« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
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Il était touché, sincèrement. Comme quoi, même après tous ces siècles, et le fait que je le connaisse mieux que quiconque il arrivait encore à me surprendre. Et cela n'empêcha pas l’émotion de me prendre à la gorge lorsqu'il formula ses souhaits à mon égard. Parce que je l'avais ressenti, celui qu'il n'avait pas formulé. Une pensée fugace, que j'étais la seule à pouvoir capter de par le lien qui nous unissait. Il n'était pas juste télépathique, nous ressentions tout ce que l'autre ressentait. C'était un genre d'empathie sans pour autant en être réellement. Et cela n'était que parce que nous étions jumeaux. Les deux fragments de la même âme, divisée en deux corps.
Sans doute est-ce pour ça que ma main vint rapidement trouver la sienne. Je savais que c'était dure, encore plus lorsque j'essayais de lui faire garder espoir, alors qu'au fond, l'idée avait fait son bout de chemin et j'avais fini par l'accepter depuis longtemps. Ce n'était pas de gaieté de cœur. Il m'arrivait parfois de me réveiller en sursaut en ayant l'image de mon frère suite à ma disparition. Et dans ces moment-là, c'était la culpabilité qui reprenait le dessus. Je m'en voulais d'avoir accepté cette possibilité avec autant de facilité, alors que lui non. Parce que je savais que ça équivalait à le laisser tout seule. Mais qu'en plus, c'était également une partie de lui que j'emporterais. Je le condamnais à une demi vie, une demi âme, à ne plus jamais être le même. Et pour ça, quelque part je m'en voulais :
- Le twister était à moi je te rappelle. Et il me semble qu'on avait dit plus de jeux de sociétés dans la cité rajoutais-je plissant les yeux légèrement soupçonneuse
Je n'aurais pas été étonné qu'il ait « contourné » cette interdiction quitte à subir les représailles si je venais à l'attraper. J'avais été clair après sa partie de twister en Juillet. J'en avais marre de devoir rattraper ses bêtises comme je le lui avais déjà dit Olympe ce n'était pas chez moi. Je n'appréciais pas spécialement la citée, et la seule chose qui n'était pas de son ressort c'était les jardins. Pour le reste, c'était lui qui voyait. C'était lui le maître d'Olympe pas moi. J'avais déjà les casquettes d'assistante sociale et carnet de doléances, je n'avais pas en plus envie d'avoir celle d'intendante. Même si des fois, je me disais que ça serait pas mal d'avoir quelqu'un pour s'occuper de ça et empêcher mon frère de nous faire exploser la citée.
- Un vœu pour chacun de nos proches donc, si j'ai bien compris. Voyons voir...Je souhaite que Arès, réussisse à retrouver sa place dans la famille
Je hochais la tête satisfaite. Cela me semblait bien comme vœu pour notre frère. Etant donné la conversation que nous avions déjà eu tous les deux avant que nous ne partions avec Apollon.
- On a discuté oui, il y a quelques jours. D’ailleurs à ce sujet : « Quelle est la différence entre un Yaourt et un imbécile » ? Sérieusement, où est que tu l’as trouvée cette devinette ? Sur letempledesbêtises.com ?
Je haussais un sourcil les bras croisés. Je n’attendais pas de réelle réponse de sa part en toute franchise. Il en était encore au stade des blagues de Toto ce qui parfois avait tendance à me désespérer profondément. Soupirant, je laissais la serveuse disposer les boissons et la tonne de pâtisserie commandés en plus des macarons d’Apollon sur la table. Je m’étais dit qu’il ne résisterait pas à l’envie d’engloutir le plus de sucrerie possible aussi avais-je demandé un accompagnement pour moi, afin qu’il puisse se permettre de piocher dedans.
- Chiche ? Je serais capable de te prendre au mot tu sais. Le jardin est suffisamment grand pour accueillir le plus de monde possible. Ce serait peut-être une occasion pour nous de nous retrouver. Que ce soit avec la famille divine ou non divine. Je me demande si Louise serait tenté pour y venir avouais-je distraitement
Pensive, j’attrapais ma tasse d’Earl Grey, soufflant légèrement dessus afin de refroidir le liquide. C’est vrai que nous n’avions jamais réellement fait de « grande réunion » pour essayer de renforcer les liens entre nous. Le moment était peut-être venu.
- On a le temps d’y penser dis-je en souriant
Nonchalamment, je poussais un éclair au chocolat dans sa direction, tandis-que j’entamais une bouchée de ma tartelette au citron. Apo’ n’avait pas que de mauvaises idées, il pouvait même en avoir d’excellente quand il prenait la peine d’y réfléchir. Le souci était de les mettre en pratique. Il en faisait toujours trop. Bien souvent, je m’amusais de voir que nos personnalités se complétaient aussi bien. Est-ce que ça avait été un choix au moment de notre « création » ou bien était-ce venu plus tard ? Il était ma touche d’exubérance, et j’étais sa touche de mesure. C’était toujours amusant d’y repenser. Il avait un égo démesuré alors que j’avais une personnalité plus effacée, il était simple alors que j’étais complexe. Encore une fois, différent, mais tellement pareil à l’image de nos astres.
- Je vais leur demander s’ils vendent du thé, il est excellent j’en rapporterais bien à Ellie.
Après tout, nous avions aussi parlé de poursuivre le shoping.
- Pour la prochaine destination tu préfères quoi : Rome, Paris, Vienne ? Je te laisse choisir, comme on a dit qu’on repartirait sur les traces de notre passé et que j’ai choisis cette fois-ci, tu as le droit du choix de destination pour la prochaine fois.
Qu’il en profite, je ne lui laisserais pas toujours cette chance. Mais cette pause était aussi, pour profiter, si les taquineries et les moqueries étaient normales entre nous, il y avait aussi des fois, où nous avions besoin de nous parler normalement, sans pique. Et je crois que si je parlais un peu de tout et de rien, c’était aussi quelque part, pour éviter d’aborder le sujet « Ragnarok ». De base, j’avais prévu de le faire pendant le séjour. Mais, je ne pouvais pas simplement balayer tous ses espoirs d’un revers de main. Lui dire que c’est comme ça et pas autrement, que je ne faisais pas partis du futur et qu’il devait s’y préparer. Sa peine était trop douloureuse, et je ne voulais à aucun prix rendre mon frère malheureux. Je voulais qu’il continue à rire, à sourire, à être lui. Que jamais il ne perde sa lumière.
- D’ailleurs, j’y pense mais c’est toujours valable ce dont je t’avais parlé lors de notre dernière expédition. J’aimerais bien que tu vois Iota toi aussi. Après tout, c’est notre sœur de sang.
Et j’étais certaine qu’ils s’entendraient bien. Je veux dire, le courant passait bien avec moi, alors avec Apollon qui était un grand enfant à mon sens ça ne pouvait que coller
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« Le twister oui, mais cacher tous mes jeux de cartes c'était un peu de trop ! »
Il se plaignait pour pas grand-chose. Il pouvait en faire apparaître comme il le voulait. C'était simplement qu'ils avaient une certaine valeur sentimentale, certains ayant été offerts par des personnes d'époques différentes de la leur ou encore édités comme on n'en faisait plus de nos jours. Il l'embêtait aussi, parce que même si elle les avait gentiment confisqué pour calmer ses ardeurs – ce qu'on ne pouvait lui reprocher, il invitait beaucoup trop de gens au strip poker – il savait qu'elle les avait mit en sécurité et les lui rendrait lorsqu'il en aurait vraiment l'utilité. En attendant, il pouvait toujours se contenter de cartes banales, mais ça n'avait pas le même effet.
« J'aimerai bien essayer le monopoly aussi. Mais ça m'a l'air assez… ennuyeux. »
Il avait lu les règles rapidement, n'ayant jamais été tenté par ce type de jeu. Cela lui semblait difficile à adapter dans une version plus amusante et divertissante. Le coup de l'organisation des habitations, des hôtels, des cartes à acheter, de la banque… Il en avait presque eu mal à la tête – psychologiquement parlant – et il avait abandonné l'idée. Il avait juste envie de varier un peu.
« Donc je pense que la prochaine fois, ce sera le jeu de l'oie. Ou les petits chevaux. »
C'était simple, facile à expliquer, pas prise de tête. Ça lui semblait être l'idéal, même si il regretta ses mots au moment où il les prononça en se doutant qu'elle ne le laisserait pas faire si facilement. Il avait pourtant juré à lui-même de garder ça pour lui, mais elle arrivait à lui tirer les vers du nez sans rien faire. Parfois, il se demandait si elle ne l'hypnotisait pas un peu d'une façon ou d'une autre. Mais elle ne pouvait rien lui reprocher, puisqu'il ne comptait pas faire ça à la cité, seulement chez eux, dans leur maison, comme ils avaient beaucoup de place…
Il changea de sujet, pour passer outre ses remarques, hochant la tête à ce qu'elle proposa au sujet d'Arès. Il avait aussi cette sensation que depuis son retour, ce n'était plus pareil. C'était normal. Il y avait eu Hippolyte et, quoi qu'ils disent ou fassent, cela avait forcément changé quelque chose. Ils devaient simplement se laisser le temps et Apollon avait bon espoir pour qu'un jour, il finisse par se ressouder à eux comme c'était le cas avant.
« J'ai trouvé cette blague sur google et elle est très marrante. » répondit-il, l'air sérieux, presque fier de l'annoncer. « C'est un vrai site ton truc de temple ? »
Il ne se servait quasiment jamais d'internet, sachant simplement comment fonctionnait le moteur de recherche pour trouver les adresses des meilleurs pizzerias du coin. Alors oui, des fois il l'utilisait aussi pour se distraire et distraire les autres en même temps. Et si jamais ce site auquel elle faisait allusion existait vraiment, il n'était pas contre y jeter un coup d’œil.
« D'ailleurs… » Il eut un sourire inquiétant, laissant facilement deviner ce qu'il allait dire. Ce fut au regard de sa jumelle qu'il se stoppa, sentant qu'elle n'était pas très ouverte à une autre blague à la qualité douteuse. Il se renfrogna, la gardant pour plus tard. Elle n'avait vraiment aucun humour ! Ou alors elle en avait un, mais pas du même niveau que le sien. Il ne savait pas comment le prendre, si c'était le cas.
Les macarons firent revenir sa joie, en moins d'une seule seconde, alors qu'il se jetait dessus en savourant ce met simplement délicieux. Il marmonna des mots incompréhensibles, certainement pour dire que c'était « trop bon », qu'il pourrait « en manger tout le temps », que c'était le « meilleur dessert de la galaxie ». Des choses dans ce genre-là.
« Oh mais choui ! » s'exclama-t-il alors qu'elle proposait d'inviter Louise, avant de finir sa bouchée pour poursuivre plus calmement : « On pourrait faire un barbecue ! »
Il adorait les barbecues. Les humains avaient décidé que c'était le genre de repas à faire à plusieurs quand le beau temps arrivait et ça ne tarderait pas, de toute façon le soleil brillait toujours de mille feux quand il était là… Ahem. Presque toujours. Il pouvait faire en sorte qu'il n'y ait pas de pluie, en tout cas.
« Neil pourra venir aussi ? »
Il avait posé cette question en évitant de la regarder trop directement, sachant bien ce qu'elle pouvait parfois en penser. Il ignorait si Elliot accepterait l'invitation, peut-être si ce n'était pas lui qui la lui donnait en main propre. Après tout, Aryana serait aussi là, comme Athéna, Arès, Hera et ils pourraient proposer à Ellie tout comme à Lily évidemment. Loulou viendrait sans doute et Sebastian aussi si il le voulait. Il aurait bien aimé proposé Hadès, mais il avait tendance à tout faire partir dans tous les sens et il devait se montrer un minimum responsable en tant que Maître d'Olympe… Est-ce que François serait intéressé ? Ils ne le croisaient plus beaucoup.
Bien qu'elle prétende que rien n'était pressé, il ne voulait pas tarder à mettre l'idée en place. Ce petit plan lui plaisait grandement, il s'imaginait déjà ce que ça pourrait donner ! Mais il savait pertinemment qu'il voyait peut-être trop grand, qu'il partait sur des plans ingérables et irréalisables. C'était bien pour ça que la plupart du temps, Diane finissait par gérer une bonne partie de ses idées sur le plan pratique, puisqu'il avait tendance à s'éparpiller.
« Tu voudrai inviter quelqu'un d'autre en particulier ? »
Il avait posé la question nonchalamment, ayant l'habitude de lancer quelques allusions de temps à autre. Puisque depuis qu'elle était de nouveau seule, il tentait toujours de déceler la moindre faille. Après tout, il ne l'avait pas su de suite pour Pitch, elle arrivait très bien à cacher ces choses là ! Alors afin d'être un peu informé, si les choses changeaient à un moment donné, il lui arrivait de faire preuve d'un manque de subtilité grandiose en l'interrogeant de la sorte. Il tenta de faire passer la question sans que ça ne se remarque de trop, la remerciant d'un grand sourire alors qu'elle lui tendait l'éclair.
« Hum… J'aimerai bien Versailles. » L'époque qu'ils avaient vécu là-bas lui manquait, avec ses grands festins, ses grandes fêtes, toute cette grâce et cette majesté qui en échappait. « Et retourner voir la muraille de Chine, aussi ! »
C'était beau et grand. Très grand. Il se demandait comment il était possible qu'elle tienne toujours debout. C'était ce genre de monuments qui l'impressionnaient, bâtis par l'Homme sans leur aide et traversant les siècles. Il avait passé de longues heures à les regarder le construire. Le travail de toute une vie pour les personnes qui y avait participé.
« Et il faudra absolument qu'on retourne en Écosse. »
Ils n'y avaient presque jamais réellement vécu, y passant peu de temps (il préférait l'Angleterre, personnellement). Mais il était toujours persuadé de pouvoir prendre une véritable photo du monstre du Loch Ness. Elle n'était pas dupe, il lui en avait déjà parlé, sans que jamais elle ne le prenne au sérieux. Mais elle verra le jour où il y arriverait !
Ses yeux pétillèrent de nouveau alors qu'elle prononçait le prénom de Iota.
« On pourrait peut-être aller la voir en rentrant, non ? »
Si elle voulait tant qu'ils se rencontrent – et lui le désirait aussi – autant profiter du calme du moment pour le faire. Ils ne savaient pas si cela durerait longtemps et si l'occasion se présenterait autrement. Cela lui faisait plaisir de pouvoir faire sa connaissance, tout comme il se doutait que c'était quelque peu important pour Artémis.
Il venait de terminer l'éclair qu'elle lui avait donné, alors qu'il réalisait tout juste tout ce qu'il venait d'avaler. Parfois, il en venait à se demander de quelle façon était constituée son système, là-dedans, à l'intérieur, pour qu'il arrive avec tant de facilité à ingurgiter autant de choses si rapidement. Heureusement que le thé était là pour qu'il ne donne pas l'impression de ne faire que de manger comme un ogre… bon c'était quand même un peu le cas.
« Tu n'en veux pas d'autres ? » lâcha-t-il alors qu'il ne restait que deux pâtisseries sur leur table. Puis il hocha la tête, soudainement compréhensif, s'affalant sur son siège avec toute la classe dont il était capable. « Pas que je veuille te forcer, non ça me va aussi de les finir. Puis les femmes ont toujours tendance à moins manger, non ? » Il lui semblait l'avoir déjà remarqué à plusieurs reprises et à toutes les époques. Puis soudainement, son air se fut plus expert, comme vraiment intéressé par le sujet. « Je comprends. C'est parce que tout va sur les hanches, ça fait des bourrelets après et puis trop de sucre ça donne aussi de la cellulite. C'est pas très beau. Pas du tout, même. »
Il releva les yeux vers sa jumelle, se rendant compte de ce qu'il venait de lui dire.
« Non mais j'ai lu ça dans un magasine... » C'est vrai ! Des fois il lui arrivait d'en acheter et de faire les questionnaires qui se trouvaient dedans, peut-être que de temps à autre il lisait un article par-ci par-là. « Puis en tant que déesse, tu n'es pas concernée, tu peux en manger autant que tu veux, tu sera toujours la plus belle ! »
Comment se rattraper avec style. Ou pas.
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And if you have a minute why don't we go talk about it somewhere only we know ?
J’avais dût me retenir de me frapper le front avec le plat de ma main lorsqu’Apo me demanda si « le temple des bêtises » existait. A la place je lui jetais mon plus beau regard blasé : sérieusement ? Evidemment que je l’avais inventé ce site web. C’était pour illustrer le fond de ma pensée concernant le niveau de sa devinette. Le pire ayant été qu’il avait annoncé avec fierté l’avoir trouvé sur google. Qu’un titan nous vienne en aide par pitié…
- Tu récupéreras tes jeux de cartes quand je serais sûr et certaine qu’ils soient utilisés à bon escient dis-je simplement pour rebondir sur sa précédente jérémiades
En résumé quand tu arrêteras de les utiliser tout le temps comme prétexte pour enlever des vêtements. En plus, je lui avais laissé son tarot divinatoire, il devrait s’estimer heureux. La Nouvelle Orléans, avait toujours flirté avec le mystique, et lorsque nous, nous étions installés ici, la période de la chasse aux sorcières commençait doucement à laisser place à la science. Les « Arts occultes » comme l’on appelait le vaudou et les métiers liés de près ou de loin à la voyance, séduisaient de plus en plus de gens. Dont, Apollon qui s’était dit que enfin on commençait à nouveau à reconnaitre la divination à sa juste valeur. J’avais été plus sceptique que lui sur ce point-là, je l’avoue. Mais ça ne m’avait pas empêché, de lui offrir un jeu de tarot divinatoire histoire de l’encourager en quelque sorte. Lui montrer que j’étais malgré tout de son côté. J’aurais dût m’abstenir. Il avait été encore plus insupportable qu’à l’accoutumé tellement il était content. D’ailleurs, tandis-qu’ il parlait du monopoly dont il estimait les règles trop compliqués –je notais mentalement de ne jamais lui proposer un cluedo dans ce cas là- annonçant qu’il partirait plutôt sur un jeu de l’oie ou des petits chevaux, je captais une de ses pensées, et plissais a nouveau immédiatement les yeux avant de lui envoyer l’image d’une boite de jeu de société brûlant dans notre cheminée et de claquer ma langue de manière agacé contre mon palais. Il était hors de question, que la maison se transforme en camp de nudiste.
En revanche l’idée d’organiser un grand rassemblement familiale dans notre jardin avait l’air de plutôt lui plaire. Le voilà qui faisait déjà des plans sur la comète. Là aussi, il faudrait que j’intervienne pour lui imposer une certaine mesure :
- Si tout le monde viens, il n’y a pas de raison qu’elle n’y soit pas. Néanmoins puisqu’on aborde ce sujet, je vais établir certaines règles la concernant : Rien sur Olympe, pensez aux gens qui y résident comme Athéna et rien non plus à la maison, peu importe la maison. Ce qui inclue toutes nos propriétés immobilières. Question de respect.
Oui parce que le connaissant, si je ne lui imposais pas des limites, comme il était encore pire que moi en ce qui concernait les codes sociaux, je n’avais pas fini de m’énerver. Je chassais ces pensées, pour me concentrer sur ce qu’il était en train de me demander. S’il y avait quelqu’un d’autres en particulier que je souhaitais inviter ? Voyons voir Apple, cela me semblait logique, c’était ma filleule. Anatole aussi, c’était un ami, Robyn également, Jules pourquoi pas du moment que Neil ne se montre pas odieuse avec lui. Néanmoins, en relevant mon regard vers mon frère, je compris que ce n’était pas de ça dont il parlait. Nous venions d’embrayer sur un autre sujet : ma vie sentimentale : je trouvais qu’il s’y intéressait un petit peu trop ces derniers temps tiens :
- Si c’est une façon « subtile » de me demander s’il y a quelqu’un dans ma vie la réponse est non tu peux te tranquilliser, tu n’es pas près d’arrêter de me monopoliser
J’y avais plus ou moins renoncé lorsque nous, nous étions séparés avec Pitch. J’avais cru, avoir trouvé le seule homme capable de provoquer ce genre de sentiment en moi. Mais au final, les choses n’avaient pas tournés comme je l’espérais. A présent que Phobos existait. Je ne pouvais décemment pas imposer cette charge à un autre homme. Ça ne faisait rien, j’avais été célibataire pendant toute ma vie quasiment.
- Si vous pouviez d’ailleurs, arrêtez tous autant que vous êtes, de vous mêler de ma vie sentimentale, et de penser que je suis attirée par le premier homme avec qui je me montre gentille je vous en saurais gré. C’est quoi la prochaine étape ? Vous allier avec Neil pour m’inscrire sur un site de rencontre afin que je vous fiche la paix ou alors me faire écumer tous les speed dating de la ville peut-être ?
C’était du second degré, sans doute lié à une pointe de sarcasme. Il n’y avait rien de sérieux. Comme si, ils avaient du temps à perdre pour cela. C’était ridicule. Et ma réaction sans doute un peu disproportionné. Mais c’est juste que j’aimerais que l’on arrête de se mêler de mon manque de relation avec la gente masculine. Même si connaissant Apollon, il tiendrait deux semaines avant de recommencer. Les « joies » de la gémellité en quelque sorte.
Ma main se crispa légèrement à l’entente de Versailles. Nous, n’avions pas réellement le même point de vu là-dessus avec mon frère. Je savais que les années de début de Règne de Louis XIV là-bas avaient été ponctuées de fête, et d’un faste encore méconnus. Néanmoins, je ne pouvais pas non plus oublier le fait qu’il avait voulu un peu trop tenter sa chance, finissant par utiliser Calypso pour essayer de m’atteindre. Cela m’avait mise dans une colère noire. Et, ayant déjà prévus de nous envoler vers le nouveau continent, Apollon avait en quelque sorte précipité les choses afin que l’histoire retienne son nom. J’étais rarement en colère, mais quand ça arrivait, je pouvais être impitoyable. Certes, au niveau du panthéon j’étais considéré comme étant la plus gentille. Néanmoins, ma gentillesse avait aussi ses limites. Et il valait mieux ne pas me pousser dans mes derniers retranchements et atteindre le point de non-retour.
- Alors, si nous y allons, il faudra que je passe à la basilique St-Denis dis-je simplement
Sépulture des rois, et reines de France, elle était aussi la dernière demeure d’Antonia. Plus connus, sous le nom de Marie Antoinette. J’avais été l’un de ses professeurs à l’époque où elle n’était qu’une enfant et que nous étions à la cour d’Autriche avec mon frère. J’avais voulu la sauver d’une fin que je jugeais trop horrible, mais Apollon m’avait fait comprendre que les choses devaient aller dans ce sens. Peu importe à quel point ça me brisait le cœur. Certaines choses ne doivent pas être changées. Je n’avais pas eu le temps, la dernière fois que j’étais allé du côté de Paris, sans doute parce que c’était avec Peggy que j’y étais, et j’avais voulu rendre la journée inoubliable. Aussi, avais-je soigneusement évité les lieux de ce genre. Quoi qu’il en soit, j’estimais qu’il fallait aussi que je lui rende hommage.
- Encore avec ton histoire de Monstre du Loch Ness ? Soupirais-je lorsqu’il me parla de l’Ecosse. Si Monstre du Loch Ness il y a, il est sûrement à Storybrooke, sous une forme humaine car venant du monde des contes. Ce sera quoi la prochaine fois ? On va se mettre à traquer les personnages d’Anne Rice ?
Oui, j’étais en train de me moquer. Mais en même temps, mon jumeau avait tendance à tendre le bâton pour se faire battre. Certes, Storybrooke m’avait en quelque sorte permit de voir que les personnages tirés du folklore étaient pour le moins réel. Mais pas dans notre monde, dans un autre monde, celui des contes. Ils ne pouvaient donc pas être ailleurs qu’en ville. Sauf si la malédiction avait des loupés, de ce côté-là, je n’étais pas experte en la matière. Vaiana avait bien finit à Rome après tout…
Ce à quoi, je ne m’étais pas attendue en revanche, c’était le commentaire sur les pâtisseries, et la cellulite. D’ordinaire, je ne prêtais absolument aucune attention aux commentaires sur mon physique. J’étais autant insensible aux flatteries qu’aux moqueries….Sauf quand ça venait d’Apollon. Au sein d’une fratrie, il y a souvent comme un esprit de compétition. Et clairement, les personnes capables de vous faire le plus de mal sont vos frères et sœurs. Ils savent taper là où ça fait bien mal, parce qu’ils vous connaissent. Aussi, dis-je adieu à toute ma maitrise de mes émotions, en cet instant. C’était tout simplement méchant de dire ça. Parce que ces pâtisseries si je les avais prises c’était avant tout pour lui. Pour lui faire plaisir, passer un bon moment entre jumeau, pour lui faire oublier cette histoire de voyante et de disparition de curly. Pas pour me prendre une remarque sur le fait que ça allait me retomber sur les cuisses. Je ne me goinfrais pas autant que lui pour commencer, et d’une manière générale j’étais quasi végétalienne. Aussi étrange que cela puisse paraître pour la déesse de la chasse, mon alimentation était majoritairement constituée de fruits et légumes :
- Effectivement, étant donné tous les curly que Neil ingurgite, tu dois t’y connaitre en cellulite rétorquais-je acide
Sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit, je lançais violemment, le montant pour les consommations sur la table, et me levait d’un bond, tournant les talons, dans une attitude de reine offensée ajouté à une pointe de colère froide. J’étais trop énervée pour me téléporter. Aussi, traversais-je simplement la rue, faisant au passage fuir un ou deux passants. Je ne savais pas exactement où j’allais, choisissant simplement de me laisser porter par mes pas.
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Il hocha vigoureusement la tête à l'énoncer de sa « règle », même si il se sentait encore plus vu comme le petit dernier de la fratrie qu'il fallait contrôler au risque qu'il fasse une bêtise. C'était un peu le cas – bien qu'il n'était pas le dernier à être né, non, c'était impossible – mais il aurait aimé pouvoir faire ce qu'il voulait, dans certains cas. Celui auquel faisait allusion Diane en faisant partie. Une moue un peu embêtée se dessina sur ses lèvres mais il l'effaça bien vite pour éviter ses remarques. Il était d'accord concernant leurs maisons, où Diane pouvait débarquer à tout moment, mais… Olympe était tellement grande !
Mieux valait ne pas y penser maintenant, il aurait tout le temps d'y réfléchir plus tard. L'amener sur le terrain de sa propre vie sentimentale avait été la bonne marche à suivre, puisque cela la fit changer de ton immédiatement. Il eut même le droit à une légère remontrance de sa part, il ne devait pas être le seul à l'interroger là-dessus, bien que ses motivations étaient autre que de lui trouver le mari idéal.
« Du speed quoi ? C'est pour rencontrer des gens vites ? »
Il n'était pas familier avec ce terme ou cette pratique. Il n'en avait pas envie non plus, puisque cette expression lui faisait s'imaginer des méthodes bien plus que douteuses. Tout comme internet, en fait. N'importe qui pouvait se cacher derrière et il était un adepte du face à face. Oh, pas jusqu'à se dire que les mariages arrangés ça lui manquait ou que c'était bien mieux quand on mariait les filles à leurs cousins germains, loin de là ! Il était pour la liberté ! Mais voir des gens dehors, c'était mieux que de leur parler par clavier interposé. C'était sans doute son soucis avec les ordinateurs qui le faisait penser ainsi, cela dit.
« Tu sais très bien que ce ne sera pas moi qui te ferait rencontrer quelqu'un. » finit-il par dire en riant, avant de réfléchir quelque peu et d'ajouter : « Mais Neil en est capable. » Elle devait tenir ça de sa grand-mère, mais il se l'imaginait sans problème chercher l'âme sœur de Diane en pensant faire une bonne action. « Je la préviendrai que c'est pas une bonne idée. »
Mieux valait ne pas attiser la colère d'Artémis ! Encore plus dangereuse que la foudre de Zeus. Et si jamais Cassandre osait, Apollon risquait aussi d'être mit dans le lot en étant considéré complice. Il préférait éviter un tel scénario.
Il n'émit pas la moindre opposition à sa demande de se rendre à la basilique où reposait Marie Antoinette, le jour où ils retourneraient à Versailles. Malgré tout ce qui avait pu s'y produire, il préférait n'en tirer que les bons souvenirs. Avoir rencontré cette femme en faisait partie, malgré sa fin tragique… Il avait eu de la peine pour elle, tout comme pour sa sœur, mais ils ne pouvaient rien faire. Il s'agissait d'un événement majeur de l'Histoire d'aujourd'hui alors sans doute avait-il eu raison de l'empêcher d'intervenir. Les problèmes des humains n'étaient pas supposés être résolus par eux, dans tous les cas… même s'ils auraient aimé pouvoir en sauver certains.
« On ne le saura que si on le cherche. » répliqua-t-il à son discours sur Nessie, d'un air boudeur. « Peut-être qu'il s'agit d'une créature du monde réel… Une expérience qui a mal tourné ou alors… Ou alors ce n'est qu'une baleine, on sait pas. Je trouve que ça vaut le coup d'essayer. »
Oui, il y avait pensé aussi, au fait que la bête – si elle existait – pouvait se trouver à Storybrooke même ou ne jamais avoir existé, peut-être. Seulement, Apollon était quelqu'un de buté même en ayant conscience que ça ne mènerait à rien. Une fois qu'il avait une idée en tête, il ne pouvait pas ne pas la mettre en œuvre.
« Et les vampires ne m'intéressent pas, ils sont pas… ils sont banals. »
Il avait dit ça sur un ton condescendant exagéré. A vrai dire, ils étaient plutôt fascinants dans leur genre, ils se demandaient comment ils étaient réellement constitués pour vivre comment ils le faisaient. Mais il semblait bien qu'eux viennent en réalité du monde des contes, il croyait bien avoir entendu que certains se trouvaient en ville.
Sans doute fut-il idiot alors de changer de sujet, de s'aventurer sur ce qui se trouva être un chemin dangereux. A croire que les déesses n'étaient pas épargnées par le fameux « mystère féminin », puisqu'elle le prit en grippe alors qu'il ne lui avait pourtant pas fait la moindre remarque ! Elle mêla même Neil à cette histoire, laissant juste de quoi payer avant de s'échapper plus vite que l'éclair. Il resta bouche bée, cherchant à la rappeler, indécis. Il était… surprit, par une réaction aussi vivace. Il n'avait pas eu l'impression de la critiquer, de l'avoir intégré à celles qui étaient touchées par ce danger mondiale qu'était la cellulite. Du moins, c'est ainsi qu'il le considéra. Diane n'était pourtant pas sensible au sujet du physique, de manière générale… peut-être que c'était simplement parce que c'est lui qui l'avait dit ? Il était désolé ! Mais elle ne pouvait pas le savoir, vu qu'elle était partie.
« Je connais un très bon thérapeute si vous voulez. »
Il leva la tête, se retrouvant face à la serveuse qui venait récupérer les tasses vides sur leur table.
« On a pas besoin de psy, merci, ça va aller. » se contenta de répondre le dieu, un peu vexé qu'on puisse penser qu'ils aient de tels soucis.
« Vous en êtes certain ? Il est spécialisé dans la communication entre jumeaux, il serait très adapté à votre problème. » Il la dévisagea un instant, étonné qu'elle ait deviné la nature de leur lien si facilement. « Vous avez un petit air de famille et j'ai un frère jumeau, je reconnais ces choses-là. »
Son léger sourire en coin n'était pas pour le mettre plus à l'aise. Elle n'avait pas à juger ce qu'ils pouvaient se dire ou leur façon de se comporter, ils étaient comme ça tout le temps, depuis des millions d'années, ça ne relevait d'aucun problème de communication !
« Les garçons peuvent être un peu bourrus parfois. Vous manquez de délicatesse et vous ne vous rendez pas compte de ce que vous dites. C'est blessant parfois, vous devriez faire plus attention aux mots que vous utilisez. Ce n'est qu'un conseil. »
Elle était tellement hautaine avec lui ! Pourquoi lui faisait-elle une séance gratuite, comme ça, aussi détendue avec son plateau dans la main, comme s'il était un pauvre homme en perdition ? Il savait très bien comment s'occuper de Diane, elle n'allait pas le lui apprendre, ils avaient un lien puissant au point que personne ne pouvait l'imaginer. Il gérait la situation.
« Ouais… Merci du conseil alors. Mais vous pouvez vous garder votre thérapeute. »
Elle leva les yeux au ciel tandis qu'Apollon sortait du salon de thé, tournant la tête dans tous les sens à la recherche de la tête de Diane parmi la foule. Elle avait déjà pu marcher bien loin, maintenant.
« Neil ? » Encore une idée stupide. Cette serveuse ne l'avait pas du tout aidé à régler la situation. Alors il s'était tourné vers l'autre femme qu'il connaissait le mieux au monde, se doutant qu'elle ne prendrait pas mal tout ce qu'il pourrait lui dire. « Dis ça énerve les filles quand on parle de cellulite ? Arté a dit que je suis censé m'y connaître puis elle est partie énervée... Apparemment avec tous les curlys que tu manges, tu serai concernée... C'est vrai ? »
Une partie de son instinct de survie lui criait qu'il venait de faire une énorme bêtise. Il est vrai qu'il ne voyait pas pourquoi il l'embêtait avec ça, alors qu'elle avait mieux à faire et que, contrairement à ce qu'avait affirmé Diane, il ne pensait pas qu'elle ait à connaître particulièrement ce sujet. Et comme l'avait aussi dit la serveuse plus tôt…. il manquait de délicatesse.
« Je ne sais pas. J'en ai pas, j'en ai jamais eu et j'en aurai jamais ! » Il grimaça en entendant sa voix résonner dans sa tête. Elle était… amère, agressive, énervée, pleine d'animosité. Ce que vous voulez. Elle n'avait pas apprécié qu'il la contacter pour ça, en tout cas. « Donc je dirai que non. Mais pourquoi tu me parles des Curly ? Tu y as réfléchi toi aussi à ce propos ? Enfin, je veux dire que tu t'es aussi demandé pourquoi tes fesses n'étaient pas les plus belles ? Que si c'était parce que Jules ne mangeait pas de Curly comparé à toi, qu'il en avait des plus jolies ? Plus fermes ? Plus douces ? Plus agréables à regarder ? »
En pleine rue, il resta figé. Il hésita un instant, réalisant la signification des paroles qu'elle venait de prononcer.
« Non mais faut pas le prendre comme ça ! J'ai juste posé une question ! » On a dit que c'était le mystère féminin déjà ? Ah oui. « D'où elles sont plus agréables à regarder les siennes ? Et plus… plus douces ? C'est que tu dois les avoir toucher souvent pour en être persuadée, non ? …. Je veux pas savoir en fait. »
Il déglutit avec peine, secouant la tête pour s'enlever cette image mentale qui s'immisçait dans sa tête, coupant court à l'échange. Neil ne rit pas la peine de lui répondre, de toute manière, riant sûrement de son côté, heureuse de l'effet qu'avait eu sa réponse sur Apollon. Ça savait se montrer vicieuse une femme, quand ça le voulait. Et méchant aussi !
« Je les comprendrai jamais… »
Il reprit sa route, ronchonnant tout seul, se demandant comment un simple sujet, présent dans plein de magasines pourtant, pouvait avoir fait tourner la situation dans ce sens-là. Il avait voulu en apprendre plus et voilà ! Bien joué, Monsieur Light ! Vous êtes très fort ! Neil et Diane réunie contre lui, si elles se liguaient plus souvent de la sorte, elles pourraient lui faire vivre un enfer.
Finalement, il réussit à retrouver sa jumelle dans la foule, à priori toujours quelque peu furieuse.
« Artémis ! » Il marcha assez vite pour se retrouver à sa hauteur, se plaçant devant elle afin de stopper sa marche. « Pardon… » Il avait baissé les yeux, s'excusant sincèrement de l'avoir mit dans cet état même s'il ne comprenait pas comment ils avaient pu en arriver là. « Je crois que c'est que les dammes âgées qui ont ce soucis de toute façon… Je disais pas ça pour toi… » Non, mauvaise tactique. Change de discours avant qu'il ne soit trop tard. « Je disais ça pour personne ! Vraiment ! »
Il avait cet air d'incertitude sur le visage, allant si bien avec sa moue abattue. Il ne savait plus quoi dire ou quoi faire pour rattraper le coup. Il avait l'impression que peu importe les mots qui sortiraient de sa bouche, il n'allait faire que s'enfoncer et empirer les choses. Il avait ce talent certain qui faisait que parfois, ces mots n'étaient pas interprétés de la bonne façon et bon sang que c'était gênant.
« Je suis désolé ? » Il avait sa mine de chien battu à laquelle elle ne pouvait pas résister. D'habitude. Le cas présent était différent. « Je suis trèèès désolé. »
Il ne pouvait tenter que la technique de culpabiliser au maximum pour qu'elle daigne oublier cet épisode fâcheux. Même si elle savait très bien que ça ne lui servirait pas de leçon, vu qu'il se rendait à peine compte de son erreur.
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Diane Moon
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J’étais rarement en colère, de cette manière-là du moins. Généralement, je me contentais de colère froide. Ce genre…D’explosions dirons-nous. Etaient rares, mais si elles étaient rares, elles étaient également terrible. Apollon, avait tendance à dire, que dans ces moments-là, j’étais bien plus à craindre que Zeus dans ses pires jours. J’estimais qu’il en faisait des tonnes, mais c’était sans doute parce que généralement lorsque j’étais dans cet état, c’est parce que c’était dirigé contre lui. Aujourd’hui c’était le cas. Il fallait dire qu’Apo était le seule à pouvoir réellement me pousser à bout et le seule à réussir à me mettre dans un tel état à propos de sujets qui généralement me laissaient totalement indifférente.
Furieuse, je ruminais à propos de tout, levant les yeux au ciel tout en marmonnant une imitation peu flatteuse de mon frère. Songeant également que sa remarque sur les vampires était d’une mauvaise foi totale. C’était lui qui m’avait acheté les livres d’Anne Rice pour commencer, et après c’est également lui qui était revenue tout content après avoir réussi à effectuer un achat sur le net d’un intégrale de dvd sur une histoire de vampire soit disant qu’en tant que déesse de la chasse je ne pouvais qu’aimer et que toujours selon lui cerise sur le gâteau il y avait un sosie à lui dedans. Le pire dans tout ça ? J’avais détesté la série. Pourtant il en fallait beaucoup pour me choquer, mais cette série si j’avais pu, j’aurais volontiers laissé tomber au bout du premier épisode. Beaucoup trop « trash » pour moi. Et pourtant, j’en avais vu des choses dans ma très longue vie. Vraiment, si j’avais pu j’aurais arrêté, et j’aurais voulu, j’étais prête à le faire. Mais Apollon, encore lui, m’avait fait une scène comme quoi c’était pas drôle de regarder ça tout seule. Alors j’avais subit les sept saisons en serrant les dents. Me disant que ce n’était qu’un mauvais moment à passer, et qu’au pire je n’avais qu’à jouer de la harpe avant d’aller dormir pour me détendre afin de ne pas avoir les images pendant mon sommeil.
« Artémis ! »
Ben tiens ! Quand on parlait du loup, le voilà qui venait interrompre ma marche. Je ne lui accordais qu’un regard glacial en guise d’accueil. Pourtant, j’étais rarement rancunière. Je passais très vite à autre chose. Sauf quand ça concernait Apollon, ou Aphrodite d’ailleurs, nous avions passé une année à nous faire la tête quasiment. Ce qui en disait long sur ma capacité à être fâché avec les gens quand je le voulais.
Beaucoup de gens, ne voyaient en Apollon que la surface. Un type beau, drôle, gentil et un peu boulet sur les bords. Sans penser au fait, que ça cachait peut-être quelque chose d’autre. Moi je le connaissais, je le connaissais par cœur même. Déjà nous avions un lien unique, entre nous, que personne d’autres ne partageait. Et puis, j’avais passé plus de cinq millions d’années à ses côtés. Aussi, savais-je parfaitement que mon frère était un véritable manipulateur, spécialisé dans l’art de faire culpabiliser les gens moi la première. Ça aurait pu marcher une fois de plus, s’il n’avait pas dit que la cellulite était un souci de « vieille dame » j’avais failli m’étrangler d’indignation avec ma salive :
- Seule les « Dames âgées » ont ce souci ? Demandais-je d’une voix doucereuse. Donc si j’ai bien compris tu es en train de me traiter de vieille là ? Continuais-je d’un ton encore plus glacial que les steppes de Sibérie. Sache une chose Phoebus Light continuais-je en tapotant furieusement mon indexe sur son torse. Si je suis vieille, alors tu l’es tout autant parce que nous avons exactement le même âge !
Je n’utilisais jamais son nom d’emprunt, comme je n’utilisais jamais ceux des autres dieux, cela donnait une estimation de mon degré de colère. Qui avait sérieusement augmenté suite à cette remarque. S’il voulait je pouvais aussi, me tirer une balle dans le crâne et prendre mon apparence plus âgée histoire de faire « vieille dame » jusqu’au bout. Et justement, une retraitée passa à proximité de nous on allait voir son avis sur le sujet :
- Madame ! L’appelais-je navrée de vous déranger, mais j’aurais besoin d’un avis externe afin de régler un contentieux. Voyez-vous, mon frère ici présent estime que la cellulite ne concerne que les « Dames âgées » alors j’aurais aimé avoir votre avis sur la question.
La femme eu dans un premier temps l’air choqué avant de brandir son sac comme une arme et de se mettre à violemment frapper Apollon avec :
- Comment.osez.vous asséna-t-elle alors qu’elle le frappait. Les jeunes n’ont plus aucun respect de nos jours ! De mon temps, jamais quelqu’un n’aurait osé penser une telle chose ! Les hommes étaient polis, et respectueux de leurs aînés !
Elle lui donna un tout dernier coup de sac, son mon regard stoïque, puis me souhaita bonne chance avec cet « individu » et tourna les talons, sans un mot de plus. Personnellement, j’estimais qu’elle en avait fait suffisamment. Il fallait qu’Apollon retienne la leçon, et c’était le moyen le plus rapide. Si je lui pardonnais, comme ça, il recommencerait. Avec un peu de chance, son cerveau avait imprimé que c’était un sujet à ne plus jamais abordé sous aucun prétexte :
- Voilà, maintenant je te pardonne annonçais-je en chantonnant
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Comment est-ce qu'elle pouvait croire qu'il la traitait, elle, de vieille dame ? Il savait bien que cette phrase n'aurait jamais dû sortir de sa bouche. Elle avait le don de déformer tout ce qu'il disait. Au contraire, il ne la considérait pas de la sorte, elle était encore toute jeune ! Pas vraiment, en réalité mais… il avait juste voulu essayer de se rattraper. Maladroitement, d'une façon peu convaincante, c'était certain, sauf qu'elle ne pouvait pas lui reprocher de tenter de réparer l'erreur qu'il avait faite. Plutôt que de faire comme si rien ne s'était passé et d'ignorer cette énième boulette de sa part, elle préféra enfoncer le couteau dans cette plaie grande ouverte. Outch, qu'elle lui faisait du mal. Comment ça il le méritait ?
Il grimaça lorsqu'elle utilisa son nom de substitut, chose que même lui ne faisait pas, à vrai dire. Il utilisait les prénoms que leur frères et sœurs c'étaient donné, de temps en temps, mais jamais le sien. Parce qu'Apollon c'était bien plus joli et ça sonnait mieux à l'oreille. En tout cas, si elle s'adressait à lui de la sorte, ça ne pouvait être qu'un mauvais présage. Il le savait, elle était énervée, encore plus que quand elle l'avait laissé dans le salon de thé. Il aurait peut-être dû attendre qu'elle se calme un peu avant de l'aborder.
Et voilà qu'elle prenait une pauvre mamie à partie ! Elle la montait contre lui ! Cette injustice ! C'était quoi ce truc de la solidarité féminine qu'il ne comprenait clairement pas ? La dame ignorait tout de ce qui se passait, Artémis pouvait très bien lui mentir (même si ce n'était pas le cas). C'était dingue comme elle la croyait sans poser plus de questions, commençant à le marteler de coups de sac sans demander plus d'explications. Il n'avait jamais parlé à cette mamie ! Il ne voulait pas savoir non plus si oui ou non elle était sujette à cette satanée cellulite ! Plus jamais il ne lirait d'articles dans les magasines féminins. C'était se confronter à beaucoup trop de problèmes si on osait aborder les sujets qui y étaient traités avec les principales concernées.
« Mais arrêtez ! J'ai rien fais ! »
Comme un bouclier, il avait placé ses bras devant lui, reculant alors que la dame continuait de lui faire la morale, finissant par s'éloigner en souhaitant « Bonne chance » à Artémis. C'était quoi ça ? Comment ça, bonne chance ? Il avait comprit le message, il ne devait plus lui parler de ça. Mais jamais. Vraiment jamais. Sauf qu'il ne pouvait pas la laisser le faire passer pour un tel goujat ! Il avait un honneur à respecter. Il resta figé sur place, la bouche grande ouverte dans une expression outrée théâtrale, avant de commencer à s'indigner, croisant ses bras contre son torse.
« Je ne suis pas d'accord. Cette vieille dame me déteste maintenant ! » Il n'avait pas été désobligeant au point de mériter ça quand même ? Si ? « Je vais aller m'excuser auprès d'elle aussi. Parce que… Parce que je ne veux pas qu'elle me déteste ! »
Un vrai gosse, on vous l'a déjà dit ? Il avait beaucoup de défauts. Et il était conscient de chacun d'entre eux. Il avait beaucoup de mal avec les jugements hâtifs. Il ne jugeait lui-même jamais à la première impression… bien évidemment… sauf quand il s'agissait des courtisans de Diane ou de Jules Verne, parce que c'était un cas à part… En tout cas, il n'aimait pas qu'on le juge lui, sur un coup de tête, sur une parole, sur rien du tout, en fait. Il ne supportait pas l'idée que cette femme s'en aille, termine sa journée, vive jusqu'à la fin de sa vie en se disant : mon dieu, ce grand dadais blond était insupportable, l'homme le plus mauvais que j'ai jamais rencontré. Et si c'était sa dernière pensée avant de mourir, hein ? Il ne pouvait pas se l'imaginer. Bien que certainement, elle l'aurait oublié d'ici trois jours, il devait redorer son image.
« Madame ! » finit-il par s'exclamer en laissant Diane, lui tirant la langue, avant de rattraper la vieille dame. « Attendez je peux tout vous expliquer ! »
Qu'est-ce que les gens autour devaient penser de cette scène… Il s'en fichait. Ce n'était pas important.
« Je ne vous ai pas traité de vieille ! » Ouais bon, crier ça en pleine rue, ce n'était peut-être pas l'idéal. Surtout que ce n'était pas le sujet fâcheux. Il essayait juste, encore une fois, de se rattraper en se ratant totalement.
En plus de cela, elle marchait vite, lui jetant des coups d'oeil furtifs en regardant derrière elle sans pour autant s'arrêter. Il lui faisait peur ? C'était sans doute le cas. Elle se faisait poursuivre par un illustre inconnu qu'elle avait tapé avec son sac, elle s'attendait peut-être à des représailles. Grâce à ses grandes foulées et à sa vitesse de marche plus rapide que celle de la grand-mère, dans tous les cas, il finit par arriver à son niveau, affichant son plus beau sourire alors qu'elle se stoppait en le voyant si près.
« Si vous voulez me volez mon argent, vous vous attaquez à la mauvaise personne, mon cher ! »
Elle était sur la défensive, très bien. Il secoua la tête de gauche à droite, il n'était pas un voleur, il n'avait pas besoin de l'être !
« Tout ça n'est qu'un énorme malentendu, je n'aurai jamais osé dire que vous avez de la celul… Le moindre soucis de peau ! Même si avec l'âge, ça se comprendrait mais… » Un nouveau coup de sac. Bien placé, celui-là, qui le fit grimacer légèrement. « Non c'est pas ce que je voulais dire ! Vous êtes très belle ! »
« Vous osez me courtiser maintenant ? Et de cette façon ? Vous n'avez donc aucune bonne manière ? »
Son ton était outré, elle montait dans les aiguës, elle allait sans conteste se souvenir de cette journée pendant un moment.
« Non, non, ce n'est pas ça du tout ! » Est-ce que cette réponse lui conviendrait ? Il ne savait pas comment parler aux personnages âgées, un rien pouvait les contrarier. « Même si vous êtes… euh… très courtisable ? »
« C'est ce qu'on appelle du harcèlement de mon jour, mon grand ! » Elle le pointait du doigt d'un geste menaçant, la bouche pincée, prête à exploser. « Vous êtes si irrespectueux ! Prononcez un mot de plus et j'appelle la police ! Je vais porter plainte contre vous ! »
« Non ! C'est pas la peine je… Je voulais juste être gentil… Pardonnez-moi si je vous ai offensée… »
« UN MOT DE PLUS ! »
D'accord, elle brandissait son sac avec tellement de vigueur pour son âge et de hargne qu'il préféra s'écarter bien vite. Il la vit sortir son téléphone alors qu'il s'éloignait. Elle allait vraiment appeler la police et dire qu'il était un délinquant sexuel ? Non mais c'est pas possible !
« Les gens sont devenus fous ici. »
Entre la voyante et celle-là, il ne reconnaissait plus l'endroit. Même si ça avait le mérite de les divertir, à là-dessus, y'avait pas de problème ! Peut-être que Diane lui faisait toujours la tête ? Il préféra faire comme si il n'en était rien, après tout il avait certainement eu sa dose avec la mamie et elle devait avoir bien ri en observant la scène d'où elle était.
« Promis, la prochaine fois je tourne sept fois la langue dans ma bouche avant de parler. »
Il devrait mettre cette résolution en pratique, ça ne pourrait pas lui faire de mal.
« Excusez-moi ? »
Une voix féminine s'était élevée à côté d'eux, à croire que c'était leur journée. Elle était jeune, habillée de manière branchée, les mains remplies de petits feuillets. Elle lui en tendit un, un énorme sourire sur les lèvres. Un prospectus faisant la pub d'un club branché du coin, apparemment. Alors qu'il le lisait rapidement, elle s'occupait en le dévisageant de haut en bas. C'est qu'elle ne se gênait pas celle-là ! Elle jeta un coup d'oeil à Diane, se mordant la lèvre, avant de reprendre la parole.
« N'hésitez pas à venir faire un tour… ou à venir y boire un verre… A moins que vous ne préfériez un verre maintenant ? »
Elle avait prononcé ces derniers mots sur un ton plus intime, plus aguicheur, qui lui fit hausser un sourcil. Il se savait irrésistible mais quand même, y aller de manière aussi franche, fallait oser. Surtout alors qu'il était accompagné !
« Je suis désolé mais je suis un peu o... »
« Oh pardon. » ajouta-t-elle, le coupant, une moue compatissante prenant place sur son visage. « J'invitais surtout votre amie. »
… D'accord.
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Je ne retins même pas, mon roulement d’yeux devant l’attitude de gamin d’Apollon. Il y avait une autre chose que je n’avais pas mentionnée : Mon frère détestait qu’on ne l’aime pas. Enfin…Cela dépendait des cas. Lorsqu’un homme me tournait un peu trop autour, cela ne le dérangeait pas. J’irais même jusqu’à dire qu’il en était ravis. Personnellement, j’avais pris l’habitude de le laisser faire son numéro, face au « prétendant » avec une attitude parfaitement indifférente. Pitch, avait été l’exception. Et, mon ex compagnon avait eu la « chance » que ce soit moi qui ai décidé de partir. Si cela avait été lui, nul doute qu’Apo n’aurait pas hésité ne serait-ce qu’une seule seconde à reproduire ce qu’il s’était passé lorsqu’il avait appris mon inclination pour le croque mitaine.
Une autre chose à savoir également : si l’on me faisait du mal, que ce soit physiquement, ou moralement. Peu importe la personne, peu importe l’affection qu’il peut lui porter il n’hésitera pas une seule seconde à lui rendre œil pour œil dent pour dent pour moi. Et j’étais pareil avec lui. Si personne ne faisait du mal à sa jumelle, personne ne faisait du mal à mon jumeau. Nous étions, toujours du côté de l’autre, et ce en toute circonstance.
C’est sans doute pour cela, que j’avais choisi de ne pas commenter son espèce de contentieux avec Jules. J’avais remarqué, depuis que nous étions revenus de notre escapade dans le monde des contes, qu’il était plus ronchon lorsque l’on évoquait le nom de « Jules Verne ». J’admettais m’être demandé à un moment, si ce n’était pas ma lecture d’un de ses romans, qui commençait à ressurgir. A l’époque, où Jules, n’était pas encore mort et ressuscité, j’avais été intéressée par certains de ses livres. Au point d’en acheter. L’un, avait tout particulièrement retenu mon attention. Il se nommait « De la terre à la lune ». Comme il m’arrivait souvent, de faire la lecture à mon frère, je n’avais pas pu résister cette fois encore. Autant dire qu’elle fût…Mouvementée. J’avais beaucoup râlé sur les nombreuses incohérences dût à la lune et au moyen de s’y rendre. Encore plus, lorsque j’avais appris que les gens pensaient qu’il y avait des sélénites, là-bas. « Des sélénites ! Et pourquoi pas des martiens tant qu’il y est ? » M’étais-je exclamée exaspéré.
A cela, s’ajoutait des passages, où il me faisait des tartines de compliment et nous comparait avec mon frère. Autant dire que le pauvre Apollon, n’était pas beaucoup admiré. Je crois que ça avait blessé son égo. Il avait boudé comme un gosse, et m’avait même piqué mon livre s’exclamant d’un ton outré que ce Jules Verne essayait en fait de me draguer. J’avais évidemment, dût lui expliquer très calmement, que non il ne me draguait pas. Puisqu’il ne savait pas que j’existais.
Mais, Apo’ avait toujours été d’une mauvaise foi légendaire. Sans parler du fait qu'il prenait pour une tentative de séduction le moindre compliment que l'on me faisait. Cela ne m’étonnait donc pas outre mesure qu’il ait pensé cela. Son égo, en avait surement prit un coup, voyant que pour une fois, ce n’était pas lui que l’on encensait mais moi. Personnellement, j’avais été ravie. Puisque j’avais trouvé un nouveau moyen d’embêter mon frère. Il faudrait, que je songe à remercier Jules d’ailleurs maintenant que j’y pensais.
Finalement, j’avais plus ou moins compris que cela avait un rapport avec Neil. Comme le deal, était que je ne me mêle pas de sa vie sentimentale, je n’avais pas fait de commentaire. Me contentant d’un simple haussement d’épaule, et de répondre que je l’avais mal jugé lorsqu’Apollon m’avait demandé mon avis sur Jules. Pas question, que je me mette à entrer dans leurs histoires. Moins, j’en savais, mieux je me portais.
Impassible, j’avais regardé mon jumeau, tenter de se rattraper au près de la petite vieille, mais ne réussir qu’à aggravé la situation un sourire moqueur ourlant mes lèvres. Une chose à savoir sur moi : je pouvais être affreusement mesquine mais uniquement avec Apollon. Cet aspect de ma personnalité, n’était réservé qu’à lui. Sans doute parce que cela faisait partie de notre relation. Je pouvais être toute aussi immature que lui, quand je le voulais. Mais uniquement, avec lui. C’était encore quelque sorte, inscrit dans notre patrimoine génétique. De toute façon, du peu de souvenirs que j’avais de mon enfance, il semblerait j’ai été une enfant particulièrement difficile. Une sale gosse, pour parler familièrement.
« Les gens sont devenus fous ici. »
- Ou alors, c’est toi qui a le don de t’attirer des ennuis rétorquais-je
Sage décision de tourner la langue sept fois dans sa bouche en revanche. Cela éviterait ce genre de situation à l’avenir. Est-ce que je lui en voulais toujours ? Sans doute un peu. J’étais très rancunière avec lui. La faute à la gémellité. En plus, il ne l’aurait pas volé très franchement.
Les bras croisés sur ma poitrine. Je restais légèrement en retrait lorsqu’il se fit aborder par une jeune femme. Si les choses allaient trop loin, sans doute ma possessivité sororale referait surface, et à ce moment-là je me chargerais moi-même de régler les choses. Néanmoins, je m’étais attendue à tout, sauf à ce que la personne visé soit moi. Je restais donc, pendant plusieurs secondes à cligner stupidement des yeux avant de tout bonnement éclaté de rire. Oh pour l’amour de Gaïa, la tête de mon frère valait tous les trésors du monde :
- Ce sera avec plaisir dis-je à l’adresse de la jeune femme mais laissez-moi, juste appeler une baby sitter pour lui terminais-je en désignant mon frère.
Je sortis mon portable, m’éloignant. J’aurais pu appeler l’un des nôtres. Athéna par exemple, aurait été parfaite pour le rôle. Mais, il n’était pour autant pas question d’embêter l’un de mes frères et sœurs pour jouer les nounous avec Apo. Ça c’était mon travail. A la place, j’appelais Adelaide. Adelaide, c’était celle qui s’occupait de la maison en notre absence. C’était une quinquagénaire ayant toujours vécus à La Nouvelles Orléans. Ses ancêtres, avaient été de ceux travaillant dans les champs de canne à sucre quand nous étions arrivés ici avec mon frère. Nous avions, eu l’occasion de discuter une ou deux fois. Elle était fière de ses origines, et affirmait haut et fort que sans eux, cette ville ne ressemblerait pas à ce qu’elle est aujourd’hui.
Je ne pouvais pas la contredire. La culture créole, était l’une des choses qui faisait de la Nouvelle Orléans, la Nouvelle Orléans.
- Elle, ne va pas tarder à arriver, dis-je à l’adresse de la jeune femme, je pense qu’on peut y aller maintenant
Et j’allais laisser mon frère mariner à se demander si en plus des hommes, il allait aussi devoir se méfier des femmes. En résumé, je ne faisais ça, que dans le seul et unique but de l’embêter. On va dire, que c’était ma vengeance pour l’histoire de la cellulite. J’avais bien dit que je pouvais être mesquine quand ça le concernait non ?
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Il était resté bouche bée. Le rire d'Artémis ne l'avait même pas fait réagir. Prostré, le dieu avait passé son regard d'une jeune femme à l'autre, cherchant ses mots sans parvenir à les trouver. Son égo était piqué à vif et, plus que tout, la réaction de sa sœur ne faisait qu'accroître ce sentiment de trahison qui commençait à le prendre aux tripes. Non pas qu'il trouvait aberrant que sa jumelle puisse être draguée si ouvertement – c'était même tout le contraire, elle le méritait, ils partageaient les mêmes gènes. Seulement, il avait pensé qu'elle aurait été un peu plus choquée et outrée que cela.
Il se rappelait de la soirée en boîte de nuit passée avec Aryana dans les moindres détails. Certes, elle n'était pas dans le même état d'esprit ce soir-là, mais elle n'avait pas apprécié être accostée de manière très… directe, par une danses. L'inconnue d'aujourd'hui faisait preuve de plus de subtilité, l'invitant simplement à prendre un verre, c'était peut-être ce qui incita Artémis à accepter. Sans aucune hésitation dans la voix.
« Ce n'est pas une amie. C'est ma sœur. » maugréa le dieu, tandis que Diane s'éloignait pour passer son fameux coup de fil.
Il était certainement encore trop surpris pour réagir au terme de « baby-sitter », comme s'il n'était qu'un gosse que l'on devait surveiller pour ne pas qu'il fasse de bêtises. Dans un sens, c'était vrai. Il aurait pu les suivre si elles l'avaient juste abandonné là et tenter de tout faire capoter par orgueil. La jeune femme attendant à côté de lui continuait de l'ignorer royalement, comme si il était transparent maintenant que la blonde sublime avait accepté de passer du temps avec elle. Ses yeux brillants et son air heureux lui firent lâcher une grimace à peine dissimulée. Elle se rendait compte qu'elle n'avait aucune chance ?
… N'est-ce pas ? Elle n'avait aucune chance non ? Arté ne lui aurait pas cacher un penchant de la sorte, elle n'aurait pas pu. Elle n'agissait de la sorte que parce qu'elle savait que ça l'embêtait et que ça le mettait dans une situation délicate. Il se retrouvait à devoir passer le reste de la journée sans elle et elle y prenait un malin plaisir.
« Tu vas vraiment m'abandonner comme ça ? » lâcha-t-il, d'un ton affreusement suppliant, cherchant à lui prendre la main alors qu'elle annonçait leur départ.
Son regard était digne de celui du Chat Potté. Il pouvait le concurrencer sans difficultés. Si ce n'était que par son narcissisme constant, il ne donnait qu'encore plus envie à sa jumelle d'aller jusqu'au bout de ce petit jeu, alors qu'elle le saluait d'un signe de la main en s'éloignant avec sa nouvelle amie.
Il resta seul dans la rue sans bouger pendant de longues minutes, interminables même, tandis que la foule se pressait toujours à côté de lui. Il les observait, jusqu'à les perdre de vue, plongé dans un désarroi total et surtout beaucoup trop perturbé par ce retournement de situation. Il ne s'était pas imaginé que les choses puissent tourner ainsi. Il l'avait mérité… peut-être. Sans doute. Non ! Pourquoi elle lui faisait ça ?
« Personne ne m'aime… »
Adelaide arriva à cet instant même à côté de lui, posant une main sur son épaule – ou plutôt sur son dos, elle était assez petite – pour signifier de sa présence.
« Arrêtez de raconter de telles sottises, Monsieur Apollon. »
Elle roula des yeux. Il ne l'avait jamais croisé, à sa connaissance, mais il semblait qu'Artémis avait déjà parlé de lui puisqu'elle lui parlait comme si elle le connaissait depuis toujours. Il en avait eu une légère description, pour ne pas être étonnée de sa présence dans la demeure si il venait à la croiser, devinant ainsi sans mal qui elle était. Son air étant avenant, bien qu'il lui semblait inutile de tenter de la contredire s'il ne souhaitait pas s'attirer ses foudres.
« Vous êtes gentille. »
Son sourire était faible, triste et son air penaud alors qu'ils commençaient à marcher côte à côte afin de rejoindre la maison. Ils mirent un certain temps à s'y rendre, Apollon profitant de cette promenade pour remettre ses idées au clair, tentant d'oublier ce qui venait de se dérouler.
« Quand Diane rentrera, dites lui que je suis monté pleurer toutes les larmes de mon corps et que je suis en train de faire une dépression. »
Son ton plat et monotone décrivait plutôt bien cet état d'esprit. Il n'irait peut-être pas jusqu'à fondre en larmes, mais il se sentait un peu abandonné. Adelaide n'accueillit cette phrase que par un sourire – ou était-ce un rire ? – en le regardant monter les escaliers de la grande maison d'un pas lourd.