Merlin observa Kara longuement, toujours en réfléchissant de manière calme et posée comme à son habitude. Elle semblait inquiète, mais également aussi bien informé. Et bien protégée. C’était deux avantages dont elle devait tirer parti si elle voulait s’en sortir. Plongeant son regard dans le siens, il évalua les risques rapidement. En fait, elle était plutôt bien protégée, et il fallait qu’elle le sache.

« Vous êtes visiblement déjà bien renseignée, et également bien entourée. Conservez ces relations, je pense que ce sont les meilleurs à garder. D’ailleurs je pense même que c’était une erreur de venir ici, en y réfléchissant. Lucy comprendra que vous cherchez à l’éliminer, et elle a vu de quoi j’étais capable... »

L’observant et écoutant sa question avec intérêt, il réflchit un petit moment. Oui, il existait surement des amulettes capable de ce genre de chose. Mais le problème, c’était que celles qu’ils connaissaient étaient toutes restés à Camelot.  Même Morrigan ne devait pas en avoir. C’était des objets assez rares. Les plus puissantes étaient en mesure de neutraliser tous les pouvoirs. D’autres pouvaient canalyser que certains pouvoirs, comme par exemple la télékinésie. Oui c’était certainement possible…

« Oui, c’est une possibilité. Maintenant il faudrait que vous vous renseignez sur le moyen de vous la procurer. De tels objets existes mais ils sont rares. Je ne suis ici que depuis trop peu de temps pour connaître réellement l’étendu du niveau magique de la ville, qui je crois est extrêmement vastes. Par contre, pour ce qui est des artefacts, je n’en sais absolument rien. Les objets magiques contrairement aux sortilèges qui sont de la magies dites brutes, sont de la magie fines. C’est plus complexe à créer, plus puissantes et plus fiables. »

Il l’observa un long moment, buvant tranquillement le thé brulant, il l’observa avec attention :

« Avez vous une idée sur le moyen de vous en procurer une ? Ce pourrait être une bonne idée. »

Lucy… Cela était un véritable calvaire. Je n’arrivais que rarement à la contrôler et je dois dire que cela me faisait plus peur qu’autre chose, surtout depuis que mon père s’était mis en tête de travailler sur le pinceau afin de créer un autre Wastebrooke pour y enfermer Lucy. Mais si je redeviens même accessoirement lapin, ça veut dire que je serais à nouveau apte à être oubliée et je ne le veux aucunement…enfin pour l’instant, le plus important c’est ce que me dis Merlin.

« Oui vous avez sans doute raison, je n’aurais pas dû venir mais…j’en ai sentie comme la nécessité. Et puis de toute manière, vous êtes très certainement plus fort que Lucy non ? »

Après tout, Merlin n’était-il pas connu pour cela ? être un puissant magicien ? Terminant ma tasse absolument dégueu, je lève le regard vers Merlin avant de reprendre la parole après qu’il m’est expliqué qu’il était plus difficile de se procurer des artefacts magiques car c’était une magie plus compliquée mais par chance, mon père est proche de la méchante reine et j’ai un bon lien avec Regina alors ce ne serait pas trop compliquée d’avoir un médaillon non ?

« Eh bien, mon père est en bon terme avec Regina, tout comme moi, je suis sûre qu’elle doit savoir où trouver un objet me permettant de bloquer la télékinésie et laissant Lucy endormie, du moins jusqu’à ce que mon père trouve un moyen de me débarrasser d’elle. » énonçais-je « vous auriez encore de ce thé que vous m’avez servi tout à l’heure ? »

Merlin l’observa longuement, toujours ses mains jointes devant son visage et se contenta de hausser les sourcils. Plus puissante que Lucy ? Ca il n’en savait absolument rien. Il n’avait jamais testé sa puissance contre qui que ce soit dans ce monde, et il espérait qu’il n’aurait jamais à le faire. Il avait la sagesse nécessaire pour comprendre que pour le moment, il n’avait à intervenir nul part. Tout ce qu’il savait, c’était qu’il était bien moins puissant qu’il ne l’était à Kaamelott. Aussi, prenant soin de mesurer chaque mot, il déclara d’un ton calme :

« Je ne sais pas si je suis plus puissant que Lucy. Et je n’aimerai jamais avoir à le savoir. Quoi qu’il en soit, je pense que votre famille, et les liens qui vous unissent sont assez forts pour que vous puissiez surpasser tout cela. »

Régina. Régina Mills. Il s’était renseigné sur elle. Cette Sorcière lui avait joué des tours, par accident et sans le savoir. Lorsqu’il avait téléporté Morrigan et Arthur pour fuir Camelot dans le monde réel, il avait atterri par « accident » dans la Forêt de Storybrooke, pile au moment où la Malédiction avait jailli. Il ne croyait pas du tout au hasard, et il savait parfaitement qu’il avait atterri pile à cet endroit de l’Espace et du Temps pour une raison. Mais laquelle, s’était encore une chose bien différente, et qu’il devait absolument savoir. Quoi qu’il en soit, c’était de sa faute si il s’était disputé avec Mim. C’était de sa faute également si elle l’avait emprisonné dans l’Arbre quelques minutes avant la Malédiction, se servant de l’Enchanteur comme Garde-Fou si jamais personne n’arrivait à s’échapper de ce Sort. Mais il n’avait jamais pu sortir de l’Arbre, et il avait du attendre que Mim viennent l’en sortir elle même. Sa magie a elle était puissante également.

« Je ne connais pas personnellement Régina Mills, mais je pense qu’elle est amplement qualifiée pour ce genre de chose... Vous pouvez lui faire confiance, croyez moi. » avait-il dit d’un ton légèrement amusé.

Elle non plus ne connaissait pas son existence, et c’était bien mieux ainsi. Il préférait la paix et la discrétion. Arquant un sourcil, il leva la main et une boîte en bois ancien arriva vers elle en lévitation et se posa dans ses bras. L’odeur du thé s’en dégagea.

« Oui, tenez, vous pouvez même garder la boîte, je n’en ai pas besoin. Mais soyez poli avec elle, sinon elle essaiera de vous coincer les doigts... »

Le regard pétillant de malice, il avait dit ça d’un ton enfantin pour lui redonner confiance en elle.

« Oui c’est certain. » lui dis-je avec un sourire.

Il était clair que tant que ma famille serait là, je ne risquerais rien. Papa m’avait promis qu’il ferait tout pour me protéger et surtout pour faire taire cette pétasse de Lucy et j’espérais qu’il réussisse, j’avais tellement peur de perdre le contrôle. Je vins à lui expliquer qu’il y avait très certainement un moyen pour canaliser mon pouvoir. Je lui raconta que mon père m’avait expliqué que des objets existaient pour cela et ajouta que je pouvais demander de l’aide à Regina. Après tout, c’est une amie à mon père donc je peux lui faire confiance non ?

« J’irais lui demander alors. » dis-je confiante.

J’étais certaine qu’elle ne refuserais pas de m’aider, puis bon, après tout, je pourrais très certainement lui rendre d’une manière ou d’une autre. Mon thé terminé, je vins demander à Merlin s’il en avait encore et il me souris avant qu’une boîte en bois parfaitement taillée vienne se déposer dans mes mains.

« merci. » lui dis-je avec un sourire en levant mon regard vers lui.

Glissant la boîte bien fermée dans mon sac, je vins finalement à reprendre la parole.

« Tout à l’heure, je n’étais que très peu consciente lorsque Lucy avait pris le contrôle de mon esprit mais vous ne sembliez pas surpris ou même effrayé, saviez-vous qu’elle n’était pas dangereuse dans ces lieux ? »

Merlin se leva et se servit quelque chose d’un peu plus fort. Attrapant lui même un verre de whisky et se servant calmement, il écouta la question de Kara. En même temps, elle était légitime, mais elle était également très simple en terme de réponse. Portant le verre à ses lèvres, il resta debout et se retourna pour lui faire face, souriant légèrement d’un regard amusé.

« Disons que c’est assez complexe. Mais effectivement, je ne crains pas grand-chose. Ca n’a rien à voir avec les murs, mais plus avec ma nature. Qui est assez… Complexe. En réalité, j’ai plus de 4 000 ans. Je sais, je suis plutôt bien conservé. Les druides m’ont donné pouvoir de vie éternelle… Enfin éternelle. Je ne suis pas immortel, mais je ne vieillis pas. Ou très lentement, ce n’est pas encore quantifiable. Mon corps est aussi résistant à toutes les formes de magie, dans la limite du raisonnable bien évidemment. Mais comme je vous l’ai dit, ici, mon pouvoir fluctue en permanence. »

Posant le verre délicatement il se tourna ensuite vers Kara. Il avait beaucoup de questions encore à lui poser. Car il est de nature curieuse. L’observant toujours de son regard perçant et bienveillant, il demanda :

« Et donc vous venez de quel monde ? Car je crois que l’on n’a pas trop eu l’occasion d’en parler. Vous et votre famille ? Car cela m’aiderait certainement à connaître quelques détails qui pourraient vous aidez. Je suppose que vous n’êtes pas né à Storybrooke ? »

J’écoutais avec attention ce que me disait Merlin avant de finalement reprendre la parole après qu’il m’ait dit qu’il ne craignait pas Lucy, que c’était dur à expliquer mais qu’il ne la craignait pas. Me mordant la lèvre inférieure, je vins finalement à reprendre la parole, avec un léger sourire, qui me rassurait.

« D’accord, si seulement il pouvait en être de même pour moi… »

Me mordant la lèvre inférieure, je viens à reprendre la parole alors que Merlin me demandait d’où je venais, qui j’étais réellement en fait.

« Je suis une toon d’enfant à l’origine, je suis née à ToonVille, j’ai grandie là bas et je suis devenue toon d’enfant comme mon père Oswald, connu ici comme Dyson Walters. J’ai été envoyée à Wasteland, le monde en noir et blanc où sont envoyés les toons d’enfants quand ils sont oubliés. J’ai vécu le sort noir là bas puis je suis arrivée ici grâce à mon père quand il a ramené les couleurs à Wastebrooke. » énonçais-je à Merlin avant d’ajouter « c’est pendant ma vie à Wasteland que j’ai été victime du Savant Fou. » énonçais-je.

Appuyé sur une table ronde, et faisant tourner son whisky dans son verre tout en réfléchissant. Il ne connaissait pas ce monde là. Quand il était à Camelot, il avait théorisé la possibilité de l’existence de plusieurs mondes. Et il avait vu juste, malgré les réticences de Morrigan. Ses expériences l’avaient amené à en entrevoir certains via des visions, comme Agrabah. Mais jamais, il n’avait vu ou entendu parler des deux mondes qu’elle venait de lui expliquer. Il connaissait bien la connexion des mondes, et c’est comme ça qu’il avait amené Morrigan et Arthur dans un voyage sans retour. Car voyager entre les mondes c’était quelque chose de merveilleux, mais généralement que l’on arrivait plus à reproduire. Soupirant, il répondit :

« La complexité de la chose vient de là. Les Toons ne doivent pas penser et agir comme ceux de mon monde. Votre corps est même différent du miens, j’en suis persuadé, ainsi que votre esprit. C’est ainsi beaucoup plus complexe. Vous auriez eu une âme de trop dans votre corps, à Camelot, je l’aurais chassé sans hésitations, et sans difficultés. Mais ici, je vous l’ai dit, je suis moins puissant. Et vous n’êtes pas de monde qui plus est. Votre âme, enfin, vos âmes, n’ont pas la même structure. Je pense que Régina Mills, même si elle semble être une sorcière d’un très grand niveau, ne pourra que limiter les effets. Certainement mieux que moi. Vous n’avez pas de sorcier, dans votre monde ? Ou de Guérisseur qui s’occupe de ce genre de chose ? »

Fixant Kara avec intensité, il porta le verre à ses lèvres et but une gorgée du breuvage. Sentant le liquide descendre, il le posa sur la table dans un petit « poc » puis poursuivit.

« Mais faites moi confiance, il n’y a pas de problèmes, il n’y a que des solutions. Et il faut voir les choses dans leur globalité pour les comprendre. Le mal qui vous ronge, je pense, n’est que provisoire. Ayez foi et confiance, et tout se passera pour le mieux. Mais surtout, ne restez pas isolée. »

J’écoutais avec attention ce que me disait Merlin, la boîte de thé dans les mains, m’amusant à la caresser du bout des doigts avant de reprendre la parole après les propos de ce dernier, me mordant la lèvre inférieure.

« Oui vous avez très certainement raison, mais au moins, si Regina peut limiter tout ça, ce sera déjà bien. »

Lorsqu’il me demande si nous avons des sorciers dans notre monde, je fais un signe négatif de la tête.

« Non…enfin…si mon grand père paternel n’est nul autre que le Sorcier, celui qui a crée les toons mais je ne sais pas beaucoup de choses sur lui, je connais juste son assistant qui est très gentil d’ailleurs mais dans notre monde, nous n’avons pas de sorciers, j’en ai connu uniquement quand j’ai vagabondé à travers les royaumes lorsque j’étais toon d’enfants. » énonçais-je finalement.

Il était vrai que nous avions eu un sorcier, mon grand père mais je ne savais pas beaucoup de choses sur lui, je savais juste qu’il était le créateur des toons. Respirant longuement, je vins à ramener mon regard sur Merlin, reprenant la parole.

« Je ne resterais pas isolée, c’est ce qu’elle voudrait. Toute manière, je serais toujours entourée de ma fratrie et de ma grande famille. Accepteriez-vous de m’offrir une interview pour le daily mirror ? »

Je ne quittais pas Merlin des yeux avant de finalement reprendre la parole lorsqu’il vint à parler des sorciers et du fait qu’ils étaient tous différents. Haussant les épaules, je reprends finalement la parole pour pouvoir donner mon avis.

« Euhm…Je ne saurais pas quoi ajouter de plus, je n’ai pas connu mon grand-père. Il est mort longtemps avant ma naissance. Je suis comment dire…à cause du Savant Fou, une anormalité toonesque si on peut dire. Normalement, les toons ne doivent pas user de magie, nous ne sommes pas fait pour ça mais oui c’est vrai que nous sommes différents… »

Je me mords la lèvre inférieure, remontant mon regard vers Merlin avant de reprendre la parole après lui avoir demandé s’il voulait bien que je l’interviewe mais comme je m’en doutais, sa réponse fut négative. Je comprenais totalement pourquoi il n’avait pas voulu. Je respire longuement et reprends finalement la parole.

« D’accord, il n’y a aucun problème, je comprends totalement. » énonçais-je avant d’ajouter « Je crois que je vais y aller, je ne veux pas vous embêter plus longtemps. » m’exclamais-je finalement.