« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
| | | Pour être, cessez de vouloir paraître } Deborah & Carlisle | |
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Sloan Fyresciell « J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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• Franchement Slo', on a pas besoin de se retrouver dans un parking glauque pour que tu m'annonces que tu me prends comme ton témoin de mariage !
• Ssssssh discrétion Al' discrétion !
• Sloan ? Tu m'écoutes ? Lui là ... je peux le tuer quand tu veux !
• Hum oui oui Dew' ... oui oui
| Conte : Le Hobbit | Dans le monde des contes, je suis : : Smaug le magnifique
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________________________________________ 2017-08-06, 21:45 |
| But above all, in order to be, never try to seem. Les notes filaient dans l’air avec la légèreté d’une fine bruine. Douces amères, elles résonnaient dans l’immense salle pavée de marbre que Carlisle avait fait aménager comme cabinet privé de composition. La lumière d’ouest l’inspirait particulièrement alors que le soleil disparaissait derrière la frondaison des arbres qui longeaient les limites du domaine. Une lumière mourante. Rougeâtre souvent. Sombre, à l’instar des créations qu’il faisait naître entre les hauts mur de cette extension. Autrefois bureau privée d’Indiana. Malgré lui, Carlisle ne put empêcher les notes de devenir plus lourdes à cette pensée. Ses sœurs lui manquaient. Il avait beau les savoir plus en sécurité, voir même heureuses de vivre désormais en Toscane, il ne pouvait empêcher son coeur de se serrer et sa stature de s’affaisser momentanément à chaque fois que, au détour d’un couloir, il croyait apercevoir la crinière de feu de l’un de ses anges adorés.
Cependant, son amertume ne fût que de courte durée, les notes reprenant de leur virtuosité dans la clarté du zénith approchant. L’heure n’étant pas à la création, il exécutait sobrement l'Aria da Capo de Johann Sebastian Bach en attendant son invitée. Invitée de marque au demeurant, dont l’arrivée avait toujours le don de mettre Carlisle d’excellente humeur. Chose assez rare pour être entretenue en bonne et due forme et après une brève interlude, Carlisle se dirigea vers le salon des invités, afin d’y vérifier une dernière fois les préparatifs dû à une telle arrivée.
Il n’était pas dans les habitudes de Carlisle de célébrer la venue d’une personne au Manoir. En réalité, ce lieu était pour lui un écrin de douleur et de malheur, mais il n’en demeurait pas la propriété familiale, et il était de son devoir désormais d’en assurer la garde. Ce Manoir constituait son héritage, le testament d’une dynastie redorée par ses soins et nul étranger ne pouvait s’y trouver sans la surveillance aiguisée de son possesseur. Mais, comme pour tout en ce bas monde, il existait quelques rares exceptions.
Deborah faisait partie des rares personnes que Carlisle appréciait réellement dans la petite bourgade de Storybrooke. Loin de la lie inutile qui semblait peuplé la ville, cette femme possédait une étincelle piquante qui lui faisait tant penser à Tempérance et qui lui permettait de retrouver un semblant d’alter-ego. De plus, la jeune femme possédait un réel talent en matière de goût vestimentaire et Carlisle ne pouvait que se féliciter de l’avoir engagée dans ce but. A chaque fois qu’il ouvrait les portes de son dressing, Carlisle ne pouvait s’empêcher d’avoir une pensée, sobre mais émue, pour elle, se délectant de la délicatesse des tissus qu’il pouvait sentir sous ses doigts. Coton pur, lin, soie, laine… Chacune des pièces qui formait sa garde-robe était une pièce de choix, de Maître bien souvent, que Deborah lui dénichait, avec autant de soin que de précision. Tour de taille, coupe droite, pointure, rien ne lui était inconnu concernant son client et elle ne semblait jamais se tromper le concernant. De mémoire, Carlisle n’avait pas souvenir de jamais avoir été déçu par ses services. Au contraire, elle avait même eue l’audace et l’ingéniosité de lui faire apporter des coupes et des matières que jamais il n’aurait penser porté, pour en tomber sous le charme dans la seconde où il les passait sur lui. Sans nul doute, cette femme était talentueuse. Aussi Carlisle avait-il à coeur de dorloter son savoir.
D’un pas leste, il entra dans le salon, pièce aux mesures probablement excessives pour n’être qu’un ‘simple’ salon d’apparat, mais il fallait croire que les goûts des Evil pour la grandeur devait se trouver dans leur adn. Une multitude de tissu de toutes textures ornait les grandes fenêtres donnant sur le parc, ainsi que sur les trois fauteuils et le canapé pourpre qui trônait à la lisière du tapis persan central. Une table basse d’inspiration art nouveau en occupait le centre et pour l’heure, celle-ci était recouverte de nombreux présents. Un seau emplit de glace accueillait une bouteille d’un grand vin italien, entouré de deux plateaux dorés. L’un était orné de macarons de toutes couleurs, tandis que le second proposait, avec sobriété mais non sans emphase, des amuses-bouches salés. Une boite de couleur noir, recouverte d’une ruban de satin vert reposait à l’extrémité gauche de la table, que Carlisle réajusta une dernière fois. L’ensemble lui sembla satisfaisant, et il ne pût s’empêcher de sourire lorsqu’un coup discret de sonnette résonna dans tout le Manoir. Il n’eut aucun besoin de regarder sa montre pour savoir qu’il s’agissait de l’heure dîtes.
Deborah, ponctuelle comme toujours.
Le salon se trouvant au rez-de-chaussé, les domestiques eurent à peine de temps de prendre son manteau et de faire rouler l’une des immenses valises de transport qu’elle avait l’habitude d’emmener avec elle lorsqu’elle venait au Manoir, avant que Carlisle n’apparaisse au bout du couloir.
-Deborah! s’exclama-t-il avec une réelle amitié dans la voie. Vos qualités n’ont donc aucune limite ? J’ai toujours trouvé que la ponctualité constituait l’essence même du savoir-vivre.
Il eue un sourire charmeur, s’approchant pour saisir la main de son invité pour y apposer un baise-main princier. La délicate coloration de ses joues ne le fit que sourire d’avantage. Galamment, il lui offrit son bras, bien que Deborah eue put trouver seule le chemin jusqu’au salon, à force d’arpenter le même couloir depuis des années.
-Y allons-nous? Il me tarde de découvrir quelle merveille vous m’avez trouvé cette fois ! Vous aviez parlé de Venise dans notre dernier échange, avez-vous pu vous pu assisté au dernier défilé de Channel ? C’était un régal pour les yeux, vraiment !
Elle eue une sorte de sourire, ne pouvant s’empêcher de jeter un regard par-dessus son épaule, en bonne professionnelle, afin de vérifier que les domestiques ne malmenaient pas ses valises et sacs. Carlisle eue même un regard sévère pour eux, les faisant tous tressaillir avant de baisser les yeux, dans la bonne étiquette des grandes familles.
-Je vous en prie, mettez-vous à l’aise. Les macarons proviennent de La Durée, j’espère qu’ils seront à votre goût. Je me suis également permit de prendre quelques accompagnements salés, ne sachant pas quel bec vous tenterait plus aujourd’hui.
D’un geste, il désigna le plateau d’un large demi-cercle.
-Foie-gras au chutney de figues, quelques tranches de proscuitto et parmesan accompagnées d’olives sélectionnées, ainsi qu’une compotée de tomates cerises marinées au romarin sur dés de comté français. Ainsi que ceci, en guise de remerciement. Ma Dame, ajouta-t-il avec galanterie, glissant entre les doigts fins de la rousse le petit écrin noir. |
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Deborah Gust « Sarcasm: punching people with words. »
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- Youhou Deborah, regarde ce que je sais faire !
- C'est bon, je démissionne, j'en ai marre des débiles.
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________________________________________ 2017-08-06, 23:57
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| La plupart du temps, je considérais ma vie comme une corvée, pour la simple et bonne raison que j'étais entourée de personnes insipides et fades qui cumulaient les défauts au point d'être également stupides et sans classe. Mais de temps en temps, un rayon de soleil illuminait ma vie et je laissais sans regrets Tristesse dans sa morve, Peur dans sa sueur froide et Colère dans ses accès de rage pour prendre le chemin du manoir Evil. Je me délectais de ces moments. Je les vénérais. Carlisle était un ami aussi rare que précieux, l'une des rares personnes de mon standing dans cette pauvre petite ville miséreuse du Maine. C'était un homme élégant et raffiné qui connaissait la différence entre le cachemire et le coton et savait reconnaître un bon vin à deux mètres de distance. Un homme comme je les aimais, comme je les rêvais et comme je n'en avais jamais croisé d'autre. Une exception, en somme, dans ce bas monde sans goût ni intérêt. Il disposait de ses valises dédiées car je refusai de mettre ses affaires en contact avec de la matière vile. J'étais une professionnelle qui connaissais ses priorités et marchai la tête haute et le menton fier et le pas déterminé en direction de l'autre manoir de la ville. L'admirable bâtisse se profila bientôt et mon sourire s'élargit. La journée serait délicieuse, j'en étais certaine. Je serais peut-être même d'humeur à laisser Sandy regarder The Notebook en rentrant. Si elle avait été sage en mon absence. Pour l'heure, ces pensées étaient bien au-dessus de ma tête et s'envolèrent totalement quand je gravis les marches du perron. La porte s'ouvrit sur un domestique que je regardai à peine, n'ayant guère le temps pour saluer le personnel. Je ne venais pas pour eux et mon temps était trop précieux pour être gaspillé en small talks inutiles avec la plèbe - même si elle était particulièrement efficace. Je fus soulagée de voir Carlisle à l'autre extrémité du couloir. Sa voix résonnait comme une douce musique à mes oreilles, ses compliments aussi. Lui au moins avait l'intelligence de noter ma perfection et la décence d'y apporter toute la délicatesse qu'elle méritait. Ce n'était manifestement pas donné à tous dans cette ville de malheur. - Carlisle, vous êtes décidément un charmeur... Mais je vous en prie, continuez. La vérité est toujours bonne à entendre, commentai-je en acceptant son bras chevaleresque. C'était là notre petit scénario habituel. Un compliment, un baisemain, un bras pour m'accompagner. Pourtant je ne m'en lassais jamais. J'aurais presque désiré que certains hommes de cette ville viennent en stage intensif chez Carlisle, afin qu'il les aide à remonter le niveau, mais je n'aurais jamais réellement pu lui souhaiter tel malheur. Les autres hommes étaient bien trop en dessous de lu pour ça et je l'appréciais beaucoup trop pour lui suggérer de perdre son temps avec la lie de la société. Nous étions beaucoup mieux entre personnes du même rang. Carlisle avait ce don rare de pouvoir parler Chanel, vins italiens et snobisme comme personne d'autre. Il était mon client préféré. - Nous y allons, confirmai-je dans un léger hochement de tête. Sans vouloir me vanter, je crois que vous ne serez pas déçu par mes dernières trouvailles. De l'art textile, si je puis oser... J'étais effectivement au dernier défilé Chanel qui m'a grandement inspirée. L'Italie vous ira comme un gant... Nous étions à présent dans le salon et mes pieds délicats reposaient sur l'agréable tapis persan qui l'ornait. Si j'appréciais le style Belle Epoque du manoir d'Aryana, j'appréciais également le style de la demeure Evil. Je ne me lassais pas de ce salon raffiné ni des manières subtiles de Carlisle et de toutes ses attentions charmantes. Des macarons français, en l'occurrence. - Vous avez très bien fait, comme à votre habitude, déclarai-je en déposant mon royal séant à la place que j'avais pris l'habitude d'occuper. J'attrapai un macaron vert pour le porter à ma bouche et le savourer lentement. - C'est parfait, repris-je après une délicate déglutition qu'on remarquait à peine. Mais vous le saviez déjà, je présume. Je lui adressai un sourire entendu. J'aurais pu l'écouter énumérer les plats pendant tout l'après-midi, mais nous avions des affaires plus urgentes à régler. Pour l'heure, cependant, il avait placé un écrin satiné entre mes doigts diaphanes et délicats. - Ainsi que ceci, en guise de remerciement. Ma Dame, déclara-t-elle aussi sobrement que galamment. Je relevai les yeux vers lui, touchée. Sincèrement touchée. Ce qui m'arrivait une fois par mois maximum. C'était appréciable que quelqu'un dans ce monde ce soit véritablement rendu compte de ma valeur, de mon expertise et mieux, de ma nécessité. J'étais indispensable, fin de l'histoire. - Décidément, vous ne cessez de me surprendre... Positivement. Ce phénomène était également suffisamment rare pour être mentionné. Je ne me fis pas prier pour ouvrir le somptueux écrin et y admirer le parfum français qui y reposait religieusement. Le flacon était magnifique, hors de prix tout comme moi, délicat et raffiné. J'imaginais déjà sa fragrance subtile sur ma nuque et en frémis de plaisir. - Carlisle... cher Carlisle... Depuis combien de temps nous connaissons non ? Mon arrivée à Storybrooke, je présume. Vous avez été facile à identifier dans la foule de... disons que vous contrastez nettement dans le paysage de Storybrooke. Et cependant, j'ai parfois le sentiment que vous me connaissez depuis cent ans. Je crois bien que vous êtes un saint et je vous remercie pour cette délicate attention qui me met, je dois bien l'avouer,... en joie. Je lui souris d'un air entendu et repris, désinvolte : - Qu'avons nous au programme aujourd'hui ? Je doute que vous m'ayez fait mander uniquement pour me couvrir d'attentions plus exquises les unes que les autres. |
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________________________________________ 2017-08-07, 17:17 |
| But above all, in order to be, never try to seem. Si il avait jamais existé un attribut féminin digne d’accaparer l’attention du fils Evil, c’était sans nul doute le port de tête de Deborah Gust. De la moue, délicatement pincée, à l’arc de son sourcil subtilement relevé, rien ne semblait avoir été laissé aux fantaisies du hasard, mais au contraire, travaillé avec soin, et pourtant ! Cette moue était naturelle, elle lui était naturelle. Elle résumait en un regard tout la savante supériorité qu’elle exerçait sans compassion sur la moindre personne n’étant pas de son rang. Et cela, Carlisle le trouvait, en tout point, délicieux.
Avec un sourire presque tendre, à peine piquant, il alla s’asseoir à son tour, proche mais sans aller au-delà de la bienséance. Il eue un geste, sec, avant qu’un domestique ne vienne servir le vin, se penchant vers Deborah comme si ledit jeune homme n’avait pas été présent.
-Comment ? Croyez-vous que je ne puisse me délecter de votre raffinement? s’exclama-t-il, faussement peiné, dans un sourire de confidence qui lui fut aussitôt rendu.
Diable qu’il aimait ces petites frivolités de Cour que les êtres banals ne connaissaient plus. C’était si piquant pourtant, si agréable. Des minauderies délicates, des compliments d’apparats, de la flatterie dissimulée !... Tant de remarques où la limite entre sincérité et moquerie n’était audible qu’aux oreilles les plus avisées, les plus entraînées ! Un charme de tout les instants, un exercice de la langue et du verbe auquel il s’adonnait avec plaisir et volupté, mais qui était devenu si rare désormais… Cette bourgade confondant raffinement et vulgarité, les événements dit ‘huppé’ n’était plus désormais que de vulgaires mascarades auxquelles l’Art se trouvait mêlé et, trop souvent gâché, au point de faire enrager Carlisle. Cette ville était décevante. Cruellement décevante.
Fort heureusement, il y avait cette femme. Ses sœurs lui avait permit de supporter l’ordinaire bassesse de cette ville, mais leurs départs avaient laissé en son coeur un vide lourd et exténuant, qu’il avait bien cru ne jamais pouvoir atténuer. Comment aurait-il pu ? Ses sœurs étaient, ni plus ni moins, sa raison d’exister. Leur protection avait constitué le motif exclusif de sa vie, et même si il emplissait son rôle de protecteur en leur fournissant anonymat et refuge en Europe, il ne pouvait nier que leur absence le brûlait bien plus qu’il ne pouvait l’admettre. C’était un indicible tourment. De ces discours acides qui demeurent enfouis au coeur, et qui pourrissent, sans jamais pouvoir parvenir aux lèvres. Un temps, il avait enfoui sa douleur dans la musique, jouant des heures durant des Arias et des Sonates, rendant honneur aux grands Maîtres sans discontinuer, jusqu’à sentir la pulpe de ses doigts se raidirent et durcirent contre les touches, les archets, les cordes. Un temps, il n’avait connu le repos. Pas même aux côtés d’Antropy, à qui l’absence des sœurs diaboliques avait, pour être franc, plût éhontément. La colère qu’il avait ressenti à ce constat l’avait même poussé à se montrer cruel envers le rouquin, qui, comble de l’ironie, n’avait eue de cesse d’en redemander, faisant peu à peu sortir l’organiste de ses gonds, au point de le faire perdre la tête.
Et bienséance.
Cependant, malgré toute son amertume, il avait retrouvé le plaisir de la conversation et des bonnes mœurs en retrouvant son habilleuse, et il avait à coeur de conserver cette douceur cassante que constituait leur rencontre mensuelle.
-Chère Deborah, cela n’est rien, minauda-t-il en balayant d’un geste le souvenir de l’écrin de parfum, avant de se pencher afin de lui tendre un verre fin, emplit d’un liquide or. Votre don est rare, quelques fioritures pour le souligner ne seront jamais de trop. Santé, ajouta-t-il, dans un français parfait en tout point, choquant délicatement son verre au sien.
Tranquillement, il bût une gorgée, la laissant faire de même.
-Avant que nous ne commencions à admirer les œuvres que vous m’avez apportés, je souhaiterais que nous parlions de ma prochaine commande. L’automne sera bientôt à nos portes, or j’ai réalisé que l’une de mes tenues d’équitation était, disons le sans détour, dans un état plus que piteux. Vous serait-il, mais bien sûr, je n’en doute aucunement, ajouta-t-il, avec un sourire charmeur, possible de la remplacer ? Une tenue complète serait adéquate, bottes comprises.
Il eut un instant, reprenant une gorgée de vin avant de prendre sa décision.
-Il m’en faudrait également une seconde. Simple. Taillée pour un homme d’un mètre soixante treize. Soixante cinq kilos. Pointure quarante trois.Pour la bombe… Une taille médium me paraît convenable.
Il la vit pincer les lèvres, surprise pour le moins. Il n’était pas rare que Carlisle passe auprès d’elle des commandes pour autrui. Carlisle passait par elle pour le moindre uniforme, y comprit celui de son garde du corps, Louis. Il faisait appel à elle lorsqu’il souhaitait acheter des vêtements pour ses sœurs également. Cependant, il demeurait très rare que Carlisle introduise une nouvelle morphologie dans son carnet de commande.
-Une… Jeune personne souhaiterait se familiariser avec les atours du Manoir, justifia-t-il, non sans prendre un air condescendant. Si seulement vous le voyiez, je pense que comme moi, vous en mourriez de désespoir. Il s’agit de l’un de ses freluquets sans manière, dont l’allure générale n’a de décence que parce qu’elle les empêche d’être nu...
Il eue un profond soupir en songeant à l’accoutrement d’Antropy. Diable qu’il aurait aimé brûler le moindre de ses t-shirts trop large, le moindre de ses jeans sans forme, la moindre basket non lacées… C’était un cauchemar de rusticité et parfois, cela parvenait même à refréner les ardeurs de l’organiste.
Fallait-il seulement parler de ses caleçons ‘de fandom’, comme il avait l’habitude de dire ?
Buvant une nouvelle gorgée de vin, il passa sa langue sur sa lèvre inférieure, semblant réfléchir un instant avant de relever les yeux vers la jeune rousse.
-Deborah, pensez-vous pouvoir accomplir des miracles?
Connaissant le talent -et l’absente modestie absolument délicieuse- de la jeune femme, Carlisle sembla soudain emplit d’un espoir fou.
-Cette jeune personne fait partie de ses abandonnés du bon goût que la vie n’a de cesse de nous présenté en contrepoids de nos prédispositions naturelles. Il… Comment pourrais-je le dire avec délicatesse ?
Il fit mine de réfléchir, ayant cependant déjà choisit son mot, passant son index sur sa lèvre.
-Il est totalement in-instruit dans l’art de se vêtir. Pour tout dire, il n’a pas de ‘vêtements’ à proprement parler, juste d’affreux oripeaux, probablement achetés dans de grandes surfaces.
De concert, ils eurent un rire méprisant, avant que Carlisle ne redevienne sérieux.
-Je crains de ne pas être en mesure d’écarter cette personne de mon existence, cependant je ne puis tolérer d’avantage son manque de décence. Si je donnais plus amples informations sur sa carnation, la couleur de ses cheveux et de ses yeux, son allure générale, avec le plus de neutralité possible -si telle chose est possible, mon dieu, si vous aviez vu ses chaussures… Pensez-vous pouvoir me trouver des vêtements capable de le rendre… Présentable ? Croyez moi, je conçois l’ampleur de l’exercice, et si cela est au-dessus de vos forces, je comprendrais, non sans regret cependant, ajouta-t-il, d’un ton faussement humble, mais où perlait une once de défi, comme le reflet d’une pièce d’or au fond d’une obscure étendue d’eau. |
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________________________________________ 2017-08-07, 22:32
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| D'ordinaire, mes clients me donnaient beaucoup de travail. Beaucoup plus de travail. Des heures et des heures et des heures d'une patience sans faille, de lèvres pincées dans la désapprobation la plus totale, des jours entiers de conseils, astuces et autres secrets qu'ils payaient cher pour espérer, un jour peut-être, vaguement me ressembler, à moi Dégout, la seule, l'unique, la fabuleuse. Sans vouloir me vanter. Port de tête, prestance, moue, choix du vocabulaire, débit de parole, largueur des pas, habillement... Il fallait toujours tout leur apprendre, à croire qu'ils étaient dépourvus de dégoût. Mais pas Carlisle. Carlisle avait déjà tout appris. Sa voix n'était jamais trop forte sans pour autant être trop faible. Sa poigne était maitrisée et virile. Son regard perçant et assuré. Son pas fier, énergique mais pas pressé. Sa conversation stimulante et ses manières impeccables. Même ses habits étaient parfaits, si bien que je n'avais pas compris en quoi il pourrait bien avoir besoin de mes services. Mais le doute n'avait duré que l'espace d'une seconde. Ensuite, j'avais accepté ce cadeau du ciel qu'était la chance d'enfin me mesurer à un être de mon standing. A Nulle-Ville, c'était chose rare. - Santé, approuva Deborah dans un français au moins aussi parfait que celui de son hôte. Il est un monde dans lequel il est indispensable de parler français. Carlisle et moi en faisions partie et mon sourire en disait long sur le plaisir que je prenais à ces rencontres. Le son cristallin des verres qui s'entrechoquaient témoignaient du raffinement de ces entrevues privées. Il n'y avait que pour Carlisle que j'acceptais de me déplacer en personne à domicile. Les autres n'avaient qu'à faire le chemin plutôt que d'accaparer mon temps. J'étais un diamant, il était normal que la plèbe caillasse durement pour m'approcher ne serait-ce qu'un peu. Je reposai soigneusement ma coupe sur la table basse, croisant délicatement les mains sur mes genoux avant de river mon regard à celui e Carlisle. Professionnelle mais distinguée. Attentive mais décontractée. Je l'écoutai d'abord avant de sortir discrètement un petit calepin en cuir - son calepin - et un stylo hors de prix pour noter le dernier souhait de Carlisle dont les désirs étaient pour ainsi dire presque des ordres. Car je ne reçois pas d'ordres. Ce serait donc deux tenues complètes d'équitation - bottes incluses. Une pour lui dont je connaissais chaque mensuration (ndrl : non, pas celle-là) et une pour un nouvel ami que je n'avais pas encore eu le plaisir d'habiller, je supposais, surprise mais sans faire de commentaire. Je ne voulais pas savoir et je n'avais pas à savoir. J'étais une personne discrète. Carlisle aurait pu me demander une robe bouffante à sa taille qu'il l'aurait eue sans la moindre remarque. J'étais cependant contente de pouvoir couper à ce genre de requêtes. Nous allions nous contenter d'une "jeune personne" qui souhaitait "se familiariser avec les alentours du manoir". Je n'aurais même pas eu besoin de plus d'explications même si celles-ci éveillaient ma curiosité. D'ailleurs, il semblait désireux de m'entretenir de cette jeune personne mal habillée et je l'écoutai avec la même attention qu'auparavant. Un freluquet, vraiment ? Il aurait sans doute plu à cette pauvre Sandy dont l'absence de goût était aussi flagrante que le nez plein de morve qu'elle avait au milieu de la figure. J'adressai un sourire à la fois contrarié par l'existence de tels personnages et satisfait de nous y savoir supérieur à mon ami. Mais ce sourire se mut bientôt en une grimace de dégoût désapprobateur à l'évocation d'un de nos plus grands ennemis communs : les supermarchés et la consommation de masse qu'ils prônaient. Par chance, nous pouvions toujours nous moquer de ces spécimens et c'est ce que nous fîmes dans un rire complice et une connivence que je ne partageais avec personne d'autre. - Que voulez-vous, cher ami ? Rares sont les personnes de notre rang. J'ai bien peur qu'il nous faille parfois faire quelques concessions. Monsieur et son ami n'en sauront pas moins bien habillés et vous n'aurez pas à soustraire cette personne de votre existence, j'en fais le serment. Nous ne soustrairons que les oripeaux. Je préconise les flammes de l'enfer auquel ils appartiennent. Je ne fais pas de miracles, j'en ai bien peur. Je fais, un point c'est tout. Vous pouvez considérer ces tenues comme achetées et livrées et cet ami comme décemment habillé pour ses promenades sur le domaine. Je laissai un ange passer avant de reprendre humblement : - Cela vous parait-il convenable ? Si tel est le cas comme je l'espère, devons nous convenir d'un essayage avec Monsieur votre ami ? Ou souhaitiez vous aborder un autre point ? Humilité et serviabilité, quand tu nous tiens... |
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________________________________________ 2017-08-10, 12:21 |
| But above all, in order to be, never try to seem. -Deborah, vous êtes un don du ciel ! s’exclama-t-il avec juste ce qu’il fallait de pédance, allant jusqu’à se pencher pour saisir sa main parfaitement manucurer entre ses doigts, apposant un rapide baiser sur celle-ci, avant de rajuste sa veste de costume en se redressant dans le canapé. Une telle conscience professionnelle vous honore, vous êtes une rareté en cet endroit!
Le sourire qui éclairait son visage était sincère. Diablement sincère. Peut-être même un tantinet soulagé. Il fallait avouer que l’accoutrement d’Antropy lui arrachait par instinct des pulsions de pure rage, que l’intéressé ne semblait comprendre -probablement, ne pouvait comprendre.Après tout, comment aurait-il pu en être autrement ? L’étiquette n’était pas une chose innée, Carlisle en avait bien conscience. Combien de duc, de duchesse, de comte, voir même de prince Carlisle connaissait-il sans qu’ils n’aient la moindre décence que leur rang semblait pourtant exiger ? Combien ne s’étaient révéler être que des rustres sans prestance, des idiotes à jolies minois, des imbéciles enveloppés de soie, des benêts de riche naissance ? Ces choses là étaient malheureusement devenu monnaie courante et Carlisle ne pouvait s’empêcher de maudire le destin de l’avoir fait naître sans titre. Si il était une chose que Carlisle détestait être diablement conscient, c’était bien son absence de titre. Parfois, lors de dîner mondain, on s’en étonnait encore avec sincérité -bien que le sincérité de bécasse n’était en rien une source adéquate de compassion pour Carlisle. Mais le plus souvent, on le soulignait avec un mélange précieux de condescendante et de mépris savamment dosé, de sorte qu’il ne puisse s’en offusquer trop promptement. Mais c’était un fait, et Carlisle avait juré lors de ses collégiales de ne jamais se laissé aller à cette absence de noblesse pour justifier un manque de prestance. Il était et serait à jamais le visage de la dynastie Evil. Il était le fils prodigue qui avait ramené à sa gloire d’antan le nom oublié des Evils. Il était celui dont le talent au sein de la pègre était si grand que mentionné son nom suffisait à faire trembler le monde criminel de Milan à Anchorage.
Alors être vu au côté d’un roturier tatoué affublé de baggys et de sweat sans forme était… Hors de question. -Il faudra en effet convenir d’une séance d’essayage. Pourquoi pas le mois prochain, lors de votre venue mensuelle ? Je vous ferais parvenir par mail le descriptif de cette jeune personne, afin que vous puissiez choisir au mieux les couleurs et les matières, ainsi que les formes. Sachez que je m’en remet totalement à vous sur ce point, ajouta-t-il avant de porter son verre à ses lèvres, avec juste ce qu’il fallait de nonchalance pour signifier l’importance de sa confiance. Et de la tâche. En effet, Carlisle commençait à bien cerner ladite jeune personne, et il doutait sérieusement qu’il ne sache même le touché d’une chemise en coton -alors de soie ! De cachemire ! De lyocell même, si il le fallait ! Du coton brut… Rien que de resonger à son horrible pull vert délavé, Carlisle ne put empêcher sa lèvre de s’ourler de désapprobation. Et dire que cet…. Énergumène faisait désormais partie de son existence… Rien de libidineux cependant. Du moins, Carlisle l’espérait. Depuis qu’Antropy avait été blessé par sa faute, et manqué de perdre l’intégralité de son talent de musicien, Carlisle avait prit son existence en main. Cette blessure à la main était une erreur de jugement de sa part, un calcul mal comprit, et il avait le devoir de le réparer. C’était pour cela que Carlisle le côtoyait quotidiennement. Les leçons de piano avaient été doublés, sa rééducation payée pour les deux années à venir -et surveillée de près par l’organiste depuis qu’il avait apprit la réticence, voir même l’animosité dont le jeune homme pouvait faire preuve à l’encontre du Professeur Taddeus. Rien que d’y songer, Carlisle eue envie de se pincer l’arrête du nez en soupirant. Antropy… Etait comme un enfant capricieux que Carlisle devait surveiller en permanence. Et cet enfant pouvait parfois se montrer…. Incohérent. Comme lorsqu’il manifestait des intentions… Peu convenable à son égard. Cela restait rare, mais combien de fois l’avait-il déjà surpris à le contempler avec un désir diffus dans le regard ? Combien de fois avait-il frissonner allégrement lorsque l’organiste passait sa main contre sa colonne vertébrale pour le forcer à se redresser lorsqu’il jouait ? Combien de fois lui avait-il avouer à haute voix qu’il était ‘canon pour un riche’?... Lentement, Carlisle bût une nouvelle gorgée, gardant le silence un instant, avant de se tourner vers Deborah.
-Pour le reste, rien ne me revient en tête. L’anniversaire de ma jeune sœur n’est que dans trois mois, nous avons encore du temps pour voir venir les prochaines collections. Vous pouvez cependant commencé à chercher, cependant, si vous le désirez. Quelque chose de novateur, avec des matières… Animales, finit-il par choisir, un demi sourire aux lèvres. Fourrure, plume, cuir, laine, écaille, tout ce qui vous semblera adéquat. Par ailleurs, vous avez les hommages de ma sœur aînée. La robe de soie rouge que vous avez amené le mois dernier lui a valut des compliments de toute la cour Espagnole la semaine dernière, de même que le manteau de daim grisé, lors de son déplacement à Copenhague. Il eue un autre sourire, avant de reposer son verre, se penchant vers son invitée.
-Commençons-nous ? Il me tarde de voir ce que vous avez chiné pour moi ce dernier mois !
En bon gentleman, Carlisle attendit l’approbation de son invitée, avant de tourner le regard vers la porte, près de laquelle un domestique attendait. Il lui fit un signe de tête, et le domestique s’inclina, ouvrant la porte pour aller chercher les valises, entreposées jusqu’alors dans un endroit adéquat. De l’autre côté de la porte, Carlisle entrevit la silhouette de Louis, son garde du corps, adossé au mur jouxtant la porte du petit cabinet. Son air renfermé laissait apprécié l’absence totale d’intérêt qu’avait cette séance mensuelle pour lui, bien qu’il ne se soit jamais plains des costumes que son maître lui faisait trouver.
-Cela me vient à l’esprit, fit-il soudain, avec une certaine forme de malice. Pensez-vous pouvoir retrouver l’une de ses merveilleuses chemises bleu nuit en coton d’Egypte que vous aviez trouvé pour moi, pour le Réveillon d’il y a deux ans ? Ce très cher Louis a… Comment dire… Malencontreusement ‘ruiné’ la sienne.
Préciser qu’elle était désormais gorgée de sang ne lui sembla pas opportun, aussi Carlisle le garda pour lui. Le garde du corps, en revanche, ne put s’empêcher de lancer à son patron un regard lourd de sens. Et un sourire presque mesquin.
-Trois… Quatre chemises, si cela était possible, ajouta-t-il, à l’instant où l’on faisait entrer les hautes valises brunes dans la pièce. |
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Deborah Gust « Sarcasm: punching people with words. »
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- Youhou Deborah, regarde ce que je sais faire !
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________________________________________ 2017-08-11, 00:35
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| Qu'il était bon d'être reconnue à ma juste valeur ! J'avais longtemps espéré qu'un homme - ou une femme, d'ailleurs, même pourquoi pas un enfant, pour un peu qu'il ait du goût et de la tenue, il n'en fallait pas plus pour me satisfaire - de cette trempe croisât ma route et n'y croyais déjà plus lorsque Carlisle Evil entra dans ma vie - par la grande porte, cela va sans dire. Ce genre de personnes ne sauraient se contenter d'autre chose que d'une forme et marquante impression. Je souriais, satisfaite de ma précieuse personne si parfaite et miraculeuse. Notez que ce n'est pas moi qui l'ai dit. - Je vous assure que tout le plaisir est pour moi, susurrai-je de mon humilité caractéristique. Mais je compte bien m'occuper du vôtre, de plaisir, et de celui de votre freluquet d'ami. Vos promenades à cheval ne sauraient être plus parfaites d'ici l'automne. Evidemment, j'aurais besoin de plus de détails que les mensurations du freluquet. Teinte de la peau, couleur des cheveux, formes du visage... Je ne pouvais rien laisser au hasard. Enfin, j'aurais pu. Pour un autre client, dans un autre contexte. Avec Carlisle, cependant, j'auscultais le moindre détail plutôt deux fois qu'une. Mais c'était inutile de les demander. En parfaite personne qu'il était, Carlisle les donnerait de lui-même au moment opportun. Par email, en l'occurrence, et avant ma prochaine visite. Je dodelinais légèrement de la tête en signe d'approbation. Entre gens parfaits, nous nous comprenions. J'avais le plaisir d'habiller non seulement Carlisle mais aussi ses sœurs, de ravissantes créatures aux longues jambes élégantes et au port de tête royal. Je les croisais moins souvent n'appréciait sans doute pas autant leur compagnie mais elles m'avaient fait une forte impression. C'était donc naturellement que j'avais accepté d'être leur guide spirituel sur le chemin de l'excellence, une tâche certes difficile mais néanmoins dans mes cordes. J'écoutai les doléances à leur égard d'une oreille attente, les mains joliment croisées sur mes genoux. N'étant pas l'une de ces ferventes ambassadrices de la PETA - au grand désespoir de Sandy qui me comparait parfois à Cruella - je n'avais absolument aucun problème à fournir des matières animales, hermine incluse. La plus jeune sœur serait ravissante dans une robe style années folles avec ses plumes et ses volants. Quant à l'ainé, ses voyages parmi les cours européennes me donnaient, en un sens, l'occasion d'approcher les plus grands de ce monde. Vendrait un jour où ils ramperaient devant ma porte pour obtenir mes conseils précieux. Et ce jour-là, je serai prête. Un sourire carnassier avait subtilement pris place sur mes lèvres. J'engloutis un macaron rose, bus une gorgée de vin pour l'accompagner et reportai mon entière attention sur Carlisle : - J'ai l'intuition, mais je pourrais me tromper, nuançai-je humblement, que vos sœurs seront entièrement satisfaites par mes prochains achats. Et puisque c'est vous, je pense pouvoir dénicher un peu d'hermine..., laissai-je entendre sans le moindre remord pour la pauvre créature. Je dois avouer que j'ai déjà quelques idées...Il faut dire que vos sœurs et vous ne partageaient pas le même ADN sans raison, mais vous laissez la surprise me parait plus amusant. J'ai naturellement toute votre confiance ? demandai-je de manière purement rhétorique, le menton relevé fièrement. Je n'en avais jamais douté et n'en douterai certainement jamais. Nous échangeâmes un sourire entendu avant qu'il ne fasse amener mes valises et les préciosités qu'elles contenaient. J'observai toujours son personnel d'un œil vif et alerte, envisageant le pire pour finalement me rassurer devant leur professionnalisme et leur discrétion. Carlisle les avait bien éduqués, c'était certain. Il avait un goût sans pareil pour les vêtir, ce qui les rendait plus agréables dans le paysage. Cette fois cependant, je détournai mon attention de mes biens pour croiser le regard malicieux de Carlisle, intriguée. L'instant d'après, il me mettait à nouveau au défi, comme s'il tenait à tout prix à tester mes compétences. Je coulai un regard désapprobateur en direction de l'accusé. S'il y avait une chose scandaleuse dans ce monde, c'était bien les êtres incapables de prendre soin de leurs vêtements, qui plus est s'ils étaient en coton d'Egypte. Je griffonnai quelques lignes sur mon calepin avant de le fermer dans un claquement sec qui témoignait de mon agacement. - Je ne vous félicite pas. Ma langue claqua de tout mon mécontentement tandis que je coulai un regard noir au domestique - ou peu importe quel était son titre. Puis, me tournant vers Carlisle, je radoucis mes traits pour reprendre : - Dieu merci vous faites affaire avec moi. J'ai d'excellents contacts qui pourront nous arranger cela en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Je ferai livrer directement au manoir si vous permettez. Ce serait quand même dommage que... Lucius ? Ludwig ?... Peu importe, mais ce serait dommage qu'il ne puisse pas jouir du plaisir incommensurable de porter pareille matière. Pour moi l'affaire était entendue. Les valises avaient été déposées à mes pieds et je me penchais pour les ouvrir. Il était hors de question qu'un larbin s'occupât de pareille affaire. Je saisis deux tenues parfaitement emballées pour les lui présenter : - Je me suis dit qu'avec l'automne qui approche il était temps de revenir à quelque chose de plus simple, commençai-je en guise de préambule. Et quoi de mieux qu'Armani dans ce cas ? Trois pièces, anthracite et noir. Vous les trouverez confortables et élégants. Un pour les cocktails et autres mondanités et l'autre pour des occasions plus sobres. Je posai les costumes sur le canapé, prenant soin à ne faire aucun pli. Je n'aurais pas été plus délicate si j'avais tenu le saint graal entre mes mains. - Il nous fallait évidemment des chaussures, italiennes aussi. Des mocassins comme vous les aimez. Confortables mais souples pour ne pas gêner vos mouvements. Du cuir, évidemment. Bleu nuit, une couleur intense et profonde, il n'en fallait pas moins pour vous. Je voulais quelque chose de moins classique que le noir habituel car, entre nous, vous êtes une personnalité qui n'a rien de classique ou d'ordinaire. Je marquai une pause pour sublimer l'effet de mes paroles tout en sélectionnant d'autres articles et repris à nouveau : - Je vous propose à présent d'admirer les accessoires. Je lui tendis un petit carré blanc satiné, lui laissant le plaisir de découvrir les mouchoirs brodés à des initiales que j'avais fait faire spécialement pour lui. - J'espère que vous pardonnerez mon audace, commentai-je, faussement inquiète. J'ai également pensé que de nouveaux boutons de manchettes seraient de bon goût. Des pièces uniques, naturellement, et musicales. Je vous laisse admirer la précision d'orfèvre dans leur taille... Je lui présentai effectivement des boutons de manchettes sur lesquelles un plébéien s'était échiné à graver le motif d'un orgue. Je l'avais fait recommencé six fois avant que le résultat soit satisfaisant. Finalement, je saisis quelques paires de cravates et nœuds papillon pour les lui faire voir. - Il me semble que quelques touches de couleurs sombres sauront s'accorder à merveille avec les tenues. Vous noterez que j'ai également pris le parti d'en assortir une à vos yeux. J'avais fini mon exposé et me tenais droite devant lui, le regard assuré. |
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Sloan Fyresciell « J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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• Sloan ? Tu m'écoutes ? Lui là ... je peux le tuer quand tu veux !
• Hum oui oui Dew' ... oui oui
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________________________________________ 2017-08-21, 09:49 |
| But above all, in order to be, never try to seem. Les effusions de joie n’était pas le propre du fils Evil, dont l’exubérance la plus folle résidait en des baisemains et quelques accolades distribuées avec soin, cependant il ne put s’empêcher de sourire, véritablement, comme peu de gens avait eue le privilège de le voir. En un sens, c’était un cadeau en lui même, mais Carlisle estimait trop Deborah pour ne la contenter que de cela.
D’un geste leste, il s’approcha des vêtements, caressant le tissu avec autant de délicatesse qu’il avait d’estime pour la femme qui les lui avait déniché. C’était tout ce que Carlisle aimait en matière de mode. Des matières lisses, sans prétention autre que celle d’être naturellement parfaites, des couleurs unis, mais fortes et vibrantes, des détails symbolisant toute la richesse de leur porteur. Il devait avouer avoir une véritable attirance pour le costume anthracite qu’elle lui présenta, se permettant de s’attarder un peu plus longtemps sur celui-ci, le soulevant même pour en admirer le tombé, juste et cintré, avant de le reposer avec une délicatesse à la limite du religieux.
Les accessoires qu’elle avait associé à ses trouvailles étaient, quant à eux, tout aussi parfaits que les costumes. De nombreuses fois, ses sœurs l’avaient reprit, s’amusant du ‘vieux jeu’ de sa passion pour les mouchoirs en coton et en soie, brodés de ses initiales mais pour Carlisle, cela constituait l’un des traits prépondérant de la richesse. De la noblesse. La délicatesse avec laquelle Deborah continuait, visite après visite, à lui en procurer était d’un raffinement et d’une élégance que Carlisle ne semblait qu’apprécié un peu plus à chacune de ses apparitions. Les couleurs demeurant sobres, sans outrance, mais quel raffinement dans ce bordeaux, cet écru, ce bleu nuit ! Diable, cette femme avait du goût, c’était certain ! Et il ne pouvait que se féliciter de l’avoir engager, elle et son infinie supériorité sur la plèbe Storybrookienne…
-Oh ma chère…. ne pût-il s’empêcher de prononcer, à la vision des sublimes boutons de manchettes qu’elle lui présenta.
C’était tout simplement magnifique. Ces orgues si finement ciselés étaient l’estoque finale d’une démonstration de maître. Leur discrétion n’avait d’égal que leur perfection et c’était là toute la beauté de la chose. A l’instar de Deborah, ils ne prétendaient rien, mais affirmaient une noblesse que nul ne pouvait contester, tant elle émanait d’eux. C’était même au-delà de l’émanation, c’était une affirmation sans nul autre pareil, à la lisière du divin ! Ni plus, ni moins.
-Deborah, puis-je vous embrasser? s’exclama-t-il, se retournant finalement vers la jeune rousse, dont il apprécia le sourire, discret, mais hautement satisfaite d’elle même.
Elle eue un sourire, un port de tête négligemment incliné, et Carlisle vient déposé sur chacune de ses joues un baiser léger, discret, mais fort de sens.
-N’avez-vous donc aucune faille ? C’est absolument magnifique, ajouta-t-il après un sourire charmeur, se tournant à nouveau vers ses nouvelles acquisitions. Je ne puis qu’attendre l’automne avec impatience désormais ! Cet anthracite… c’est absolument sublime. Et ces merveilles, dit-il, baissant presque d’une octave, tant l’émotion semblant le prendre en désignant les boutons de manchettes, je ne sais comment vous exprimez toute la… Perfection qu’ils revêtent à mes yeux. Deborah, vous êtes une perle. Votre talent est indéniable.
Il eue un sourire, franc, observant cette jeune femme presque modeste dans l’attitude, mais dont la lueur du regard laissait voir combien elle était fière de son effet. A raison.
-Je ne sais comment vous remerciez de vos efforts ! C’est grâce à vous que mes sœurs éclairent le firmament de notre monde de noblesse ! Et que je foule en toute perfection le sol de cette petite ville.
Il eue une sorte de léger renâclement, fronçant le nez, à la mention de leur bourgade, mais cela disparut presque aussitôt.
-Vous êtes merveilleuse. Vraiment.
Cette fois, Carlisle se permit l’audace de prendre sa main, se penchant pour venir déposer un baisemain d’apparat, mais sincère, sur ses doigts délicats. Du coin de l’oeil, il crût voir Louis lever les yeux au ciel. Parfois, les effusions de son patron pouvait lui sembler d’un ridicule… Mais ce que Louis ne pouvait comprendre, c’était combien il était dur pour Carlisle de se ‘contenter’ des êtres simple d’esprit et dépourvus de manière de Storybrooke. Il avait été élevé comme un noble, dans une éducation toute européenne ! Le rustre comportement des américains laissant franchement à désirés souvent, il ne pouvait que se féliciter d’avoir trouver pareille personne en ces lieux. Que ces instants en sa compagnie lui semblait doux… L’art du verbe, la délicatesse des postures, le jeux des ombres du regard, et les attentions venus d’un autre temps… Que ces choses lui avaient manqués avant de rencontrer Deborah.
-Je ne puis me contenter de simplement vous payez pour ces merveilleuses acquisitions, dit-il en se redressant, se plaçant à ses côtés pour observer les tissus, les apparats, avant de soudain se tourner vers elle. Êtes-vous déjà aller aux Bahamas très chère ? J’y possède une villa en bord de mer, ainsi que quelques embarcations. Vous plairait-il de vous y rendre, disons, pour l’automne ou même pour l’hiver?
Cette fois,il pût voir très clairement ses lèvres s’entrouvrirent de surprise, l’espace d’un demi-instant.
-Cela n’est rien très chère, il va de soit que face à un tel… Talent ! Une telle dévotion, un payement disons plus… Personnel se doit d’entrer en vigueur.
Il a un léger sourire, charmeur, avant de se pencher afin de reprendre leur verre, tendant le sien à Deborah.
-Je puis également vous proposez la Provence ou encore l’Espagne. Mais je ne sais pourquoi, je vous imagine si bien dans ma villa des Bahamas…. Enfin, en tout les cas, lorsque votre choix sera arrêté, venez me voir. Ma pilote, Clarice, une ancienne militaire, une personne ravissante, se fera une joie de vous emmenez où bon vous le souhaiterez. Non, non, j’insiste, l’interrompit-il, au moment où elle fit mine de l’interrompre. Mon jet est vôtre, tout comme la demeure où vous désirerez vous rendre. Cela me semble…. La moindre des délicatesses, acheva-t-il, en levant son verre à son intention. A votre talent, chère Deborah. |
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Deborah Gust « Sarcasm: punching people with words. »
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________________________________________ 2017-08-21, 23:26
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| Il aurait aussi pu me baiser les pieds, je n'y aurais vu aucun inconvénient. Je savais que ces boutons de manchette frapperaient un grand coup et ne m'en délectai que davantage. Un sentiment de supériorité s'insufflait dans chacune de mes veines, gonflant mon égo et mon orgueil d'un délicieux sentiment de suffisance. Il n'avait pas besoin de le dire. Premièrement, je le savais et deuxièmement son regard valait mille discours. Oui, j'étais parfaite. Et oui, j'étais devant lui, dans son salon raffiné, à son service mais aucunement sa servante. J'oeuvrais pour le bon goût. Telle était ma vocation. Mon devoir, que dis-je. Carlisle faisait simplement partie des élus qui en avaient conscience... C'était la première fois qu'il embrassait autre chose que mes mains. Ce furent deux bises discrètes mais raffinées, sensées, calculées, peut-être même. J'acceptai rarement des contacts aussi intimes, c'était dire l'estime que je lui portais, une estime que, manifestement, il me retournait. Je l'écoutais, silencieuse et satisfaite, m'inonder de compliments plus mérités les uns que les autres. D'ordinaire, je n'aimais pas que les gens parlent trop. Je préférais nettement le son de ma propre voix, beaucoup plus musicale. Mais celle de Carlisle défiait les règles établies. Elle était comme une musique, une douce mélodie de vérité qui faisaient vibrer mes tympans de plaisir. Je le savais musicien - que dis-je, maestro - mais il n'était pas la lourdeur pesante d'un Wagner, il était l'envolée lyrique d'un Tchaïkovski. D'autant plus quand il parlait de moi. - Hélas, j'ai bien peur que non, soupirai-je, faussement désolée. Mais si je puis vous rassurez, vous n'êtes pas mal non, poursuivis-je tranquillement. Il fallait un regard acéré et vif doté d'un esprit supérieur pour comprendre mon œuvre. C'est un don rare que vous cultivez à merveille. Je souris, d'un sourire heureux (ce qui m'arrivait rarement) et aimable, presque reconnaissant. C'était bon de voir que les humains étaient en mesure de me comprendre. Un éclair fier et admiratif passa dans mon regard à l'évocation des sœurs Evil, ces splendides créatures séraphines aux allures de poupées animées. J'adorais les vêtir, les sublimer, les élancer vers le ciel. Je n'étais pas de ces femmes superbes que les hommes regardent comme s'ils voyaient une étoile. Je n'étais pas née pour ça. J'étais la reine des fourmis, celle qui oeuvrait dans l'ombre pour faire briller les étoiles. Et les astres Evil étaient des plus scintillants. J'étais fière de mes étoiles. Elles ne brilleraient jamais autant que Riley mais brillaient suffisamment pour me contenter. - C'est un plaisir, répondis-je sobrement, une fois n'est pas coutume alors que ses lèvres effleuraient une nouvelle fois le bout de mes doigts. J'avais rapidement pris goût à ces manières d'un autre temps et j'avais décidé que je voulais faire partie de ce monde. Je ne voulais plus m'en passer car seules ces manières étaient à la hauteur de ma délicatesse et de ma prestance. J'étais née, j'avais été créée pour le luxe. Cette demeure et son hôte dépassaient mes espérances et mes attentes qu'il ne cessait de rehausser, encore et encore. J'avais parfois le sentiment de vivre un rêve éveillé, à moins que ce ne soit la cohabitation difficile avec les autres émotions qui soit un cauchemar dont je ne parvenais pas à me tirer. Toujours est-il que derrière ce luxe et ces manières, Carlisle parvenait encore et toujours à me surprendre. J'haussai un sourcil intriguée à l'évocation de la villa aux Bahamas. Une fois le choc de la surprise passée, mes méninges s'enclenchèrent, tournant à plein régime. Oui, décidément, je m'imaginais parfaitement dans pareil décor en pareille compagnie. Mais malgré l'excitation grandissante qui luisait dans mon regard, je restai de marbre. Surprise, flattée et envieuse, mais droite, parfaitement immobile et maitresse de mes émotions. Hors de question de battre des mains en gloussant comme une jeune fille décérébrée et sans contenance. Je n'étais pas une jeune fille et mon cerveau fonctionnait à merveille, merci de demander. Mesurant ma réaction à venir, j'attrapai le verre qu'il me tendait et le laissai tinter délicatement contre le sien. Boire à ma gloire, en voilà une idée excellente, songeai-je. Je bus une délicate gorgée avant de reprendre, nonchalante et mesurée : - Puisque vous insistez... Qui suis-je pour contrarier votre imagination ? Ma foi, les Bahamas me semblent une destination tout à fait acceptable. Je suis touchée par cette charmante attention de votre part, ajoutai-je, nonchalante, en étant toute fois véritablement heureuse. Et quelque chose me dit que votre collection d'automne sera à la hauteur de cette récompense. Nous échangeâmes un sourire de connivence et bûmes une nouvelle gorgée. - Il semblerait qu'à quelques exceptions vous soyez entourés des meilleurs serviteurs qu'il soit donné d'embaucher en ville, repris-je quelques instants plus tard. Je perçus le regard mauvais de Louis et l'ignorai royalement. Il n'y a que la vérité qui blesse, n'est-ce pas ? - Il va falloir que vous m'expliquiez comment vous avez pu recruter ces personnes. J'ai l'impression, parfois désolante et souvent atterrante, que Storybrooke regorge d'êtres sans talents ni prestance. Je m'étonne d'ailleurs qu'une personne telle que vous ait décidé de rester dans pareil endroit... |
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________________________________________ 2017-09-05, 15:57 |
| But above all, in order to be, never try to seem. -La plupart ne viennent pas de Storybrooke, voilà qui explique bien des choses, je le crains.
Son ton, d’une abjecte prétention, fut souligné par la délicate moue qui sembla si bien exprimer tout son ressentit à l’égard de la petite bourgade. La ville même de Storybrooke le rendait parfois si amer qu’il était fort heureux de posséder des moyens de s’en enfuir avec rapidité. Avant d’avoir acquis le jet, Carlisle avait apprit à passer tant d’heures à chevaucher qu’il parvenait à en perdre la notion de lieu et d’espace et c’était vraisemblablement les seuls instants, en dehors de ceux passer aux galeries avec Tempérance et en compagnie de ses sœurs adorées, où Carlisle avait pu prétendre à un semblant de bonheur.
Semblant seulement.
-Ma foi, je ne suis pas resté par choix, mais je me dois d’admettre que la simple possibilité de m’en extirper est un soulagement de tous les instants..
Il eue un soupir, faisant tourner sa flûte entre ses doigts avant de se détourner vers l’une des grandes fenêtres de la pièce.
-La musique fût d’une grande aide, également. Une sauveuse, si je puis l’exprimer ainsi…Il faut nourrir l’esprit pour ne pas le perdre, ne pensez-vous pas?
Il eue un léger sourire, avant de se tourner vers elle.
-Et vous, chère Deborah, pourquoi donc êtes-vous rester ici ? Votre talent et votre esprit aurait pu vous ouvrir bien des portes… Y a-t-il une chose qui vous retient en ces lieux qui surpassent l’appel de la grandeur?
Sa curiosité était toujours poli, bien que sincère, sachant lui même qu’il n’appréciait pas que l’on s’intéresse d’un peu trop près à sa relation avec ses sœurs. Mais la jeune femme l’intéressait réellement et son talent sous exploité le rendait parfois proche du désespoir. Une telle finesse, un tel raffinement, un tel ‘nez’ si l’on pouvait l’exprimer ainsi était, pour ainsi dire, gâcher dans une telle sous-société.
-J’y pense ! fit-il soudain. Il me faudra également faire appel à vos services pour habiller avec élégance et pudeur mes très chères sœurs qui iront sous peu rejoindre les plages de Haute Provence. Je crains que leur habit de plage ne datent déjà d’au moins deux ans!
L’emphase de sa diction exprimait combien cela était insultant selon lui.
-Il en va de même pour moi, bien que la toilette que vous m’aviez apporté l’an dernier est encore d’un raffinement certain. Mais je ne serais pas contre en posséder un nouveau modèle, si cela ne vous semble pas trop...
Il aimait la mettre au défi de la sorte, surtout lorsqu’il percevait cet éclat d’absolu orgueil dans ses pupilles, aussi délicat que délicieux.
-Il va de soi que je vous en serai infiniment reconnaissant, étant donné que je pratique régulièrement.
D’un claquement de doigts, il fit venir un nouveau domestique, qui débarrassa la table pour ne laisser que le vin et les verres, avant de faire signe à Louis de refermer la porte derrière son chariot.
-Chère Deborah,y a-t-il un autre lieu que vous souhaitiez visiter ? Milan, Budapest, Paris ? Je vous en prie, si il est un rêve que je puisse vous donnez…. Je m’en voudrais de laisser une telle… Perfection se flétrir dans cette pauvre ville sans envergure.
Il eue un autre sourire, prenant une gorgée, avant de reposer son verre.
-Pouvons nous fixer une date pour l’essayage de mon… Ami ? Je crains qu’il ne s’agisse cependant d’un esprit réfractaire à l’idée d’évolution et je m’excuse d’avance. Je ne puis qu’imaginer avec horreur les frusques qu’il portera en vous rencontrant...
D’avance, il eue un soupir navré, se pinçant l’arrêt du nez un instant.
-Il est des gens qui sont parfois incapable d’ouvrir les yeux sur leur…. Simplicité ? Mauvais goût ? Y a-t-il une façon délicate de nommer une telle chose? Enfin… A nouveau, et d’avance, je vous présente toutes mes excuses, pour son accoutrement et son attitude, disons, désinvolte, qu’il n’a de cesse d’afficher.
Cela était peu dire… Puisqu’à peine quelques semaines plus tard, ce fût un Antropy pieds nus et tenant une tasse de chocolat chaud qui attendait dans le cabinet, peletoner dans un fauteuil, un demi sourire aux lèvres.
-Pour l’amour des Diables, redresse toi ! N’avais-tu rien d’autre à mettre?
-Ben pourquoi ? Ce n’est pas la Reine d’Angleterre, si ? Et puis tu m’as dis que j’allais essayer des vêtements, autant en mettre d’autre qui s’enlève vite, non ?
Comment ne l’avai-t-il pas déjà assassiner, c’était une merveilleuse question insoluble... |
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Deborah Gust « Sarcasm: punching people with words. »
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- Youhou Deborah, regarde ce que je sais faire !
- C'est bon, je démissionne, j'en ai marre des débiles.
| Conte : Inside Out | Dans le monde des contes, je suis : : Disgust
| Cadavres : 4325
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________________________________________ 2017-09-05, 23:56
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| S'extirper par tous les moyens - y compris le jet et les vacances aux Bahamas tous frais payés dont je me délectais déjà - était une notion que je ne connaissais que trop bien, même si nous n'avions pas les mêmes attaches à Storybrooke, des attaches solides qui sonnaient presque comme des devoirs. Me concernant, du moins. Si je m'intéressais sincèrement à Carlisle, je m'intéressais encore plus à ma propre vie et à ma propre opinion - bien que les siennes soient pour le moins passionnantes. J'hochai la tête, compatissante et entendue. Si ce n'était pas pour Jaspeur, Tristesse et Colère que le moindre changement effrayait, il y aurait longtemps que nous vivrions à Paris, près des Champs Elysées et des grandes boutiques. Mais j'avais des devoirs envers eux. Pour Riley. Alors je restai, quoiqu'il m'en coûtait et personne ne réalisait l'immense sacrifice que ce choix imputait parfois. J'étais trop bonne, trop dévoue, trop tout, en fait, et pourtant si peu de gens le voyaient... Il me fallut également une gorgée de champagne pour faire passer l'arrière goût âpre dans ma bouche. Carlisle avait tourné son regard vers la fenêtre où mes prunelles l'avaient suivie. - La musique adoucie les mœurs. Enfin, c'est ce qu'on dit, commentai-je. Je ne demandais, en tout cas, qu'à le croire et avais d'ailleurs commencé à apprendre le piano. Il paraissait que jouer un instrument pouvait m'aider à ressentir mieux les choses, les autres émotions, notamment, celles que je n'étais (heureusement) pas. Aryana disposait d'un vieux piano à queue que j'avais fait raccordé et auquel je m'exerçais parfois, quand les émotions qui m'habitaient étaient soient inavouables soit particulièrement agaçantes à ressentir. Tandis qu'il me faisait de nouveau face, droit, fier et élégant, je chassai cette pensée de mon esprit. Elle n'y avait pas sa place. Pas maintenant. Sa question était légitime. Intrusion pour intrusion. Son compliment m'allait cependant droit au cœur car j'en avais un, croyez-le ou non. - Les portes sont grandes ouvertes et n'attendent que mon départ, assurai-je pleine d'une confiance suffisante qu'il nourrissait à chaque phrase depuis que nous nous connaissions. Malheureusement, j'ai ici bas des responsabilités bien plus imposantes que ces portes et que je me dois d'assumer. Je suis une femme de parole, bien que je n'ai à proprement parlé pris aucun engagement. Je ne puis me défaire que ces responsabilités, si agaçantes et désespérantes puissent-elles être, conclus-je stoïque, telle la femme forte que j'étais. Un sourire poli et entendu plus tard, nous clôturions cet interlude personnel pour nous consacrer à une horreur sans nom : les tenues de plage démodées des sœurs Evil. Si je n'avais frémi (il m'en fallait tout de même plus pour pâlir), je n'avais pu retenir la moue désapprobatrice, presque horrifiée et en tout cas désolée qui s'était affichée sur mon visage. De si belles créatures séraphines dans des tenues inappropriés. La vision aurait choqué n'importe qui avec un tant soit peu de jugeote. Quant à Carlisle, bien que son corps masculin ne possédât pas la délicatesse du beau sexe, il méritait, lui aussi, ce qui se faisait de meilleur. - N'en dites pas plus, l'arrêtai-je en levant la main. C'est une mission que j'accepte par devoir et nécessité car vous méritez ce qu'il se fait de mieux, déclarai-je alors que les domestiques remportaient les friandises. Je ne leur accordais pas plus d'un quart de seconde de mon attention. C'était bien assez. Ils étaient certes silencieux mais ils étaient, et dans mon champ de vision, qui plus est, ce qui était bien suffisant ainsi. Enfin, c'en fut fini de cette présence. Nous en revenions à l'un des aspects les plus délicieux de ce travail : les règlements en nature. - Maintenant que vous en parlez, ma perfection se marierait, je pense, très bien avec l'Italie. Rome. La Sicile. Florence, peut-être même.J'aurais pu ajouter "s'il vous plait" ou encore "merci pour cette offre" mais n'en fit rien. Je n'allais pas non plus le supplier de me rémunérer de la façon adéquate pour mes services parfaits. Carlisle le savait pertinemment. Je passai à la suite car l'affaire était entendue, cela allait de soi. Je ne pouvais juger les fréquentations freluqueuses (j'avais décidé que cet adjectif pouvait exister) et fantaisistes de Carlisle pour la simple et bonne raison que Jaspeur, Sandy et Colère n'étaient pas spécialement recommandables non plus. Pas dans la bonne société à laquelle je prétendais, du moins. - Nous ferons au mieux, assurai-je alors que nous convenions du rendez-vous tant attendu (redouté?). Croyez moi, j'ai vu dans ma courte vie des choses que la décence interdit de nommer et qui en dégoûterait le dégoût lui-même, souris-je, entendue. Ces choses là ne se nomment pas, j'en ai peur. Elles se vivent et se combattent farouchement.*** Nous nous étions quittés sur cette conclusion dramatique mais notre rendez-vous ne tarda pas à arriver. Je me présentais comme d'habitude à l'heure dite, valises en main, tailleur impeccable, brushing parfait, maquillage millimétrée et assurance désarmante. Quel qu'il soit, aussi bas soit-il dans la hiérarchie du bon goût, le freluquet de Carlisle ne me faisait pas peur. Machin, le domestique préposé à la porte, m'ouvrit. - Inutile de me faire perdre mon temps, je connais le chemin, l'interrompis-je avant qu'il ne blesse mes oreilles par ses propos inintéressants et mornes. Carlisle n'était pas au bout du couloir ce qui supposait qu'il tenait compagnie à son freluquet. D'un pas assuré, je pris le chemin habituel et ouvrai à grands fracas (une dame signale toujours son arrivée à tout le monde) les portes pour révéler la perfection de Carlisle et... l'autre. - Bonjour Carlisle, souris-je, délectée. Je vois que nous avons énormément de travail aujourd'hui alors je propose de remiser le champagne, une fois n'est pas coutume, et de l'ouvrir quand nous aurons... terminé notre chantier, achevai-je en posant mes yeux sur le rouquin mal peigné. Je m'appelle Deborah Gust et vous pouvez m'appeler... Mademoiselle Deborah, repris-je en m'adressant au freluquet, mais je suppose que Carlisle vous aura briefé à mon propos. Manifestement, vous n'avez pas dû recevoir son mémo sur la tenue en société... Cher Carlisle, nous ne serons pas trop de deux ! |
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