« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
La première remarque de Monsieur Holmes me laissa totalement perplexe. Oh bien sûr, je n’étais pas totalement surprise. Après tout, je connaissais Sherlock Holmes de réputation et je trouvais cela presque navrant de penser que les rumeurs rapportées par les ouvrages à son sujet étaient des plus exactes ! Odieux et cruel, il ne semblait pas être conscient de la portée de ses paroles… beaucoup trop ignorant des émotions liées à la nature humaine et ne parvenant pas à les comprendre, il débitait ses propos avec une franchise semblable à celle d’un enfant… car son discours avait beau être cruel, il ne révélait que la plus pure et honnête des vérités.
Il était certain que j’aurais dû agir bien plus tôt, dès que j’avais nourris un soupçon. Après tout, l’instinct présente parfois des vérités de notre subconscient que notre intelligence n’était pas capable de nous révéler. Si j’avais réagi plus tôt, aurais-je seulement pu sauver la malheureuse enfant ? Je chassais rapidement ses idées de mon esprit, l’heure n’était pas à l’apitoiement sur soi, elle était à l’action.
« Vous avez sans doute raison, j’aurais dû réagir plus tôt ! Mais ce qui est passé et passé et nous ne pouvons rien y faire. Autant œuvré à retrouver le meurtrier de ces enfants au plus vite ! Donc, si je suis bien votre raisonnement, l’enfant aurait pu non seulement commettre des meurtres sous ce toit mais également dans les familles d’accueil où il était envoyé, c’est bien cela ? Mais dans ce cas, son cas aurait fini par attirer les soupçons, non ? Même si ces derniers était maquillé en suicide… c’est un peu maladroit pour une personne désireuse de faire preuve d’autant de discrétion, non ? Mais soit, admettons que vous ayez raison, comment comptez-vous vous y prendre pour mettre la main sur ce jeune homme ou cette jeune fille ? »
Laissant ces quelques paroles flotter dans l’air, j’ignorais si le détective allait y être sensible ou non ! Après tout, il était bien assez occupé de son côté. Gesticulant dans tous les sens, m’invectivant encore de milles paroles incendiaires, il semblait être énervé par les détails qu’il n’arrivait pas à saisir. Cela plus la dose de drogue injectée dans ses veines n’arrangeait en rien son attitude détestable et déplacé. La rapidité avec laquelle de mon piédestal dépassait l’entendement. Lorsqu’il s’en était prit à Katelyn mon sang n’avait fait qu’un tour et je lui fis rapidement comprendre que je goûtais fort peu à sa plaisanterie d’utiliser mon enfant comme un vulgaire appât et de l’utiliser comme un outil de travail. Serrant les dents, me concentrant sur ma respiration, je tentais de retrouver mon calme. Après tout, s’énerver n’arrangerait en rien nos affaires. Je le vis bientôt ressortir une plume de sous le lit afin de l’analyser. D’un côté, j’étais très surprise de voir avec quelle facilité il pouvait faire attention à certains détails qui échappaient au commun des mortels.
« Vous voulez dire que ce que nous recherchons un enfant qui aurait une colombe domestique ? »
Ma propre réflexion me semblait un peu idiote, mais après tout ne dit-on pas que le diable se cache dans le détail ? Puis soudains, changeant son fusil d’épaule, il me fit comprendre qu’il m’avait écouté et qu’il ne prendrait pas le risque de mettre la vie de Katelyn inutilement en danger.
« Je vous remercie pour votre compréhension, monsieur Holmes ! D’ailleurs, si vous pouviez éviter d’adopter un plan qui mettrait la vie de qui que soit en danger, ce serait une excellente chose !»
J’étais peut-être sotte mais l’idée que l’on puisse jouer avec des vies humaines me mettait véritablement mal à l’aise. Après tout, le travail d’un détective ne consistait pas justement à veiller à ce que personne ne meurt ou ne soit blessé lors de ses enquêtes ? Un léger sourire de satisfaction apparu sur mes lèvres lorsque Sherlock Holmes reconnut que mon portait du meurtrier recelait quelques bonnes idées. J’en étais satisfaite mais je ne perdis en rien ma concentration. Après tout, il me fallait encore faire mes preuves. Ne pouvant, selon les dire de monsieur Holmes, nous tourner vers qui que se soit, il nous fallait compter sur nous-mêmes… sur nous et sur une adorable petite fille que j’aimais plus que tout au monde ! D’ailleurs, le détective ne tarda pas à la faire quémander, ne manquant pas de me faire part avec fierté de l’histoire d’adultère qu’il avait lui-même organisé.
« Votre mesquinerie n’a-t-elle donc aucune limite ? En fait, ce n’est pas miss mais madame Beresford ! »
Le fait que Bernard ne se trouve pas à mes côtés dans la ville de Storybrooke n’évitait en rien le fait que j’étais mariée et que les préoccupations de retrouver un jour mon époux occupait pas mal de mon espace de réflexion personnel.
Quelques instants plus tard, un éclair châtain arriva dans la pièce en courant. Katelyn devait être certainement enchantée de pouvoir se rendre utile au grand héro de sa vie. Je soupirais d’ailleurs à la pensée que Sherlock Holmes puisse constituer pour elle un modèle de vie. Au vu des informations que j’avais glané à son sujet, cet état de fait m’inspirait la plus vive des inquiétudes. Était-ce réellement le genre de femme qu’elle désirait devenir dans sa vie ? Se présentant au garde à vous devant lui, elle lui adressa un immense sourire.
« Vous teniez à me voir, monsieur Holmes ? »
Elle se tourna alors vers moi et se précipita dans ma direction, me prenant en confidente tout en murmurant.
« Maman, tu te rends compte de la chance que j’ai ? J’ai enfin pu rencontrer le grand Sherlock Holmes. Je crois bien que c’est le plus beau jour de ma vie ! Oh et tu sais comment je l’ai reconnu ? Il est venu une fois à l’orphelinat déguisé en plombier. Comme je voulais en apprendre plus sur le sujet je l’ai rejoint mais c’était évident qu’il était incapable de réparer une fuite d’eau ! Cette pauvre Madame Hudson ne doit pas pouvoir compter beaucoup sur lui pour les travaux d’entretien de Baker Street ! »
Elle éclata d’un léger rire cristallin puis reprit tout le sérieux qui convenait à une scène de crime. Jetant un regard vers la pauvre petite fille allongée sur son lit, elle contourna le corps et se rendit une nouvelle fois aux côtés du détective.
« Vous vouliez me parler de la mort de Margaret ? Vous suspectez qu’il s’agit d’un meurtre, comme pour Joe et Colombine, c’est ça ? »
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Sherlock Holmes
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Appuyé sur la poignet de la porte dans une posture burlesque, due certainement aux restes de drogues qui coulaient dans son sang, il fixa la jeune femme d’un regard dément. Ainsi donc elle voulait jouer au plus con avec lui ? Et bien ça tombait mal ! Dans ses rechutes, il était tout ce qu’il y avait de plus écoeurant. Et il allait lui répondre. Et correctement. « Vous faîtes comme le Docteur John Watson, et ça ça m’énerve au plus haut point. Vous alternez les sarcasmes et les remarques sur l’affaire, ce qui fait que je ne peux pas me concentrer sur deux éléments à la fois ! Mais puisque que nous sommes seul, Madame, (et il insista longtemps sur le mot) sachez que non, la mesquinerie n’a aucune limite lorsqu’il s’agit de résoudre un mystère. Si je dois mettre en danger la moitié de cet orphelinat pour avoir la réponse à ma question, oui je le ferai, et sans états d’âmes... »
Marquant une pause, il la regarda comme un dément, puis se rendant compte de ses paroles, et de sa fatigue qui commençait à s’accumuler, il ferma les yeux, baissa la tête et serra les dents. « Ce n’est pas le bon jour pour suivre une enquête. Et non, la colombe n’est pas domestique, les traces de muscles sont encore visible sur les plumes, ce qui veut dire qu’elle était assez puissante, donc sauvage et... »
Il voulut continuer, mais Katelyn fit son entrée. L’analysant rapidement, au premier coup d’oeil il put sonder en elle, l’excitation, la fierté mais aussi l’anxiété dans son regard lorsqu’elle s’adressa à sa mère. Elle murmura quelque chose à sa mère qu’il ne put entendre. D’ailleurs, il n’entendait presque plus rien. Se penchant et se tenant les poumons comme victime d’un mal mystérieux, il écouta la question de Katelyn. Son regard embrasa la pièce, puis son regard se porta sur la jeune fille. Un petit sourire en coin se dessina sur les lèvres du détective, vestige des émotions qu’il avait du temps de sa grandeur. « Perspicace, bien plus que sa mère. Oui. Mais ce n’est pas le lieu pour un enfant. En plus, j’ai besoin de sommeil. Venez. Allons chez moi. »
Il tourna la poignée et s’engouffra comme une furie dans le couloir.
* * * Quelques heures plus tard * * *
Lorsque Sherlock se réveilla, il était en peignoir et en pyjama, comme à son habitude, étendu sur le canapé. Dans la cheminée, un feu crépitait doucement. C’était plus pour le folklore que pour dégager de la chaleur. Angelika et Katelyn étaient dans une discussion animée à voix basse. Un service de thé fumant était posé sur la table basse. Se redressant rapidement, son premier regard clairvoyant fut pour la pendule. Il avait dormi environ 3h. Soupirant devant tout ce temps perdu, il s’installa en position assise, ne coupant pas la parole aux deux invités. Se contentant d’attraper le journal, il étendit ses jambes et commença à lire, sans un mot. C’était un geste banal, mais c’était le symbole d’une chose bien plus grande. Cela faisait maintenant des années qu’il n’avait pas eu ce geste. Et dans quelques mois, il comprendrait ce qu’il signifiait. C’était ce jour là, qu’il était redevenu Sherlock Holmes, et qu’il avait trouvé une nouvelle associée. La lecture du journal, c’était symbolique. Il faisait toujours ça avec Watson, pour trouver des affaires. « Voyez vous ça ! On parle de moi dans le journal. Je vous lis ! Le mystérieux Sherlock Holmes, s’est montré pour la première fois à Storybrooke. L’affaire semblait être un banal suicide, mais le grand détective au regard perçant et à la verve cynique s’empara de l’affaire, au grand regret des autorités. Semblant…
Il marqua une pause dans sa lecture, puis reprit. « Semblant s’être trouvé une nouvelle associée, ou amante, la ville de Storybrooke... »
S’arrêtant dans sa lecture, il jeta le journal sur la table basse et fronça les sourcils. « Qui écrit toutes ces poubelles ? »
Se massant la tête, il reporta son attention Katelyn et Angelika. « Désolé de mon absence, c’était nécessaire. Bien, on va changé de plan. Cette petite fille est bien trop mignonne pour qu’on risque quoi que ce soit avec elle. Travaillons à trois. D’abord, j’aimerai écouter le témoignage de Katelyn, sur ces trois connaissances. J’aimerai que tu me dises tout ce que tu savais sur eux. Et visiblement tu me connais, donc c’est inutile de préciser que j’aimerai que tu me donnes… Un maximum de détail. »
Le journal, une associée, un témoin, le feu qui crépitait, le thé. Tout était réuni. Respirant à pleins poumons, il se sentit enfin lui même.
Angelika B. Beresford
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Notre dispute allait bon train et je ne pris guère la peine de répondre à ses dernières allégations. Il était pour moi plus qu’évident que le détective n’était plus maître de lui-même. A quoi bon rétorquer quoique ce soit ? La seule réaction que j’eus devant son dernier monologue fut de sourire légèrement à l’évocation du nom du docteur John Watson. Il me semblait si incongru d’être ainsi comparée à son fidèle associé de toujours. Mais l’était-il encore ? Je l’ignorais à vrai dire et je n’avais pas à m’interroger sur le sujet. Ce qui me surprenait réellement en revanche, c’était ce qui le motivait sur le choix de son associé. Pourquoi garder à ses côtés des personnes qui selon ses propres propos ne faisaient qu’embrouiller son esprit, déjà fortement embrumé par une consommation régulière de drogues ? Étais-je réellement à ma place ici ou aurais-je mieux fait de m’éloigner ?
Mon silence finit par payer puisqu’il se retourna vers moi et sembla soudainement conscient de son comportement inapproprié. Je souris alors gentiment pour lui témoigner ma gratitude, heureuse d’entendre des excuses émanées de cet homme si peu habitué aux rapports sociaux. Je fus cependant déçue d’entendre le détective rejeté mes hypothèses concernant la domesticité de l’animal. C’était tout de même un bon indice pour lancer notre enquête.
Tentant de rassembler mes idées, je n’eus guère le temps de prolonge le fil de ma pensée. Ma petite Katelyn se précipitait déjà vers moi, toute fière de me parler de sa rencontre avec son grand héros. Ce héro qui dans son état faisait véritablement peine à voir. Cependant, ce n’est pas ce qui pouvait arrêter l’enthousiasme de Katelyn. Ma petite fille lança une remarque qui fit mouche et sembla plaire immédiatement à Monsieur Holmes. Elle sourit toute heureuse tandis que je soupirais de déception.
« Monsieur Holmes, je ne vois vraiment pas l’intérêt de tout ceci ! »
Déclarais-je désormais persuadée de ne pas avoir les compétences requises pour le suivre dans cette aventure. Je demeurais alors interloquée lorsque le détective nous convia toutes deux à le rejoindre à…
« Baker Street ? Vous allez vraiment nous mener jusque là-bas ? »
Dans la tête de Katelyn, tout cela devait sonner comme une invitation au parc de Disneyland ! C’était rencontrer et côtoyer ce lieu mythique où elle avait passé tellement de temps, assise aux côtés de Sherlock Holmes et du docteur John Watson, lorsqu’elle se plongeait dans ses lectures pour échapper à la tristesse de son quotidien d’orpheline.
Restant aux côtés de Holmes durant tout le trajet qui nous séparait de la célèbre rue où le détective opérait, je ne pouvais m’empêcher de jeter des coups d’œil dans sa direction. Je ne me tenais qu’à quelques mètres de lui, me tenant prête à le rattraper si jamais la rechute de la drogue lui faisait perdre l’équilibre. Une fois sur place, je fus très surprise de voir cette architecture londonienne qui tranchait étrangement avec le reste de la ville. Je souris alors et ne pouvais détacher mes yeux de la façade blanchâtre du bâtiment.
« Eh bien, cela me fait plaisir de constater que le quartier de Baker Street n’est pas très différent de mon souvenir. Le charme des rues de Londres m’a bien manqué… elles sont beaucoup moins vulgaires que ce qui se fait aux Etats-Unis ! »
J’avançais ses propos alors que nous pénétrions au fameux 221 rue Baker Street. Immédiatement rentrés, nous croisions la route d’une charmante vieille femme aux cheveux colorés roux qui invectiva immédiatement notre hôte.
« Mon dieu, Sherlock, dans quel état vous êtes ? Vous n'auriez pas dû sortir ainsi ! »
Elle n’eut cependant pas le temps de rajouter quoique ce soit car déjà Katelyn se précipita vers elle.
« Oh c’est vous. Madame Hudson ? Quel plaisir de vous rencontrer ! J’ai beaucoup entendu parler de vous ! »
Toute fière que ma fille puisse connaître son identité, elle lui sourit en retour
« Mais à qui est cette adorable fillette ? »
« Elle est à moi ! » rétorquais-je dans un sourire avant d’ajouter « Je suis ravie de faire votre connaissance, Madame Hudson ! Je suis le docteur Angelika Beresford ! »
Puis soudain, prenant conscience des obstacles que pourrait rencontrer Sherlock sur sa route avant d’arriver jusqu’à son appartement, je m’excusais auprès de Madame Hudson.
« Peut-être serait-il plus sage de poursuivre notre conversation plus tard ? »
Bon gré, mal gré, j’aidais le détective à gravir les marches le conduisant à son appartement puis jusqu’à sa chambre afin d’y prendre son pyjama ainsi que son peignoir. Professionnelle, je demeurais à ses côtés jusqu’à ce qu’il prenne enfin ses aises sur le canapé. Ne trouvant aucune couverture à proximité, je le recouvris de mon manteau.
Madame Hudson nous invita peu de temps après pour prendre le thé chez elle, comme se devait de le faire tout bon britannique recevant des invités chez soi. Katelyn ne tenant plus en place était partie découvrir la maison avec la bénédiction de sa propriétaire. Nous nous mîmes alors toutes les deux à discuter de tout et de rien ; de mon travail, de Katelyn, de la vie à Baker Street avant de nous étendre sur l’état de santé de Sherlock qui déjà ce jour-là commençait à me préoccuper.
« Il est toujours dans cet état-là, Madame Hudson ? »
« Oh vous savez, rien n’a été simple pour lui ! Il y a eu la malédiction, son hospitalisation… mais je crois ce que ce qui à réellement entraîné son laisser-aller c’est la disparition de John Watson. D’ordinaire c’était toujours John qui le remettait sur les bons rails et lui permettait d’avancer. Mais là, depuis qu’il est seul… »
« Je comprends ! Je suis navrée d’apprendre qu’il a perdu son ami. Je sais de réputation à que point ils étaient proches tous les deux. En somme ce qu’il lui faudrait, c’est une personne capable de le stimuler et de lui redonner son énergie perdue. »
« Vous savez ma chère, qu’à bien des égards, vous me faites penser à lui ! Compatissante, généreuse et pleines de bonne intentions ! »
A l’instant où elle prononça cette phrase, je me relevais de mon siège dans un soupir. Ces sous-entendus m’agaçaient fortement et je n’avais pas l’intention de la laisser délirer éternellement.
« Je vois où vous voulez en venir, Madame Hudson, et je vous arrête tout de suite ! Je n’ai aucune intention de m’investir dans un nouveau projet. Je cumule deux travails, j’ai une petite fille à élever… De plus, je suis certaine que cette idée n’a pas ne serait-ce qu’effleurer son esprit ! »
« Pour quelle raison vous aurait-il fait venir ici si ce n’était pas le cas ? »
* * * Quelques heures plus tard * * *
« Semblant s’être trouvé une nouvelle associée, ou amante, la ville de Storybrooke... »
Ecoutant avec intentions les paroles de Sherlock Holmes, sa dernière remarque me fit hausser les sourcils. Apparemment, la ville entière semblait s’être déjà rangée à l’opinion de Mrs Hudson. Toute la ville excepté le principal intéressé, bien évidemment ! Sa réplique me rassura quelque peu et je souris derrière la tasse de porcelaine que j’avais portée à mes lèvres.
« Le moins que l’on puisse dire c’est que votre retour semblait être attendu de tous ! Vous devriez plutôt vous réjouir à l’idée d’une telle liesse populaire ! »
Puis, jetant son journal au loin, il tourna son attention dans notre direction. Les affaires sérieuses pouvaient reprendre et le détective sevré pouvait enfin nous démontrer toute l’étendue de son talent que j’étais impatiente de voir à l’œuvre. Il s’adressa alors à Katelyn assise juste à côté de moi. Mon enfant sourit à l’idée que son grand héro puisse s’intéresser à elle. J’imitais alors son attitude, satisfaite de savoir que le détective ne risquerait pas inutilement la vie de la prunelle de mes yeux. Trépignant sur le coussin de son fauteuil, elle s’adressa alors au détective.
« Bien évidemment, Monsieur Holmes, je ferais tout ce que je peux pour vous aider ! »
Elle s’arrêta un moment et leva les yeux au ciel. Elle leva alors les yeux au ciel, tentant de rassembler ses idées.
« Euh et bien j’ai rencontré Suzan il y a quelques semaines ! Ses parents sont morts il y a très peu de temps dans un accident d’avion ! Son père voyageait beaucoup à travers le monde, il était représentant en produits de pharmacie. A chacun de ses voyages, il lui rapportait toujours des cadeaux qu’elle a toujours gardé précieusement avec elle. Je me souviens d’une magnifique statue de chat noir très élégant qui venait d’un pays d’Afrique, je ne me rappelle plus exactement duquel ! Je l’aimais beaucoup mais elle était maladroite et ne s’intégrait pas facilement parmi les enfants de l’orphelinat. »
Elle regarda un instant le sol, encore frappée par la disparition récente de son amie. Passant alors une main sur son épaule, je lui souris tentant de la convaincre de poursuivre son récit.
« La première victime c’était Joe March ! C’était un garçon extrêmement intelligent, il avait toujours réponses à tout. Je crois que beaucoup de personnes le jalousait, mais pas moi ! Je passais beaucoup de temps avec lui et c’est lui qui m’a aidé à m’améliorer en mathématiques ! Il était très studieux et passait la plupart de son temps le nez plongé dans ses bouquins. Il y avait quelque chose qui m’a beaucoup étonné chez lui. Un soir, on est allé à l’observatoire avec Maman ! Il a passé tout son temps l’œil rivé sur le grand télescope et a refusé catégoriquement de venir avec nous observer les étoiles sur le toit de l’observatoire. C’était dommage qu’il manque un tel spectacle. C’était tellement joli ! Il est mort deux mois après son arrivée à l’orphelinat ! »
Elle fronça alors les sourcils et songea alors à la dernière victime
« Quant à la deuxième des filles, Emily Wilson, je ne l’ai pas vraiment connue ! Il faut dire qu’elle ne se laissait pas facilement approcher et se montrer odieuse avec tout le monde… comme si elle se croyait la reine du monde ! Elle était très superficielle. Un jour, elle a refusé de venir à la piscine avec nous prétextant qu’elle ne voulait pas avoir les cheveux mouillés ! Elle devait être très pénible avec les familles d’accueil qui la recueillaient parce qu’elle en a changé très souvent ! Quand je l’ai rencontrée, elle venait d’abandonner sa quatrième famille d’accueil. Je pense qu’au fond elle devait être très malheureuse. »
Relevant son regard à l’adresse du détective, elle lui adressa une petite moue un peu timide.
« Je suis désolée, je ne peux pas vous aider beaucoup plus que cela ! Est-ce que j’ai pu vous être utile, Monsieur Holmes ? »
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Ecoutant avec attention tout ce que la petite fille lui disait, il ne l’interrompit jamais. Restant toujours dans cette même posture, seul ses yeux semblaient bouger alternativement entre le feu et la petite fille. Restant un long moment muré dans son silence, il finit par se lever, sans pour autant ajouter un seul mot. Observant la rue à travers la vitre d’un air pensif, son cerveau était en ébullition. Tous ces détails étaient palpitants. Sentant l’adrénaline revenir dans son sang, un sourire se dessina alors sur son visage. Pivotant vers Katelyn et Angelika, il les observa un long moment. « C’est palpitant... » dit-il plus pour lui même que pour les deux autres.
A vrai dire c’était assez maladroit, mais Sherlock n’avait que peu de compassion. Il ne sous-estimait pas non plus l’intelligence d’un enfant et sa capacité à s’adapter. C’était ça qui échappaient à tout le monde depuis le début. Aux enquêteurs, aux journalistes, à tous. Seule la petite Katelyn devait être convaincu qu’il s’agissait d’un enfant. « Bien déjà, je te remercie pour ton témoignage. Il ne t’apparaît pas bon, mais il est regorgé de détails. De détails vraiment importants. C’était très soigneux, félicitations. »
Voyant Katelyn se trémousser de fierté sur sa chaise, il poursuivit et se tourna cette fois-ci vers Angelika. « Quand à vous, je vous interdis de ramener cette enfant à l’Orphelinat jusqu’à ce que j’ai trouvé le coupable. Vous ne sortirez désormais plus qu’avec moi jusqu’à nouvel ordre. Je ne sais pas où vous logez, mais je pense que le mieux est que vous preniez l’appartement C, qui est juste au dessus de celui-ci. Il est spacieux, nous irons le visiter tout à l’heure. La prochaine victime sur sa liste était Katelyn. Il a la facheuse tendance à vouloir tuer tous les enfants qui attirent l’attention des adultes. C’est ce que j’ai compris avec son témoignage. Si le meurtrier, qui est très certainement un enfant de l’orphelinat m’a vu avec elle, alors elle est forcément en danger. »
Remettant une bûche dans le feu, il observa les deux mère/fille devant lui. Elle ne se ressemblait pas du tout et le lobe des oreilles étaient différent, elle l’avait certainement adopté. Mais elle devait quand même y tenir non ? Fronçant les sourcils, il chassa ce détail de son esprit et reprit d’un ton calme et posé. « J’avais déjà eu cette idée, quand je vous ai proposé que Katelyn serve d’appât. Mais c’est trop tard, notre petit meurtrier en herbe à déjà un coup d’avance sur nous. Nous ne pouvons plus le saisir sur le fait avant longtemps, nous allons devoir nous concentrer sur le peu que nous connaissons. »
Quelqu’un frappa à la porte. Aussitôt, un jeune homme apparut. Il était plutôt beau garçon, et il était habillé en livreur de Pizza. Sur son t-shirt on pouvait lire « Pizza Turtles ». « Bien, tu as tout ce que je t’ai demandé Michel-Ange ? »
L’homme passa sa main devant Sherlock et sourit aux deux filles d’une manière timide mais charmeur à la fois. Ce dernier répondit d’un ton calme : « Tout y est ! Ca t’fait 30 dollars Sherly. Et pense à ventiler, surtout quand t’as des filles de renoms ici ! Les ours en peluches géants vous ont plus ? »
Sentant qu’il venait de se trahir sur un détail important, ce dernier rougit et partit immédiatement. Prenant le sac qu’il venait de lui donner, il se retourna vers Angelika.
« Vous venez donc de voir le bienfêteur mystérieux qui a dévier toute une cargaison de jouet pour l’orphelinat… Sacré gamin. »
Ignorant ce qui s’était passé car il avait mieux à faire, il attira la table basse et ouvrit ce dernier sur la table. Sur cette dernière, tous les effets personnels des victimes citées apparurent. Fixant Katelyn, il déclara d’un ton calme en observant le maigre butin. « Je vais te demander d’activer ta mémoire à long terme. Est-ce qu’il manque quelque chose d’important ? Des objets que tu savais qu’ils possédaient et qui n’apparaissent pas ici ? »
Angelika B. Beresford
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Alors que Katelyn faisait un exposé détaillé à Monsieur Holmes sur ce qu’elle savait des victimes, j’avais inconsciemment sorti de la poche de mon manteau mon petit calepin et un stylo. Lorsque j’enquêtais sur une affaire, j’avais toujours cette fâcheuse tendance à prendre des notes qui m’aiderait plus tard dans l’affaire qui nous concernait. Certains détails me paraissaient bien étranges et révélaient d’une coïncidence troublante avec la manière dont les meurtres avaient été commis et les corps découverts. Je me devais d’en toucher à un mot au grand détective mais j’attendrais tout d’abord qu’il nous fasse part de ses propres observations. J’avais depuis quelques heures compris son génie s’arrêtait là où commençait l’intelligence moyenne des autres et le cheminement de sa pensée ne tolérait aucune intrusion étrangère. Gardant le silence, je rangeais discrètement le carnet dans ma poche lorsqu’il s’adressa à moi.
« Très bien, monsieur Holmes ! Je ferais ce que vous me demandez. Je vous remercie pour votre sollicitude et votre compréhension et j’accepte avec plaisir votre offre. Cependant, nous ne voudrions pas vous importuner longtemps ! Nous partirons dès que cette enquête sera close et que ma fille sera en sécurité ! »
Cette remarque me valut une petite moue désapprobatrice de la part de ma fille. Bien évidemment, ce n’était pas le fait de devoir rester ici qui la dérangeait. L’idée de vivre à Baker Street aurait été un véritable éveillé pour elle. Cependant, cela ne se faisait pas de s’inviter chez les gens ainsi et nous ne pourrions décemment pas vivre ici pour toujours ! Reposant une fois de plus mon attention vers notre enquête en cours, je répondis au détective tout en observant ses faits et gestes
« Vous avez raison. Mais si Katelyn ne figure plus en tête de liste de ses victimes, nous devons travailler rapidement afin de sauver cette deuxième vie qui est à présent en danger ! Qui pourrait attirer l’attention des adultes au point de susciter la jalousie et la haine de l’un de ses camarades ? Chacune des victimes s’est faite remarquée pour des raisons si différentes les unes des autres. Existe-t-il un point commun entre elles ? »
L’idée que nous ne puissions agir avant que le meurtrier frappe de nouveau me faisait frémir d’horreur. Après tout, si Monsieur Holmes avait sauvé la vie de ma petite fille, cela n’empêcherait pas le tueur d’agir à nouveau. Peut-être même réaliserait-il ses projets avec d’autant plus de précipitation à présent qu’il savait que le grand Sherlock Holmes était sur ses traces. M’apprêtant à faire part de mes réflexions notée sur mon calepin, j’entendis une personne frapper à la porte. Un jeune homme du nom de Michel-Ange arriva bientôt sur le pas de la porte. Le jeune homme charmant aux yeux marrons immense avait été envoyé en mission par Holmes pour récupérer des objets sans doute utiles pour notre enquête. Je lui adressais un sourire des plus charmeur lorsque le garçon parla des peluches livrées à l’orphelinat. Durant des semaines, ce mystère avait dérouté bien des bénévoles. Nous étions incapables de savoir quelle était l’identité de ce bienfaiteur et je fus ravie de connaître le fin mot de cette histoire. Au moment où je m’apprêtais à le remercier, ce dernier partit sur le champ. Je n’eus la confirmation de mes soupçons que de la bouche du détective.
« Il faudra à tout prix que vous nous mettiez en contact, monsieur Holmes ! Histoire que je puisse le remercier comme il se doit ! »
Mes paroles se perdirent dans l’oreille d’un sourd. Très vite, Holmes ouvrit le paquet qu’il tenait dans sa main, répandant sur la petite table les divers objets qu’il contenait. Ordonnant à ma fille de regarder les différents objets, cette dernière pris le temps de les observer un par un. Elle réfléchit alors très fort aux différents objets qu’elle avait eu l’occasion de trouver dans les chambres ou les mains des victimes.
« Ben je sais pas trop… »
Elle commença à fouiller parmi ce qui semblait à mes yeux être un bric-à-brac. Brassant le tout durant quelques minutes, je vis sa main soudain s’arrêter.
« C’est bizarre ! Elles sont passées où toutes les souris en cristal ? »
Elle tourna alors son visage dans ma direction tout en fronçant légèrement les sourcils
« Maman est-ce que vous les avez récupérées après que… enfin qu’ils soient… »
Surprise, je relevais la tête en direction du détective. Il avait certainement besoin de plus d’informations pour comprendre de quoi il s’agissait.
« Euh oui… en fait nous avons pour habitude d’offrir à tous les nouveaux arrivants de petites souris en cristal. C’est une manière pour nous de les accueillir dignement en leur faisant comprendre qu’ils font à présent partie d’une communauté… une famille sur laquelle ils pourront toujours compter ! Katelyn est surprise car parmi les effets rassemblés ici, aucun des enfants ne semblent avoir conservés leur gri-gri. »
Katelyn lui adressa un grand sourire avant de retourner s’asseoir. Quant à moi, il était peut-être temps que j’ajoute une petite touche à tout ce témoignage. Hésitante quelque peu à sortir mon calepin, je finis par le faire et par lui tendre.
« Si vous me permettez, monsieur Holmes, j’aimerais à mon tour vous faire part de mes observations ! Je crois que j’ai compris comment le meurtrier s’y est pris pour choisir son mode opératoire. De prime abord, rien ne semble s’accorder pourtant… »
Je lui tendis alors la page ouverte sur mes notes et lui laissait le temps d’en prendre connaissance.
« Joe March était un élève studieux. Il passait beaucoup de temps à la bibliothèque et il y a été retrouvé pendu, des livres de géographies ouverts autour de lui sur des photos vues du ciel. Or quelques semaines auparavant, il avait refusé de se rendre sur le toit du laboratoire avec ses autres camarades… un peu étrange pour un garçon qui passionnait pour l’astronomie, non ? »
Je déposais une seconde feuille de papier sur laquelle étaient annotées les informations concernant Emily Wilson
« Emily a été retrouvée noyée dans la salle de bain commune des filles. Ma fille a prétendu qu’elle avait refusé de se rendre à la piscine quelques semaines plus tôt par peur d’avoir les cheveux mouillés. Or si elle était si attentive à sa toilette, on aurait dû retrouver une trousse de toilette pleine de maquillage de décoration pour les cheveux ou même un large chois d’élastiques… et on ne retrouve pas même une brosse à cheveux ? »
La troisième fiche vint alors rejoindre les autres et je reprise la parole.
« Et en ce qui concerne Suzan, nous l’avons retrouvée morte mordue prétendument par un serpent mais elle avait bien été empoisonnée ! Je connaissais Suzan, tout du moins médicalement parlant, elle était allergique aux piqures de certains insectes. Je pense qu’elle craignait d’être malade car comme vous le voyez, elle possède de nombreux flacons de produits anti-allergiques. »
Je plongeais alors mes yeux dans les siens, adoptant un air grave différent de celui que j’avais jusqu’à maintenant !
« Voici ma théorie… et si le meurtrier avait choisi la manière de les tuer en fonctions des craintes de chacun ? La pendaison pour un garçon comme Joe ayant peur du vide, La noyade pour une petite Emily qui avait simplement peur d’admettre qu’elle avait peur de l’eau et enfin l’empoisonnement par piqure pour une petite fille allergique. Que pensez-vous de cette théorie ? »
acidbrain
Sherlock Holmes
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" A moi? s'exclama Sherlock Holmes. Il me reste la cocaïne Docteur!"
Se remettant tout au fond du siège, le détective croisa les jambes et commença à réfléchir à toutes vitesse aux informations précieuses qui venaient d’être annoncé. Ne bougeant pas d’un pouce, son regard se perdit dans le lointain pendant de longues minutes. Appuyé de manière las sur sa main, il fixa le visage d’Angelika, puis celui de Katelyn. Elles étaient passés si proche d’un drame. Cette histoire était réellement touchante. Ne sentant plus le manque de cocaïne dans ses veines, il fut satisfait de voir que l’adrénaline que lui procurait Angelika faisait office de parfait placébo. Tout comme John a une époque. Au bout de quelques minutes de silence supplémentaire, il s’avança un peu, en position assise sur l’extrémité de son fauteuil.
« En voilà des informations plus… Qu’intéressantes. »
Prenant une grande inspiration, il s’expliqua.
« La psychologie du tueur est assez complexe. Mais simple à la fois. C’est toujours leurs erreurs. S’attacher aux trophées, aux biens matériels. Ca leur permet de garder un contact avec leurs victimes, même trépassés. Chaque souris disparut est une preuve de l’acte. C’est fascinant... »
Contemplant le feu comme il faisait si bien, il se leva d’un bond et recommença à faire les cents pas, tout en parlant de manière énergique. « Cet individu, joue sur la peur. Il s’informe au préalable de ses victimes. Avant de mourir, il veut voir le cauchemar dans leurs yeux… C’est du sadisme profond. Mais c’est grandement intelligent. »
Soudain, sans prévenir, Sherlock se dirigea vers le porte-manteau et se drapa de ce dernier sans un mot. Prenant son téléphone, il ouvrit la porte de l’appartement et se tourna vers Angelika. « Restez ici. Je n’en ai pas pour longtemps. Si jamais je ne suis pas de retour d’ici deux heures et demi, contactez ma logeuse, elle sera qui prévenir. Surtout, ne bougez pas. Le Thé est très bon ici, vous allez apprécier. Profitez en pour demander l’appartement du dessus à Madame Hudson. J’ai cru savoir que vous cherchez à vous loger. Vous savoir proche de moi me ferait… le plus grand bien ! »
Puis sur ses mots mystérieux, il disparut dans l’appartement, laissant Angelika à ses pensées. Comme le Sherlock Holmes des livres, le détective avait besoin de vérifier ces sources lui même en solitaire. Ce n’était pas du tout qu’il manquait de confiance envers Angelika. Non. Même si ils ne se connaissaient pas, il savait pertinemment qu’elle agissait comme un catalyseur. C’était ce qu’il lui fallait. Non, si il était parti seul, c’était que la situation pouvait être dangereuse. De plus, il ne fallait pas qu’elle découvre à quel point le réseau Sherlock Holmes pouvait être grand. Elle aurait fuit immédiatement et ne serait jamais revenu. Une heure passa, puis la deuxième s’entama. A quelques minutes seulement de l’heure fatidique, un grand bruit se fit entendre dans les escaliers. Comme si une dispute était en train d’éclater. Passant la porte du 221B, Sherlock Holmes tenait un enfant par le col de son manteau. C’était un petit garçon bruit, au regard triste et sinistre. Il se débattait et hurlait son innocence au monde entier. « Mais lachez moi sale con ! Je ne vois pas de quoi vous voulez parler ! »
Propulsant l’enfant sans ménagement aux pieds de la cheminée, il se dirigea immédiatement vers cette dernière. Sur le rebord, il se saisit d’une paire de menotte, qu’il fixa à ses poignées. Le laissant sur le tapis, pleurer à chaudes larmes, Sherlock revint dans son fauteuil. Tenant un sac à dos dans son autre main, il le déposa dans les bras d’Angelika avec un sourire satsifait. « Vous pouvez vérifier, les souris sont intactes. Vous êtes en présence de notre tueur en série. Remonter à sa piste n’a pas été chose facile. Oh, et ne vous faîtes pas avoir par son regard triste et incompris. C’est bien lui. Mais c’est lui qui va nous expliquer. Après tout, Ethan Parik est bien mieux placer pour le savoir que ce « grand connard de Sherlock Holmes »non ? »
Aussitôt, l’attitude de l’enfant changea. Les larmes cessèrent de couler et il fixa le détective avec intensité. Un sourire mauvais et démoniaque se dessina sur ses lèvres. Il se mit alors à cracher sur les jambes de Katelyn comme s’il expulsait du venin.
« Imbéciles. Vous êtes à la hauteur de votre réputation, Sherlock Holmes. Ne me regarde pas comme ça toi ! » dit-il comme un dément à l’adresse de Katelyn. « Tu étais la prochaine ! »
Puis il passa sa langue sur ses lèvres, avec un regard pervers remplit de convoitise.
Angelika B. Beresford
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"Donc on est bloquée dans un monde que tu ne maîtrise pas ? On va bien se marrer."
"Tu sais bien que les plus beaux chapitres de ta légende tu ne les as jamais écrit seul, n'est-ce pas Sherlock Holmes ?"
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Ne quittant pas le regard du détective tandis que j’avançais mes hypothèses, je guettais chacun de ses gestes me sentant très nerveuse à l’idées d’énoncer des bêtises trop grosses. Cependant, mon interlocuteur me confirma bien vite qu’il n’en était rien. Au contraire, il semblait boire les paroles de ma fille et moi et était tout à fait prêt à nous donner raison sur un bon nombre de points énoncer. Cet état de fait me remplissait de joie tandis que je pouvais lire une grande satisfaction dans le regard de ma petite qui, malgré les évènements tragiques, faisait montre d’un courage sans pareil. Après quelques minutes de silence, Mr Holmes s’approcha de nous et nous fit part de ses propres déductions. Prêtant une attention soutenue aux paroles du détective, je finis par ajouter.
« Donc si je suis votre raisonnement, Monsieur Holmes, pour retrouver le coupable, il suffirait de fouiller les chambres de l’orphelinat pour trouver l’enfant en question ? Et s’il avait cherché à s’en débarrasser juste après le crime commis ? Ou s’il les avait dissimulées dans une autre chambre pour détourner l’attention de la police ? »
L’évocation du plaisir sadique que le meurtrier prenait à lire la peur dans les yeux de ses victimes avant de les achever me faisait froid dans le dos. L’idée que des psychopathes puissent sévir en ville était déjà assez écœurante mais de la part d’un enfant c’était tout bonnement démoniaque. Laissant là mes réflexions, je regardais d’un œil curieux le détective se relever de son fauteuil. Il déclara alors qu’il repartait certainement dans le but d’appréhender le criminel. Cependant, bien que je m’étais attendue à ses premiers propos, la proposition qui suivit me cloua littéralement sur place.
« Profitez en pour demander l’appartement du dessus à Madame Hudson. J’ai cru savoir que vous cherchez à vous loger. Vous savoir proche de moi me ferait… le plus grand bien ! »
« Très bien, Monsieur Holmes ! Nous en reparlerons un peu plus tard… d’ici là faite attention à vous ! »
Cette réplique me valut peu de temps après le départ du détective le regard courroucé de Katelyn.
« Mais Maman c’est bête ! Pourquoi ne lui as-tu pas dit oui tout de suite ? Imagine vivre à Baker Street. Ce serait tellement génial ! »
Puis, elle m’entraîna avec elle chez la logeuse pour qu’elle nous fasse visiter notre futur appartement. Elle espérait ainsi que sa simple vue me ferait changer d’avis. Bien évidemment, ma fille était trop jeune pour comprendre toutes les implications que cela supposait. J’avais un travail que je ne pouvais pas lâcher du jour au lendemain et vivre ici après toutes les rumeurs que j’avais entendu sur la cohabitation auprès de Sherlock Holmes. Est-ce que cela en valait véritablement la peine ? Après deux heures passées, je regardais ma montre et décidait de retourner au 221B. Mon partenaire n’était toujours pas rentré et je me décidais à l’attendre patiemment avec Katelyn tout en jouant aux échecs. C’était tout de même curieux. Cela ne faisait que quelques heures que je le connaissais et pourtant j’étais déjà nerveuse à l’idée qu’il puisse lui arriver quelque chose.
Un sourire éclaira mon visage lorsqu’enfin j’entendis claquer la porte d’entrée. Des cris s’élevaient dans les escaliers et j’étais curieuse de savoir ce que cela signifiait. Une curiosité qui fut rapidement rassasiée au moment où la porte s’ouvrit et que Sherlock Holmes fit son entrée, traînant un gamin pleurnichant derrière lui. Alors c’était lui notre fameux meurtrier ?
« Co… comment avez-vous fait pour découvrir que c’était lui notre meurtrier, Monsieur Holmes ? »
Je n’arrivais pas à le croire. Ethan Park ? Je connaissais cet enfant depuis plusieurs mois. Un garçon solitaire mais qui malgré les apparences semblait posséder un charisme hors du commun auquel peu de personnes étaient susceptible de résister. Personne n’aurait pu croire qu’un enfant tel que lui se lance dans un vague de crime. Pourtant, n’était-ce justement pas pour cette raison qu’il avait pu sévir ainsi ? Je restais pour le moins estomaquée lorsque je vis mon coéquipier vider le sac devant mes yeux abasourdis. Je ne réagis véritablement qu’au moment où l’impertinent jeune homme s’en prit à ma fille. Cependant, mon enfant ne se laissa pas décontenancer pour si peu, elle cria de plus bel sur ce démon au sol.
« Ethan comment t’as pu leur faire ça ? A Emily en plus ? Je croyais que tu étais son ami ! »
« Tu le connais, ma puce ? »
« Oh oui bien sûr, il organisait des petites soirées à chaque fois qu’il revenait à l’orphelinat. Il restait jamais longtemps dans les familles d’accueil où il était ! Les parents disaient que c’était un sal garnement et beaucoup avait peur de lui mais tous ses invités étaient présents à ses soirées. C’était comme… comme si on pouvait pas lui résister ! »
« Je vous méprisais tellement tous autant que vous étiez ! Vous les petits chouchous de l’orphelinat qui avait droit à toute l’attention des adultes ! En réalité vous n’étiez que des mioches qui pissaient dans votre froc à chaque fois que je vous racontais des histoires à faire peur ! Toi Katie t’était sans doute la plus trouillarde d’entre tous. »
Puis, d’un air tout aussi satisfait de lui-même, il tourna son visage déformé par la démence vers Sherlock Holmes.
« Vous pensiez être le seul à être malin, m’sieur Holmes ? Vous n’avez pas idée à quel point les gens sont influençables. Je voulais m’amuser et c’est grâce à ses histoires que j’y parvenais. J’ai toujours eu un faible pour les mises en scène alors à chaque fois que je détectais une peur particulière chez l’un de mes camarades, je l’exploitais et les défiais jusqu’à les pousser à se suicider. C’est tellement facile de trouver le matériel nécessaire dans un endroit aussi grand ! Il n’y a aucun frein à notre imagination ! »
« Alors c’est pour ça que tu les as tués ? Parce que tu jalousais l’affection qui était donnée aux autres ? »
« Ouais à cause des gens comme vous, m’dame ! C’était tellement facile de vous duper ! Pour une détective, vous êtes vraiment pas futée, docteur ! Maquiller mes meurtres en suicides était un véritable jeu d’enfant ! Après tout, ils relevaient par eux-mêmes certains des défis idiots que je leur proposais ! Je n’avais qu’à finir le travail commencer. »
Regardant une nouvelle fois mon associés, il afficha un sourire de défi sur son visage.
« Vous pouvez bien me coffrer, monsieur Holmes ! J’en m’en fous… je n’éprouve aucun regret par rapport aux crimes que j’ai commis ! Mais je vous avoue que je suis curieux… qu’est-ce qui vous a mené jusqu’à moi ? »
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" A moi? s'exclama Sherlock Holmes. Il me reste la cocaïne Docteur!"
Fixant le jeune garçon d’un regard froid et glacial, il le laissa s’installer face à lui. Toujours les mains liées, il commença à cracher son venin. Pensant que cela atteindrait Sherlock Holmes, alors qu’au contraire, cela ne faisait qu’augmenter sa satisfaction. Depuis qu’il faisait ce métier, c’était son plaisir. Les plus grands criminels, eux, ne se laissaient jamais emporté dans cet exercice pour lui donner cette satisfaction d’être en position de force. D’être face à eux, mains jointes et sourire jusqu’aux oreilles. En position de force. « Qu’est ce qui m’a mené jusqu’à toi ? Allons, réfléchis. »
Toujours les mains jointes devant lui, son regard se fit plus pénétrant et agressif. Mais l’enfant, malgré son âge continua de soutenir le regard du détective avec un air de défi. « Très bien, après tout, tu auras tout le temps d’y réfléchir dans ta maison de correction. Mais estime toi heureux. Tu es intelligent, et mineur. Tu sortiras rapidement. Tu pourras recommencer. Alors on pourra à nouveau jouer ensemble ! »
Ce n’était pas une menace, non, bien au contraire. On pouvait lire une pointe d’excitation dans la voix de Sherlock. Comme si le fait de recommencer cette danse macabre pouvait l’exciter. Tournant sa main d’un geste négligeant, le détective poursuivit : « Ce sont les plumes, qui t’ont trahi, Ethan. Dés le départ j’y ai vu un symbole du fait que tu te considérais l’égal de dieu. Envoyer les anges de la mort, pour assouvir ta propre vengeance. Très poétique, et très recherché. »
Sortant une plume de l’intérieur de sa poche, Sherlock l’a pris avec soin et l’observa à la lumière ambiante.
« Leptotila pallida, ou plus communément appelé Colombe pâle. Originaire de Colombie. C’est ça qui t’a trahi. Les pointes grises sur les plumes, et la datation des éléments. Savais-tu que 78 % des cellules des espèces de Colombie avaient des traces de cocaïne dans leurs cellules ? C’est fou hein. »
Observant la plume d’un air triomphant, il l’a posa avec délicatesse sur la table basse et rejoignit ses doigts devant lui pour continuer : « Pour importer ces espèces, il faut un permis d’importation. Seuls trois animaleries possèdent ces droits dans l’État, et l’une d’elle, étrangement, est à Storybrooke. Il m’a suffi par la suite de faire marcher mon réseau, pour trouver quel petit garçon assez malin pouvait acheter des colombes pâles. Brillante idée, de masquer ton nom. Mais encore plus bête d’utiliser un patronyme aussi ridicule qu’Onan. C’est le fils de Judas, et Ethan est son petit-fils. Excellente culture, mais ce n’était pas trop difficile à deviner. Oh, et il se trouve que j’ai eu aussi accès aux caméras de surveillance. Tu corresponds bien à ce « Onan ». Comme je le disais, rassure toi. Tu pourras reprendre la partie d’ici quelques années. Le temps de sortir, de te former, et de te faire oublier. Alors on reprendra. Mais je t’avoue, que pour un début, tu m’as surpris. »
Puis, contre toute attente, le jeune se leva et présenta une de ses deux mains qui étaient liées : « Félicitations, vous êtes à la hauteur de votre réputation. »
Sherlock se leva, souriant et lui prenant sa petite main. « Et j’espère que nous nous reverrons ! »