« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Les rayons perçants du soleil ne venaient plus frapper contre les vitraux du repère dans lequel s'était isolé le Papillon et ce dernier ne jouait plus le supervilain qui s'emparait de la mauvaise énergie des habitants de Paris pour ses propres sombres desseins. Il avait échoué. Encore. À l'heure qu'il est, Ladybug et Chat Noir venaient de se rajouter un point de plus au score d'une longue partie et le Papillon comptait, seul, ses défaites.
"Je ressens encore la satisfaction grandissante remplir le cœur des habitants de cette maudite ville... Grinçait-il des dents, canne à la main. Alors qu'ils ne savent rien ! Ladybug, Chat Noir, vous non plus vous ne savez rien de ce que j'ai enduré et ce pour quoi je me bats ! Vous êtes tous ignorants de la vérité mais un jour... Un jour, oui, elle éclatera au grand jour ainsi nous verrons qui est le vrai méchant de l'histoire !"
Le vilain se laissa tomber au sol, le dos voûté, et observa en silence le bâton qui lui permettait d'akumatiser la population. Tant de pouvoirs semblaient pourtant ne lui servir à rien. Loin d'en être avide, la vengeance pourtant, lui donnait une raison d'en avoir plus, qui elle-même devenait une raison de se lever chaque matin. Pourrait-il manger à table avec son fils et sa femme comme autrefois ? Il ne répondit pas à cet espoir que lui-même se lançait chaque jour. Il commençait même à croire que c'était ce qui lui portait malheur. D'un regard vaquant, il demanda à son Kwami de le détransformer pour retourner à une tenue ordinaire. Le Papillon laissait sa place au styliste, père et homme d'affaire, Gabriel Agreste. Il s'était fait discret pendant un temps tout d'abord pour son deuil mais par la suite pour ce double-jeu qu'il menait. Maintenant, les excuses ne passaient plus et la concurrence se faisait de plus en plus rude alors il n'avait eu d'autre choix que de revenir sur le devant de la scène. Paris avait beau être grand, Storybrooke, c'était le chaos. Quittant son repère pour son bureau, il entendit la secrétaire frapper à la porte.
"Entrez.
-Excusez-moi... Culpabilisa la jeune femme en baissant la tête. Je ne peux pas dire que c'est une urgence et je sais que vous êtes occupé mais une dame s'impatiente de passer le portail de la propriété. Elle est persuadée d'avoir un rendez-vous avec Gabriel Agreste, mais je ne la vois pas inscrite sur le planning.
-Qu'attendez-vous pour la renvoyer, alors ?
-J'ai essayé, Monsieur, mais elle soutient l'heure et l'appel alors j'ai commencé à douter. Je me suis dit que peut-être vous aviez prévu quelque chose et que j'avais oublié de le marquer..."
Décidément, la journée était loin d'être terminé. Gabriel jeta un œil à sa montre puis au mur qui se trouvait en face de lui. Il réfléchit un instant qui avait pu envoyer cette femme chez lui. Finalement, c'est en replaçant son col qu'il sortit de la sombre salle et retourna à son bureau. L'écran qui trônait au milieu lui permettait d'avoir accès à toutes les caméras de surveillance du portail au sous-sol où dormait profondément - si nous pouvions dire - Émilie. Pour le moment, ce n'était pas elle qu'il recherchait en défilant les diffusions de chaque poste.
"Elle n'est plus à l'entrée... Déclara Gabriel d'une mine peu surprise. Sûrement une de ses fans trop peu confiantes qui abandonnent quand on leur tourne le dos. Camille, ne faites pas trop attention à ce genre de personnes -"
C'était de bon cœur que l'homme d'affaires tentait de rassurer sa secrétaire tendue par cette visite seulement, en le coupant dans ses paroles, on frappa à la porte. Gabriel jeta un regard à Camille avant d'aller découvrir, dans l'entrée principale, son garde du corps accompagné d'une jeune femme rousse à la tenue cintrée. Il l'analysa vivement de haut en bas mais en vînt toujours à la même conclusion : il ne connaissait pas cette dame.
"Qui êtes-vous et que faites-vous chez moi ? Son regard accusateur se tourna vers son employé qui hocha vivement les mains de droite à gauche.
-Elle est entrée alors que je sortais pour la faire partir, Monsieur."
Gabriel souffla. Paris avait ses vertus d'être calme quand il le décidait. Si un akumatisé venait à mettre le chaos, c'était sous ses commandes et sa propre décision d'y mettre fin. Ici, pourtant, les surprises n'arrêtaient jamais de lui donner la migraine.
"Écoutez, je n'ai pas pris de rendez-vous particulier cet après-midi, sinon pensez-vous bien que je l'aurais su. Camille, quel était le motif de ce rendez-vous dont je semble être le dernier au courant ? Demanda-t-il ironiquement.
-Hum... Je n'ai pas très bien compris à vrai dire... Elle jeta un œil à l'inconnue, tentant de reprendre ses mots en espérant qu'ils soit déchiffrables. C'est une séance sur l'aide à la personne, plus particulièrement la maîtrise de soi... Pour... Silence crispant pendant lequel Nathalie plissa les yeux. Devenir "moins pire"..."
Le visage de marbre du styliste se fronça avant de se tourner vers elle, le ton haussé, le menton baissé.
-Je vous demande pardon ?"
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Deborah Gust
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- Youhou Deborah, regarde ce que je sais faire !
- C'est bon, je démissionne, j'en ai marre des débiles.
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Y a des tas de trucs que je n'aime pas mais que je supporte stoïquement. Les crises de larmes de Tristesse. Les angoisses de Peur. Les hurlements enragés de Colère. Dyson Walters. Mais faire le pied de grue cent mille ans alors qu'on a convenu d'un rendez-vous, j'ai pas envie de supporter ça stoïquement. La demoiselle l'avait sans doute bien compris même si pour le moment elle était aussi efficace qu'un cheminot en grève. Bah pour la peine ça leur coûterait plus cher, y a pas de raison. Le temps c'est de l'argent et c'est même pas moi qui l'ai dit. Mais comme je suis sympa, je n'allais pas lui faire dépenser trop d'argent supplémentaire, c'est pourquoi je pris les devants pour entrer dans la propriété et partir à la recherche de ma nouvelle âme en perdition qui avait besoin de coaching. Ca n'avait pas l'air de plaire au garde du corps mais comme ça au moins on était deux à vivre une situation qui ne nous plaisait pas. Trois, corrigeai-je mentalement quand enfin il m'amena à celui que je venais voir et qui, contrairement à plein de gens en ville dont Dyson Walters, était plaisant à regarder. Bon, j'allais clairement pas lui pardonner pour si peu, mais j'acceptais qu'il marque un point. Un tout petit. Qu'il reperdit aussitôt quand Nathalie parla. Quand on engage des gens pareils, incapables de formuler clairement une chose élémentaire, on mérite de régresser dans mon classement. Question de logique. Avant qu'elle n'aille plus loin j'imposai le silence à tout le monde et m'avançai en face de Gabriel Agreste. Je coulai ensuite un regard en direction de la secrétaire mauvaise en tout pour qu'elle comprenne ce que je pensais puis me focalisai de nouveau sur lui : - Tout d'abord mes rendez-vous n'ont pas de motif mais des ordre du jour et je viens d'éditer celui d'aujourd'hui pour que ce soit "Comment concilier un Alzheimer précoce et un sex appeal de quadra". Bien, maintenant que ça c'est dit, je suis Deborah Gust, cheffe du cabinet de la mairie et coach en réussite sociale. Et ça c'est votre message confirmant notre rendez-vous à ce jour, cette heure, ajoutai-je en montrant l'écran de mon téléphone. Peut-on commencer ou souhaitez-vous d'abord virer votre secrétaire pas très, très compétente ? Elle ne donna pas l'impression d'apprécier mais comme je dis toujours : y a que la vérité qui fâche. - Sans vouloir vous vexer, chérie, c'était pourtant facile de dire tout ça sans bredouiller. A nouveau je reportai mon attention sur Gabriel afin de le détailler de la tête aux pieds puis des pieds à la tête sans m'en cacher. - Le physique et les fringues c'est OK mais dans nos échanges de mails j'ai lu des tas de choses qui le sont pas du tout. J'espère que vous être prêt et motivé parce que je suis douée mais je m'appelle pas Jésus, je fais pas de miracles.
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Certes, Gabriel Agreste avait fait son retour sur les devants de la scène des médias, de la mode et des défilés. Il ne se cachait plus comme il pouvait le faire autrefois, néanmoins il restait ferme sur une règle gravée dans du marbre : Sa maison était un domaine privé. Forcément, les amis d'Adrien y faisaient parfois exception lorsqu'ils rentraient et sortaient comme s'ils étaient chez eux. De même, Gabriel prévoyait parfois des entretiens professionnels dans le salon ou le bureau mais tout était organisé à la minute près. Il n'y avait aucun... imprévu. Cette dame au caractère bien trempé, pourtant, devait être ce qui se rapprochait le plus d'un imprévu même si pour elle, tout était en ordre. Il régnait alors dans cette pièce comme une tension. Qui avait prévu ce rendez-vous et pourquoi ?
Après une description assez vaste de Camille, l'attention tournée vers elle, l'inconnue avança en direction de son supposé client qui détourna son regard pour se poser dans le sien dans un silence glacial. De là, elle commença à exprimer sa propre version de la situation aussi amère soit-elle pour le styliste. Au moins, l'un pouvait mettre une identité sur la coach en question sans que ça n'explique en quoi Gabriel avait-il besoin d'être coaché. Ce détail le bloqua lorsque Deborah demanda à commencer la séance mais il revint vite aux priorités quand on critiqua sa secrétaire et lui par la suite. Rare était les fois où il fut critiqué non plus sur l'apparence mais sur son comportement et cela ouvertement face à lui. Il ne doutait pas que c'était chose courante dans son dos et sa réussite n'était, au fond, que la meilleure manière de faire taire les langues pendues. Deborah devait passer outre la réputation de l'homme d'affaires et chercher bien au-delà de ça.
"Je ne vous autorise pas à diriger de tels propos sur mes employés, haussa-t-il le ton. Je ne sais pas de quelle plaisanterie vous faites partie mais cet email comme ce rendez-vous n'a en rien été mené par mes soins. Votre présence et votre humour noir, Mme. Gust, ne sont pas les bienvenus entre ces murs, je ordonne de quitter ce manoir et ne me répéterais -
-Monsieur."
Camille ne laissa pas à son patron le temps de terminer sa phrase, celle qui aurait pu en finir avec cette histoire. Si Gabriel n'était pas occupé au point de mettre tout le monde à la porte, il avait au moins l'organisation nécessaire pour savoir avec qui il acceptait d'avoir une conversation de plus d'une minute. Il n'aimait pas ce qui était hors de son contrôle mais il semblait que le destin n'avait que ça au menu. Sa secrétaire tenait désormais entre ses mains une tablette sur laquelle elle avait effectué de vives recherches pendant que Gabriel défendait son image et elle l'invitait maintenant à jeter un œil aux résultats.
"Qu'y a-t-il, Camille ?" Demanda le styliste en s'avançant vers l'écran.
La jeune femme aux cheveux blonds, soigneusement attachés en un chignon serré, dirigea la tablette vers Gabriel pour qu'il puisse y découvrir l'historique de recherches de son fils, Adrien. Remontant l'onglet, elle pointa du doigt une des recherches effectuées il y a quelques jours : la création d'une adresse email. Gabriel ne souhaitait pas y croire mais pourtant, il savait que s'il y avait bien une personne pour savoir le décrire, c'était son fils. Baissant le regard au sol, sourcils froncés, il réfléchit un instant à une solution. Ce qu'il souhaitait, surtout, c'était comprendre.
Le majordome s'empressa d'attraper le bras de Deborah dans la précipitation mais se fit vivement arrêter d'une main levée de son patron.
"Non, je parlais de vous deux. Il reposa son regard sur Camille. Laissez-nous seuls dans mon bureau, je vous tiendrez au courant quand cette séance sera terminée.
-Mais..."
Il ne prêta plus attention aux paroles de ses employés et, d'un geste avisé pour inviter Deborah à entrer dans son bureau, il passa la porte à son tour dans un dernier ordre :
"Camille, reportez mon prochain rendez-vous à demain."
Puis il referma la porte derrière-lui. Désormais, son principal objectif était de comprendre pourquoi son fils pensait-il nécessaire de contacter un coach social. L'idée lui paraissait fortement critiquable et il n'imaginait même pas l'étendue que pouvait prendre cette situation si cette dame avait été vue et reconnue dans la rue, devant chez lui. Mais ils en étaient là, maintenant, alors pourquoi ne pas prendre la peine de comprendre ? Prenant une grande inspiration de prise de recul, il se redressa, mains derrière son dos, puis se tourna vers Deborah.
"Bien, je pense qu'il est préférable de reprendre ces présentations depuis le début. Poliment, il afficha un fin sourire. Je suis Gabriel Agreste, styliste et créateur d'une marque reconnue à l'échelle internationale, mais je ne doute pas que vous vous soyez déjà renseignée sur votre client avant de venir ici. Asseyez-vous, je vous en prie.
Il se permit de ne pas en faire autant, s'attardant avant toute chose à son poste là où se trouvait plusieurs écrans de contrôle et tablettes de graphisme. Il désactiva avant toute chose les fenêtres de recherches sur un domaine strictement privé mené par sa double vie. Maintenant, il pouvait se consacrer à celle du père qu'il était.
"Mon bureau n'est pas très approprié à ce type de rendez-vous mais je suis certain que nous saurons nous en contenter. Avant toute chose, je souhaiterais connaître le contenu des emails échangés avec... L'individu qui a pris quelques dispositions à ma place. Vous parliez de description comportementales, n'est-ce pas ? Je serais curieux de savoir de quoi il est plus précisément question."
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Déjà, c'est Mademoiselle. Faudrait apprendre à lire les signatures de mails, songeai-je, irritée plus par ce point que par le reste. Le reste, c'est du réchauffé. Ils disent tous toujours ça mais au fond ils sont bien contents que je sois là pour eux. Mais bon, je suis une professionnelle, je suis taillée pour encaisser ce genre de choses sans broncher. Ca me faisait ni chaud ni froid, en fait, et je me contentai d'arquer un sourcil qui, s'il avait pu parler, aurait dit "c'est bon ? vous avez fini ? on peut passer aux choses sérieuses ?" Je précisai toutefois : - Je suis une experte dans mon domaine, je n'ai pas pour habitude de faire des plaisanteries. S'il y en a une, je vous invite à considérer le fait que nous en soyons tous les deux victimes. Quant au reste, y a que la vérité qui blesse. Tant que mon déplacement était dédommagé, je me fichais bien de qui avait pu jouer ce petit tour à Gabriel Agreste. J'étais d'accord d'accuser Dyson par défaut, juste pour avoir une excuse afin de l'ennuyer. On s'amuse comme on peut et comme malheureusement les situations amusantes se font rares dans cette ville, je profite dès que je peux. Par exemple, que ce majordome m'attrape par le bras comme si j'étais une intruse, ça ne m'amusait pas. Des fois je regrettais de ne pas avoir de rayons lasers à la place des yeux, même si sans cela ils étaient quand même menaçants. Je le sais parce que j'ai déjà vu dans la pupille d'autrui que j'étais devenue son pire cauchemar. Et ça, par contre, c'est amusant. Par chance, Gabriel avait décidé de se montrer raisonnable en ordonnant aux domestiques de décamper. Ca, c'était une bonne idée - d'autant que cela signifiait que le majordome devait me lâcher. Je le suivis dans son bureau sans pouvoir m'empêcher d'ajouter : - J'aime quand vous êtes raisonnable. Pas trop mal la déco, ajoutai-je, plutôt contente de ne pas avoir une fois de plus été appelée en renforts pour aider quelqu'un qui partait de très loin sur tous les plans. Mais il faut savoir se montrer avare en compliments (et pas en absolument tout, contrairement à ce que certains seniors pensent), c'est pourquoi je dis vraiment rarement quand les choses sont biens. Pas mal c'est mieux. Sinon les gens s'habituent et deviennent paresseux. - C'est vrai, je vous ai googlé avant de venir. J'aime savoir à qui je donne mon temps, histoire de voir à quel point il va me paraitre long, commentai-je faussement nonchalante. Comme vous l'avez compris, je suis Deborah Gust, cheffe du cabinet de l'actuel maire en fonction et experte en réussite sociale. On peut le dire, mais j'aime être modeste, que je sauve des vies. Parce qu'après tout, la vie sociale, c'est important. Je n'avais pas besoin de compulser bêtement mes emails pour me rappeler de ce que j'avais récemment lui. C'est donc en restant assise les jambes croisées face à lui que je répondis. Même si mon introduction et son comportement d'avant avaient déjà mis en avant les points qui n'allaient pas. On dit, après tout, que le client est roi, donc si le client veut entendre des critiques, je m'exécute. C'est pas comme si j'aimais pas critiquer, de toute façon. - Comme je suis sympa, je vais être succincte. Ce qui ressortait des emails que vous n'avez pas envoyés c'était que vous êtes une personne froide et peu avenante et qu'en société c'est pas tip top pour se faire aimer, être populaire, ce genre de choses. Sauf par les frigos et l'hiver, peut-être, nuançai-je, pince sans rire. Vous êtes pas forcément le père de l'année non plus, mais vous pouvez tenter le titre pour l'an prochain, qui sait ? Oh vous en faites pas, j'ai vu bien pire que vous, des gens qui partaient de vraiment loin et qui ont fait de sacrés progrès alors vous pouvez le faire, ajoutai-je avec conviction. Vous avez déjà les fringues et le physique, c'est pas donné à tout le monde. Et l'argent pour vous offrir mes services. Comme je l'ai sous-entendu, je ne fais pas dans la charité, ça rapporte pas assez. Bien, et vous ? Que pensez-vous de vous-même ? Vous en faites pas, la thérapie psy, c'est offert par la maison, pas la peine de compter vos mots et vos minutes, indiquai-je avec un signe de la main qui balaya cette idée.
Gabriel Agreste
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La vérité pouvait être blessante, c'est vrai, c'est pourquoi Gabriel préférait blesser qu'être blessé. Il aimait tout savoir pour pouvoir être celui qui se donnait le droit de juger mais aujourd'hui n'allait peut-être pas être son jour. Les réseaux pouvaient le juger, les critiques pouvaient rabaisser ses collections et le reste... Le reste n'osait même pas le regarder dans les yeux pour émettre le moindre son, alors comment pouvait-il simplement penser à lui annoncer ses 4 vérités ? À sa manière, cette forteresse qui le séparait du monde permettait un contrôle de ce qui y entrait ou non et la plupart des remarques ne l'atteignaient pas. Deborah Gust, malgré avoir pu passer la porte de sa maison et son bureau, n'avait rien touché à la forteresse de Gabriel. Le regard quasi-vide, il n'en laissait rien passer.
Alors qu'il renvoyait son personnel pour obtenir des informations concernant le rendez-vous, la coach sociale donna de son grain de sel avec une aisance qu'il ne lui était pas habitué d'apercevoir chez ses hôtes. Il s'en pinça l'intérieur de sa joue, maudissant l'heure de séance qu'il souhaitait courte et claire.
"Il y a certaines choses pour lesquelles je ne vous demanderais pas votre avis." Ne put-il s'empêcher d'ajouter de travers avant d'arrêter sa secrétaire pour annuler le prochain rendez-vous.
Il était certain que ça pouvait durer. Deborah le confirmait, par ailleurs, quand elle avoua avoir fait des recherches sur le styliste et lui-même n'en avait pas douté, il aurait fait de même si seulement il avait su qu'un tel rendez-vous était de rigueur. Gabriel apprenait avoir affaire à l'employée du maire, en plus de sa fonction de coach, ce qui le radoucit dans ses gestes et ses paroles. Laisser une parfaite inconnue entrer chez soi, ça laissait parfois quelques préjugés s'y installer également mais il s'en débarrassait peu à peu.
"Je ne doutes pas de vos compétences professionnelles dans un domaine comme dans un autre. Je suis sûr que vous faites de l'excellent travail avec vos clients et si vous pouvez m'éclairer sur certains points de ma... Le mot le bloqua. Réussite sociale... Ça le bloquait toujours. Et bien je suppose que je ne sortirais que meilleur de cette séance."
Mais il n'allait pas passer par quatre chemins pour autant, après tout il n'était pas là pour réussir, il avait déjà réussi sur quasiment tous les plans. Ressusciter sa femme restait le dernier détail à régler, mais celui-ci serait résolu sous peu. Maintenant, ces sacrifices avaient-ils véritablement un intérêt s'il restait en froid avec son fils ? Car s'il y avait bien une chose qui ne changeait pas avec le temps, c'était la relation des deux garçons, toujours trop froide, distante, ou au contraire expressivement négative. Gabriel devait chercher à comprendre ce qui n'allait pas et si son fils préférait fuir en demandant un coach, alors c'est le coach qu'il écouterait et cela malgré un certain manque de tact par ce dernier. Il tiqua sur des détails comme son titre de père ou le fait qu'il n'était pas aimé par tout le monde. Au fond, il s'en doutait mais comme on dit, la meilleure manière d'obtenir le respect est par la crainte.
La balle était lancée dans son camp quand Deborah lui laissa la parole. Perplexe, il prit place en face d'elle alors qu'un podium les séparait.
"Ce que je pense de moi ? Répéta-t-il pour lui-même avant d'enchaîner avec plus d'assurances. Je suis Gabriel Agreste, un homme d'affaires et styliste parti de rien pour aller loin car rien ne l'arrête. Je me pense comme quelqu'un d'ambitieux et de motivé. Quand je souhaite quelque chose, en général, je l'obtiens et cela toujours dans l'intérêt de ma famille car c'est dans l'unique but de la protéger que je vis. Il n'y a rien de plus important pour moi que mon fils et ma femme, je pense donc normal de souhaiter le meilleur pour eux. Est-ce que cela fait-il de moi un mauvais père ? Parce que je ne le pense pas. Je comprends qu'avoir un parent très occupé, ça peut être handicapant à certains moments, mais je fais tout pour que mon fils reste encadré et qu'il suive la voie qui lui correspond. Je ne vois vraiment pas ce qu'on reprocherait à ce père-là."
Sur ces mots, il se redressa pour s'approcher de l'immense baie-vitrée qui donnait sur le jardin. Gabriel n'aimait pas souvent rester assis, il préférait avoir le contrôle et être prêt à se diriger d'un point A à un point B à tout moment. Cependant, il n'en sortait pas plus souvent.
"Avez-vous des enfants, Mme. Gust ? Il se tourna à nouveau vers elle. Qu'importe. Il suffit d'imaginer que vous souhaitiez le meilleur pour une personne chère à votre cœur et alors vous saurez ce qu'un parent peut ressentir vis à vis de son enfant. Livré au monde, on veut surtout qu'il ne lui arrive rien. Peut-être qu'on le met à l'écart mais c'est toujours dans la meilleure intention possible. Certains valorisent l'intention, d'autres le résultat... Je me contente de l'un mais je n'oublie jamais l'autre."
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Oui il continuera de t'appeler Mme
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Voilà, c'est ça le souci quand on est généreux, y a toujours quelqu'un pour le vous reprocher. Or, mon avis, je le donne, et volontiers, en plus ! C'était gentil de vouloir m'en dispenser mais inutile. Je ne le donne pas pour arranger qui que ce soit. Ca serait encore le comble que le dégoût devienne arrangeant ! Cela dit, Gabriel faisait preuve de bonne volonté, essayait, du moins, de coopérer. J'appréciais le changement de ton et les compliments et cela put se lire sur mon visage. - On sort toujours grandi d'une séance avec moi, assurai-je. Et si vous avez envie que ce soit littéral je peux vous trouver un médecin qui vous rallongera les jambes mais je pense pas que ça soit nécessaire, ajoutai-je sans perdre mon sérieux en dépit du second degré que j'espérais évident pour mon hôte. Ca m'aurait ennuyée qu'il soit beau, styliste, mais débile. Surtout qu'il avait de l'assurance, confiance en lui et de l'ambition, comme le prouvait sa petite introspective. C'aurait donc été d'autant plus dommage. C'était pas tous les jours qu'on me confiait des personne de sa trempe. Jusqu'à présent j'avais plutôt fait les reines coincées, les tortues maladroites et les aspirateurs hideux. Je n'étais pas mécontente du changement. J'aimais les défis, surtout les relever. - Hm… On pourrait quand même reprocher son absence au père très occupé, fis-je remarquer. Sauf si vous avez le don d'ubiquité mais quelque chose me dit que non. Vous savez, on a qu'une vie et généralement elle est courte. C'est bien d'assurer l'avenir de votre gamin, de lui fournir un cadre, une gouvernance, un compte en banque bien fourni, une voiture ou je sais pas quoi, mais en fin de compte quand vous mourrez c'est pas ce qui aura compté. Ce sera les sorties au cinéma, les discussions entre mecs et les parties de Mario Kart qui compteront. Et votre femme dans tout ça ? Vous l'avez citée dans les personnes les plus importantes pour vous, enchainai-je. Manifestement il préférait d'abord se promener puis m'interroger avant qu'on aborde l'autre personne importante de sa vie. Je n'aimais pas qu'on m'interroge sur ma vie personnelle parce que c'est moi le coach, pas moi la coachée. Je me livrais toujours d'une façon suffisamment subtile pour que personne n'y fasse attention. Quand j'avais parlé de la brièveté la vie passait, je pensais bien sûr à Riley mais aussi et surtout à Maman et Papa qui avaient été bien meilleurs parents que Gabriel, ça je peux vous l'assurer. Oh bien sûr, la moustache de Papa était démodée depuis au moins trente ans et même s'ils étaient graves cool la plupart du temps il fallait pas trop le leur dire pour une question d'image. Mais quand même. Les émotions n'ont pas de parents. Nous sommes, c'est tout. Quand ce corps mourra, le dégoût perdurera. Je suis un concept donc on ne peut pas me tuer. Mais j'avais appris à avoir moins aussi des émotions, voire des sentiments. Et j'en avais eu pour eux. J'en aurais toujours. - J'en ai eu, répondis-je nonchalamment. Mais je vous rappelle que c'est pour parler de vous que je suis là. Ce que j'ai ou n'ai pas n'a aucune importance. Je connais l'humain de l'intérieur, j'ai pas besoin d'avoir tout vécu pour tout savoir. Est-ce que dans votre classement des choses à faire vous avez pensé à essayer de vouloir ce qui faisait plaisir à votre fils avant de vouloir le meilleur ? Juste pour savoir. Il me semble que quand on aime quelqu'un on veut avant tout son bonheur, mais que son bonheur n'implique pas forcément le meilleur choix. Accessoirement, il est impossible de vivre sans échouer à moins de vivre si prudemment qu'on ferait tout aussi bien de ne pas vivre du tout.* J'entends par là que vous ne pouvez pas éviter tous les malheurs à votre fils. Ca fait partie du jeu. C'est comme ça qu'on grandi, qu'on apprend, qu'on persévère. Ce genre de choses. Y a aussi un allemand qui s'appelle Kant qui a dit que les intentions ça comptait beaucoup, si ça peut aider à y voir plus clair, précisai-je l'air de rien en continuant de prendre de notes.
*C'est J.K. Rowling qui a dit ça (j'ai juste fait une traduction rapide de tête) : comme la phrase est cool je préfère dire que c'est pas de moi.
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Ce qui pouvait paraître déstabilisant dans cette conversation entre Deborah et Gabriel, c'était que même lorsqu'une souhaitait faire rire l'autre, l'expression faciale ne suivait pas. Gabriel n'était jamais tenté de faire des blagues, il n'en voyait pas l'intérêt, mais il savait tout de même les comprendre et puisqu'il passait plus de temps à observer les autres qu'autre chose, il pouvait voir que Deborah n'avait pas souri à son second degré. Autrement dit aucune personne dans la pièce n'avait prêté attention d'un fragment de regard à l'effort de la jeune femme. Pour ne pas s'y attarder, le styliste avait directement enchaîné avec la séance, ses motifs, ses questions... Il ne savait même pas combien de temps allait durer ce rendez-vous alors autant ne pas en perdre, non ?
Durant l'introspection, il n'hésitait pas dans ses paroles car il savait qui il était et c'était bien l'une des chose qu'il se refusait de se faire reprocher. Les autres pouvaient avoir tendance à dire qu'il campait sur ses positions, qu'il était fermé, qu'il ne s'adaptait pas et c'était vrai, dans un sens. Gabriel savait exactement ce qu'il voulait ou ce qu'il faisait car il ne trahissait jamais qui il était. Au fond, qu'importait si les gens ne savaient pourquoi il agissait, tant que lui le savait, c'était le principal. Évidemment, le cas du père qu'il était, est et restera si son fils ne demande pas à être adopté avant, apportait forcément débat et ce n'était plus la première fois qu'on le lui reprochait, il commençait presque à s'y faire. Et si ce n'était que pour ça qu'Adrien avait pris l'initiative de faire venir une coach en réussite sociale, alors cette séance ne servait à rien. Il ne changerait pas sa manière d'être envers son fils alors que celui-ci n'était pas capable de venir lui en parler en face. Pourquoi les choses étaient-elles toujours si compliqué entre eux ? Deborah venait peut-être de mettre la main sur ce détail, ce qui bloqua l'élan de Gabriel. Il ne trouvait plus les mots qu'il avait prévu de dire à la coach et prit plusieurs secondes à y réfléchir. Se redressant de son siège, il se rendit jusqu'à la baie-vitrée et demanda si elle avait des enfants. Renchérir par une question sans avoir répondu à la précédente, ça laissait tout le temps de réfléchir à la suite. De toute manière, il ne comptait pas mentir sur sa femme, il l'avait fait une fois et ça le lui suffisait amplement au vu du résultat. Nous arrivions à un point de non-retour...
"Kant partait du principe que les véritables intentions à valoriser sont les plus pures... Il plongea un regard interrogateur dans celui de Deborah. Dois-je comprendre que vous pensez que les miennes, vis à vis de mon fils, le sont ? Après tout, vous dites connaître l'humain de l'intérieur - où peut-être êtes-vous également chirurgienne et aurais-je du voir cela d'un degré plus littéral ?" - Ajouta-t-il sans un sourire même si sa référence restait toute à fait claire.
La phrase que venait de citer Gabriel de Deborah était celle qui l'avait intrigué le plus la concernant, tout simplement pour sa construction. Il ne savait pas à quel degré la prendre, à vrai dire, c'est pourquoi il s'était permis de poser la question. Maintenant, il était bien conscient que la séance n'était pas porté sur ce sujet-là mais bien sur lui-même et apparemment tout son entourage, cela dans le but de déceler ce qui empêchait une réussite sociale. Quelles relations sociales pouvaient être vantées comme réussites, de tout manière ? Il ne le comprenait pas mais souhaita jouer le jeu malgré tout car, au fond... Au fond il souhaitait tout de même savoir ce qui n'allait pas.
"Vous parliez de l'une des personnes à qui je tenais le plus, avec Adrien, mon fils. Sachez avant toute chose que cette personne, qui est ma femme, est morte il y a de cela plusieurs années. Avec la malédiction qui copia à une identique déconcertante ma vie, nous pouvons même dire l'avoir perdu deux fois. Notre famille a donc supporté deux deuils, ce qui a évidemment joué sur notre relation entre mon fils et moi mais j'assure faire tout ce qui est en mon pouvoir pour résoudre ce problème. Je ne cesserais jamais de répéter que je me bats pour cette famille..."
Plus il observait Deborah, moins il la voyait comme quelqu'un dont il fallait se méfier. Elle faisait son travail et comme il le disait plus tôt, peut-être avait-elle vraiment les compétences requises pour l'exercer. Certains auraient pu s'en vanter sans que ça ne reste vrai, il n'avait voulu retirer aucune hypothèse aux premiers abords et surtout à sa détermination de rencontrer son client. On lui donnait une mission et elle l'achevait, voilà tout. Il pouvait au moins se comprendre sur la valeur que prenaient leurs intentions pour eux, même si nous ne parlions pas du tout d'un même genre.
"Vous pensez également qu'il est possible que mon fils soit l'auteur de ce mail, demanda-t-il lourdement d'un regard égaré avant de le diriger vers Deborah Gust, n'est-ce pas ?"
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Deborah Gust
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Je n'étais pas surprise que Gabriel puisse renchérir sur Kant, mais je doutais de la pureté de ses intentions. Ok c'était peut-être pas Satan lui-même mais ça ne faisait pas de lui un ange pour autant. J'appréciais néanmoins la richesse de cette conversation. Au vu des circonstances de notre rencontre, je n'étais pas certaine que nous puissions devenir quelque chose qui ressemblent à des amis mais dans un autre contexte ça aurait sans doute pu être le cas. Il avait aussi un regard aussi bleu que profond qui n'était pas pour me déplaire et je le soutins non sans plaisir. Je ne perds jamais aux combats de regards, de toute façon. A sa réflexion, je m'imaginais chirurgienne, les mains pleines de sang et n'arrivai pas à décider si la vision me plaisait. D'un côté, les chirurgiens étaient tous beaux et riches, surtout dans Grey's Anatomy et ne manquaient pas de susciter l'admiration. De l'autre, ouvrir les entrailles ou la tête de quelqu'un c'est bof. - Mes opérations n'ont pas besoin de scalpels, répliquai-je, bien décidée à entretenir le mystère. Je ne révélais après tout pas à n'importe qui mon statut d'émotions. Faut pas déconner, une info pareille faut un peu la mériter ! J'enchainai donc sans autre forme de procès : - Quant à vos intentions, je ne les pense pas mauvaises. Du moins celles envers votre fils, je ne vais pas m'amuser à juger le reste de votre vie, pour le moment ça ne m'intéresse pas. Je pense aussi quelques sont peut-être le fruit de réflexions mal avisées qui pourraient desservir votre relation mais c'est trop tôt pour confirmer, conclus-je. On a beau être expert comme moi, faire un diagnostic complet du problème (appelez le client ou sujet si vous voulez) ça prend du temps. Je n'étais pas hyper douée en condoléances vu que c'est le boulot de Tristesse. Mais je fis une moue en apprenant que l'épouse en question était décédée parce que bon j'ai quand même un cœur. Mais ce n'était pas à lui que j'allais réellement l'ouvrir. - Ouais. Le Sort Noir. Vous devriez aller dire deux mots à Regina, personnellement, je trouve que ça soulage un peu. Disons que ça défoule. Mais ça va pas la ressusciter et ça non plus je sais pas faire. Ca veut pas dire que je ne suis pas désolée de l'apprendre mais peut-être que nous devrions parler de ces deuils. Manifestement ils ont eu un impact non négligeables sur votre relation. A vous écouter, du moins. Après, je suis pas psy et j'aime pas les larmes, alors gardez tout ça à l'esprit si jamais on s'aventure sur ce terrain, lui conseillai-je plus fermement. Encore une fois, je laisse tout ça à Tristesse puisqu'elle a l'air de tellement kiffer. - Je suis pas non plus conseillère familiale, mais manifestement c'est votre famille le nerf de la guerre, ajoutai-je pour filer la métaphore sur le combat et démontrer ainsi mon aisance oratoire qui n'est plus à prouver (de même que mon humilité), je pense qu'on va en parler un moment. Dans l'idéal on aurait peut-être dû convier votre fils mais pour ce faire il aurait fallu savoir que c'était lui mon véritablement interlocuteur, continuai-je en répondant ainsi à sa question : oui, nous pensions la même chose. On pourra toujours le faire une prochaine fois. On devrait peut-être comment par ça : comment était votre relation avec votre fils avant le trépas de madame et qu'est-elle devenue ensuite ? Je pense que ça nous fera une bonne entrée en matière. Lésinez pas sur les détails, ça m'évitera de poser cent dix questions ensuite. Et si vous avez une petite analyse personnelle sur ce que cette perte a changé chez vous - intérieurement, physiquement, socialement, etc. etc. - je prends aussi, précisai-je comme si je faisais mon shopping.
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La réponse de Deborah ne satisfaisait pas tant que ça le styliste car elle n'était pas claire. Ce qu'il avait souhaité savoir, c'était si voir à l'intérieur d'un corps était une réplique métaphorique ou littérale. Évidemment, c'est la première possibilité qui l'intriguait plus que l'autre et au fond, la coach le dirigeait vers celle-ci tout en y laissant le doute, le mystère. Peut-être aurait-il d'autres occasions de se pencher sur le sujet mais jusqu'ici, il n'était que le client - le patient, peut-être ? - et ce n'était pas à lui de poser les questions. Pourtant s'ouvrait dans cet entretien un certain dialogue qui ne devait déplaire à personne, après tout nous parlions de Gabriel. Il était celui qui menait le jeu, habituellement, alors laisser une autre personne gérer ses problèmes sous prétexte qu'il le faisait mal n'était certainement pas une habitude qu'il allait prendre. Il parlait de contretemps... Un simple contretemps qui serait réglé ce soir, avec son fils.
Effectivement, Deborah Gust avait ses avis mais elle ne les cachait pas dans un coin de sa tête et cela même s'ils devaient encore être confirmés. Gabriel maintenu son hypothèse en silence. Une réflexion mal avisée ? Quand on n'a pas le choix, les réflexions - avisées ou non - ont difficilement leur place pour prendre une décision. De toute manière, aucune réflexion n'aurait pu faire changer le déchirement et la peine que la morte de sa femme lui a fait ressentir. Il partagea par ailleurs l'information avec la coach entre deux réponses, tout cela pour appuyer ses agissements plutôt protecteurs envers Adrien. Comme il le pensait, Deborah souhaitait en discuter plus profondément et comme il s'en inquiétait, il ne répondit pas mais enchaîna directement sur les emails de son fils. En effet, se défouler sur Regina n'allait changer la donne, les deux s'en doutaient, et il ne souhaitait pas en venir à la mort de sa femme - ça l'obligerait à mentir -. Alors autant partir sur ce qui avait de l'intérêt ?
Emballée dans ses propres réflexions, Deborah évoluait dans son analyse mais nécessitait l'aide de Gabriel pour éliminer certains chemins et en choisir d'autres... Jusqu'à venir à la réponse. Le nœud sur lequel se concentrer. Si sur le visage du client une légère grimace à peine descriptible se dessinait brièvement, il continuait de feindre une coopération (partielle) avec elle et cela malgré le fossé qui les distançait. Deborah pouvait parler de trépas, Gabriel ne retenait - depuis le début - qu'une disparition, un problème qui serait vite résolue, il l'espérait. Ne lésez pas sur les détails, disait la coach. Sans en oublier, il risquait même de devoir en inventer... Mais c'était pour le bien de tous, peu pouvaient comprendre ce dont il était capable pour sauver sa famille. Kant lui-même n'aurait pas soutenu ses intentions.
"Ma relation avec mon fils avant que ma femme ne nous quitte, c'est cela ? Répéta-t-il en réfléchissant, le regard perdu. Maudits ou non, nous étions assez proches. Il grandissait vite mais je n'avais jamais senti le perdre une seule seconde comme je peux le penser maintenant. Tous les trois, nous sortions souvent faire des activités, nous balader et même, parfois, nous nous rendions au travail ensemble. Il souriait faiblement. Sa mère était actrice, j'étai déjà styliste et mon fils faisait tout juste ses débuts dans le mannequinats. Ce sont trois domaines assez liés, un même monde que nous partagions... Mais qui finit par s'écrouler."
Il n'avait pas fallu beaucoup de temps à Gabriel pour sombrer à nouveau dans le froid que lui inspirait le présent. Ce n'était pas faute de ressasser le passé, il n'y revenait jamais complètement comme le passé ne venait jamais à lui. S'il n'était alors pas possible de reculer, il se disait pouvoir avancer... pour réparer. Mais réparait-il vraiment les bonnes choses ?
"Il n'est aucunement nécessaire que je détaille plus que cela, Mme. Gust, la réponse est déjà sous mes yeux et je suis certain que vous vous en doutez déjà : Émilie était l'union entre Adrien et moi. J'étais proche de mon fils, oui, mais elle l'était encore plus. C'est elle qui proposait les sorties, préparait les festivités, m'incitait à moins travailler pour passer plus de temps avec eux. Elle était la lumière que toute famille devrait avoir... Et elle a disparu, causant le noir, l'absence, le vide et tout ce qui s'ensuit dans cette maison. Il est difficile de retrouver quelqu'un dans l'obscurité."
Entre Adrien et Émilie, ce n'était pas son fils qu'il cherchait dans la pénombre mais belle et bien sa femme. Il lui était impossible, pour lui, d'imaginer trouver son fils avant de lui avoir ramené sa mère. L'image était nette dans la tête du styliste et s'il espérait trouver une issue depuis tant d'années, il ne comptait pourtant plus le nombre de fois où il s'était pris un mur. Soupirant, il détourna un regard presque compatissant vers Deborah face à ce qu'elle ne pouvait pas résoudre.
"Il est tout aussi difficile de retrouver quelqu'un qui ne veut plus être trouvé. Si mon fils vous a envoyé cet email c'est qu'il ne doit pas en attendre beaucoup de moi, à mon avis. Il préfère aller sortir avec ses amis, fuguer à des heures tardives et faire courir son chauffeur dans toute la ville pour l'épuiser plutôt que de résoudre quoique ce soit. Peut-être le début de l'adolescence quoique je n'attendais pas cela de mon propre fils."
Adrien n'était plus le garçon obéissant d'autrefois, certes. C'était ce que la plupart des gens retenaient quant à sa rébellion mais Gabriel seul voyait en cet acte un abandon qui fissurait le cadre de la famille qu'il s'évertuait à reconstruire.
"Adrien n'est pas le seul à avoir été déçu..."
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- Youhou Deborah, regarde ce que je sais faire !
- C'est bon, je démissionne, j'en ai marre des débiles.
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J'suis vraiment pas fan des gens qui répètent les questions qu'on vient de leur poser au lieu d'y répondre directement. Le message que ça envoie c'est : j'ai besoin de réfléchir à ma réponse donc je gagne du temps. Typique des politiciens de bas étage, j'étais d'ailleurs surprise que durant ses mandants Regina n'y ait, à ma connaissance, jamais eu recours. Sur elle, ça n'aurait pas fait tâche. J'opinai quand il mentionna le monde idyllique qui s'écroulait subitement. Ouais, je connaissais assez bien. C'est toujours quand on croit que le pire est derrière nous qu'on se le prend en pleine face. Trop occupée à opiner en repensant à ma propre vie, j'en oubliai de faire un commentaire sarcastique sur ce joli petit tableau. Quand nous arrivâmes à Déprimeland, c'est-à-dire au moment où l'épouse angélique mourrait subitement, je cessai de m'imaginer ce joli petit tableau, manquant de lever les yeux au ciel. Je ne savais pas ce qui m'agaçait le plus : cette métaphore débile sur la lumière et blablabla ou le mélo vers lequel on tendait qui me rappelait Tristesse mais avec moins de morve (et heureusement). Il manquait que la pluie et les violons et ça y est, on avait tout le cliché. Parfois, je vous jure, mon métier n'est pas simple. C'est bien pour ça qu'il n'y a que moins pour le faire et rester impassible de la sorte. Sans commenter sur tout ça sinon je risquais de le relancer et j'en avais pas du tout envie. - Eh oui, bienvenue dans le monde merveilleux des ados. Ca serait cool s'il y avait un bouton "pause", mais y en a pas, j'ai vérifié. Le truc c'est que s'il a entre - on va voir large - 13 et la petite vingtaine, les sorties, les copains, vous faire tourner en bourrique, tester vos limites, ne plus tout vous confier etc. etc. c'est son job. Le vôtre c'est de fournir un cadre et d'être là même s'il n'en a pas besoin 98 % du temps pour que quand les 2 % restants se présentent vous puissiez faire votre taf de parent. Sans vouloir vous accabler. De toute façon, tout le monde sait que cette période de la vie avec un enfant, c'est la pire. Si j'étais vous, j'éviterais de trop lui reprocher de vouloir vivre sa jeunesse, sinon ça sera pire. Faut gérer votre frustration - en tout cas ne pas la communiquer à votre fils. Peut-être aussi que puisque super maman 2005 était ce qui vous liait, vous devriez faire des trucs comme avant avec lui, genre, en hommage ou un truc du genre. Je marquai une pause pour le laisser digérer ce que je venais de dire et repris : - Bien. A présent nous pouvons parler de vos déceptions. Si vous êtes triste, vous pouvez pleurer, mais loin de moi, merci bien. Je suis pas là pour ça. Vaut mieux préciser, on sait jamais, même s'il n'a pas la tête de l'emploi. Dyson non plus n'a pas la tête à bosser à la mairie, et pourtant il y est.