« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
J'étais traqué. Comme une proie. Inutile de préciser que je n'aimais pas ça du tout. D'habitude, c'était moi qui flanquais la frousse aux autres (il suffisait de voir mon score sur les jeux en ligne). Cette fois-ci, j'étais le lapin, et la chasseresse me pistait, attendant sans doute le bon moment pour me sauter dessus.
Et dire qu'il y a dix ans en arrière, j'aurais envié cette situation : avoir une fille canon qui vous suit, ça vend du rêve, non ? Sauf que quand son ambition ultime est de vous faire la peau, de vous désosser et de se faire un collier avec vos dents, ça devient de suite moins sympa. Bon, peut-être que j'exagérais un chouilla. Eulalie ne voulait sûrement pas garder des vestiges de moi après m'avoir tué. Elle avait l'air d'avoir le style plus radical de "je t'explose de A à Z et ensuite je disperse tes cendres aux quatre coins du monde pour être certaine que tu ne reviendras pas". Après tout, je n'en savais rien, je n'avais pas spécialement éprouvé l'envie de papoter avec elle. Je me basais uniquement sur ce que j'avais appris de ses "collègues" qui vivaient sur Harmonia.
Quand Apple m'avait annoncé tout sourire quelques jours plus tôt que Hypériole avait créé une amazone, j'avais vraiment hésité à plier bagages et à changer d'hémisphère. En tous cas le message de ce type était clair : malgré le fait qu'il avait prétendu vouloir être mon ami, il était plutôt du style à vouloir m'éliminer pour draguer tranquillement ma soeur. C'était pathétique d'en arriver à de telles bassesses en étant un titan... Il n'avait aucun amour-propre ou quoi ?
"Mais t'en fais pas, elle est super gentille." avait insisté Apple.
"Ouais, gentille avec tout le monde sauf moi." avais-je grommelé en déglutissant. "Elle est programmée pour me détruire et elle le sait, contrairement aux autres qui l'ignoraient."
"Ne ramène pas toujours tout à toi." avait dit ma petite soeur en roulant des yeux, ce que j'avais trouvé injuste.
Depuis ce jour, je vivais dans la crainte que l'amazone débarque chez moi en fracassant ma porte d'entrée, vêtue d'une armure sexy et armée d'un bazooka. J'avais demandé à des gardes olympiens de monter la garde autour de ma maison, histoire de protéger Lily au cas où. Etait-elle du genre à s'attaquer à elle pour m'atteindre ? J'avais cette hantise, encore plus qu'un affrontement direct, et j'espérais pour elle qu'elle ne choisirait pas cette solution car ma vengeance serait terrible.
Les journées se succédèrent sans évènement particulier, si bien que je commençais à me détendre. Peut-être que le but ultime d'Eulalie -quel nom pourri- avait changé ? Peut-être que son créateur avait réussi à la calmer ? Ca me semblait peu probable mais on pouvait toujours rêver...
Je me promenais en centre ville, bien décidé à acheter la nouvelle Funko Pop de Harley Quinn version Suicide Squad. J'aurais pu la faire apparaître directement mais je trouvais important de faire vivre le commerce des Funko Pop. Je me rendis donc à "La Taverne du Geek", fis mon acquisition et sortis de la boutique, ma précieuse figurine sous le bras.
C'est à ce moment-là que je me rendis compte que j'étais suivi. Je n'avais pas perçu l'aura d'Eulalie mais entrevu sa silhouette dans le reflet de la vitrine. En me retournant, évidemment, elle n'était pas là. Pourtant, je n'avais pas rêvé car en continuant d'avancer, j'avais l'impression oppressante d'être pourchassé. Sans parler du fait que j'entendais un bruit de chaussures à talon (niveau discrétion, elle avait encore des progrès à faire).
Il fallait à tous prix que je me sauve ! Sans réfléchir à une solution plus simple -comme me téléporter ailleurs- je me réfugiai dans la première boutique venue sans regarder de quoi il s'agissait. Une sonnette tinta au-dessus de la porte que je refermai brusquement. Me retournant, je découvris l'intérieur d'un petit salon de coiffure peu éclairé, doté d'un seul siège face à un miroir. Il n'y avait aucun client. Je me dandinai d'un pied sur l'autre, jetant des coups d'oeil frénétiques par la vitrine. Elle allait venir, elle allait FORCEMENT venir. Heureusement, la vitre n'était pas très large, aussi j'en profitai pour me cacher derrière une étagère emplie de produits capillaires.
Brusquement, une main se referma sur mon épaule et je poussai un couinement aigu (dont j'eus très honte). Je tournai la tête, croyant voir Eulalie, mais je lançai un regard perplexe à l'homme qui me faisait face. Il avait la même taille que moi mais quelque chose dans son regard me glaça le sang.
"C'est pour la barbe, monsieur ?" demanda-t-il d'un ton posé dans lequel couvait une lueur étrange.
Je restai muet, réfléchissant. S'il me faisait un rasage en règle, Eulalie ne pourrait pas me massacrer face à un honnête commerçant. Sa poigne se resserra davantage sur mon épaule, me faisant presque mal, alors qu'il m'entraînait vers le fauteuil. Il avait pris mon silence pour une approbation. Je me laissai faire, m'asseyant dedans. Il passa une serviette autour de mon cou qui me couvrait jusqu'au ventre, puis appliqua d'un geste expert la mousse à raser sur mon menton et mes joues.
Ensuite, il s'éloigna et bientôt, j'entendis un bruit qui me fit dresser les cheveux sur la tête : il aiguisait un rasoir en métal sur un morceau de cuir. "Ah, vous... vous n'utilisez pas de rasoir électrique ?" fis-je, quelque peu anxieux.
Ca me rappelait un film très cool mais pas spécialement sympa à vivre dans la réalité. Tendu, je remuai sur le fauteuil, remarquant qu'il était éloigné de la vitrine afin qu'on ne puisse rien voir de dehors.
"Je suis de la vieille école." répondit simplement le coiffeur tout en continuant d'aiguiser son rasoir. "Soyez tranquille, je vais vous faire le rasage le plus net de votre vie."
Ok, soit j'étais en plein cauchemar, soit mon imagination allait trop loin. Il n'avait pas un ton légèrement sournois ? Il prononça alors une phrase qui me fit oublier tout le reste :
"Mieux vaut que vous posiez votre poupée. Vous risquez de la salir en la gardant sur vous."
Je me dévissai la tête pour lui lancer un regard indécis. Impassible, il m'indiqua du bout du rasoir, Harley Quinn que je serrais contre moi. Aussitôt, mon petit coeur de geek s'enflamma. "C'est pas une poupée, c'est une Funko ! Une figurine de collection !" fis-je, le nez en l'air.
Je n'étais pas un mec qui jouait à la poupée. Il me prenait pour qui ? Encore un inculte qui ignorait les merveilles de ces fabuleuses petites choses. Le barbier ne fit aucun commentaire et recommença à aiguiser son rasoir avec davantage de force, me semblait-il. Super, je l'avais mis en colère...
Je tressaillis en entendant la sonnette tinter et la porte s'ouvrir sur Eulalie. Et s'ils s'alliaient pour me faire la peau ? Non, il fallait que j'arrête d'angoisser. Elle ne pouvait rien me faire devant un habitant de Storybrooke. Elle était un minimum civilisé, non ?
"Tiens, Eulalie ! Tu viens pour un rasage, toi aussi ?" demandai-je avec un sourire nerveux, tout en tapotant ma joue couverte de crème blanche.
Pourquoi je la provoquais ? POURQUOI ? Instinctivement, je serrai davantage la boîte de ma Funko contre moi.
Eulalie
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"Qu'est-ce qu'elle me veut encore celle-là..."
"Coucou TortueMan, je t'ai manqué ?"
"Je sais que j'ai une mauvaise réputation
mais de là à garder une distance de sécurité..
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Cette question avait tourné dans ma tête des milliers de fois en si peu de temps que je ne pouvais plus la retenir. J'étais dans l'incompréhension la plus totale. C'était dérangeant comme sensation. J'avais préféré attendre avant de le lui demander, comme pour voir si je pouvais trouver la réponse de moi-même. Mais aucune raison ne me semblait juste.
A Olympe, tout était calme. Je ne le croisais pas beaucoup. J'étais tombée sur lui par hasard… même si je n'y croyais pas vraiment. Peut-être avait-il senti mes hésitations. Il en était capable. Je ne prétendais pas être le centre de son attention mais je savais qu'il était l'auteur des cadeaux de « bienvenue » que j'avais trouvé dans ma chambre, assignée par le Gardien d'Olympe. Des objets qui signifiaient énormément puisqu'ils me rappelaient ce que j'étais. Tout comme ils me rappelaient que je n'en étais pas digne en ignorant ainsi ma mission. Je n'irai jamais contre ses désirs, seulement il me semblait mériter au moins quelques éclaircissements.
« Il est dangereux. » ajoutai-je en relevant la tête pour planter mon regard dans celui d'Hypérion.
Ma main était accrochée au pendentif qui faisait parti de ces quelques présents, le tournant entre mes doigts dans un geste nerveux. Il ne pouvait pas ignorer cette affirmation.
« Il te plaît ? »
Quelle était cette question ? Si Elliot me plaisait ? Je fronçais les sourcils, pensant à une blague, avant de baisser les yeux vers le collier que je lâchais immédiatement. Le petit sourire qu'il afficha, comme fier de lui, me fit afficher une moue vexée, hochant malgré tout la tête.
« Vous faites toujours ça. »
Je l'avais murmuré, osant à peine lui avouer ma frustration qui devait se sentir à des kilomètres. Il avait ce don pour faire planer cette atmosphère mystérieuse à chaque fois que l'on tentait de l'interroger.
« Vous voulez le protéger. » poursuivais-je sans me laisser abattre. « Mais vous mettez également en péril la vie des autres. »
Il le savait aussi. Je ne faisais qu'énumérer l'évidence et ça ne m'aidait pas à mieux comprendre.
« Je ne vois pas en quoi apprendre à le connaître pourrait y changer quoi que ce soit. »
Cela ne changerait rien, si ce n'est qu'ils perdraient du Temps. J'avais l'impression d'être inutile, de ne pas avoir de but. C'était perturbant et très désagréable.
« Tu penses que le tuer là maintenant ferait du bien aux gens qu'il aime ? »
Il était revenu sérieux. Cette façon de me fixer ne laissait pas de doute. Le ton de sa voix non plus.
« Non. »
Je ne sentis pas utile de préciser que ça n'avait pas d'importance. Leur peine serait moindre que celle qu'ils ressentiraient lorsqu'il se mettra à tuer tout ceux qui se mettront sur son chemin. Préféraient-ils le voir mourir à présent ou périr sous ses mains ?
« Les Amazones sont censés se préparer au jour où elles affronteront Surt. Conduis moi à Surt maintenant, et nous le tuerons ensemble. »
Je le dévisageais à mon tour. Il me disait tout et son contraire. Que cherchait-il à me faire comprendre ? Je serrai quelque peu les poings, avant que mes réflexions ne fassent le cheminement nécessaire. Mon regard surpris était toujours posé sur le Titan. Il insinuait que cette personne n'était pas celle qu'elle était ? Ce n'était… ce n'était pas…
Il avait raison. La gorge serrée, je baissais la tête, sentant mes muscles se tendre. J'étais face à un mur. Je ne pouvais pas ignorer ce que je savais mais je ne pouvais en même temps pas nier ce qu'il disait.
« Tu vois, c'est à ça que ça sert d'apprendre à le connaître. Grâce à ça, on ne fait pas d'erreur. Et ça a déjà changé quelque chose. Ça a changé ta perception d'Elliot. Ce n'est plus Surt, simplement Elliot. Tu aurais tué un innocent. »
Un rire étouffé s'échappa de mes lèvres, comme marque de ma contrariété. On ne pouvait pas dire que ça avait déjà « changé », c'était faux. Je le voyais toujours comme celui qu'il deviendrait.
« Je n'aurai pas fait d'erreur. »
Je relevais la tête, offensée. Je ne cherchais même pas à le dissimuler. Je m'étais redressée, ma main se portant de nouveau à mon collier, le caressant l'espace d'une simple seconde avant de la retirer.
« Je ne l'aurai pas tué. » Ses mots m'avaient touché, plus que je ne l'aurai pensé. Le fait que je m'interroge ne signifiait pas que je passerai à l'acte. Je voulais juste comprendre. « Je ne vous aurai jamais fait ça. »
Il avait affiché un grand sourire, ne faisant que m'agacer un peu plus. Il comprenait pourtant que cette remise en cause de ma loyauté m'affectait quelque peu ? Alors il prit ma main. Ce n'était peut-être pas assez pour que je me sente mieux, mais cela aidait un minimum.
« Tu n'es pas ici par hasard. Le moment venu, je te demanderai quelque chose le concernant. Mais pas maintenant. »
Et voilà comment Hyperion disparu sans dire un mot de plus, me laissant plongée dans les interrogations. Comme à son habitude.
~ ~ ~
Quitte à tourner en rond en me questionnant sur ce que Hyperion avait voulu dire par « je te demanderai quelque chose », j'avais décidé d'utiliser ce temps à bon escient. Je n'avais pas le choix, je finirai par devoir côtoyer cet être qui pour l'instant me donnait la nausée quand je m'aventurai à penser à lui. Je n'étais pas totalement prête à faire évoluer mon point de vue, mais je ne pouvais rester ancrée sur mes positions sans rien faire. Je devais… faire des efforts, je crois que c'était ça qu'avait voulu me dire mon créateur.
Je ne m'y prenais certainement pas de la bonne manière. J'avais quitté Olympe pour la première fois, sur les traces d'Elliot, sans savoir vraiment quelle était l'étape suivante. J'avais juste pris soin de m'habiller de manière correcte, conseillée sur ma garde-robe par Apolline, puisque l'armure n'était pas faite pour se montrer en société. Je n'avais pas de mal à aborder ceux qui vivaient à la cité mais le cas présent était légèrement différent. Je l'avais suivi pendant un long moment sans savoir ce que j'étais supposée faire. Devais-je me planter devant lui en plein milieu d'une rue et entamer une conversation banale ? Ce serait quand même étrange. J'avais décidé de me laisser le temps de la réflexion, alors que les chemins pris par le dieu devenaient de plus en plus étranges. Il semblait comme sur ses gardes, se retournant. Je restais à distance, trouvant son comportement de plus en plus suspect à mesure qu'il avançait. Ma méfiance était à son niveau maximum lorsqu'il pénétra dans un salon, d'une façon tellement peu naturelle que ça cachait forcément quelque chose.
J'avais attendu de voir s'il en sortait avant d'y entrer. Le magasin était vide, si ce n'était Elliot assis sur un fauteuil avec un autre homme derrière lui. Sans doute le propriétaire.
« Tiens, Eulalie ! Tu viens pour un rasage, toi aussi ? »
Pourquoi semblait-il si angoissé ? Se rendait-il compte qu'à quel point c'était intriguant ?
« Bonjour Elliot. Bonjour… Monsieur. »
Faire preuve de politesse était un talent dont n'était pas doté Elliot, à la vue de son accueil, mais ce n'était pas pour cela que je ne ferai pas moi-même preuve de courtoisie. L'inconnu ne m'intéressait pourtant pas le moins du monde, à moins qu'il ne traîne dans des affaires étranges avec le dieu. Mais je n'avais pas la moindre preuve.
Je m'approchais lentement pour aller poser ma main sur la mousse qui recouvrait ses joues, la portant à mon visage. L'odeur ne semblait pas assez étrange pour être nocive. Lentement, j'en posais sur mon propre visage. Aucune sensation désagréable si ce n'était un peu de froid, pas de picotements, rien de dangereux. C'était même presque agréable. Je me tournais vers le miroir pour observer les effets visuels que cela pourrait avoir. On ne pouvait pas dire que ça… m'allait.
« C'est une de ces crèmes pour la peau, c'est ça ? »
Je savais que ça existait mais je ne pensais pas qu'il existait des enseignes particulières permettant de s'en appliquer. Il avait parler de rasage. C'était comme ça qu'on appelait le fait de se faire tartiner de mousse pour le plaisir ? Il me semblait que c'était une sorte de variante du gommage. Je savais ce qu'était un gommage. C'était sans doute lié.
« Je ne suis pas entièrement convaincue par les bienfaits de cette technique. »
J'avais regardé mon reflet un moment avant de me retourner vers Elliot.
« Tu n'es pas venu ici pour une sorte de réunion secrète afin de nuire à l'humanité alors ? »
Je laissais passer un moment de silence avant de me mettre à sourire, un peu de manière forcée en effet. Je ne pensais pas qu'il ait comprit que je tentais de faire une blague, alors que ça paraissait évident. On m'avait dit de faire connaissance et l'humour était l'une des meilleures manières de débuter une conversation, je n'avais rien trouvé d'autre.
« Je vais rester avec toi aujourd'hui. » Je n'avais pas bougé, restant debout sans ciller. « Si tu veux bien ? »
Ma question était posée du bout des lèvres, puisque son avis m'importait peu pour le moment. Je ne voulais pas le surveiller, simplement agir comme on me l'avait demandé. Maintenant que nous étions là, l'un en face de l'autre, autant en profiter.
« Et malgré que je ne doute pas de votre talent, je me passerai de rasage, merci. » lançai-je à l'adresse de l'homme tenant l'objet coupant.
Ce n'était pas une expérience que j'avais envie de tenter.
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« Oh, the razorblade, wish it would snap this rope The world is in your hands or it's at your throat. »
Le barbier continuait obstinément à aiguiser son rasoir sur le morceau de cuir, d'une façon presque monotone. Tchak. Tchak. Tchak. Comment pouvait-on aiguiser une lame d'une manière aussi lugubre ? En tous cas, ça ajoutait une touche de macabre certaine à tout le délirium. J'avais l'impression qu'Eulalie me fixait comme si elle cherchait à indiquer au barbier à quel endroit il fallait me lacérer le visage en premier. Elle semblait intriguée par mon attitude, ce qui me rendit encore plus nerveux. Je remarquai qu'elle me dit bonjour. Papy Hypérion l'avait bien éduquée. Non mais sérieux, c'était trop chelou. On était encore sous le choc qu'il se balade la majorité du temps sous les traits d'un jeunot imberbe, et on apprenait qu'en plus il avait créé une amazone. Ca faisait un peu beaucoup à avaler le même mois.
Lorsqu'elle approcha sa main de mon visage, je voulus me fondre dans le siège qui poussa un grincement indigné et j'entendis dans un état second le barbier déclarer d'un ton placide :
"Ne détériorez pas le matériel, je vous prie."
Franchement mec, c'est le cadet de mes soucis, songeai-je, mais j'avais la gorge trop nouée pour parler. Eulalie cueillit un peu de mousse à raser du bout des doigts et se l'appliqua sur la joue. Je l'observai, médusé. Qu'est-ce qu'elle fabriquait ? Hypérion l'avait créée jolie mais bête, obéissant par ce biais au stéréotype éternel. Décidément, il me décevait à tous les niveaux.
Pendant que l'amazone s'observait dans le miroir, j'aurais pu filer à l'anglaise, mais le barbier se plaça bientôt sur ma droite et fit glisser le rasoir le long de mon menton, jusque sur mon cou. J'étais si tendu que je réprimai un sursaut.
« Tu n'es pas venu ici pour une sorte de réunion secrète afin de nuire à l'humanité alors ? »
Cette question fit s'interrompre le barbier. Il me jeta un regard suspicieux et je me contentai de hausser les épaules avec de grands yeux innocents. "Tu penses vraiment que je complote avec un coiffeur ? Si je voulais détruire le monde, je n'aurais besoin de personne." fis-je d'un ton prétentieux que je regrettais aussitôt.
Ca le faisait pas de se vanter, surtout dans ce domaine. Je passai la langue sur mes lèvres, contrit et grimaçai très vite en sentant le goût de la mousse à raser envahir ma bouche.
Imperturbable, l'artisan continua son art et il se produisit bientôt une chose étrange : il avait une telle façon d'appliquer le rasoir contre mes joues et ma gorge, telle une caresse, que je me sentis bientôt aussi détendu et mou qu'une guimauve. Wouaho... jamais personne ne m'avait rasé d'une telle manière ! Je me sentais un autre homme. Différent.
"Oui, je veux bien..." murmurai-je, un sourire rêveur aux lèvres. "Tout ce que tu veux..."
Je battis des cils, abandonné dans le fauteuil, quand le barbier fit claquer la serviette qui me couvrait avant de la replier. Je me rendis compte alors que c'était Eulalie qui voulait me coller aux basques. D'un seul coup, ça semblait moins tentant. Je me redressai d'un bond et passai une main sur mes joues. C'était si doux ! Je faillis en lâcher Harley Quinn qui glissa de mes genoux. Je la rattrapai de justesse pour balbutier dans un état second :
"Merci, c'était... intense. Vous m'avez fait des choses que jamais je n'aurais..."
M'apercevant du double sens de mes paroles, je me raclai la gorge et ajoutai d'un ton viril :
"Enfin c'est pas aussi bien que quand je descends trois litres de bière sans respirer ou que je monte sur ma grosse moto, mais c'était pas mal."
Je bombai le torse histoire de montrer que j'étais un vrai mec, mais cela n'eut pas l'air d'impressionner mes interlocuteurs. Pourquoi j'avais toujours l'air ridicule ? Ca devait être la faute de mon père, tiens. C'était dans les gènes. Histoire de revenir à la conversation initiale, je déclarai à l'adresse d'Eulalie :
"Tu as tort de refuser, il est très doué. Je suis sûr qu'il peut raser n'importe quoi !"
J'adressai un grand sourire au barbier qui se contenta de tendre une serviette à l'amazone afin qu'elle s'essuie la joue. Tout ceci sans péter un seul mot. Trop la classe. On avait beau le complimenter, il restait impassible et muet comme une tombe. J'aurais bien aimé être comme lui, mystérieux et tout. Niveau cheveux, y avait de quoi rivaliser, même si les siens semblaient encore plus doux que les miens. Sans doute qu'il appliquait un soin spécial dessus, en tant que bon coiffeur. "Tu sais, les filles doivent se raser aussi, mais pas aux mêmes endroits que les mecs." déclarai-je avec une moue assurée. "Si tu avais été blonde, tu aurais eu du bol mais étant donné que tu es rousse..."
Je penchai la tête vers ses jambes nues et ne remarquai aucun poil. Hypérion l'avait-il créée imberbe ? Et pourquoi je me posais ce genre de questions ? Je me collai une claque mentale et ajoutai sans réfléchir, histoire de dire quelque chose :
"Faut aussi qu'elles se fassent le maillot de temps en temps. Surtout pendant l'été. Ou au troisième rendez-vous. Mais je pense pas que ça te soit utile pour l'instant."
Ce fut seulement après avoir achevé ma phrase que je me rendis compte que parfois, mieux valait rester muet comme le type à côté de moi plutôt que de dire n'importe quoi. D'un autre côté, je ne faisais qu'informer Eulalie sur les choses importantes de la vie. Sûrement qu'elle n'y connaissait rien ! Je faisais un acte humanitaire. Tandis que j'essayais de m'en convaincre, je demandai d'un ton presque craintif :
"P-pourquoi tu veux rester avec moi, au juste ?"
Pour me surveiller ? Je n'étais pas un gamin turbulent qu'il fallait avoir à l'oeil ! Je n'avais pas digéré sa théorie du complot. Pour le moment, elle avait l'air d'être "au repos". Elle ne paraissait pas vouloir me démolir comme une construction en Lego, brique après brique. Du coup, tout en restant sur le qui-vive, je décidai de lui laisser une chance. De toutes façons, le rasage avait anesthésié tous mes réflexes pour le moment. Je me sentais beaucoup trop zen, à tel point que ce n'était pas normal. "Puisque tu veux pas me lâcher, tu vas devoir m'imiter. C'est la condition pour que j'accepte ta présence." dis-je d'un ton sans réplique.
Je me levai d'un bond pour lui désigner le fauteuil afin qu'elle prenne place dessus. La mettre au défi était le meilleur moyen de l'énerver, de l'agacer -et donc de la faire partir- ou de l'amuser. Je jouais à un jeu dangereux mais après tout, j'adorais jouer avec le feu. Je me confortais dans l'idée que je serais toujours plus rapide qu'elle si jamais il lui prenait l'envie de m'attaquer. Je haussai un sourcil provocateur pour l'inciter à s'asseoir.
"N'ayez crainte, je ne toucherai pas à un cheveu de votre menton." déclara le barbier d'un ton entendu à l'amazone, sans aucun sourire malgré son trait d'esprit. "En revanche, si vous me le permettez, je puis vous coiffer."
Je hochai la tête, ravi qu'il appuie ma volonté. En bon commerçant, il ne perdait pas une occasion de satisfaire une cliente potentielle. Je l'aimais bien, ce type. Il aurait presque pu paraître cool s'il n'avait pas porté un horrible gilet à motif et un pantalon trop large. C'était rare de voir un coiffeur si peu préoccupé par son allure. D'ordinaire, ils étaient top tendance et très efféminés. Quoi qu'il en soit, je tournai de nouveau la tête vers Eulalie, avec une moue narquoise.
"Alors, la fille à papy a peur du grand méchant coiffeur ? Pour une amazone, ça le fait moyen. Un coup de ciseaux, c'est rien du tout."
Je vivais quand même un peu trop dangereusement de la titiller à ce point. Pour ma propre sécurité, je décidai de reculer et, ma Funko sous le bras, allai inspecter l'étagère sur laquelle était alignés des soins capillaires, tout en jetant des coups d'oeils furtifs en direction d'Eulalie, des fois qu'il lui viendrait l'idée de m'empaler avec un rasoir ou de me faire avaler le sèche-cheveux. On n'est jamais trop prudent.
Eulalie
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"Coucou TortueMan, je t'ai manqué ?"
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Heureusement que j'avais connaissance de son humour assez particulier, sinon je me serai sans doute tendue à sa réplique un tantinet hautaine. Je savais qu'il n'avait pas besoin d'aide pour arriver à ses fins, peut-être même davantage que lui ne se l'imaginait. J'étais restée adossée face à lui, sans ajouter le moindre mot, commençant presque à m'ennuyer, lorsque sa réponse à mon interrogation me fit relever des yeux incrédules dans sa direction. C'était donc si simple que ça ? Il semblait ailleurs, mais il avait bien dit que je pouvais rester. Moi qui m'étais déjà imaginé devoir le forcer à supporter ma présence, je n'aurai pas besoin de m'imposer au moins.
Le détail sur la conduite de moto m'intrigua, puisque je ne l'imaginais pas user de ce genre de transport alors qu'il avait la capacité de se téléporter. C'était peut-être sa distraction personnelle, pourquoi pas, il avait le droit. Sauf que le ton qu'il avait employé me laissait penser que ce n'était pas vraiment la réalité.
La suite de la conversation m'empêcha de le questionner davantage à ce sujet. Je penchais la tête sur le côté à mesure qu'il s'exprimait, prenant la serviette que me tendait le propriétaire de l'endroit sans lui adresser un regard. Je la lui rendis sans plus d'attention, un simple signe de tête servant de remerciement. Le sujet que commençait à aborder Elliot captait toute mon attention – pas forcément pour les bonnes raisons. Je vis ce regard porté sur mes jambes, qui me fit froncer les sourcils. J'entendis cette phrase concernant son intérêt pour mon épilation intime, qui m'aurait presque fait rire. Presque. J'esquissais à peine un sourire. Comment avait-on pu en arriver là ? Il semblait s'en soucier davantage que moi-même…
« Tu portes donc de l'importance à mon physique ? »
N'étais-ce pas ce que je devais retenir de ce court échange ? Je ne comptais pas échanger d'avantage à ce sujet avec le dieu. Vraiment pas. Avec qui que ce soit. Je ne voyais pas en quoi ça pouvait le concerner, de près comme de loin, tout comme cette histoire de… troisième rendez-vous ? Y avait-t-il une règle qui imposait des étapes à passer ? Je ne pouvais pas le nier, il avait raison sur un point : je n'avais même pas à me questionner puisque ce type de situation ne me concernait pas.
« Je ne le voulais pas vraiment, au début, mais il faut que je t'observe. C'est nécessaire pour que je comprenne pourquoi je ne dois pas te tuer. »
J'avais lâché ces mots sur un ton neutre, sans la moindre once d'antipathie. Ce n'était pas contre lui, pas contre le lui de maintenant, c'était juste un fait et je ne pouvais pas faire preuve de fausse compassion. Ou simplement faire semblant de juste vouloir passer du temps en sa si charmante compagnie. Je préférai être franche, cela facilitait tellement les choses !
Le fait qu'il me donne un ordre, comme « condition », ne me plaisait pas vraiment. C'était assez… dégradant. Je le dévisageais, cherchant à trouver la moindre faille dans cette proposition. Est-ce qu'il préparait un mauvais coup ? Est-ce qu'il souhaitait se débarrasser de moi ? Il pouvait très bien en avoir l'envie, je le comprendrai. Le barbier était plutôt encourageant et il savait ce qu'il faisait, ça avait été évident lorsque je l'avais observé travailler sur Elliot. Pourtant, je n'étais pas certaine de vouloir laisser ma chevelure au soin d'un inconnu… Non, il n'y avait pas de quoi s'inquiéter. Je finis par hausser les épaules, prête à aller m'asseoir, quand Elliot prononça la phrase de trop.
Je m'étais retournée vers lui vivement, alors qu'il s'écartait en faisant comme si rien ne s'était passé.
« Fille à papy ? »
J'avais sans doute sorti plus sèchement que nécessaire ces mots de ma bouche, alors que ma main s'était accrochée si fort à l'accoudoir du fauteuil que l'on pouvait commencer à en discerner les marques. J'avais fini par me rapprocher de lui, le forçant à me faire face, devant lever la tête pour le regarder dans les yeux.
« Tu n'as pas le droit de lui manquer de respect. Il fait tout ce qu'il peut pour toi et c'est ainsi que tu le remercies ? »
Je ne saisissais pas encore toutes les nuances du langage. Je ne savais pas s'il avait tenté d'être drôle, si c'était pour se moquer de moi plus que du Titan. Le ton qu'il avait employé m'avait laissé perplexe, prenant ça comme une insulte. J'avais tendance à ne pas prendre le temps de réfléchir lorsque l'on s'attaquait à mon créateur. J'en faisais sans doute trop, mais ça n'avait pas d'importance.
« Si c'est inoffensif, tu ne verra pas d'inconvénient à y passer aussi. »
Ce n'était pas une question. Je tentais de me détendre du mieux que je le pouvais, calmant mon cœur battant après ce coup de nerf que je n'avais pas anticipé. Sans ménagement, je le pris par le bras pour l'inciter à venir se rasseoir sur le fauteuil qu'il avait quitté.
« L'accord sera valable une fois ta coupe terminée. »
Après tout, il avait simplement eut la barbe rasée et je ne pouvais pas en faire de même. Si on restait strictes sur les règles de l'imitation, le barbier ne pouvait pas toucher à mes cheveux avant de s'être occupés de ceux d'Elliot. Mais une fois placée aussi derrière lui, après avoir replacé une serviette autour de son con, je fus prise d'un élan d'inspiration.
« Excusez-moi de vous demander ça aussi soudainement mais, pourrai-je vous emprunter vos ciseaux s'il vous plaît ? »
J'avais tourné la tête vers l'étranger, posant une main sur l'une des épaules d'Elliot si jamais il avait dans l'idée d'essayer de s'extirper en réalisant que je serai celle qui allait toucher à sa si petite tête. J'étais plutôt curieuse de savoir s'il était si complexe que cela de faire ce travail, le barbier avait eut l'air d'avoir tant de facilité à manier son rasoir. C'est que ça ne devait pas être trop compliqué.
L'homme se mit à me regarder plutôt intrigué, sans pour autant dire un mot. Je n'étais pas sûre qu'il accepte que je lui vole ainsi son rôle, je comprendrai son refus même si je ne l'accepterai pas. J'étais prête à réitérer mon interrogation lorsqu'il me tendit la paire, ne montrant pas vraiment d'hésitation à le faire. Était-ce parce qu'il me faisait confiance (ce dont je doutais) ou parce qu'il espérait intérieurement que je massacre le style capillaire d'Elliot ?
« Merci beaucoup. » lâchais-je avec un sourire, ne me posant pas plus de questions, avant de me retourner vers le fauteuil.
Je passais l'une de mes mains dans les cheveux bruns du jeune homme, stupéfaite par toute cette masse qui se trouvait sur son crâne. En tout cas, il semblait en prendre soin, ils étaient particulièrement doux.
« Tes cheveux sont étonnement brillants. » Je ne savais pas si c'était une bonne chose, mais ça leur donnait un bel effet. « Je ne pense pas qu'il soit utile de préciser que je n'ai jamais fait ça de toute ma vie étant donné que je suis née il y a très peu de temps. »
Je faisais claquer les ciseaux, la bouche pincée, cherchant par où je devais commencer. Je n'y avais pas réfléchi avant et je me demandais si c'était mon indécision ou le corps d'Elliot en panique sous ma main qui me faisait légèrement trembler.
« Je vais faire au mieux, promis. » murmurai-je alors qu'il ne semblait pas très rassuré.
Sans doute parce que je venais de plaquer le métal froid des ciseaux contre son cou. C'était plutôt drôle de lui faire peur, finalement. C'était… le divertissement qu'il me manquait. Une expression amusée sur le visage, je m'appliquais à couper les longueurs qui dépassait à l'arrière de sa nuque, avec le plus de délicatesse possible, même si je prenais un malin plaisir à faire durer chaque coup de ciseaux.
J'avais fait tomber à peine quelques cheveux au sol, n'osant pas lui en retirer trop. Je n'aurai pas été dérangé de le rendre chauve mais j'avais cet instinct inexplicable qui m'en empêchait, comme si en mon fort intérieur, je trouvais que ses cheveux lui allaient très bien comme ça. C'était assez perturbant. Pas plus pour autant que cette sensation d'être fixée, d'être épiée comme une proie, qui me faisait frisonner. Je faisais en sorte de ne pas y prêter attention, mais ça me démangeait plus que je ne le souhaitais.
« Pardonnez-moi mais que vous me regardiez comme ça me déconcentre légèrement. Pourriez-vous arrêter le temps que je termine ? »
J'avais pivoté dans la direction du barbier, mes doutes étant fondés puisque c'était bien son regard attentif qui était posé sur moi. J'avais toujours les ciseaux en main. Et un doute me prit alors que mon assurance s'estompait légèrement. Lorsque je lançais un coup d'oeil aux cheveux d'Elliot, je lâchais une grimace, réagissant trop tard au fait qu'il pouvait très bien le voir dans le miroir.
Brusquement, je remettais les ciseaux dans la main du barbier, enlevant la serviette posée sur Elliot. Je lui offris un sourire bien trop grand pour être honnête, faisant abstraction de cette mèche coupée qui se voyait distinctement en plein milieu de l'arrière de sa tête. C'était un léger trou. Vraiment de rien du tout. Un centimètre, ou peut-être trois ? Il ne le verrait jamais, il n'y avait pas de quoi s'inquiéter. Cela lui donnait un genre… non ?
« Et c'est fini, c'est parfait ! J'ai très bien travaillé ! » m'exclamai-je sur un ton un peu trop aigue à mon goût. « N'est-ce pas monsieur ? Vous devriez m'embaucher. Même si je ne cherche pas de travail. »
Me raclant la gorge, je faisais en sorte qu'il ne prête pas attention à cet écart de ma part. J'avais voulu bien faire pour une fois, créer un lien, quelque chose, puisque tel était mon devoir. Mais si il me détestait, je n'aurai pas de scrupules à avoir envie de me débarrasser de lui, c'était un bon point.
« Tu sais, je trouve que ça te va mieux comme ça. J'ai rafraîchi un peu. Je n'ai presque rien touché. »
J'avais pris la peine de pousser la mèche de cheveux énorme au sol pour la cacher au mieux.
« Lily en sera très satisfaite. »
Je ne savais pas s'il était bien vu de la mêler à cette histoire alors que je ne l'avais pour ainsi dire jamais rencontré, je savais juste de qui il s'agissait.
« C'est à mon tour maintenant, c'est ça ? »
Je m'étais retournée vers le barbier, espérant que ce serait bien lui qui s'occuperait de ma chevelure rousse. J'y tenais un minimum et je ne souhaitais pas qu'Elliot reproduise la même bêtise que moi.
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Elliot Sandman
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« Oh, the razorblade, wish it would snap this rope The world is in your hands or it's at your throat. »
"De l'importance à ton...?"
Un rire bizarre s'échappa de ma gorge et m'empêcha de terminer ma phrase. Elle pensait que son physique m'intéressait ? Bien sûr que non ! Elle était une fille plutôt canon mais ça s'arrêtait là. En plus, je n'étais pas fan des rousses. Depuis toujours, ma préférence allait aux blondes (heureusement que Lily ne le savait pas). De toutes façons, Eulalie avait une trop grosse bouche, ça me perturbait. Et de trop gros yeux. Elle avait de trop gros défauts visuels.
Il ne faut jamais mettre une femme en colère. Je l'appris une nouvelle fois à mes dépens quelques instants plus tard quand Eulalie manqua d'arracher l'un des accoudoirs du fauteuil. Je sentis le barbier se crisper à côté de moi ; il avait bien dit de ne pas détériorer le matériel !
J'eus un très mauvais pressentiment en la voyant se saisir d'une paire de ciseaux. Elle voulait me couper les cheveux elle-même... Je lançai un regard implorant en direction du coiffeur qui se contenta de nous observer, bras croisés. Et la solidarité masculine dans tout ça ? Il n'avait pas l'air très concerné par le fait que je risquais de me faire empaler par des ciseaux. Je tressaillis en sentant le métal froid se plaquer brièvement contre ma nuque. "Eh, fais attention !" m'écriai-je d'un ton aigu.
Je ravalai mes craintes du mieux possible en fixant mon reflet dans le miroir. J'avais l'air terrorisé. Il fallait que je me détende histoire de ne pas trop passer pour une grande nouille. Je me mordis les lèvres et pris mon mal en patience, entendant et redoutant les coups de ciseaux sous l'oeil attentif du coiffeur. Je nourrissais le maigre espoir qu'il me vienne en aide si jamais l'amazone se montrait trop agressive avec ma si belle chevelure. Il la fixait d'un oeil presque inquiétant, comme s'il était à la fois sceptique et intrigué. Elle sembla s'en apercevoir elle aussi puisqu'elle le lui fit remarquer. Un coup de ciseaux plus tard, elle en avait fini avec moi. Soulagé, je laissai échapper un soupir et m'observai dans le miroir. A première vue, elle n'avait pas trop raccourci ma coupe. Elle n'avait rien fait d'affreux. Je pouvais m'estimer heureux, non ? Dans ce cas, pourquoi parlait-elle d'une voix si aiguë ? Je ne le sentais pas, mais alors pas du tout. Le coiffeur plissa des yeux tout en m'observant avant de les poser de nouveau sur l'amazone.
"Je n'ai besoin de personne, je vous remercie." lui répondit-il froidement.
Wow. Ca c'était envoyé ! Apparemment, lui non plus ne savait pas qu'il était dangereux d'énerver une guerrière chevronnée. En même temps, il ne pouvait pas deviner qui elle était, surtout que ce n'était pas écrit sur son front. Je passai une main dans mes cheveux et me stoppai net en sentant un trou à l'arrière de mon crâne. "Qu'est-ce que tu m'as fait ?" m'écriai-je d'une voix blanche.
Je me relevai et pivotai vers elle alors qu'elle s'était innocemment tournée vers le barbier. "Tu as massacré ma coupe ! J'étais sexy avant !" fis-je, révolté.
J'attrapai un petit miroir pour l'orienter vers l'autre face au fauteuil, afin de voir l'arrière de ma tête. Effectivement, on voyait l'éclat blanc de mon crâne. J'étouffai un juron alors que mon visage se décomposait. Puis, je posai brusquement le petit miroir sur la coiffeuse avant de m'avancer vers Eulalie, fou de rage. Je n'en avais plus rien à faire que son but ultime soit de me tuer : j'allais lui faire la peau avant. Et les cheveux, pour commencer.
Inexplicablement, le coiffeur se plaça devant moi, faisant barrage devant Eulalie. Je haussai un sourcil. Il était sérieux ? De quoi il se mêlait ?
"Monsieur Sandman. Je pense qu'il serait plus avisé de me laisser poursuivre la besogne." déclara-t-il. "D'où vous connaissez mon nom ?" fis-je, sur la défensive.
Décidément, ce mec était louche. Il resta silencieux quelques secondes, comme s'il prenait le temps de mesurer ses paroles.
"Madame Olyphant parle beaucoup." reconnut-il avec l'ombre d'une moue ennuyée. "Elle vient chaque semaine se faire coiffer. Inévitablement, j'apprends beaucoup de choses."
Alors c'était lui le coiffeur de Lily ? Elle me parlait souvent de lui mais je ne savais pas de qui il s'agissait jusqu'à maintenant. Au moins, je n'avais rien à craindre : niveau physique, il n'avait rien à voir avec Apollon ou Robyn. Et puis il n'y avait pas photo : j'avais beaucoup plus de style que lui avec mes tee-shirts geeks et mes jeans.
"Ah, c'est vous..." dis-je, méfiant malgré tout.
Il ouvrit brièvement les bras en signe de fatalité. Je tournai la tête vers Eulalie, réfléchissant quelques secondes. "Ne la loupez pas." déclarai-je finalement sur un ton qui signifiait tout le contraire.
Puis, j'allais m'asseoir contre le rebord de la vitrine, l'air bougon, passant une main dans mes cheveux en gémissant légèrement.
Balthazar Graves
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Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
DEMAIN DES L'AUBE.
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Tout d'abord, Balthazar avait indiqué l'emplacement du siège intégré avec le lavabo à la jeune femme, dans un coin de la pièce. Cela serait plus commode pour débuter la séance. Il n'avait pas pour habitude de travailler sur cheveux secs. C'était une erreur de débutant que la dénommée Eulalie avait commise, mais il ne fallait pas lui en tenir rigueur. Elliot Sandman se montrait trop brutal avec elle. Qui plus est, c'était lui qui avait débuté les hostilités. Il n'avait donc récolté que ce qu'il semait. Balthazar ne prenait le parti de personne. Il refusait simplement que le mari de Lily Olyphant saccage la flamboyante chevelure de la jeune femme. Certains crimes ne devaient pas être commis dans son salon.
Après qu'Eulalie ait pris place, il orienta délicatement sa tête vers le bac en émail afin que sa nuque repose contre le rebord glacé.
"Etes-vous correctement installée ?" demanda-t-il d'un ton placide.
Sans attendre de réponse particulière, il ouvrit le robinet et régla la température de sorte à ce qu'elle soit tiède, car il savait que le cuir chevelu est plus sensible à la chaleur que le reste du corps. Il mouilla abondamment l'imposante chevelure de la jeune femme, observant avec fascination les nuances cuivrées devenir de plus en plus sombres à mesure que l'eau les imbibait. Cela lui évoquait des teintes ensanglantées. Il resta quelques secondes pensif tandis qu'il shampouinait ses cheveux, l'esprit accaparé par de vieux cauchemars mêlé de souvenirs.
Peu à peu, il transforma ses gestes en un massage capillaire. C'était le service qu'il offrait de temps à autre à ses clients afin de les fidéliser. Cela lui permettait de se focaliser sur les détails qui échappaient à tous les autres. La tête penchée, il observait les muscles du visage d'Eulalie se décrisper, sa peau si pâle et ses lèvres rouges. Il releva les yeux vers Elliot qui les fixait tous deux avec envie.
"Si j'avais su qu'il y aurait tout ça, jamais je l'aurais laissée me couper les cheveux !" grommela-t-il, la jalousie se percevant sur ses traits.
Un rictus passa brièvement sur les lèvres minces de Balthazar alors qu'il se focalisait de nouveau sur sa nouvelle cliente. Il cessa le massage capillaire, se saisit d'une serviette et sècha sommairement les cheveux de la jeune femme.
"Nous pouvons passer à la suite." annonça-t-il d'un ton égal.
Il se rendit ensuite jusqu'au fauteuil, face au grand miroir, et déplia une nouvelle serviette grise afin de la passer autour d'Eulalie pour protéger ses vêtements.
"Savez-vous qu'il existe un nombre infini de roux différents ? C'est une couleur que l'on ne peut quantifier, ce qui la rend si unique."
Tout en parlant, il attrapa une paire de ciseaux qu'il fit claquer dans l'air, ainsi qu'un peigne. En percevant la nervosité de la jeune femme, il jugea utile de préciser :
"Je ne compte pas agresser vos cheveux. Ils sont en parfaite santé. Cependant, je dois établir un changement puisque c'est le défi imposé."
Il coula un regard en direction d'Elliot qui se redressa légèrement sur le rebord de la vitrine, très attentif, puis il reposa les ciseaux pour s'emparer d'un sèche-cheveux. Il s'abîma dans un silence professionnel tout en sèchant les cheveux de la demoiselle. Quelques minutes s'écoulèrent et tandis qu'il se saisissait de quelques mèches cuivrées, les entremêlant entre ses doigts afin d'effectuer une coiffure compliquée, Elliot se fit une réflexion à voix haute :
"Je pourrais me tuer, ça pourrait me remettre tous les cheveux en place... J'ai remarqué que quand je meurs, c'est comme dans un jeu vidéo : on revient comme on l'était par défaut."
Profondément intrigué par ses paroles, Balthazar leva la tête de sa besogne pour regarder le jeune homme. Il palpait l'arrière de son crâne, sceptique.
"Nan, j'ai pas envie." fit-il finalement avec une grimace. "C'est douloureux, faut pas croire. C'est pas une partie de plaisir de se suicider. En plus, j'ai peur à chaque fois qu'un truc foire et que je ne revienne pas. On sait jamais !"
Balthazar fronça les sourcils, hésitant à répondre. Etait-ce un débat ouvert ? Pouvait-il participer ? L'espace de quelques secondes, il enfouit la main dans sa poche de pantalon, là où reposait son rasoir préféré, celui qui l'avait accompagné depuis le monde d'où il venait. Il était soigneusement emballé dans un étui de cuir. Balthazar aurait été ravi de rendre ce "service" à Elliot, cependant il inspira profondément et sortit la main de sa poche, proposant à la place :
"Je peux vous poser une extension, si vous le souhaitez. Etant donné que vous avez une couleur de cheveux commune, j'ai ce qu'il faut, éventuellement."
"Oui bien sûr, je n'ai pas un roux flamboyant ou un cuivré hypnotique !" répliqua-t-il en croisant les bras, mécontent.
Balthazar préféra tourner le dos au jeune homme, même si le sang commençait à battre furieusement à ses tempes, lui commandant de sévir. Il préféra se concentrer de nouveau sur la chevelure d'Eulalie. Il entremêla plusieurs mèches, en tressa quelques autres jusqu'à former une sorte de couronne autour de la tête de la jeune femme, tout en laissant quelques cheveux libres, après leur avoir donné un léger mouvement naturel. Une fois son travail achevé, il fit pivoter le fauteuil vers le miroir afin qu'Eulalie puisse admirer le résultat.
"J'espère ce que c'est à votre convenance. A tous les deux." dit-il en plaçant les mains dans ses poches, la tête penchée sans les regarder.
Du coin de l'oeil, il remarqua qu'Elliot venait de se redresser et s'approcher d'un pas, fixant la jeune femme avec une moue désapprobatrice.
"Elle était pas censée être plus canon qu'avant."
Balthazar braqua un regard perçant sur le jeune homme. Il devenait offensant. Après tout, il n'avait fait que son travail. Il n'aurait pu saccager sa chevelure dans le seul but de le satisfaire, cela aurait été un crime bien trop odieux à commettre.
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Eulalie
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"Qu'est-ce qu'elle me veut encore celle-là..."
"Coucou TortueMan, je t'ai manqué ?"
"Je sais que j'ai une mauvaise réputation
mais de là à garder une distance de sécurité..
tu abuses, Emmet."
♡
| Conte : Famille Divine | Dans le monde des contes, je suis : : Capitaine Amazone Sexy
Je remerciais silencieusement le barbier de me sortir d'une situation plus que délicate. Même si, à ma connaissance, les cheveux rasés d'un côté ou de l'autre était à la mode. Ou l'avait été ? Je n'étais plus très sûre à présent. J'aurai peut-être mieux fait de le débarrasser de toute la chevelure en train en bas de son crâne ? Je ne pense pas qu'il aurait davantage apprécié le geste. Cela ne lui allait pas si mal. Il suffisait de s'y habituer. Il n'y avait pas de raison pour être si… énervé.
J'avais même osé sourire alors que la frustration d'Elliot de ne pouvoir se venger lui-même se sentait sans difficulté. Je m'étais installée, suivant les directives et, je devais bien l'avouer, avait apprécié plus que je ne le pensais cette expérience nouvelle. Je ne connaissais pas les règles de bonne conduite dans ce type d'enseigne mais je n'étais pas mal à l'aise pour autant, le propriétaire des lieux me guidant comme s'il avait fait ça toute sa vie. C'était certainement le cas, dans un sens. J'avais compris que Storybrooke regorgeait de personnalités multiples avec chacune son histoire, ne pouvant m'empêcher de m'interroger sur la sienne. Sans doute cette légère curiosité qui m'animait mais que je savais refréner.
J'étais restée quelque peu tendue durant les premiers instants. Je n'avais pas pour habitude de baisser ma garde – surtout avec Elliot à quelques pas de moi – mais il ne me semblait pas que le moindre risque soit en vue. J'avais fini par me… « laisser aller », c'est bien comme ça que l'on dit ? Je regrettais presque que le massage fut si court, mais il ne m'avait pas l'air d'être d'usage de réclamer un allongement de durée pour ce genre de pratique.
« Je l'ignorais. Je savais simplement qu'Hadès risquait de l'apprécier, le jour où je le rencontrerai. » répliquai-je simplement en observant mes cheveux roux dans le miroir face à moi, une fois installée.
Je ne savais pas d'où me venait réellement cette couleur, je la trouvais simplement belle. Peut-être était-ce pour son côté si unique, justement, qui m'avait amené à inconsciemment l'adopter. Avoir cette information n'était pas d'une grande utilité, mais je la trouvais encore plus agréable à regarder maintenant. Je ne voulais pas vraiment qu'on coupe quelques mèches, à vrai dire, j'avais accepté ce défi sans énormément de convictions. Je me doutais que le barbier ne me raterait pas, contrairement à l’œuvre que j'avais faite sur Elliot, mais je craignais de ne pas être amplement satisfaite du résultat…
La suite me rassura, me faisant même avoir un rictus amusé face au dieu qui ne semblait pas du tout aimer le retournement de situation.
« Je ne veux surtout pas t'inciter à te torturer, Elliot. Mais si l'on m'a interdit de t'en prendre à toi, je ne suis pas dans l'obligation de te venir en aide si tu deviens un danger pour ta propre personne. »
J'avais lâché cette phrase sur un ton amusé. Non, je n'espérais pas non plus qu'il en vienne à se tuer, puisque comme il le disait si bien : il reviendrait. C'était bien là tout le mystère des divinités et autres créatures… le fait de ne pas mourir aussi facilement que tout être humain. C'est ce qui rendait fragile ces êtres si dépassés par ce qui se déroulait autour d'eux.
« Ne sois pas jaloux. Nous n'avons pas tous la chance d'avoir été crée par un Titan. »
Je ne savais pas si cela était normal d'être aussi moqueuse, sans doute un autre trait de mon caractère qui se réveillait en la présence d'Elliot. Le taquiner s'avérait être une distraction plus que plaisante.
« Ne l'écoutez pas. » ajoutai-je en levant les yeux au ciel, me relevant du siège sur lequel j'étais restée un moment, pour admirer l’œuvre terminée sous tous les angles. « Merci beaucoup. Je ne suis pas étonnée que Lily vienne si régulièrement, vous faites un excellent travail. »
J'avais toujours gardé mes cheveux lâchés. Les voir ainsi, autrement, était drôlement intriguant.
« Je n'ai malheureusement pas d'argent pour compenser ce service. »
J'avais penché la tête sur le côté tout en m'observant, affichant une moue perplexe. Mon regard s'était posé sur la figurine d'Elliot l'espace de quelques secondes, avant de se reposer sur le dieu. Oh non, il ne risquait pas de se montrer charitable après ce qui s'était passé. Je comprenais que lui ne me donne pas d'argent, étant donné mon talent inexistant pour réussir sa coupe et la rendre moderne, mais il était normal que je 'récompense' le barbier, non ?
Mon dieu que c'était gênant. Je n'avais pas pensé demander à Hyperion de me fournir l'argent nécessaire à la vie de tous les jours. Je n'en avais pas besoin à Olympe. Je ne pensais pas en avoir besoin ici non plus, cela dit. C'était tellement futile comme notion.
« Je pourrai aussi sortir d'ici et ne jamais revenir. » Étais-je en train de faire cette réflexion à haute voix ? « Mais ce ne serait pas correct. Je reviendrai pour vous ramener une arme de la cité, un échange honorable. Vous avez ma parole. »
A condition qu'Apollon accepte que je m'accapare une des épées de la salle d'entraînement, même s'il s'en fichait certainement. Peut-être que cet accord ne conviendrait pas au barbier mais je n'aimais pas être redevable, je préférai que les choses soient claires dès maintenant.
« Quelle est la suite du planning ? Nous n'allons pas déranger ce Monsieur toute la journée, il travaille honorablement et nous avons déjà bien trop abusé de son temps. »
J'avais tourné la tête dans la direction d'Elliot, un léger sourire aux lèvres. Je me sentais prête à braver toutes les épreuves qu'il mettrait sur mon chemin avec cette nouvelle coiffure. C'était impressionnant comme un si petit changement pouvait vous remplir d'une énergie nouvelle.
« Je me suis imaginée que tu devais passer la plupart de tes journées dans ton Laser Game. Mais j'ai pu voir que tu appréciais aussi le shopping. Je ne suis contre aucune de ces deux alternatives. »
Même si, comme je l'avais donc déjà remarqué, je ne pouvais rien m'acheter. Observer me contenterait.
« Peut-être que tu préférerai aller au cinéma ? Je crois que tu aimes ça et j'aimerai bien manger du pop-corn. »
J'affichais une expression pleine de réflexion, tant de possibilités s'ouvraient à nous.
« Si tu avais prévu de voir Lily, ça ne me dérange pas de visiter le zoo. »
Je l'avais suivi un moment sans qu'il ne semble se diriger dans cette direction, mais il serait logique qu'en tant que mari et femme, ils se croisent à un moment ou un autre. C'était pour ça que les gens se mariaient, n'est-ce pas, pour passer du temps ensemble ? Je ne voyais pas l'intérêt de cette pratique mais ils pouvaient bien faire ce qu'ils voulaient.
« Je ne connais certainement pas tout tes centres d'intérêts. Tu aimes le tricot ? »
C'était une question que je ne pensais pas poser un jour, mais il fallait que je m'intéresse à ce qui l'animait.
« Ce n'est plus très répandu. C'est bien dommage. »
Maintenant, plus personne ne prenait le temps de faire ses propres vêtements, tout était empaqueté dans des magasins.
« Sinon, tu pourrai me faire visiter ta maison. On regarderait une série et on commanderait des pizzas. »
J'avais arboré un immense sourire, plutôt satisfaite de cette idée. Je n'avais pas l'impression de m'imposer, puisqu'Elliot avait bien accepté que je reste avec lui. Il ne m'avait pas fait part de ce qu'il avait prévu, alors il était plutôt naturel que je propose moi-même les activités qui me semblaient les plus appropriées.
« Vous aimez Columbo ? »
Je m'étais tourné vers le barbier, prononçant ces mots d'un ton curieux. Je n'avais encore jamais regardé réellement d'épisodes mais je savais déjà que j'adorais.
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Ce matin, une Guerrière a traqué un Voyageur ★ EULALIE