."
Oui, il était mon père, j'étais la fille d'un dieu. Mais contrairement à la plupart des demi dieux, j'en étais pas une. J'étais une nymphe, une création divine. J'étais venue au monde dans le but de protéger des endroits comme celui ci et de donner naissance à de nouveaux dieux. Il y tenait beaucoup. Mais les créatures que mes soeurs avaient enfantées n'étaient pas aussi résistantes et puissantes que les dieux, ce n'étaient que des demi dieux, naît de notre union avec celle des mortels. Du coup, il nous avait laissé à notre première fonction, celle de protéger ces lieux. J'aimais bien être si, c'était calme et paissible. On passait nos journées à nous coiffer, nous baigner et à chanter. Mes soeurs chantaient bien. J'étais la petite dernière, pour ça que je n'avais jamais pu remplir intégralement mes fonctions.
"Tu sais, il va revenir. C'est un dieu. Il lui fallait juste un petit coup de pouce, car mourir ici ne lui aurait pas permi de revenir. Mais mourir d'une arme divine, ça si. J'ai bien choisi l'arme en plus." avais-je dit en regardant le restant de bâton que j'avais dans la main.
"C'est celle de Dyonisos, pour ça il risque de m'en vouloir, mais elle n'est pas l'une des autres armes mortelles. Sa régénération sera juste un peu plus douloureuse, mais c'était le seul moyen de le faire partir d'ici. Il faut qu'il survive. Tu comprends? Ca y est..."
J'avais vue Judah tomber intégralement en poussière et un grand sourire c'était dessiné sur mon visage.
"Je vais te laisser, je ne peux pas rester. Il risquerait de me faire du mal." avais-je dit en pointant le doigt vers le dragon qui était plus qu'à quelques pas de nous.
"Je t'aurai bien amenée avec moi, mais je ne peux pas. Je ne sais pas faire voyager les gens d'un endroit à un autre et mes pouvoirs sont limités. Mais j'ai été heureuse de te rencontrer."
Pouf, j'avais disparu.
Hadès Bowman
« A la recherche, du Contrat Perdu ! »
| Avatar : Robert Downey Jr. ♥
« ROAD MIAM TRIP !!! »
« Préparez le château,
on arrive ! »
Autobiographie : Moi, à nu pour vous
Nombre de mots : 69666
Publication : bientôt Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Hadès ☣ l'unique dieu des Enfers. ϟ
Quand je reverrai cette jeune fille, je... L'embrasserai !
"Érythie, ma douce et belle Erythie." avais-je dit en rigolant.
"Tu es pas croyable!"
Pendant que je parlais tout seul, quelqu'un était apparu. Une jeune femme au corps vraiment très particulier. Je ne l'avais jamais vue et franchement, elle aurait pu choisir mieux comme apparence. J'avais penché la tête sur le côté pour mieux l'observer. Non, vraiment, même sur le côté c'était pas ça.
"Tu plaisantes? Tu vas vraiment prendre cette apparence? Il n'est pas question que tu viennes avec moi à Storybrooke si c'est pour ressembler à ça."
Comme s'il m'obéissait, il ou elle avait à nouveau changé d'apparence. Je l'avais regardée de bas en haut en faisant apparaître un petit sourire au coin de mes lèvres.
"Voilà, ça c'est bien mieux. Au passage, elle m'a tuée avec une arme divine, ce qui était vraiment très intelligent de sa part, mais fait moi penser de lui demander où elle l'a eu. C'était celle de Dyonisos et à ma connaissance elle est dans Olympe avec les autres."
"J'ai peut être une réponse à vous fournir. Il est de retour."
J'avais pâlis plus que d'ordinaire en entendant ce qu'il venait de me dire. Il? Comment ça, il? Zeus?
"J'ai sentis sa présence et... Je crois que votre autre vous est à Olympe, enfermé. Qu'elle ironie, n'est ce pas? Mais ne vous en faits pas, j'ai envoyé Elliot le combattre. Avec un léger changement, cela dit, y'a un petit hic."
"Comment ça un hic? Pour le changement ou pour le combat? Et c'est quoi cette histoire de Elliot?"
Je ne comprenais pas tout, mais plus le temps passait, plus je sentais des souvenirs refaire surface. Alors c'était donc vrai, Hadès était vraiment enfermé à Olympe vue que je pouvais me souvenir d'absolument tout, il n'arrivait pas de là où il était à me bloquer mes pensées. Ca allait être très intéressant. Puis tout à coup, ça y est... Aphrodite - appartement - elijah - elliot - lily - hadès. Wouah! C'était vraiment géant d'être omniscient mais de tout apprendre en une seule fraction de seconde, ça avait le don de vous faire mal au crâne. La seule chose que j'avais véritablement retenu était une information que j'avais réussi à percevoir...
"Alors tu lui as dit? Il sait..."
La femme très séduisante m'avait regardée avec un petit sourire, comme si elle était satisfaite de la révélation qu'elle avait faite à Elliot. Elle lui avait dit qu'elle était la déesse de la Renaissance et qu'il devait renoncer à ses pouvoirs pour vivre en paix avec Lily. C'était très... Intelligent. J'avais souris, réjouis par cette idée.
"Bien joué mon grand! Il ne reste plus qu'à attendre qu'il se décide à devenir mortel. Espérons que ça vienne avant qu'il ne développe les autres. Car plus on attendra plus ça sera compliqué. Mais s'il te plaît, reprend ta vraie forme, c'est un peu trop perturbant là."
Il m'avait écouté et son corps c'était divisé en deux créatures qui ne semblaient pas contentes d'avoir été forcées de redevenir elles mêmes.
"Merida est encore coincée dans le jardin, il faut que j'aille la chercher, quand à toi, tu n'auras qu'à... Attend..."
J'avais regardé au loin un objet qui traînait par terre. Je le connaissais que trop bien.
"TU ES STUPIDE OU QUOI?? C'était ça ton plan? L'envoyer chez Zeus avec une arme divine? Avec son arme divine en plus? Pauvre idiot, ces armes ne peuvent pas quitter cet endroit! Tu crois que ça servait à quoi de les cacher en Enfers?? Faut vraiment tout faire ici."
J'avais fait disparaître l'arme et changé le décor tout autour de nous. On pouvait enfin voir les lieux tel qu'ils étaient, des roches en fusion, des rivières de magma tout autour de nous... L'Enfer dans sa grande splendeur. Il fallait que j'aille sauver cet imbécile d'Elliot, que je m'occupe d'Erythie, que je... Sauve Merida. Pourquoi je me disais que c'était la chose à faire passer en priorité? Faut dire qu'elle s'en sortira pas face au dragon, tandis que moi oui. Tsss... Ca m'énervait. Tout se compliquait. La seule bonne nouvelle de la journée, c'était que Hadès était coincé à Olympe et ça, ça me plaisait vraiment! Je pouvais enfin être moi même et être le seul à l'être.
"Vous voulez que je le ramène ici?"
"Non, c'est inutile, je vais le rejoindre, je passe juste prendre mon paquet au jardin et ça sera bon."
Mon paquet. Cette simple phrase m'avait fait sourire. Ca allait être son nouveau surnom à Merida. Tsss... Qu'est ce qu'elle pouvait m'énerver, tout comme eux deux! J'aurai jamais dû leur confier une mission aussi importante. C'était pourtant pas compliquer d'aider Elliot à passer le cap de la régénération. Ca aurait dû durer moins d'une minute mais ils aimaient faire durer les choses. Je m'étais concentré un peu, je voyais Merida là où elle était et j'avais fait apparaître une porte juste à côté d'elle. Ca allait être amusant. A moins qu'elle déciderait de poursuivre le combat, mais là ça serait suicidaire. La porte la mènerait droit chez elle, là où je comptais me rendre justement.
"Je crois que c'est bon. J'y vais! Ah et pendant que j'y pense..." avais-je dit en regardant les deux créatures comme si elles attendaient que je les félicite... Tsss...
"C'était quand même bien joué Peur et Panique. Et je vous l'accorde, vous pouvez aller à Storybrooke, mais on reste discret et on ne fait pas plus de dégâts que moi." avais-je dit avec un dernier petit sourire avant de disparaître pour me rendre chez Merida.