« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
La journée avait été particulièrement agaçante. En réalité, elles l’étaient toutes mais celle-ci lui avait particulièrement tapé sur le système : sous prétexte que les jumeaux organisaient une fête chez eux ils avaient pu s’absenter du poste de police plus tôt et… Avaient donc laissé toutes leurs affaires dans un désordre absolument impossible. Adam n’en avait rien à faire en général, il se moquait bien de la façon dont les gens géraient leur espace de travail, mais quand cela commençait à déborder sur son bureau à lui c’est que le bouchon allait un peu loin.
Les poings serrés sur les hanches, il observa la pile de dossiers qui venait littéralement de s’effondrer dans un fracas significatif et de répandre feuilles, stylos, agrafes et autres babioles sur un rayon d’un mètre ou deux. Un verre en plastique rouge se mit à rebondir, aspergeant l’une des chaussures d’Adam d’un liquide sombre et pétillant. Il y eu des étranges bruits couinant, des petites explosions et un sifflement avant que tout ne s’immobilise dans un monticule à peine stable. Le roi n’aimait pas lire et encore moins rédiger des rapports, c’était pour cela que sa table était quasiment vide. Heureusement, il n’aurait pas à tout ranger de son côté. En revanche, du leur… Est-ce que ça venait de bouger, là ? Bon sang, y avait-il quelque chose de vivant là-dessous ?!
Un « ooooooooh » étonné retentit juste à côté de lui et Adam sursauta presque en découvrant Adèle, les mains sur chaque joue, visiblement choquée de ce qu’il venait de se passer.
« Mon dieuuuuuu… Mais que s’est-il passé ?! Avez-vous fait peur à ce pauvre tas de dossiers ? »
Adam lui adressa un regard noir face à une telle absurdité. Tous les objets n’étaient pas doués de vie et de conscience, quand allait-elle le comprendre ? Il la surprenait parfois à s’adresser à un stylo ou une lampe dans le château, mais s’ils n’étaient pas métamorphosés en journée c’était bien parce qu’il s’agissait de simples objets. Et non pas de domestiques maudits ou que savait-il encore comme quolibet. Il shoota dans un canard en plastique qui couina en rencontrant le coin du bureau et pesta lorsque ce simple choc fit tomber quelques chemises supplémentaires qui répandirent leur précieux contenu sur le reste du sol.
« Il faut nettoyer tout ça avant que le shérif ne revienne ! »
Chouette remarque. Adèle hocha la tête comme si elle validait cette idée intérieurement puis se tourna vers lui. Un ange passa. Puis un second avant qu’il ne réalise qu’elle semblait attendre quelque chose. Mais avant qu’il ne puisse répondre elle fit ce truc bizarre avec ses yeux – quand elle les faisait rouler très vite dans leur orbite – et plaqua à nouveau ses mains contre sa bouche.
« Ooooooh ! Mais que s’est-il passé ? » L’air affolé. « Monsieur Adam, avez-vous fait peur à ce tas de… »
« Non. » Trancha-t-il, ne tenant pas à entendre une nouvelle fois son accusation stupide.
Elle n’était pas très méchante mais son incapacité totale à se souvenir des derniers évènements parfois relevait de l’agacement profond. Vous savez comment est le roi lorsque quelque chose le dérange… Il soupira, se pinçant l’arrête du nez pendant que la secrétaire tentait de décaler une tasse – encore pleine – sur le point de chuter du bureau. Elle la repoussa soigneusement et lui fit signe de ne pas bouger, ses mains s’agitant en essayant de comprendre par où commencer.
« Il faut… »
« Nettoyer avant que Nolan ne revienne. Je sais. »
Elle pinça ses lèvres dans une moue boudeuse qu’il décida d’ignorer. Devant son regard insistant, il décroisa ses bras et pointa un index dans sa direction.
« Non. »
« Monsieur Adam, ce n’est pas poli de pointer les gens du doigt ! » Lui rappela-t-elle en chassant sa main de devant son visage.
Il se retint de lui balancer à la figure le fond de sa pensée devant tant d’insolence. Déjà parce qu’il l’aimait bien, au fond, et ensuite parce qu’il faudrait justifier à Joanne pourquoi est-ce qu’il l’avait malmenée. Il allait encore passer pour le méchant de l’histoire et ne finirait jamais d’en entendre parler à chaque occasion ; cette femme pouvait être une vraie vipère lorsqu’on osait toucher à un cheveux d’Adèle. Adam roula des yeux à la place en l’observant tenter d’attraper quelques pochettes pour les déplacer.
Cela n’eut d’effet que de faire glisser un peu plus le reste de la pile et il précipita ses paumes pour rattraper le plus gros avant qu’ils ne croulent sous les feuilles volantes. Comment les jumeaux faisaient-ils pour amasser autant de paperasse alors qu’ils n’étaient absents que depuis une journée ? Ils n’avaient qu’à faire comme lui ; aucun papier. Juste un ordinateur ; et encore, il ne rédigeait quasiment jamais de rapports. Quelqu’un s’en chargeait pour lui. Plutôt mourir que d’avouer qu’il avait du mal à lire et encore plus à écrire même après plus d’un an dans cette ville de dingues ; il avait encore trop de progrès à faire et pas la moindre envie de se coltiner ce genre de trucs. Déjà qu’il était entré dans la police par pur concours de circonstances, il s’occupait bien assez des missions de terrain pour s’occuper de la théorie.
Quoique, vu l’état des rendus de ceux qui s’en occupaient, il y avait de quoi se poser des questions.
« Vous m’aidez, oui ou non ? » Demanda Adèle en déplaçant encore une pile de feuilles sur la chaise.
Il grogna intérieurement, prêt à lui répondre que non mais elle lui déposa contre sa volonté plusieurs chemises dans ses bras et il n’eut pas vraiment d’autres choix que d’attendre. Planté là, comme un imbécile, à servir de porte document. Magnifique. Si les jumeaux revenaient, il en prendrait un pour frapper sur l’autre. Parole de Bête en colère. Qu’ils osent dire encore une seule fois qu’ils étaient organisés et il leur faisait manger ce foutu canard en plastique jaune qui sortait d’on ne savait où !
Adam claqua la porte du commissariat sans un regard en arrière, Adèle sur les talons dans un cliquetis mate tandis qu’elle fouillait dans son sac. Elle sembla être en train de parler mais il avait décroché depuis un moment déjà – depuis qu’elle s’était mise à lui demander la différence entre de la soie de canard et de la soie de ver en fait – se contentant d’attraper le casque de sa moto et de le passer par-dessus sa tête. L’attachant rapidement, il enjamba la Harley garée devant le bâtiment et mis en marche le contact. Un grondement sourd résonna quand il frôla l’accélérateur et cela le fit sourire.
Pas Adèle qui le fixait depuis le trottoir, son téléphone à la main et l’air consterné.
« Quoi ? » Râla le roi, attendant de savoir ce qu’il avait encore fait de mal.
« Vous êtes en moto. »
Captain Obvious lui avait offert des yeux, bravo. Il hocha la tête d’un air évident, faisant gronder à nouveau le moteur.
« Comment allez vous me ramener si vous êtes à moto ? »
« Prenez le bus. »
Elle s’indigna mais il fit tourner la manette d’accélérateur pour couvrir le son de sa voix. Insolent jusqu’au bout, il eu l’outrecuidance de porter sa main à son oreille comme si cela allait lui permettre de mieux entendre. Mais à chaque fois qu’elle rouvrait la bouche, le moteur résonnait plus fort que précédemment. Décidant de mettre un terme à ce combat de sourds, il haussa les épaules d’un air désolé et appuya sur la pédale pour s’écarter du trottoir. Il ne manqua pas de lui désigner le bus qui arrivait et n’entendit pas le flot d’insultes qu’elle lui adressa.
De toute manière, deux minutes plus tard, elle avait déjà oublié pourquoi est-ce qu’elle avait mal à la gorge à force de crier et adressa son plus beau sourire au chauffeur.
« Vous êtes nouveau, non ? »
« Bonsoir Mademoiselle Adèle. Non, je travaille depuis un an. »
« C’est la première fois que je vous voit. »
« Comme tous les soirs de la semaine ! » Lui lança-t-il d’un ton enjoué. Elle ne releva pas.
Adam arriva bien plus rapidement qu’elle au château, garant son bolide dans un endroit dédié et grimpant les marches pour rejoindre l’intérieur. Le soleil n’était pas encore couché et c’était pas plus mal, il détestait rentrer de nuit sous sa forme bestiale… Il referma derrière lui sans verrouiller, Alya n’allait pas tarder à rentrer – si elle n’était pas déjà là – et Adèle verrouillerait de toute manière avant d’aller se coucher. Il passa ses mains sur son visage en s’engageant dans l’escalier principal, montant directement au premier étage pour rejoindre l’une des salles de bain. Il en avait une dans sa tour mais celle-ci était plus grande et plus près. Et puis de toute façon il n’avait rien à justifier à personne !
Un geste de la main à Mrs Samovar qui passait dans le couloir et il s’engouffra dans la pièce délicieusement chaude. Les radiateurs tournaient déjà ? Il referma derrière lui d’un tour de clef et passa ses mains sur son visage. Cette journée avait été la plus longue et la plus pénible depuis un moment et il avait sérieusement besoin de se détendre. Là, tout de suite. Il retira l’intégralité de ses vêtements pour les déposer près d’une des vasques, jeta à peine un regard au miroir encore présent ici – il pensait l’avoir fait enlevé d’ailleurs… - et se glissa derrière le rideau de la douche.
L’eau chaude coulait à flots. Et il fallut bien quelques secondes à Adam pour se rendre compte… Qu’il n’était pas tout seul dans la douche. Il y eut un hurlement strident et le pommeau de douche l’attaqua sans raison, manquant de le faire glisser sur le sol trempé ! Papillonnant du regard, il réalisa que se trouvait devant lui Evangeline. La fille qui vivait au château depuis deux mois maintenant. La fille qui… se douchait ?! Nue comme un ver elle aussi ?!! Pardon ?!!!
« Par saint-Mathieu, mais qu’est-ce que vous faites là ?! » Demanda le roi, retenant dans sa main le pommeau qu’elle semblait essayer délibérément de lui aplatir sur la figure.
C’était quoi ça, encore ?
Evangeline Leviosa
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| Conte : Cendrillon | Dans le monde des contes, je suis : : Marraine la BonneFée
Le jeudi était une rude journée. Non seulement elle devait dépoussiéré tout le premier étage, mais c’était aussi le jour où elle devait s’occuper au mieux du jardin. En réalité, elle travaillait toujours plus au jardin en fin de semaine, mais il s’agissait de travaux agréables, comme repiquer les plantes, et arroser les arbrisseaux et l’herbe tendre. Le samedi elle pouvait même aller travailler pieds nus si cela lui chantait ! Mais pas le jeudi. Oh non ! Le jeudi, elle devait s’armurer d’une tenue de combat aux manches longues ! Si elle avait eue un peu de mal au départ, elle avait finit par comprendre l’utilisation de la tondeuse électrique, et même de la taille-haie, même si elle préférait le sécateur. Au moins, elle ‘maîtrisait’ cette affreuse bestiole.[ Ce qui n’était absolument pas le cas de toutes ces choses électriques, qu’elle ne comprenait qu’à peine.
L’inconvéniant étant l’inévitable courbature de tous ses muscles, à force d’être tordus, contractés, sollicités dans tous les sens et dans les mêmes intensités. Ce jour là avait été particulièrement difficile, et elle pouvait sentir la morsure de ses épaules sans même avoir à les bouger. En plus, son planning du jour -fort heureusement, Adele et Madame Samovar le lui en avait crée un, pour qu’elle ne se perde pas dans toutes les tâches qu’elle avait à effectuer- lui avait rappelé qu’elle devait s’occuper du buis et des ronces, ce qui avait eue pour résultat que tout son corps était couvert de petites égratignures et coupures fraîches, particulièrement sur ses bras. Sur sa joue également, mais celle-ci était moins vilaine. Une éraflure, à peine.
N’empêche que cela la fit grimacer lorsque le jet d’eau lui aspergea le visage. Mais elle soupira bien vite d’apaisement. Il n’y avait pas à dire, mais Mademoiselle Adele avait raison. Les douches chaudes étaient une fabuleuses récompenses après une rude journée. C’était pourquoi elle avait décidé de s’accorder, chaque jeudi soir, une longue, très longue douche dans la salle de bain attenante à l’aile où elle était affectée. Premièrement parce que c’était beaucoup moins loin que celle de son étage, ensuite, parce qu’Evie la trouvait particulièrement jolie.
Et aussi parce que l’eau y était beaucoup plus chaude, beaucoup plus vite.
Elle venait de passer de l’eau sur son visage, plaquant ses longues mèches contre sa nuque, avec un soupir d’apaisement qui précédait généralement ceux du sommeil, quand elle sentit subitement une présence dans son dos. Etoile ou pas étoile, naïve ou non, la réaction d’Evie fut des plus humaines. Avec un hurlement, elle attrapa le pommeau de la douche pour l’aplatir sur le visage de Lum…
-Adam?!
Le cri lui échappa quand enfin il se mit à grogner à son intention, relâchant bien vite le pommeau qui resta entre les doigts serrés de son employeur. Essoufflée par son brusque cri, Evie mit quelques secondes à comprendre ce qu’il pouvait bien faire ici. Est-ce qu’il voulait lui parler ? Franchement il aurait pu trouver un moment plus opportun ! Ou alors il avait envie de se doucher lui aussi ? Enfin ça n’expliquait pas qu’il vienne dans la salle de bain qu’elle utilisait, tous les jeudis en plus ! Et puis il en avait bien une à lui dans sa fichue tour alors pourquoi est-ce qu’il…
Puis Evie réalisa qu’il était entièrement nu. Et aussitôt, elle releva les yeux très haut vers le plafond, les joues la brûlant brusquement. Elle n’était pas humaine mais elle connaissait les règles de bienséance et elle savait bien qu’il n’était pas du tout bien élevé de regarder quelqu’un de nu sans son autorisation.
Encore moins quand c’était votre employeur.
Mais il ne lui fallut que quelques secondes de plus pour réaliser que elle aussi était nue. Ce qui impliquait que lui aussi pouvait la voir. Et que cela n’avait rien, mais alors rien de convenable ! Elle n’avait pas encore complètement intégrer le principe de pudeur, mais elle le comprit extrêmement vite soudain ! D’un geste brusque, elle tendit les mains devant elle, le repoussant du mieux qu’elle put avant de se faufiler entre lui et la parois de la douche, saisissant rapidement la serviette qu’elle avait suspendue non loin. Malheureusement, ou du moins, cela nui avait jamais traverser l’esprit avant ce soir là, mais la serviette était plutôt courte et quand elle la plaqua contre ses seins, le bas recouvrait à peine ses cuisses. Et baillait largement dans son dos, qui offrait une vision plongeante depuis le miroir se trouvant derrière elle.
-Mais… qu’est-ce qui vous prend ?! s’époumona-t-elle, en le dévisageant avec des yeux ronds.
Pour sa décharge, il avait l’air aussi surpris qu’elle, mais cela ne réduisit en rien sa colère outrée.
-Mademoiselle Adele ne vous a jamais apprit à ne pas rentrer dans une salle de bain occupée?!
Elle avait eue peur. Elle avait été surprise. Rien d’étonnant à ce qu’elle sente ses poumons s’essouffler, et ses coeurs battre tous des rythmes différents, ce qui n’arrangea en rien les sursauts de sa poitrine. Serrant sa serviette, elle posa son poing contre les battements, tentant vainement de les apaiser. Puis elle se souvint de nouveau qu’Adam, son employeur, le maître de cette maison, l’homme qui lui faisait un peu peur et qu’elle ne voyait au final que très rarement… Etait entièrement nu devant elle, et visiblement beaucoup moins gêné par ce fait que par le ton qu’elle employait envers lui. Les poings sur les hanches, il l’observait même avec une moue fermée, la bouche pincé vers le bas.
Aussitôt, Evie détourna les yeux, regardant sur son côté, où elle vit que la clef sur la porte dépassait de la serrure. Mince. Avait-elle oublié de tirer le verrou ? Quelle idiote ! Dans des gestes précipités, elle se décala, venant prendre la clef entre ses doigts pour la tourner vigoureusement… Ce qui laissa entendre un grincement, avant que la clef ne se fige. De biais. Dans la serrure.
Oh non. Non, non, non !
Serrant plus fortement la ceinture entre ses doigts, Evie appuya de toutes ses forces sur la clef, mais rien n’y fit. Elle resta figée en place, sans bouger d’un centimètre. Avec un petit cri de désespoir, elle s’échina une dernière fois, avant de sentir la même présence qu’auparavant dans son dos. Dans le même sursaut, doublé d’un cri retenue, elle sauta à demi sur le côté… Cependant qu’Adam se pencha sur la question. Reculant encore, Evie vint s’appuyer contre la vasque, fixant sans vraiment s’en rendre compte les muscles du bras d’Adam. A coup sûr, le plus gros devait faire la taille de sa tête !
Il eue un grondement, un peu sourd et soudain, un bruit purement métallique retentit. Rageusement, il lança le tronçon de la clef dans la vasque, où elle rebondit dans un cliquetis lugubre. Il eue un autre soupir, frustré, avant de se retourner vers elle, adoptant l’exacte même position que précédemment. Poings sur les hanches. Attitude fermée. Et toujours ce manque visiblement flagrant de pudeur.
-Est-ce que… Vous pourriez mettre une serviette ou quelque chose? finit-elle par demander, les yeux de nouveau posés sur son visage cette fois. Je crois qu’il y en a dans… Dans le tiroir, là.
Evie n’avait aucune réelle connaissance en matière de corps masculin. Aucune. Sebastian… Ne portait que très rarement moins de trois couches de vêtements, ce qui ne l’avait pas franchement aidé à avoir un avis plutôt globale sur le sujet mais… Etait-il normal que cet homme aie autant de muscles ?! Où qu’elle posa les yeux, ce n’était que cela, des muscles, tous plus tendus les uns que les autres, et des lignes d’encre noir sur son bras. Des… Ronces ?
Il n’avait pas prévu ça. Pas prévu du tout de se retrouver ici en compagnie de qui que ce soit ! Adam n’était plus un coureur de jupons, il avait bien d’autres choses à penser que faire la cour à ces dames et n’osait de toute manière plus vraiment les approcher dans cette optique. Des années sous la peau d’une bête immonde avaient au moins eu raison de son tempérament libertin pour quelqu’un de bien plus réservé et renfermé ; les gens grognons avaient l’avantage de ne pas attirer tant de foules que ça. Il restait toujours d’irrépressibles curieux mais ceux-ci se trouvaient soit rapidement éconduits soit fuis, purement et simplement. Adam n’aimait pas vraiment la compagnie, enfin pas officiellement, et plus il se trouvait seul mieux il pouvait ronger son désespoir comme une âme en peine. A quoi cela servait-il d’espérer quand plus rien ne vous rattachait bientôt à cette forme humaine tant appréciée ? Affectionnée ? N’était-il que le monstre qui avançait la nuit ? Plus les jours se rapprochaient de son anniversaire et plus il commençait à croire que oui. Qu’il n’était bon qu’à être cette Bête. Qu’à assumer sa solitude et… Advienne que pourra.
Mais ça, c’était avant que la jeune femme ne débarque dans le château et qu’elle soit, accessoirement, à demi nue devant lui. La vision qu’offrait le miroir sur la courbe pigeonnante de ses reins et le galbe de ses jolies fesses claires aurait fait tourner la tête de n’importe quel curieux. Il se retint de faire un commentaire tandis qu’Evie avait l’air profondément gênée d’apparaître ainsi accoutrée devant lui. La pudeur, cette notion relative mais néanmoins bien réelle, qui l’effleurait autant qu’elle semblait mortifier son employée. Adam n’était pas pudique, loin de là et encore moins sous cette apparence ; il reposa soigneusement le pommeau de douche à sa place, sans pour autant l’éteindre, et réapparu à la porte de la paroi quand elle osa l’accuser d’indécence.
« Ce qu’il me prend ? Vous êtes chez moi, je vous rappelle ! » Railla-t-il, occultant totalement le fait qu’il n’utilisait quasiment jamais cette salle de bain. « Vous n’aviez pas ferlé la porte. »
Il désigna la poignée que lui avait tournée pour verrouiller. Si l’on souhaitait éviter les mauvaises surprises, autant s’y prendre de la bonne manière, non ? Et voilà que cette péronelle s’évertuait à vouloir tirer une clef qui semblait fichée dans la serrure… Allons bon. Il s’avança et elle s’écarta prudemment pour mettre le plus de distance entre eux – diable, avait-il la peste pour qu’elle le fuit de la sorte ?! – tandis qu’il s’intéressait à leur problème. La chaleur qui régnait dans la salle de bain n’aidait en rien à se concentrer correctement et il s’efforça de ne pas se retourner quand elle poussa des soupirs. Il donna un coup sec sur la clef qui…. Lui resta dans les mains.
Etait-ce une blague ?! D’agacement il jeta la moitié dans la vasque, ce qui tinta dans toute la pièce avant de se tourner vers elle. Il n’y avait qu’une responsable à leur état et c’était bien elle ! D’abord ne pas fermer une porte, chose que même un enfant aurait su faire, et ensuite se permettre de les enfermer comme si de rien était ! Etait-ce un plan prévu dès le départ ? Cette petite ingénue trouvait-elle drôle de les mettre dans des situations qui auraient pu être évitées par bien des manières ?! Il se pinça l’arrête du nez dans un juron silencieux, essayant de ne pas se mettre à la réprimander immédiatement.
Levant les yeux au ciel à sa demande, il se pencha cependant vers le meuble – ce qui la fit encore plus reculer jusqu’à l’opposé de la pièce – et mit la main sur une serviette qu’il noua rapidement à sa taille. Passant une main dans ses cheveux humides, le roi poussa un soupir en essayant d’évaluer un peu plus calmement la situation. Ils étaient deux dans l’aile centrale du château. Des gens passaient régulièrement dans les couloirs donc, il suffisait que l’un d’eux n’appelle le serrurier et… Mais bien sûr, le téléphone !
Il se dirigea vers ses vêtements et en fouilla les poches pour mettre la main sur le sien. L’extrayant pour l’exposer sous leurs deux paires d’yeux, il appuya sur l’écran et l’appareil décida tout simplement de s’éteindre. Par les culottes de saint-germain, qu’est-ce que c’était que ça encore ? Il eut beau pourtant appuyer sur les boutons, l’écran, la tranche, rien n’y fit l’écran resta délibérément noir. De colère, il projeta l’appareil à côté de la demi-clef et s’en détourna comme s’il ne s’agissait que de vulgaires déchets.
« Avez-vous un téléphone pour que nous ocntactions Mrs Samovar ? » Demanda-t-il à la jeune femme, avant de remarquer son expression. « Téléphone. Ca sert à contacter les autres personnes quand… Laissez tomber. Si vous ne savez pas ce que ça veut dire, c’est que vous n’en avez pas. »
Les voilà biens ! Il fallait sortir d’ici. La porte étant verrouillée, quelles options leur restait-il ? La salle de bain ne possédait qu’une seule fenêtre, à l’opposée de la douche et à côté des vasques. Adam s’en approcha pour saisir la poignée et tenter de l’ouvrir. Cette pièce avait été rénovée à leur arrivée ici pour permettre d’être utilisée avec de l’eau chaude et dans un environnement saint… Ce qui incluait de nouveaux vitrages bien épais et un système qu’il connaissait mal. Il tenta de la pousser dans un sens puis dans l’autre, elle ne bougea pas d’un pouce. Alors le roi essaya d’appuyer dessus et de la remonter, sans plus de résultats. Allons bon, cette fenêtre n’allait quand même pas lui résister aussi ?!
Il se résigna, une main dans sa barbe pour essayer de trouver quoi faire. Ils étaient seuls, dans une salle de bain qui se remplissait progressivement de buée due à l’eau chaude qui coulait encore et il commençait à régner une chaleur plutôt étouffante. Il était avec une biche effrayée, pas de quoi faire vraiment de folie. Croisant les bras sur son torse tandis qu’il s’appuyait contre l’une des vasques, il l’observa tenter à son tour d’ouvrir la fenêtre comme si elle savait mieux s’y prendre que lui.
Un petit « clic » retentit à son grand désespoir et Evangeline tourna un visage victorieux quand la fenêtre pivota sur elle-même pour leur proposer un vent étonnamment frais. Glacé même.
« Savez-vous à quel étage nous sommes ? » Rétorqua-t-il face à tant d’insolence. « Soit vous chutez, soit vous escaladez le mur, mais vous n’irez pas bien loin en serviette de bain. »
Serviette qui décida tout bonnement de se faire la malle lorsqu’elle se pencha en avant pour aviser de la hauteur où ils se trouvaient. Elle tenta maladroitement de la rattraper pour se couvrir, glissant par il ne savait quel hasard sur les carreaux humides et partant en arrière dans une chute qui risquait de faire très mal. Qui aurait dû faire très mal. Si ce n’étaient les bras d’Adam pour l’amortir et retenir ainsi son corps avant le contact fatal avec le sol.
Le visage tordu de surprise, une main tenant fébrilement la serviette jetée n’importe comment sur elle, Evie le dévisagea comme s’il venait de faire quelque chose de prodigieusement indécent. Penché en avant dans un équilibre précaire, il sentit clairement son sein contre son torse mais se força à ne pas baisser les yeux pour le constater. Cela aurait été vraiment très malpoli… Mais ne lui aurait pas évité le coup d’œil courroucé qu’elle lui lança aussitôt après.
« Je vous en prie, à votre service. La prochaine fois je vous laisse vous étaler parterre sans aucune dignité. »
Ronchonna Adam en la mettant finalement debout sur ses jambes sans pour autant s’écarter. Il devait s’éloigner. Il aurait dû s’éloigner, n’est-ce pas ? N’est-ce pas…
Evangeline Leviosa
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Il n’aurait pas du faire ça. Bon, il fallait bien avouer que si il ne l’avait pas fait, elle se serait fait sacrément mal, peut-être même qu’elle se serait cassé quelque chose. Mais tout de même ! Ce n’était pas convenable ! Après avoir passé des heures avec Miss Adele, Evie avait finit par intégrer une notion bien à elle de ce qui se faisait ou non chez les humains. Elle ignorait juste que les préceptes d’Adele datait probablement du siècle dernier, voir du précédent mais, sans savoir lire ni avoir ‘d’amis’ en dehors de ce château, elle ne s’en rendrait probablement jamais compte.
Et puis elle avait un peu trop de fierté pour parvenir à demander de l’aide à son frère sur le sujet. D’autant qu’elle n’avait aucune certitude de la véracité de ce qu’il dirait, n’était pas une fille lui même ! Enfin. Tout cela était très compliqué et elle même ne savait pas exactement comment elle était censé réagir, maintenant qu’elle se trouvait à moitié nue contre celui qui était son patron.
En tout cas, cela lui donnait chaud. Vraiment chaud. C’était une chaleur étrange, qui n’avait rien à voir avec la vapeur qui les englobait à cause de cette fichue eau chaude. Non. C’était une chaleur différente, qui embrasait ses joues et qui lui donnait l’impression d’avoir le visage en feu. Et puis cela lui faisait une sensation étrange dans le ventre, qui la fit se mordiller la lèvre.
Vraiment très bizarre.
Il lui fallut quelques secondes de plus pour parvenir à retrouver ses esprits, remettant tant bien que mal sa serviette sut elle, sans parvenir à détacher son regard d’Adam. C’était… Très bizarre cette sensation quand même. Qu’est-ce qu’il lui avait fait ? Elle avait beau y réfléchir, il n’avait rien fait d’autre que de l’empêcher de s’étaler de tout son long sur le sol, et empêcher de probablement se faire très mal et de se retrouver à nouveau toute nue devant lui. D’ailleurs….
-Merci, fit-elle, en s’agrippant au rebord de la vasque derrière elle.
Elle avait l’impression d’avoir les jambes tremblantes, plus assez forte pour la porter en tout cas. Malgré elle, elle se mit à paniquer, se demandant si elle allait une nouvelle fois tombé dans les pommes à cause de ses problèmes ‘cardiaques’ -bien que d’ailleurs, elle ne soit jamais tombé dans des pommes, elle y avait bien veiller et puis de toutes manières il fallait vraiment un contexte particulier pour parvenir à littéralement perdre connaissance dans des pommes alors elle ne comprenait pas du tout cette expression mais d’après Alice, c’était l’expression d’usage. Quoi que Alice n’était pas toujours une source très fiable… Enfin, toujours était-il qu’elle se sentait trembler comme lorsqu’elle était sur le point de perdre connaissance, pourtant, ses coeurs ne battaient pas la chamade. Enfin du moins, pas comme ils le faisaient d’habitude.
C’était très différent, plus doux. Plus lourd aussi. Et surtout c’était le sien qui pompait le plus fort et ça, c’était très rare. Cela voulait dire que c’était son corps humain qui réagissait, et pas autre chose. Et ça, c’était très mauvais signe.
-Vous… vous pensez qu’on peut essayer de passer par les toits? bafouilla-t-elle, tentant de reprendre contenance. Je… Je n’ai aucune idée de comment nous pourrions sortir de là. C’est vous qui connaissez le mieux cet endroit, ajouta-t-elle, en relevant le menton.
Après tout, c’était de sa faute. Il n’avait qu’à vérifier avant d’entrer ! C’était à lui de trouver une solution, c’était son château et par extension, c’était sa fichue porte qui avait cassée la clef ! C’était entièrement et complètement de sa faute. Alors qu’il trouve une solution.
Elle put le voir à son haussement de sourcil, il avait l’air de penser la même chose d’elle. Fautive. C’était probablement ce qu’il pensait d’elle à cet instant, et elle n’avait pas besoin d’analyser ses souhaits pour cela ! Il devait rêver de sortir de là, tout comme elle ! Et il devait aussi souhaiter qu’elle trouve une solution miracle, mais elle n’en avait pas. Pas la moindre. Sa magie était une magie défensive, elle n’avait aucune compétence dans le domaine de l’évasion ! Contrairement à son frère, elle ne pouvait pas voler, ni même faire appel au sable. Et puis, elle n’avait aucune envie de montrer à cet homme ses talents !
Avec humeur, il se dirigea rapidement vers la fenêtre, comme pour en évaluer le potentiel de solution, et Evie ne put s’empêcher de fixer son dos. Bon sang, était-ce normal d’avoir autant de muscles, même dans le dos ?! C’était impressionnant. Pour sûr, si il le désirait, il pourrait bien lui briser les os sans la moindre difficulté. Et puis il fallait voir sa taille ! Evie n’était pas petite, apparemment, du moins était-elle dans une certaine normalité d’après le Docteur Caine, mais face à lui elle se sentait minuscule ! Rien que pour descendre le long de sa colonne, il lui fallait bien plusieurs secondes et…
Sans s’en rendre compte, Evangeline se mit à se mordiller la lèvre, détaillant le dos sculptural de son patron. Il lui faisait penser aux statues qu’elle avait vu au musée, mais en plus beau. En plus chaud. Elle pouvait sans mal imaginer que sa peau devait être aussi chaude que la sienne, encore entourée de la fichue buée que diffusait la douche, en totale contrepoint avec l’air glacé qu’exhalait la fenêtre. Un chaud-froid qui provoquait chez elle des frissons, étrange, en parsemant sa peau de petites réactions qu’elle connaissait fort mal.
Et puis il y avait toujours cette sensation bizarre au creux de son ventre…
Quand il se redressa pour lui faire face, Evie se mordit brusquement la langue, ce qui eue le don de lui faire avoir une moue bien particulière. Ses sourcils étaient arqués, et la phrase qu’il semblait avoir sur le bout de la langue y resta, se contente de l’observer avec une expression étrange. Aussitôt, Evie se mit à rougir, baissant les yeux sans trop savoir pourquoi.
-Je euh… Je vais arrêter l’eau maintenant, bafouilla-t-elle, complètement perdue et un peu essoufflée, en se détournant pour aller se cacher dans la douche.
Mais pour l’amour des Cieux, qu’est-ce qui lui arrivait bon sang ?!
Arrivée sous la douche, elle ne put s’empêcher de s’asperger rapidement le visage, poussant un soupir tout en battant rapidement des paupières. C’était très très déstabilisant. Elle ne comprenait absolument rien à ce qui se passait et surtout, elle avait la nette impression que lui, si. Et cela la mettait hors d’elle. Qu’est-ce qu’il lui avait fait ?! Qu’est-ce qui lui arrivait ? C’était frustrant et humiliant de ne pas savoir et surtout cela l’énervait. Beaucoup. Grandement.
Ce qui n’arrangea en rien son animosité quand elle sortir enfin de la cabine.
-Alors, vous avez trouvé une solution? fit-elle, bouche pincée dans l’expressio la plus hautaine du monde.
Quitte à ne rien maîtriser, autant jouer la carte qu’elle connaissait le mieux….
Dieu qu’elle pouvait lui taper sur le système celle-là ! Cette volonté de toujours avoir le dernier mot allait finir par lui coûter cher, Evie semblait oublier qu’elle s’adressait à son supérieur et à un roi par dessus le marché. Qu’elle ne soit pas sujet de son royaume était une chose, mais tant qu’elle vivrait dans ce château il serait le seul maître entre les murs. Poussant un soupir las, il lui jeta un regard acide quand il elle disparue dans la douche et tenta de remettre de l’ordre dans ses idées. Il le devait, reprendre un peu de dignité et d’esprit quand il avait l’impression que sa tête était aussi embuée que le reste de cette salle de bain. Le miroir ne lui renvoyait qu’une image floue de lui-même, indissociable du reste, comme toujours. C’était peut-être tant mieux au fond.
Le roi baissa les yeux vers ses mains appuyées autour de la vasque. Qu’est-ce qui lui arrivait ? Quand il l’avait retenue dans ses bras il avait senti une étrange chaleur l’envahir et venir faire frissonner l’extrémité de ses membres… Il aurait du la relâcher immédiatement ou bien la laisser choir sur son séant, mais à la place il l’avait maintenue plus que la politesse l’exigerait et il avait clairement senti une partie plus fraiche de sa peau contre la sienne. Par honneur il n’avait pas baissé les yeux même s’il en mourrait d’envie. Littéralement. Son cœur battait dans un rythme étrange, irrégulier, et il parvenait difficilement à le calmer. Que se passait-il donc ? Avait-on empoisonné l’air de l’endroit dans le but de porter atteinte à leur vie ? Impossible. Impensable. Ca allait passer, voilà tout.
Ses muscles étaient tendus en réalité. Un peu trop, comme une nervosité latente dont il n’arrivait à se débarasser. Adam repensa à son visage surpris quelques instants auparavant, ses grands yeux sombres aux reflets dorés, des étincelles de malice mais aussi de candeur qu’il n’aurait pas cru y voir. Ses cheveux blonds rattachés en chignon maladroit, des mèches rebelles s’en extrayant, trempées, pour couler autour de son visage. Sa peau si claire. Et es lèvres roses, joliment pulpeuses, naturellement… Attirantes ? Quelle était cette folie ?! Allons, qu’il se ressaisisse un peu ! Depuis quand se sentait-il attiré par une jeune femme ? Depuis… Très longtemps en réalité. Les souvenirs de Belle revinrent et la Bête revit le visage – un peu flou cependant – de la femme avec qui il avait passé un temps au palais. De celle qui avait acceptée de lui faire la lecture et de l’affronter malgré son apparence hideuse. De celle qui l’avait soigné et défendu. De celle… Qui n’était pas là aujourd’hui, à contrario d’Evangeline. En même temps Belle aurait verrouillé la porte de la salle d’eau, elle.
Il se redressa pour lui faire face en l’entendant revenir à l’entrée de la cabine, haussant un sourcil narquois à son accusation silencieuse. Lui, une idée ? Elle était l’instigatrice de cette immense mascarade et elle voulait qu’il trouve une solution ? Vraiment, elle n’apprenait jamais rien. Le roi combla l’espace entre eux dans le but évident de lui répondre, ne laissant qu’un faible espace vital entre leurs deux corps encore trempés d’eau et de sueur chaleureuse.
« Je pourrais vous lancer par la fenêtre et espérer que vous ne vous brisiez qu’une jambe afin d’aller chercher du secours. » Proposa-t-il puis, devant son air à la fois outré et horrifié, il ajouta : « Ou je peux vous projeter contre la porte jusqu’à ce qu’elle se brise. Qu’est-ce que vous préférez ? »
Il avait un ton menaçant, rauque et d’une domination évidente. Adam n’était pas n’importe qui, il était un Roi. Un souverain qui détestait que l’on remette son intégrité et sa place en cause. Qui détestait les mésaventures de ce genre et qui, par dessus tout, détestait Evangeline pour être la responsable du burlesque de ce qui allait suivre. Alors qu’elle ouvrait la bouche pour répliquer, il saisit son menton à vive allure et plaqua ses lèvres sur les siennes. Un baiser violent. Brusque. Ferme aussi, passionné peut-être un peu au point de faire courber la nuque de cette indigente. Quelques secondes. Juste quelques instants avant qu’il ne s’écarte que de quelques centimètres, baissant les yeux pour constater le rouge de ses joues et la vivacité de sa respiration.
Adam n’eu pas le temps de penser à ce qu’il venait de faire, sa bouche fut envahie à nouveau par les lèvres sulfureuses de la jeune femme et un tourbillon de sensations contraires explosa dans son crâne. Faire, ne pas faire, pourquoi, comment, à quel point, oublier, rester, la repousser, la serrer, ne… Il ne parvenait plus très bien à penser ni à comprendre ce qu’il voulait. Ou ce qu’elle pouvait bien désirer. Mus comme un seul et même être, il la plaqua à la paroi vitrée en découvrant la délicieuse saveur de sa langue contre la sienne. Timide. Indécise. Evangeline donnait l’impression de n’absolument pas savoir quoi faire et, en même temps, d’être certaine que c’était la bonne chose à tenter. Elle tira la base de ses cheveux et il perdit tout contrôle.
Son air de défi. Pédant. Nonchalant. Imbu d’elle-même le plongea dans une sorte de colère sourde, ou bien était-ce tout autre chose ? Son corps se colla au sien, à sa chaleur étouffante et à la frénésie qui tambourinait contre sa poitrine couverte. Elle avait l’air si petite en face de lui, si frêle… Pourtant se fut avec dextérité qu’elle griffa son cou comme pour le repousser soudain. Haletante. Pantelante. Adam ne l’entendit pas ainsi, saisissant son poignet quand elle tenta de le gifler pour le rabattre contre la vitre qui vibra sous le choc. Elle tenta de le mordre et il attrapa sa lèvre inférieure pour lui faire subir ce traitement. Défi. Outrage. Les yeux perdus dans les siens et ses hanches qu’il soulève brusquement pour se plaquer contre elle.
Par réflexe, elle les glissa autour de sa taille. Il ne contrôlait plus rien. Même pas la bête en lui qui grondait de satisfaction – mais aussi d’indignation fébrile – quand les serviettes commencèrent à glisser de leurs corps. Elle voulu le mordre encore, manqua de réussir, se vengea dans un baiser encore plus langoureux et désespéré que les autres. Tout et son contraire. Le plein et le vide. Ses seins contre son torse qu’il mourrait d’envie de toucher, ses talons qui lui assénaient des coups de pieds quand elle se débattait, ses cuisses qui pourtant restaient fichées autour de ses hanches comme si elles étaient faites pour y être. Y rester. Y vivre, simplement. Adam n’avait pas ressenti pareille folie depuis des années, si ce n’était jamais. Ses gestes étaient instinctifs, automatiques, guidés par un inconscient désireux de connaître chaque saveur de sa peau… Il tira sur ses cheveux et ceux-ci tombèrent en cascade sur ses épaules, révélant leur éclat d’or trempé. Elle lui jeta un regard courroucé, frappant son torse de son poing avant de le sommer silencieusement de revenir l’embrasser. Délicieuse. Un goût de furie. Un goût sauvage et différent. Presque métallique, ou bien était-ce l’odeur des gouttes de sang qu’elle fit perler en griffant son omoplate ? Est-ce que son sein avait la même saveur suave ? Est-ce que son corps tout entier recelait d’un parfum aussi attrayant ? Il se sentait comme possédé. Indompté. Et pourtant complètement à la merci de cette femme qui l’agaçait plus que tout le reste.
Les petites mains qui le parcouraient recelaient d’inexpérience et de découverte, le roi le sentait et le savait. Pourtant la douceur de cette débutante ingénue le terrassait aussi efficacement que s’il avait livré bataille face à un maître d’arme expérimenté. Il refusait de quitter sa bouche. Elle ne lui permettait pas de se séparer de ses lèvres. Même quand sa serviette glissa définitivement. Même quand ses hanches nues frôlèrent les siennes et qu’elle hoqueta. Même quand…
« Mademoiselle Evie ! Mademoiselle Evie, est-ce que tout va bien ?! » Cria une voix bien connu des deux jeunes gens.
Quelqu’un était en train de tambouriner à la porte de toutes ses forces : Adèle, les tirant de leur transe respective. Adam cligna des yeux plusieurs fois comme s’il s’extrayait d’un rêve éveillé, observant incrédule le visage d’Evangeline qui abordait sans doute la même expression que lui. Haletants. Pantelants. Désordonnés, comme sa chevelure sauvage et brillante. Brusque retour à la réalité et pourtant ils ne bougeaient pas. Ni l’un ni l’autre.
« Mademoiselle Evie, répondez-moi ! Est-ce que tout va bien ? » S’inquiéta de plus bel Adèle. « Nous avons entendu des cris et des gros bruits, voulez-vous bien ouvrir la porte ?! Mademoiselle Evie, je vous en prie, répondez-moi ! »
Il y avait une autre voix à côté d’elle : Mrs Samovar. Les deux femmes se trouvaient juste derrière la porte à s’inquiéter de la santé de la péronnelle – mais alors d’Adam, personne ne s’en souciait ! – tandis qu’ils réalisaient peu à peu la position dans laquelle ils se trouvaient. Il déglutit, parcourant la vision suave qu’elle lui offrait avec ses joues rouges et son torse se soulevant rapidement. Retour à la réalité. Evidence. Il relâcha ses hanches, peut-être un peu plus brusquement que ce qu’il aurait voulu, et se recula sans savoir quoi dire.
« Mademoiselle Evie, êtes vous… Non vous n’êtes pas morte ! Ne soyez pas morte ! Répondez-moi !! Vous allez bien ? »
Prestement il lui tandis la serviette au sol et récupéra la sienne.
Pas un mot d’excuse. Pas une explication. Rien. Il se contenta de lui tourner le dos et de s’éloigner pour cacher la situation gênante dans laquelle lui-même se trouvait… Bon sang, comment cette femme avait-elle pu avoir un tel effet sur lui ? Impensable !
Evangeline Leviosa
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Elle avait la tête qui tournait. Le souffle court. Elle avait l’impression d’avoir en son sein un millier de chevaux lancés au galop qui répandait dans ses veines une sensation étrange, unique, nouvelle, qui lui donnait envie de se ruer sur lui pour en réclamer plus. Qu’est-ce qu’il avait fait ? Qu’est-ce que cela était, toutes ces choses qu’il avait fait ? Pourquoi est-ce qu’il l’avait… Embrasser ? Evie n’était pas stupide, elle savait très bien ce que la luxure signifiait. Et elle devait bien avouer que, lorsqu’il l’avait plaquer à la parois et qu’elle avait baisser sa garde, elle avait vu très clairement ce que souhaitait par-dessus tout l’homme qui lui faisait face.
Et elle devait bien avouer qu’elle en avait encore le rouge aux joues. Toutes ces… visions. Ces images. Cela avait été très étrange, mélange de souvenirs auxquels son visage se mêlait, son… Corps. Ses formes. Ses doigts se crispèrent aussitôt sur la serviette qu’il lui avait tendu, la ramenant à elle. Sur elle. C’était.. Horriblement gênant. Tout ces désirs… Elle eue du mal à déglutir, fixant le visage d’Adam, qui refusait catégoriquement de la regarder, visiblement aussi énervé que gêné.
Gêné ?! De quel droit est-ce qu’il se sentait donc gêné ?! C’était lui qui l’avait embrassé ! Lui qui l’avait soulevé de sol en la forçant à s’agripper à lui ! Lui qui avait eue toutes ces… Pensées, toutes ces envies qu’Evie avait prit de plein fouet et qui lui donnait encore le tournis ! Sa main se tendit, agrippant la poignée de la douche. Elle tremblait sur ses jambes, son ventre contracté d’une émotion vive et inconnue, le regard fixé vers la grande carrure de et imbécile blond.
Oh il pouvait bien faire mine de ne pas la voir ! Ce n’était pas elle qui l’avait agressée ! Une colère sourde se mit à tambouriner dans ses tempes, l’exaspérant au plus haut point mais il lui fallut encore un instant avant de parvenir à répondre.
-Je… Je ne suis pas morte Miss Adele, parvint-elle à articuler… Avant de tout bonnement manqué de s’effondrer sous son propre poids.
Ses jambes ne la portaient plus, plus du tout. Heureusement, elle parvint à se rattraper à la porte de la douche, mais elle se retrouva rapidement sur le sol, à moitié avachie contre la parois embuée. Son corps entier appelait à l’aide. Ses poumons se comprimaient sans pomper assez d’air, ses coeurs ne cessant de battre un rythme furieux. Elle avait la tête qui tournait, et elle dut l’appuyer contre la parois pour ne pas avoir l’impression de tout bonnement la perdre. Rapidement, elle sentit une nouvelle chaleur près de son épaule, et elle dut faire un effort pour ne pas ouvrir les yeux… Et manquer de recommencer ce qu’ils étaient en train de faire.
-Je… Je suis… J’ai des problèmes… De coeurs...
Son sifflement était bas, presque un chuchotement alors qu’elle agrippait encore la poignée de la cabine, tâchant de se concentrer sur sa respiration. A cet instant, elle avait complètement oublié sa serviette, qui baillait allégrement sur ses cuisses désormais, laissant le haut de son corps totalement visible et secoué de grande inspiration. Elle sentit rapidement une main se poser sur la sienne, contre laquelle et résista mais elle finit par relâcher la poignée, ses doigts aussi raides qu’il était humainement possible de l’être. Aussitôt, quelque chose en elle se rebiffa. Elle n’avait pas besoin de son aide ! C’était de sa faute si elle était dans un tel état ! Ses pauvres sœurs… Elles devaient être bien choquées pour battre un tel rythme rien qu’à sentir sa main contre la sienne.
De l’autre côté de la porte, on continua à tambouriner et à appeler mais Evie ne s’en rendit pas compte. A cet instant tout ce qu’elle percevait, c’était les battements incessants à ses oreilles, alors qu’elle fermait plus fort encore les yeux. Il fallait qu’elle se concentre. Qu’elle maintienne sa respiration. Et pour l’amour des Cieux, il fallait qu’elle arrive à refermer son esprit à ces fichus désirs qu’il lui envoyait comme des attaques personnelles !
-Arrêtez, marmonna-t-elle, sans savoir si elle parlait à ses sœurs ou à Adam.
A sa gauche, elle perçut cependant une sorte de grognement, la main posée sur la sienne se retirant presque aussitôt. Pourtant les images ne s’interrompirent pas, du moins, pas immédiatement. Elle se sentit rougir de plus belles quand elle se rendit enfin compte qu’elle était à nouveau à demi-nue, et elle finit par parvenir à rouvrir les yeux, se recouvrant du mieux qu’elle put.
A côté d’elle, Adam avait visiblement lissé ses cheveux en arrière, et Evie du se retenir pour ne pas les ébouriffer à nouveau. Elle ne savait pas pourquoi, mais c’était ce qui lui faisait le plus envie à cet instant. Passer sa main dans ses cheveux. Les déranger. Attraper sa nuque, et le forcer à… Rougissante, elle baissa les yeux, prenant une grande inspiration avant de les relever vers la porte. Chose ô combien inutile au demeurant.
-Tout va bien Miss Adele, j’ai… J’ai cassé la clef dans la serrure.
C’était faux, c’était lui, et c’était entièrement et seulement de sa faute. Mais quelque chose lui disait que ce n’était vraiment le moment d’en discuté.
-S’il vous plait avez vous une idée de comment n… Me sortir de là?
Elle eue un nouveau vertige, sentant cette fois les souhaits et angoisses provenant de l’autre côté de la porte. Bon sang ! Miss Adele était vraiment une personne dotée d’un sacré sens de l’angoisse pour la prendre à la gorge de la sorte !… A nouveau, elle se sentit écrasée, littéralement, son corps la poussant en avant pour tenter de mieux respirer, mais cela ne l’aida pas du tout. Pas plus que sa tentative pour se redresser qui résultat d’un rattrapage maladroit sur l’épaule de son patron, son visage s’enfouissant au creux de son cou. Elle le sentit se crisper, entièrement, à son contact, mais quand elle tenta de se redresser, elle sentit sa grande main venir dans son dos pour la soutenir. Ou peut-être, l’empêcher de s’écarter trop ?…
-Je… Je crois que je vais m...
Alors pourquoi est-ce qu’elle avait encore envie de fondre sur ses lèvres et lui ravir d’autres images ? Un peu plus… Et cette fois, elle jurait de tomber une fois pour toutes dans les pommes !
Il se passait décidément un peu trop de choses dans cette salle de bain ! A la fois du point de vue d’Adèle, complètement paniquée de l’autre côté de la porte quand elle entendit des bruits bizarres, et de l’avis d’Adam qui semblait partager entre deux aspects très violents de ses pensées… La jeune femme se tourna vers Mrs Samovar, roulant des yeux face à son air calme et posé tandis qu’elle était incapable de gérer convenablement cette situation.
« Oui, bien sûr, nous allons… Nous allons trouver une solution, évidemment ! »
La gouvernante répondit à son regard comme si elle n’avait aucune idée de comment faire.
« Peut-être devrions nous demander de l’aide à mons… »
« Si vous parlez de mon maître, sachez que cela ne sera pas possible. » L’interrompit Mrs Samovar.
« Pourquoi donc ?! Il est l’homme le plus fort de ce château ! Si je demandais à Monsieur Lumière il se briserait un ongle et Monsieur Ben se ferait un lumbago en essayant de forcer la poignée, vous les connaissez ! »
Vu l’approbation silencieuse, elle fut satisfaite de s’être souvenue que le vieil homme ne supportait pas le moindre effort physique. Son bois n’était plus de première jeunesse comme il se plaisait à le rappeller.
« Monsieur Evil n’est pas disponible non plus. » Mrs Samovar grimaça à ce nom mais Adèle ne releva pas. « Monsieur Adam est notre seule solution ! Je vais… Je dois le trouver ! Pourriez vous rester près de cette porte pour surveiller Mademoiselle Evie ? Je ne voudrais pas qu’il lui arrive malheur, ce serait terrible ! Ne bougez pas, je vais… Je dois… Je dois trouver quelqu’un mais… ?»
Penaude, elle s’arrêta cependant quand la vieille dame posa une main sur son bras pour l’arrêter.
« Ma chère, je crains qu’il soit inutile d’aller chercher mon Maître pour résoudre cette situation. »
« Pourquoi donc ?»
« Parce qu’il me semble qu’il est déjà dans cette salle de bain, Adèle. Coincé en compagnie d'Evangeline. »
Le cri indigné que poussa la jeune femme résonna à travers la porte, faisant relever la tête à Adam sans qu’il ne comprenne exactement de quoi il retournait. Debout près de la douche pour essayer de retenir Evie avant qu’elle ne tombe encore, il fronça les sourcils en entendant tambouriner à nouveau comme si une vie en dépendait… C’était presque le cas en réalité, vu le mélange de couleurs qu’affichait le visage de la jardinière ; passant du blanc livide au rouge coloré sur ses joues, elle ne semblait pas vraiment être dans un état normal.
« MONSIEUR ADAM ! Sortez IMMEDIATEMENT de cette salle d’eau !! En voilà des manières, je ne vous permets pas d’entacher la réputation de Mademoiselle Evie de la sorte ! Veuillez ouvrir la porte TOUT DE SUITE !! »
Il roula des yeux, excédé par les sautes d’humeur d’Adèle et par ses notions de bienséances qui oubliaient un détail important : ils étaient coincés. Décidant d’ignorer purement et simplement les ordres insolents qu’on osait proférer à son encontre, le roi reposa son attention sur la jeune femme et… Il n’aurait pas du. Vraiment pas du. Pour une fois ce ne fut pas lui qui commença les hostilités mais elle qui, sans raison apparente autre que leur échange précédent, fondit sur ses lèvres pour lui ravir un baiser. Adam marqua quelques secondes d’arrêt, résistant furieusement à l’envie de lui répondre. A l’envie de continuer ce qu’ils avaient commencés. A toute sorte d’autres envies pas très catholiques en soit mais ce n’était plus l’heure ni le moment.
Pourquoi diable était-elle aussi attirante ? Sauvageonne ! Paysanne ! Indécence même, ses mains se portant à son visage comme pour l’arrêter. La retenir de continuer. Elle n’était pas dans son état normal et la chaleur de la salle de bain, la nudité des corps et tout un tas d’autres critères influençaient son propre esprit. Il fallait retrouver la dignité, essayer de tempérer les ardeurs et surtout résister à l’envie de fracasser la voix criarde d’Adèle qui ne cessait de s’indigner derrière la porte. Il n’était pas en train de la violer, voyons ! C’était elle qui s’agitait complètement nue et dans un état second face à lui. Aurait-il eu moins de vertu qu’il se serait laissé tenter et aurait consommé son affaire sans autre forme de procès ; mais il restait un monarque de principe et abuser des jeunes filles déroutées n’était plus vraiment dans ses attributions.
Il aurait voulu bien plus et tellement moins. L’observant comme si rien d’autre n’existait, Adam se fit violence pour lui résister. Pour ne pas continuer cet échange qui, de toute manière, était déjà gâché par la curiosité malvenue du personnel un peut trop attentif aux détails.
« Sortez immédiatement ! Ne faites pas la sourde oreille, je ne vous permets pas ! Ouvrez cette porte, Mademoiselle Evie dites nous que vous allez bien ! Monsieur Adam ! Si vous touchez à sa vertu, je… »
« Mais taisez-vous un peu ! » Tonna-t-il, ce qui fit au moins hoqueter Adèle.
Ne pouvait-elle jamais cesser de parler à la fin ? Hurler ainsi n’aidait en rien la situation, bien au contraire cela ne la rendait que plus compliquée et difficilement vivable. Ou supportable. Il était particulièrement difficile de se concentrer quand on éprouvait pour une femme une telle attirance, pourtant il du bien faire tous les efforts du monde pour se redresser et l’écarter de lui à bout de bras. Hors de portée. Hors de portant. Sans compter que la nuit approchait doucement et qu’il n’avait aucune envie de se transformer en face d’elle – son secret n’en était peut-être plus un mais il aimait qu’on n’en discute pas à tout va, encore moins qu’on le voit. Il devenait donc urgent de sortir d’ici avant qu’Evie ne fasse un malaise. Un nouveau, malaise.
S’éloignant d’elle, il désigna les vêtements qui ne semblaient pas être les siens mais ceux d’une jeune femme.
« Habillez-vous. » Conseilla-t-il. « Si vous y arrivez. »
Il n’allait pas l’aider ! Lui préféra revenir vers la porte pour saisir la poignée qui refusa de tourner. Bon, les voilà toujours coincés avec une demi-clef cassée dans la serrure – sans mauvais jeu de mot. Poussant un soupir, ignorant si Evangeline lui obéissait ou non, le roi posa sa paume contre l’encadrement et de l’autre saisit la poignée dans sa main. De plusieurs gestes secs et brusques, il tenta de tirer la porte sans grand résultats. Ou alors celui de se retrouver avec la poignée dans les mains désormais ! Agacé, il la jeta elle aussi dans le lavabo. Non mais on n’avait pas idée de faire des choses aussi fragiles ! Ignorant les paroles d’Adèle de l’autre côté, Adam serra le poing et inspira face à ce qu’il s’apprêtait à faire.
Le coup fut si violent qu’il brisa le bois de la porte en plusieurs éclats, en même temps qu’il blessa ses phalanges. Secouant la main à travers le battant, il la retira et observa au travers : Adele avait porté la main à son corps, choquée, et Mrs Samovar lui adressa un regard courroucé. Parfait. Secouant les doigts face à l’engourdissement qui les prenaient, le roi recommença la manœuvre dans une cacophonie singulière afin de détacher la porte de sa serrure. Seulement après celle-ci grinça en s’ouvrant, pourvue d’un trou béant comme si un monstre l’avait mordue, et alla claquer contre le mur de la salle de bain. L’air frais du château s’engouffra à l’intérieur, faisant frémir l’homme encore vêtu uniquement d’une serviette.
« Je vous avais dit que ce serait l’homme de la situation. » Commenta Adèle d’une voix un peu blanche.
Mrs Samovar roula des yeux à son tour, poussant un soupir en faisant claquer sa langue contre son palet. Il n’y en avait pas un pour rattraper les autres… Pourvu qu’Evangeline ne se soit pas réellement évanouie, sinon ils n’avaient pas fini d’en entendre parler.
Evangeline Leviosa
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C’en était trop. Beaucoup trop. Tout autour d’elle se mélangeait et se ressemblait, ses coeurs battant dans ses tempes des rythmes furieux et chaotiques, emplissant ses poumons au point de lui en donner le tournis. Elle n’avait pas la moindre idée de e qui arrivait. Ce qui était arrivé. Ce qui c’était passé. Evie n’était pas une idiote, elle n’était certes pas humaine et ne comprenait absolument pas ce qui fourmillait dans son corps au point de l’avoir poussé à embrasser son… Patron, mais elle connaissait les mots, les concepts. Luxure. Sensualité. S…
Rien que songer le mot la fit rougir comme une pivoine, se recroquevillant sur elle même alors qu’Adam lui désignait ses vêtements à même le sol. Tant de choses contradictoires émanait de cet homme. Tellement de désir et de souhaits, enfouis, cachés. Tapis, mais Evie pouvait les sentir. Ce n’était pas uniquement des désirs charnels -bien qu’évidement, cela emplissait une très large partie de ces désirs imminents et qu’elle devait respirer profondément pour ne pas lui courir après immédiatement, c’était bien plus profond. Plus constant. L’envie de guérir de son mal. Le désir de ne plus être un monstre. Le désir d’abdiquer et de se faire à son sort. Le souhait de redevenir ce qu’il avait été. Et quelque part, très loin au fond de lui même, l’envie désespérée non pas d’aimer, mais de ne plus être crains. De ne plus être un monstre…
Perdue dans le maelstrom de ses sens, Evie sentit son souffle se couper face à la violence d’un tel souhait. C’était plus qu’un souhait ancré, plus qu’un souhait tapis. C’était un souhait hurlant, brûlant, un souhait qui résonnait en elle comme un cri désespéré, hanté. Un cri où se mêlait haine et douleur, injustice et frustration. C’était pire que tous les souhaits qu’Evie avait pu entendre, et tous ses coeurs se mirent à battre comme une plainte à travers ses veines, traçant sans qu’elle ne le voit, de minces filets dorés sous sa peau. Son regard se perdit, s’obscurcissant à mesure que sa peau se mettait à luire et avant même qu’elle ne puisse tendre la main vers ses vêtements, son corps s’affaissa, décidant enfin que ses limites avaient clairement été outrepassées.
Lorsqu’elle rouvrit les yeux, la lumière du soleil passait dans les gouttes d’ambres du lustre qui se trouvait au-dessus d’elle. Elle avait cru sentir une chaleur près d’elle, ses paupières se soulevant doucement comme au sortir d’un songe, mais sa tête était lourde et son corps lui semblait vaporeux. C’était une sensation étrange, comme si son corps d’humaine s’était agrandit, laissant enfin la place à son aura d’astre pour se diffuser et scintiller, tout autour d’elle, avant de doucement refluer vers son corps.
Battant des paupières, elle mit quelques instants à reconnaître sa chambre, ainsi qu’à sentir le poids des couvertures sur son corps. Il en fallut quelques unes de plus pour tenter de se redresser, sentant aussitôt une présence près d’elle, alors qu’une ombre se redressa en tendant un bras vers elle. Aussitôt elle se figea, avant de reconnaître Adam, assit près de son lit. Visiblement surprit de la voir se réveiller.
Surprit et… Contrarié.
Aussitôt, Evie se concentra pour empêcher son pouvoir de venir écouter aux portes des souhaits de Monsieur Adam. Elle avait très clairement perdu le contrôle la veille et elle ne comptait pas recommencer. Cela avait été une erreur, jamais elle n’aurait du se permettre d’aller ainsi creuser au plus profond de lui même, à la recherche de ce que toutes ses sœurs avaient comme elle entendu. Son Grand Souhait. Celui que tout humain possédait et que peu voyait exaucé. Les étoiles avaient pour rôle de les aider à les comprendre, parfois à les aider à les réaliser. Mais jamais elle n’aurait du se permettre de faire une telle chose. Premièrement parce qu’elle ne voulait absolument pas, et sous aucun prétexte, aider son patron distant et cassant, mais aussi parce qu’elle s’était jurer de ne plus jamais aider le moindre humain. Jamais. Peu importait les circonstances.
Pourtant, quand elle croisa le regard d’Adam, elle ne put s’empêcher de se mordre la lèvre inférieure. Un monstre ? Lui ? Un homme rustre, certes, cassant et buté, parfois même impressionnant, mais un monstre. Elle avait entendu les échos de son coeur, perçut les battement de son âme. Malgré son apparente bougonnerie, Adam était quelqu’un de bon. Son coeur bien que fermé était bon. Imparfait, comme chaque coeur, mais bon. Véritablement bon.
Lentement, elle se redressa dans son lit, s’étonnant de se trouvé vêtue de l’une de ses chemises de nuits. Adam releva aussitôt la main, comme pour accompagner son geste, avant de laisser retomber sa main sur la couverture, serrée en un poing. Comme si il n’avait aucune idée de ce qu’il devait en faire, ce qui était probablement le cas. L’espace d’une seconde, il sembla même sur le point de partir, de se lever et de s’en aller sans autre forme de procès, mais Evie le devança.
-Vous n’êtes pas un monstre.
Les yeux d’Adam s’écarquillèrent, ses pupilles se dilatant avant que son visage ne se ferme brusquement. Aussitôt, Evie se mordit la lèvre, relevant le menton cependant.
-Peu importe ce que vous pensez… Vous n’êtes pas un monstre.
Elle l’affirmait avec une telle assurance soudain, creusant presque son dos à force de se redresser face à lui, le fixant droit dans les yeux. Elle serra néanmoins ses poings autour du tissus de ses couvertures, en voyant ses narines se dilater sous un brusque soupir colérique, refusant cependant de baisser les yeux.
-Vous êtes une tête de mule, un rustre et un brusque, mais vous n’êtes pas un monstre.
Elle aurait aussi pu ajouter qu’il embrassait violemment, mais elle n’arrivait pas à déterminé si il s’agissait toujours d’un défaut… Ou si il s’agissait d’un compliment. Cependant lui eue l’air de ne pas s’être attendue à une telle franchise car son sourcil se souleva, peu amène et pourtant surprit. Réellement surprit.
-… Combien de temps ais-je été inconsciente?
Elle se souvenait lui avoir dit qu’elle était ‘cardiaque’. Contrairement à son patron, Evie n’avait pas parlé de sa ‘particularité’ à Adam, et ne comptait pas réellement le faire, mais c’était la troisième fois qu’elle s’effondrait de la sorte en l’espace de deux mois. Si cela continuait, elle risquait de voir son secret exposé au grand jour si quelqu’un avait l’idée de l’emmener à l’hôpital...
Sa déclaration avait de quoi surprendre, c’était certain. En son temps, Adam n’aurait jamais toléré que quelqu’un lui parle de cette manière quelle que soit la raison ou la justification. Il considérait ce genre de paroles de l’ordre de l’intime et du privé, sûrement pas ce qu’aurait du dire une simple employée qui… Bon d’accord, dont il avait éprouvé la terrible envie de sentir son corps lié au sien contre la paroi de la douche. Dont il avait dévoré la bouche, caressé les seins, attendri les hanches et saisi les cuisses afin de… Enfin, il n’allait pas refaire un dessin mais fort heureusement ils avaient été interrompus à temps. Cela lui donnait-il cependant le droit de prétendre le connaître ? D’oser lui formuler à voix haute un souhait – quoi que vrai – comme si elle en connaissait le fondement ? Il grinça des dents puis grogna, bourru, sans pour autant cacher sa surprise face à cette sortie. Encore plus, il ne su pas vraiment comment réagir : nier en bloc ou faire comme s’il n’avait pas entendu ?
Ne sachant pas non plus quoi faire comme geste, il se redressa sur sa chaise et croisa les bras. Le roi n’avait aucune justification à sa présence dans la chambre d’Evangeline et, pourtant, il avait lutté contre Adèle et même fermé la porte au nez de l’assistante afin d’être un peu tranquille avec l’endormie. Cette dernière l’avait tant houspillé quand la jeune femme s’était évanouie que même Mrs Samovar s’était étonnée de ne pas le voir s’énerver plus que cela. A dire vrai il s’inquiétait plus que n’était en colère face à la situation, insistant finalement pour la porter jusqu’à son lit malgré les vindications des domestiques – il avait au moins passé un pantalon avant. Ce n’était pas lui qui l’avait changée, Adam n’était pas fou à ce point. En revanche il l’avait veillé tout le temps de son inconscience, jusqu’à cette heure tardive où enfin elle daignait retrouver un semblant de présence.
« Plusieurs heures. » Répondit-il finalement, décidant de balayer son argumentation précédente.
Elle sembla s’en vexer avec un froncement de sourcil mais le roi n’était pas prêt à partager ce genre de secrets avec elle. La désirer ne signifiait pas qu’il lui vouait une confiance aveugle. La preuve il avait plus souvent envie de la faire taire pour son insolence… Même s’il devait reconnaître apprécier son côté revêche et adorer la titiller pour voir jusqu’où elle était capable de le supporter. Mrs Samovar n’avait d’ailleurs pu s’empêcher de lui faire une réflexion à ce sujet, le trouvant changeant en sa présence ; quant à Lumière, rien que de l’écouter vanter les mérites (physiques comme intelectuels) d’Evangeline… Adam avait envie de l’écarteler sur place et de l’éviscérer. Peu habitué à la jalousie, il mettait cela sur de l’agacement face aux jacasseries incessantes de ses domestiques… Et amis, sans doute un peu. Alors quand Lumière avait proposé de veiller sur l’inconsciente pour être sûr qu’il ne lui arrive rien, la Bête avait bondi et rugit en claquant des dents pour y aller elle-même. S’il avait pu voir les regards complices échangés dans son dos, il s’en serait sûrement indigné.
« C’est le matin. » Précision un peu futile, vu les traits de lumière qui passaient par les rideaux.
Sinon il ne serait pas dans cet état « physique », si on pouvait le dire ainsi. Adèle, malgré ses houspillages, avait insisté pour le faire porter pâle auprès du commissariat et lui avait conseillé de mettre son temps libre à profit pour réviser ses manières… Miss Joanne aurait été fort mécontente d’un tel comportement, d’après elle. Si seulement Adam en avait quelque chose à faire, peut-être que cela aurait changé quelque chose. Ou pas. De toute manière, il voyait bien dans les petits airs amusés de Joanne qu’elle le préférait dans cette pièce plutôt qu’ailleurs. Elle était passé d’ailleurs, juste un peu plus tôt, et avait échangé de brèves paroles en sa compagnie avant de repartir vaquer à ses occupations extérieures. Le roi ne comprenait pas toujours comment elle en était venue à vivre occasionnellement chez lui ni par quel miracle le château n’avait pas encore explosé sous une de ses sautes d’humeur, mais il devait reconnaître apprécier la sorcière. A sa manière, évidemment.
Il poussa un soupir en la voyant se masser le crâne, résistant à l’envie de plonger sa main dans sa longue chevelure blonde. A la place il se contenta d’enrouler une de ses mèches autour de son index, comme un TOC, puis le glissa tranquillement après un silence lourd.
« Je suis votre patron. » Commenta-t-il enfin. « … De ce fait, je m’inquiète de votre bien être. Rien de plus. »
Ou comment justifier son attention la nuit durant et son absence de sommeil évidente dans les cernes sous ses yeux. L’homme aimait visiblement se voiler la face, ce qui agaça un peu le monstre tapis au fond de lui. Car quoi qu’en dise Evie, la bête restait un monstre pur et dur sous toutes les formes du terme. Mais alors comment justifier ces irrépressibles envies de plaquer sa bouche contre la sienne ? De dévorer son visage de baisers et de caresser sa nuque gracile ? Comment expliquer les pulsions tendres qui réclamaient de la cajoler et de s’allonger à côté d’elle pour simplement s’enivrer de son odeur ?
Il se racla la gorge pour chasser de telles idées grotesques. Saugrenues. Malvenues. Surtout que les joues de la jeune fille se colorèrent d’une étrange couleur rose et il la suspecta presque de lire dans les pensées. Presque. Il croisa les bras sur son torse et se redressa, faisant quelques pas pour mettre de la distance entre eux. Sécuritaire. Conseillée. Observant le rideau comme s’il avait s’agit de la chose la plus intéressante au monde, Adam du bientôt briser à nouveau ce silence malaisant qui s’installait si souvent entre eux. Adèle ne pouvait-elle pas débarquer promptement comme elle avait l’habitude de le faire dans ce genre de situation ? … Ah non, elle était à son travail. Alors, n’importe qui ! Mais pas Lumière, sinon Adam allait lui refaire le portrait.
« Reposez-vous, vos tâches de la journée peuvent attendre. » C’était presque un ordre, sûrement pas une question ni une proposition.
Comme pour répondre à ses prières, mrs Samovar pénétra dans la chambre après un léger coup toqué à la porte et vint déposer un plateau de petit déjeuner près d’Evangeline. Elle lui adressa un sourire si doux et plein de compassion que le roi décida que c’était là sa voie de sortie. Il inspira profondément et s’esquiva en direction de la porte. Il aurait voulu lui dire d’autres choses, comme de ne pas se mêler de ses affaires ou qu’elle avait un adorable grain de beauté sur la clavicule… Mais à la place il se ferma et décida de ne pas conclure. Il attendit pourtant quelques instants près de la porte, comme s’il hésitait à s’en aller maintenant que sa tâche était terminée.
Un regard en arrière, croiser celui – sombre et charbonneux – d’Evie… Il y avait encore tant de choses à échanger. Tant de choses à dire, à essayer de comprendre ou de développer. Mais ce n'était pas dans sa nature de discuter et encore moins de s'ouvrir de cette manière. Alors il tourna les talons et disparu dans les couloirs sans autre forme de procès.