« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« L'autre guignol n'est qu'un gamin sans cervelle... »
« Il y a quelque chose que je ne comprends pas, Hadès. »
J'allais lui dire qu'elle pouvait m'appeller par mon prénom, mais elle venait de le faire. Elle s'était montré la plus familière possible. Je ne voyais pas quoi redire sur ça. Par contre, c'était assez perturbant de se trouver assis face à elle, sur une chaise de son salon. Je n'avais pas l'habitude que l'on discute tous les deux.
« Que vous soyez épris de ma fille, c'est acceptable. Que vous ayez eu un enfant avec elle, hors mariage, je peux l'admettre vue l'époque à laquelle nous vivons. »
J'allais la couper pour la corriger. Car Autumn n'était pas arrivé « hors mariage ». Avec Merida, on n'avait simplement un différent autour d'un papier qui stipule qu'on est marié.
« Mais vous passez beaucoup de temps avec Hubert et je trouve cette relation... »
J'attendais. J'attendais encore. Elle n'allait pas finir sa phrase ?
« Hubert est comme un pote. Mon meilleur ami ! » m'exclamai-je.
« Justement, c'est ça qui est malsain. »
Comme quoi elle avait réussi à finir sa phrase. Il lui fallait juste un peu de temps.
« Ce que je tente de vous dire, Hadès, c'est que j'ai du respect pour vous et j'espère que vous en avez aussi pour chaque membre de ma famille. L'image que vous donnez, n'est pas toujours celle que l'on souhaiterait. Celle qui convient. »
« Justement, parlons d'image ! Depuis ce matin, ce matin je suis le nouvel adjoint à la mairie. Enfin maire. Mais c'est un peu compliqué. Y'a une histoire de papier qui stipule que je suis que l'adjoint, pourtant c'est pour moi qu'on a voté. Bref... y'a pas meilleure image que d'être le nouveau leader de la ville, n'est ce pas ? »
Elle se mordit les lèvres, tout en adressant un regard en direction de la pile d'affichés posés sur la table. Quoi ? C'était ça son soucis ? J'étais venu déposer ça ici. Elle n'était pas obligé d'y prêter attention. Ca expliquait n'empêche pourquoi elle m'avait demandé de m'asseoir, prétextant qu'il était temps qu'on parle elle et moi.
« Je ne trouve pas que ce soit une bonne idée de mêler Hubert à tout ça. Il est encore jeune et influençable. J'aimerai que si il venait à prendre exemple sur quelqu'un, ça serait plus sur son père ou sa mère. »
« Hadès !!! Viens ici mon garçon !! Faut que je te félicite !!! On est à la mairie ! Tu as vue les résultats Elinor ? Notre Hadès est à la mairie !! »
Je m'étais levé pour accueillir Fergus, tandis qu'Elinor posait sa tête sur la table. Elle semblait fatiguée la pauvre. Sans doute qu'elle avait trop stressé pour moi ces derniers jours, prions que je remporte la mairie. Quant à Fergus, il m'avait serré bien - trop - fort dans ses bras.
« Ce sont les affiches ? Je vais en déposer de partout où je vais ! »
« Fergus ! » l'interpella Elinor. « Tu trouves vraiment qu'on doit être mêlé à toute cette mascarade ? »
« Roooh ma chérie ! On fait tous ça pour nos petits ! Et puis ça fait tellement plaisir à Hadès et à Merida aussi ! »
Fergus s'était dirigé vers sa femme pour la prendre par les épaules et se pencher afin de déposer une bise sur sa joue. Elle avait rougis ou j'avais rêvé ? Quoi qu'il en soit, elle était resté assise, maîtresse d'elle même, tandis que Fergus avait récupéré une affiche pour voir ce qui était noté dessus.
« Oh c'est trop gentil ! Ministre de la guerre ! Mais on dit ministre à la mairie ? »
« Oui, bien sûr. Enfin on le dira. Ce n'est que quelques formalités. Le gamin va pas poser problème. Je lui ai tout appris. Sans moi il n'en serait pas là. » dis-je confiant. « C'est pas tout ça, mais je vais aller retrouver Merida. On dit ce soir à 20h. Et... »
Observant le salon décoré de Noël, j'avais agrémenté le tout par l'apparition d'une multitude de cadeaux dans un qui était quasi aussi grand qu'Elinor.
« Ca c'est l'esprit de Noël. Surtout n'ouvrez pas le grand, c'est pour Hubert. Il aura la surprise ce soir. » précisais-je avec un grand sourire. « Oh et... ne vous y approchez pas trop. Même si il se met à bouger. »
Sans leur laisser le temps de répondre, j'avais disparu. On allait passer une merveilleuse soirée. Mais pour le moment, je devais réveiller une jeune femme allongée dans un lit. Cela dit, une fois dans sa chambre, à l'étage, il n'y avait personne et le lit était en désordre. Par contre, quelqu'un venait de sortir de la salle de bain avec un tshirt et un slip, en plus d'une brosse à dent en bouche. Je n'avais pas pu m'empêcher de sourire. Elle était grave sexy même comme ça.
« Devine qui est le nouvel adjoint à la mairie ? Et le futur maire bien entendu. Peut-être même qu'Apollon va venir me supplier de quitter mes fonctions pour diriger Olympe. Je vais faire tellement de merveilles avec cette ville, qu'il n'aura pas le choix. Pauvre petit quand même. J'ai encore beaucoup à lui apprendre. »
J'avais tendu les bras pour qu'elle vienne féliciter le nouveau maire de Storybrooke.
Hope Bowman
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Ca allait être une mauvaise journée. A peine levée, j'avais dû me battre avec Nicéphore pour qu'il prenne son vermifuge. Bizarrement, ce chat était pantouflard sauf quand il était question d'ingurgiter un médicament. Dans ces cas-là, il devenait incroyablement rapide et insaisissable. Heureusement, après lui avoir fait la chasse dans toute la maison, j'avais réussi à le coincer dans la salle de bains. Cet imbécile se percha sur le lavabo rempli à ras bord, glissa et se vautra dedans. Il poussa des de terribles gémissements qui rameutèrent ma mère.
"Oh ma chérie ! Tout va bien ? Je pensais que c'était toi qui poussais ces cris affreux !"
"Tu entends des miaulements suraigus et tu penses que ça vient de moi ?" fis-je, à la fois perplexe et indignée.
Elle était au courant que j'avais une voix aussi claire et délicate qu'un camionneur ? Par moments, je me demande ce qui lui passe par la tête. Et faut arrêter de dire que c'est parce que c'est une maman : j'en suis une aussi et je flippe pas comme une tarée quand Autumn pète de travers.
"Tu as besoin d'aide ?" me demanda-t-elle en continuant d'entrer sans aucune gêne dans la salle de bains.
"Non, c'est bon, je gère !" rétorquai-je tandis que je secouai Nicéphore au-dessus du lavabo afin de l'égouter. "Tu crois qu'on peut mettre un chat dans un sèche-linge ?"
Le mode essorage n'aurait pas été de trop pour lui. En tous cas, j'avais réussi à lui faire prendre son vermifuge. Une victoire pour Hope Bowman, une ! Ma mère secoua la tête, attrapa une grande serviette de bain et me prit le matou des bras pour l'envelopper dedans. Ce dernier tremblait faiblement, dans un état second.
"Tu vas finir par le tuer, ce maudit chat."
"C'est pas moi, c'est lui qui a voulu se suicider dans le lavabo !" ripostai-je. "Pff... à t'entendre, tout est toujours de ma faute..."
Elle s'en alla comme une reine, le menton bien droit et le chat dans les bras, alors que je m'enfermai dans la salle de bains pour me doucher. Vivement que je déménage ! Mon ancien appartement étant trop petit pour Autumn et moi, j'avais accepté d'habiter chez mes parents pour un temps, mais cela commençait à faire long.
Une douche et un brossage de dents plus tard, j'étais fraîche et dispo pour affronter cette journée. En retournant dans la chambre, je trouvais un dieu des enfers tout pimpant. Il avait un peu trop la pêche. Je plissai des yeux, méfiante. Qu'avait-il encore fait ?
"Hein ?" fis-je, incrédule, la bouche pleine de dentifrice. "Comment veux-tu que che chache qui est le nouvel adchoint de la mairie ? Che m'en fiche de la politique."
Et il me décevait s'il commençait à trouver ça fascinant. C'est vrai quoi... quel intérêt pour un dieu de traîner du côté de la municipalité ?
"Attends, che crache !" le prévins-je avant de pivoter sur mes talons pour retourner dans la salle de bains.
Je me rinçai la bouche puis revint dans la chambre en m'essuyant d'un revers de main.
"De toutes façons, c'est toujours un vieux moche qui gagne : soit Black, soit Regina. La seule fois où c'était agréable de regarder les élocutions du maire à la télé, c'est quand c'était Butler qui dirigeait. Il avait un sacré beau petit... nez."
J'avais achevé ma phrase avec un autre mot que celui que j'avais en tête, car je sentais que mon premier choix risquait de passer moyen auprès d'Hadès. Après tout, on a des yeux pour regarder, hein.
"Bon, tu veux quoi ?" demandai-je, faussement blasée. "Je suis pas mal occupée, aujourd'hui. J'ai la parade spéciale Star Wars à Disneyworld à 15H, mais avant je récupère Autumn. On va se faire un soin du visage, toutes les deux. C'est important de commencer tôt. Sinon, elle gardera pas sa peau de bébé et ça serait du gâchis. Après, tu peux nous accompagner si tu veux."
Je haussai les épaules. Ca ne me dérangeait pas qu'il vienne, même si je l'imaginais mal se laisser chouchouter la figure par des mains inconnues mais expérimentées. Ce n'était pas un truc de mec.
Je me dirigeai vers l'armoire et choisis une tenue décontractée mais adaptée à la saison : un jegging noir moulant ainsi qu'un pull trop court qui révélait le bas de mon tee-shirt asymétrique. Puis j'enfilai des bottes de cavalière, histoire de ne pas me vautrer dans la neige.
J'avais l'impression d'avoir oublié un truc. Pourtant, c'était une journée comme les autres, non ? Alors pourquoi j'avais cette sensation bizarre de zapper quelque chose ?
Hadès Bowman
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« L'autre guignol n'est qu'un gamin sans cervelle... »
J'avais observé Merida en train de se changer. Elle était bien plus sexy que quand elle se brossait les dents, et qu'elle me prévenait quand elle allait cracher. Elle avait opté pour une tenue décontractée. Tout lui allait bien, c'était abusé pour les autres, mais tellement jouissif pour moi. Tout m'allait bien également. Je ne pouvais pas la jalouser sur ce point. Son jegging noir moulant mettait ses jambes en valeur. Jambes que j'avais détaillé de bas en haut, tandis qu'elle enfilait un pull bien trop court. Vue que ça révélait le bas de son tshirt, ça mettait encore moins de distance entre sa peau et la surface. Et puis, ça serait sans doute beaucoup plus facile à retirer. Bien que je l'entendais déjà hurler d'ici que je m'y prendrait trop vite et que je pourrais arracher son magnifique pull trop court. Les filles, c'était compliqué.
Mon regard s'était totalement focalisé sur la dernière partie de ses vêtements. Il s'agissait des chaussures. Ou là, des bottes. De magnifiques bottes cavalières. Allez savoir pourquoi, mais les bottes ça me faisait vibrer. C'était le meilleur habit qui existait. Une femme toute nue avec une paire de bottes, il n'y avait pas mieux. C'était de cette manière que j'imaginais Merida en ce moment même. D'où le petit sourire au coins de mes lèvres qui disparu aussi rapidement qu'il était apparu quand un détail me revint à l'esprit.
« Son beau petit cul ? C'est ce que tu allais dire ? » interrogeaise la jeune femme.
Puis, je m'étais légèrement contorsionner afin de regarder l'arrière de mon dos. D'ici je ne voyais pas vraiment mes fesses. Mais j'étais sûre qu'elles aussi étaient plutôt pas mal. Posant une main dessus, j'avais constaté les faits. Mes fesses étaient magnifiques ! Là c'était qu'au touché, mais je savais que visuellement c'était pareil.
« Comment ça un soin du visage ? Notre fille est encore bien trop petite pour ça. Tu vas juste réussir à lui abîmer la peau. C'est des cochonneries de toute façon. Et puis, elle est une demi déesse. Sa peau est naturellement jolie et le restera toute sa vie. Comme le fait qu'elle grandira plus lentement que les autres gens ordinaires et elle aura des super pouvoirs. Je ne sais pas encore quoi. Peut-être le contrôle du feu ou de la glace. Voir carrément un passe muraille. Ca serait marrant. Bien qu'elle pourra déjà se téléporter, du coup ça ne lui servirait pas à grand chose. »
Vue le premier enfant que j'avais mis au monde - même si je niais les faits - et ce qu'il était capable de faire, je me doutais que Autumn serait encore plus badass. Une déesse de la Renaissance. Autant un dieu ça effrayait, vue que c'était un mec, mais là une fille... c'était effrayant, mais ça avait un côté mignon et sexy. Ma fille serait mignonne et sexy ! Cela dit, que pour moi. Car elle resterait une petite fille. Il n'était pas question qu'elle grandisse et qu'elle rencontre l'amour ou je ne sais quoi. C'était bien trop difficile à gérer, et pas vraiment utile pour elle vue qu'elle avait le papa parfait.
« Si tu veux je la garde pendant que tu vas à ta parade. On fera une journée père/fille. Je sais qu'elle adore ça. C'est même ce qu'elle préfère. Mais on ne peut pas lui en vouloir. »
J'avais fait apparaître un donuts au chocolat dans ma main que j'avais commencé à grignoter. Allez savoir pourquoi, j'avais faim.
« Pour revenir à cette histoire de mairie, je suis le nouveau maire de Storybrooke. Moi. Hadès. Enfin Jack. Mais c'est presque pareil. Le tout est que tu enregistres bien que désormais, c'est moi le maître de la ville. » dis-je avec un petit air supérieur.
Car oui, j'étais fier de ma réussite. Là où Apollon et les autres avaient échoués, moi j'allais exceller.
« Je pense faire raser la plupart des bâtiments de la ville qui sont inutiles afin de faire construire un immense parc d'attraction en plein coeur de Storybrooke. Comme ça Autumn pourra s'éclater avec des jeux pour tous les âges. On le rendra privé. Entrée uniquement pour les vip. Des gens triés sur le volet. Pas de looser tel que Apollon. Ni d'ex comme Aphrodite. Juste des gens clean, normaux et qui fonctionnent comme nous. Je pense qu'on devrait d'ailleurs le privatiser pour nous seul au début. Histoire d'être sûr de ne pas faire entrer les mauvaises personnes. Mais Fergus et Hubert seront les bienvenues ! »
Un parc d'attraction pour cinq personnes ça serait l'idéal ! Et puis, comme ça elle pourrait venir défiler ici en Chewbacca au lieu de partir à l'autre bout du monde.
« Dit... tu exploites mes créatures pour tes vas et viens chez la concurrence ? Tu sais que maintenant qu'on aura une cavalcade en ville, tu auras un concurrent direct ? Et Disney aussi d'ailleurs ! Car je compte bien faire défiler toutes les Princesses. Que ce soit Raiponce, Merida, Anna, Merida, Elsa ou Merida. D'ailleurs, tu ne voudrais pas laisser ton costume de singe pour prendre celui qui te va le mieux et défiler aux côtés du dieu des Enfers ? Je pense qu'il y aura une représentation toutes les heures les premiers jours, histoire qu'on prenne l'habitude de voir ce visage et qu'on l'identifie. » dis-je en désignant mon visage.
Je devrais peut être proposer à Jack de mettre des portraits de moi un peu de partout, voir d'ériger une statue. Ca serait bien et ça embellirait la ville. Il y aurait Merida et Autumn avec bien entendu.
« Tu crois que ça plairait à tes parents si je nous faisait bâtir un immense château avec 175 chambres ? J'aime bien ce chiffre. Ca fait plus classe que quand tu dis que t'as un F2 ou F3. Là 175 chambres ça annonce de suite la couleur. On pourra y faire des réception de dingue ! T'en penses quoi ? »
C'était une question de plus sérieuses.
Hope Bowman
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Je roulai des yeux. Hadès n'y connaissait rien en soins du visage. Il était bien trop divin pour ça mais nous, pauvres mortels, nous n'avions pas le choix si nous voulions garder la fraîcheur de nos vingt ans. Autumn était une demi-déesse, par conséquent, on ne pouvait pas être sûr qu'elle allait garder une peau lisse et jeune. L'hérédité ne fonctionnait pas à tous les coups : la preuve avec Aaron. Le pauvre n'était pas sorti gagnant de la loterie génétique. Avec un père aussi canon que François, c'était limite suspect qu'il soit aussi moche. A croire que sa mère était un véritable thon et qu'il avait tout pris d'elle. Je ne l'avais jamais rencontrée mais j'étais curieuse de la voir. Juste histoire de vérifier si j'avais raison.
Quoi qu'il en soit, je ne m'en faisais pas trop pour ma fille. Hadès et moi étions aussi sexys l'un que l'autre. Elle allait forcément devenir une bombe. Mais je préférais mettre toutes les chances de son côté et prendre grand soin d'elle dès le berceau. On n'est jamais trop prévoyant avec son enfant.
Cependant, mes réflexions se volatilisèrent bien vite lorsque le dieu infernal mentionna ses capacités hors du commun.
"Tu crois qu'elle va écoper de super-pouvoirs ?" fis-je, sceptique. "Aaron n'en a pas... ca veut dire qu'il est vraiment raté en fait."
Le pauvre... il n'avait vraiment rien pour lui. Malgré tout, je restais dubitative. J'avais entendu parler d'une sirène qui avait habité un temps chez Lily et Elliot. Il s'agissait d'une demi-déesse aussi -la fille de Poséidon, rien que ça !- et elle n'avait pas l'air d'avoir des dons spéciaux non plus. Je plaquai la main sur mon front, réalisant qu'avoir des nageoires qui remplacent des jambes, c'était justement une capacité particulière. Ah oui, effectivement. Donc Aaron était vraiment un divin foireux. Cette révélation me fit avoir un élan de compassion pour lui et je m'empressai de sortir mon téléphone de ma poche pour lui envoyer un texto éclair :
CC. Ca va le nul ? :P Un café, demain matin, tous les deux chez Granny ? Puisque ça fait 4 mois au moins que tu oublies de me l'apporter chaque matin... x)
Je rangeai ensuite mon portable, constatant qu'Hadès blablatait toujours. C'est ça qui est bien avec lui : il parle tellement qu'à un moment donné, il ne se rend même pas compte qu'on ne l'écoute plus.
"Je pense que ça serait bien si elle devenait passe-muraille. Ca claque comme appelation en plus." fis-je avec une moue appréciative.
Je me rendis alors compte qu'Hadès ne parlait plus de ça depuis un moment déjà. Je rembobinai mentalement la scène et me rappelai qu'il avait mentionné la mairie, et ses projets pour la ville. Je n'avais pas tout enregistré dans mon cerveau mais j'en avais gardé le principal. Du moins, je l'espérais.
"Donc tu es le second de Jack. Jack Sparrow ou Jack Overland ? Quoique... y a peut-être un troisième Jack. C'est un nom tellement courant que je ne sais jamais duquel on parle."
De toutes façons, ça ne m'intéressait pas vraiment, même si l'idée que l'un des deux Jack susnommés soit maire me fasse carrément sourire. Ni l'un ni l'autre n'était bâti pour ça, pour le peu que je savais d'eux.
"C'est bien sympa ton idée de parc d'attractions en pleine ville, mais je préfère continuer à jouer Chewbacca à Disneyworld. Ca m'éclate beaucoup plus que de défiler dans mon propre rôle." déclarai-je avec une moue. "J'aime relever des défis, tu me connais. Et il n'y en a aucun à interpréter Merida : je sais que je suis la meilleure !"
Sujet clos. Pas besoin d'épiloguer là-dessus. En plus, Hadès était déjà passé à autre chose.
"Bah... ça ferait pas un peu trop 175 chambres ? 142 ça serait largement suffisant." estimai-je, me penchant sérieusement sur la question. "Donc... ça veut dire que tu souhaites qu'on continue de vivre avec mes parents ? D'un côté, si on a chacun une aile du château, ça pourrait être faisable. Et ça serait plus simple pour leur coller Autumn quand on n'a pas envie de s'en occuper."
Franchement, je trouvais l'idée canon.
Et quand on parle du bébé loup... Je me rendis jusqu'à la chambre de ma fille pour la prendre dans son berceau. Elle était occupée à faire quelque chose d'extrêmement important -car tout ce qu'elle faisait était génial : elle faisait des bulles avec sa salive en gazouillant.
"C'est bien ma Tum-tum !" la félicitai-je aussitôt en essuyant sa bouche avec un coin de son bavoir. "T'es championne en bubulles !"
Je la serrai doucement contre moi et pivotai vers Hadès.
"Alors, tu préfères aller faire un soin du visage avec ta mère super cool ou t'ennuyer dans un bureau municipal avec ton vieux père ?" lui demandai-je avec insistance.
Autumn prit un air profondément pensif et concentré. Elle savait qu'elle n'avait pas droit à l'erreur. Elle nous fixa tous les deux, les sourcils froncés, et répondit finalement d'un ton enjoué :
"GAH !"
Je plissai des yeux, analysant ce mot sous tous les angles.
"Ga... Gâteau." conclus-je d'un ton assuré. "Elle m'a choisie. Parce qu'il y a des biscuits au centre de soin visage et corps. Dans ta face !"
Je le désignai avec une grimace moqueuse.
"T'es fini, Hadès !"
"Pa !" s'écria Autumn, ravie et essayant sans doute de partager mon enthousiasme.
Sauf qu'elle venait de me poignarder dans le dos, là.
"Gah." la corrigeai-je. "Gâteau. Répète après moi : Ga-teau !"
"Pa !" rétorqua-t-elle, butée.
J'esquissai une moue agacée.
"Je pense qu'elle veut que tu viennes pour te faire un masque facial. Ca l'amusera beaucoup." estimai-je avec un grand sourire sardonique.
Hadès Bowman
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« L'autre guignol n'est qu'un gamin sans cervelle... »
Je n'étais pas très fort en calcul. Mais deux « Pa », ça donnait bien un « Papa », n'est ce pas ? Il n'y avait pas besoin d'aller chercher plus loin. Autumn venait de prononcer son tout premier mot et j'en étais resté bouche bée. Je me demandais bien quel avait été le premier mot d'Elliot. Aucune idée de pourquoi cette question me venait à l'esprit. Mais j'avais la sensation que la réponse était importante. C'était sans doute pas « Papa ». Il n'était pas assez futé pour cela. Mais Autumn l'était !
Pendant un petit moment, j'étais resté là à l'observer. Elle souriait. Tout comme sa mère. Mais les deux n'avaient pas le même sourire. J'avais la sensation que Merida n'était pas fan du tout premier mot de sa fille, même si elle donnait l'impression d'être ému. C'était important un premier mot, quel qu'il soit. J'avais pris une grande inspiration et j'avais fait ce que tout père fier de sa petite famille, aurait fait. J'étais sortit. Je les avais laissé ici toutes les deux, et j'avais passé la porte vitré après leur avoir fait signe que je revenais. Puis, comme si c'était quelque chose de tout a fait normal, je m'étais enflammé.
Quand mes cheveux prenaient feu et parfois même mes vêtements, ça me donnait une sensation de bien être intense. Le feu c'était mon dada. Il ne m'affectait pas et me faisait du bien ! J'avais la certitude que je pouvais absolument tout faire et tout partager avec lui. Quand je n'allais pas bien, je m'enflammais. Quand j'étais face à l'adversité je m'enflammais. Et quand j'étais heureux, je le faisais aussi. Une symbiose parfaite entre le feu et moi. Et là j'étais le plus heureux des hommes. Tandis que les mèches de mes cheveux s'éteignaient, j'étais revenu dans la pièce comme si de rien était, passant une main dans mes cheveux.
« J'ai reçu un appel. Je devais y répondre. » dis-je en indiquant la pièce d'où je venais.
Et tout en me tournant, j'avais constaté que la pièce en question était séparé non pas par un mur, mais une baie vitrée. Elles m'avaient vues ? Repassant une nouvelle fois une main dans mes cheveux, je m'étais approché d'Autumn et de sa maman. Une fois à leur hauteur, je leur avais adressé un grand sourire. Puis, j'avais pris une des mains de Merida dans la mienne et je l'avais porté à mes lèvres pour y déposer un doux baiser, avant de prendre dans son autre main, notre bébé.
« Tu as dit Papa ! Tu as dit Papa ! » dis-je avec un grand sourire.
« M... »
Au lieu de la laisser parler, j'avais mis une main sur sa bouche, ce qui l'avait faite rire.
« On va se contenter de Papa pour aujourd'hui. Et devine quoi ? Tu as gagne un cadeau ! Je vais t'offrir la plus belle, la plus grande, la plus majestueuse de toutes les peluches qui existe ! Car oui, on va aller au magasin de jouet ! » précisais-je en adressant un regard à Merida, tandis que le décors autour de nous changeait.
On était en plein coeur du plus grand magasin de jouet de toute la ville. Il y avait des trains animés tout autour de nous, des décorations au plafond et une multitude de jouets plus spectaculaires les uns que les autres. A quelque pas de nous, juste en face, se tenait l'immense stand de peluches, classés par taille. Malheureusement, la plus grande ne faisait qu'un mètre dix environ. C'était quoi cet endroit ? Le magasin de jouet des sept nains ? Pourquoi ils n'avaient pas des peluches de plusieurs mètres de haut ?
« Tiens, prend la deux minutes, je vais chercher un vendeur compétent ! » conclus-je en tendant Autumn à sa maman.
Puis, avant de partir, j'étais revenu sur mes pas et j'avais adressé un petit regard à ma rebelle.
« Elle a dit Papa. » dis-je fiérement avec un petit regard tendre. « Tu es parfaite. » ajoutais-je en fixant Merida quelques instants, avant d'adresser un nouveau regard à ma petite fille.
Je ne savais pas trop à qui je m'adressais, mais j'avais la sensation que c'était aux deux. J'étais véritablement heureux avec elles. Il m'avait fallu que quelques minutes pour m'engueuler avec un vendeur et pour qu'il m'accompagne jusque devant le stand. J'avais poussé plusieurs peluches Leroy du rayon. C'était dans Stitch. Je commençais à bien connaître les dessins animés.
« Là ! C'est faisable ici ! Y'a assez de place ! » l'enguirlandais-je.
« Ce n'est pas une question de place monsieur l'adj... »
Vue que c'était la troisième fois qu'il faisait cette erreur et la troisième fois que je lui adressais ce regard, il avait fini par se rattraper de lui même.
« ...monsieur le maire. C'est plus un soucis de stock. Et... pour être franc, on ne produit pas ce modèle. »
« Vous savez que j'ai fait brûler vif des personnes pour moins que ça ? »
Il semblait légèrement inquiet face à mes menaces. J'avais tourné la tête vers Hope qui tenait dans ses bras aussi bien Autumn, qu'une peluche bleu un peu monstrueuse.
« Papa va trouver une solution, ne t'en fais pas. Parce que si ils ne sortent pas une peluche Hadès dans la seconde, je pense que non seulement je rachèterai tout le magasin, mais je virerais tous les employés incompétents qui n'ont pas été capables de créer la peluche parfaite pour ma fille ! »
Une peluche Hadès c'était tout ce qu'il lui fallait ! Pendant quelques instants, je m'étais quand même posé une question cruciale...
« C'est quoi ça ? » dis-je en pointant du doigt le monstre que Autumn avait dans les mains et que Merida tenait également.
Une mutinerie ? Elles faisaient quoi avec ce truc pelucheux qui ne me ressemblait pas ?
Hope Bowman
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Mais quel imbécile... Au lieu d'assumer sa combustion spontanée, Monsieur allait s'isoler derrière une vitre. C'était encore plus ridicule que de simplement prendre feu devant nous. Surtout qu'il s'enflammait un peu vite puisque Autumn n'avait pas dit le mot "Papa", mais deux syllabes séparées qui donnaient, si on les rassemblait : "Paga" ou "Gapa". Pas de quoi en faire tout un carquois ! Comme d'habitude, il ramenait tout à lui. Bon, il avait quand même précisé que l'une de nous deux était parfaite. Il s'agissait forcément de notre fille. Pas besoin de le dire, c'était évident ! Malgré tout, je me sentis très fière et flattée, comme si le compliment m'était également adressé.
Hadès s'éloigna alors qu'il nous avait fait apparaître dans un grand magasin de jouets. Je n'étais pas trop fan qu'il téléporte Autumn pour l'instant. Après tout, on ne connaissait pas les effets de la téléportation sur les bébés. Il avait beau répéter que c'était sans danger, étant donné la capacité cérébrale des dieux en général (qui avaient dû être téléporté trop près du mur), je me méfiais des effets indésirables.
Je commençai à déambuler dans le rayon premier âge avec ma fille dans les bras, quand une grosse peluche attira son attention. Elle tendit les bras vers elle en poussant des onomatopées déterminées. Quand elle était comme ça, inutile de discuter. Elle avait déjà un caractère affirmé. Une vraie Bowman.
Je me saisis de la peluche et la lui tendis tout en la gardant en main, car elle était si volumineuse que j'avais peur qu'elle l'étouffe. Il s'agissait d'un monstre bleu doté de cornes, qui avait un sourire en coin sympathique.
Des éclats de voix nous parvinrent bientôt et Hadès revint. Il n'avait pas l'air content. Je me contentai de soupirer. Il fallait toujours qu'il fasse sa diva.
"C'est Sully." dis-je en présentant la peluche à Hadès. "C'est écrit sur son étiquette."
Il n'avait pas l'air ravi du tout.
"Notre fille a fait son choix." ajoutai-je d'un ton cinglant. "Elle s'en fiche d'avoir une peluche Hadès. Elle veut celle-là. Alors tu souris et tu payes parce que... j'ai pas mon portefeuille sur moi."
Soudain, quelque chose attira mon attention : un beau mâle devant le rayon des couche-culottes.
"Je suis miro ou y a Miro ?" fis-je, la gorge sèche.
Miroslav, alias mon ex, mais surtout mon PC régulier quatre ans plus tôt. Mais ça, c'était avant. Oubliant tout le reste, je collai Autumn et la peluche dans les bras de Hadès et me dirigeai droit sur lui. C'était comme un écho du passé qui me revenait en pleine poire.
Une fois juste derrière lui, je lui tapotai l'épaule. Grr... musclée. Comme avant.
Mais ça, c'était avant. me rappelai-je mentalement une nouvelle fois.
Je n'allais pas dérailler. Pas du tout. Honnêtement, c'était juste sympa de tomber sur lui par hasard.
Il se retourna et son regard bleu clair se plongea dans le mien avant que son visage parfaitement équilibré s'illumine d'un sourire.
"Hope !"
"Miro !"
Il voulut tout d'abord juste me faire la bise mais je le pris dans mes bras, juste pour vérifier que tout était aussi musclé qu'avant. Oh la la. C'était comme serrer... une armoire. Mais en plus cool.
"Ca me fait tellement plaisir de te voir. Alors, qu'est-ce que tu deviens ?" demandai-je en m'éloignant enfin de lui.
"Oh bah, j'ai des jumeaux." dit-il en haussant les épaules, presque contrit. "Tom et Leo."
"Sérieux ? J'aurais jamais imaginé quelqu'un comme toi se ranger !" fis-je, sincèrement surprise. "Ils ont quel âge ?"
"Quinze mois."
Je hochai la tête, sincèrement étonnée. Et surtout, je me posais une question essentielle : comment ill faisait pour avoir les yeux aussi bleus ? Il mettait des gouttes spéciales dedans ou quoi ?
"Et toi ?"
"Oh, j'ai un dieu à domicile et une fille. C'est la plus mignonne parce que c'est la mienne." dis-je sans aucune modestie.
Je désignai du doigt Hadès et Autumn qui approchaient. Puis je re-pivotai aussi sec vers Miro avec un grand sourire plein de fierté.
"Tu imagines s'ils finissent ensemble quand ils seront plus grands ? En plus, Autumn aura le choix entre Leo ou Tom." fis-je en haussant les sourcils. "Ou elle aura même les deux. Pas forcément en même temps. Tes fils ont les mêmes yeux que toi ?"
J'avais posé cette question en plaçant mon poing contre mon menton et le fixant d'un air sérieux. Miro eut un petit rire qui me fit un peu glousser. Mais pas trop. Et puis c'était sûrement à cause de sa fossette sur le menton.
"Ceux de Leo sont verts. Comme sa mère."
Son regard s'assombrit soudain. C'était tellement visible avec de tels yeux que j'enchaînai aussitôt :
"Ca va pas trop entre vous, c'est ça ?"
"En dehors du fait qu'elle est partie avec mon meilleur pote la semaine dernière, tout baigne." dit-il en croisant les bras avec un sourire forcé.
J'affichai une expression scandalisée. La mâchoire m'en tomba. QUI POUVAIT LACHER UNE BOMBE TELLE QUE LUI ? La nana ne voyait pas clair, ce n'était pas possible !
"La garce !" laissai-je échapper. "Une semaine avant noël en plus ! Non mais c'est horrible ! Tu fais quoi pour les fêtes ? Ecoute, viens à la maison. On te fera de la place. Tu vas pas rester avec tes mouflets à déprimer. Ma mère fait toujours une dinde super bonne !"
"Oh, je sais pas trop..." fit-il en passant une main dans sa nuque, embarrassé.
"Pas un mot ! On obéit !" le coupai-je, catégorique.
Il eut une mimique amusée.
"Ca me rappelle des souvenirs, ça..."
Et moi donc... Je secouai la tête et la tournai vers Hadès.
"Bon. Faut que j'annonce à Maman qu'on aura trois couverts de plus. Enfin... plutôt un et demi parce que des mioches ça mange presque rien."
Je sortis mon téléphone de ma poche et commençai à rédiger le texto. Hadès pouvait bien faire la causette avec Miro deux minutes !
Hadès Bowman
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Je m'étais approché d'une jeune femme rousse avec les cheveux légèrement frisés. Elle me fixait, avant de baisser la tête vers Autumn que je portais dans les bras. Cette dernière gazouillait, ce qui lui donnait un petit air tout a fait charmant. Quant à la grande rousse, elle avait levé les yeux dans ma direction et je lui avais fait le grand jeu ! J'aurai bien remis une de mes mèches rebelle en arrière. Ca les faisait souvent frémir. Mais comme j'avais ma fille dans mes bras, et par conséquent les mains non disponibles, je m'étais contenté de faire légèrement s'enflammer quelques uns de mes cheveux. Le tout en levant un sourcil à plusieurs reprises.
« Salut toi ! » m'exclamais-je.
Nouveau petit coup de sourcil. J'en avais profité pour la détailler de bas en haut. Elle avait de grandes jambes et un collant noir épais. Normal, on était en plein hiver. Une jupe par dessus et un pull à col roulé. Elle portait également une écharpe, des gants et un bonnet qui couvrait à peine ses cheveux ondulés.
« Toi, moi, dans la cabine d'essayage, maintenant ? »
Autant aller droit au but.
« Vous avez un bébé dans les bras ! » dit-elle avec un air de mépris.
Je ne comprenais pas pourquoi elle me regardait de cette façon.
« Tu n'as pas idée de ce que je peux faire sans les mains. » lui répondis-je tout en levant un nouveau sourcil.
Elle pris un air exaspéré et partit dans la direction opposé. C'était Autumn. Sinon ça aurait marché de suite. Les femmes ne me résistaient pas. C'était pas un soucis. Je pouvais trouver mieux. Mon regard se porta sur une blonde au teint livide qui m'observait à un rayonnage d'ici.
« Je suis... »
« Sans façon. » me coupa t'elle en partant à son tour.
« Non mais c'est quoi ce délire ? Alors comme ça personne veut coucher avec le dieu des Enfers sous prétexte qu'il a un bébé dans les bras ? Mais sa mère peut faire du rentre dedans au premier mec venu ? »
Je ne parlais pas à qui que ce soit en particulier, même si je devais bien avouer que mon regard était dirigé vers le type avec lequel Merida s'était entretenu. Je l'avais reconnu pour avoir très longtemps joué aux fléchettes avec une photo de son visage comme cible.
« Prétextez n'importe quoi. Une rage de dents, la mort d'un proche... je peux même rendre cela réel si y'a besoin. »
« Je vous demande pardon ? »
« Polis en plus ! Il ne manquez plus que ça ! »
J'avais mis Autumn de l'autre côté, sentant qu'elle commençait à faire son poids. Ou alors c'était simplement pour m'occuper les mains.
« Elle a des morpions. C'est atroce. Et encore, je n'évoque même pas les ravages de l'accouchement. Ils n'ont pas tout rebouché et y'a des traces de scalpel un peu partout sur ses jambes, ses hanches, son ventre et même sur sa poitrine. Pour ça qu'elle n’allaite pas sa fille. »
Y'avait de quoi écoeurer un homme. Et j'espérais bien qu'il allait se diriger droit vers les toilettes avant de fuir.
« Vous êtes Hadès, c'est ça ? »
Autumn répondit par un gazouillis. Sans doute pour confirmer ses dires ou pour le traiter de débile vue qu'il venait enfin de comprendre qui j'étais. Tout le monde me connaissait ici ! Il avait vécu où ces dernières années ? Dans une caverne ?
« C'est surement pour ça que votre femme est partie avec votre pote ! Vous ne suivez pas l’actualité. Vous ignorez tout des divins. Vous êtes athée ? Manquerait plus qu'on ait ça en commun ! Vous savez quoi ? Tenez, allez vous acheter une vie. » dis-je en faisant apparaître une liasse de billets dans la poche de l'homme. Il en pleuvait même si bien que des gens s'étaient précipités pour les ramasser. « Cadeau de la mairie ! » dis-je pour détourner l'attention, tandis que Merida revenait après avoir raccroché son téléphone.
Je lui avais tendu Autumn. Si elle avait quelque chose dans les mains, elle ne pourrait plus toucher ce mec ignoble !
« Tiens, tu tombes bien. Ton pote me disait justement qu'il est désolé, mais qu'il ne peut pas venir à Noël. Ni même rester en ville. A dire vrai, il partait. Un train l'attend à la gare. » récitais-je en lui tapotant l'épaule. « Bon voyage mon garçon ! Et surtout ne te perd pas en route, j'ai pas envie qu'on m'appelle pour venir te chercher. »
Je lui fis une petite tape sur les fesses, avant de les observer. Oui, d'observer ses fesses. Comment ça se faisait qu'elles étaient plus musclés que les miennes ?
« Bordel ! » m'exclamais-je.
« Bo-del. » répondit en coeur Autumn.
Je n'avais pas eu le choix. Je l'avais gifflé ! Pas ma fille, mais le type. Une tape sur la tête par derrière. Il venait de faire dire un gros mot à ma fille ! C'était vraiment quelqu'un d'ignoble !
Hope Bowman
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Je venais de raccrocher mon téléphone et de retourner vers les deux hommes quand Hadès me colla Autumn dans les bras. Je la reçus maladroitement et lançai un regard noir au dieu. Il était dingue ou quoi ? Et si je l'avais lâchée ? Il avait l'air mécontent pour une raison qui m'échappait. Puis, je réalisai qu'il devait sans doute être jaloux de Miro. Ah, les mecs... Toujours à se demander lequel a la plus longue. Ca me lassait profondément, ce genre de comportement. Est-ce qu'on comparait la grosseur de nos seins entre filles ? Bon ok, ça arrivait, parfois, quand il y avait une nana qui se pointait avec une poitrine aussi énorme que deux obus, mais on n'en était pas au point d'en faire un concours !
J'hésitai à planter Miro et Hadès, mais je me rendis compte que ça aurait été du gâchis de manquer le tournoi de quéquettes.
"Regarde Tumtum." dis-je à ma fille d'un ton très pédagogique tout en restant un peu à l'écart des messieurs. "Ce sont deux mâles qui cherchent à pisser quelque part pour marquer leur territoire. C'est mieux que de regarder la chaîne RMC Découverte. Comme ils ne peuvent pas faire pipi dans un magasin de jouets, ils vont devoir attendre d'aller ailleurs. Du coup, ils vont s'envoyer des piques à la tronche sans en avoir l'air. L'espèce humaine n'a pas changé depuis la nuit des temps. Tu as de la chance d'être épargnée par ça, pour l'instant. Ne te sens surtout pas pressée de grandir. Oh, tu baves." remarquai-je.
Je cherchai un mouchoir dans ma poche mais n'en trouvant pas, je me servis du rebord de sa petite robe pour essuyer sa bouche. Personne n'avait rien vu, de toutes façons. Après quoi, je rejoignis les deux mecs. Hadès avait l'air sur le point d'étrangler le pauvre Miro, même si pour le moment, il se contentait de l'embraser du regard. D'ailleurs, je songeai qu'il avait peut-être envie d'autre chose plutôt que de le tuer quand il lui tapa sur les fesses avant de les observer. Autumn répéta le gros mot qu'il avait dit, ce qui eut pour effet de le faire gifler mon ex. Non mais... allô ?
"T'as craqué ou quoi ?" fis-je, estomaquée. "Il ne t'a rien fait. Ca va, t'as pas trop mal ?"
Je venais de me tourner vers Miro et, histoire d'enfoncer le clou, je maintins mon bébé d'une seule main tandis que de l'autre, je tapotai délicatement le crâne de mon ex. Il fallait vérifier qu'il n'ait pas de traumatisme crânien. Je sentais Hadès bouillonner sur place, du coup je laissai mes doigts s'attarder quelques secondes de trop dans ses cheveux.
"Ca va." fit-il avec un sourire forcé. "Je ne peux pas accepter le dîner, Hope. Mais c'est gentil."
Et voilà. Hadès le faisait flipper. Je fis une moue tout en jetant un regard oblique au dieu. Puis, je reposai les yeux sur mon ex.
"Y a pas à discuter. C'est pas lui qui décide. Ma mère est ok pour que tu viennes, alors tu viens. Dix-neuf heures tapantes. Tu te souviens toujours où habitent mes parents ?"
Il hocha la tête, incertain. J'esquissai un sourire, me rappelant que parfois, il montait dans ma chambre, à l'époque. Une seule fois, car je n'aimais pas quand c'était toujours pareil. En tous cas, il avait une bonne mémoire. Brusquement, un détail me troubla.
"Attends un peu... comment tu sais que je suis moi ?" demandai-je en fronçant les sourcils. "J'ai changé d'apparence depuis."
C'est vrai, ce n'était pas logique qu'il sache qui j'étais. Il répondit d'un ton désinvolte en haussant les épaules :
"J'ai vu Slife. D'abord Tokyo sans Sushi, et ensuite Dors chez. Ca fait un moment que je te suis, en fait. Ce nouveau physique te va très bien."
Oh la la... je venais de nouveau de me noyer dans ses yeux d'un bleu limpide.
"C'est pas de la drague." précisa-t-il à Hadès avec une petite once de défi dans la voix.
Il me décocha un petit sourire complice auquel je répondis.
"Je serai à l'heure." dit-il.
Puis, il prit un paquet de couches, nous salua de la main et disparut derrière un rayon. Je laissai échapper un soupir, car j'avais juste un peu suivi son départ des yeux.
"Bah quoi ?" fis-je à Hadès en haussant les épaules. "Fais pas ton jaloux. C'était différent avec lui."
J'arpentai le rayon dans l'autre sens, gardant Autumn dans mes bras. Je ramassai le monstre bleu en peluche qui était tombé à un moment donné.
"On passe en caisse ? J'ai pas envie de traîner ici. Faut encore qu'on se prépare pour ce soir."
Baissant les yeux vers Autumn, j'esquissai un sourire et lui dis avec enthousiasme :
"On va se faire toute belle pour noël, toi et moi ! Tu vas mettre ta tenue de papa noël, avec la barbe en coton que je t'ai fabriquée !"
Un bébé barbu, ça allait être trop rigolo ! Autumn étouffa un petit rire, ravie à cette perspective. Quand je disais que ma fille était la plus cool.
"Et Hadès fera du boudin dans son coin ! Sûrement qu'un train l'attend à la gare, d'ailleurs." ajoutai-je d'un ton aigre, car je n'avais pas oublié ce qu'il avait dit à Miro.
Puis, imperturbable, je me dirigeai vers les caisses du magasin.
"Aboule le fric, j'en ai pas sur moi. Tu te souviens ?" repris-je tout en claquant des doigts vers le dieu.
Hadès Bowman
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Publication : bientôt Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake
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Je n'avais pas triché ! Je m'étais peut-être un chouilla rajeunis, mais de seulement quelques années, pas plus. Du coup, j'avais toujours cette classe magistrale et je portais vraiment bien mon costard ! J'y avais mis le paquet en prenant une tenue complète et en faisant une petite vague dans mes cheveux. Je ne m'étais pas rasé, laissant des poils naissant sur mon visage. En gros, j'avais le Groove, car on avait le Groove chez les Bowman !
« Alors fils, comment je dois t’appeler désormais ? Hadès, ou monsieur le Maire ? » s'exclama Fergus en prenant un toast au saumon sur le plateau que je lui tendais.
Je les avais préparé moi même. J'avais passé une bonne partie de l'après midi dans la cuisine de chez les parents de Merida, après qu'on ait quitté le magasin de jouets. Je voulais faire les choses en grand ! Je tiens juste à clarifier un point. Tout ça... ça n'a aucun rapport avec le chat errant qu'on avait croisé au magasin !
« Pour vous, ça sera toujours Hadès. Ou fils. J'aime bien fils ! C'est agréable à entendre. » lui répondis-je avec un petit sourire tout en me tournant vers Elinor.
Elle, elle pouvait très bien m’appeler monsieur le Maire.
« Merida n'est pas encore arrivé ? » demandais-je.
Vue que j'avais passé du temps aux fourneaux, je n'avais pas encore croisé la jeune rousse qui était censé m'accompagner à cette soirée. Elle avait prétexté un peu plus tôt, d'avoir quelque chose à faire. Une course de dernière minute. Autumn était dans les bras d'Elinor, même si je n'étais pas trop pour. Quand aux triplés, ils jouaient à leurs jeux de l'an passé dans le salon. Car comme me l'avait confié Fergus, c'était généralement aujourd'hui qu'ils profitaient des derniers instants avec les jeux de l'an passé. Chaque année était un nouveau départ ! C'était étrange, mais j'aimais ce concept.
« Pas de nouvelles de Merida ? » demandais-je... encore.
Elinor m'adressa un nouveau regard tout en levant les yeux au ciel.
« Cela fait trois fois que vous le demandez en moins de dix minutes. Ca ne la fera pas arriver plus vite. »
« Ah l'Amour peut se montrer impatient parfois ! » précisa Fergus en prenant sa femme par les épaules. « Qu'est ce qu'ils ont grandis nos petits ! »
Elle se recula légèrement de son mari pour se diriger vers le canapé, avec Autumn.
« Sauf que ce n'est pas notre fils, Fergus. »
Il me regardait pourtant avec un grand sourire, comme le ferait n'importe quel papa. Qu'est ce que je l'adorais lui ! Si je pouvais, je l'adopterais. Ou plutôt je me ferais adopter par lui. D'ailleurs ça devrait pouvoir se faire. Tout était une histoire de papier dans les adoptions, n'est ce pas ? Je m'y connaissais ! Preum's ! C'était mon papa ! J'y avais mis une option le premier, pensais-je en voyant Hubert s'approcher de Fergus pour prendre un toast du plateau que Fergus m'avait pris des mains.
« Est ce qu'il y en a au thon ? » demanda t'il tandis que je fis apparaître deux plateaux sur la table.
« Toute une ration et rien que pour toi, Hubert ! » lui répondis-je tandis que ses deux frères s'étaient levés afin de se précipiter sur le plateau.
Cela dit, quelque chose les bloquait. A oui, ça devait être moi. Je les tenais par le col de leur haut tandis qu'ils tentaient d'avancer, sans succès.
« Ah ah ah ! Hadès vous fait une blague ! » s'exclama Fergus.
Mais non. Je ne leur faisais pas de blague. C'était véritablement des plateaux repas que pour Hubert. Eux, ils avaient des paquets de chips qui les attendait quelque part, si j'arrivais à remettre la main dessus. Mais bon, c'était Noël. Et si ça allait à Hubert de partager, pourquoi pas. Je ne comprenais quand même pas dans quel but Elinor et Fergus avaient gardés trois enfants qui se ressemblaient. Pensaient-ils qu'Hubert ne leur suffirait pas ? Il n'y avait donc plus de place dans les caniveaux de nos jours ?
« Quelqu'un a des nouvelles de Merida ? » demandais-je une énième fois, tandis qu'Elinor poussa un râle et retourna dans la cuisine.
Elle avait ses règles ou quoi ? Merida venait enfin de franchir le seuil de la porte ! Hourra ! Seulement une heure de retard ! Elle avait les mains pleines de cadeaux. Ses quatre mains portaient une tonne de sacs et... quatre ? Un, deux, trois, quatre. Je les avais comptés à deux reprises, elles étaient bien quatre. Deux qui partaient de ses bras et deux qui partaient des bras d'un type qui... beurk... encore lui ! Décidément ! Il avait loupé son train ou quoi ?
« Je vais t'aider ! » dis-je à ma moitié en entendant son ami tomber par terre.
C'était même pas ma faute ! J'avais juste fait apparaître les paquets de Merida dans ses deux mains à lui. Pas ma faute si il n'avait pas quatre mains lui ! Ou personne pour lui en prêter deux. On n'allait pas m'en vouloir tout de même !
« Un toast Princesse ? »
J'avais tendu le plateau de toast au saumon à ma femme. Qu'est ce que c'était agréable de penser à elle dans ces termes. N'empêche, si elle voulait manger ce n'était pas en aidant l'autre à se relever qu'elle y arriverait.
« Qu'est ce que tu fais ? Il était bien par terre. Je lui ai prévu une gamelle d'ailleurs. » dis-je en regardant autour de moi. « Hubert ? T'as mis où les croquettes pour chat ? »
Il allait se régaler. Et j'avais pensé à lui en plus ! D'ailleurs, je venais de faire apparaître une boite de nourriture pour chat dans mes mains. Je lui avais tendu avec un grand sourire.
« Et bon Noël ! On pense à tout le monde ici. Même aux sans abris félins ! »
J'étais un ange ! D'ailleurs, j'en avais le look. Me tournant vers Merida, j'avais tendu les bras pour lui montrer ma tenue de bas en haut.
« Alors ? Comment me trouves tu ? » dis-je confiant.
J'avais assuré !
Hope Bowman
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Hadès était incorrigible ! Le pauvre Miro venait de tomber au sol, déséquilibré par les cadeaux qui avaient disparu de mes mains pour arriver dans ses bras. Je l'aidai à se relever, ignorant le dieu qui fanfaronnait, comme toujours. Me tournant vers lui, je manquai de mettre mes cheveux dans le plateau de toasts qu'il me tendait. Décidément, il n'en ratait pas une ! Je lui décochai un regard noir avant de remettre une mèche derrière mon oreille. Il fallait qu'il fasse la blague des croquettes pour chat. Je plaçai les mains sur les hanches et secouai la tête tout en lui offrant mon plus beau regard sévère. Mes yeux dérivèrent de bas en haut lorsqu'il me demanda mon avis sur sa tenue, mais je me ressaisis très vite. Fallait pas qu'il soit trop satisfait de ma réaction, même s'il était carrément canon avec son veston qui lui donnait un look vintage parfaitement assumé et qui, inexplicablement, le rendait cool.
"Comment je te trouve ? Parfaitement con." dis-je d'un ton sec avec un grand sourire. "Un vrai gentlemant complimente d'abord la fille avant de réclamer un compliment. Miro, lui, m'a dit ce qu'il pensait de ma tenue à peine il m'a vue !"
Mon ex, qui tenait toujours la moitié des cadeaux et les croquettes tant bien que mal, esquissa un bref sourire, plutôt tendu que je tienne de tels propos. Je n'y pouvais rien si c'était vrai ! Bon ok, il n'avait pas sorti l'artillerie lourde avec de gros compliments, mais c'était l'attention qui comptait.
J'embrassai mes parents, ébourriffai les cheveux de mes petits frères, tapotai le front de Tumtum et fis les présentations.
"Oh, je me souviens très bien de vous." dit Maman avec un franc sourire qui me surprit. "Vous formiez un si joli couple avec ma fille. D'ailleurs, avez-vous vraiment fait des études de médecine ? Pardonnez cette question mais Merida nous a fait croire qu'elle faisait des études dans cette branche pour cacher qu'en réalité, elle..."
"... était stripteaseuse." achevai-je à sa place en roulant des yeux. "Maman, c'est bon ! Ca fait des années maintenant ! T'as toujours pas digéré l'affaire ?"
Elle plongea un regard perçant dans le mien, si bien que je rentrai la tête dans les épaules. Je détestais quand elle me fixait de cette façon. On aurait dit un faucon jetant son dévolu sur une innocente petite souris.
"Je n'oublie jamais un mensonge." dit-elle d'un ton glaçant.
Un petit silence tendu s'éleva dans la pièce, que Miro interrompit en répondant avec un sourire humble :
"Je faisais bel et bien des études de médecine lorsque j'ai connu votre fille. Depuis, j'ai eu mon doctorat spécialisé en neurologie."
"Wouah, sérieux ?" fis-je, l'imaginant aussitôt en blouse blanche.
Ma mère eut l'air d'avoir les mêmes pensées car instantanément, son visage s'adoucit et elle laissa même échapper une sorte de gloussement bizarre, qu'elle masqua par une quinte de toux. Mon père s'approcha brusquement et serra si violemment la main de Miro que je crus qu'il allait lui arracher le bras.
"Je regarde Grey's Anatomy avec Elinor, vous savez." dit-il en se penchant vers lui, les yeux plissés.
Cette nouvelle me fit écarquiller les yeux. Imaginer mon père devant ce genre de soap médical, c'était aussi dingue que s'il venait d'annoncer qu'il faisait de la danse classique. Comme quoi, on en apprend tous les jours. En tous cas, je me demandais pourquoi il jugeait bon de dire ça en public, alors que ça n'avait rien à voir avec la choucroute.
"Du coup, j'ai appris que la période de Noël est la plus chargée pour les médecins. Les hôpitaux sont blindés à cause des incidents familiaux et autres." poursuivit-il d'un ton presque menaçant. "Pourtant vous, vous passez les fêtes tranquillement au calme. Etes-vous un vrai médecin ?"
Ok. Le pauvre avait droit à un interrogatoire en règle. Papa avait bien compris que c'était mon ex ? Ou alors c'était parce que maman avait gloussé -chose que je pensais impossible de sa part. En tous cas, je venais de comprendre un truc important : ce soir, il y avait deux camps : le club anti Miro et le club docteur Miro. Qui allait-on charger de compter les points ? Autumn me semblait être un arbitre impartial. Je lui proposerais plus tard.
"Monsieur Bowman, les médecins ont droit à des jours de congés, comme tout le monde." répliqua aimablement mon ex.
Mon père ne semblait toujours pas convaincu.
"J'ai l'impression qu'on a oublié un truc." songeai-je à voix haute en tapotant mon menton du bout du doigt.
"Maintenant si vous le permettez, je vais chercher mes enfants. Je n'aime pas les laisser trop longtemps sans surveillance dans la voiture."
"Ah, voilà c'est ça ! Les gosses !" fis-je en levant le doigt en l'air.
Miro posa cadeaux et croquettes avant de s'absenter quelques minutes. A peine parti, ma mère se tourna vers moi.
"Il est si gentil ! Je n'ai jamais compris pourquoi vous avez rompu."
"C'était... compliqué." dis-je, évasive, car je ne pouvais pas expliquer à ma mère qu'il n'avait été qu'un PC régulier dans ma vie.
"Ton métier de cette époque devait lui déplaire." fit-elle remarquer, réprobatrice.
Je laissai échapper un soupir et lui pris Autumn des bras pour m'éloigner d'elle. Je me rendis jusqu'à Hadès.
"Je n'ai toujours eu aucun compliment sur ma robe." dis-je, taquine.
Je baissai les yeux sur ma tenue que je trouvais particulièrement sexy et excentrique. La robe asymétrique possédait une seule bretelle pourvue d'un froufrou en dentelle noire avec lequel ma fille s'amusait en tirant dessus. Mes longs cheveux tombaient sur mon épaule dénudée, et j'avais saupoudré le décolleté de paillettes dorées. En gros, j'étais grave canon.
"T'es classe." dis-je enfin. "Pas autant que moi, mais tu te défends bien."
Je tirai un tout petit peu sur le foulard en soie passé autour de son cou et lui fis un clin d'oeil. J'espérais qu'il allait se montrer plus agréable avec Miro, car si Papa s'y mettait aussi, il allait finir par se sentir mal à l'aise et partir.