« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Jack la contempla dans les yeux. Elle était sérieuse là ? Changer d’attitude comme cela n’était pas une preuve d’une excellente santé mentale. Lui même savait de quoi il parlait. Tendant sa main décharnée, il sentit une douce chaleur et vit une petite lumière blanche. Quand il regarda son poignet, il était redevenu exactement comme à son habitude. Jack Sparrow fit danser son avant bras tout neuf devant lui, vérifiant avec un détail d’orfèvre que rien n’avait bougé sur ses tatouages. Sa chemise et ses vêtements étaient réapparu l’instant d’après. Il écouta attentivement chacune des paroles de la Déesse de l’Amour, car aujourd’hui, il avait comprit qu’il fallait mieux être très attentif avec un dieu. Tromper. Elle avait utilisé deux fois le terme. Preuve que non seulement elle éprouvait de la compassion, mais également un certain respect pour son tour de force. Elle lui parla d’un certain Johnny Depp. Qui qu’il soit, il ne perdrait rien pour attendre car sa vengeance sur cet imposteur serait certainement terrible. Plissant ses yeux comme un serpent dans une mimique grotesque, il la laissa terminer, enregistrant parfaitement l’expression « Je veux juste réparé le mal que j’ai causé ». Très bien…
Jack poussa du pied le chalumeau, faisant une grimace de dégoût à son encontre. Il se remit à tournoyer comme un vautour autour de la jeune femme qu’il toisait maintenant d’un regard calculateur et réfléchit. Lorsqu’il eut fait un tour complet de la jeune femme, il revint se placer devant elle. Comme victime d’un TOC il avait fait son petit tour en faisant des grimaces étranges. Il agissait toujours comme ça lorsqu’il avait quelqu’un à sa merci. Là c’était un peu différent, elle voulait juste payer sa dette. Avec un sourire charmeur malgré son visage encore extrêmement pâle, il vacilla et se saisit d’une première bouteille. « Perdu, j’ne voulais pas retirer celle là… Alors comme ça, tu veux réparer le mal que t’as causé... »
Jack fit sauter le bouchon d’un geste propre et efficace. Il but plusieurs gorgées de Rhum, puis fit une grimace. Avec la précaution d’un enfant qui pose un Kappla au sol, il en fit de même avec la bouteille de Rhum. Chancelant, il se redressa. Déjà il avait pris quelques couleurs supplémentaires. Arquant ses doigts sous le nez d’Aryana pour donner un petit côté dramatique à la scène, il se mit alors à parler en articulant mal ses mots. « Un Dieu a une dette envers ce bon vieux Jack… »
Il se mit à pouffer seul puis reprit :
« Pourquoi ça n’m’étonne même pas ! J’ai toujours attiré les plus grands de ce monde, une fois à Londres, je suis tombé d’une charrette et j’ai percuté ce bon vieux roi Georges I le sauvant d’une mort certaine car un assassin était juste derrière lui au moment où je suis tombé dessus ! Enfin, tu es au dessus d’un roi… Ma demande est extrêmement simple, et je suis persuadé que pour toi, il s’agit d’un jeu d’enfant... Mais d’abord, je veux que tu me promettes que si on te demande comment je suis au lit, tu répondes simplement : Même en tant que déesse, j’ai rarement vu ça…. »
Il s’approcha à nouveau, comme un enfant qui vient de se brûler, mais qui n’a toujours pas peur du feu. Maintenant à quelques centimètres de son visage, il lui décrocha à nouveau son sourire le plus charmeur. « Mais bien évidemment, ça, tu n’es pas obligé de le répéter. Tu as ton libre arbitre chérie. Non, c’est dérisoire à côté de ce que je veux réellement en compensation... »
Il s’approcha comme si il voulait l’embrasser, mais au dernier moment, il leva ses mains et une autre bouteille vint se placer entre leurs deux têtes. Ayant toujours un sens aigu de la mise en scène, Aryana pouvait désormais voir au milieu de la bouteille qu’un bateau semblait lutter contre une tempête. Un bateau magnifique aux yeux de celui qui tenait la bouteille. Un navire, aux voiles noires… Faisant descendre la bouteille juste assez pour qu’il puisse fixer la jeune femme dans les yeux, il finit par déclarer :
« Fait le sortir de cette fichue bouteille, et je t’offre un tour gratuit. D’habitude j’emmène rarement de femmes à bord, mais disons que pour la déesse de l’Amour, qui aura rendu le Black Pearl, à Jack Sparrow, je peux faire une exception. »
Avec précaution, il lui posa dans ses mains si douces, qui pourtant tout à l’heure semblaient froides comme la glace.
Capitaine. Capitaine, Jack Sparrow.
Aryana Cloud-Sandman
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“ Vous ne pourrez jamais comprendre.
Tout ce que je fais, je le fais pour Elliot. ”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Aphrodite
Quitte à te paraitre sûre de moi Je vais t'emmener où personne ne va Tu es de long en large, ce que je préfère Quand tout tout d'un coup va mal...
La petite musique qui va bien
Après avoir soigné le "capitaine" Sparrow en faisant apparaître des bandages et du spray cicatrisant, je me saisis de la bouteille qu'il me tendait. Un récipient qui contenait un bateau doté de voiles noires claquant dans un vent surnaturel. La bouteille contenait quelques centimètres d'eau, faisant ainsi flotter le bateau sur quelques vaguelettes bien dérisoires. J'observai l'objet quelques instants avant de hausser un sourcil en direction de Jack, qui était toujours planté devant moi avec l'ombre d'un sourire de convoitise mêlé d'espoir. Que voulait-il que j'en fasse ? Oh, voilà la tragédie de ma vie : sous prétexte que j'étais une déesse, les simples mortels me croyaient capables de tous les miracles. Tout cela, c'était la faute de cet imbécile de Jésus qui avait raconté qu'il était capable de ressusciter les morts et de marcher sur l'eau. Avant lui, les gens avaient des rêves bien moins grandioses. Ils nous priaient dans les temples, nous faisaient des offrandes et nous remerciaient de leur offrir pain, paix et prospérité (alors que pour cela non plus, nous n'y étions pour rien).
"Une dette. Tout de suite les grands mots." soupirai-je, mi-amusée, mi-exaspérée. "Je m'en suis déjà acquittée en te permettant de garder l'utilisation de ton poignet. Ce qui doit t'être fort utile lors de tes voyages en mer puisque comme tu l'as souligné, tu emmènes rarement de femmes à bord..."
Je battis des cils d'un air ingénu, même si je savais qu'il avait compris mon sous-entendu. Après quoi, j'esquissai un léger sourire puis reposai les yeux sur la bouteille.
"J'admets que c'est du beau bâtiment. Ca serait dommage de le laisser enfermé dans sa petite bouteille. Comment est-il arrivé là-dedans ?" demandai-je, intriguée.
Tandis que je parlais, je réfléchissais à une solution. Je ne voyais vraiment pas comment aider le capitaine. Le sauvetage de navire en perdition, ce n'était pas dans mes attributions. Peu à peu, une idée germa dans mon esprit et je plissai des yeux, pensive.
"Je reviens." prévins-je avant de disparaître, la bouteille toujours en main.
Sans doute allait-il croire que je lui avais faussé compagnie mais au contraire, je prenais son problème très à coeur. Décidément, c'était mon jour de bonté. Ma générosité me perdrait. Je m'étais téléportée dans mon grenier, dans lequel je gardais précieusement les objets que j'avais acquis au fil des siècles sans avoir réussi à leur trouver une place décorative dans ma demeure. La télécommande extra-terrestre que l'on m'avait offerte répondait à ce critère : elle n'était nullement esthétique, aussi reposait-elle dans un carton, au fin fond de mon grenier. Je fis voleter la poussière en l'ouvrant, coinçant la bouteille sous le bras et me saisis de la zapette avec un sourire. Après quoi, je retournai auprès de Jack Sparrow. Cela n'avait duré que deux minutes à peine.
"Me revoilà ! Ne t'inquiète pas, ton bateau est toujours en un seul morceau !"
Je lui montrai la bouteille afin qu'il puisse vérifier, puis je la posai au sol, entre nous.
"Je ne sais pas comment le faire retrouver sa taille originelle. En revanche, comme tu m'as promis un tour à bord..."
Laissant ma phrase en suspens, je me rapprochai de lui, le regard enjôleur et appuyai sur une touche de la télécommande. L'instant d'après, nous étions miniaturisés, plus petits qu'une fourmi. La bouteille était désormais immense face à nous et il s'en échappait un bruit de vagues alors que le Black Pearl s'agitait à l'intérieur.
"Présentez-moi votre navire, capitaine." dis-je, théâtrale. "Je vous donne l'occasion de le retrouver pour quelques heures. Tout reviendra à la normale ensuite. Normalement."
J'avais ajouté le dernier mot d'un ton incertain car après tout, cette télécommande était différente de la précédente, qui m'avait permis de me balader dans des corps humains en compagnie d'une bande de joyeux drilles.
Je haussai les épaules, rangeai l'objet dans la poche de ma robe -une robe à poches, c'est tellement pratique !- puis m'élançai vers le goulot de la bouteille, avant de tendre la main à Jack.
"Es-tu prêt pour une aventure miniature ?" demandai-je, espiègle.
lumos maxima
Isaac Ormebrun
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Sherlock est un vieil ami.
| Conte : Sherlock Holmes | Dans le monde des contes, je suis : : Arsène Lupin
Jack observa la jeune femme d’un œil étrange. C’était bien propre à la déesse de l’amour de le faire passer par plusieurs émotions à une vitesse vertigineuse. Heureusement qu’il était déjà à moitié fou, car si il avait été sain de corps et d’esprit, ces différentes vagues émotionnelles l’auraient rendu malade. Il se contenta de hocher la tête d’un regard soupçonneux. Quand elle eut prit le bateau des mains, Jack fit une petite moue désagréable. Il détestait savoir son Black Pearl entre les mains d’un autre. Même miniaturisé, il se l’était fait volé tellement de fois que s’en était pathétique. A la question d’Aryana sur l’origine de la bouteille, Jack fronça les sourcils et se plaça la main sur la tempe. Il finit par déclarer d’une voix sans timbre, mais profondément sincère : « Aucune idée. Je me rappelle d’une violente tempête, d’une personne maléfique. Par miracle, j’y ai échappé, mais pas mon équipage qui a été décimé. Il ne restait plus que le Pearl, et moi, comme d’habitude. Puis un vive éclair, et le trou noir. Je me suis réveillé plus tard sur la plage de Storybrooke. J’ai du… Comment dire. Utiliser tous les moyens à disposition pour comprendre où est-ce qu’était ce petit bijou. Dans la cave d’un malade mental qui conserve plein de trucs dans ce genre comme des trophées. Je l’ai récupéré, et depuis je cherche un moyen de le faire sortir de là, et d’rentrer chez moi. »
Faisant une grimace de dégoût il ajouta : « Pas très détaillé mais s’tout dont j’me souv... »
Avant qu’il eut terminé sa phrase, elle disparut dans un petit éclat d’argent avec son Black Pearl. « Graaaaaaaaaa ! »
Sortant son sabre à une vitesse pharamineuse pour un homme de son âge, et maudissant la déesse, il abattit ce dernier avec grand fracas sur la coque du bateau sur lequel il se trouvait. Lorsqu’elle réapparut l’instant d’après, un sourire niais sur les lèvres comme si il ne s’était rien passé, Jack pointa la pointe de son sabre directement sur le coeur d’Aryana, sans se soucier des conséquences de son geste. Visiblement il n’avait rien appris de l’échange passionnel quelques instants auparavant. « Ne-Refait-Jamais-Ca. »
Puis sans prévenir, il planta son sabre dans la coque à nouveau et le reprit des mains de la déesse avec une précaution exagérée, comme si il allait exploser à tout moment. Il vérifia que son précieux objet n’avait rien puis dévisagea Aryana un long moment. « Comment prétendre au titre de Déesse quand visiblement l’acte d’un sorcier lui est irréversible. »
Soupirant, il s’assit sur le rebord du bateau, triste comme un enfant à qui on vient d’annoncer que le manège était fermé juste au moment où il venait d’acheter les tickets. Lorsqu’elle lui annonça qu’elle pouvait les réduire pour faire un tour à bord, un éclair passa dans ses yeux. C’était une maigre consolation, mais au moins, de l’intérieur il pourrait analyser le mécanisme de cette miniaturisation il en était convaincu. Reconquis par l’espoir, il se redressa et fit bouger ses doigts rapidement devant Aryana. Jack Sparrow était de retour et en grande forme. « Disons que j’t’en crois capable ma belle ! J’veux bien t’offrir un tour à bord, mais n’compte pas sur moi pour te faire visiter mon superbe lit de Cuba. T’as gaspillé ta chance tout à l’heure, et c’est un coup qui est mort pour toi ! »
Il fit passer ses mains devant lui d’un air supérieur avant d’ajouter. « Oublie ce corps de rêve et ce qu’il sait faire pour le reste de la longue vie ! Le Capitaine Jack Sparrow ne laisse jamais de seconde chance à ses prétendantes ! »
Sans prévenir, elle finit par les miniaturiser. Avec la fougue d’un enfant qui va retrouver son jouer. Il saisit la main d’Aryana et répondit à son invitation par un profond, long et puissant : « Et comment ma jolie ! A l’abordage ! »