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 Le Temps d'un dernier Noël [Fe]

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Emmet Miller
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« On est prisonnier
du Temps... ? »


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Le Temps d'un dernier Noël [Fe] Mermai11

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Le Temps d'un dernier Noël [Fe] _



________________________________________ 2017-11-20, 17:50





« Jusqu'à ce que la mort nous sépare...»
« ...et bien au delà, mon frère ! »

- Chronologie : 23 décembre 2017 -


    « Elle est mineur ? » demanda Enoch tandis que je plissais les yeux. « Elle est rousse ? » ajouta t'il, ce qui eu pour effet de me faire secouer la tête de gauche à droite. « Elle s'appelle Jack ? »

    « Tu peux arrêter d'être aussi débile ? » lui demandai-je.

    « Attends, si tu ne veux pas me la présenter c'est qu'elle a quelque chose d'un peu bizarre, n'est ce pas ? »

    « Et tu penses qu'elle a quoi ? Des ailes dans le dos ? »

    « Hum... non. Ca serait un ange dans ce cas là. Et tu ne peux pas te dégoter un ange, toi. »

    « Excuse moi ? » lui dis-je en plissant une nouvelle fois les yeux et en penchant ma tête dans sa direction.

    On était tous les deux assis su le bord d'un trottoir, tandis que la nuit tombait.

    « Tu crois que je n'ai pas remarqué ? Tu penses que personne le voit ? »

    Je ne comprenais pas de quoi il pouvait bien me parler. Cela dit, connaissant mon frère, ça allait finir en blague un peu lourde. Je l'invitais à me dire de quoi il était question.

    « Tu as pris du ventre. C'est ça depuis que tu passes ta journée dans les bureaux. Tu sais que le plus haut taux d'obésité est constaté au sein même des forces de l'ordre ? T'aurais peut-être dû choisir un job plus sportif. » dit-il sur un ton taquin.

    Je lui avais ébouriffé les cheveux tout en l'entendant rire. Ca allait mieux pour lui. J'avais fait ce que je devais faire. Un grand frère ce n'était pas juste quelqu'un qui nous protégeait quand ça allait mal, ou quelqu'un qui nous payait un sandwich quand on se voyait. C'était aussi une personne qui était là quand on avait le cafard. Un pote, un ami. Enoch n'était pas que mon frère. Il était aussi mon meilleur ami.

    « Allez, je vais rentrer maintenant. Quant à toi... » ajoutai-je en me levant et en lui tendant la main pour l'aider à se relever.

    J'allais lui dire ce que je voulais lui dire, mais avant ça je voulais qu'il soit bel et bien debout et être sûr qu'il enregistrerait bien mes paroles. Car elles n'étaient pas vaines.

    « Quand t'as besoin, tu m'appelles. Tu n'attends pas que notre mère le fasse pour toi. C'est compris ? »

    J'avais roulé toute la journée. Je n'habitais pas à proximité. Ma vie était à Portland, tandis que la leur était à Sacramento.

    « Tu ne veux pas dormir ici ? » demanda t'il, même si en voyant mon regard il avait compris la réponse. « Juste cette nuit ? »

    Je ne pouvais pas. C'était bien plus fort que moi. Mais avant de nous quitter je l'avais serré dans mes bras. Il était resté là quelques instants, le coeur sans doute un peu soulagé. J'avais regardé au loin en direction de la maison de mes parents. Le rideau du salon avait bougé. Il était là, il nous avait observé. Ca m'allait très bien, comme ça il savait. Il ne pourrait pas nier que j'avais été là et que je serai toujours là. Et si un jour il faisait une nouvelle fois souffrir mon petit frère, je le tuerais. Je jure que je le ferais.

    « Tu sais, Rocky aurait eu tout pile 11 ans demain. » murmura t'il.

    La vieille il avait perdu un ami fidèle. Un petit raton laveur qu'on avait trouvé ensemble le jour de ses six ans. Certaines personne avec le temps diront qu'il a été renversé par une voiture et qu'on la retrouvé à quelques pâtés de maison d'ici. D'autres soupçonneront que c'était un coup de mon père qui pour une fois était seul à la maison ce jour là. Mais ça m'importait peu. Car j'avais été là pour Enoch et que je le serais toujours.


    Je sentis quelque chose venir se blottir tout contre mon pied avant de s'asseoir dessus. Baissant les yeux, je vis l'animal qui observait la maison au loin, le museau en l'air. C'était une maison typique dans ce quartier aisé de la capitale de la Californie. Elle possédait deux étages. Les chambres se trouvaient en haut et derrière la grande baie vitrée du rez de chaussé se cachait le salon. Il y avait des guirlandes électriques comme sur toutes les maisons. Et un jardin dont l'herbe était parfaitement taillée. Cette rue respirait Noël. La décoration n'avait pas changé d'un chouilla depuis la première fois où j'avais vue mon père tout installer. Ici, le Temps n'avançait pas.

    « C'est pas extra, je sais. » précisai-je à la sirène qui se tenait juste à côté de moi.

    On venait de garer le 4x4 sur bord de la route. Il y avait que quelque pas qui nous séparaient de la porte d'entrée. Je n'avais pas franchis ce seuil depuis déjà 13 longues années. Cette demeure renfermait des souvenirs bien trop lourd à porter. Mais il allait bien falloir un jour revenir à la maison, le temps d'un week end. On était là pour trois jours. On allait passer les fêtes de Noël ici, puis repartir. Je savais que ça ferait plaisir à ma mère et elle me l'avait demandé. J'avais reçu son appel quelques jours auparavant. Ca faisait longtemps qu'on ne s'était plus réellement parlé.



    « Je sais ce que ça te coûte, mais je t'en prie, fait le pour moi. S'il te plaît... » murmura t'elle au bout du fil. « Je n'ai plus que toi Emmet. Oublie le passé et vient. Oublie le juste pour quelques jours... »

    J'avais déjà entendu ma mère pleurer. Ce n'était pas la première fois. J'avais déjà eu envie de la prendre dans mes bras pour lui remonter le moral dans ces moments là. J'aurai voulu venir avec elle toutes ces années sur la tombe de mon frère. Mais la douleur ne passait pas. La colère, la rage que j'éprouvais pour mon père non plus. Il n'était pas responsable du fait qu'Enoch était mort. Je le savais. Mais il était responsable de la vie misérable qu'il lui avait offert. Il était trop jeune pour quitter la maison. Il était trop jeune pour s'en sortir tout seul. Et même si je l'avais fait moi aussi, lui il n'était pas prêt. Mon père a détruit sa vie. Mon père l'a tué. Et ce qui lui arrivait aujourd'hui était ce qu'il méritait.



    « On peut encore faire demi tour. Je... je n'aurai pas du t'imposer ça. »

    J'avais tourné la tête, détournant mon regard de la maison et j'avais observé ma voiture au loin. Rocky se tenait toujours sur mon pied, faisant des vas et viens entre la sirène et moi. Je ne savais pas comment il avait fait pour garder l'équilibre pendant que je me tournais, mais je me rendais compte qu'il n'était plus aussi léger qu'il fut un temps.

    « C'est pas une bonne idée. » ajoutai-je.

    Je voulais faire ça pour ma mère et comme elle le souhaitait, voir une dernière fois mon père, car ça serait sans doute son dernier Noël. Mais je n'en avais pas envie. Je ne ressentais pas le besoin d'entrer dans cette maison, de me remémorer de nombreux souvenirs et de faire comme si de rien était. Il tenait toujours debout, ce n'était qu'un simple cancer qui le rongeait. Par simple j'entendais qu'il ne souffrait pas selon les médecins et qu'il pouvait mener une vie ordinaire jusqu'à ce que son coeur le lache. Je n'étais pas obligé d'être là pour lui. Je ne voulais pas être là pour lui. Je n'avais pas pu être là pour Enoch ce jour là. Lui, il aurait vraiment mérité que je puisse être là... pour lui je l'aurai fait. Pour lui je pourrai franchir ce seuil de la maison. Mais Enoch était mort et rien le ramènerait à la vie.

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________________________________________ 2017-11-26, 23:35


I'd come for you, no one but you


I'd fight for you, I'd lie it's true, gave my life for you...

"Ca va le faire." assurai-je en hochant la tête plusieurs fois.

A travers le pare-brise de la bagnole, j'observai la maison proprette de banlieue chic. Je n'aimais pas ce genre d'endroit ; je m'y sentais toujours étrangère. J'avais l'impression de faire tache. D'ordinaire, je les évitais comme la peste, préférant encore les bas-fonds d'une ville sordide plutôt que les résidences aux pelouses impeccables. Cette fois-ci, il fallait que je fasse un effort. Je devais soutenir Emmet, même si je savais par avance que cet endroit allait me déchirer le coeur...

Nerveusement, j'attrapai le rétroviseur et vérifiai mon maquillage. J'enlevai le surplus de fard à paupières qui avait légèrement coulé. Quelques paillettes argentées s'étaient égarées sur mes joues. Ensuite, je remis un coup de rouge à lèvres et passai une main dans mes cheveux lâchés.

Pour une fois, étant donné les circonstances et les personnes qu'on allait voir, j'avais fait l'effort de porter une robe un peu plus longue que d'habitude, et j'avais laissé à regret mes Rangers noires pour porter des escarpins qui me faisaient un mal de chien. Il fallait avoir l'air présentable.

En grommelant dans ma barbe, j'attrapai mon gilet rouge que je passai sur mes épaules nues, par-dessus ma robe blanche, et rejoignis Emmet dehors en claquant brusquement la portière.

"On va pas faire demi-tour." dis-je, catégorique. "On s'est tapé je-sais-pas-combien d'heures de route alors maintenant qu'on est là, on y reste."

Je glissai mes doigts froids comme ceux d'un serpent d'eau dans la main de l'homme et l'entraînai à ma suite d'un pas décidé. Quelques guirlandes lumineuses ornaient les contours des fenêtres, ainsi que de la fausse neige. Je ne voyais pas l'intérêt de décorer à la période des fêtes. C'était quelque chose qui m'échappait. De toutes façons, les seuls bons souvenirs que j'avais de noël remontaient à l'époque où je vivais avec Egéon et Aaron. Avant ça, mes réveillons se résumaient à me dégotter une boîte de sardines à l'huile et à la déguster au fond d'un bar anonyme.

Une fois devant la porte, je pris une grande inspiration et appuyai une seule fois sur la sonnette qui émit une note prolongée et distinguée. Un frisson désagréable parcourut mon échine tandis que je fixais la couronne de lierre d'un oeil anxieux. Au bout de quelques instants, la porte s'ouvrit sur une femme d'un certain âge, dont la chevelure brune était parcourue de fils argentés.

"Oh Emmet, te voilà enfin !" dit-elle le prenant par les épaules. "La route n'a pas été trop pénible ? Ils ont annoncé de la neige !"

Elle posa son regard sur moi et je restai raide comme une raie salée, la fixant avec des yeux ronds. Je tressaillis en la voyant s'approcher de moi et me serrer brièvement dans ses bras.

"Melody, je suis enchantée de te connaître enfin !"
lança-t-elle, et le ton de sa voix semblait si sincère que j'en restai muette de surprise.

Elle sentait bon la rose et le jasmin. Elle me lâcha enfin et tandis qu'elle se retournait, j'en profitai pour chuchoter à Emmet :

"Tu lui as parlé de moi ?"

Ca me paraissait carrément dingue, mais à la réflexion, pas si insensé que ça. Puisque nous étions invités, c'était logique que l'homme ait mentionné mon existence. Malgré tout, ça me faisait tout bizarre.

"Je fais jamais ça, d'habitude. Les parents." précisai-je en remettant une mèche de cheveux derrière mon oreille, le regard fuyant. "C'est la première fois."

"Entrez les enfants ! Ne restez pas sur le paillasson ! Il fait un froid de canard !" lança la mère d'Emmet tout en s'emmitoufflant dans un gros gilet. "Mon chéri, prends ton raton-laveur dans tes bras sinon il va salir le plancher. Ou alors, tu lui essuies les pattes."

Je pénétrai donc dans l'atmosphère chaleureuse et confortable de la maison. C'était ici qu'il avait grandi. Lorsque mon regard accrocha une collection de divers cadres posés sur la cheminée du salon, je réalisai que j'aurais dû conjuguer le précédent verbe au pluriel. C'était ici qu'ils avaient grandi, tous les deux. Emmet et... Enoch.

Les différents clichés montraient principalement le plus jeune des deux frères, avec son sourire lumineux et son expression constamment éveillée, ouverte. Sur certaines photos, Emmet se trouvait également. Je déglutis avec peine et serrai les poings. C'était vraiment beaucoup trop dur d'entrer dans cette maison et de faire comme si de rien n'était. Comme si... je n'étais pas l'assassin du fils de cette femme, du frère de l'homme qui partageait mon appartement.

"Melody, tu veux bien m'aider à terminer l'entrée, si ça ne te dérange pas ?"
demanda la femme.

Je battis des cils et posai le regard sur elle.

"Oh, euh... non." répondis-je, déstabilisée.

Surprise, elle écarquilla les yeux.

"Très bien. C'est dommage. La tradition ici est de s'entraider en préparant l'entrée tous ensemble, mais tu peux rester dans le salon si tu préfères. Veux-tu que j'allume la télévision ?"

Elle demeurait si gentille malgré mon impolitesse que je sentis mon coeur se gonfler de culpabilité. Où était l'horrible femme qui avait poussé Enoch à fuguer loin de chez lui ? Elle était à l'opposé de ce à quoi je m'attendais.

Je me surpris à la suivre dans la cuisine d'un pas mécanique. Tout plutôt que de rester près du sapin bien trop lumineux et magnifique. Je me sentais bien trop tanche à côté.

"Qu'est-ce que je dois faire ?" demandai-je, de plus en plus nerveuse.

Je tentai de me persuader qu'elle n'était qu'une façade, qu'en réalité elle était un véritable monstre. Cela m'aurait aidé à subir tout cela.

"Tu peux couper les champignons et les disposer sur le plat juste ici."
répondit-elle d'un ton enjoué.

Elle me tendit un couteau et j'entrepris de faire ce qu'elle souhaitait. Je n'étais pas très manuelle, si bien que les champignons, au lieu d'être en lamelles, finirent pratiquement en charpie. J'entendis Emmet pouffer légèrement dans mon dos et je fis semblant de le menacer de la pointe de mon couteau :

"Au lieu de te moquer, viens plutôt nous aider."

"Elle a raison. Je ne t'ai pas élevé comme ça !" fit sa mère, faussement réprobatrice.

Je lui lançai un sourire vacillant auquel elle répondit, avant de retourner devant les fourneaux. Je baissai de nouveau les yeux sur le plat de légumes crus qui entouraient un poisson en gelée. Au moins, ce qui était sûr, c'est qu'on allait bien manger.
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Le Temps d'un dernier Noël [Fe] Mermai11

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________________________________________ 2017-12-05, 19:04





« Jusqu'à ce que la mort nous sépare...»
« ...et bien au delà, mon frère ! »

    Je n'avais pas pu m'empêcher de sourire en voyant ma sirène couper les champignons. Ca ne ressemblait plus du tout à des champignons. Elle le remarquait d'elle même, ce qui était plutôt bon signe. En cuisine, fallait laisser faire les professionnels. J'en étais pas un, mais au moins je savais couper des champignons. Je m'étais approché de la sirène au bois dormant et j'avais pris le couteau qu'elle venait de poser. Puis, après avoir récupéré un champignon, j'avais entrepris de le couper en lamelles. Mon sourire voulait tout dire. Je taquinais la jeune femme comme j'adorais le faire.

    « Oh mon dieu, je n'ai plus d'huile, faut que je descende dans la cave ! » s'exclama ma mère.

    Je lui aurai bien proposer d'y aller moi même, mais j'étais bien mieux ici et en charmante compagnie. Dès qu'elle avait franchi le seuil de la cuisine, une boule de poils était entré dans la cuisine, humant l'air.

    « Tu vois Rocky, c'est comme ça qu'on découpe les champignons. Faut un couteau bien aiguisé. Une planche en bois. Et l'ingrédient principal, un bel étalon pour manœuvrer le tout. »

    J'avais beau dire ce que je voulais, Rocky ne m'adressa même pas un regard. Il était sans doute à la recherche d'un pot de mayonnaise. C'était généralement dans la cuisine qu'on trouvait ce genre de choses. Après avoir mis les champignons coupés dans le plat, j'avais pris un morceau et je m'étais approché de Mel pour l'agiter devant ses lèvres.

    « Un petit bout ? » lui demandais-je tout en la laissant le prendre. « Il paraît que c'est très sexy un homme qui cuisine. Tu en penses quoi ? »

    J'avais approché ma main de ses cheveux afin de lui remettre une mèche rebelle derrière l'oreille. Puis, je m'étais approché pour lui faire une bise sur le joue.

    « Tu es à tomber. » lui murmurais-je tandis que ma mère revenait.

    « J'ai pas encore l'habitude. » dit-elle en chassant quelque chose devant elle. « Tu n'amenais pas souvent tes copines à la maison. Faut dire que tu restais jamais très longtemps avec elles. »

    Elle avait sourit, mais je ne trouvais pas ça très judicieux de dire à ma sirène que j'étais peut-être un peu trop volage quand j'étais jeune. On ne disait pas ce genre de choses à la copine de quelqu'un.

    « C'est du passé. Maintenant il a quelqu'un de sincère et magnifique à ses côtés. »

    « Maman... » murmurais-je.

    Elle ne pouvait pas s'empêcher de se la jouer mère comme si on ne s'était jamais perdu de vue ? Ca me mettait mal à l'aise. Tout ça me dérangeait un peu.

    « Quoi ? Elle a le droit de savoir qu'elle est un très bon partit pour notre fils. D'ailleurs, je suis vraiment triste que tes parents n'ont pas pu se joindre à nous. Emmet m'a dit qu'ils étaient en déplacement en ce moment. Ca ne te dérange pas trop de ne pas passer Noël avec eux ? Tu pourras les appeler si tu veux. On a encore ce que les anciens jeunes appellent un téléphone fixe. »

    Ca m’embarrassait à nouveau qu'elle parle des parents de Mel, mais la façon dont elle avait ponctué sa phrase m'amusait beaucoup. Je n'avais pas voulu entrer dans les détails concernant les parents de la sirène, du coup j'avais dit à ma mère qu'ils étaient en déplacement et qu'ils ne pourraient pas répondre à son invention, de se joindre à nous pour les fêtes.

    « Vous êtes fiancé ? Ca ne me regarde sans doute pas. Vous vouliez peut-être aussi nous l'annoncer lors du repas. Mais si vous avez prévu de vous marier prochainement, j'ai encore ma robe de mariée de l'époque Melody et elle devrait t'aller comme un gant. J'étais exactement comme toi. Tu veux que je te la montre ? »


    « Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. » dis-je pour sauver la mise.

    « Si ! Je suis sûr qu'elle a envie. Et là il faut attendre un peu que le plat chaud cuise. Du coup, allez ma belle, tu viens avec moi. Ne t'inquiète pas mon fils, je te la rend juste après. »

    Sans que je puisse dire quoi que ce soit, elle avait déjà passé son bras sous celui de Mel. Je l'avais regardé avec un regard compatissant, tandis que ma mère s'était une nouvelle fois tourné vers moi et m'avait souri avant de quitter la pièce. J'avais soupiré tout en prenant un autre champignon. Ca allait être amusant le tête à tête entre Mel et ma mère.

    « Saleté de chien errant ! »
    hurla une voix provenant du grand salon.

    Je m'y étais rendu rapidement après avoir tourné la tête dans tous les sens et remarqué que Rocky n'était plus dans la cuisine. Une fois dans le salon, j'avais vue un homme debout en train de prendre un balai et de donner un coup sur Rocky. Ca l'avait surpris si bien qu'il s'était retrouvé à l'autre bout de la pièce, se cognant contre le canapé.

    « Putain, mais t'es con ou quoi ??? » dis-je en me précipitant vers Rocky.

    Il était en train de se relever.

    « C'est à toi ce truc ? On dirait un de ces putains de chiens errants qu'on ramasse dans les poubelles ! Ca doit être remplis de puces et de microbes en tout genre ! Je ne veux pas de cette merde dans ma maison ! »

    Sans l'écouter, j'avais observé Rocky qui une fois debout, boitait un peu. Je l'avais pris dans mes bras, et j'avais regardé sa patte. Il gigotait dès que je la touchais. Elle n'était pas cassé, mais il avait du se la cogne lors de sa chute.

    « Ca va aller mon grand, ne t'en fais pas. »

    « Attend que je vais prendre ma carabine et on va voir si il n'a pas besoin de s'en faire ! » hurla t'il une nouvelle fois.

    Quand j'étais entré, j'avais remarqué qu'il avait deux petits bouts de plastique dans le nez relié à une bonbone pas loin. Ca n'allait pas m'empêcher de lui mettre mon poing dans la gueule si il n'arrêtait pas !

    « Anna ??? Où est la carabine ??? » cria t'il encore.

    « Un conseil, ferme la. » lui dis-je en le toisant droit dans les yeux, tout en passant ma main sur Rocky afin de le calmer.

    Mais celui qui ne se calmait pas était ce connard face à moi.

    « Dégage moi ça ! Tout de suite ! Hors d'ici ! »

    Il avait pris une tasse posé sur le bord d'un meuble et l'avait jeté dans notre direction dans le but d'atteindre Rocky. Je m'étais décalé juste à temps. Et tandis qu'il était sur le point d'hurler à nouveau, je m'étais approché d'un pas rapide de lui, plaquant Rocky contre moi et prenant mon père à la gorge. J'avais serré bien fort, si bien que je le voyais devenir tout rouge.

    « Prend toi en encore une fois à Rocky et c'est moi qui va chercher ma carabine. C'est clair ? »

    Je n'avais pas remarqué que des gens nous avaient rejoins. Sans doute ma mère et Melody alertés par le bruit. J'avais lâché mon père qui n'avait rien trouvé de mieux que d'ouvrir une nouvelle fois la bouche.

    « On ne te l'a pas confisqué quand t'as buté l'autre toxico ? »

    J'aurai peut-être pas dû me tourner si brusquement. Je n'aurai surement pas du lui coller une droite. Mais ça m'avait fait un tel grand bien ! Cela dit il avait la peau dure et ma main me faisait mal. Mais au moins il l'avait fermé. Quel connard...
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________________________________________ 2017-12-31, 16:03


I'd come for you, no one but you


I'd fight for you, I'd lie it's true, gave my life for you...

Pourquoi Emmet était-il allé raconter à sa mère que mes parents étaient en déplacement ? Ca rimait à quoi ? Pourquoi ne pas avoir tout simplement dit qu'ils étaient morts ? Cela aurait été beaucoup plus simple, surtout que ça aurait évité des questions gênantes. Généralement, quand une famille finit de façon tragique, les gens se sentent mal à l'aise et ne posent pas davantage de questions. Alors que là, je redoutais l'interrogatoire en règle. Sa mère semblait vraiment très gentille mais elle risquait forcément de vouloir en savoir plus. Elle m'avait proposée de les appeler mais je l'avais ignorée.

"Hein ?" je laissai échapper avec des yeux ronds comme ceux d'un merlan quand elle demanda si nous étions fiancés.

Une robe de mariée ? Non attendez... elle était sérieuse ? Ok, je retirais tout ce que j'avais pu penser d'elle jusqu'à présent : elle cachait son côté démoniaque derrière un masque de sympathie. Je clignai bêtement des yeux et me raidis alors qu'elle passait son bras sous le mien pour m'entraîner vers le couloir. Je n'allais pas implorer Emmet du regard pour qu'il me vienne en aide. Non, je pouvais me débrouiller toute seule. L'idée d'assommer sa mère m'effleura l'esprit alors qu'elle me faisait monter l'escalier pour rejoindre l'étage. Le palier était tout aussi impeccable et propret que le reste de la maison. Elle poussa une porte qui se révéla être sa chambre et me lâcha enfin pour se diriger vers le dressing qui était à lui seul une autre pièce. Il y avait même un interrupteur à l'intérieur !

Je faillis faire demi-tour mais elle m'interpela de sa voix un peu trop chantante.

"Approche ma chérie ! Les vêtements ne vont pas te manger !"
dit-elle en riant un peu.

Je me mordis l'intérieur des joues et consentis à faire un pas réticent.

"Vous savez, je... Je ne pense pas que ce soit une bonne idée..."
déclarai-je platement.

Il fallait que je trouve une raison valable de refuser la robe. Comment faisaient les gens normaux ? Le hic, c'est qu'ils finissaient souvent par se marier. Je devais trouver un argument imparable avant qu'elle ne mette la main dessus. La femme était déjà en train de faire défiler le portant électrique. Les vêtements pendus à des cintres passaient lentement sous nos yeux avant de disparaître dans les abysses de l'armoire. Soudain, elle relâcha la pression sur le bouton et se saisit délicatement d'une longue housse qu'elle posa sur le lit deux places. Elle la dézippa et en écarta délicatement les bords pour se saisir de la robe blanche qui se trouvait à l'intérieur. Je devais admettre qu'elle était très jolie. Le bustier était composé d'un assemblage de broderies. Quant à la jupe, elle s'évasait élégamment. Je ne me visualisais absolument pas dans un tel accoutrement mais ça devait aller à des nanas super bien fichues.

"Vous voulez vraiment me donner ça ?" laissai-je échapper.

La mère d'Emmet parut quelque peu choquée par ma répartie. Elle pensait sûrement que je trouvais la robe moche alors que c'était tout le contraire. Je songeais plutôt au fait que je n'allais absolument pas l'embellir et surtout, que je ne méritais pas de la porter. C'était bien trop beau et trop... symbolique.

"Elle est peut-être un peu vieillotte." admit-elle en la regardant. "Mais les broderies reviennent à la mode. Je peux comprendre que tu préfères avoir ta propre robe de mariée. C'est quelque chose de personnel."

Malgré tout, elle la plaça devant moi avec un sourire ému.

"Oh, tu seras si jolie ! Il faudra juste faire des retouches au niveau du corsage si jamais tu veux la porter."

"Ouais, j'ai pas de seins."
approuvai-je sans aucun raffinement.

A ma grande surprise, la femme éclata de rire.

"Je dis toujours que chacun à ce qu'il faut. Dieu nous a créés imparfaits, après tout."

"Il a quand même gâté certaines personnes plus que d'autres."
marmonnai-je.

"C'est vrai. Mais je suis sûre que tu as d'autres avantages pour composer ce petit inconvénient."
dit-elle en effleurant mon menton avec gentillesse.

Je déglutis avec peine et détournai les yeux. Il fallait vraiment couper court avec cette connerie de mariage, parce que je commençais un peu trop à me projeter et c'était absurde. Ca n'arriverait jamais.

"Je suis... juive."
lâchai-je brusquement.

"Oh."

Dans les yeux de la mère, je lus une profonde déroute doublée d'un embarras sans précédent. C'était comme si je venais de lâcher une bombe. Peut-être y avais-je été trop fort ?

"Oh..." répéta-t-elle en éloignant aussitôt la robe.

Elle parut réfléchir quelques minutes puis elle ajouta :

"Mais... vous vous mariez quand même en blanc, donc ça ne change rien. Chacun est libre d'avoir une religion différente, après tout."

Je me mordis les lèvres de plus belle en me maudissant de m'y connaître si peu en religions. Je croyais vraiment que les mariées juives portaient des robes colorées. J'avais sûrement confondu. Nom d'un cachalot...

J'ouvris la bouche pour répliquer quelque chose mais à cet instant, des éclats de voix provenant du rez-de-chaussée interrompirent (heureusement) les essayages. Un éclair d'inquiétude passa dans les yeux de la mère alors qu'elle posait la robe sur le lit et me prenait machinalement la main. Elle était bien trop tactile...

Elle sortit et je la suivis, profitant que mes doigts soient moites pour me dérober à son étreinte. Elle descendit les marches mais alors que j'allais lui emboîter le pas, mon regard fut attiré vers une porte fermée, dans le couloir. Dessus était écrit en lettres élégantes, sur une plaque en bois : ENOCH. Le fameux sanctuaire. J'aurais dû me douter que sa chambre était restée intacte. Un goût métallique envahit ma bouche et je me rendis compte un peu tardivement que je me mordais toujours les lèvres, mais un peu trop fort. Je restai tétanisée, hésitant entre m'approcher ou m'enfuir.

La dispute faisait rage en bas. Deux hommes s'affrontaient. Ce n'était pas difficile à savoir de qui il s'agissait...

Je me désintéressai de la porte pour descendre l'escalier quatre à quatre. La mère était déjà dans le salon, impuissante face à son mari et son fils qui s'affrontaient. Emmet tenait Rocky à distance de son père qui l'avait menacé. Je remarquai que le raton-laveur tremblait de tous ses membres. Je serrai les poings.

"On ne te l'a pas confisqué quand t'as buté l'autre toxico ?"

Emmet avait tué quelqu'un ? Je l'observai sous un jour nouveau, ne sachant pas très bien quoi en penser. Est-ce que c'était normal que je me sente plus proche de lui grâce à ça ? Dans ma grande naïveté, je songeai au fait qu'il pourrait peut-être mieux comprendre si je lui expliquais mon probléme et mes erreurs passées... avant de secouer la tête. N'importe quoi. Personne ne pouvait accepter ça. Je le détesterais s'il le faisait.

"Wow, on se calme !" m'écriai-je en me plaçant entre les deux hommes, les bras tendus. "C'est quoi ce bordel ? C'est noël, alors on prend sur soi et on se la ferme."

"C'est qui cette gonzesse ?" demanda le père en plissant des yeux. "Encore une nana que tu ajoutes à ton tableau de chasse ? Quand est-ce que tu vas grandir et te poser ?"

Je rêve ou il attaquait de nouveau Emmet ? J'avais l'impression d'être transparente ou pire, d'être un objet. Je ne supportais pas qu'on me colle le rôle du bibelot. Je pivotai vers lui et lui décochai mon regard le plus fulminant qui soit. Il avait l'air malade mais ça ne me gênait pas de l'emplafonner quand même.

"Cette nana s'appelle Melody. C'est joli mais faut pas s'y fier. Alors je vous conseille de reprendre tout correctement du début. Bonjour, je m'appelle Melody, je sors avec votre fils. Et vous, c'est comment ?"

Je venais de tendre la main vers lui, de façon très raide, tout en le défiant de refuser cette invitation à tout recommencer de la bonne manière. Il m'observa une longue minute d'un air perçant, puis finalement, me serra la main.

"Charles." déclara-t-il d'un ton sec.

J'esquissai un bref sourire qui me donnait plutôt l'impression de vouloir mordre.

"Vous voyez, ça marche aussi dans la joie et la bonne humeur ! On passe à table ?"
proposai-je sans aucune douceur.

Je n'avais gardé sa main que quelques secondes dans la mienne, car il ne fallait pas pousser non plus. Je me détournai rapidement de lui mais histoire d'enfoncer l'hameçon, je précisai par-dessus mon épaule :

"Au fait, c'est du sérieux avec votre fils. Je suis pas une nana levée dans un bar ou ailleurs. Mais merci de la comparaison, ça me fait très plaisir."

Sur un dernier sourire torve, je me dirigeai vers Emmet, lui fis comprendre d'un regard que je gérais la situation et qu'il devait se la fermer puis retournai dans la cuisine, là où la mère s'était réfugiée.

"Ca fait longtemps que votre mari est un sale con ?" demandai-je sans détour.

Elle en lâcha le plat de poisson en gelée qu'elle avait en mains. Heureusement, grâce à mes super réflexes, je le rattrapai de justesse.

"Désolée, c'est pas mes oignons. C'est juste que je supporte pas ce genre de comportement. Mon... père est aussi très despote par moments."

J'avais prononcé ces mots à contrecoeur, car j'avais toujours l'impression de le trahir un peu plus à chaque fois. Il me semblait qu'il m'observait constamment et qu'il n'approuvait absolument aucun de mes choix. Ca me faisait toujours beaucoup de peine de penser à lui, car j'ignorais où il était ni ce qu'il devenait. J'espérais qu'il allait bien.

"Charles a une maladie très grave et..."

"C'est pas une raison." la coupai-je. "On peut choisir de laisser un bon souvenir en partant. Ou alors de faire en sorte que les autres soient impatients qu'on crève."

"Melody !"
fit-elle, suffoquée.

Ses mains tremblaient. Elle pivota vers le plan de travail et se saisit d'un torchon afin de le cacher.

"Désolée, je..."

J'avais l'impression de m'excuser beaucoup trop en très peu de temps. Ca ne me ressemblait pas. Cette maison était en train de me changer.

Je fis demi-tour, traversai la salle à manger en vitesse et sortis sur le perron. L'air glacé du soir entra dans mes poumons et je soupirai, la tête levée vers le ciel étoilé, les bras croisés.

Ca avait été une très mauvaise idée de venir. Je n'étais pas prête. J'avais cru l'être mais... on n'est jamais prêt à dialoguer avec les fantômes d'un passé assassiné. Surtout quand on est le meurtrier.
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________________________________________ 2018-01-04, 21:13





« Jusqu'à ce que la mort nous sépare...»
« ...et bien au delà, mon frère ! »

    J'étais sorti sur le perron. Une fois au dehors, je m'étais assis sur la première marche en pierre au ras de l'allée. Rocky était venu se blottir à côté de mes pieds. Depuis le récent accident survenu à l'intérieur, il ne m'avait pas lâché d'un pouce. Je le voyais encore boiter un peu, mais il allait mieux. Ca faisait déjà plusieurs minutes que c'était arrivé et je lui avais fait reprendre des forces en lui trouvant de quoi se nourrir dans le frigo.

    Ma mère avait passé les minutes précédentes à s'excuser et à vouloir sortir rejoindre Mel dans l'allée. Je lui avais déconseillé, préférant laisser du temps à la sirène pour se remettre de tout ça. J'avais eu une idée stupide en venant ici. Qu'est ce que j'avais cru ? Que je pourrais présenter ma petite amie à mes parents comme si ils étaient des personnes ordinaires ? Pour ma mère c'était le cas, mais mon père était un véritable monstre. Elle ne méritait pas cela. Aucune de ces deux femmes méritaient de se retrouver en présence de lui.

    Prenant quelques petits cailloux blancs et gris posés au sol, je les avais jetés au loin dans le jardin. Rocky avait levé la tête dans ma direction, aux aguets, avant d'adresser un regard à la jeune femme qui se tenait au loin et qui observait le ciel étoilé.

    « Je ne sais pas ce qui m'a pris de te proposer ces vacances ici. »
    murmurais-je sans oser regarder la sirène.

    Je m'en voulais tellement !

    « Ma mère t'apprécie beaucoup. »

    J'avais baissé mes jambes, voyant que Rocky voulait grimper sur moi. Une fois sur mes genoux, je l'avais laissé s'installer confortablement avant de passer une main sur son pelage. Il adorait cela et ça le détendait. Il en avait bien besoin maintenant.

    « C'est grâce à toi que j'ai trouvé Rocky. »
    dis-je sans trop savoir pourquoi je lui racontais cela. « Il était tout seul, abandonné sur la route. Je l'ai récupéré. Je l'ai soigné. Je me suis occupé de lui et depuis, on est inséparables. »

    A dire vrai, c'était en décembre 2012, quand j’enquêtais sur la mort de mon frère. J'avais trouvé la trace de la jeune femme qui était dans sa chambre la nuit du meurtre. Elle était en Australie. Je m'étais rendu jusque là bas, mais j'étais tombé sur des hommes qui m'avaient bien fait comprendre que je ferais mieux d'arrêter mes recherches. Je n'avais aucune idée de qui ils étaient et ce n'était pas le bon moment pour poser la question. Quoi qu'il en soit, j'étais déprimé, à bout de nerf et je roulais de nuit afin de trouver un hôtel. C'est de cette manière là que j'étais tombé sur ce raton laveur qui gisait sur le bas côté de la route et que mes phares avaient effrayés, même si il n'avait pas la force de fuir.

    « J'en avais trouvé un à l'époque. Je l'avais confié à mon frère. Enoch. »
    murmurais-je. « Il n'avait que six ans et c'était sans doute le plus beau cadeau qu'on lui avait fait. »

    En quelque sorte, Melody avait fait de même pour moi. Rocky devait sans doute sentir qu'elle était responsable du fait qu'on s'était trouvé lui et moi. Pour ça qu'il l'aimait bien. C'était pas une histoire qu'il la préférait. Il resterait à jamais mon raton laveur et mon meilleur ami. Voir peut-être même mon seul ami. C'était pathétique de penser cela, mais ça me rendait heureux qu'il soit là. Même si de base il n'était qu'un animal. J'avais arrêté de le caresser, levant la tête vers ma sirène.

    « Est ce que tu veux venir avec moi ? » demandais-je en tournant la tête vers une cabane au loin, dans le jardin.

    Elle était visible d'ici. Je ne me sentais pas capable d'y aller seul. C'était ironique pour quelqu'un d'aussi musclé que moi. Mais ce n'était pas quelque chose de dangereux physiquement, que de se rendre là bas. C'était plus autre chose... bien plus compliqué.

    Je m'étais levé, gardant Rocky dans mes bras et on avait marché dans le jardin. Sans un mot, on était arrivé devant la cabane. Elle n'était pas fermé. Elle ne l'était jamais. J'avais posé Rocky au sol et il était resté tout près de nous, s'autorisant à s'approcher plus de Melody que de moi. J'avais abaissé la poignet et on était entré.

    A l'intérieur, tout était rangé comme à son accoutumé. Il y avait des outils et des cartons de toute sorte. On pouvait également y voir un vieux vélo accroché. C'était le miens. Je me souvenais très bien de toutes ces longues ballades tout seul dans les sentiers autour de notre maison et de notre ville. J'avais laissé à la sirène le soin de regarder ce qu'elle voulait voir. Quant à moi, je m'étais approché de la seconde partie de la cabane. Un immense drap recouvrait une table. J'avais pris mon temps, mais je l'avais ôté.

    Sur la table se tenait une immense maquette. Elle représentait un petit village et une petite gare. Tout autour, il y avait des rails et un train stationné. Est-ce qu'il marchait encore ? Je m'étais penché pour activer le petit bouton sous le boitier principal. Une petite ampoule s'était allumé. Je n'en revenais pas que le tout était encore en état. Appuyant sur le bouton rouge qui se trouvait sur la table, j'avais activé le train. Il s'était mis en marche et de la fumée s'échappait de la locomotive. C'était un regard enfantin et souriant que j'avais adressé à la sirène, tandis que Rocky avait grimpé du mieux qu'il pouvait jusque sur la table. Je l'avais pris dans mes bras pour qu'il observe le tout sans l'abîmer.

    « Ton frère adorait venir ici. Il y passait le plus clair de son temps. »
    commenta ma mère qui nous avait rejoins. « Je ne comprenais pas où il trouvait la patience de réaliser tout ça. » ajouta t'elle avec un petit sourire tout en chassant une pensée avec sa main.

    Elle nous avais rejoins jusque devant la table et elle s'était mise entre Melody et moi. Puis, elle avait eu un geste machinal envers Rocky afin de le caresser. Il n'avait pas eu peur et avait plutôt apprécié l'attention.

    « Ton frère était quelqu'un de bien, Emmet. De vraiment très bien. » dit-elle en tentant de retenir un sanglot. « Tu l'es aussi. »

    Elle avait passé une main sur ses yeux, avant de secouer la tête et de tenter de faire comme si de rien était.

    « Je vais vous préparer votre chambre. Ca ira mieux demain. Il sera en meilleure forme. C'est toujours un peu compliqué le soir. La douleur est bien plus présente et ses mots dépassent souvent ses pensée. Ca ira mieux demain. » répéta t'elle pour s'en convaincre.

    Elle posa une main sur le bras de Melody en lui adressant un petit sourire et en venant lui faire une bise sur la joue. Puis, elle nous avait laissé. J'avais passé ma main sur Rocky qui était resté blottis contre moi. Je ne savais pas quoi ajouter. Est-ce qu'elle voulait rester ici ou pas ? Est-ce que je serais capable de dormir dans la chambre jouxtons celle de mon frère ? Ca faisait beaucoup de choses à accepter et à encaisser lors de la même soirée. Je ne savais pas si j'étais assez rodé pour ça.


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❝ Eau trouble ne fait pas de miroir...
Alors pourquoi je me reflète si bien en toi ? ❞


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Le Temps d'un dernier Noël [Fe] _



________________________________________ 2018-01-09, 23:41


La tristesse, ça se partage...


... c'est comme la bouffe.

Pourquoi m'étais-je mêlée de toute cette histoire ? Je n'aurais pas dû dire ce que je pensais à la mère d'Emmet. Après tout, l'état de son mariage ne me regardait pas. C'était à elle de hausser la voix si elle se sentait mal dans sa vie. Le problème, c'est que je ne supportais pas l'injustice. J'en avais été victime lors de mes années enfermée dans différents orphelinats ou foyers. Je ne pouvais pas fermer les yeux quand je voyais un requin s'attaquer à de plus petits poissons. J'avais pris Anna en sympathie et en découvrant que son mari était un connard fini, je n'avais pas pu fermer ma bouche.

J'hésitais à me barrer, tout simplement. J'avais trop remué la vase dans cette baraque et de toutes façons, je n'étais pas certaine que les Miller m'accepteraient à leur table, désormais. J'en étais là de mes pensées lorsque j'entendis la porte grincer derrière moi. Je me retournai et vis Emmet qui approchait. J'avais eu un mouvement de recul, prête à m'enfuir, mais m'étais détendue en constatant que c'était juste lui. Rocky l'accompagnait. Logique qu'il ne veuille pas rester en compagnie du taré qui avait failli le tuer. Emmet m'apprit que sa mère m'appréciait, ce qui m'arracha une grimace peu convaincue. Il me révéla également que c'était grâce à moi s'il avait trouvé Rocky. A ses paroles, je baissai les yeux vers le raton-laveur qui leva la tête, sachant très bien qu'on parlait de lui.

"J'aurais au moins fait un truc de bien sans le savoir..." marmonnai-je.

A cause de moi, il avait perdu un frère mais sauvé un raton-laveur. Devais-je me sentir heureuse ou affligée ? La vie, c'était vraiment n'importe quoi. Absurde au possible.

Je lui emboîtai le pas alors qu'il s'avançait dans le jardin enténébré. Il me conduisit jusqu'à une cabane en bois. Là, il posa Rocky au sol qui grimpa illico sur une de mes chaussures. Lorsqu'il se sentait nerveux, il aimait se réfugier sur les pieds des gens. C'était bizarre mais je ne le jugeais pas ; on avait tous un côté étrange, dans le coin.

J'agitai un peu le pied pour le faire partir et entrai dans la cabane. La maquette de train prenait presque tout l'espace sur la table. Elle était vraiment superbe, et l'absence de poussière témoignait que l'on continuait à en prendre soin. Le train se mit en marche et les lumières à l'intérieur des minuscules maisons s'allumèrent.

Je sursautai légèrement en entendant la voix d'Anna. Elle nous avait rejoints et parlait d'Enoch. Evidemment, cette maquette lui avait appartenu. Logique. Pourtant, je ressentis un pincement au coeur en me rendant compte qu'il ne m'avait jamais parlé qu'il aimait les trains. Nous avions passé tant de moments ensemble et pourtant, je n'avais jamais réussi à le connaître entièrement. Il fallait sans doute plus d'une vie pour tout savoir de quelqu'un.

La mère retenait ses sanglots autant que possible, mais ils étaient parfaitement audibles dans sa voix. Je déglutis avec peine. Parler de son fils disparu la bouleversait toujours. C'était normal. Plus que jamais, je me sentis comme un monstre. Je me raidis lorsqu'elle posa une main sur mon bras et me fit une bise sur la joue. Non, je ne méritais pas son affection. Ca faisait encore plus mal que si elle m'avait giflée. Elle s'éloigna et le silence s'abattit sur nous. J'étais presque en état de choc.

Pourtant, je suivis une nouvelle fois Emmet jusqu'à la maison. Comme un robot, je montai les marches mais dès l'instant où j'aperçus sa mère occupée à préparer notre lit, dans la chambre jouxtant celle d'Enoch, je me sentis envahie par un courant d'air glacé. Aussitôt, j'attrapai Emmet par le bras et l'entraînai rapidement vers la salle de bains, à l'autre bout du couloir. Une fois que nous fûmes entrés, je claquai la porte et la fermai à clé. Surpris, Rocky sauta de ses bras jusque dans le lavabo et me décocha un regard interrogateur. Je passai une main dans mes cheveux tout en gesticulant.

"Je préfère dormir dans la baignoire."
affirmai-je en hochant la tête. "Je la sens pas, cette chambre."

Il en faudrait davantage pour convaincre Emmet.

"Je te force pas à dormir ici !"
fis-je, agacée par son côté poisson-lune. "J'ai besoin d'eau. Je me sens toute desséchée, genre morue salée..."

Je lui tournai le dos et me penchai pour ouvrir les robinets de la baignoire. Puis, je commençai à dézipper ma robe.

"Tu comptes rester ?"

L'homme était toujours là. Il m'observait. Je ne sus pas exactement ce qui me poussa à chercher la chaleur de ses bras. Quoi qu'il en soit, je m'y réfugiai. Peut-être que c'était quelque chose dont nous avions tous les deux besoin. Je passai les mains dans sa nuque et me mis sur la pointe des pieds pour l'embrasser. Mes mains se faufilèrent ensuite jusque sous sa chemise. Elles firent voler les boutons. Mon baiser se fit plus insistant et ardent alors que je l'attirai vers moi, me plaquant contre lui. Je m'écartai juste assez pour demander, alors que mon souffle court soulevait une mèche rebelle :

"Tu veux venir avec moi... dans la baignoire ?"

J'étais en train de déconner sévère. Je savais que c'était une mauvaise idée. Alors, pourquoi je proposais malgré tout ? Quelque chose brûlait à l'intérieur de moi. Une envie dévorante. J'avais besoin de chaleur. J'avais besoin de lui. Maintenant. Je perdais complètement pieds... Cet endroit me rendait dingue. Je capturai de nouveau ses lèvres avidement, fermant les yeux sur la réalité désastreuse, cherchant à plonger dans les abysses d'un rêve impossible.

"Ne me laisse pas..." murmurai-je faiblement, presque suppliante.

J'aurais voulu être quelqu'un d'autre. Etre simplement une fille amoureuse de son mec, pas une dangereuse sirène. Le mieux aurait été de le repousser, comme à chaque fois que la situation devenait un peu trop brûlante entre nous, mais je n'y arrivais pas cette fois. Je me cramponnai à lui alors que ma robe glissait à mes pieds...
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Le Temps d'un dernier Noël [Fe] Mermai11

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________________________________________ 2018-01-12, 22:39





« Tu peux apprendre à être toi...»
« ...à Temps. C'est facile ! »

    Il y a des moments où l'on ressent son corps vibrer. Ce n'est pas le truc qui m'arrive souvent, mais ce jour là fut un de ces moments. Je sentais ma peau sensible et frissonnante au moindre mouvement des doigts de la jeune femme sur mon torse. Je sentais monter et s'insinuer en moi, violemment, un désir chaud et puissant à chaque fois qu'elle posait ses lèvres sur les miennes et qu'elle m'attirait vers elle. Qu'est ce que je pouvais aimer ce contact. Qu'est ce que je la désirais !

    Sa robe s'était dérobé et avait glissé jusqu'à ses pieds. Ma chemise la rejoignit au bout de quelques instants, tandis que mes mains glissèrent le long de son dos et s'agrippèrent plus bas pour la soulever et l'asseoir sur le lavabo. A quelques centimètres l'un de l'autre, je sentais son souffle saccadé et chaud sur mon visage. Ses joues étaient passés au rouge, les miennes aussi d'ailleurs. Pendant ce temps, mes mains continuaient de la caresser sur toute sa longueur. A cet instant précis, il n'y avait plus qu'elle et moi.

    J'avais ralentis mon engouement, me reculant légèrement dans un dernier baiser, pour la contempler quelques instants. On aurait pu en rester là. Il y avait d'autres personnes dans cette maison, dont notre absence aurait pu leur faire se poser des questions. Il y avait aussi Rocky qui du lavabo avait rejoins un panier à linge pour s'y blottir. Ces jeux là le dépassaient !

    Mais ses regards, ses caresses, ce courant érotique qui passait entre nous au moindre de ses effleurement. Tout laissait à penser qu'elle ne voulait pas qu'on s'arrête. Je ne le voulais pas moi-même.

    Je ne cessais de penser à tous ces moments qu'on avait partagé. A cette fois où je l'avais rencontré, même si les raisons n'étaient pas les meilleurs. A sa façon d'avoir conquérit mon coeur.

    J'ignorais si je l'aimais.

    Je savais juste que je ne pouvais pas me passer d'elle. De ses taquineries, de ses gamineries, de ces moments d'intimité, de ces pulsions qui petit à petit grandissaient. Je la revoyais nager, avec ses nageoires. Son côté sirène remontant à la surface. Ca ne m'effrayait pas. Ca me captivait. Elle était exceptionnelle et d'une rare beauté.

    Je voudrais que la terre s'arrête de tourner pour profiter éternellement de cette image idyllique. Elle, moi, tous les deux, ici. Est-ce qu'elle pensait comme moi ? Avais-je laissé cette même empreinte dans son cerveau ? Et... dans son coeur ?

    Je m'étais rapproché, faisant des vas et viens avec mes mains sur ses bras, penchant la tête sur son épaule, lui mordillant légèrement avant d'y déposer un baiser. Elle me rendait dingue ! Puis, me reculant à nouveau, j'avais ôté ce qui me restait et je l'avais attiré vers moi, enjambant avec un pied la baignoire dont l'eau l'avait déjà à moitié remplis, puis y entrant le second et la portant à l'intérieur. J'avais tiré le rideau de douche pour créer un espace intime, avant de diriger le jet d'eau dans le pommeau accroché au-dessus de nous, et en faisant diminuer la température. Elle avait beau baisser d'un côté, la chaleur montait de l'autre au rythme de nos caresses et de nos baisers.

    Je n'avais aucune idée de si elle avait déjà fait ça dans un espace réduit et mouillé. C'était ma première fois aussi sensuelle, tendre et passionnée. C'était devenu notre moment. Et c'était aussi nouveau cette façon aussi complice d'être l'un avec l'autre. J'étais heureux de partager cela avec elle. Il ne nous avait fallu que quelques secondes entre le moment où on était entré dans la salle de bain et celui où l'idée avait germée dans nos têtes. L'envie, l'acceptation, ça avait été bref et intense. Ca pourrait être qu'une histoire de douche partagée, un fantasme simple, rapide, accessible. Mais je voyais bien au delà du ruissellement de l'eau tout contre sa peau.

    Tentant de me calmer du mieux que je pouvais, je la contemplais une nouvelle fois. Nos regards se croisèrent et je connaissais enfin la réponse. Sans honte, je pouvais me l'avouer. Je ne désirais pas que son corps. Je n'étais pas attiré que par la douceur de sa peau, son langage sec et cassant qui lui donnait un côté rebelle qui faisait fondre les garçons, ses tendances un peu psychopathes qui étrangement m'émoustillaient. J'aimais bien plus que ça chez elle. Je l'aimais elle.

    Je me l'avouais tandis que ses paroles me revenaient en tête.

    « Ne me laisse pas... » avait-elle murmurée.

    « ...je suis là où je dois être. » lui répondis-je en la serrant tout contre moi.

    Ca n'avait pas été sexuel. Juste sensuel. Avec l'âge on finissait par ressentir quand quelqu'un nous désirait. On repérait facilement les signes. Ceux de la personne, ceux de son corps. Parfois les deux coincidaient, parfois non. Et même quand c'était le cas, ça ne voulait pas dire pour autant que le moment était propice à un tel échange.

    Melody était sauvage, indomptable et pourtant, elle m'avait laissé me frayer un chemin dans son existence, y prenant part d'une manière que je n'aurais jamais envisagé la première fois où nos routes s'étaient croisés. J'aurai pu prendre la voie rapide et achever en quelque minutes plusieurs mois d'attentes interminables. Mais je pouvais aussi prendre une route plus périlleuse et ne pas m'arrêter en chemin. Je n'avais pas envie d'être qu'une île dans son océan de désir. Je voulais être l'océan lui-même. Présent à tout instant. Un océan sauvage et indomptable, lui aussi.

    Après avoir arrêté l'eau et s'être allongé dans la baignoire du mieux que l'on pouvait, on était resté là quelques instants à se regarder. C'était étroit, mais ça me convenait. Je caressais sa peau de ma main droite, en faisant des vas et viens sur sa peau nue, tandis que de mon autre main, je tentais de maintenir ma position peu confortable. La route périlleuse l'était plus que je l'avais imaginé ! Ma main était remonté le long de son corps, passant par son haut, sa gorge, sa joue, la caressant à son tour, avant de finir sa course dans ses cheveux. Je m'étais penché pour l'embrasser. Le contact de ses lèvres me manquait déjà. Est-ce qu'on avait fait un pas en avant ?

    Ce voyage aura eu des hauts et de bas. Mais des hauts vraiment très satisfaisants !

    « Tout ce dont tu as besoin c'est d'Amour. »
    murmurais-je en souriant. « C'est peut-être un peu vieillot, mais j'ai voyagé avec cette musique en tête sans jamais en comprendre le sens. »

    All You Need is Love des Beattles raisonnait dans ma tête. Elle était la première de leur chanson que j'avais écouté et la dernière que je passerais en boucle. On pouvait être effrayé par beaucoup de choses, mais au final, il suffisait d'être aimé et d'aimer en retour pour que tout soit plus facile. J'étais tombé sur une jeune femme différente, avec des nageoires et un caractère parfois ingérable, mais c'était ça notre richesse, n'est ce pas ? S'aimer pour nos différences. Je m'étais tourné vers elle afin de l'embrasser une nouvelle fois. Et finalement, me laissant totalement aller, je l'avais laissé allonger là, prenant les devants pour me retrouver au-dessus d'elle. L'Amour est tout ce dont elle a besoin. C'est tout ce dont on a besoin.


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Alors pourquoi je me reflète si bien en toi ? ❞


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Le Temps d'un dernier Noël [Fe] _



________________________________________ 2018-01-18, 22:16



Someday we will foresee obstacles


Through the blizzard, through the blizzard...

Rien de tel qu'une querelle de famille pour se rapprocher. En tous cas, c'était la supposition que je me faisais compte tenu de l'enchaînement de cette soirée. Je n'avais aucun élément de comparaison puisque ma propre famille s'était résumée à un jumeau possessif et à un père... loin d'être exemplaire. J'avais mis du temps à m'apercevoir que ce n'était pas un schéma normal. Cependant, la famille d'Emmet n'était pas beaucoup mieux. Quoique, si on éjectait le père, le reste était plutôt pas mal.

Ca avait été... délicieux. J'avais encore du mal à m'en remettre. Si j'avais pu, je serais restée dans les bras d'Emmet pour l'éternité. Je tentai de fermer les yeux sur les circonstances de tout cela. Si j'étais dans cette maison, ce soir, c'était uniquement parce que plus de dix ans plus tôt, j'avais tué le frère de l'homme que je serrais contre moi. Y avait-il pire cruauté que celle de se jouer de quelqu'un à ce point ? Je n'avais pas menti, je m'étais juste arrangée pour cacher la vérité. Ca n'était pas pour autant que je ne me sentais pas mal, malgré toute l'intensité du moment.

C'était là le gros souci, et je venais seulement de comprendre : mon coeur qui battait plus fort dès qu'il me touchait, dès que son souffle caressait ma peau, quand il me regardait. La moindre de ses actions me faisait perdre tous mes repères. Pourtant, je savais très bien que je serais toujours chez moi aux creux de ses bras. Je savais pourquoi. Ca venait de m'exploser en plein visage, au beau milieu de cette salle de bains : je l'aimais.

J'avais aimé Enoch. Il avait été mon premier amour, celui qu'on n'oublie jamais (comment aurais-je pu, de toutes façons ?). Avec Emmet, je sentais que c'était la même chose tout en étant très différent. Il s'agissait de quelque chose de plus mature, qui s'était modelé avec le temps et façonné pour former ce que nous étions aujourd'hui. Alors que nous avions partagé ce moment, je m'étais sentie voluptueuse, sereine et... complète. Il était la pièce manquante de ma vie.

Je fermai les yeux et déglutis. Encore un peu de ce moment, s'il vous plaît... avant de devoir tout arrêter.

Je me laissai bercer par ses paroles qui m'auraient semblées ridicules prononcées par un autre. Puis, il m'embrassa. Je m'abandonnai dans cette nouvelle étreinte, mon baiser devenant plus tendre et passionné. Il se redressa et s'écarta. Je crus qu'il allait se lever mais à la place, il se retrouva au-dessus de moi. Je déglutis de nouveau, le souffle haletant, dévorée entre l'envie de le laisser faire et la raison, urgente au dénouement inchangé. Je soulevai les paupières et croisai son regard enflammé. C'était si merveilleux d'être contemplée de cette manière. Je me serais presque crue belle à travers ses yeux...

Je posai la paume contre son torse, prête à le repousser et entrouvris la bouche. Il était plein d'ardeur. Je devais agir et vite.

A cet instant, on frappa à la porte. Je sursautai légèrement et mon mouvement provoqua un frottement contre la baignoire emplie d'eau.

"Les enfants ?" fit la voix d'Anna de l'autre côté. "Je voulais savoir si tout allait bien."

Sauvée par le gong ! Je croisai le regard d'Emmet et pouffai de rire, complice. Je plaquai une main contre ma bouche, pris quelques secondes pour me calmer, et déclarai :

"Ouais ! On a... presque fini."

Songeant que ça prêtait à confusion, j'ajoutai en vitesse :

"... de se brosser les dents."

"Ah, vous avez trouvé les brosses à dent dans l'armoire à pharmacie ?" s'étonna la mère. "D'un côté, elles n'ont pas changé de place. Emmet devait savoir. Votre chambre est prête. Je vous ai préparé des pyjamas. Je vous les pose devant la porte."

"Merci beaucoup. Vous êtes cool."

"De rien. Bonne nuit les enfants ! Et... pas de bêtises !" acheva-t-elle d'un ton taquin.

"C'est un peu tard pour ça." chuchotai-je en me mordant les lèvres tout en regardant l'homme dans la baignoire.

J'attendis que les pas s'éloignent pour repousser l'homme. Il voulut résister mais ma superforce eut bientôt raison de lui.

"Vaut mieux qu'on aille dans la chambre. Ca risque de paraître suspect, sinon."
dis-je fermement.

Je quittai la baignoire, attrapai une serviette que j'enroulai autour de moi et me dirigeai à petits pas vers la porte que j'ouvris. Là, je récupérai les deux pyjamas puis refermai la porte.

"Tu préfères celui avec des fleurs ou celui avec des rayures ?"
fis-je en lui désignant les deux vêtements. "Je vais prendre celui avec les rayures." décidai-je.

Je lui lançai l'autre avec les fleurs, tout en affichant une expression goguenarde, puis enfilai uniquement la chemise du pyjama à rayures. Je n'aimais pas les pantalons. Dormir avec, ça serait le pire de tout.

"Je me sens d'attaque de dormir dans la chambre, tout compte fait. Je crois que la petite baignade m'a fait le plus grand bien."

Je fis un sourire qui se changea en une petite moue tout en l'observant. L'eau ruisselait sur son torse parfaitement dessiné. J'avais envie de retourner dans cette fichue baignoire, de le laisser poursuivre... Mais c'était impossible.

Je m'agenouillai devant la baignoire pour embrasser Emmet, qui ne semblait pas décidé à en sortir. Mes doigts s'accrochèrent à ses cheveux mouillés et je laissai échapper un léger soupir en m'écartant un peu. Mes yeux restèrent fermés un court instant tandis que je murmurais :

"Enoch..."

Je me mordis aussitôt les lèvres. Ca n'avait été qu'un tout petit mot, happé dans un souffle, mais il avait été aussi mordant que la mâchoire d'un requin. Brusquement, la pièce perdit toute sa volupté. Elle me sembla plus étroite, humide, désagréable.

Mon regard troublé croisa celui d'Emmet. La mâchoire contractée, je ne faisais que le fixer, incapable de me justifier, de nier, de faire semblant.

Même si je l'avais fait exprès. Pour lui rendre sa liberté. Je ne méritais pas quelqu'un comme lui. Je lui avais fait déjà suffisamment de mal comme ça. Autant limiter les dégâts en lui faisant croire... que c'était le fantôme de son frère que j'aimais à travers lui.
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« On est prisonnier
du Temps... ? »


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« Qu'importe, vue qu'on l'est
tous les deux... ! »


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Le Temps d'un dernier Noël [Fe] Mermai11

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Le Temps d'un dernier Noël [Fe] _



________________________________________ 2018-01-30, 17:47





« Tu peux apprendre à être toi...»
« ...à Temps. C'est facile ! »



    « Tu n'arrives pas à dormir ? » me demanda Anna Maria, ma mère.

    Elle était appuyée contre le bois de la porte de la cuisine, m'observant avec son petit air maternel. Je me tenais assis sur ma chaise, une tasse fumante de café face moi. Ma mère avait fait quelque pas afin de rejoindre une chaise juste à côté de moi et de s'asseoir à son tour. Elle huma la tasse qui attendait d'être dégustée, puis se recula afin de mieux s'asseoir.

    « Tu n'as jamais aimé le café. »
    dit-elle convaincue de me connaître.

    « Je n'aime pas le café. »
    articulais-je tout en mettant ma cuillère dans la tasse afin de le touiller.

    Beaucoup de gens adoraient le café. C'était quelque chose qui revenait souvent dans notre société. Je n'avais jamais compris pourquoi, car je trouvais le goût très mauvais. Il n'y avait que l'odeur que j'aimais bien. Elle avait un effet apaisant. Il m'arrivait parfois de m'en faire une tasse juste pour la sentir. Pour ça que j'avais toujours du café chez moi, même si je n'en buvais jamais.

    « Melody est une jeune femme vraiment charmante. »
    ajouta t'elle, tandis que les traits de mon visage n'exprimaient aucune émotion. « Tu sais, je me suis posé la question et je crois que le moment venu, je ne resterais pas ici. Qui sait, peut-être que je prendrais la route ! Depuis le temps que je rêve de voyager. »

    J'avais arrêté de tourner ma cuillère dans le café, avant de la poser juste à côté de la tasse. Puis, j'avais poussé le tout de manière à ce que ça se trouve face à ma mère, et qu'elle puisse profiter de cette saveur.

    « C'est la chose la plus intelligente que tu ais dite, depuis que je te connais. »

    Ce n'était pas méchant. Mais il était temps qu'elle prenne sa vie en main et qu'elle laisse l'autre con tout seul face à son destin. Il ne méritait pas mieux. Même si je savais très bien qu'elle ferait cela plus après sa mort. Elle eu en tout cas l'air heureuse que je lui offre mon café, et ne tarda pas à le porter à ses lèvres.

    « Il est encore chaud. » dit-elle en posant la tasse. « La maison est grande. Je ne pense pas la vendre. Je me disais plutôt que tu pourrais y aménager. Elle a tout le confort nécessaire afin de former une belle et grande famille. Je suis sûr que Melody se plairait ici. »

    Je fermais les yeux quelques instants en me mordant les lèvres. Chose qu'elle remarqua sans doute, car elle posa sa main sur mon bras.

    « Qu'est ce qu'il y a Emmet ? Tu sais que tu peux tout me dire. »

    J'avais ouvert les yeux et tourné la tête délicatement dans sa direction. Puis, j'avais posé ma main sur la sienne, avant de la lui retirer tout doucement. Je m'étais ensuite levé et je lui avais fait une bise sur le front. Une fois fait, j'avais quitté la pièce. Ce n'était pas une bonne idée de rester ici. Ce n'était même pas une bonne idée de venir. J'avais tourné la tête autour de moi. Rocky n'était pas là. Il avait opté pour rester dans la chambre avec la sirène. Je ne pouvais pas lui en vouloir. Elle ne l'avais pas fait souffrir à lui.

    Une fois à l'étage, j'avais hésité, puis je m'étais décidé à légèrement tapoter contre la porte de la chambre avant de l'ouvrir. Je savais qu'elle ne dormait pas. Comment le pourrait-elle ? Et je ne voulais pas entrer comme on entrait dans un moulin. Entrer sans frapper, ça avait quelque chose d'intime. On avait plus rien d'intime elle et moi. Elle n'était que la sirène, ou tout simplement Melody. Melody Blackstorm et ça s'arrêtait là. Comme je le pensais, elle était assise sur le lit, Rocky à ses pieds. Il avait à peine dressé les oreilles en entendant la porte s'ouvrir et se refermer.

    J'étais un excellent inspecteur à l'époque. Je pouvais faire parler les gens, lire en eux. J'étais capable de cerner toutes les pièces d'un puzzle qui se présentaient à moi. Je faisais que très rarement des erreurs. J'avais débuté tôt, j'étais bien formé. Qu'est ce qui avait changé ? Pourquoi aujourd'hui j'étais incapable de remettre les morceaux en place ?

    « Je suis totalement raide dingue de toi. » lui dis-je en la fixant sans ciller. « Je ne parle pas au passé, mais bien au présent. C'est un sentiment qui fini par s'en aller, mais il faut du temps. »

    L'Amour c'est quelque chose de tellement horrible ! Ca parait si bien et ça devient si monstrueux avec le temps.

    « C'est un peu comme quand il arrive. Ca débute par une sensation étrange. Des petits signes sans grande importance. Puis, ça prend une proportion infinement grande. Surtout quand y'a un retour et que les deux y vont à fond ! Tu vois, un peu comme quand on était ensemble dans la salle de bain. » dis-je en continuant à la regarder droit dans les yeux. « C'est le genre de choses qui te fait encore plus apprécier ta partenaire. Et je ne te décris même pas tout ce qui passer par la tête du type à ce moment là. C'est magique, féérique. Ces gens ont l'impression que tout peut changer, que tout peut leur sourire. Mais y'a toujours un hic ! Le hic là, c'est toi. C'est marrant, n'est ce pas ? C'est toi. Alors que tu joues aussi le rôle de la partenaire. »

    Y'avait pas grand chose à analyser dans cette relation. J'étais arrivé dans sa vie. J'ai joué avec le feu. Je me suis brûlé. C'était quelque chose de banal, d'ordinaire, rien de plus. C'est arrivé à moi, comme ça aurait pu arriver à n'importe qui. Je me demandais juste qu'est ce qui m'avait pris de sortir avec la petite amie de mon défunt frère. Je me dégoutais...

    « Qu'est ce que tu fiches encore là ? Pourquoi, tu n'es pas partie ? Il te reste un truc à prendre ? »

    Elle avait déjà pris mon coeur. Elle l'avait réduit en miette. J'allais pas me la jouer guimauve quand même. J'étais grand, fort, un dur à cuir. J'avais été flic en plus, de ce fait, j'avais un grand sang froid. Qu'est ce que ça importait ce qu'elle avait fait ? Je m'en remettrais. On s'en remettait tous de toute manière.

    « Va t'en. » murmurais-je.

    Elle était toujours assise sur le lit, avec le haut du pyjama à rayure qui recouvrait ses jambes, vue qu'elle l'avait passé par dessus, l'étirant par la même occasion.

    « Va t'en ! » insistais-je en haussant un peu le son de ma voix.

    Je n'avais pas mis le pyjama que ma mère nous avait apporté, celui avec des fleurs. J'avais opté pour des vêtements de rechange. Un jeans et un haut blanc. Je ne comptais pas revenir dans la chambre. Je voulais plutôt partir. Si j'étais ici, c'était pour récupérer Rocky. Juste pour lui. M'approchant du lit, il m'avait entendu et s'était redressé avant de le quitter. J'avais fait les pas qui me séparaient de Melody. Puis, je m'étais penché sur le lit pour répéter une nouvelle fois ma demande.

    « Qu'est ce que tu attends ? »

    J'avais serré un poing, l'appuyant contre le lit qui me retenait, tandis que mon autre main s'était approché de son visage. J'avais hésité, avant de la passer dans ses cheveux et de tirer légèrement dessus pour les ramener en arrière. Elle me rendait dingue ! Je sentais sa respiration d'ici. L'air que dégageait ses poumons. Il fallait du temps pour que ce genre de choses passe.

    « Arrête de jouer la comédie. Si tu ne veux pas de moi, tu me le dis. Tu n'utilises pas mon frère défunt pour te sortir de cette situation. » dis-je en ramenant ma main jusqu'à sa gorge et en l'entourant.

    Ca ne pouvait être que ça.

    Je m'étais penché davantage. Relevant ma main. Fermant les yeux. Touchant ses lèvres avec les miennes. Enfonçant mes doigts dans sa chevelure qui me rendait fou. L'idée était de ne pas lui donner le temps de réfléchir à ce que nous faisions. Je l'avais embrassé. La faisant s'allonger. Ôtant mon haut. Retirant ma ceinture. L'embrassant à nouveau.

    Ôtant son haut à elle.

    Retirant mon pantalon. L'embrassant une nouvelle fois. Je voulais qu'elle éprouve la même chose que moi. Qu'elle se laisse emporter par son attirance pour moi. Je voulais qu'elle m'aime comme je l'aime.

    « Cesse de me fuir. On a fait trop de chemin ensemble pour ça. » lui murmurais-je en faisant glisser mes doigts sur sa peau nue tout en prenant appuis sur ma main droite.

    J'étais heureux, épanouis, comblé.

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________________________________________ 2018-02-07, 13:24



Help me out of this hell


Your love lifts me up like helium
Your love lifts me up when I'm down down down
When I've hit the ground
You're all I need

Pourquoi étais-je restée ? Pourquoi ?
C'était la question qui tournait et retournait dans ma tête alors que je restais là, assise sur le lit, recroquevillée sur moi-même. Sans doute que je voulais faire mes adieux à Rocky. C'était sûrement ça. Ou alors, l'excuse que je me donnais pour gagner quelques précieuses minutes.

J'aurais dû m'en aller. Après tout, c'est la seule chose à faire quand tout est bousillé. Pourtant, je restais là, dans la chambre de cette maison, à ressasser la bombe que j'avais faite exploser entre Emmet et moi. Je me répétais que j'avais bien agi. Que j'avais fait la seule chose acceptable. Je ne pouvais pas continuer comme ça. A mentir par omission, à piétiner la mémoire d'Enoch jour après jour...

Il fallait qu'Emmet sorte définitivement de ma vie pour que je parvienne enfin à guérir la blessure béante à l'intérieur de moi. Ou tout du moins, à la fermer. Car elle serait toujours là, je le savais. J'avais grandi et vieilli avec elle. Il y a des choses qui ne peuvent s'oublier. Pouvait-elle seulement s'atténuer ? Ca faisait tellement... mal.

Je caressais Rocky dans un état second, les yeux perdus dans le vide, quand la porte de la chambre s'ouvrit sur Emmet. Il prononça précisément les paroles que je ne voulais pas entendre. Ces mots que tout le monde rêve que l'on vous dise au moins une fois dans votre vie... J'étais restée silencieuse, caressant toujours Rocky. Puis, ce dernier sauta en bas du lit alors qu'Emmet approchait, sans doute alerté par ses paroles prononcées trop violemment. Il m'invectivait de partir sur-le-champ. Je me mordis les lèvres jusqu'au sang, l'observant du coin de l'oeil, n'osant pas affronter la froideur de son regard.

Il m'avait forcé à le regarder, sursautant quand son poing avait heurté le matelas. J'aurais voulu trouver la force de m'éloigner avant que sa main n'atteigne mon visage, mais je ne pus que rester de marbre, traversée par un frisson délicieux. Pourquoi fallait-il qu'il ait cette odeur si particulière et irrésistible ? Il entoura ma gorge de sa main et je retins mon souffle, le fixant, nullement apeurée mais tout de même anxieuse de ce qu'il avait en tête. Je savais qu'il n'essayerait pas de me tuer -l'idée était stupide- mais... je me doutais de ce qu'il s'apprêtait à faire...

Encore une fois, je ne l'avais pas repoussé. Il abaissait toutes mes gardes, tous les murs que j'avais érigés, avec une telle facilité ! Je voulais le sentir tout près de moi, je souhaitais comme lui qu'il n'y ait plus aucun obstacle...

Nous étions nus, l'un contre l'autre. J'avais oublié toutes les limites. Je me sentais envahie par un tel désir que je faillis commettre l'irréparable...

Je me ressaisis brusquement. Paniquée, je cherchai à le repousser mais étant donné sa carrure et mon hésitation, je dus m'y reprendre à plusieurs reprises avant de parvenir à le repousser.

"Arrête !" m'écriai-je.

Je l'avais éloigné avec tant de force qu'il heurta le mur. Je me relevai d'un bond et m'enroulai dans la couverture, remarquant à peine Rocky qui s'était réfugié sous le lit, l'air anxieux et interrogateur. Je passai une main nerveuse dans mes cheveux tout en cherchant à calmer les palpitations de mon coeur. Tout mon corps me semblait en ébullition. Lorsque j'étais dans cet état-là, je ne répondais plus de rien jusqu'au chapitre final, quand l'autre finissait par mourir...

"T'es complètement con, c'est pas possible !"
lançai-je en commençant à faire les cent pas, serrant la couverture contre moi. "Tu te rends pas compte que... que...?"

Je me stoppai brusquement, le dévisageant avec amertume.

"Je peux pas okay ? Je peux pas faire ça ! Et pas seulement parce que ton frère s'appelle Enoch, c'est juste que je peux pas ! C'est parce que je suis à moitié un poisson, y a un truc détraqué en moi et je peux pas... faire ça ! Alors maintenant tu me lâches !"

Ma voix tremblait, mon corps tremblait. J'étais en train de perdre totalement le contrôle sur tout. Je me mordis les lèvres un peu trop fort et sentis bientôt le goût métallique empater ma bouche.

"Laisse-moi tranquille..."
murmurai-je tout en me laissant glisser au sol.

Je plaquai mon visage contre mes genoux recouverts par la couverture et posai mes mains contre ma tête sur le point d'imploser. Je restai ainsi quelques instants, le temps de me calmer totalement. Bientôt, je sentis des sanglots me soulever. Pourtant, les larmes ne montèrent pas jusqu'à mes yeux. Sans doute que j'avais plus de sel de mer en moi que d'eau... Après tout, les sirènes ne connaissent pas le chagrin. Elles sont trop monstrueuses pour ça.

Enfin, je redressai la tête et soupirai, observant le mur devant moi, le regard vide.

"Je suis un monstre. Mais tu m'as fait croire, comme lui avant, que je pouvais être quelqu'un de bien. Tu m'as fait entrevoir ce que pouvait être le bonheur. Mais ça fait encore plus mal de savoir que je ne le connaîtrais jamais vraiment..."

Je respirai par saccades, sans oser poser les yeux sur lui. Je ne savais même pas s'il était encore là. Il était silencieux. Trop silencieux.

"Tu mérites quelqu'un avec qui tu pourras tout partager." déclarai-je en déglutissant. "Quelqu'un avec qui tu pourras... faire l'amour."

J'avais cru que ça pourrait lui suffire, de juste être avec moi. J'avais eu tort. Ca ne suffit jamais assez. Je le comprenais. Je ne lui en voulais pas. J'étais en colère contre moi-même.

Rocky sortit de sa cachette et trottina timidement vers moi, l'air interrogateur. Je lui adressai un sourire vacillant avant de me mordre les lèvres de plus belle.

"Je suis désolée."

Je ne savais pas à qui je m'excusais. Enoch, depuis l'au-delà ? Emmet ? Je soupirai de plus belle et penchai de nouveau la tête, posant ma joue contre mes genoux relevés. C'est moi qui aurais dû mourir, cette nuit-là. Tout aurait été tellement plus simple...
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