« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« Est-ce que t'es mort ? » « Est-ce que t'es un japonais con ? »
Le japonais flashy poussa l'un des deux jumeaux qui était occupé à répéter la pub, ou à ce qui ressemblait à cela, pour me précipiter vers le maquilleur qui m'attendait avec un pinceau en main. Un piano, un Suntori, une caméra sur pied, des japonais, des inconnus, des animaux, une pub et moi. C'était pas le genre de programme dont j'avais l'habitude. Enfin, je me ne souvenais plus trop de ce à quoi j'avais l'habitude, mais ça ne devait pas être ça. On voulait faire de moi une star, mais à quel prix ? Je m'étais quand même laissé asseoir sur une chaise, afin que le maquillage débute. Car le maquilleur était trop petit pour atteindre mon visage.
« Je suis payé combien pour faire ça ? » demandai-je.
« Doucement, ma poule. On parlera contrat plus tard. Tu sais très bien que Chow prend soin de toi. » dit le japonais flashy d'un ton entendu, tandis que je reculais le petit maquilleur.
« J'aimerai plutôt en parler maintenant. Je vaux combien ? »
J'étais réellement intéressé par la réponse. Ca pourrait déjà me donner une vague idée de si j'étais quelqu'un de célèbre, ou juste le premier venu qu'il avait trouvé à la sortie d'un ascenseur.
« Pour l'instant, tu ne vaux pas grand chose. Tu débutes à peine. Mais ne t'en fais pas, ça va venir. Avec le corps et la gueule que tu as. »
Il accentua ses paroles d'un petit clin d'oeil aguicheur. Le maquilleur se remit à l'oeuvre. Cette fois-ci je le laissais faire.
« J'en ai tourné d'autres ? »
« J'en sais rien, je ne regarde pas la télévision occidentale. » dit-il en balayant la phrase d'un geste de la main.
Puis, brusquement il tapa dans ses mains pour faire arrêter le maquilleur. Et aussitôt ce dernier se mit à m'enlever mon peignoir. Je m'étais une nouvelle fois retrouvé torse nu. Par contre, ça devint un peu gênant quand il commença à vouloir ôter mon pantalon. Ma main se posa sur la sienne, tandis que j'affichais un grand sourire.
« On va y aller doucement mon gars. Généralement y'a un dîner et un petit verre avant. »
Le maquilleur qui ne comprenait pas, se mit à rougir. J'hallucinai là. Chow se mit à l'engueuler en japonais avant de le reculer et de se planter devant moi avec un grand sourire.
« Je te jure que si tu touches quoi que ce soit à sa place, je t'explose la tête contre le mur. » répondis-je avec un magnifique sourire, moi aussi.
« Grrr... agressif avec ça. »
Il était réellement excité. Je m'étais penché vers lui pour lui chuchoter quelque chose.
« Dit voir... C'est qui eux ? Tu nous a trouvé où ? »
« Tu te souviens vraiment de rien ? Je croyais que c'était un genre que tu te donnais. » dit-il étonné.
J'allais lui répondre, mais le raton laveur bondit sur moi sans prévenir. J'avais juste eu le temps de tendre les bras pour le réceptionner et éviter qu'il me griffe le visage.
« Doucement mon gars ! J'ai déjà suffisamment pécho de filles et de gars pour la journée. Et je ne fais pas dans les ratons laveurs. »
Le raton laveur, qui étais désormais contre moi, me léchait le torse compulsivement. J'avais pas envie de le dégager bizarrement... Chow nous observait d'un air écœurer.
« C'est plein de maladies ces bêtes là. Tu veux qu'on le jette par la fenêtre ? »
« Plus de maladie que toi ? » dis-je avec un petit sourire. « Allez, raconte moi tout. Et sans oublier le moindre détail. Ensuite je ferai ta pub gratuitement. »
Chow me fixa intensément avant de se mordre les lèvres. Je l'excitais grave. Il prit une grande inspiration.
« Cela a débuté par une journée d'été. Il faisait beau, clair, le ciel était bleu. Y'avait pas trop de pollution sur Tokyo pour une fois. Je suis né à l'hôpital de mère japonaise et de père inconnu. Le médecin m'agrippa par les testicules et me secoua nerveusement, car je ne criais pas. »
J'étais totalement écœuré.
« Attends... et si tu me racontais plutôt ce qui m'était arrivé à moi ? C'est de ça que je parle. Alors arrête de faire le japonais idiot. »
Il cligna des yeux.
« Je connais pas ta vie ma poule. Je peux pas te la raconter. Allez, on se remet au travail, t'as encore ton costume à enfiler. »
Il claqua des doigts et le maquilleur surgit avec un costume. Il ressemblait à un smoking noir, classe. Très classe même. Ca m'irait bien.
« J'ai encore une question avant. »
Chow soupira.
« T'es mignon, mais t'es un peu chiant. »
« Quand tu m'as repérer hier... j'étais où ? Je faisais quoi ? »
Il me connaissait de la veille, surement, du coup ça pourrait me donner des informations sur cette rencontre éclair et le lieu où je me trouvais. Voir qui était avec...
« On était en boite. »
« De thon ou sardines ? » dis-je en souriant, tandis qu'il se mit à rire. « Quelle boite ? Où ? Avec qui ? »
« Avec eux tous. »
« Ils étaient tous là ? Et... je dansais avec l'une ? Enfin j'étais proche de l'une ou de l'autre ? »
« T'avais trop de nanas autour de toi, je ne me rappelle plus. »
De nanas ou Nana ? J'étais sceptique sur la réponse.
« Je t'ai dit quoi ? »
« Tu m'as dit... » débuta t'il en sa massant les tempes.
Il marmonna quelque chose en japonais.
« Ah ça y est, ça me reviens. Tu m'as dit J'suis en feu, j'suis chaud, j'suis chaud. Comme Zinedine Zidane face à l'équipe du Brazil. J'suis en feu. Ce soir tout me sourit même Monica Bellucci. J'suis en feu. J'ai sorti le gros gamos, ce soir j'suis le prince de la ville. J'suis en feu. »
Le maquilleur et son assistant répétèrent en choeur :
« J'suis chaud. J'suis chaud. »
J'étais tombé chez les fous.
« Ah c'est ce que tu m'as dit. Et après on a teufé d'enfer. »
Je m'étais levé d'un bond, avant de traverser la pièce, et de rejoindre la jeune femme rousse qui m'avait poussé à bout précédemment. Elle pensait que j'étais responsable de tout ça ? Je lui avais agrippé le bras, et sans lui laisser la possibilité de se défaire de moi, je l'avais amené jusqu'à Chow.
« Voilà. Elle, elle est chaude. Elle fera tout ce que vous voulez, y'a qu'à demander. Moi je bouillonne d'envie de partir d'ici. »
Et une fois de plus, j'avais récupéré le peignoir et, gardant le raton-laveur dans les bras, j'avais quitté l'appartement. J'en pouvais plus de ces gens là.
Hope Bowman
« Nounours Rebelle ʕ•ᴥ•ʔ »
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“Il était une fois un lapin grognon et une princesse rebelle qui décida de lui rendre le sourire.”
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Newt m'évoquait quelque chose de fort, de sucré et de doux à la fois. De quoi pouvait-il s'agir ? C'était étrange, mais je développais de drôles de sensations plus les minutes passaient, vis-à-vis de certains de mes compagnons d'infortune. La blonde au regard méchant me disait quelque chose aussi. En revanche, le trio de rouquins et Bibiche me laissaient pensive. Les premiers, ça devait être parce qu'ils étaient de ma famille. Quant au dernier, mon cerveau faisait sûrement un blocage et préférait ne pas le calculer.
Les jumeaux avaient l'air partants pour attacher le "prédateur sexuel", comme ils avaient dit. Cependant, Newt ne semblait pas emballé. Casseur d'ambiance. De toutes façons, le dénommé Chow avait décidé de garder Bibiche rien que pour lui afin de le placer sous le feu des projecteurs. Gagnée par un sentiment de malaise et de bien-être mélangés en présence de Newt, je décidai de me rendre dans la pièce où lui et Charlie avaient trouvé des vêtements décents. Autant faire quelque chose d'utile. Hors de question que je garde un tee-shirt Tokio Hotel sur le dos. Cette plaisanterie n'avait que trop duré.
Dans cette chambre jusque-là inexplorée, des fringues étaient étalées un peu partout. C'était un vrai parcours du combattant pour trouver un ensemble cohérent ! A moins que je choisisse d'enfiler une robe... J'en pris une ou deux pour les placer devant moi, face à un miroir, mais en estimant la largeur du décolleté, je fronçai les sourcils et les reposai. Ces robes étaient prévues pour des nanas avec des poitrines beaucoup plus fournies que la mienne. Non mais sérieux... Pourquoi les stylistes ne pensaient jamais aux femmes dotées moins généreusement par la nature ? A croire que quand on est une fille, on fait automatiquement du 90B. Bande de nuls. De toutes façons, ça me semblait bizarre d'avoir de si petits nénés. Dans mon souvenir -nébuleux et inexistant- j'avais l'impression d'en avoir beaucoup plus. Etrange. Avaient-ils fondu pendant la nuit ? Ca se pouvait, ce genre de trucs ?
Je haussai les épaules et dégottai un pantalon en cuir vert émeraude. J'aimais bien cette couleur. Ca m'évoquait les forêts d'Ecosse, allez savoir pourquoi. Je me mis à quatre pattes pour chercher un haut digne de ce nom. Un peu plus loin, je trouvai un tee-shirt blanc que je dépliai. Un imprimé noir stipulait : "Rebel of the ball". J'esquissai un sourire satisfait. Ca me plaisait bien. Je mis la main sur une pochette à clous dorés -ne contenant qu'un paquet de mouchoirs, un préservatif -encore ?!- ainsi qu'un peu de sable qui brillait bizarrement. Sûrement du sable magique avec lequel les gamins fabriquaient des trucs qui tenaient tout seuls. J'avais vu une pub à la télé là-dessus. Je haussai les épaules, refermai la pochette et enfilai le tout : le tee-shirt trop large dénudait l'une de mes épaules de façon sexy, alors que le pantalon moulait mes jambes à la perfection. Pour parfaire mon look, je mis des chaussures à lacets et à talons couleur vert d'eau. J'allais dépasser tous les japonais de trois bonnes têtes avec ça !
Très heureuse du résultat, je retournai vers le salon en manquant de me tordre la cheville. Peut-être n'avais-je pas l'habitude de porter des talons aussi hauts ? Quand j'entrai de nouveau dans la pièce, j'entendis Chow et Bibiche parler de la nuit dernière. Il était question d'une boîte de nuit. Puis, les japonais se mirent à chanter un truc super nul, mais qui résonna étrangement en moi.
« J'suis chaud. J'suis chaud. »
Tant mieux pour eux. Je n'avais pas envie d'aller vérifier, de toutes façons. D'une démarche tranquille, je rejetai ma chevelure en arrière et allai grattouiller l'oreille de Panda, qui me lécha la main ensuite, toujours affalé sur le canapé. Subitement, Bibiche m'attrapa par les épaules pour me donner en pâté à Chow. Il était sérieux, là ?
« Voilà. Elle, elle est chaude. Elle fera tout ce que vous voulez, y'a qu'à demander. Moi je bouillonne d'envie de partir d'ici. »
Ce qu'il fit avec le raton-laveur dans les bras. Chaque pot a son couvercle, comme on dit. Je croisai les bras et rehaussai la pochette à clous sur mon épaule, pour observer le japonais flashy qui m'évaluait du regard.
"On vous a rencontrés en boîte, à ce qu'il paraît." déclarai-je d'un ton sec. "Et vous ne savez rien d'autre ?"
Il plissa des yeux derrière ses grosses lunettes, réfléchissant sans doute. Il y avait l'air d'avoir pas mal de brouillard dans sa tête, à celui-là.
"Je crois... qu'il y avait un pote à vous. Quelqu'un en plus dans votre bande." dit-il en se massant les tempes. "Un beau gosse qui n'est pas là. A moins que vous l'ayez mangé tout crû !"
Il claqua des dents d'un air canaille et j'eus un mouvement de recul, tout en le toisant d'un air dédaigneux. Ca voulait dire qu'on avait perdu quelqu'un en route, au cours de la nuit ?
"Il était sapé comme jamais. Il dansait comme les sirènes d'Alexandrie. Il était en feu, lui aussi !" reprit-il d'un ton rêveur. "Y a même eu un début d'incendie à un moment, mais heureusement, les pompiers sont arrivés à temps."
"Génial. On a paumé un type dans Tokyo. Et le nom de la boîte ?"
"D'abord, tu me ramènes mon Brownie. Ensuite, je te dirai."
Son ton roucoulant et son sourire mielleux laissait sous-entendre qu'il n'allait rien dire du tout. Je serrai les poings, réprimant mon envie de lui en coller une car d'une part, cela n'aurait pas plu à Newt et il fallait épargner son esprit sensible, et de deux, Chow était flanqué de deux japonais, petits mais costauds. Si ça se terminait en mêlée, il risquait d'y avoir des dommages collatéraux.
"On va tous le chercher." décidai-je en jetant un coup d'oeil à mon équipe. "Et quand on revient, tu nous racontes tout ce que tu sais. Occupe-toi bien de Panda en notre absence."
Je plantai mon regard dans le sien tout en pointant deux doigts dans sa direction, comme pour lui signifier : fais gaffe, mec. Puis, je m'éloignai pour attraper Newt et Charlie sous le bras et les entraîner vers la sortie.
"Allez Fred, George, Nana ! On suit ! On doit récupérer Bibiche ! On ne va pas perdre encore quelqu'un d'autre, même si c'est un dangereux psychopathe."
Mon instinct me soufflait de rester groupés. On l'attacherait plus tard. Une fois dans le couloir de l'hôtel, nous le trouvâmes en train d'attendre l'ascenseur dans son peignoir, et avec son raton-laveur. Image sublime de l'homme viril.
"Tu comptes aller où comme ça ?" lançai-je en me plantant à côté de lui.
"Loin de cette chambre du vice." répondit-il simplement.
J'eus un petit rire jaune.
"C'est toi qui dis ça ?"
"Ecoute." soupira-t-il. "Là ça commence un peu à me gonfler. Si je reste cinq minutes de plus avec l'autre chinois, je sens que je vais l'encastrer. J'ai pas l'impression que je suis quelqu'un comme ça."
Je louchai sur le raton-laveur qu'il caressait tendrement sans s'en rendre compte, alors que l'animal ronronnait dans ses bras. Je clignai des yeux et hochai la tête.
"T'as raison, ça nous fera tous du bien de prendre l'air. Et qui sait... on tombera peut-être sur le gars qu'on a perdu cette nuit !"
"Quel gars ?"
"Je sais pas !" fis-je, me sentant agressée.
"Tu viens de parler d'un mec qu'on aurait perdu. Comment tu peux savoir ça ?"
"C'est Chow qui vient de me le dire !"
"Et tu crois aveuglément tout ce qui sort de sa bouche ?"
"Pour l'instant, on ne peut miser que sur ça."
"Je préfère encore me débrouiller sans lui. Et tu devrais faire de même." estima-t-il en fixant l'ascenseur qui venait de s'ouvrir.
J'entrai à l'intérieur, suivie par les autres.
"Tu veux qu'on passe chercher ta petite copine avant de partir ?" fis-je d'un ton sarcastique en désignant la porte de la blonde à laquelle il avait léché le museau quelques minutes auparavant.
"Pourquoi pas ?" répliqua-t-il en tournant la tête vers moi. "Elle au moins, elle est agréable."
Mais les portes venaient de se refermer dans un "ding !" joyeux. J'appuyai sur le bouton du rez-de-chaussée. Une petite secousse, et nous descendîmes. Quand les portes coulissèrent de nouveau, je me précipitai dans le hall, n'accordant qu'un vague regard au luxe démesuré qui s'en dégageait. J'avais vraiment besoin d'air frais. Une fois dehors, le vent fouetta mon visage, dispensant une odeur de gaz d'échappements et de friture. J'inspirai à fond. Les autres semblaient m'accompagner pour la plupart. Je n'allais pas les compter, on n'était pas en sortie scolaire. Je descendis les grandes marches menant à l'hôtel, me retrouvant dans une rue très passante aux panneaux publicitaires nombreux et démesurés. Tout semblait briller, clignoter ou bouger, alors qu'on était en plein jour. Je restai quelques secondes à essayer de déchiffrer les différents mots sur les slogans publicitaires. Certains étaient en anglais, d'autres en idéogrammes. En tous cas, une chose était sûre : je me sentais bel et bien perdue au milieu de ce joyeux délire.
Subitement, un camion aussi rouge que le rubis autour de mon cou se stoppa juste devant l'hôtel. Même si les idéogrammes japonais dessinés en blanc dessus ne me disaient rien, le gyrophare sur le toit et l'écusson "Love Tokyo" sur la portière laissaient devenir qu'il s'agissait d'un camion de pompiers. Y avait-il un incendie quelque part ? Pas à première vue.
Déconcertée, je vis un voiturier aux yeux en amande en sortir et me tendre les clés.
"Votre camion, mademoiselle." dit-il avec un fort accent.
"Euh... merci mon brave." balbutiai-je.
Il s'éloigna et je me tournai vers les autres, bouche bée. Les paroles de Chow me revinrent en mémoire : la nuit dernière, un incendie s'était déclaré dans la boîte où on était... Et voilà qu'on se retrouvait avec un camion de pompiers sur les bras. Que s'était-il passé, sérieux ? Qu'avait-on fait ?
Anna D'Arendelle
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HERE WE GO AGAIN
| Conte : La Reine des Neiges | Dans le monde des contes, je suis : : Anna
Sortir, et s'éloigner le plus possible de la bande de japonais cinglé ça m'allait parfaitement. J'avais préféré laisser Merry et Machin s'engueuler sans rien dire. Me contentant des infos que je pouvais prendre. Apparemment, il y avait un mec en plus dans notre « joyeuse » équipe. J'étais pas certaine de vouloir connaître son identité, ni même de le retrouver. On avait suffisamment de soucis, et de cinglés comme ça dans la bande. D'ailleurs voilà que maintenant on se retrouvait avec un camion de pompier sortie de nul part. Comme le voiturier s'était éloigné, le mieux était de vérifier directement à la source s'il y avait pas des infos en plus pour essayer de se rappeler les événements de la veille. Aussi, me décidais-je à monter à l'arrière du camion. Mais en dehors de serpentins et confettis un peu partout. Il y avait rien de plus. Tout semblait être exactement à sa place. Il y avait seulement quelques casques de pompiers qui traînaient mais sinon rien permettant de nous éclairer. Et à l'avant, pas plus d'infos. Toujours des confettis rien d'autres.
"Alors qui conduit ?" Demanda Merry qui semblait trépigner sur place de là où elle était. Manifestement, elle avait l'air de vouloir monter à bord ça se voyait à la manière qu'avaient ses yeux de pétiller. Et je pense que j'avais compris, pourquoi elle voulait monter :
- Tu veux faire une virée dans Tokyo avec le camion ? Demandais-je l'air de rien
Merry ouvrit de grands yeux et se mit à hocher la tête vigoureusement. J'en étais sûr !
"Pas toi ?" Me demanda-t-elle
Tu déconne ? Évidemment, que j'étais pour. Je ne savais pas pourquoi, ça réveillait un truc en moi. Une envie d'explorer, une recherche d’adrénaline. Je sais pas trop comment décrire ça. Mais, je savais que cette virée c'était un truc dont j'avais carrément envie. Et l'air malicieux avec lequel Merry me regardait, renforçait ce sentiment :
"Tu n'as pas l'impression d'avoir un petit côté aventurier ? Ça doit être de famille !"
Je restais pensive quelques instants, songeant à ce que je ressentais. C'était sûrement ça : le goût de l'aventure, de l'inconnue. L'envie de sans cesse repousser mes limites, d'aller toujours plus loin. De découvrir de nouvelles choses. Tout ça, c'était des sensations familières. Tout comme, j'avais la sensation que les soirées arrosées c'était pas trop mon truc, ou bien que le premier nom auquel j'ai pensée soit « Elsa ». Aussi me contentais-je d'un large sourire à l'attention de Merry et répondit à mon tour :
- C'est un truc familier. Comme si ça faisait partie de moi. Alors évidemment que je suis pour la virée en camion de pompiers !
Et plutôt deux fois qu'une d'ailleurs. Autant s'amuser un peu, ça ferait de mal à personne. Et puis qui sait, peut-être qu'on découvrirait des trucs concernant ce qu'il nous était arrivé pendant la virée. On sait jamais, comme un genre de flash ou je sais pas quoi, des machins qui auraient l'air familier. J'avais déjà des sensations, qui l'étaient. C'était que nous étions sur la bonne voie non ?
"Oh nana je te kiffe !" S'exclama Merry en me serrant dans ses bras. Elle s'éloigna de quelque pas, pour agiter les nez sous mon nez d'un air tentateur. Tu veux le volant
Heeey ! C'était pas cool de me tenter comme ça. Évidemment, que j'allais vouloir le volant maintenant. Je louchais dangereusement sur la paire de clé qui s'agitait devant mon visage et qui ne demandaient qu'une chose, être inséré dans le contact afin d'allumer le moteur et faire rouler le camion rouge. J'avais l'impression d'être une gamine à qui l'on aurait promit un paquet de bonbon si elle était sage
- File les clés et en route pour l'aventure ! M'exclamais-je
Elle se contenta de lever les clés me faisant afficher un faux air indigné sur le visage, avant qu'elle ne me les donne finalement. Même si j'en avais envie, j'allais m'abstenir de lui tirer la langue comme une gamine.
"PREUMZ POUR LA PLACE DU MORT !" Cria-t-elle
Merry se tue brusquement en fronçant les sourcils, sans doute qu'elle venait de capter ce qu'elle venait de dire. Mais elle se décida au final à monter à côté de moi. Les clés en main, je mit le contact, et allumait le moteur. Tout avait l'air de bien fonctionner. Une musique s'éleva brusquement et je pu constater que premièrement, je ne savais pas pourquoi mais elle réveillait en moi un profond sentiment d’énervement. J'avais une furieuse envie de balancer le portable parterre, et de le fracasser de manière à ce que cette fichue musique s'arrête. Parce que deuxièmement, au vu du bruit légèrement étouffé, ça venait directement du téléphone dans ma poche. J'essayais de choper l'appareil, sauf qu'une fois dans les mains. Je me rappelait subitement que je ne connaissais pas le code de déverrouillage. Pas méga pratique pour répondre quoi. A côté de moi, Merry semblait s'impatienter :
"Vas-y décroche qu'est que tu attends ? Sur certains smartphones y a pas besoin de code quand il faut décrocher. Je sais pas comment je me souviens de ça mais je m'en souviens !"
J'hésitais légèrement, devant le numéro inconnue qui s'affichait. Puisqu'on parlait de souvenir, je me souvenais je ne sais trop comment, que d'ordinaire je ne décrochais jamais quand il s'agissait d'un numéro non répertorié. M'enfin. Je crois que là, j'avais pas trop le choix. C'était un peu l'un des seules moyens d'en apprendre plus sur ce qu'il s'était passé et la raison de notre perte de mémoire collective :
- Allô ? Dis-je sur un ton méfiant
"Ma chérie ! C'est ton Baba d'amour comment tu vas ?"
D'a...ccord. Si c'était un canular téléphonique, il était non seulement absolument pas drôle, mais en plus. J'allais pas rester très longtemps en ligne. Je fronçais les sourcils bien décidé à en savoir plus :
- Heeeu nom et prénom ? demandais-je
Au temps, savoir à qui j'avais à faire exactement. Si je pouvais glanner le plus d'infos possible, j'allais pas m'en priver. Et ce même si j'avais envie de raccrocher au nez du type d'entrée de jeu. Courage ma fille, tu prends sur toi et tu te dis que tu fais ça pour la bonne cause. Le type se mit à rigoler comme un phoque me faisant afficher un air franchement blasé sur le visage avant de reprendre la communication :
"Ah ma chérie t'es trop marrante. T'es où là ?"
Parce que tu crois sincèrement que je vais te le dire ? Tu rêve mec. Je sais pas qui t'es, et si t'as pas plus d'infos concernant ce qui nous arrive, tu peux être sur que je serais ravie d'éviter tout contact avec toi. Ça va, c'est bon. On s'était déjà farcie les japonais cinglés pas la peine de rajouter un autre type dans l'équation
- J'étais sérieuse. Repris-je plus brusquement. J'sais pas qui vous êtes ni même d'où on se connaît. Donc sans les informations demandées je vais pas pouvoir donner ma localisation.
Il y eu un petit silence à l'autre bout de la ligne. Pitié faites qu'il ai raccroché :
"T'es presque flippante quand tu parles comme ça. C'est Cyril Hanouna ! Tu reconnais pas Baba ?"
Le type avait l'air peiné. Pour un peu, je m'en serais presque voulue d'avoir été aussi directe. S'il me tapait pas autant sur le système, je crois d'ailleurs que je l'aurais regretté. Mais là, on pouvait pas dire que c'était le sentiment dominant :
- Amnésie collective. Et ça sort d'où «Baba » ?
Je grimaçais. C'était la foire aux surnoms débiles ou quoi ?
"Nana c'est pas mieux" rétorqua-t-il. "Nana banana ! Nana banana ! Nana Banana !" Se mit-il à scander
Par pitié. Que quelqu'un l'achève. Parce que non seulement, il avait la voix la plus insupportable que j'ai jamais entendue. Mais en plus, il était très clairement en train de se faire du mal là. Sans parler du fait, que j'avais une forte envie de lui mettre mon poing dans la figure. A croire que tous les gens que l'on « rencontrait » ici, étaient du genre à me rendre agressive. Pourtant, j'avais pas l'impression d'être quelqu'un d'agressif. Enfin, il ne me semblait pas. Un brouhaha se fit entendre un peu comme si le type avait plein de monde à côté de lui, suivit par des applaudissements :
"Écoute ma chérie, je te rappelle parce qu'on va lancer la pub là. Mais on reste en contact ! A la suite de quoi il raccrocha."
Surtout, ne te donne pas cette peine. J'étais pas certaine, de décrocher la seconde fois. Peut-être même que j'allais me débarrasser du smarthpone. Quelque chose me disait, que c'était généralement pas le genre de modèle que je pouvais m'offrir.
- Oookay je crois qu'on a trouvé pire que les japonais de tout à l'heure dis-je à Merry. Je suppose que « Cyril Hanouna » ça te dit rien.
Merry hocha la tête indécise. Ouais à moi non plus ça disait rien. Donc on n'était au final pas plus avancée que tout à l'heure :
"C'est quoi ça Hanouna ? On dirait une marque d'aspirateur ou de couscous." Elle prit un air sceptique "Il a dit quelque chose qui pourrait nous aider ?"
- Pas franchement, si ce n'est qu'apparemment c'est comme les japonais de Machin enfin Bibiche. Il me « connaît » mais de mon côté c'est le blackout totale. Il a parlé de pub aussi. Il devait être en train de tourner un truc
D'ailleurs, je trouvais ça louche d’appeler en plein tournage et non pas à la pub justement. Je savais pas ce que ce type voulait, mais si c'était faire de l’audimat en m’appelant, il pouvait toujours courir pour que je montre coopérative. J'aimais pas être prise pour une nouille. Je sais pas d'où ça sortait. Mais c'était un truc que je ressentais. Comme si on s'était déjà foutu de moi une fois, et que depuis, ça avait un peu de mal à passer. Donc clairement, Hanouna la marque d'aspirateur ou de couscous pouvait aller se faire voir. Je tournais la tête vers Merry, elle semblait réfléchir :
"Ça commence à être un peu flippant de pas retrouver la mémoire non ? Le dis pas aux autres....Mais je suis pas très rassurée en fait."
Je me contentais d'un hochement de tête. Moi non plus, j'étais pas vraiment hyper rassuré. Donc elle pouvait être sur que je ne dirais rien aux autres. Je trouvais toute cette histoire, de moins en moins drôle. Je ne savais pas pourquoi on était là, ni même comment ça se faisait qu'aucun de nous, ne commence à retrouver la mémoire. Je veux dire, si ça avait juste été une fête un peu trop arrosée. Ça ne devrait pas mettre autant de temps si ? J'avais pas l'impression d'être une experte dans ce domaine. Alors, je ne pouvais qu'émettre des suppositions. Bon, maintenant il fallait que je fasse avancer ce camion. Je galérais pendant un moment, avant de finalement avancer. Bon, c'était pas hyper vite, mais j'avançais quand même. Je devais pas avoir l'habitude de conduire des camions.
Sasha Hale-Bowman
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| Avatar : Ksenia Solo
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| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Panique (le démon vert)
Qu'on me donne un primate sans cravate, un Zorro sans rien sur le dos.
"Tu peut éviter d'agiter des capotes utilisés sous nos yeux ? C'est dégueulasse."Elle pouvais pas aller jeter ce truc au lieu de jouer les pseudos détectives ? Elle jeta un coup d'oeil discret en direction de Newt quand elle parla de la cuisine, alors comme ça son nouveau "pote" avait conclus cette nuit avec quelqu'un ? Un petit sourire fier s'afficha sur son visage, comme si elle était contente que se soit le gars tout timide qui avait pu profiter des capotes, bon par contre ne pas s'en rappeler sa craignait et elle espérait de tout son cœur pour lui qu'il est pas couché avec cervelle de plancton, d'ailleurs elle frissonna de dégoût rien quand y pensant, qui serait assez cinglé pour pouvoir couché avec un spécimen pareille ? Surement pas elle en tout les cas.
Elle tapota gentiment l'épaule de Newt pour le conforter quand l'autre rouquine lui confia la fourchette où se trouvais la capote, elle était partie chercher cervelle de moineaux...elle fronça les sourcils quand cette expression lui traversa l'esprit, comme si ce n'était pas la première fois qu'elle l'utilisais pour désigner quelqu'un, elle était sur que sa devait être quelqu'un tout aussi tarte que l'autre. Elle fut tirée de ses pensées par un hurlement venant d'un des jumeaux."Hey ho ! Baisse d'un ton ou c'est moi qui le fait."C'était quoi cette manie d'hurler comme des tarés pour communiquer ? Les gens savaient pas rester silencieux ? Ou genre donner un coup dans l'estomac quand quelqu'un les touchaient là où il fallait pas ? Ou tout simplement elle était la seule super violente dans le groupe, ce qui était assez inquiétant quand on y pensait, elle espérait ne pas être une espèce de psychopathe habituellement, sinon Newt voudrait plus l'approcher.
En tout les cas il vachement bavard son mari où étais-ce son beau frère ? Peut importe, rien a ciré, hors de question de les considérer sa famille en plus avoir un mari bavard lui donnerait des envie de meurtre, elle nierais le tout jusqu'au bout sauf si elle n'avais pas le choix. En tout les cas il n'avais pas l'air complètement tarte le dénommer Fred (ou alors George ?), celui-ci envoya boulé l'autre cinglé en tenue flashy, ce qui fit sourire Charlie et le fit remonter dans l'estime, pour le moment, de la petite blonde. Celle par contre qui baissa dans son estime fut la grande rouquine qui venait de revenir suivit de près par tête à claque, elle jeta un regard mauvais au duo et fut plus que ravis qu'aucun des deux ne s'avancent vers elle à ce moment la ou sa main serait partie.
"On se met de part et d'autre de lui, et à trois on lui saute dessus pour le maîtriser, au pire l’assommer avec un truc, et on le menotte !" C'est tout ? Mais c'était n'importe quoi ce groupe, pourquoi on le balancerais pas par dessus le balcon ? Comme ça il s'écraserais au sol et sa mettrait un peut de couleur au trottoir, bizarrement elle se dit que dire ça à voix haute n'était pas forcément une bonne idée, du coup elle se contenta d'hausser les épaules et d'ignorer à quel point elle semblait être violente en réalité, elle préférais ne pas y pensée. Elle observa Newt et Merry en plein conversation, n'entendant que des bribes, ils devaient surement parler de ce qui c'était passer hier soir si elle avait bien tout suivit, Son pote Newt avait-il conclus avec la grande rouquine ? Peut être, en tout les cas c'était définitivement un meilleur choix que l'autre tarte à grande paluche, par contre elle avait comme l'impression que elle et Newt ensemble c'était une mauvaise idée, comme si quelques choses clochait, elle réfléchit pendant plusieurs secondes, essayant de mettre le doigt sur le "pourquoi", mais ne trouva rien de concluant, c'était tellement frustrant qu'elle avait envie de s'arracher les cheveux jusqu'à ce que quelque chose change, n'importe quoi, mais une petite voix dans sa tête lui dit qu'elle aurait l'air moche chauve, bizarrement la voix avait raison, être chauve sa lui irait pas.
"J'suis chaud. J'suis chaud. "Plait-il ? Qui était chaud ? Elle observa les gens présent dans la pièce pour remarquer que c'était l'équipe de l'autre mec en tenue ringarde qui semblait avoir dit ça à voix haute, elle fronça le nez avant que son regard ne s'illumine quand tête à claque prit la direction de la sortie."Bon débarras." Elle avait presque envie de sautiller sur place, il était enfin partis et peut être même qu'il reviendrais jamais."On va tous le chercher."
AH NON MERDE HEIN !
"Je préfère encore rester ici."Son ton était catégorique, hors de question qu'elle aille à la recherche de tête de noeud, elle était pas sa nounou et si monsieur voulait explorer la ville de son côté et bah il avait le champs libre et si il pouvait aussi aller jouer au milieu du trafic sa lui ferait immensément plaisir, elle jubilais presque à l'idée qu'il se fasse écraser par un énorme camion au roue bien dégueulasse. Malheureusement Merry là coupa dans son délire quand elle lui prit le bras pour l’entraîner dehors, tout de suite elle secoua le bras pour qu'elle la lâche car après tout elles étaient pas potes. Elle se renfrogna quand elle remarqua que tête à claque était près de l'ascenseur qu'ils allaient emprunter, il était pas encore mort sous une voiture celui la ? Tellement décevant.
Entrant dans l'ascenseur elle ne pu s’empêcher de donner un coup d'épaule à tête à claque."Oops"Bon c'était pas énorme, mais ça lui faisait un peut de bien. Une fois arrivée a bon port elle fut surprise de découvrir que leur moyen de transport était un énorme camion de pompier, l'avait-il volé hier soir ? C'était la seule explication logique à cette question."Bien sur baladons nous dans un camion de pompier volé, quel idée merveilleuse, on se fera pas du tout repérée par la police après."Son ton dégoulinait de sarcasme, ce qui ne l’empêcha pas de grimper dedans, après tout c'était ça où attendre que l'autre débile débarque avec son raton laveur psychopathe.
Posant ses fesses sur le siège a côté de Merry, elles les laissa caqueter comme deux poules au milieu d'une basse-cour, elle était pas sur de savoir ce qu'était une basse-cour mais elle trouvait que sa sonnait bien avec le mot poule. Puis après une conversation téléphonique avec un dénommer Hanouna, sa sentait la tête à claque à plein nez sa aussi, Nana démarra enfin le camion s'élançant dans les rues de Tokyo à une allure des plus...discutable."Et sinon tu peut accélérer ? Non parce que la je vois une petite mamie avec son déambulateur qui nous dépasse...alors je sais que le paysage est sympa mais faut pas pousser le bouchon quand même."Elle fixa Nana du regard, elle était prête à prendre le volant si besoin, non parce que dans trois mois, ils seraient encore dans la même rue.
En parlant de la rue son regard fut ensuite attiré par un énorme panneaux publicitaire accrocher sur un immeuble, rien de bien étrange dans une ville pareille, par contre quand elle remarqua qui se trouvait sur le panneaux ses yeux s'agrandirent comme des soucoupes."Oh putain !"S'exclama-t-elle en tirant sur le bras de Merry pour qu'elle jete un oeil elle aussi sur le panneaux. "Dit moi que je suis pas en train d'halluciner nos tronches sur ce panneaux ? ...Putain j'ai l'impression que c'est pour émission à la con en plus !"Elle observa la petite blonde qui s'avérait être elle-même avec la tenue de geisha, c'était bien la première fois depuis son réveille qu'elle voyait enfin à quoi elle ressemblait."Je suis plutôt mignonne."Elle avait les cheveux blond avec des mèches roses et les yeux gris, définitivement mignonne, un grand sourire satisfait s'afficha sur son visage.
Secouant la tête elle tourna la tête pour regarder ailleurs,ses yeux tombant sur la boite à gant qui se trouvait devant elle, elle l'ouvrit avant de jeter un oeil à l'intérieur pour y trouver une petite carte, sa curiosité piquer elle attrapa la carte pour voir ce qu'il y avait d'écrit dessus."Tadashi Bar..."Juste en dessous se trouvait plein de petits idéogramme japonais, surement l'adresse du bar en question.
"Tadashi Bar... c'est peut-être la boîte dont parlait Chow ! Il faut qu'on y aille !" S'exclama la grande asperge rousse à ses cotés.
"Ouai...par contre je sais pas lire le japonais alors va décrypter l'adresse là dessus toi."Ronchonna-t-elle avant de refermer la boite à gant, c'était leur seule piste pour le moment et ils étaient même pas sur de pouvoir y aller.
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« Y'a qui d'autre qui doit débarquer ? » « Tu vas chier sur moi ma chérie ? »
Ils n'étaient pas très dégourdis. J'avais passé ma main par dessus la banquette, afin de prendre la carte dans la main de la blonde. Puis, j'avais glissé ma main dans la poche du Kimono de Nana qui conduisait, dans le but de lui prendre le portable. Ma main avait légèrement effleuré sa peau, car c'était pas facile de trouver une poche avec une banquette qui nous séparait. Elle avait fait une embarder, mais tout était rentré dans l'ordre. J'allais en prendre pour en grade, encore une fois.
Une fois fait, j'avais tenté de voir si on avait une connexion internet ou pas. Google était notre ami à tous, on le savait. Dessus, il y avait un traducteur et je pouvais très facilement traduire la carte grâce à l'appareil. Sans m'en rendre compte, j'avais débloqué l'écran en passant mon pouce sur la bonne combinaison. Comment je pouvais la connaître ? Nana m'avait piqué mon portable ?
« Comment tu peux la connaître ? » demanda Merry Christmas d'un ton suspicieux.
« J'en sais rien. Mais l'essentiel c'est que ça marche, n'est-ce pas ? »
Ensuite, google traducteur, puis entrer les mots qui ne voulaient rien dire et obtenir la réponse... Mais comment entrer des idéogrammes ? Ca marchait par photo ?
« Bingo ! » m'exclamai-je, en voyant l'application.
J'avais pris la photo, demandé la traduction et on avait obtenu le résultat suivant :
« Roppongi ? » dis-je sans trop de conviction.
« A tes souhaits. » me répondit Merry.
« C'est le nom du quartier apparemment... »
« Super Einstein. Mais on ne sait quand même pas comment y aller. »
Pendant qu'elle parlait, j'avais déjà pianoter autre chose, puis je m'étais penché pour dire à Nana ce qu'il fallait faire. C'était pas très difficile.
« Prend à droite à la prochaine. Le GPS est plus utile que miss je me plains tout le temps. »
« Je ne me plains pas tout le temps. » se plaignit-elle en s'affalant sur le siège pour mettre ses pieds sur le tableau de bord.
Elle portait son pantalon vert flashy et moulant. C'était vraiment ridicule. Quand à Nana, même si elle roulait doucement, ça le faisait encore. Mais bon, espérons que ce n'était pas à l'autre bout de la ville, surtout qu'il commençait à y avoir de la circulation.
« Et si on mettait la sirène ? On irait plus vite... »
Pendant ce temps, je fouillais dans le téléphone à la recherche d'un contact inexistant, car le répertoire était totalement vide. D'ailleurs, le smartphone n'avait aucune personnalisation. Aucun fond d'écran, aucune photo, hormis une... une ? Je l'avais affichée. Elle montrait un homme brun avec une barbe et un sourire à la con, en train de serrer dans ses bras Nana qui avait un sourire de folie en le désignant du doigt. Je n'avais pas envie d'en savoir davantage et je m'étais contenté d'éteindre le portable, avant de me caler dans le siège.
Au bout de dix minutes de routes à s'être un peu perdu aussi, car le GPS c'était pas si facile que cela, nous arrivâmes dans une rue assez fréquentée où se trouvait un chat rose et gigantesque. Il était là en guise de décoration pour situer l'entrée du fameux bar. D'ailleurs, c'était marqué sur le côté "Tadashi Bar". Dans quel lieu obscur allait-on encore pénétrer ?
« Je ne vais pas là dedans moi. » dit Merry d'un ton méfiant.
Je n'avais rien répondu, me contentant d'attendre que la camionnette soit à l'arrêt. Il avait fallu un accoues. Deux... trois. Merci Nana. J'étais le premier à en sortir, n'en pouvant plus, surtout qu'on était un peu à l'étroit à l'arrière.
« Laisse le gyrophare, comme ça on peut rester garer là sans qu'on nous vole le camion. »
Une fois devant, j'attendis le restant du groupe, tout en observant ce qui nous entourait. Une simple rue, plutôt calme à cette heure de la journée. Des boutiques autour et quelque passants japonais. Aucune trace de caméra... j'étais un peu méfiant de ce côté là.
« C'est pas parce qu'on a pris le camion, que c'est nous qu'on a mis la carte dedans... Moi je dis ça, moi je dis rien. »
Merry s'approcha de moi.
« En fait, t'as la trouille. » dit-elle d'un ton provocateur.
« De quoi ? D'entrer dans la gueule du chat ? »
« Oui. D'avoir l'impression d'être un tout petit canari sans défense. »
Je plissai les yeux, l'observant, comme si je la prenais pour une huître. Fermée à l'extérieur, vide à l'intérieur.
« Ca t'excite ce genre de choses ? D'être la première à nous mettre dans des situations pas possibles, mais en réalité, d'avoir peur de les affronter en première ? »
« Moi j'ai pas peur ! » dit-elle, tandis que je lui désignais la gueule du chat.
Elle s’avança rapidement, afin de passer le chat, de se tourner, d'ouvrir grand les bras et de dire fièrement :
« CHAT VA BIEN ! »
Elle était totalement barrée cette fille. Quoi qu'il en soit, après avoir regardé le groupe, j'avais rejoins la rouquine. Mais juste avant ça, je m'étais tourné vers Nana pour lui rendre l'appareil.
« Désolé de te l'avoir emprunté. C'était pour la bonne cause. »
Je lui avais adressé un petit sourire, tout en me remémorant quand je lui avais effleuré le ventre. Elle avait quelque chose cette fille. Ce n'était pas une attirance sexuelle ou quoi que ce soit de ce genre. Mais même si je ne lui avais pas dit, je me demandais si on n'était pas de la même famille. Pas avec l'autre cruche, ou les rouquins, mais juste elle et moi. Y'avait un truc, mais je ne voyais pas quoi. Une envie de la protéger ou autre chose.
On était entré dans le bar ou plus précisément... le monde des chats. Merry s'immobilisa net. J'en fis de même. Elle m'agrippa le bras, tellement qu'elle était choquée. Et voilà... encore un prétexte pour me toucher.
« C'est un endroit où ils cuisinent les chats ? On peut choisir le chat qu'on veut manger et ils nous le découpent en rondelles sous nos yeux ? » chuchota t'elle les yeux écarquillés d'horreur, tandis que je sentis quelque chose se coller à ma jambe.
J'avais baissé les yeux, oubliant totalement la présence du raton laveur. Il était effrayé par ce qu'il voyait lui aussi ? Je m'étais penché pour le prendre sous le ventre et le garder contre moi. Ca allait le rassurer. C'était un bon petit gars. D'ailleurs, je l'avais soulevé légèrement, analysé, et je l'avais remis tout contre moi. C'était vraiment un bon petit "gars".
- DES JUMEAUX AMNESIQUES — ET... PLEINS D'AMNESIQUES -
Il a une banane sur son casque ! Il rigole pas !
Ce qui avait rendu cette expédition peu commune (quoique ce genre de mésaventures soit communes ?) encore meilleure (oui, au fond, c'était drole), c'était l'expédition dans le camion de pompier volé. C'était énorme ! Déjà, ça les avait bien fait rire en constatant que dans tout ce qu'ils avaient fait, le vol d'un camion de pompier figurait sur la liste. L'avaient-ils subtilisé alors que les pompiers étaient en train d'éteindre le feu qui avait été évoqué plus tot ? Ca sonnait pas bien du tout. Mais terriblement excitant.
Ce Cyril Hanouna leur disait quelque chose. Non, pas la personne, ce nom leur était totalement inconnu. Non, c'était quand Nana avait dit que ça sonnait comme le nom d'un aspirateur, ça leur disait quelque chose. Ils pensaient subitement à dyson. C'était quoi ça, dyson ? Peut-être leur aspirateur, ou quelqu'un qui passait l'aspirateur. Aucune idée.
Le panneau de publicité avec leurs visages dessus les avait beaucoup plu. Ils avaient pas vraiment compris pour quoi posaient-ils, mais c'était pas important : ils étaient juste des superstars trop canon. Normal qu'on nous adore ici. On est tellement magnifique, regardez ça.
Puis il y eut cet étrange bar au design de chat pas bondé du tout : quelques employées et deux clients. Ils avaient entendu la remarque de Merry, ce qui les avait révolté. Fred et George s'avancèrent. Ce dernier tapa des mains, tandis qu Fred ne se gêna pas pour hurler.
ON MANGE PAS LES CHATS BANDES DE PSYCOPATHES !
Mais Fred fut tiré en arrière par la manche (les jumeaux avaient pris un haut et un bas de vêtement au hasard pour compléter leur pyjama, à la dernière seconde en partant) par sa soeur. Merry lui chuchota de rester calme. Les mecs, on est au pays où on mange les chats, alors ne provoquez pas les habitants ! On est en minorité ! Je suis d'accord que ça craint mais faut adopter un profil bas pour l'instant !
Fred du acquiescer, mais n'aimait pas ça du tout.
Les clients regardaient le groupe d'un air surpris, indécis voire méfiant. Une japonaise qui travaille ici s'approcha d'eux, et parler avec des mots aussi compréhensible qu'un dessin d'enfant, avec rapidité, mais une très grande joie, un sourire sur le visage.
Madame arrêtez de manger du chat, ça vous fait dire des mots qui existent pas !
Elle appela sa collègue, qui vint avec une tablette, alors que toutes deux se donnèrent à coeur joie pour continuer ce discours vif et joyeux d'un dialecte inconnu, et totalement étrange. Au moins semblaient-elle ravies de les voir, c'était déjà ça ! Elles finirent par comprendre que le groupe ne captait absolument rien. Ainsi, la nouvelle venue tendit sa tablette pour nous faire passer une vidéo.
Génial !
Ladite vidéo était une promo du bar à chat, dont ils étaient les acteurs ! Ils étaient tous là (malheureusement, dans le cas de Bibiche), et ils étaient tous vraiment parfait à l'écran ! La bande annonce était en japonnais, sous titré japonnais, alors ils ne comprenaient rien, mais peut importait, c'était génial ! L'une des deux employées prit un stylo pour le tendre à l'un des jumeaux, accompagné d'un carnet.
Vous voulez un autographe ?!
La promo, la demande d'autographe, tout avait changé, ils les appréciaient bien ces vendeuses psychopates même si elles tuaient des chats pour les manger. Ainsi, Fred et George firent un sourire charmeur, jouant de leur cheveux pour signer en écrivant : "Fred Et George (peut-être), star des Mangeurs de Chats. Bisous à toi, belle créature fan de nous"
Tout pour une joli fille qui nous adore !
Il se pencha vers leurs soeurs jumelles. Allez signer aussi, vous êtes nos soeurs, c'est obligé que vous soyez aussi idolatrées que nous. On est des stars !
Merry signa donc également, avec un coeur transpercé d'une flèche sur laquelle elle insista beaucoup. Le symbole de la flèche représentait quelque chose de particulier chez elle ?
Elles ont l'air de pas parler anglais. C'est dommage. Elles auraient peut-être pu nous aider à éclaircir tout ça, fit Merry.
Et tout d'un coup... les japonaises se mirent à sautiller, excessivement heureuses, en ayant leurs autographes. Elles se précipitèrent vers les chats qu'il y avait un peu partout pour les attraper et en mettre un dans les bras de tout le monde ! Les jumeaux reçurent deux chats angora, roux pour Fred, gris pour Georges.
NOM D'UN CHAMPIGNON C'EST MAGNIFIQUE ! S'écria Fred sans savoir d'où venait cette expression. Si vous nous demander de les manger on vous écrase avec le camion !
La femme sourit, contente, n'ayant manifestement rien compris, tandis que sa collègue qui avait la tablette s'approcha d'eux en leur montrant qu'elle voulait prendre une photo d'eux, en indiquant derrière un mur où était affichées des photos de nombreuses célébrités (dont ils ne se souvenaient plus, mais elles semblaient connues) avec ces chats. Oh ! Elles voulaient continuer la tradition avec eux comme star !
Merry rejeta ses cheveux en arrière pour prendre la pose en levant le chat qu'elle a dans les bras ( chat pas heureux du tout, si bien qu'on aurait pu le nommer... Grumpy Cat ). Elle leva le chat d'une manière qui semblait familière aux deux Weasley. Comme Simba, disait leur conscience. Merry chuchota dans l'oreille de ses frères :
Faites comme moi ! On arrivera peut-être à sauver ces matous en s'y prenant bien !
Ils prirent un air sérieux, tel James Bond en mission.
Okay, et on leur laisse Bibiche, peut être qu'elles vont vouloir le manger à la place des chats.
Puis alors ils levèrent leurs chats, faisant comme Merry pour démarrer le plan.
Bonne idée. Mais je sais pas si ça va marcher. Il a l'air intelligent en plus d'être tordu, ce type-là. Il va sentir le traquenard.
Elle regarda Bibiche de haut en bas. S'il était pas aussi pénible, j'en aurais bien fait mon quatre heures. Alors, soudainement affolée par ce qu'elle venait de dire, elle se retourna vers les jumeaux. J'ai rien dit !
Tu veux le manger ? Mais c'est parfait ! C'est toi qui va le faire disparaitre ! Te retiens pas, mange le ! C'était peut être difficile à croire, mais ils avaient encore leur part d'innocence.
Vous êtes pas trop second degré vous, pas vrai ? Je suis pas cannibale. Je parlais pas de le bouffer dans ce sens-là. Laissez tomber.
Ils n'avaient pas tout à fait compris, mais ils n'eurent d'autre choix que de laisser tomber, effectivement, puis la seconde jeune femme qui ne prenait pas les photos se plaçaient entre Fred et George pour le shooting, avant de commencer à approcher sa tête de George, comme... comme si elle voulait l'embrasser! Sans autre forme de procès, il lui mis la main sur son visage pour l'arrêter. Hors de question, pas de bisous ! Et pourtant, la japonaise fit plein de bisous sur sa main. BEURK ! Ca laissait les traces de son rouge à lèvres en plus !
Elle finit par s'éloigner alors que George retira sa main brusquement, totalement dégoutté. Elle finit par leur montrer une table, proposant clairement de venir manger. QUelle invitation ! Fred fut le premier assis.
A TAAABLE !
Tandis que George partait se rinçait les mains avant toute chose.
On avait garé le camion en double file en laissant la lumière de la sirène allumée, de cette façon on évitait à la fourrière de dégager notre moyen de transport. En espérant que ça fonctionnait de la même manière au Japon, sinon on était mal.
Bref, on était entré dans la gueule du chat rose et on était arrivé dans un endroit... hyper space. C'était un bar ça, sérieusement ? On ne s'était pas planté d'adresse ? Des cartons traînaient un peu partout, ainsi que des poufs, des arbres à chats. Il y avait un comptoir contre la fenêtre du fond et des genre de fauteuils bas disposés face à des tables. Ainsi que des chats absolument partout. Il y en avait au moins une vingtaine ! C'était quoi ce délire ? On était dans un resto spécial félins ? On pouvait choisir celui qu'on voulait et il le faisait griller sous nos yeux ? J'étais absolument horrifiée et révoltée. Si j'avais eu une arme sous la main, j'aurais fait régner ma loi pour libérer tous ces matous opprimés.
Les deux employées étaient visiblement des fans car elles nous montrèrent la même bande annonce de l'émission dans laquelle nous étions. On n'y comprenait rien car tout était en japonais, pour ne pas changer. En tous cas, après la séance de dédicace, elles nous mitraillèrent bientôt avec leur tablette tactile. Je décidai de me prendre au jeu. Après tout, il n'y a aucun mal à se faire admirer ! Les japonaises toutes heureuses nous mirent ensuite à chacun un chat dans les bras. Je baissai les yeux sur le mien, un gros matou au pelage gris-blanc et au regard maussade. Aussitôt, je sentis mon coeur fondre. Il était tellement laid, il était parfait !
Animée par une pulsion étrange, je soulevai mon chat à bout de bras et ce dernier promena ses yeux las sur le bar, attendant que ça se passe. Pourquoi ce "porté" me faisait-il penser à un lionceau ? S'agissait-il d'un souvenir ? A cette bribe se raccrocha un mot : Samuel. Il devait s'agir de quelqu'un que je connaissais. Je remuai ma mémoire, en vain. Rien d'autre ne me revint.
Fred et George semblaient ravis de leurs chats. Je leur chuchotai rapidement qu'on allait peut-être trouver un moyen de les sauver des griffes des japonais sadiques, ce à quoi ils furent très enthousiastes. On était bien parti, sauf que... tous mes espoirs s'évaporèrent en voyant Fred s'installer à table et George partir vers les toilettes. Non mais... il leur arrivait quoi, là ? On était en mission sauvetage, en commando spécial ! On n'allait pas tailler une bavette de chat, quand même !
Désemparée, je gardai mon matou serrée contre moi. Il émit une sorte de bruit à mi-chemin entre le grognement et le ronronnement. Vraiment, je ne pouvais pas l'abandonner. On avait créé un lien super intense en quelques minutes. Je consentis donc à m'asseoir à côté de Fred. Ca me laisserait le temps d'imaginer un stratagème pour kidnapper les chats.
Une des deux japonaises nous apporta plusieurs cartes des menus avec un grand sourire. Je louchai sur une carte, constatant qu'elle était écrite en idéogrammes et traduite dans un anglais très discutable. Ca restait tout de même du chinois, car un plat qui s'appelait "soupe de miso aux dés de canerd", ça me faisait plutôt peur. C'était quoi du "canerd" ? Et comment ça pouvait se découper en dés ? Un frisson d'effroi me parcourut. J'avais beau avoir la dalle, j'avais mes limites. En plus, rien ne disait qu'il n'y avait pas du jus de chat dans tous les plats ou les boissons !
Malgré tout, je continuai d'analyser la carte, cherchant quelque chose de comestible. Mes yeux tombèrent sur un truc qui me parlait depuis les méandres de mes neurones amnésiques.
"Un Coca !" m'écriai-je avec l'énergie du désespoir. "Et... un ramen ?"
J'avais ajouté ce mot d'un ton hésitant. La japonaise nota ma commande sur un calepin et attendit celle des autres.
"Des nouilles sautées aux crevettes, ça devrait te plaire, non ?" demandai-je au matou dans mes bras en baissant la tête vers lui. "Au pire, si c'est dégueu, je te laisserai finir."
Pour toute réponse, le chat leva sa grosse patte d'un geste lourd, plus ou moins dans l'intention de jouer avec une mèche rousse qui s'agitait devant lui. Puis, comme s'il renonçait, il s'affala sur lui-même, bien au chaud contre moi et continua d'observer mes compagnons d'un air exaspéré.
"T'es trop pas beau, j'adore !" fis-je en caressant l'espace entre ses oreilles dressées. "En même temps, je ferais la même tête que toi si j'étais gardée prisonnier par des psychocats !"
Je levai les yeux vers les autres avec un sourire, avant de prendre une expression résolue et de me pencher vers la table, en mode infiltration.
"On va essayer de kidnapper les chats. Je travaille à une idée. Ayez l'air naturel. On va déjà manger. On réfléchit mieux l'estomac plein."
Je ne savais pas pour quelle raison je murmurais, puisque de toutes façons les japonaises ne comprenaient pas notre langue. L'habitude, sans doute.
Une employée revint quelques secondes plus tard pour déposer des sauces soja sur la table, aussi j'en profitai pour dire d'un ton désinvolte :
"Tout compte fait, on va prendre à emporter."
Est-ce que ça allait fonctionner ? Je nous voyais déjà nous carapater avec nos chats sous le bras. Non, je prenais un peu trop mes rêves pour une réalité. Ca serait impossible à faire, même en courant très vite. On était trop nombreux, et je ne voulais laisser personne en arrière.
La japonaise eut un grand sourire et s'éloigna. Ouais... elle avait rien capté. Au moins, j'avais essayé. Elle revint une seconde fois avec six cages en plastique empilées les unes sur les autres, celles qui servent à transporter les animaux. J'écarquillai les yeux et serrai davantage mon matou contre moi, si bien qu'il laissa échapper un grognement étranglé. Jamais je ne lui laisserai lui faire du mal.
"Gifuto !" annonça-t-elle sans se départir de son sourire.
Elle désigna les cages ouvertes qu'elle posa au sol à côté de nous, et répéta plusieurs fois "Gifuto" en hochant la tête. Ca voulait dire quoi ? C'était le terme employé pour expliquer ce qu'ils allaient faire subir aux chats ?
"C'est cadeau." fit une voix avec un fort accent dans mon dos.
Surprise, je pivotai sur mon fauteuil et toisai le client japonais qui venait de parler.
"Cadeau ?" répétai-je, méfiante.
"Gifuto."
Ca me semblait un peu trop beau pour être vrai. En gros, les japonaises nous offraient six chats parce qu'on était des stars ? En même temps, ça me semblait logique que la vie soit plus facile quand on est célèbre.
Je finis par hausser les épaules et par re-pivoter vers mes compagnons. Nous étions presque tous attablés, à attendre que notre commande arrive, avec pratiquement tous un chat sur les genoux.
"Vous allez les appeler comment ?" leur demandai-je.
Je remarquai alors que mon matou fixait Newt d'un oeil perçant et réprobateur. Avec un sourire mutin, je pris l'une de ses pattes dans mes mains et la levai tout en le faisant parler avec une grosse voix :
"Je sais ce que tu as fait la nuit dernière ! J'ai lu dans ton cerveau ! Tu es en mon pouvoir désormais ! Ah ah ah ah !"
Puis brusquement, réalisant un truc, j'ajoutai :
"Où est passée ta tortue ?"
Il était sorti de l'hôtel avec ? Je n'avais pas fait attention. Un chat l'avait-il gobée pendant la séance photos ? Celui que Fred avait sur les genoux se léchait un peu trop les babines... Quant au raton-laveur de Bibiche, il était en train de courser un chaton persan. C'était moi ou ça risquait encore de partir en live ?
Sebastian Dust
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| Avatar : Eddie Redmαyne.
From Gold to Grave Who's making the Sandmandream ?
| Conte : Les 5 Légendes. | Dans le monde des contes, je suis : : Le Mαrchαnd de Sαble ϟ Archeron.
Il y avait des chats. Plein de chats de partout. Outrageusement partout, où que Newt pose les yeux il s’en trouvait un pour se prélasser ou pour s’amuser avec un petit ponpon… C’était tellement adorable qu’il cru un instant que c’était lui qui ronronnait ! Mais non, c’était un petit chat roux et blanc qui s’amusait à se frotter contre la veste qu’il avait enfilée avant de monter dans le camion de pompier. Amusé, il tendit la main pour effleurer ses moustaches et le petit animal vint se lover sur ses genoux en plantant ses griffes dans le jeans sombre afin de s’y accrocher. Sebastian grimaça, prenant sur lui d’accepter ce comportement affectueux qui faisait quand même un peu mal…
« Je sais ce que tu as fait la nuit dernière ! J'ai lu dans ton cerveau ! Tu es en mon pouvoir désormais ! Ah ah ah ah ! »
Il haussa un sourcil en penchant la tête sur le côté face à l’étrange chat que Merry agitait dans sa direction. Il donnait l’impression d’être infiniment blasé de son existence ! C’était à la fois drôle et touchant, même si la phrase qu’elle venait de lui faire dire avait de quoi mettre très mal à l’aise… Il passa une main sur sa nuque, un peu gêné, avant de sourire comme pour balayer toutes mauvaises idées ou pensées. Il n’avait vraiment aucune idée de ce qu’il s’était passé et l’idée même qu’un chat puisse le savoir l’intriguait.
Le gardien passa sa langue sur ses lèvres avant de sursauter quand la jeune femme évoqua la tortue ! Il posa ses paumes sur la veste et tapota dessus, avant de remonter sur son torse et de sentir une bosse ronde au niveau de son cœur. Poussant un soupire rassuré, il plongea ses doigts dans la poche intérieure et en extirpa la tortue ratatinée sur elle-même. A sa vision, les pupilles du chat roux se dilatèrent et il agita sa queue de droite à gauche en retroussant ses babines. Quoi, il n’avat jamais vu une tortue ?
« Clyde est là ! »
Un sourire, en particulier devant l’air intrigué de la jeune femme face au prénom qu’il lui avait donné… Oui, il ne lui en avait pas parlé, c’était vrai ! Mais qu’importe, une des vendeuses s’approcha d’eux en poussant des petites exclamations, désignant la tortue. Sebastian ne compris pas ce qu’elle lui voulait, se mordant l’intérieur de la joue quand elle tenta de lui expliquer un peu plus lentement mais… Toujours en japonais. Non, décidément, il ne pigeait pas exactement de quoi il retournait. Loin de se vexer, la jeune femme lui tapota le bras avant de lui faire signe de patienter : elle s’échappa vers des coussins et extirpa un bloc de feuilles puis un stylo. Sa langue entre les lèvres, elle dessina consciencieusement quelque chose puis referma le feutre et revint à petit pas à proximité du gardien.
Lorsqu’elle retourna le bloc, on pouvait y voir une tortue puis une flèche en direction d’une… Casserole ?! WHAT ?! Sab devint livide en comprenant qu’elles lui proposaient de cuisiner Clyde ! Secouant la tête de droite à gauche, il serra la tortue contre lui en se levant ; le chaton n’apprécia que moyennement, venant tourner autour de ses jambes en continuant de se frotter et de ronronner. Le gardien se tourna pour tenter d’interpeller une personne qui pourrait lui apporter de l’aide… Charlie étant occupée un peu plus loin, ce fut vers l’homme torse nu qu’il reposa son attention. Bibiche ou quelque chose comme ça ?
Ce dernier, qui ne semblait pas avoir vraiment suivi toute l’histoire, se contenta de le toiser des pieds à la tête avant de lui demander :
« T’as de l’argent sur toi ? »
Le gardien haussa les sourcils. Etait-il l’heure de se faire racketter ? Non, cette idée ne lui vint pas même pas à l’esprit puisque passé le premier instant de surprise, il fouilla l’une de ses poches et découvrit un billet froissé d’un dollar. Ils n’allaient pas aller très loin avec ça, surtout dans un pays où ce n’était pas la monnaie nationale. Qu’importe, il tendit le billet devant lui.
« …J’ai ça ? » « Mouais… On fera avec. » Répondit Bibiche en prenant le billet.
Ce dernier se leva à son tour et attrapa le raton-laveur pour le coincer sous son bras. Ce dernier tendit les pattes pour essayer de rattraper les poils du chat persan qu’il avait arrachés, semblant déçu de ne pouvoir tous les rassembler contre son ventre. L’homme désigna la sortie du pouce, visiblement décidé.
« Y’a un McDo en face. »
Un McDo ? Qu’est-ce que c’était que ça ? Sab se pencha sur le côté pour apercevoir une sorte de gros M jaune au dessus d’un restaurant… Peut-être que c’était ça ?
« Je n’ai… Je crois que je n’ai jamais mangé là-bas. » Avoua-t-il, se grattant la tête pour essayer de se rappeler sans y parvenir. « Pourquoi pas ? »
Après tout, une invitation ou proposition de ce genre ne se refusait pas ! Mais alors qu’ils s’apprêtaient à franchir la porte, la méchante cuisineuse de tortues les interpella pour leur tendre deux caisses avec des chats à l’intérieur.
« Gifuto ! » Désigna-t-elle. C’était amusant d’appeler un chat comme ça. « Gifuto ! »
Newt échangea un regard avec l’homme avant d’obtempérer malgré lui. L’idée d’avoir un chat ne lui faisait pas défaut mais il n’avait aucune idée d’où le mettre. Et puis, ils semblaient heureux – sauf celui de Merry – d’être ici alors… En soit, il avait déjà une tortue ! Qu’il glissa de nouveau dans la poche intérieure de sa veste lorsqu’ils furent à l’extérieur. C’était bruyant, extrêmement, et oppressant. Sab sentit son souffle s’accélérer et le sang affluer à ses tempes, pris d’une sorte de vertige mal à l’aise. Il déglutit pour faire bonne figure, baissant la tête quand Bibiche se pencha pour libérer son chat de sa cage. Ah oui, mais ce n’était peut-être pas la meilleure des… Idées.
Le chat noir couru hors de la caisse, se précipitant alors sur la route… Au milieu de la circulation. Non mais, il ne comptait quand même pas traverser ?! Le gardien devint livide en voyant tous les scooter, toutes les voitures ou encore les camions de livraison qui passaient devant eux à toute allure ! Le feu était rouge, normal. Mais il fallait croire que les chats ne savaient pas voir en couleur puisque ce dernier se trouvait désormais presque au milieu du passage pour piétons.
« Mais quel con ! »
Sab n’aurait pas dit mieux, sauf qu’il était poli, lui. Lorsqu’Emmet tenta de s’engager, le gardien le retint par le bras pour l’empêcher de se prendre une moto qui se mit sans doute à les insulter (quand on tient son poing en l’air en criant, ce n’est pas toujours pour crier victoire ?) en continuant sa route ; pas besoin d’avoir un mort sur la conscience ! Tout allait très vite, trop vite pour lui, trop vite pour le chat qui se figea sur son arrière train alors qu’une voiture lui arrivait droit dessus ; visiblement, elle n’avait pas envie de ralentir. Forcément avec une conductrice au téléphone…
Newt cacha son visage derrière ses paumes.
« Je… Je peux pas voir ça ! » Il ne pouvait l’accepter ! Il ne… « Non… Je ! »
Quelque chose clochait. Il n’était pas du genre à rester sans agir de la sorte ! C’était comme si une force le poussait à plonger en avant pour sauver le pauvre animal victime de sa liberté… Il déglutit, lâchant la cage de son propre chat pour soudain se précipiter en avant. Qu’importait la circulation. Qu’importait les véhicules, il franchit les mètres le séparant de l’animal sous le bruit sourd du klaxon à son encontre – c’était bien connu, tout allait mieux lorsqu’on klaxonnait – et s’accroupis pour l’attraper. Levant la tête, Newt vit le pare-choc arriver à toute allure pour les percuter. Peut-être était-ce sa dernière heure qui sonnait ?
Mais alors qu’il posait un pied dans l’au-delà, un frisson brûlant le traversa et une espèce de bouclier doré se matérialisa devant lui. Ses yeux clairs virent des sortes de grains de sable se rassembler à toute allure pour former une protection que la voiture percuta de plein fouet… Sans dommages ! Il sembla absorber le choc, la faisant rebondir sur elle-même avant qu’elle ne s’immobilise pour de bon. Le bouclier resta quelques instants puis fondit sur lui-même et s’éparpilla dans les airs, révélant le visage choqué du gardien semblable à celui de tous les japonais qui avaient assistés à la scène. Qu’est-ce que c’était que ça exactement ?!
Une main l’attrapa avec force pour l’obliger à se relever, le tirant de sa réflexion tandis que le chat s’enfuyait en courant vers le trottoir sécurisé. Obligé de suivre Bibiche, Sebastian ne dit absolument rien jusqu’à ce qu’ils se retrouvent face à face dans une petite ruelle déserte.
« C’était quoi ça ? » Demanda Emmet, les sourcils froncés.
Le grand sablé ouvrit puis referma la bouche, incapable de trouver une réponse cohérente et logique.
« Je… Ne sais p-pas… ! » Avoua-t-il, encore livide. Il n’avait aucune idée de ce qui s’était passé ni de comment une telle chose était possible. « C’est vous qui… ? »
« Non mon gars, c’est TOI ça. » Lui répliqua-t-il, laissant le silence s’installer avant de jeter un coup d’œil autour d’eux comme pour s’assurer qu’ils étaient seuls. « Mieux vaut éviter d'en parler aux autres dans l'immédiat. »
Ce n’était peut-être pas une si mauvaise chose… Son esprit était bousculé par tout un flot de pensées incohérentes et de sensations contraires, à la fois chaleureuses et profondément inconnues. L’espace d’un instant, il avait su. Sentit quelque chose qui était parti aussi vite qu’il était venu. Un sentiment fugace et évaporé.
« … Pourquoi ? »
Pourquoi ne pas en parler, alors qu’ils étaient dans la même galère ? Pris d’un sursaut, il fouilla sa veste et poussa un soupir rassuré en constatant que Clyde n’avait rien. Il n’aurait pas fallu que cette tortue soit blessée durant le sauvetage ! Et en parlant de ça, où était l’autre chat ? Laissé en bord de route ?
« Peut-être que... Peut-être qu’on... est des sortes de... X-men ? »
Newt n’y croyait qu’à moitié, ne sachant d’ailleurs pas exactement ce qu’étaient les X-Men mais il se rappelait en avoir entendu parler. Emmet balaya cette possibilité d’un froncement de sourcils.
« Et ça serait quoi ton nom ? Sablé ? » Il le fixa. (Sablé c’était un très bon nom d’ailleurs, mieux que Bibiche ! Mais Sab s’empêcha de le dire) « Je pense plutôt qu’on n’a pas encore totalement digéré ce qu’on a pris hier soir. »
« Je ne me rappelle pas avoir… tant consommé que… Que cela. »
En même temps, qui se souvenait de quoi que ce soit ?
« Vu les gens qui étaient avec, ça m’étonnerait. » Marmonna Bibiche.
« Ou alors… » Les yeux clairs du marchand de sable détaillèrent Emmet avec insistance quelques instants, avant qu’il ne secoue vivement la tête comme pour chasser une image saugrenue. « Non r-ren. »
« Bon allez, McDo et en prenant les passages pour piétons. Et si y a le moindre chat suicidaire, tu le laisses crever. »
« Ou vous allez le chercher à ma place. »
Hasarda Sebastian dans le feu de l’action, avant de se rendre compte de sa propre audace ! Surpris, il rentra la tête entre ses épaules en se mordant la langue. S’il lui prenait encore l’envie de sortir des bêtises, empêchez-le ! Emmet avait l’air quand même bien plus fort que lui bien qu’il soit plus petit, on ne plaisantait pas avec les gens comme lui… Décidant de jouer au muet bien élevé, il le suivi en direction du McDonald et tous deux rencontrèrent la foule japonaise dans toute sa splendeur à la pause de midi.
A peine eurent-ils fait quelques pas à l’intérieur que le gardien se sentit étrangement mal. Pleins de petites têtes aux cheveux noirs parlaient, s’exclamaient et se bousculaient pour parvenir au guichet ; les plafonds n’étaient pas très hauts, criards de couleurs agressives et franchement peu engageant. Il y avait trop de lumières, trops d’images avec des idéogrammes, trop de bruit, trop de gens, trop de… Il baissa les yeux vers Bibiche en se rendant compte qu’il lui avait attrapé le coude, détachant soigneusement ses doigts de lui pour se décaler d’un pas. Instinct de survie oblige. Cet endroit lui faisait peur, viscéralement et profondément. Bien trop d’inconnus dans l’équation.
Emmet joua des coudes pour atteindre les caisses, ignorant royalement la crainte de Newt. Ce dernier fut bien obligé de le suivre s’il ne voulait pas se retrouver tout seul au milieu de la cage aux lions.
« Bon… Un repas pour deux à moins d’un dollar… » Commanda-t-il, y croyait à moitié.
Le jeune homme à la caisse, vêtu d’un tee-shirt rouge et d’une casquette, plissa les yeux avant de soudain étirer un large sourire sur son visage ! Levant les bras pour lever les pouces devant lui, sa bouche s’ouvrit dans des paroles sans queue ni tête et bien au-delà du niveau sonore respectable d’un honnête employé. Sebastian échangea un regard avec son accolyte, fixant l’individu survolté qui semblait leur poser tout un tas de questions dans sa langue. Au bout d’un moment, Bibiche hocha la tête comme pour balayer les interactions, mais le jeune homme sembla encore plus heureux ! Il se mit à bondir sur place, interpellant son voisin en désignant les deux étrangers, secouant sa manche comme si son degré d’excitation ne pouvait être assouvi autrement.
Sans trop comprendre pourquoi, leurs plateaux se retrouvèrent bientôt submergés de frites, nuggets, autres hamburgers et boissons jusqu’à déborder de tous les côtés. Le gardien fixa délibérément les frites qui tombaient sur le sol, poussées par le reste de nourriture dans une inéluctable fin tragique… Il déglutit encore, perdant peu à peu de sa couleur devant tant d’euphorie à leur encontre. Qu’est-ce qu’il se passait à la fin ?
« On peut pas plu-plutôt s’en… S’en aller ? » Chuchota-t-il en se penchant vers Bibiche.
Le serveur japonais contourna en courant son comptoir pour les attraper tous les deux par le bras, se plaçant pile entre eux en les tournant vers les caisses. Un de ses collègues tenait un téléphone et les incita à faire un « V » avec leurs doigts, hochant la tête un nombre incalculable de fois. Sab n’avait jamais eu autant envie de fuir depuis son réveil… Peut-être que s’il se glissait en longeant les murs, on ne le rattraperait pas ? Il y songeait très sérieusement, surtout quand il vit Bibiche se prêter au jeu en prenant un visage sérieux derrière sa main victorieuse lui-aussi. L’euphorie était-elle à ce point contagieuse ? Il baissa les yeux vers le bras autour du sien, grimaçant malgré lui en se jurant de se laver dès qu’il le pourrait.
Emmet profita que le garçon retourne vers son collègue inspecter sa photo pour attraper l’un des plateaux de nourriture.
« Prend un plateau, je prend l’autre. On va dans un endroit plus calme. »
EXCELLENTE idée !! Newt ne se fit pas prier pour s’exécuter, prenant fébrilement son dû avant de déguerpir rapidement de la petite foule amassée autour d’eux. Ses pas le conduisirent au niveau des jeux pour enfants, trouvant une table sous une fenêtre qui donnait sur l’étrange boutiques à chats. Il se laissa tomber sur le siège, exténué par toute cette aventure ! Ayant même besoin de longues secondes pour s’en remettre, passant ses paumes sur son visage pour essayer de se recentrer. Se calmer. Respirer longuement, voilà… Un souffle tranquille.
Il rouvrit les yeux, enfin décidé à revenir à la réalité. Extrayant Clyde de sa veste, il la posa à côté d’eux sur la table, à l’opposé du raton-laveur qui venait de bondir pour s’asseoir au bord du plateau. Lui jetant un regard méfiant, Sab tendit la main pour goûter l’une des frites. Elle avait un goût très… Etrange. Bizarre même. Néanmoins, son ventre se mit à gronder si fort qu’il décida de ne pas faire la fine bouche.
« C’est… Original ? » Si son esprit se rappelait avoir déjà goûté ce genre de choses, ses papilles jouaient elles aussi les amnésiques. « Merci pour… Votre idée. »
Sa gorge était de plus en plus sèche, il devait tirer sur la corde pour parvenir à parler.
« Mouais… » Il ne semblait pas non plus convaincu par le goût de la nourriture, mais mangea quand même. « C’est mieux que manger ta tortue. »
Ils étaient bien d’accord ! Son regard coula vers Clyde qui mordait de tout son bec dans les frites, dans une lente maladresse attendrissante. Heureusement qu’il n’avait pas fini en salade, ça aurait été triste ! Le raton-laveur piquait aussi, engloutissant à pleine bouche comme s’il découvrait à son tour la nourriture humaine.
« J’ai l’impression que c’est le meilleur truc que j’ai avalé depuis quelques temps tellement j’avais faim. »
« Vous le connaissez bien ? » Demanda Sebastian en désignant l’animal qui s’attaquait aux boites de sauce, avant d’ajouter : « Vous avez ... une idée de qui vous... êtes ? En réalité ? »
« C’est lui qui est venu. J’ai bien essayé d’en savoir plus mais il n’est pas très bavard. »
Logique. Cela les fit sourire. Puis Bibiche fit mine de réfléchir avant de relever ses yeux dans les siens.
« Je pense qu’en réalité je suis… » Commença-t-il, extrêmement sérieusement. « … Wolverine. Mais j’ai oublié mes griffes à la maison. »
Newt le dévisagea, laissant un flottement avant de cacher sa bouche derrière sa paume pour rire. Wolverine, Bibiche… Il collectionnait les noms idiots ? Mais ça lui disait quelque chose alors, pourquoi pas ? De toute façon ils n’avaient pas d’identité propre pour le moment donc, pourquoi heurter un espoir comme celui-ci ? Au pire ce n’était pas la bonne réponse et ils se contenteraient de la vérité, mais en attendant c’était beau de rêver un peu.
« On les retrouvera peut-être sur la route de nos souvenirs… » Hasarda-t-il en tournant la tête vers la vitre. « On a bien tr-trouvé un… Camion de pompiers. Alors des gr… Griffes en ada-adamant…ium, ça doit être… possible. »
Tiens, d’où il tenait cette information lui ? C’était peut-être bien vrai alors ? O_o Sebastian mordilla son pouce.
« Vous croyez qu’on leur rapporte de quoi manger ? »
Après tout, les autres n’allaient pas se contenter de manger des chats ou des tortues !
« Hum… Ouais… Peut-être. » Bibiche n’avait pas l’air très motivé, tout comme Clyde qui venait d’attaquer un Big Mac ou encore le raton laveur qui se léchait les doigts recouverts chacun d’un nuggets. « Tu as d’autres choses dans tes poches ? »
Plongeant ses mains dans son jeans, Newt n’en extirpa qu’un dé à coudre avec un peu de poussière dorée. Rien d’autre. Il le montra au creux de sa paume avant de pousser un soupir ; ces vêtements n’allaient décidément pas les aider à aller de l’avant. Il n’osait imaginer le moment où il allait falloir les rendre à leur propriétaire ! Il s’était entraîné à formuler tout un tas d’excuses pour palier à toutes les réactions, même les plus énervées. Et s’ils pouvaient trouver une laverie sur la route, au moins il les lui rendrait propres !
« Juste… Un dé à cou… Coudre. Et vous ? » « Rien. J’ai déjà regardé. »
Aspirant par la paille l’une des boissons, Bibiche prit un air écoeuré… Curieux, Sab attrapa la sienne pour en prendre une gorgée. Quelque chose lui souffla que la couleur vert pomme n’était peut-être pas naturelle, puisqu’il venait d’avaler un liquide qui n’avait rien à voir avec de la pomme. C’était… Désagréable en fait. Pétillant sur les bords en plus et il n’aimait pas ça. Il fit une grimace en reposant le gobelet loin de lui.
Bibiche sembla hésiter puis posa ses coudes sur la tables, prenant un air intéressé.
« Tu es attiré par l’une des filles qui était avec nous au réveil ? » Marquant une pause avant d’ajouter : « C’est sérieux. Ca peut être un indice aussi. »
Next s’étouffa purement et simplement avec le morceau de nuggets qu’il était en train d’avaler, se mettant à tousser en suffoquer jusqu’à avaler correctement ce qu’il avait dans la bouche. C’était quoi cette question ?! Aussitôt il sentit une vive chaleur envahir son visage qui devint rouge.
« Euh… Non ! » S’exclama-t-il dans un souffle à peine audible, la gorge douloureuse. « Enfin… Je crois connaître celle… Celle qui s’appelle… Merry. » En tout cas, son esprit avait décidé de réagir de manière différente en sa présence. Restait à savoir si c’était positif ou négatif… « Mais ça ne veut rien dire, n’est-ce pas ? »
Poser une telle question à un homme torse nu avec qui on partageait deux plateaux dans un McDonald était conceptuel… Mais soit. On ferait avec.
« Ouais, elle, tout le monde semble la connaître. » Oh, lui aussi ? Le marchand de sable papillonna du regard quand il le scruta un peu plus. « Et chez les mecs ? »
« Quoi chez les mecs ? » Où voulait-il en venir ? O_o
Bibiche hésita, le regarda encore puis sembla se raviser.
« Non, rien. »
Et avant qu’ils n’aient le temps de développer, le raton-laveur poussa des petits cris en agitant son bras… Au bout duquel se trouvait accroché Clyde ! Il avait dû essayer de lui piquer son hamburger et, cette fois, la tortue ne s’était pas laissée faire ! Fasciné par le spectacle surréaliste de la chose, Sebastian mit quelques secondes avant de tendre les mains pour décrocher le reptile de sa victime… Serrant la tortue contre lui, celle-ci crachota une touffe de poils gris avant de rentrer se terrer au creux de sa carapace.
Un point pour la tortue !
Anna D'Arendelle
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HERE WE GO AGAIN
| Conte : La Reine des Neiges | Dans le monde des contes, je suis : : Anna
J'avais fait un effort surhumain pour me contrôler et ne pas totalement envoyer paître la blonde. Aussi m'étais-je contenté d'ignorer sa remarque et de continuer à avancer. Personne ne l'obligeait à rester, si elle voulait partir la porte était grande ouverte. Et ça s'appliquait à tout le monde en fait. J'étais restée en retrait pendant la dispute entre Merry et Bibiche. Quelque chose me disait que ce n'était pas la dernière de la journée, et que continuer à adopter cette attitude neutre, et rester en retrait pendant qu'ils se rentraient dans le lard était ce qu'il y avait mieux à faire. Bon en revanche, le portable, il aurait pu le garder. Je me contentais d'un petit sourire crispé lorsqu'il me le rendit. L'engin ne nous avait pas plus aidé que ça, et j'avais pas spécialement envie d'avoir à faire une fois de plus à Hanouna la marque d'aspirateur ou de couscous :
- Merci heu c'était pas nécessaire marmonnais-je
Je tournais rapidement les talons, pour entrer dans le bar suivit par tout la « joyeuse » bande. Préférant, les laisser gérer le dialogue avec les dirigeants du bar. D'ailleurs c'était pas en Chine plutôt qu'ils étaient sensé manger les chats ? J'avais pas le souvenir que ce soit une coutume japonaise. D'un côté, je ne me souvenais même pas de qui j'étais, donc en fait c'était pas vraiment une référence. Si pour la plupart, cette histoire de célébrité avait l'air de plaire. Personnellement, je m'en serais bien passé. Je trouvais ça trop beau pour être vrai. Je veux dire, on était paumé dans Tokyo, avec pas le moindre souvenir, de notre identité ni même de ce qu'il s'était passé la veille. Peut-être que j'étais parano, mais je préférais ne pas profiter de cette soit disant célébrité et rester sur mes gardes en fait.
J’attrapais maladroitement le chaton tigré que l'on me colla dans les bras. Quelque chose, me disait que je n'étais pas très douée avec les animaux. Peut-être que je n'avais pas l'habitude d'en avoir, ça expliquerait pas mal de trucs en fait si on y réfléchit bien.
Préférant, laisser Merry démêler cette histoire de cadeau. Je me dirigeais à une table un peu à l'écart, j'aurais qu'à proposer à George de s'asseoir avec moi, une fois qu'il serait revenue. Le chaton, quand à lui en profita pour élire domicile sur mes genoux avec un ronronnement bienheureux me faisant sourire. Je m'amusais à lui gratter la base des oreilles accentuant le ronronnement de la boule de poile qui avait à présent plus des airs de moteurs qu'autre chose. L'idée était amusante en y réfléchissant bien. Je repensais à la question de Merry. Comment j'allais l’appeler ? J'en avais absolument aucune idée. Et en fait, c'était pas ma préoccupation première. En fait, je préférais profiter de cet instant pour tenter de faire le point au niveau des autres. L'idée d'être une sœur, me donnait une sensation de connue. Tout comme celle d'en avoir une. Je savais, que cela avait également tendance à m'agacer. Quand on a une sœur, ce n'est pas forcément rose tous les jours, donc je supposais que Merry et moi l'étions bel et bien.
Après, manifestement, Fred et George seraient nos frères. Pourquoi pas. J'avais pas le sentiment d'avoir vraiment de frère, enfin disons que c'était différent de l'idée d'avoir une sœur qui me paraissait familière. Mais pour l'instant, je préférais me contenter de ça. L'affaire était à suivre.
Bibiche aussi, à bien y réfléchir me donnait un sentiment de familiarité. Mais plus comme si j'avais été habitué à le côtoyé. Je pensais pas qu'on soit de la même famille, peut-être l'ami d'une connaissance commune. Aucune idée. Là, je préférais rester sur la réserve et attendre de voir comment les choses « évoluaient ». Il se pourrait que je me fasse des idées après tout. Avec tout ce qu'il nous arrivait, je pouvais tout à fait être un peu perturbé.
Pour Charlie et Newt, c'était plus compliqué. Parce que je n'avais pas le sentiment de les connaître. Pour autant, Newt avait également quelque chose de familier. Mais plus comme si mon esprit, essayait de m'envoyer un message, pour me faire souvenir de quelque chose. Le soucis, c'est que je ne voyais pas quoi et que la mémoire même partiellement, n'avait pas l'air de vouloir revenir. Je soupirais. Merry avait raison, c'était flippant cette histoire. Et c'était aussi incroyablement frustrant.
C'est ce moment là, que choisis une serveuse pour venir vers moi, un calepin à la main. Avec tout ça, j'avais presque oublié qu'il fallait commander. Aussi, me plongeais-je immédiatement dans la carte. Les plats avaient l'air bizarre, et me filaient pas très envie :
- Heeeu une soupe au miso dis-je finalement
Je savais pas trop ce que c'était, mais il y avait le mot « soupe » dedans, donc ça devrait être comestible enfin j'espère. La serveuse revint un peu plus tard avec le plat. L'aspect était pas très ragoutant, et l'odeur de nourriture ambiantes, associée à celle de ma soupe, me filait la nausée. Le soucis, c'était que mon estomac lui était très clairement en train de me dire qu'il fallait que je mange. Alors courageusement, je plongeais ma cuillère dans le bol et portait le liquide à mes lèvres. Mauvaises idées. Contenant du mieux que je pouvais mon haut le cœur, je repoussais au loin, la soupe, délogeant par la même occasion le chaton qui était sur mes genoux afin de l'installer sur la chaise et prit rapidement la direction des toilettes. Je me sentais pas bien, et j'avais envie de vomir. Comment est-ce que j'allais manger, si je supportais pas la cuisine locale ? J'étais bien barré moi tiens...
Emmet Miller
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« On est prisonnier
du Temps... ? »
« Qu'importe, vue qu'on l'est
tous les deux... ! »
| Conte : Inventé ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : Je viens du monde réel. ϟ
« Y'a qui d'autre qui doit débarquer ? » « Tu vas chier sur moi ma chérie ? »
On avait fini de manger avec Sebastian et comme il avait proposé de ramener les restes aux filles, j'avais été chercher des sacs au comptoir, pris quelques photos encore une fois, puis, après avoir récupérer le petit gars et l'avoir pris contre moi, on était sortit, en direction du bar à chats. Newt avait pris le truc à carapace et me suivait de près. On avait emprunté le passage pour piéton et on était arrivé juste devant la baie vitrée sur laquelle je venais de frapper plusieurs petits coups afin d'attirer l'attention de quelqu'un du groupe. Sinon, tant pis pour eux.
La rouquine s'approcha de la vitrine avec son chat dans les bras en me regardant d'un air interrogateur. J'avais levé le sac McDo, afin de lui faire comprendre qu'on avait de la réelle nourriture. Si on pouvait appeler ça comme ça. Elle haussa les épaules sans donner vraiment l'impression que ça lui tentait de manger ce qu'on avait apporté. Ca voulait dire qu'elle trouvait bonne l'idée de manger des chats ? Elle faisait ce qu'elle voulait après tout.
« On n'est pas obligé de les prendre avec. On peut très bien s'en aller en camion avec notre McDo et nos frittes. »
Merry fronça les sourcils et je sentis quelque chose s'enfoncer dans mon dos.
« On vous a enfin retrouvé. » dit quelqu'un avec un fort accent japonais.
Très mauvais accent d'ailleurs.
C'était un petit canon, sans doute un flingue qu'on pouvait facilement dissimuler sous ses habits. J'avais instinctivement porté ma main à mon holster... un holster ? J'étais même pas sûr de savoir ce que c'était, et étrangement, ma main ne trouva rien du tout.
« Fait pas le malin. Tu vas pivoter tout doucement vers moi et mettre les mains sur ta tête. »
J'avais pivoté comme il l'avait demandé, observant par la même occasion la réaction de Sebastian, qui lui était aussi en compagnie d'un autre homme. Quand je disais qu'il était gay. Enfin, là, c'était sans son consentement qu'il faisait cette rencontre. Une fois face à l'homme, je vis que ce n'était pas un japonais, mais plus un... latino ? Et qu'il était habillé avec une veste en cuir, un jean un peu troué, style racaille. Un petit sourire se dessina aux coins de mes lèvres.
« Tu me tiens mes sachets le temps que je lève les mains en l'air ? »
« Ty me prends pour qui ? Bon ok, allez vas-y. Enfin, non, non ! Tu jettes par terre ! » dit-il en ramenant sa main vers sa veste, pour légèrement dissimuler son arme.
En regardant à nouveau vers Sebastian, j'avais remarqué que l'autre mec avait fait de même. Ce n'étaient pas des flics, ils voulaient être discrets.
« Si ça ne te dérange pas, je vais plutôt les poser. » dis-je en me penchant délicatement vers le sol avec les sacs. « C'est que, je ne suis pas sûr de ne plus en avoir besoin par la suite. Du coup... je vais simplement les mettre là. »
« Ferme ta gueule ! » hurla t'il, perdant son sang froid.
C'était exactement ce que je voulais. Du coup, à peine penché vers le sol, que j'avais légèrement bougé mon épaule, pour y déloger le raton laveur, qui tomba sur le sol. Puis, j'avais posé les sacs, et je m'étais redressé délicatement, tout en observant le japonais, avant de regarder derrière lui.
« Oh non... » marmonnai-je.
« Quoi ? » dit-il en légèrement tournant la tête sur le côté afin de regarder derrière lui.
Quand il m'avait regardé une nouvelle fois, il s'était pris une droite. Et je m'étais précipité sur lui pour prendre son arme.
« Itaidesuuuuuuuuu ! » s'écria t'il en plaquant les mains sur son nez, se souciant plus du tout de nous.
J'avais pointé l'arme du mec sur celui près de Sebastian qui n'avait pas eu le temps de sortir son arme de sous sa veste. Puis, j'avais pointé mon doigt sur le type à terre pour lui intimer de ne pas bouger. Il avait levé les mains, effrayé par mon doigt ? Lui, il n'était pas gay, ça c'était sûr.
« On veut pas d'embrouilles, on veut jouste le roubis ! »
« C'est quoi ça le roubis ? »
« Le roubis ! Le roubis.. le roubis ! »
« Putain, ferme ta gueule toi. » dis-je au japonais qui tenait Newt et qui commençait à traduire le même mot, plusieurs fois en japonais.
J'avais dit à Sebastian de récupérer l'arme de l'autre, histoire de me concentrer sur celui qui était à terre et qui... non mais sérieusement ? Il piquait une fritte dans le sachet ? Vue mon regard, il s'arrêta net.
« Scuzi... c'était oune pulsion. Yé suis au régime. »
« Tiens, c'est marrant ça. Je pourrai te faire un trou dans la tête et te faire perdre rapidement quelques kilos. Ca te tente ? »
Demandais-je, en retirant le cran de sécurité et en armant l'arme. J'avais la sensation de maîtriser totalement ce genre d'objets. Quand au raton laveur, il s'était approché du sac, pour le tirer vers lui. Mieux valait mettre la nourriture en sécurité.
« Je veux un nom, tout de suite. Une identité. Tu me dis qui je suis, ou qui est mon ami, ou tu perds ton genou gauche. »
« Qué ? »
Je tirai un coup à côté de son genou, tandis qu'il poussa un hurlement en se recroquevillant sur lui même. C'était pas le seul à hurler, car le japonais à côté de Newt, c'était précipité sur le sol, posant ses mains sur sa tête, tandis que des gens dans la rue s'affolèrent.
« Oké ! Oké ! Yé vé tout te dire ! Yé suis Muerté ! La mort ! »
Il fit une pause, comme si il attendait des applaudissements. Je visais cette fois ci son ventre. Ce qui l'alarma une nouvelle fois.
« Tous veux que je te dise quoi yo juste ? »
« Le prénom de ta mère ? Je veux tout savoir. »
« Esperanza. »
Là il allait loin le mec. Il me faisait même pitié. En tout cas, une chose était sûre, les flics allaient débarquer, donc on avait très peu de temps. Je m'étais tourné vers le japonais.
« Tu dégages d'ici. Tu vas voir tes potes et tu leur dis que si j'en vois encore un seul d'entre eux, je but celui là. Quand à toi, tu viens avec. »
On allait prendre le fameux Muerté avec nous. Le Muerté, qui bien entendu c'était approché de moi, comme si il croyait que je ne l'entendrait pas. Et le fait de le regarder, ne l'arrêta pas, il rampait jusqu'à mes pieds, pour les embrasser. Puis, croyant toujours que je le verrai pas, il sortit un petit poignard de sa santiag, avant de tenter de me la planter le pied. Ce qui le fit stopper, c'était sans doute le coup qui était partit sur sa main. Le poignard avait lâché, tout comme son index.
« AÏIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIE ! » hurla t'il, tout en tentant de reprendre le poignard avec le restant de son doigts.
« Tu veux vraiment faire ça mon gars ? »
Il se mit à pleurnicher, et le japonais détala rapidement. Je pris Muerté par le col, tandis qu'il se tenait la main et m'agrippa le peignoir, qui fut rapidement couvert de sang.
« Stieuplé. Ya un camion de pompier là. Emmène moi à leaupital. »
« T'inquiète, c'est prévu. Tu vas aimer. »
« Non ! Pas l'eaudepital ! Hé suis recherché ! Mais chuuuut ! » dit-il en pointant son index vers moi.
Un index inexistant.
« Aïiiiiiie ! »
Ca coincidait avec l'arrivée du restant du groupe.
« On prend le camion et on dégage. Lui, il vient avec et si il ouvre la bouche, je lui couds. »