« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
"Monter, descendre, monter, descendre... Ca te fait les jambes, tu devrais me remercier au lieu de critiquer mes méthodes."
Ce jeune garçon ne pouvait pas être une fois dans sa mort quelqu'un de content? C'était trop lui demander? Je m'étais assis sur un tabouret qui venait d'apparaître et j'avais relevé ma longue robe blanche qui elle aussi venait d'apparaître, afin de refaire mon lacet de ma paire de basket qui... Oui oui, qui venait d'apparaître.
"Tu es mort, mais c'est que provisoire. Tu es un dieu mon enfant et un dieu est immortel. Ils peuvent mourir, mais ils finissent toujours par revenir à la vie. C'est ainsi et pas autrement. Enfin sauf si c'est une arme divine qui te tue et encore, il ne faut pas que ce soit n'importe laquelle. J'en connais que quatre, parce qu'il y en a que quatre. Et là, tu ne reviens pas. Je ne sais pas exactement ce que tu deviens, mais ça ne doit pas être beau à voir et..."
J'avais coupé ma phrase en son milieu pour passer une main sous ma longue robe noire et en sortir un thermomètre. J'avais regardé le nombre de degrés indiqué, puis je l'avais fait disparaître.
"Tu ne trouves pas qu'il fait chaud ici? Je crois que j'ai un autre invité dans une autre pièce, va falloir que je te laisse, donc si on pouvait accélérer le rythme, ça ne serait pas de refus. Tu veux savoir quoi au juste? Quelle couleur de cheveux tu peux avoir? Quelle couleurs d'yeux? Sache déjà une chose, c'est que tu ne peux qu'être toi mais à différentes périodes de ta vie. Un dieu choisi souvent d'être plus jeune, car c'est là qu'ils sont à leur maximum, mais tu peux aussi choisir d'être plus vieux. Je ne sais pas exactement ce que va donner ta régénération, vue que tu es unique, mais j'ai tout de prévu pour assister à ça."
J'avais tapé dans mes mains et un écran géant était apparu contre le mur du fond. On pouvait y voir la tête de Elliot se dessiner dessus et moi juste à côté. Alors je ressemblais à ça pour lui? C'était évident d'un côté... Il me voyait comme la dernière personne qu'il avait vue sur Terre.
"Tv dieu, la meilleure de toutes les chaînes. J'ai aussi M6 et TF1, mais j'ai arrêté de regarder à cause des nombreuses coupures pubs et des épisodes diffusées en désordre. Enfin passons, ce qui compte c'est que tu vas revenir à la vie et avec un physique plus vieux. Les hommes sont toujours bien plus sexy avec le temps. On part sur 60 comme prévu ou tu préfères 70 ?"
J'avais sortit un coton tige de sous ma robe que j'avais passé dans mon oreille. Puis je m'étais mis à la nettoyer. Il était long à la détente ce jeune garçon. Pourtant c'était facile de dire un âge, n'est ce pas?
Elliot Sandman
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« D'après une théorie, le jour où quelqu'un découvrira exactement à quoi sert l'Univers et pourquoi il est là, ledit Univers disparaîtra sur-le-champ pour se voir remplacé par quelque chose de considérablement plus bizarre et inexplicable. Selon une autre théorie, la chose se serait en fait déjà produite. » Douglas Adams
Vivre, c'est mourir un peu chaque jour. Cependant, mourir pour de vrai, c'est radicalement... identique. Tout du moins, je n'avais pas l'impression que quelque chose avait changé. Pour l'instant, je sentais toujours chaque muscle de mon corps, mon cerveau était toujours en état de marche. Il fonctionnait même un peu trop vite. Des tas d'images défilaient devant mes yeux, et se superposaient en transparence avec l'endroit où je me trouvais. Dès que je pensais à quoi que ce soit, j'en avais la vision immédiate, comme si elle se projetait directement de mon esprit. J'ignorais si Tonton Zeus pouvait le voir. De toutes façons, ce n'était rien de bien important. Juste des bribes de ma vie passée. Je décidai tout de même de fermer à double tour mes pensées les plus intimes. Je n'avais pas envie de déballer mon existence à un parfait inconnu.
Je grimaçai en voyant le vieillard sortir un thermomètre de sous sa toge. Je ne voulais pas savoir où il était planté auparavant. Je haussai les épaules ; je ne trouvais pas qu'il faisait spécialement chaud. Je levai les yeux vers les innombrables étoiles qui constellaient la toile de l'infini, la bouche entrouverte, comme si j'attendais une réponse. J'aurais voulu qu'on m'explique clairement ce qui m'attendait, ce que je devais faire pour revenir plus facilement à la vie. D'après Tonton Zeus, j'étais un cas unique. Ca me faisait une belle jambe de l'apprendre.
Un mur jaillit du sol et se dressa devant nous. Puis un écran panoramique apparut. Je vis ma tête perplexe en taille XXL. Mes cheveux étaient dressés sur mon crâne façon Dragon Ball Z. Mais je restai focalisé sur le filet écarlate qui brillait dans la lumière orangée des étoiles, juste en dessous de ma bouche. Eberlué, je portai une main à mon menton pour l'écarter de suite. Mes doigts n'avaient aucune trace. Le sang avait séché, mais il avait gardé la teinte parfaite du liquide vermeil. J'étais donc bel et bien mort. Cette preuve irréfutable me glaça d'effroi.
Je me mis à frotter nerveusement mon menton dans l'espoir de faire partir la tache écarlate, mais elle semblait incrustée dans les pores de ma peau.
"Non, non et non, je ne veux pas ressembler à un papy !" m'emportai-je. "Sans vouloir vous offenser..." ajoutai-je en constatant qu'il n'était pas loin d'entrer dans le quatrième age. "Je veux garder l'âge que j'ai physiquement, ça me va très bien ! Si je pouvais, je ne changerais absolument rien ! C'est totalement stupide d'être obligé de changer ! STUPIDE !"
De rage, je shootai dans les étoiles à mes pieds qui décollèrent du sol pour s'envoler avec légèreté dans l'infini, rejoindre leurs soeurs qui étincelaient plus faiblement. Je plaquai les mains sur ma tête en surchauffe. La température montait bien trop. Le feu me grignotait de l'intérieur, à nouveau. Exactement comme... Brusquement, tout me revint en mémoire. La façon dont j'avais perdu mon sang-froid en apprenant que ma mère était une déesse, la manière dont j'avais brûlé Elijah... avant qu'il ne me tue en me faisant m'étrangler dans mon propre sang.
Je restai immobile, les mains avaient glissé de mon crâne à mon visage. Mes paumes chauffaient mes paupières au fer rouge. Soudain, je laissai tomber les bras le long de mon corps et me tournai vers Zeus, mon regard fou planté dans le sien.
"Et je décidai de mourir ? Ca aussi c'est défendu ou pas? Après tout, j'ai pas dit que je voulais ressusciter, ou je-sais-pas-quoi !" m'écriai-je d'une voix étranglée. "J'ai rien demandé à personne, alors laissez-moi crever en paix ! Le respect des morts, vous connaissez ?"
Je plissai des yeux avant de pousser un grognement impuissant.
"C'est ma vie, c'est ma mort, alors j'en fais ce que je veux ! Bon, le paradis c'est par où ?"
J'attendais qu'il m'indique la direction. Je ne comptais pas aller en enfer. Subir mon père pour l'éternité, non merci. En plus, si c'était à lui que je devais mon aller simple au pays des esprits, je préférais ne pas le recroiser de sitôt. Je risquais de faire quelque chose de stupide. Qui plus est, je trouvais que j'avais fait suffisamment de bonnes actions pour gagner mon ticket pour le paradis. J'avais commis de mauvaises actions (comme cogner une armoire Ikea), mais j'avais des circonstances atténuantes : l'armoire en question tournait un peu trop autour de ma copine. Ex-copine.
J'ouvris la bouche pour ajouter quelque chose de bien senti mais me stoppai en plein élan. Lily... Comment allais-je vivre sans elle ? Ou plutôt, comment trouverais-je la force de rester mort ? Elle était mon oxygène, mon manège Dumbo dans ma vie remplie de montagnes russes.
Entre-temps, je m'aperçus que Zeus m'indiquait quelque chose de l'index, juste derrière moi. Sans doute la direction du paradis, comme je le lui avais demandé. Je pivotai sur mes talons, incertain.
Une jeune femme se trouvait devant moi. Ses longs cheveux noirs tombaient de chaque coté de ses épaules nues. Une serviette de bain blanche la recouvrait. Elle avait une brosse à dents en bouche et de grands yeux interrogateurs. Cette apparition aurait pu me faire éclater de rire mais j'étais incapable d'émettre le moindre son. Je me contentais de l'observer, fasciné par sa seule présence.
Elle était là... "Lily ?" fis-je, à la fois incrédule et émerveillé.
J'avais enfin réussi à articuler quelque chose. Je fis un pas vers elle, trébuchant sur une étoile qui explosa à mes pieds en une centaine de minuscules étoiles qui s'élevèrent entre nous. Je souris. Son visage magnifique baignait dans la lumière des astres flottant dans l'air. J'hésitai à la toucher. Etant donné la façon dont nous nous étions quittés, elle risquait de mal le prendre, mais je devais m'assurer qu'elle était bien là. Je voulais savoir si elle était un fragment de mon imagination ou si...
Je glissai doucement ma main dans la sienne. Ce contact me fit frémir. Mon sourire s'élargit, me faisant presque mal. J'emplis mon regard du moindre détail de son visage. Comme elle était belle... Le scintillement des étoiles sublimait l'éclat de ses yeux. Je la voyais pour la dernière fois. J'avais cette chance.
Brusquement, mon sourire disparut, remplacée par une expression anxieuse, presque terrorisée.
"Oh non. Si tu es là, c'est que..."
Je m'éloignai d'elle pour me tourner vers Zeus qui était occupé à se couper les ongles des orteils.
"Elle est morte elle aussi, c'est ça ?" murmurai-je d'un ton tremblant.
Je redoutais la réponse. Bien entendu, j'aurais voulu qu'on soit ensemble à jamais, mais pas ici, pas comme ça. Je voulais son bonheur plus que tout au monde. Je lui souhaitais une vie longue et heureuse, avec ou sans moi.
Je passai une main sur mes yeux. Je n'en pouvais plus. C'était trop dur à supporter. Ma mort, je pouvais l'encaisser. Mais la sienne...
J'aurais tant aimé que tout ceci ne soit qu'un cauchemar...
Lily Olyphant
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Elliot me regardait me brosser les dents. Il s'était approché de moi pour me prendre la main et au contact de sa peau j'avais frémis. D'un côté, j'aurai frémis pour n'importe qui vue les circonstances. J'étais toute nue sous ma serviette et j'avais une brosse à dent en bouche. Qui que ce soit aurait trouvé ça sexy, m'aurait fait frémir. J'étais partagée entre l'envie de lui demander pourquoi j'étais ici et est ce que c'était un rêve, ainsi qu'avec l'envie de le frapper. Je ne savais pas pourquoi mais je l'aurai bien frappé. La dernière fois que je l'avais vue c'était ce qu'il avait fait. Pas sur moi, mais c'était tout comme. Il avait agis comme un parfait imbécile et maintenant il m'avait fait venir ici par mag... magie? Ca y est, il avait recommencé!
"Chut Chava VhaChunir aVEC vchE"
Ok, ça ne pouvait plus durer. Déjà que j'avais l'air ridicule après avoir enlevé ma brosse à dent de ma bouche et de l'avoir pointée vers Elliot comme pour le menacer mais en plus, à force de la bouger, plein de dentifrice tombait par terre. Il fallait que je crache et comme pour répondre à mes attentes, la dame s'était approchée de moi et m'avait tendu un seau. Un peu bizarre, mais je ne pouvais pas garder cela en bouche si je voulais pouvoir parler. J'avais craché dedans, puis j'avais mis ma brosse à dent dans le seau. J'avais pris le tout, car c'était à moi tout ça et je ne supporterai pas que quelqu'un d'autre porte mes déchets et j'avais pointé Elliot du doigt.
"Tu as recommencé? Tu ne peux pas t'en empêcher? Tu m'as fait venir dans cet endroit comme tu avais fait venir Emma. Tu crois vraiment que tu peux prendre qui tu veux d'où tu veux et l'emmener où t'en as envie dans le seul but de..."
Il avait pas eu une aventure avec Emma? Alors c'était donc pour ça qu'il m'avait fait venir?? J'avais secoué la tête rageusement et j'avais posé le seau par terre. Puis, je m'étais avancé vers Elliot, le forçant à reculer.
"Tu n'as pas compris quoi dans le "je ne veux plus te voir?" Tu pensais que c'était provisoire? Que j'allais me faire avoir si facilement juste parce que je te trouvais terriblement sexy et que t'étais le garçon qui m'attirait le plus?"
Hein? Je m'étais frottée la tête, histoire de chasser ces pensées. Puis j'avais pris une grande inspiration et j'avais levé la main pour le frapper. Mais au lieu de le frapper, j'avais juste crispé mes doigts et encore, encore, encore... Il m'énervait! J'avais fait quelques pas en arrière.
"Vous savez, ce n'est pas vraiment de sa faute. Vous aurez tout le temps de comprendre ce qui vient de vous arriver, mais pour le moment on est assez pressé. Ce jeune homme doit partir et vite, car s'il met trop de temps ça compliquera encore plus les choses. Cela dit c'est une bonne chose que vous soyez là, car vous allez pouvoir l'aider."
"L'aider à quoi? Et il lui arrive quoi? Je suis morte? C'est ça? Pourquoi il a dit ça? Pourquoi tu as dit ça?" avais-je dit en me tournant vers Elliot et lui pointant mon doigt dessus. Je pouvais sentir son torse sous mon doigt, c'était... Intense. Qu'est ce que j'aurai pas donné pour passer ma main sous sa chemise et lui arracher tous ces boutons et... Me taire! Penser à autre chose! J'étais morte, cool! Moins de soucis. Je m'étais reculée et j'avais croisé les bras.
"Ok, d'accord, je suis morte, mais... Comment? Je me suis étranglée avec le dentifrice? J'ai toujours sur que ça finirait par arriver. Un truc qui mousse dans votre bouche et qui prend une ampleur considérable, ça fait peur."
Je sentais le regard de la vieille dame sur moi. Ok, ma théorie était peut être stupide. Quoi qu'il en soit, je n'allais pas rester ainsi les bras croiser à ne rien faire et... Mais qu'est ce qu'elle faisait? C'était bien... Je l'avais vue approcher et je l'avais sentie poser ses deux mains sur mes joues. Je ne voulais pas l'en empêcher, car c'était qu'une vieille dame et tout le monde savait qu'elles étaient gentilles les mémés. Elle m'avait regardée avec son regard insistant, mais c'était un regard tellement doux que j'étais à deux doigts de laisser couler une larme. Elle était si jolie, elle devait faire fureur quand elle était plus jeune. Je lui avais souris, mais je sentais que son sourire à elle diminuait. Elle me regardait avec une si grande tristesse. J'en étais tout de même pas la cause?
"Je suis vraiment navrée mon tout petit, je ne peux rien faire pour toi."
Hein? Qu'est ce qu'elle me racontait? C'était quoi ce délire? J'aurai dû la repousser, mais j'avais tellement envie qu'elle laisse ses mains sur mes joues. Je pouvais sentir sa chaleur, elle était si douce, ça me faisait tellement de bien. C'était pas Elliot qui m'aurait pris dans ses bras.
"Ne crains rien, sèche tes pleurs, viens..."
Je l'avais sentie me prendre tout contre elle. Là s'en était trop, je ne savais pas pourquoi ça me faisait ça, mais je ne pouvais pas m'empêcher de laisser couler une petite larme. J'avais l'impression de l'avoir déjà vue, de la connaître. C'était si... intense. Puis, elle avait approchée son visage pour me murmurer quelque chose à l'oreille.
"C'est pour bientôt... Tu ne sentiras rien..."
Quoi? Elle... Non! Je l'avais repoussée et je m'étais reculée de plusieurs pas. J'avais passé mes mains sur mes yeux. Comment pouvait elle savoir? Qu'est ce qu'elle... Ca suffit, je ne voulais pas rester une minute de plus ici!
"Ramène moi chez moi, tout de suite!"
Il avait intérêt à se bouger et à me faire repartir illico sinon je ne savais pas de quoi je serai capable.
Elliot Sandman
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Aucun doute, c'était bel et bien elle, et non pas une vulgaire copie créée par mon imagination. Lily était venue jusqu'à moi, ou plutôt, je l'avais faite venir. C'était logique ce qu'elle disait. Cela me rassurait, même. Elle n'était pas morte. Ouf ! Un poids en moins sur le coeur ! C'était logique qu'avec les récents évènements, j'avais ressenti le besoin d'avoir une présence réconfortante à mes cotés. Et quelle présence... Je tentai de ne pas baisser les yeux sur ses jambes. Non Elliot, relève les yeux. Voilà. Fixe son visage. Pas trop non plus, ne prends pas ton air de psychopathe.
Je me sentis légèrement relégué au second plan quand Tonton Zeus passa devant moi pour poser ses paluches sur le visage de Lily. Il se permettait bien des choses, celui-là. Tous les dieux étaient d'un sans-gene incroyable. J'en avais vraiment marre de ma famille. Il lui murmura des choses que je n'entendis pas, même en me rapprochant discrètement. Ses paroles étaient assourdies, comme quand on a un rhume et qu'on a les oreilles bouchées. J'ouvris grand la mâchoire pour mieux entendre, mais rien n'y fit. Finalement, Lily se déroba à lui et je croisai les bras, satisfait de sa réaction. Puis j'observai Tonton avec un petit air supérieur. Eh oui, c'est ça Papy quand on essaie de draguer une jeune femme. On se prend un gros râteau.
En me tournant de nouveau vers Lily, je remarquai qu'elle avait passé une main sur ses yeux. Ce type l'avait fait pleurer ? Je serrai des poings. C'en était trop. Aucun mec en dehors de moi ne devait la rendre triste. Hum... Je pris le temps de réfléchir là-dessus avant de réagir. Non, j'allais arrêter de lui faire de la peine. C'était la raison pour laquelle je ne devais pas mourir. Si je restais en vie, elle aurait une raison en moins d'être triste.
"Ramène moi chez moi, tout de suite!"
"Je ne peux pas." dis-je d'un ton navré.
Je ne pouvais pas, ou je ne voulais pas ? Je l'entendais déjà me répliquer cela. Je commençais à la connaitre, ma petite Lily. Et elle n'aurait pas eu tord en disant une telle chose. C'était égoiste, mais je souhaitais la garder avec moi jusqu'à la toute fin. Je me sentais démuni, désemparé, perdu face à ce qui m'attendait. Comment réussir quelque chose dont j'ignorais tout ? "Je suis mort, okay ?" lâchai-je brusquement. "Ce que j'ai sur le menton, c'est pas de la peinture rouge, c'est du sang ! Ca ne partira pas au lavage, même si tu me passes en machine à 60° !"
Qu'est-ce que je racontais ? En tous cas, ça prouvait bien que j'avais appris à me servir d'une machine à laver. Au bout d'un moment, je m'étais rendu compte que jeter les vêtements sales et en acheter sans cesse de nouveau n'était pas un bon investissement. J'avais donc fait l'acquisition d'une machine à laver d'occasion, avec laquelle on s'était battu un long moment, Kovu et moi. D'ailleurs, j'avais comme l'impression que mon lion de colocataire ne s'en servait jamais, l'odeur de fauve qu'il dispensait en était la preuve probante.
Je fis glisser une main sur mon visage pour me ressaisir. Puis je m'approchai de Lily, lui pris le seau des mains et le posai par terre avant de planter mon regard dans le sien.
"Je ne reviendrai pas sauf si je le décide. Mais pour ça, il faut que j'ai une bonne raison de le faire."
Etait-ce une menace ? Cela sonnait comme tel. Sérieusement, j'étais entre la vie et la mort, et je menaçais mon ex de rester un cadavre sauf si elle acceptait de me reprendre ? J'étais vraiment un pauvre type. Je laissai échapper un soupir et ajoutai précipitamment : "Oublie tout ça. Je ne peux pas te demander un truc pareil. Tu es libre de faire tes choix. Il faut que j'arrête de croire que tu es ma chose. C'est un comportement tellement... divin." fis-je avec une grimace écoeurée. "Tel père, tel fils..."
Je tapai sur les étoiles à mes pieds et un peu de poussière dorée en jaillit. Puis je relevai les yeux pour observer l'infini au-dessus de nos têtes.
"Je veux le meilleur pour toi. Si tu savais à quel point je..."
J'eus un rictus puis me mordis la lèvre inférieure, toujours sans la regarder. Enfin, je baissai les yeux pour rencontrer les siens. Je posai les mains sur ses épaules, m'enivrant de ce simple contact. Il fallait savourer chaque instant. Je venais de prendre ma décision.
"J'aurais voulu tout t'offrir. Si j'en avais eu le temps, si je m'étais montré moins maladroit, peut-être que j'aurais pu. C'est pas grave... Ce temps tellement précieux est tout à toi. Fais quelque chose pour nous deux, si tu le veux bien. Reste exactement comme tu es, car tu es extraordinaire, Lily."
Lentement, je me penchai vers elle. Mes mains remontèrent jusqu'à sa nuque tandis que mes lèvres se posaient sur les siennes. Je l'embrassai avec toute la tendresse et la dévotion qui m'habitaient.
J'étais à elle pour l'éternité.
Lily Olyphant
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Ses lèvres s'étaient posées sur les miennes. Ses mains caressaient mes épaules et nos corps se pressaient l'un contre l'autre. Il me faisait vibrer de tout mon être. Il dégageait un souffle chaud sur mon visage qui m'emportait dans un univers nouveau. Mes sens étaient à milles lieux de la réalité. Des millions de frissons indescriptibles me donnaient le tournis. Je répondais à ses doux baisers. Je sentais ma serviette descendre tout doucement. J'avais dit à monsieur Léon que je le voyais comme une attirance physique indéfinissable, mais en réalité c'était bien plus que cela. Qu'il aurait été plus grand, plus petit, roux, blond, ça n'aurait eu aucune importance. C'était pas son corps que je voulais, ou plutôt pas uniquement, c'était tout lui.
J'aurai voulu le serrer tout contre moi, aller même plus loin que là jusqu'où on avait jamais été, mais il avait choisi de mourir, c'était ça? J'avais bien compris ce qu'il m'avait dit? Il voulait une bonne raison que je l'en empêche, parce qu'il ne pouvait pas la trouver lui même? Il pensait que ça serait toujours aussi simple pour nous deux alors qu'il avait absolument tout fait pour nous compliquer la vie? C'était pas simple. La vie ne l'était pas et elle ne l'avait jamais été. S'il avait pris sa décision tant mieux, ça serait un parfait baiser d'adieu. Parfois il fallait se contenter du peu qu'on avait plutôt que d'en demander trop et d'être déçu par la suite. Je le savais, ça aurait dû me servir de leçon et je pense que cette fois ci j'avais compris le message.
Je m'étais reculée et j'avais passée une main sur mon nez pour stopper les quelques gouttes qui coulaient encore le long de mes joues. J'avais tourné la tête histoire de ne pas me montrer sous mon plus mauvais jour, puis j'avais fixé Elliot une nouvelle fois bien droit dans les yeux. Ca ressemblait donc à ça des adieux? Moi qui me reprochait toujours de ne pas avoir eu la chance de pouvoir dire au revoir aux gens qui m'étaient proche, aujourd'hui, le jour où je pouvais enfin le faire pour quelqu'un, j'aurai préféré ne jamais être confronté à cela. J'avais une nouvelle fois passé ma main sur mon nez, puis j'avais pris une grande inspiration et je m'étais approché de la vieille dame.
"Vous avez raison. Vous ne pouvez rien faire pour moi et je n'ai pas envie que qui que ce soit fasse quoi que ce soit. Je ne sais pas qui vous êtes vraiment, mais je suis sûr que tout ceci ce n'est qu'une illusion. Vous êtes peut être là pour faire passer la pilule plus facilement, mais je vais vous dire une chose : quand on meurt, rien ne peut alléger notre peine de laisser tomber les gens qui nous sont chers. Rien, absolument rien. C'est dommage pour vous, je ne dois pas être votre meilleure cliente, car la seule personne qui compte pour moi se trouve ici et vous allez l'aider à s'éloigner de moi. Alors j'en ai plus vraiment rien à faire de tout ça, de tous ces enchantements. Je suis un éléphant dans le corps d'une jeune femme. Y'a pas plus spectaculaire comme truc, vous n'arriverez pas à m'impressionner d'avantage !"
J'avais besoin de me moucher, j'en avais marre de renifler sans arrêt. C'était le pire des inconvénients quand on pleurait. Fallait que je me ressaisisse. Que pour une fois dans ma vie je sois une femme forte et non plus cette Lily toute innocente et fragile. J'avais pointé un doigt accusateur sur la vielle dame.
"Vous allez faire ce que vous avez à faire pour que tout ça s'arrête. Fini la comédie! Vous allez arrêter de jouer avec les gens. On en veut pas de vos trucs mythologiques à deux balles. Les dieux c'est du caca ! Ce que je veux, c'est retrouver mon Elliot et dans mon appartement, dans ma ville. Je veux une vie tranquille, sans encombres avec lui alors vous allez me donner ce que je veux et tout de suite ! ... s'il vous plaît... Je suis en droit de demander ça. Vous êtes des dieux, vous exaucer les prières."
J'étais pas sûr que ça marche, mais en tout cas je sentais que ça lui avait fait quelque chose. Car la vielle dame me regardait avec une petite moue triste. Je lui avais peut être fait trop mal? Je devrais m'excuser non? Je l'aurai bien fait si j'avais pu bouger, mais quand mon doigt était revenu le long de mon corps, je sentais comme une pression sur celui ci et sur toute ma personne. Je ne pouvais plus bouger le moindre cil et je sentais que j'avais un mal fou à respirer. Qu'est ce qui se passait? La vieille dame avait changée de physique petit à petit et m'était apparue totalement différemment. Mon dieu, c'était quoi ça? Qu'est ce qu'il était hideux...
"Tu sais que je pourrai enfermer ton corps dans une toute petite boite que j'enverrai à des années lumières de ton appartement, ta ville et tu peux me faire confiance, ça ne serait pas agréable du tout d'être dans une boite comme celle là. Mais je reconnais que je suis impressionné par tant de culot. Peut être que je vais te laisser repartir juste pour te voir souffrir de son absence. Mais c'est impossible... D'ailleurs..."
Ζεύς*
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"... d'ailleurs, vous commencez sérieusement à m'énerver tous les deux avec vos discours larmoyants."
J'avais claqué des doigts et Lily aurait bien eu envie de hurler, mais sa bouche s'était cousue. Ca devait faire mal, mais ça n'avait plus trop d'importance. Je m'étais tourné vers Elliot, qu'est ce qu'il m'énervait lui aussi. Voyons voir, comment je pourrais me venger de lui? Il était en pleine régénération, tout était possible. D'ailleurs, j'avais claqué des doigts et ses jambes s'étaient transformées en une queue de poisson. Il en était tombé par terre.
"Qu'elle magnifique sirène ma jolie. Tu sais quoi? J'ai bien envie de te laisser repartir ainsi. Ou alors tu pourrais venir avec moi de l'autre côté. T'avais envie de voir à quoi ça ressemblait n'est ce pas? Tu veux que je te confis un secret? Tu n'aimerais pas voir à quoi ça ressemble. Mais de toute façon, il est trop tôt, car si je ne te faisais pas revenir, il ne serait pas content. Tu as encore une petite utilité à ses yeux, alors va falloir faire avec mon grand. Même si je l'admet, j'ai aussi eu une petite larme qui a coulée en écoutant ton magnifique gnangnantage."
Je venais peut être de créer un nouveau mot. J'avais profité de mon instant de création artistique pour claquer une nouvelle fois des doigts. La queue de poisson avait disparue mais désormais on voyait un Elliot bien droit, debout, avec un troisième oeil au milieu du front.
"C'est passé de mode les Cyclopes? Enfin là tu garderais tes deux premiers yeux, ça serait pas mal. Tu en penses quoi Lily?"
Je m'étais tourné vers la jeune femme, mais elle avait perdue connaissance. Mon dieu, qu'est ce que c'était fragile ces corps mortels. Je l'avais renvoyée chez elle. Elle finirait par aller mieux. Après tout je l'avais privée d'air que pendant quelques secondes. Fallait plutôt se concentrer sur Elliot.
"Arrête de te débattre, tu es pas encore de retour, tes pouvoirs sont plus que limités ici. D'ailleurs, si je voulais, je pourrai te tuer. Ca serait amusant, non? Tonton Zeus va faire bobo à Elliot. En réalité, j'ai quelque chose à t'avouer, je ne suis pas tonton Zeus, je ne suis pas Zeus du tout. Je déteste Zeus. Personne l'aimait, sa disparition est ce qui nous est arrivé de mieux. De toute façon c'était écrit que son règne prendrait fin. Tu en as entendu parler du dieu de la Renaissance, n'est ce pas? Ou pas encore. Tu as tellement de lacunes. Un dieu qui est censé détruire tous les autres dieux. A ta place, je lui porterai le plus grand des respects quand je le verrai. Parce qu'on ne sait jamais, il pourrait avoir envie de te tuer... N'est ce pas?"
J'avais claqué des doigts et le troisième oeil était partit. Il n'était plus que Elliot. Puis en une fraction de second, il était devenu quelqu'un d'autre et j'étais vraiment plus que satisfait de ma création. Mais ça n'avait duré qu'une fraction de seconde. Je sentais qu'il luttait. Qu'est ce qu'il était fort, c'était... impressionnant. A un tel point que je m'étais mis à bailler. Il voulait quitter cet endroit, il commençait enfin à avoir peur. Mais s'il partait avant d'avoir fini sa régénération ça ne se passerait pas aussi bien que prévu. Il n'avait pas idée de ce que ça pourrait engendrer.
"Soit pas si pressé, tu es là, avec moi. Ca ne te plaît pas? On s'entend pourtant à merveille toi et moi. D'ailleurs, je vais te demander un tout petit service, mais entre potes, c'est le genre de choses qu'on peut se permettre, n'est ce pas?"
Je m'étais approché de lui et j'avais tout doucement changé de physique. Je ne ressemblais plus à Zeus, mais à quelqu'un d'autre, de totalement insignifiant. Je m'étais stoppé net.
"Qu'est ce... Ah ok, le vilain! Oh mais oui, c'était évident... Tellement facile."
J'avais fait la moue puis je m'étais concentré sur le jeune garçon à qui j'avais fait revenir son apparence d'origine.
"Finalement changeons de service. Comme tu peux le constater, ma forme est instable, mais c'est qu'une question de minutes. Je ne peux prendre l'apparence que de gens morts. Et je crains que Zeus ne le soit plus... Petit coquin, dès qu'il voit une porte ouverte, il la franchit. C'est intelligent de sa part, mais bon. Je vais changer le service que je voulais que tu me rendes. Tu vas revenir parmi les vivants et tuer Zeus. Ca ne devrait pas être compliqué, il te faut juste quelques petits équipements. En réalité, un seul suffira amplement."
J'avais fait apparaître dans la main du jeune homme un éclair de feu. Ca allait être marrant. L'espace d'une seconde il avait à nouveau changé de forme. Ca y est, ça commençait. J'espérais que son nouveau physique allait lui plaire. A moi il me plaisait beaucoup. Puis, il était redevenu le Elliot que tout le monde connaissait.
"L'éclair de Zeus. L'une des seules armes capable de terrasser un dieu. Mais ne t'en fais pas, elle disparaîtra au moment même où tu l'auras tué. Car il n'est pas question que je laisse cette arme entre de mauvaises mains. Cela dit, si l'envie te prend, tu peux tuer un autre dieu à la place. Elle n'est pas réglée sur Zeus... Mais j'éviterai si j'étais toi de me décevoir. Je pourrai retourner chercher ta Lily à n'importe quel moment. Rien m'est impossible mon petit Elliot. Et pendant que j'y pense, quand tu seras revenu, fait peut être ce que la jeune femme t'as demandée. Renonce à tes pouvoirs, devient quelqu'un de normal. D'ailleurs quand tu seras prêt, je pourrai t'aider à devenir mortel... Ca serait pas mal, n'est ce pas? Et puis ça t'éviterait de mourir, car... blablabla... Le dieu de la Renaissance... blablabla... Tuera tous les dieux et... blablabla... Enfin tu vois? Je n'ai pas le choix, je vous tuerai tous et je n'ai pas envie de te tuer... Mais je peux t'aider à vivre une vie normale avec Lily. Il te suffit de faire un choix, un seul et..."
Il avait disparu. Je détestais quand on me coupait la parole. Ma foi c'était pas sa faute. En pleine régénération, ça pouvait arriver à n'importe quel moment. J'aurai dû choisir un discours plus court. Pourtant j'y avais mis tout mon coeur dans celui ci. Tant pis. Passons, j'allais me rendre dans la pièce d'à côté où m'attendais Juju.
Elliot Sandman
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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Tous les mots sont fins
quand la moustache est fine...
| Conte : Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : Le fils de Hadès et Aphrodite
« D'après une théorie, le jour où quelqu'un découvrira exactement à quoi sert l'Univers et pourquoi il est là, ledit Univers disparaîtra sur-le-champ pour se voir remplacé par quelque chose de considérablement plus bizarre et inexplicable. Selon une autre théorie, la chose se serait en fait déjà produite. » Douglas Adams
Je me débattais dans mes flammes. D'ordinaire, elles étaient douces, elles ne provoquaient aucune douleur en moi. Mais cette fois-ci, elles se montraient agressives, elles léchaient ma peau avec délectation, elles brûlaient ma chair... Je manquai de hurler mais à cet instant précis, je me retrouvai dans l'appartement de Hope. Le feu avait disparu. Toute sensation de brûlure m'avait quittée. Je restai un peu hagard, observant tout autour de moi. Je me sentais plus solide, plus ancré dans la réalité. Normal d'un coté, j'étais de retour.
Ma mère était agenouillée près d'un tas de cendres, les joues inondées de larmes. Elle leva la tête vers moi et je lus de la stupeur teintée d'angoisse au fond de ses yeux rouges.
Judah était présent, lui aussi. Il semblait mal en point. Ses vêtements étaient déchirés et souillés par le sang -le sien ?. Il tenait une épée dont la lame était couverte d'un liquide noir. Je ne voyais pas très bien ce qu'il comptait en faire. Hope était debout à sa droite, vêtue d'une longue robe vert sombre d'inspiration médiévale, sa chevelure folle brillant d'un éclat orangé dans la lumière du soleil.
Devant moi se trouvait Elijah, celui qui m'avait tué. Celui qui avait menacé ma mère. Mes poings se serrèrent mais se refermèrent sur du vide. Je baissai les yeux sur mes mains. Où était passé l'éclair que le faux Zeus m'avait confié ? Sans lui, je n'avais aucune chance !
Je clignai des yeux. Je n'avais que Lily en tête. Elle habitait chacune de mes pensées. Où le faux Zeus l'avait-il emmenée ? Etait-elle en danger ? Il fallait que je sache. Je ne pourrais pas continuer sans le savoir.
"Je... je reviens."
Ma voix était bizarre, comme désincarnée. Elle partait dans les aigus tout en étant grave. Ou alors, c'était moi qui devenais grave.
Je disparus aussitôt dans un éclair argenté. Tzin ! Tiens, c'était nouveau, ça. Je me rematérialisai dans une chambre ordonnée aux couleurs pastel. La chambre de Lily. Cette dernière était étendue sur la moquette. La serviette de bains qui la recouvrait était à moitié défaite. Je me précipitai sur elle et la soulevai de terre, en prenant soin d'ajuster la serviette de bains. Je posai délicatement la jeune femme sur son lit, ramenai la couverture sur elle, avant d'écarter une mèche de devant ses yeux. Elle remua dans son sommeil. "C'est moi."murmurai-je, mon visage tout contre le sien. "Je reviens bientôt."
Je caressai son front un court instant et quand je vis qu'elle soulevait les paupières, je disparus dans un autre éclair argenté. Tzin ! Dès que cela se produisait, je ressentais un violent coup de jus sur ma colonne vertébrale, comme si je me faisais véritablement électrocuté. Cependant, la douleur n'avait pas la moindre importance. Je m'étais assuré que Lily allait bien, qu'elle était hors de danger. A présent, je pouvais tuer le dieu qui nous menaçait tous.
J'étais de nouveau dans l'appartement de Hope. Mon petit tour chez Lily n'avait duré qu'une fraction de seconde pour eux. Je le savais. J'ignorais comment et pourquoi, mais je voyais, non plutôt je sentais le temps s'égrener entre mes doigts. Quelque chose était en train de changer en moi. Par moments, des flashs de lumière m'aveuglaient. Un truc lourd pesait sur mon estomac, comme si je digérais mal alors que je n'avais pas mangé depuis plusieurs heures.
"C'est entre toi et moi, désormais." déclarai-je à l'adresse d'Elijah.
Je jetai un bref coup d'oeil à Judah. Allait-il m'empêcher d'accomplir ce geste ? Après tout, Elijah et lui partageaient le même pouvoir, ils étaient la même personne, si j'avais bien tout suivi... Cependant, ils ne se supportaient pas. On a tous un petit coté schizo, mais chez eux, il était ultra développé. Tant pis, j'aviserai en temps voulu.
Je sentis mes mains s'enflammer tandis que je posai de nouveau les yeux sur Elijah. Le feu était plus chaud, brûlait avec plus d'intensité au bout de mes doigts. Il me faisait presque mal, tout en restant une caresse parfaite. C'était assez contradictoire, tout ça. En même temps, je me sentais dans une forme olympique sans parvenir à ne pas chanceler. Et cette chose que j'avais sur l'estomac, qui grognait dans mon ventre... qu'est-ce que c'était ?
Je fis un pas vers Elijah, plein de détermination. Il recula légèrement et je m'immobilisai, pris de court par sa réaction. Etait-ce vraiment de la crainte que je lisais au fond de ses yeux ? Je faillis sourire devant sa mine inquiète. Il avait peur de moi ?
La réflexion que fit ma mère à voix haute termina de forger mon assurance :
"Jamais encore je ne l'avais vu reculer devant quelqu'un..."
Ce n'était rien de plus qu'un filet de voix ébahi, mais cela suffit à faire enrager Elijah. Des flammes bleutées apparurent au bout de ses mains, mais je n'en avais pas peur. Le feu qui me consumait brûlait avec beaucoup plus d'ardeur.
"Tu vas..."
Je me tus brusquement. Quelque chose bloquait ma gorge. Je sentais une pression contre ma paume d'Adam, m'étranglant presque. Un nouveau flash m'éblouit mais je restai au même endroit. Je battis des paupières et constatai que tout le monde m'observait avec une expression stupéfaite. Judah avait même une mine réjouie qui me déplut énormément. Nouveau flash. J'en avais marre de ces pannes de courant.
Agacé, j'ouvris grands les mains vers le sol et laissai jaillir ma fureur. Le feu m'enveloppa tout entier et je m'avançai d'un pas alangui vers Elijah, terminant ma phrase tout en le scindant d'un regard de braises :
"Tu vas en baver. Une dernière volonté ?"
Je me la pétais, j'étais même à fond. J'y croyais dur comme fer. J'allais pulvériser ce type, je sentais que j'en avais la force. Je songeai qu'il était possible que j'avais avalé l'éclair de Zeus pendant le trajet de l'Olympe jusqu'ici, mais en tous cas, j'appréciais énormément le résultat. Même si je sentais toujours mon ventre grogner et la chose remuer à l'intérieur. Peut-etre que je digérais mal la foudre, ce qui aurait été logique.
L'autre ne parla pas. C'était à qui dégainerait le premier. Finalement, je décidai de ne pas lui laisser le loisir de s'exprimer. Il en avait déjà suffisamment fait. Je sentis qu'il cherchait à disparaître, aussi je me concentrais pour le forcer à rester sur place. Ce fut étonnamment facile. Je m'interrogeai brièvement sur le fait que Judah, ou même ma mère m'avaient peut-être prêté main forte sur ce coup-là. En tous les cas, Elijah était paralysé. C'était un peu une mise à mort. Je m'apprêtais à commettre un meurtre, mais ça m'était bien égal. J'aurais tout fait pour protéger les personnes que j'aime. Maman, Lily... Judah, s'il était de mon côté, mais rien n'était jamais sûr avec lui.
Je mis les mains en arrière comme pour prendre mon élan et propulsai un torrent de flammes sur le corps d'Elijah. Il s'embrasa aussitôt, mais pas comme la première fois. Le feu était vivace, presque vivant. Il serpentait sur sa peau, s'insinuait dans ses veines. Je pouvais le contrôler. Je pouvais le faire aller où je voulais. J'étais devenu le feu dans ses veines, la fournaise qui faisait craqueler son crâne, qui dévorait sa chair, qui consumait ses os... Je savais exactement où je devais frapper pour le briser, pour le détruire. J'avais envie de me débattre contre cette envie dévorante de tuer mais c'était déjà trop tard. Le feu parlait à travers moi.
Elijah se transforma bientôt en brasier. Ses hurlements étaient à peine soutenables. Je pense que je m'en souviendrai toujours. Puis, lentement, il se désagrégea jusqu'à n'être plus que des cendres illuminées par d'étranges lueurs bleutées qui s'évanouirent dans les airs. Les cendres voletèrent avant de retomber sur le sol.
Je restai quelques secondes les bras levés, puis les flammes disparurent de mes mains.
"ça y est... c'est fini ?" fis-je, le souffle court et le regard flou.
Je me sentais vidé de toutes forces. Je n'attendais pas de réponse particulière, c'était plus une prière que je faisais. J'avais envie que tout s'arrête, histoire qu'on me laisse me reposer. Cependant, la chose qui grouillait dans mon ventre en avait décidé autrement. Je la sentis s'agiter brusquement. Un crampe à l'estomac me força à me courber en deux. Puis, tandis que je me redressai, une substance dorée aussi légère que l'air s'échappa de ma bouche.
Je l'observai d'un oeil à la fois curieux et perplexe.
"C'est quoi ce t...?"
Je n'eus pas le temps de finir ma phrase que je disparus dans un éclair argenté.
Tzin !
Hope Bowman
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« Murmure leur que je ne vis que pour les retrouver. » Gladiator
Depuis quand mon appartement était-il devenu un hall de gare ? Non mais c'est dingue, ça ! On part deux secondes et on se retrouve avec l'équivalent de la population belge dans son quarante mètres carrés. J'aurais bien dit quelque chose par rapport à ça, mais je me sentais encore un peu nauséeuse de mon passage d'un monde à l'autre.
C'était un peu difficile de remettre les pendules à l'heure. Je me promenais tranquillement dans la rue sans demander rien à personne, puis des Feux Follets avaient attiré mon attention, m'avaient entraînée dans un traquenard où -oh surprise !- j'avais retrouvé Judah en prise avec des monstres de toutes sortes. J'avais tué un dragon, accessoirement, j'avais sauvé la vie de Juju, une nana blonde était apparue, l'avait transpercé d'une lance, il s'était changé en poussière (encore) et pour finir, une créature dotée d'une centaine de têtes avait menacé de nous tuer. A cet instant, une porte s'était dessinée dans le vide. Je n'avais pas demandé mon reste : je m'étais enfuie ! J'aime combattre, c'est même l'un de mes hobbys favoris, mais je sais aussi reconnaître quand la situation me dépasse.
La porte me ramena chez moi. Ensuite, tout s'enchaîna très vite. Elliot tua Elijah avant de disparaître à son tour dans un flash argenté. D'ailleurs, en parlant de lui, il avait quelques problèmes d'identité ce type... Je ne comprenais pas grand-chose, si ce n'est qu'il y avait un grand trou plein de suie dans ma moquette, là où se trouvait Elijah quelques secondes plus tôt, et que les flammes avaient noirci le plafond. "Je vais prendre une douche." lâchai-je d'un ton excédé. "Quand je sors, je veux que tout soit rentré dans l'ordre. Vous faites passer un peintre, un moquettiste, ce que vous voulez, mais il faut que tout soit nickel."
J'étais en train de donner des ordres à des dieux. Je m'en fichais. Ils pouvaient me changer en souris s'ils le voulaient, du moment qu'ils me laissaient prendre une douche bien méritée. J'avais hâte de me débarrasser de ma robe médiévale. Je la garderai tout de même en souvenir.
Je m'engageai vers la salle de bains et remarquai du coin de l'oeil que Judah m'avait emboîté le pas. Je me tournai alors vers lui pour m'écrier, stupéfaite, même scandalisée :
"Je vais prendre ma douche SEULE ! Il te manque vraiment une case !"
Je jetai un regard à la déesse blonde, comme pour lui souhaiter "bonne chance, vous allez en avoir besoin !" et pivotai sur mes talons pour m'enfermer dans la salle de bains. Trop, c'était trop. J'aurais aimé avoir une seule journée tranquille. Etait-ce trop demander?
Visiblement, quand on partageait sa vie avec Judah, oui c'était bien trop.