« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Franchement, j’eu un peu honte de me pointer avec le soleil déjà haut dans le ciel. Ça sonnait un peu comme quelque chose d’irrespectueux mais… J’étais franchement fatigué et on s’était couché au lever du soleil, c’était une excuse suffisante, non ? Même pas un peu ? Pour la première fois depuis longtemps, j’avais eu l’impression que Carlisle était sincèrement heureux d’être là où il nous avais emmenés… Alors, je n’allais pas gâcher tout ça en jouant les malpoli ! Heureusement je m’étais mis en route avant qu’il ne vienne me chercher et la perspective d’avoir à manger allait de pair avec les gargouillis sonores de mon ventre. J’avais rarement faim, tout ce que je mangeais était plus lié à la gourmandise qu’autre chose – comme les pizzas ou les crêpes – mais pour le coup… Notre petite fête, puis l’escapade, puis le câlin qui avait suivi m’avaient ouverts l’appétit. Je souriais de satisfaction avant d’incliner ma nuque face à la dénommée Labibah, elle était bien trop impressionnante pour que j’oublie à qui j’avais à faire ! Mon retard ne sembla pas l’indigner le moins du monde mais je m’excusai quand même avant d’être embarqué pour goûter leurs mets qui avaient une autre tête à la lumière du jour. Je gloussai en reconnaissant des bananes mais pour le reste, je me contentai de manger ce que j’avais dans le bol de terre cuite et laissant à mes papilles le temps de découvrir et de savourer. Ce n’était pas tous les jours que vous aviez droit à un buffet étranger en pleine jungle nigérienne !
A la question de Carlisle, je haussai un sourcil. Il me prenait pour un imbécile ou bien ? Pourtant j’esquissai un sourire en coin après avoir hoché la tête.
« Une spessartite c’est une pierre de la famille des grenats. Sa couleur peut aller du orange au brun dans toute une gamme de nuances ; d’ailleurs on l’offre beaucoup en bijoux parce qu’elle est très facile à tailler. On en trouve principalement au Nigeria et en Namibie, ça tombe bien on est là tu crois qu’on en verra ? Oh, et elle symbolise la deuxième année de mariage pour les couples… Pourquoi ? Tu veux me demander en mariage ? »
Je lui adressai un regard entendu en attendant de voir s’il comprenait ou non ma plaisanterie. S’il y avait bien des choses avec lesquelles ce professeur ne dérogeait pas, c’était l’engagement et l’intimité ; il était diablement prudent sous toutes ses couches de sarcasme et j’avais moi-même eu du mal à l’extraire complètement pour le faire se dévoiler. Il croyait bêtement que je ne l’entendais pas parfois, quand il me murmurait des mots doux en pensant que je côtoyais Morphée ; mais je lui laissais croire ce qu’il voulait. J’aimais tellement l’entendre, le surprendre, que ce serait dommage de passer à côté de tels aveux. Même endormi. Carlisle était un homme de contenance mais aussi de contenu, tantôt mesquin et vil, tantôt tendre et désireux. Possessif à ses heures, fourbe le reste du temps, imprévisible… Mais pas autant que moi. La preuve.
Je mordis avidement dans un dernier morceau de banane parsemée d’épices et sursautai alors qu’il tendait sa main dans ma direction. Je le fixai, médusé, tandis que son pouce venait essuyer le peu de jus qui avait osé glisser le long de mon menton. Il frôla ma lèvre inférieur, concentré et silencieux, et je ne pus m’empêcher de venir mordiller ce doigt invasif ; Carlisle marqua un temps d’arrêt avant de finalement sourire à son tour et de retirer sa main. Peut-être venait-il de se souvenir que nous n’étions pas si seuls que cela au centre du village ? Heureusement que personne ne semblait nous avoir vu. Non pas que ça me dérange mais je me rappelai des règles et des préventions qu’il avait énoncées un peu plus tôt, je tenais à rester en vie et quelques jours ici.
« Et des carrières de pierres c’est là où on extrait… De la pierre ou des joyaux. Y’en a dans le coin ? On va en voir ? Je me disais que c’était trop facile que tu viennes ici uniquement pour te relaxer ! Me fait pas ce regard, t’es encore plus détendu qu’un linge sous adoucissant. Je sais que j’ai de sacrés effets tranquillisants sur toi mais je vais pas croire que c’est uniquement grâce à moi que tu ne portes pas de chemises guindées et que tu as de la terre rouge sur les avant-bras ! » Je désignai les coupables. « Et donc, carrières de pierres ? Il se passe quoi ? Tu m’en fais visiter une ? C’est loin ? On va marcher dans la forêt ? C’est par où ? »
J’étais déjà surexcité à l’idée de bouger. J’avais besoin de me dégourdir les jambes, de bondir un coup ou deux et surtout d’en découvrir plus sur cette peuplade qui semblait avoir accepté que je foule le même sol qu’eux… Carlisle attrapa mon menton pour le tourner en direction des indigènes et me désigna un collier que portait une jeune femme. Je pu y voir une pierre couleur mandarine accrochée à des lanières de cuir. Un peu plus loin, des enfants s’amusaient avec les bracelets rouges qu’ils portaient à la cheville gauche et qui résonnaient dans toute la place du village. Des vieilles dames bavardaient à l’ombre en exposant les pierres à leurs oreilles, des hommes échangeaient un poignard au manche de la même teinte. Okay, il y en avait de partout et je n’avais même pas remarqué ? En même temps, j’avais une mémoire auditive, un peu moins photographique ; puis ça arrivait à tout le monde de faire des erreurs.
Alors que mon amant ouvrait la bouche pour m’expliquer, un groupe d’hommes se déplaça sur le chemin principal en nous interpellant. Je bondis de la souche où j’étais installé, rendit le bol à Labibah qui eut un sourire amusé, et les rejoignis en prenant bien soin d’incliner la tête. Ils avaient l’air sympathiques mais on ne savait jamais, une impolitesse pouvait si vite arriver. Ils semblaient attendre Carlisle et l’un d’eux, portant une chemise ample et étonnement civilisée, échangea quelques mots avec lui. Dans des grands gestes il se mit à rire et tout le petit groupe se mouva comme un seul homme en direction des palissades. Je leur emboitai le pas, curieux, n’osant pas trop poser de questions puisque je ne pouvais décemment pas communiquer avec eux. Je parvins cependant à échanger quelques signes à l’un des jeunes qui semblait très interrogatif sur l’arbre que je portai au bras droit, amusé de sa réaction à chaque fois que je bougeai comme si cela donnait vie aux couleurs inscrites dans ma chair.
Nous arrivâmes plutôt rapidement – à mes yeux – face à l’entrée sombre d’une grotte. C’était le mot, une grotte. Une immense cavité dissimulée à demi par des feuillages riches et bordée par des hommes à la peau d’ébène lourdement armés. Enfin, pour un village comme le leur… Néanmoins je ne m’amuserai pas à les provoquer, vu la taille de leur lance et l’aspect de leurs muscles. Ils me toléraient masi je n’avais pas intérêt à faire un geste de travers. J’inclinai la tête et suivi prestement Carlisle qui venait d’accoster un des hommes à quelques mètres, le gratifiant d’une accolade amicale qui me laissa curieux. Depuis quand est-ce qu’il acceptait ce genre de contact si rapproché, hormis de la part de Shubner ? Décidément, cet endroit le rendait tout chose ! Dans pas longtemps il allait se faire lui même un tatouage, je le sentais.
Il m’interpella en levant la main et je vins à sa hauteur, appréciant la main qu’il posa sur mon épaule comme pour me présenter (y’en a pas quinze milles qui s’appellent Antropy dans la région. Ou dans le monde.) avant d’exposer ma nuque comme il me l’avait appris. Je ne compris pas un traitre mot de ce que l’homme s’exclama mais je reçu une sacrée claque dans le dos qui manqua de me couper le souffle. Il ne put s’empêcher de passer une main dans mes cheveux, son visage se teintant soudain d’un sérieux profond alors qu’il faisait glisser mes mèches rousses entre ses doigts. Ca n’allait pas lui sauter dessus… L’homme observa ses paumes comme si elles allaient prendre feu puis se mit à rire, interpellant un de ses collègues pour qu’il vienne voir. Et le même schéma que la veille recommença, plusieurs personnes vinrent toucher ma coiffure en désordre et mes tatouages. Je lançai un regard intrigué à Carlisle mais ce dernier se contenta d’attendre à côté de moi. Merci du soutien ! Heureusement qu’ils n’étaient pas méchants et que j’étais volontaire pour leur expliquer, laissant le professeur traduire la moindre de leurs questions.
J’ai déjà dit que j’étais un peu claustrophobe sur les bords ? Bah maintenant vous le savez. C’est donc avec quand même une petite boule au ventre que je fini par m’engager le long du sentier qui se dirigeait vers les profondeurs de la terre, à la suite de ces gens couverts d’une poussière ocre qui éclairaient le chemin de torches vives. Flamboyantes. Puisque Carlisle s’y engageait d’un air léger mais concerné, c’est qu’il ne devait rien y avoir à craindre, n’est-ce pas ? Je déglutis quand même, peu rassuré par la luminosité qui diminuait à vue d’œil ; Mes pupilles se dilatèrent avant de s’amincir, à la manière des félins dont j’étais issu, pour me permettre de mieux discerner mon avancée. Il y avait un silence majestueux dans cet endroit, entrecoupé d’un grondement sourd qui semblait venir de partout à la fois. C’était intriguant et un peu effrayant. La chaleur s’intensifiait au fil des mètres, n’aidant pas à ralentir les battements alertes de mon cœur dans mon torse. Je voyais l’entrée s’éloigner comme un tout petit point blanc au loin… Jusqu’où allait-on aller dans ce ventre immense ?
Le nez en l’air, je fini par rencontrer brusquement un grand dos qui me stoppa dans mon avancée hasardeuse. L’odeur était celle de Carlisle. Par réflexe, je glissai ma main dans la sienne et m’y agrippai de toutes mes forces. Pour mon plus grand soulagement, ses doigts serrèrent les miens en retour. Et je pus avancer avec un peu plus d’assurance pour le reste de la route.
Sloan Fyresciell
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : King Tom Hiddleston
• Franchement Slo', on a pas besoin de se retrouver dans un parking glauque pour que tu m'annonces que tu me prends comme ton témoin de mariage !
• Ssssssh discrétion Al' discrétion !
• Sloan ? Tu m'écoutes ? Lui là ... je peux le tuer quand tu veux !
• Hum oui oui Dew' ... oui oui
| Conte : Le Hobbit | Dans le monde des contes, je suis : : Smaug le magnifique
S’enfoncer dans les profondeurs sombres et moites des carrières nigériennes était impressionnant. Même si il était un chef de pègre internationalement connu -et craint- lui même devait avouer toujours avoir l’impression d’un poids pesant sur ses épaules et son torse lorsqu’il descendait aux carrières. Par chance, ce peuple ne pratiquait pas l’art des mines, autrement Carlisle aurait même forcé Antropy a aller pêcher en pirogue, quand bien même il ne savait nager ! Il avait toute confiance en ce peuple pour le maintenir hors de l’eau. Parvenir à maîtriser un accès de claustrophobie était une toute autre paire de manche…
Aussi prit-il rapidement sa main dans la sienne. Du moins, justifia-t-il son geste de la sorte, ne désirant pas s’attarder sur une quelconque signification potentielle. Le sentir serrer ses doigts lui confirma qu’il n’était pas encore effrayé au point de reculer, et Carlisle n’eut donc pas à lui gâcher la surprise.
Subitement, alors qu’ils cheminaient depuis environ un quart d’heure, le chemin bifurqua sèchement sur leur gauche, offrant un trou de lumière éblouissant à leurs pupilles désormais habituées à l’obscurité. Encore quelques minutes de marche, et cette fois, Antropy dut se protéger les yeux, tant le soleil vif de l’après-midi éclatait dans le ciel. Mais lorsqu’il parvint à les rouvrir, Carlisle ne put que s’amuser de le voir ouvrir une bouche surprise et des yeux exhorbités.
La carrière de pierre formait un énorme trou dans la roche, d’une forme semblable à celle d’une arène ou d’un théâtre romain. Les hommes avaient sculptés à même les falaises des sortes d’escaliers, permettant d’accéder à différents niveaux de roches, les falaises s’élevant à plusieurs mètres de haut. Peut-être même un kilomètre, Carlisle n’en était pas certain. La carrière était artisanale et naturelle, d’où sa taille raisonnable pour une carrière exploitée mais les villageois n’avaient aucun désir d’avoir recourt aux outils ‘modernes’.
-J’ai proposé il y a longtemps de cela au chef de ce village de leur fournir des pioches et des burins, fit-il nonchalamment en restant près d’Antropy pour le guider, alors que les hommes avaient déjà filé à leurs travaux respectifs, mais ils ont refusés. Pour eux, creuser la pierre est plus qu’une façon d’obtenir un revenu, ou de faire des bijoux. C’est une épreuve. Cela doit être difficile et complexe. Sinon les pierres n’auraient pas de valeur.
Doucement, ils s’approchèrent d’un homme, accroupi, devant lequel reposait plusieurs outils des plus ancestraux. Pioches, pelles, énormes pierres, coutelas, mais aussi peau de bête et sorte de brosses faîtes en poils de chèvre. Sans se présenter, Carlisle empoigna une sorte de masse, avant d’incliner rapidement la tête. L’homme eue un sourire, quelque peu édenté, avant de reprendre son activité de surveillance. Masse à la main, Carlisle désigna à Antropy l’une des brosses rugueuses.
-Tout le monde doit travailler dans ce village, et les invités ne font pas exception, expliqua-t-il doucement. Pas même moi, avoua-t-il à demi mots, avant de se diriger vers l’une des parois, Antropy sur ses talons.
Près d’eux, des hommes s’affairaient déjà et aucun ne releva la tête vers eux, tout à leur travail. A nouveau, Carlisle désigna à Antropy un endroit, une pierre plate, quelque peu à l’ombre. Sur le sol de la carrière, quelques rares arbres et racines avaient su pousser et trouver leur place, et Carlisle fut ravie qu’un branchage léger protège le crâne du plus jeune des rayons dardant du soleil. Quelques minutes à peine, et il rosissait déjà ! Docilement, le roux accepta de s’asseoir, l’observant avec une curiosité pas du tout dissimulée. Ce qui fit légèrement sourire Carlisle, qui finit par fixer la pierre dure, laissant à son corps quelques instants pour se remémorer des vibrations que causait la masse battante dans tous ses muscles…. Avant de frapper. Purement et simplement.
Des éclats de roches s’éparpillèrent à ses pieds et alentours, et Carlisle réitéra son geste. Plusieurs fois de suite, avant de s’interrompre, reprenant son souffle. Avant de sourire devant l’air halluciné d’Antropy.
-Je te l’ai dis… Tout le monde doit travailler.
Antropy l’observa avec des yeux ronds, oscillant visiblement entre une forme d’admiration et la surprise la plus totale. Carlisle ne peut s’empêcher de secouer la tête, amusé, avant de reprendre sa masse. Une bonne partie de l’après-midi passa ainsi, Carlisle frappant la roche tout en répondant aux questions que le roux pouvait encore avoir, racontant par instant un peu plus sur l’histoire de ce peuple et sur leurs traditions, parlant aussi un peu d’Abudja où il avait un rôle diplomatique, au nom de la tribu. Nombreux cartels et parties politisés étaient désireux de s’accaparer le terrain et les richesses de ce peuple, que Carlisle défendait avec véhémence. Etant le propriétaire administratif et légal du territoire, il était le seul recourt auquel Labibah pouvait s’adresser et s’appuyer et Carlisle ne s’imaginait pas décevoir cette confiance. Il lui expliqua aussi son arrivée ici, les maladresses commises et les apprentissages tirés.
-Les premières fois… Je venais encore…. En costume…. Je te laisse imaginer…. A quel point je pouvais avoir chaud! haleta-t-il avant de soudain se figer, reposant la masse sur le sol. Viens, approche.
De l’index, il désigna à Antropy une petite tâche orangée qui sillonnait au sein même de la roche. La pierre précieuse luisait d’un éclat froid, mais flamboyant, et Carlisle appela les ‘foreurs’ afin que ceux-ci puissent extraire la pierre. Epuisé, il alla s’asseoir là où Antropy s’était installé, attrapant la gourde qu’ils avaient emmenés pour en boire de très longues gorgées. Il mourrait de chaud et son t-shirt était moite. Pour peu, il aurait été gêné d’un tel constat mais cela faisait plusieurs années qu’il avait apprit à vivre avec. Ici, uniquement. Parce qu’il n’avait tout simplement pas le choix.
D’un geste, il prit un peu d’eau dans le creux de sa paume, avant de l’appliquer sur sa nuque, avec un petit soupir de contentement. Près de lui, Antropy l’observait avec de grands yeux, curieux et aussi.. Quelque peu émoustillé, visiblement. C’était une chose que Carlisle apprenait encore à faire, mais il parvenait de plus en plus à savoir lire cette émotion dans son regard. Cette…. Luxure que lui n’assumait jamais. Par moment encore, il se sentait même gêné de générer un tel sentiment ‘bas’ au rouquin.
-Les hommes vont… Extraire la pierre, soupira-t-il, reprenant doucement son souffle. Et toi tu vas pouvoir la nettoyer, avec ton pinceau.
Ce n’était pas à proprement parlé une ‘étape’, la pierre nécessitant en réalité un polissage mais pour ce peuple, c’était extrêmement important.
-Pour eux, le fait de brosser la pierre avec ces poils bénit enlève les mauvaises ondes qu’elle pourrait renfermer. C’est une tâche très importante pour eux et je pense que voir un démon de couleur effectuer une telle action va beaucoup les intriguer.
Il n’eut pas pu dire mieux. Dès que la pierre fut extraite, les hommes vinrent la tendre à Carlisle, qui leur expliqua que, contrairement à la coutume qui voulait que le découvreur brosse la pierre, ce serait Antropy qui le ferait. Et dès qu’il eue la pierre en main, plusieurs hommes tournèrent la tête, intrigués. L’homme s’occupant de la répartition des outils vint même s’asseoir face à lui, l’observant avec une attention particulière. Ce qui stressa visiblement Antropy, dont les doigts se crispèrent sur la pierre et Carlisle eue un sourire en coin.
-Détends toi. C’est une sorte de rite de passage, ils t’accepteront comme l’un des leurs après ça. Comme moi.
Il eue un nouveau sourire, encourageant, avant de boire à nouveau. Une dizaine de minutes plus tard, un son de corne mit fin au calvaire du roux, car tous les hommes poussèrent un soupir unanime.
-Il est temps de rentrer au village, expliqua Carlisle, mais avant ça….
Sereinement, il s’adressa à l’homme qui récupérait les instruments, qui secoua la tête en riant d’un rire édenté. D’un index noueux, il fit signe à Antropy d’avancer vers lui, tendant la paume pour récupérer la pierre, qu’il examina sous tous les angles, avant de hocher la tête.
-Il est satisfait de ton travail, confirma Carlisle, avant de rendre sa masse et de déposer la brosse à ces côtés. Viens, ajouta-t-il, en désignant le trou par lequel ils étaient arrivés et par lequel les hommes s’engageaient lentement.
Et dès que le noir reprit ses droits, Carlisle mêla ses doigts à ceux d’Antropy. Par envie. Simplement.