« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« J'ai tiré la première... » « ...t'es sûre que c'est pas plutôt moi qui ait tiré ? »
Je m'étais réveillé dans un lit avec deux inconnues, un panda et sans la moindre trace de souvenirs dans ma tête. J'avais manqué de me prendre un pied dans le visage et mes lèvres s'étaient posées sur celles d'une jeune femme rousse, agressive, mais intéressée par moi. Une jeune femme que je soupçonnais d'être derrière ce qui nous arrivait. Une fois mes idées remises en place, j'avais quitté la chambre d'hôtel, me retrouvant un couloir, sans rien sur le dos, avec juste un pantalon pour couvrir mon corps. Heureusement, la femme de chambre était dans les parages et j'avais pu récupérer un peignoir propre sur son chariot. Ce dernier indiquait le nom de l'hôtel : " Tokyo Hotel " et en dessous, des idéogrammes japonnais. Ils étaient sérieux pour le nom ?
Les couloirs étaient propres et impeccables. On était bien loin du décors de la suite. J'étais arrivé jusqu'à devant un gros bouton qui permettait d'appeler l'ascenseur. Une fois appuyé dessus, il lui avait fallu une petite minute pour arriver j'étais entré dedans. Totalement vide, avec une palette de boutons indiquant les étages. Ca allait de -1 à 36. Vue l'indication, on se trouvait au 24ème étage. Fallait pas avoir le vertige. J'avais bien entendu appuyé sur le bouton du rez de chaussé et après qu'on m'ait passé une musique assourdissante, les portes s'étaient ouvertes. Le hall était encore plus somptueux qu'en haut, vaste et moderne avec plein de japonnais qui en arpentaient le sol d'un pas décidé.
« Chouette... » laissai-je échapper.
Je m'étais dirigé vers le grand comptoir, où se trouvait entre autre, une jeune femme coiffée impeccablement avec les yeux en amandes. J'avais posé la carte que je tenais en main sur le comptoir, et j'en avais profité pour vider mes poches.
« Qui a fait la réservation de la chambre numéro 2413 ? » demandai-je.
J'avais regardé le numéro de la chambre après avoir récupéré le peignoir. C'était la première qui m'était venue, de connaître le nom de la personne qui avait fait la réservation pour nous. Car cette personne était sans doute responsable de ce qui nous était arrivé.
« Koni Shoa. » me répondit-elle avec un sourire aimable.
« Je ne connais pas du tout. C'est pour ça que je pose la question. » dis-je en tentant de comprendre ce qu'elle me disait.
Ca sonnait comme "connais tu ça ?". La standardiste continua de sourire d'un air un peu crispée et elle ajouta quelque chose que je ne compris pas du tout.
« Y'a quelqu'un qui parle américain ? Enfin, ma langue ? C'est pas difficile pour un hôtel de trouver ça, n'est ce pas ? Vous êtes touristique. »
La standardiste hocha la tête en me souriant. Elle ne pigeait absolument pas ce que je lui demandais. Je lui avais souris à mon tour, en regardant ce qui se trouvait dans mes poches. Il y avait donc ce carton avec l'adresse, puis quelques gommettes multicolores qui me collèrent au doigt et que je venais d'essuyer sur une plante qui se trouvait là. Tout en souriant bien entend à la standardiste qui paru indignée et qui grommela autre chose en japonnais.
« C'est ça, konishoa. » lui répondis-je.
Il y avait aussi un pins, mais j'avais aucune idée de quoi il était question. Il représentait un avion. La standardiste observa la petite carte que j'avais posé et son regard s'éclaira. Elle releva les yeux vers moi, baragouinant un nouveau truc que je ne compris pas, avant de lever le doigt en l'air comme si elle me demandait d'attendre. J'avais que ça à faire, ça tombait bien. Elle se dirigea au bout du comptoir, et revint quelques secondes plus tard avec une feuille et un stylo qu'elle me tendit. Je fronçais les sourcils avant de prendre le stylo. Elle me montra la feuille avant de me désigner en prononçant :
« Star ? »
Ca voulait dire quoi en japonnais ?
« Star. » répétai-je.
« Hai. »
J'étais resté quelques secondes à l'observer, les yeux toujours plissés, puis, elle se remit à tapoter du doigt contre la feuille vierge. Est-ce que star signifiait célébrités ? Enfin, comme par chez nous ? J'avais approché le stylo de la feuille, afin de faire un gribouillis tout en observant sa réaction. Elle semblait subjuguée. J'avais ajouté "bibiche" et là elle était en pleine extase. Elle tapa même dans ses mains tout en observant le dessin. Je lui fis un sourire forcé, avant de lui rendre le stylo. Elle me demande d'attendre une nouvelle fois. Puis, elle attrapa la petite carte, la retourna et posa son doigt sur le numéro de téléphone. De son autre main, elle attrapa le combiné sur sa gauche, pianota et attendit qu'on décroche.
« C'est qui au juste ? Vous les connaissez ? »
Elle sourit à nouveau en me faisant un chut, en mode "je téléphone". Puis, elle échangea une longue conversation en japonnais avec quelqu'un, avant de noter quelque chose sur la carte et de raccrocher. Elle me la tendit en disant un truc incompréhensible une fois encore... Sur la carte, je vis de noté des chiffres : "11:15". J'aurai bien dit une horaire, mais ça pouvait aussi être une ligne de métro.
« Merci. » lui dis-je avant de la quitter, reprenant ma carte et lui laissant mes paillettes.
Je m'étais dirigé vers un gars cette fois ci, à l'autre bout du comptoir, et quand il m'avait accueilli avec des mots que je ne comprenais pas, je m'étais dit qu'une bonne boisson me ferait du bien. Il y avait justement un bar derrière. Est-ce que tout le monde était japonais dans cette ville ? Je me le demandais...
- DES JUMEAUX AMNESIQUES — ET... PLEINS D'AMNESIQUES -
Il a une banane sur son casque ! Il rigole pas !
Quelqu'un était entré dans la pièce, et avait parlé, avant de repartir. Mais le cerveau de Haut-De-Pyjama-Peach était déjà embrumé au début, chuter l'avait achevé, si bien qu'il n'avait pas bien compris ce qu'il s'était passé lorsque l'inconnue était entrée. Mais quelques parcelles encore conscientes de son esprit enregistraient l'information qu'ils n'étaient pas seuls.
Pour le moment, il était devant un cadavre, à la chevelure certes très très belle, mais qui était mort. Ce qui était moins drôle. Surtout qu'il avait ses baguettes sortant du nez, ce qui lui retirait toute la classe qu'il avait. Mais le roux en question, Bas-De-Pyjama-Fleuri, finit par réagir aux interpellations du premier, qui n'avait pas changé de position depuis sa chute, de peur de causer la cassure de son squelette ou l'effondrement du bâtiment (on ne savait jamais).
Wow, j'ai rêvé que je chevauchais une girafe volante, elle vient de se faire décapiter. Est-ce que j'ai des lutins qui tapent contre ma tête ? Le premier rigola. C'est marrant, j'ai eu le même réveil. Tu sais comment je m'appelle ? Ben... euh... je sais pas comment je m'appelle déjà. Ah... On a qu'a chercher le pays dans lequel il est coutumier d'enfoncer des baguettes dans le nez des gens.
Bas-De-Pyjama-Fleuri ne comprit pas.
T'as deux baguette dans le nez, tu sais ça ?
La discussion, malgré les interrogations de chacun, étaient très calme, puisqu'ils étaient toujours dans le brouillard, toujours misérablement par terre.
Ah beurk ! Enlève moi ça ! Ca fait mal en faiiit !
Haut-De-Pyjama-Peach prit les deux baguettes et commença à tirer, et n'y arriva pas, les baguettes comme coincées. L'air indigné par la désobéissance des baguettes qui le déplut fortement, il n'abandonna pas, comptant bien se faire respecter. Il tira, tira... Son acolyte avait fermé les yeux, grognant, presque criant, à cause de la douleur.
Mais qu'est-ce tu fais ?! J'ai maaal ! Pas ma faute elles sont bloquées !
Et d'un coup sec, il finit par parvenir à retirer les baguettes, mais l'action avait été si violente qu'un cri de douleur s'était échappé de la bouche de Bas-De-Pyjama-Fleuri.
Aaah ! Ca a fait SUPER MAL ! J'ai du perdre une organe vital, genre un coeur ! Le premier observa les baguettes. Tu m'étonnes, regarde ça ! Sur le bout des baguettes se trouvait... du chewing-gum ! Sec à présent, il avait eu le temps d'adhérer au nez, expliquant ainsi pourquoi ça avait demandé tant d'efforts. Mais qu'est-ce qu'il s'est passé ? Mais où on est ?!
Haut-De-Pyjama-Peach tourna légèrement la tête. Je crois que y a une grande fenêtre, on a qu'à regarder.
Cependant, ils mirent du temps pour réussir à se lever, à rassembler assez de courage pour se lancer dans l'action. Et lorsqu'ils réussirent, ils tombèrent de nouveau, les secouant davantage.
Aouch... nos chaussures, nos lacets sont faits ensemble...
Il mit un temps fou également à défaire les lacets, avant que les rouquins ne se relèvent. Le deuxième prit d'abord connaissance de la pièce qui les entouraient, avant de se voir dans le reflet d'un miroir.
ON EST PAREIL ! Tu crois que j'hallucine ? Incroyable ! Non ça doit être moi, j'étais réveillé en premier ! Oh...
Triste, il rejoignit le premier devant la fenêtre panoramique, près des canapés et fauteuils.
Une fenêtre de cette taille, c'est possible ça ?! Attends viens voir ça !
Ils purent voir un spectacle des plus surprenants : une ville totalement urbaine, qui eut le pouvoir de les faire sentir tout petit. En effet, il y avait beaucoup de gratte-ciels qui miroitaient la lumière du jour. Au loin, des pubs aux couleurs épileptiques s'affichaient au loin dans les rues.
On est dans le futur ! Trop génial ! Peut-être c'est notre présent, après tout. On doit aller voir ! Fit-il sans prendre compte qu'il était torse nu, et que son camarade était jambes nues. Allons-y ! Fit-il lorsqu'il se rendit compte qu'il ne savait pas où se trouvait-elle.
Celui-ci s'arrêta dans son élan, lorsqu'il sentit un papier déchiré dans la poche de son haut de pyjama, quand le deuxième rouquin trouva dans la poche de son pantalon le deuxième morceau. Ensemble, voilà ce que ça donnait.
"Félicitation", disait la carte réunie. Mais on a fait quoi ?
Bas-De-Pyjama-Fleuri n'eut pas le temps de répondre, puisqu'ils croisèrent, en marchant, la jeune femme qui était vaguement entrés dans le salon, peut-être aussi paumée qu'eux. Les rouquins furent soulagés de voir quelqu'un, aussi roux qu'eux en plus, qui pourrait répondre à leur question.
Dites, je vois quelqu'un derrière moi qui a le même visage que moi. C'est une hallucination ou vous le voyez aussi ?
Anna (ils ne connaissaient pas son prénom en réalité) fut bien surprise par la question :
heuuu non, non moi aussi je le vois. Ah ouf, l'angoisse j'sais pas ce que ça fait une hallucination ! On se connait ? Vous êtes notre soeur ? Il lui montra ses cheveux roux. Parce que on est dans la même maison. On se souvient de rien.
En fait j'crois qu'on est quatre roux il y en a une autre dans la salle de bain avec un panda. Et je suis pas sûr qu'on soit de la même famille, d'ailleurs je sais même pas combien on est exactement dans cet endroit. Le premier rigola. C'est marrant ! Tu sais où on est toi ? On a regardé par la fenêtre, moi je pense qu'on est dans le futur.
La jeune femme prit un air blasé. Le futur...rien que ça !
Attends t'as pas vu dehors toi ! Cette ville vient forcément du futur. Et la taille de cette télé. Ou de cette fenêtre. Et j'suis presque sur que dans le présent, on a des chiens, des chats, mais pas des pandas comme animaux de compagnie. Enfin je crois. C'est forcément le futur ! Viens, on va te montrer dehors ! ......... Euh... tu sais comment sortir ?
L'air blasé de la rousse s'affirma.
Vous savez pas comment sortir ? C'est-à-dire que la seule porte qu'on a traversé c'est celle du salon, on se rappelle pas d'où on est. Oookay. Vous savez quoi, je cherche la sortie aussi pour essayer de me rendre à la réception. On a qu'a chercher ensemble ! Mission Porte de Sortie ! Ils profitèrent de la marche pour chercher des éclaircissements de la part de la jeune femme.
Oh et, tu sais lire la langue des alien ? On a trouvé ça, délivré dans nos poches, donnant la carte à la jeune femme. En fait je crois que c'est plutôt un symbole asiatique, répondit-elle, en prenant conscience de ce qu'elle venait de dire. Heuuu en fait j'crois pas qu'on soit dans le futur. Je crois plutôt qu'on est à l'autre bout du monde !
Les rouquins se regardèrent et haussèrent les épaules. C'est cool aussi. A part un peu tout le réveil.
Mais cela ne disait pas où est cette fichue porte !
J'étais assaillie par un doute affreux, dans la mare d'indécision dans laquelle je me trouvais : et si j'étais en couple avec Bibiche ? Il avait l'air de me coller d'un peu trop près. Et puis... qui viendrait retrouver une nana dans une salle de bains, hormis un taré chelou ? Oui, ça pouvait être possible aussi. Soit il était mon petit ami (alors là, autant se pendre tout de suite, parce qu'il avait beau être intéressant physiquement, niveau mental y avait tout à refaire), soit il était un psychopathe. Dans tous les cas, j'étais mal.
Heureusement, il finit par sortir de la salle de bains et bientôt, Panda vint me rejoindre. Je me sentis de suite beaucoup plus rassurée. Je sortis de la baignoire, repoussant le rideau de douche qui collait à ma peau, et choisis la serviette d'apparence la plus propre pour me sécher. Après quoi, j'enfilai de nouveau le tee-shirt Tokio Hotel et le slip, en glissant de plus belle le billet d'un dollar dans l'élastique. Ca pouvait servir, on ne sait jamais.
Je grattouillai Panda derrière l'oreille, et après réflexion, attrapai une brosse à dents qui traînait là, la glissai dans la gueule de l'animal, avant de sortir de la pièce. La douche ne m'avait pas aidée à y voir plus clair -merci Bibiche- mais je me disais qu'il était temps de définir où on était et à combien on se trouvait. Bref, rassembler un maximum d'infos. J'étais peut-être flic, en fait ? Cette idée m'arracha une grimace avant de hausser les épaules.
"RASSEMBLEMENT GENERAAAAAL !" braillai-je d'une voix étonnamment forte dans toute la suite de l'hôtel.
Les deux sado-masos tournèrent la tête vers moi alors que je m'élançai à leur rencontre d'un pas décidé.
"Hello ! Vous savez pas qui vous êtes ? Moi non plus. Je pense qu'il est temps d'essayer de comprendre, non ? On va tous aller s'asseoir là-bas."
Sans attendre, je poussai la Geisha chelou vers le salon, ainsi que son copain qui avait les mains menottées. Qu'est-ce qu'il fabriquait avec une tortue ? On verrait ça plus tard.
Panda trottina d'un pas lourd jusqu'à moi et je lui indiquai d'un geste autoritaire le salon. Ce dernier poussa un cri super bizarre, me faisant me demander s'il n'était pas sous LSD ou un truc du genre. Il m'obéit en dandinant tranquillement son arrière train.
Tournant la tête, j'aperçus Nana et deux rouquins à l'autre bout du couloir. Je les rattrapai en vitesse.
"Nana, tu t'es trouvée des potes ? J'ai une info en béton ! Mais faut que vous veniez voir par vous-mêmes !"
J'esquissai un sourire énigmatique histoire de les convaincre, et les conduisis jusqu'au salon dans lequel nous attendaient les sados-masos, Panda qui avait décidé de s'allonger sur le canapé défoncé, ainsi qu'un... raton laveur assis sur son arrière train, nous observant d'un air outrancièrement sérieux. Le grand jeune homme menotté tenait toujours soigneusement la petite tortue dans ses mains. Il me donnait l'impression d'être un poussin tout juste sorti de l'oeuf. Quand à la geisha sexy, son regard méchant, fardé de noir, me faisait hésiter entre la sympathie ou la méfiance à son égard.
"Bon." fis-je en tapant dans mes mains avec conviction. "Apparemment, il n'y a que nous. On s'est tous réveillé ici avec aucun souvenir de la nuit passée, ni aucune mémoire. Ceux qui ont envie de chialer peuvent sortir tout de suite, j'ai pas de temps à perdre avec les femmelettes."
Je jetai un coup d'oeil en direction du type menotté, mais comme il sembla garder son sang-froid malgré ses grands yeux ébahis, je poursuivis :
"On va pas se laisser abattre. On forme une équipe. J'ai l'intime conviction qu'on se connaît forcément. Déjà, y a une forte concentration de rouquins, alors que cette couleur de cheveux ne représente que 1 à 2% de la population humaine."
Je me tus brusquement, clignant des yeux. Comment pouvais-je savoir ça ? Je balayai cette question d'un revers de main.
"J'ai dû lire ça quelque part. En tous cas, c'est bon signe : on n'est pas totalement amnésique puisque des trucs nous reviennent. Je sais pas vous mais en tous cas, j'ai l'impression de connaître certaines choses. Je suis persuadée que le reste va suivre. C'est juste une question de temps. Bref, tout ça pour dire que comme on est quatre roux dans cette pièce, on est forcément de la même famille. Deux paires de jumeaux !"
Avec un grand sourire, je désignai Haut et Bas de pyjama avant de passer un bras autour des épaules de Nana. Je la détaillai rapidement de bas en haut et ajoutai :
"C'est sûr, on est jumelles. On est grandes, rousses et canons toutes les deux. On a les mêmes cheveux longs. Y a juste une petite différence au niveau du visage, donc on est peut-être fausses jumelles, mais jumelles quand même ! Et là c'est nos frangins !"
"Ookay. Bon bah si tout le monde le pense c'est que ça doit être vrai" approuva Nana.
Ca me semblait évident. J'avais la sensation d'avoir une grande famille. Ma soeur était d'accord là-dessus, ce qui provoqua une sorte de bouleversement en moi. Je lui lançai un regard un peu ému, avant de me ressaisir. Malgré tout, je la serrai davantage contre moi, puis m'écartai subitement en la considérant d'un air tendu.
"J'espère pas qu'on s'est tapée Bibiche, parce que ça serait complètement dégueu. J'ai pas l'impression que je ferais ce genre de truc avec ma soeur. Tu as le même feeling ?"
Je guettai sa réaction, anxieuse au plus haut point. Heureusement, elle répondit en grimaçant légèrement :
"Ouais non c'est aussi mon impression. Et puis pas Machin quoi. Ce type c'est pas une seule case qu'il a en moins mais carrément toute une barrette"
J'eus un petit rire, approuvant tout à fait.
Je m'approchai ensuite du jeune homme menotté, les yeux plissés, analysant sa couleur de cheveux. C'était bizarre et non répertorié. Un peu roux mais pas vraiment. Un cousin éloigné, peut-être ?
Souhaitant prendre un peu de hauteur, j'allai me percher sur le piano, laissant mes jambes se balancer dans le vide.
"Où est passé Bibiche, au fait ?" réalisai-je soudain.
Plus de la moitié des personnes présentes me renvoya un regard indécis. Je haussai les épaules.
"Il fait bande à part, tant pis pour lui. D'ailleurs, méfiez-vous si jamais il revient : il m'a coincée sous la douche avant. Je sais pas ce qu'il avait en tête, mais c'était pas clair. Pour ceux qui ne l'ont pas encore vus, je dresse un rapide portrait robot : il est grand, musclé, une tête de star de cinéma, une barbe naissante, et pas de lumière à tous les étages."
Me penchant vers le piano sur lequel j'étais assise, j'enfonçai quelques touches du clavier, écoutant les notes qui n'étaient pas du tout harmonieuses, puis je repris en observant le groupe :
"On va commencer par se trouver des noms, le temps que la mémoire nous revienne. Parce que j'ai pas envie de t'appeler "Menottes", "Geisha Sexy", "Frérot un" et "Frérot deux"."
J'avais désigné le caliméro à la tortue et la fille au regard méchant, avant de pivoter un peu vers mes frangins.
"Chacun se choisit un nom. Allez, faites travailler vos méninges ! Si ça se trouve, ça vous mettra sur la voie de qui vous êtes ! On sait jamais !"
Je réfléchis quelques instants, plaçant les mains contre mes tempes, puis tapotai pensivement le rubis autour de mon cou.
"Je vais m'appeler Merry." décidai-je. "C'est joli, Merry. C'est joyeux. Je me sens assez comme une Merry."
Ca ne faisait pas trop diminutif de strip-teaseuse ? J'eus une petite moue mais rejetai mes cheveux en arrière avec dédain. De toutes façons, personne n'allait me juger. Ils étaient tous aussi mal barrés que moi.
"Et vous alors ? Menottes, tu veux t'appeler comment ? T'as pas d'idée ? Tu veux que je t'aide ?"
Je réfléchis, le détaillant pour définir quel prénom aurait pu lui aller.
"Tortue Ninja, mais c'est pas un prénom." fis-je en me retenant de rire car il tenait toujours la petite tortue dans ses mains. "Hum... ils s'appellent comment déjà dans le dessin animé ? Y a pas un Rafaello ? Michelangelo ? Donatello ?"
Je balançai mes jambes un peu plus fort pour sauter sur mes pieds et m'avancer vers lui. Il semblait le moins à l'aise d'entre nous, comme s'il avait quelque chose à se reprocher.
"Dis-moi chevalier d'écailles, est-ce que tu aurais quelque chose à cacher ?" demandai-je en plantant mon regard farouche dans le sien. "Quelque chose à nous dire ?"
S'il était au courant d'un truc, ça ne me dérangeait pas de l'interroger, voire même de le torturer en demandant à Panda de lui lécher la plante des pieds. Preuve que je faisais partie des forces de l'ordre, ou de l'armée. J'avais le sang chaud, l'esprit aiguisé. Et si j'étais agent secret ? Un frisson délicieux parcourut mon échine à cette pensée. Merry 007, comme ça claquait !
Sebastian Dust
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Eddie Redmαyne.
From Gold to Grave Who's making the Sandmandream ?
| Conte : Les 5 Légendes. | Dans le monde des contes, je suis : : Le Mαrchαnd de Sαble ϟ Archeron.
« C'était la maison des secrets... Et c'est tout. Pour le moment. »
Les gens ici n’avaient pas la lumière à tous les étages… Pas vraiment en tout cas. Peut-être qu’ils étaient tous un peu fous ou bien dans une dimension autre ? Ou bien peut-être qu’ils l’avaient attrapés et kidnappés pour lui faire subir des choses pas très nettes ? Ca aurait justifié la camisole mais pas les menottes… Ca, c’était plutôt quelque chose qui appartenait à des agents de polices. Il déglutit à cette idée, comme dérangé d’avoir fait quelque chose de mal. Les policiers lui inspiraient une sorte de respect humble et presque de la crainte ; et quel homme de loi aurait des menottes avec de la fourrure dessus ? Plus les secondes avançaient et plus Sebastian avait l’impression d’être un gigolo ou un gros pervers. Ce qui ne collait pas du tout avec l’image qu’il avait de lui ! Déjà, il se dépêcha de se pencher pour enlever les chaussettes qui grattaient, restant pieds nus en boxer sombre. A défaut d’avoir de quoi s’habiller pour le moment, il garda la tortue en bouclier et (très) loin du raton-laveur qui continuait de les suivre.
Une rousse. Deux rousses. Trois roux. Quatre roux… Avaient-ils kidnappés la famille Weasley ? D’ailleurs, c’était qui, les Weasley ? Peut-être des cousins ou des gens qu’il connaissait en tout cas. Il se mordit l’intérieur de la joue comme pour s’en excuser, obtempérant aux ordres de la plus âgées de deux jeunes femmes sans demander son reste. Peut-être avait-elle des informations capitales à leur transmettre ? Peut-être qu’elle savait où ils étaient ? Peut-être… Beaucoup de peut-être. La laissant parler et s’agiter sur le piano, Sab remarqua qu’elle était la seule en culotte à part… Lui. Il pria intérieurement pour que ce ne soit qu’un hasard, chacun n’étant pas vraiment au top de son habillage. L’image des préservatifs lui revint en mémoire et il vira livide quelques instants…
Encore plus lorsqu’elle s’avança à sa rencontre pour le sommer de se trouver un nom ! Elle était un peu effrayante vu de près et le gardien ne put s’empêcher de reculer d’un pas. Ce n’était vraiment pas du tout plausible qu’elle et lui aient fait quoi que ce soit, ils étaient visiblement trop différents. En revanche, peut-être « Merry » était-elle la responsable de ses menottes et de la camisole ? Des paillettes ? Ou il ne savait pas quoi d’autres… Un frisson le fit secouer la tête de droite à gauche rapidement. Non, il n’avait rien à cacher ! Enfin, à part le trop grand espace de chair sur lui, il ne se souvenait d’absolument rien d’autre ; même si les menottes laissaient croire qu’il avait fait quelque chose de mal.
La tortue s’agita dans ses mains, l’aidant malgré tout à maintenir de la distance entre la jeune femme rousse et lui. Devant son assistance et le regard appuyé des autres personnes présentes dans la salle, il chercha rapidement à répondre à la question première pour détourner l’attention. Un nom. Il lui fallait un nom, et vite ! Ceux qu’elle avait évoqué étaient assez amusants mais ils ne plaisaient pas vraiment à Sebastian. Un peu trop italiens ou tarabiscotés pour le coup ! Quel nom pouvait-il bien porter ? Comment pouvait-il s’appeler dans ce monde ? Comment avait-il fait pour oublier jusqu’à son identité ?! C’était à la fois surprenant et dramatique. Effrayant. Comme tout le reste.
« … »
Il ouvrit la bouche mais rien ne sorti vraiment. Bloqué. Douloureux, l’impression d’avoir un effort immense à fournir pour parvenir à parler. Peut-être avait-il atteint son quota maximum pour un siècle ou deux ? Ou bien avait-il reçu un coup dans la gorge pour avoir autant de mal ? Visiblement, la rousse s’impatienta et le raton-laveur s’approcha même fourbement de leurs pieds pour assister à la bataille de regards. Pourquoi cette situation apparaissait-elle à la fois étrangement familière et complètement décalée ?
« Ho… Hope ? » Articula-t-il après un instant, incertain. « Je… Hope, c’est… Bien. »
Il l’avait lu sur la camisole et c’était la première chose qui lui venait en tête. Hope, l’espoir. Mieux que Doudou sans doute ! Ou que paillettes, menottes, ou tout nom d’objet qui devait traîner par ici. Il avait hésité avec Louis ou Jules l’espace d’un instant, ne sachant strictement pas pourquoi ses deux prénoms l’interpellaient ni lui plaisaient, mais il s’était ravisé. Au pire, la personne qui s’appelait comme ça se reconnaîtrait et ils auraient enfin un indice pour avancer ! Parce qu’il ne comptait pas attendre que le temps se passe, même s’il l’aurait volontiers fait à vrai dire. La perspective d’être dans une chambre qui ne lui appartenait pas ne l’enchantait pourtant pas du tout.
Et surtout, il voulait retrouver des vêtements ! S’habiller était un droit moderne après tout, fondamental ! Le gardien se demanda d’ailleurs pourquoi est-ce qu’il avait à ce point envie d’un manteau turquoise, surtout vu la température
Il devait bien y en avoir dans les placards ? Ils avaient trouvé des chaussures avec la jeune femme en kimono court, peut-être que le fétichiste propriétaire de l’endroit gardait une caisse en fonction de la catégorie d’affaires ? Il semblait en tout cas friand d’animaux, vu les différents énergumènes qui se promenaient dans le salon. Le regard de Sab s’attarda sur le panda qui agita sa patte dans sa direction, levant la main à son tour pour l’agiter et lui faire un coucou discret. Un petit sourire naquit sur son visage avant de disparaître sous l’étrange sensation qui le prenait. Il avait été spontanément gentil et agréable, pourtant il avait l’impression que quelque chose manquait. Quelque chose d’aussi inconscient que ce simple geste. Quelque chose…
« Hope ? T'es sûr de toi là ? C'est pas un prénom, ça ! Tu veux pas plutôt t'appeler Donatello ? Ca fait penser à de la glace ! Un grand gaillard comme toi aime la glace, non ? »
Elle y tenait à ses prénoms bizarres, la petite Merry ! Le ramenant sur Terre, Sebastian soutint son regard avant de hocher la tête puis de la secouer à nouveau. Oui il lui semblait aimer les glaces, ça avait bon goût dans la bouche en tout cas.
« Newt… Alors. » Reprit-il. Tout plutôt que Doudou. Et puis ça sonnait bien Newt.
Ce qui sembla la satisfaire puisqu’elle passa aux autres, le laissant soupirer de soulagement. Enfin il n’était plus le centre de l’attention ! Le rouge sur ses joues se dissipa peu à peu tandis qu’il posait la tortue sur l’accoudoir du canapé à côté de lui. Se penchant sur le sol, il ramassa une sorte de grosse horloge moderne qui émettait des tic tac désespérés et étouffés par le tapis négligemment recourbé dessus. La portant à hauteur de son visage, il avisa de l’heure : 11h05. Vu la lumière ambiante, c’était le matin. Il chercha un endroit où la suspendre, se disant qu’elle ne devait pas être tombée très loin de son point d’attache… Mais aucun vis ni rien n’apparaissait sur le mur devant lui.
Poussant un soupir, « Newt » la déposa sagement sur le piano en attendant de retrouver sa place. Se retournant, il constata que le raton-laveur venait de bondir en direction de la tortue pour l’attraper à nouveau ! Ouvrant la bouche, le gardien se précipita en avant pour l’arrêter avant qu’il n’en fasse de la soupe ou pire encore. Il bouscula l’un des hommes roux sans faire exprès, s’excusant dans un bafouillage inaudible, et eut l’agréable surprise de se trouver un nouvel allié : le panda. Celui-ci roula sur son séant pour essayer de se ruer en avant à la poursuite du voleur, mais ça aurait été encore plus efficace s’il savait quoi viser exactement. Plutôt que de saisir la queue du rongeur, sa grosse patte se referma sur le mollet du marchand de sable qui parti en avant.
Comme s’il n’avait pas déjà assez eu honte comme ça, il s’étala de tout son long sur le sol ! Et il était sacrément long…. Sab évita de justesse la table basse, étouffant un geignement quand sa pommette déjà blessée rencontra à nouveau la dureté de la gravité. Il faudrait qu’il arrête de chuter toutes les cinq minutes, pas sûr que ses os y résistent. Se relevant sur les coudes, il se massa le crâne avant que ses yeux gris ne croisent un objet non identifié à hauteur de regard. Là, juste sous la table en bois clair. Un petit truc noir visiblement scotché et sans doute pas par hasard. Son instinct lui disait ça en tout cas, mais est-ce qu’il pouvait vraiment s’y fier ?
Il tendit le bras pour l’attraper, tirant sur le scotch pour décrocher l’étrange chose de quelque centimètres de long, et se releva en la déposant au creu de sa paume.
« ... Qu’est-ce que... C'est ? » Demanda-t-il à voix haute.
La jeune femme blonde se pencha au dessus de sa main pour observer l’objet de plus près intrigué. Elle fronça le nez en se rendant compte qu’il s’agissait d’une caméra miniature !
« Ça nous espionne ou on est tombé dans le salon d'un pervers ? »
Espionner ? Pervers ? Caméra ? Est-ce que c’était vraiment… Abasourdi, Newt porta son attention sur la jeune femme.
« ... Et si... Il y en a d'autres ? » « Définitivement un pervers alors. » Répondit-elle, prenant un air encore plus dégouté que le précédent. « Mais... Pourquoi ? »
Pourvu que ce ne soit pas lui qui les ait mises là ! Tout semblait possible ici mais ça… Ca, non. Pas question. Hors de question. Il classa immédiatement cette idée au même endroit que celle d’avoir fait des… choses pendant son temps d’amnésie. Ca le révulsait prodigieusement et il manqua même d’en lâcher la caméra. Donc, si elle n’avait pas été posée par l’un d’eux, par qui ? Le propriétaire ? Une émission de télévision ? Avaient-ils acceptés de participer à une émission de télé-réalité en étant sous extasy ou inaptes à toute décision logique ?! Presque espérait-il que ce soit une idée aussi bête. Tant que personne n’était au courant, jamais. Pourquoi d’ailleurs ? Qui ne voulait-il pas choquer comme ça, à part lui-même ?
« Mon grand, le monde est rempli de tarée, je trouve ça dégueulasse, mais que veux-tu y faire ? » La blonde haussa les épaules mais prit un ton compatissant, comme si elle cherchait à le rassurer. Il eut envie de lui sourire un peu. « Peut-être qu'elle ne fonctionne pas ? Ou alors il ou elle l'allume que quand il est là avec leur conquête ? »
Le gardien était impressionné par sa rapidité de déduction. Lui voyait définitivement trop léger par rapport aux capacités des jeunes femmes ! Peut-être étaient-elles enquêtrices dans la vraie vie ? Ou qu’elles aimaient simplement beaucoup les émissions policières ? Lui, il avait envie d’aimer les émissions culinaires. Et les dessins-animés. C’était sympathique les dessins-animés.
« … On ferait mieux... de quitter... cet endroit ?» Hasarda-t-il finalement, refermant sa main sur la caméra portative.
Tandis qu’il cherchait des yeux le raton-laveur, planqué sur un meuble, sa voisine sembla peser le pour et le contre d’une telle décision. Avec tout ça il en avait presque oublié la pauvre tortue martyrisée ! Il combla l’espace entre l’animal et lui, la retirant de ses pattes d’un geste vif avant qu’il ne se remette à frapper sa carapace contre le meuble. Fronçant les sourcils, Sebastian le gronda en silence et le raton-laveur coucha ses oreilles en arrière, se ratatinant sur lui-même. Bien, il n’allait pas falloir laisser la tortue sans surveillance…
« Ok une idée que je peus suivre, les appartements de pervers ça me donne la nausée. » Déclara la femme en kimono court, son regard balayant l’assemblé d’amnésiques anonymes. « On peut toujours aller voir ce qu'il y à dehors et trouver quelqu'un qui pourrait nous aider. »
Le gardien hocha vivement la tête en signe d’accord, faisant mine de sortir du salon par la porte d’où ils étaient venus avant de… Revenir en arrière.
« Juste… Des... vêtements. Avant... S'il vous plaît. » Supplia-t-il, de son éternelle voix à peine audible.
Il se sentait particulièrement incapable de sortir uniquement vêtu d’un boxer noir et de paillettes dorées ! Si certains le pouvait, lui respectait un peu trop les convenances pour cela… Peut-être avait-il appris l’étiquette et les bonnes manières quelque part ? Ca avait l’air important puisqu’il se souvenait même de la manière de lasser correctement des lacets ou bien le sens pour enfiler un veston. Un veston… Drôle d’idée ! Ravissante mais pour le coup, n’importe quoi de pas trop voyant ferait l’affaire.
Il entendit la blonde se mettre à rire dans son dos.
« Ouais, sinon tu vas finir en prison ! »
Newt lui adressa un regard en coin puis un sourire amusé avant de se faufiler dans les couloirs. Elle devait plaisanter, n'est-ce pas ? Dans le doute, il préférait vite trouver de quoi se couvrir. Et un moyen d'enlever ces menottes... Bon, quel placard n’avait-il pas encore ouvert ?
Anna D'Arendelle
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HERE WE GO AGAIN
| Conte : La Reine des Neiges | Dans le monde des contes, je suis : : Anna
Désolée de casser ton délire mais t'es pas mon genre machin
Se trouver un prénom...Mouais pourquoi pas. Pour l'instant j'avais pas trop d'idée. Le seule truc qui me venait en tête va savoir pourquoi c'était « Elsa ». Ça avait quelque chose de familier, quoi qu'un peu agaçant. Au pire, je pouvais garder « Nana » ça aussi c'était familier. Puis comme on avait déjà commencé à m’appeler comme ça autant pas chambouler tout le truc en changeant pour autre chose. Et puis de toute façon, à la limite qu'est que j'en avais à faire. Suffisait juste de trouver un nom le temps que la mémoire nous revienne. De toute façon, après la découverte de la mini caméra, j'avais décidé de ne pas passer une minute de plus dans cette pièce. La sortie, et vite par pitié qu'on avance un peu. Vu que pour ma part j'avais déjà des fringues -un kimono au japon ça passait relativement inaperçu non ?- pas la peine d'en chercher. Finalement, je finit par enfin tomber sur la porte d'entrée et j'allais enfoncer la poignée mais comme rien n'est jamais simple dans la vie. Des bruits se firent entendre de l'autre côté de la dite porte :
- Qui est là ? Demandais-je
Bah ouais, je voulais bien ouvrir mais pas sans réponse. Si ça me convenait pas, je pourrais toujours les laisser de l'autre côté et attendre qu'ils partent. On avait rien à perdre après tout
"Angels Models Management !" Répondit la voix de l'autre côté avec un fort accent japonais
Qu'est que c'était encore que ce truc ? Bon si j'avais rien à perdre à les laisser sur le pallier. J'avais rien à perdre non plus à les laisser entrer après tout. Aussi me décidais-je à ouvrir cette fichue porte pour tomber sur un japonais à lunette, une écharpe bariolée autour du cou et des vêtements flashy à un tel point qu'ils devraient être interdit par la brigade du bon goût. Apparemment, il avait amené ses potes avec lui, puisqu'il y en avait deux autres derrière lui. Et apparemment ils étaient équipés puisqu'ils avaient du matériel de caméra sur pied et des mallettes. Encore une fois je vais me répéter mais « c'est quoi ce bins ? ». En tout cas c'est pas leurs grands sourires qui allaient m'aider à y voir plus clair. Quoi qu'il en soit le type aux vêtements flashy brailla des trucs dans sa langue et s'avança vers moi pour me faire la bise, me donnant une vue encore plus proche sur ses fringues qui me faisaient franchement mal aux yeux. Je lui aurais bien piqué ses lunettes de soleil tiens pour le coup. Il donna de nouveaux ordres en japonais à ses sous fifres qui débarquèrent comme si tout était normal. Je les regardait faire totalement sidérée pendant quelques secondes avant de reprendre mes esprits et de me mettre à mon tour à crier :
- Heeeu dites ! Angels Models Management ça dit quelque chose à quelqu'un ? Non parce qu'ils ont l'air de vouloir envahir les locaux si vous voyez ce que je veux dire
"Hein ?" Fit la voix de « Merry » avant qu'elle ne me rejoigne. Légèrement sceptique je lui désignais l'équipe qui passa tranquillement devant nous sans se préoccuper plus longtemps de ce qui se passait, et se dirigeait droit vers le salon pendant que leur chef restait dans le couloir
"Angels Models Management ? C'était ce qui était écrit sur la carte que j'ai trouvé dans la poche de Bibiche !"
Ouais enfin on était pas plus avancée. Le seule qui aurait pu démêler ça, c'était donc Machin, et Machin n'était pour notre plus grand plaisir pas là
"Où est ma star ?" Brailla le « chef »
Et si tu nous donnais un peu plus d'infos tu crois pas que ça nous aiderait ? En tout cas ce fût pas l'avis de « Merry » :
"je suis taillée pour être mannequin, tu devrais essayer aussi !" Me dit-elle
Mouais...On en rediscuterais une autre fois. Là, moi j'aimerais savoir ce que ces mecs fichaient ici et qui étaient leur « star » parce que la communication quoi qu'on en dise c'est une invention vachement bien. Avec le plus d'infos possible on peu tenter de comprendre et résoudre son soucis. Mais là, avec la moitié c'est clair qu'on pouvait pas faire autrement qu'être largué. C'était mon cas en tout cas
"Ne cherchez plus : vous l'avez trouvée." S'écria Merry en se plantant droit devant lui, une main sur la hanche. Le type la détailla d'ailleurs en grimaçant. Pas sûr que ça lui fasse beaucoup plaisir :
"Naaan ma cocotte ! Je veux mon coq ! Mon coq en rut ! Il est où ?"
"Euh... on a un panda, une tortue et un raton-laveur en stock." Rétorqua ma « soeur » légèrement pincée. En même temps je pouvais la comprendre.
Et moi dans tout ça ? Ben j'étais comme je l'ai dit plus tôt : larguée. Je savais pas ce qu'ils voulaient et franchement je regrettais de les avoirs fait entrés. En fait maintenant, j'avais une furieuse envie de les voir débarrasser le planché. Mais comme ils avaient l'air du genre lourdingue et insistant. Autant tirer cette histoire de « star » au clair qu'ils nous foutent la paix et ce une bonne fois pour toute :
- Vous voulez pas être un peu plus clair ?
"Plus clair ?" Demanda le japonais en me regardant par dessus ses lunettes
Heeeu, mec je sais pas si t'as remarqué mais je fais genre quelques bons centimètres de plus que toi. Enfin, bon encore une fois c'est pas le sujet. Aussi lui jetais-je un regard bien blasé parce que franchement, je crois qu'on détenait un record là. Celui du type à la compréhension la plus lente. Est-ce qu'il fallait faire comme avec les gosses et articuler chaque mot pour qu'il comprenne bien ? Non parce que si on me laissait faire, pas sûr que ce soit avec tact et diplomatie. J'allais plutôt le faire comme si j'avais un débile en face de moi -ce qui était plutôt le cas de mon point de vu-
- Oui plus clair, vous recherchez quoi exactement, parce que "coq en rut" ça va pas franchement nous aider à faire avancer le truc
"Tu sors pas beaucoup toi." Dit-il indécis
Et toi si tu continuais sur ce terrain là, t'allais te récolter mon poing dans ta figure. Mais bon vu là où on étais, c'était pas grand chose.
"Mon coq en rut, mon brownie aux noix de pécan ! Mon américain 100% tablette de chocolat intense ! Très intense !"
Il haussa ses sourcils d'un air canaille augmentant encore un peu plus mon air blasé. Purée lui aussi c'était pas une case mais toute une barrette qu'il avait en moins. On était entouré par des nœuds nœuds ou quoi ? Je commençais à désespérer sur le Q.I des gens par ici. En tout cas il aboya à nouveau des ordres aux autres et se tourna vers moi tout sourire :
"Je leur ai demandé de le trouver."
Heinhein et qu'est que tu veux que ça me fasse au juste ? Moi je voulais juste que vous dégagiez toi et tes potes. Le reste franchement c'était à la limite pas mes oignons d'une part et j'en avais un peu strictement rien à faire d'autre part. J'avais pas envie de continuer de taper la causette avec toi pour être franche
"Vaudrait mieux chercher ailleurs si c'est Bibiche que vous voulez, parce qu'il est plus là." Répondit « Merry » en se regardant les ongles
"Bibiche ?" Répéta-t-il sans comprendre "On a un timing serré en tous cas, faudrait qu'on puisse vite commencer à tourner."
Il regarda son affreuse montre rose fluo et tapa dans ses mains comme pour activer ses employés et se mit à aboyer de nouveaux des ordres en japonais. Je voulais pas savoir quelle était la nouvelle embrouille pour ma part.
Sasha Hale-Bowman
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We were happy and it was all ... a lie
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Panique (le démon vert)
Qu'on me donne un primate sans cravate, un Zorro sans rien sur le dos.
Une grande rouquine fit son apparition dans la pièce, elle fronça les sourcils quand elle leur adressa un signe de la main avant de s'engouffrer dans la salle de bain, se connaissait-elle ? Peut être, après tout elle aussi était la tout comme son compagnon à menotte.En tout les cas ils n'étaient aussi seul qu'elle l'avait crue car quelques secondes après un grand mec baraqué qui devait avoir le QI d'une cuillère à café fit à son tour son apparition."Des soeurs et maintenant 50 Nuances de.....de tarés."Une immense vague de colère s'empara d'elle tout d'un coup, son regard se fit plus froid et elle serra les points, pas la peine d'être observant pour comprendre qu'apparemment elle avait un sacré tempérament si une si petite phrase pouvait la mettre en rogne à ce point la.
"Crétin."Siffla-t-elle entre ses dents tandis que cerveau d’huître entrait dans la salle de bain, tant mieux, comme sa elle aurait pas à lui péter les dents. Elle prit une grosse inspiration avant d'expirée pour se calmer, ramassant les diverses chaussures qui était au sol pour s'occuper un peut, elle entendit des portes s'ouvrir et se refermer, il y avait beaucoup de mouvement dans cette appartement."RASSEMBLEMENT GENERAAAAAL !"Elle sursauta avant de se cogner dans la porte du placard."Bordel !"Elle se redressa tout en se massant l'avant du front jetant un regard noir à la grand rouquine qui s'avançait dans leur direction avec un air déterminée, houla elle savait pas pourquoi, mais elle avait presque envie de tourner les talons, comme si elle se doutait qu'avec cette fille, les choses allait surement déraper. La rouquine ne lui laissa pas le choix vue qu'elle la poussa en direction du salon, elle jeta un coup d'oeil à son camarade à tortue qui lui la suivait.
Une fois arrivée dans le salon, elle voulu s'installer sur le sofa mais un gros panda venait de s'allonger dessus, bien vite rejoins par l'autre psychopathe de raton laveur, tant pis elle resterais sur ses deux jambes. Ils étaient bien plus que quatre à en juger par l'arrivée soudaine d'une petite rousse et de deux rouquin qui se ressemblait comme deux gouttes d'eau, la famille de Poil de carotte et Fifi Brindacier était à présent réunis au grand complet, étaient-ils tous vraiment de la même famille ? Ou c'était juste une énorme coïncidence ? Encore une question qui resterais pour le moment non élucidée ou peut être pas, la grande asperge rousse venait de prendre la parole pour expliquer ce qu'ils avaient à peut près tous compris avant de s'exprimer sur le faite que si il y avait autant de roux réunis, cela voulait dire qu'ils étaient forcément une famille, les deux rouquins c'était plus que logique, mais alors les deux rouquine ? Pas si sur et puis en y réfléchissant bien, elle se rendit compte qu'elle n'en n'avait strictement rien à cirer alors elle se contenta juste d'observer la conversation d'un air blasée.
Par contre la conversation redevint un peut plus intéressante quand elle adressa le sujet des prénoms, mine de rien un truc aussi simple était une chose importante pour chaque individu, tout le monde avait besoin d'une identité, d'étre plus qu'une simple personne. Alors elle ferma les yeux avant de tenter de fouiller dans sa mémoire pour trouver la moindre trace d'un prénom ou d'un souvenir, juste "Judah" et "Elijah" deux prénoms masculin qui avait flasher dans son esprit, comme si ils était très important, de la famille ? Un copain ? Aucune idée mais elle nota les deux prénom dans un coin de son esprit avant de fixer la rousse du regard quand celle-ci porta son attention sur elle.
"Charlie."Avait-elle dit rapidement, c'était le troisième prénom qui lui était venue à l'esprit, cette fois si un prénom unisexe donc plus probable d'être le sien, la rouquine passa au reste de la bande tandis que "Newt" faisait un vol planer avant de se crasher au sol sans la moindre grâce, un petit sourire moqueur s'afficha sur son visage avant qu'elle ne s'avance dans sa direction tandis qu'il retirait quelques chose de sous une table, elle espérait sincèrement que c'était pas un vieux chewing-gum sinon il descendrait dans son estime. Quand elle se pencha en avant pour y regarder de plus près, elle fut rassurer de voir que c'était juste une caméra, avant que ses épaules ne se raidisse et qu'elle ne fronce le nez non mais dans quel maison de tordus étaient-ils tous tomber ?
"Ça nous espionne ou on est tombé dans le salon d'un pervers ?"Si elle croisait le propriétaire de la baraque, elle lui referais le portait façon Picasso.
"... Et si... Il y en a d'autres ? "Oh pour l'amour du Styx, non !...attendez le Styx ? Sa semblait important..peut importe, pas le temps de s'attarder la dessus.
"Définitivement un pervers alors."Un frisson de dégoût lui parcourue l'échine.
"Mais... Pourquoi ? "C'était une question tellement naïve innocente qu'elle avait presque envie de lâcher un petit "aww" et de lui tapoter la tête, lui c'était pas le genre du tout à être pervers, il était plus gentil garçon qui lis des poèmes et offres des fleurs aux filles, c'était mignon...elle se retint de froncer le nez, le mignon ne semblait pas être son truc.
"Mon grand, le monde est rempli de tarée, je trouve ça dégueulasse, mais que veux-tu y faire ?"Autant être réaliste en répondant à sa question, il se passait tellement de truc tordus sur terre que des caméras dans une maison c'était genre rien à côté.Au vue de l'expression que tirait Newt sa semblait pas vraiment le rassurer, elle hésita avant de reprendre la parole."Peut-être qu'elle ne fonctionne pas ? Ou alors il ou elle l'allume que quand il est là avec leur conquête ?" Elle avait opter pour un ton qui se voulait rassurant, elle avait aucune envie de le voir se rouler en boule au sol se balançant sur lui même, horrifié par le reste du monde, ils avaient pas le temps pour ça.
" … On ferait mieux... de quitter... cet endroit ?" Ah bah voilà une idée pas con !
"Ok une idée que je peux suivre, les appartements de pervers ça me donne la nausée."Elle observa le reste du groupe avant de reporter son attention sur Newt."On peut toujours aller voir ce qu'il y à dehors et trouver quelqu'un qui pourrait nous aider."
Son compagnon à chaussette prit la direction de la sortie avant de se rendre compte qu'il avait oublié de mettre des vêtements, elle leva les yeux au ciel tout en rigolant, un peut dans la lune celui la."Ouais, sinon tu vas finir en prison ! Elle le regarda s'éloigner avant d'observer les autres pour remarquer que la petite rousse c'était avancer vers la porte d'entrée avant qu'elle ne l'ouvre sur un type à lunette qui s'invita dans le salon suivit de près par les autres, exigeant de savoir ou se trouvait sa "star" américaine au tablette de chocolat, pas la peine de chercher bien loin pour savoir à qui il faisait référence, tout le monde avait vue à quoi ressemblait Newt sans t-shirt et les deux jumeaux avait l'air aussi baraqué que des cotons tiges, il n'en restait plus qu'un"Monsieur j'ai le QI d'un plancton est une star ? Bah bien sur et moi je suis la femme de Colin Farell."Elle savait plus vraiment ou elle avait entendue se prénom mais elle se doutait que c'était pas n'importe qui.
"Charlie" se mit a farfouiller dans le salon quand le chef se planta devant elle envahissant son espace personnelle comme si ils étaient pote, il voulait quoi celui la ? Des dents en moins ? Il la dévisagea avant de prendre la parole"Oui toi tu va jouer la fille qui sert le verre. Tu as la tenue qu'il faut."Ah mais en faite il avait finir sans mâchoire, elle serra les dents tout en le fixant de son regard le plus mauvais tandis qu'il claquait des doigts, un de ses sous fifre se plaça à son tour devant elle et elle remarqua qu'il tenait une palette de maquillage dans sa main."Tu me la rends présentable. Exécution !" Pardon ? Présentable ? En faite c'était un meurtre qu'elle allait commettre.
Son regard noir passa du chef au sous fifre avant qu'elle ne dise de sa voix la plus mielleuse avec un grand sourire carnassier."Si tu me touche, je te bouffe."Elle passa à côté de lui en lui donnant un coup d'épaule ce qui le fit titubé, elle entendit vaguement l'autre tordus en chef grommeler dans sa barbe non existante avant qu'un bruit sonore comme si on avait frapper quelqu'un se fit entendre, le sous fifre devait avoir payé pour sa faute qui n'était pas vraiment la sienne. Elle fut distraite par quelque chose d'accrocher sous le piano, une autre caméra."Vas-y filme ! On tient un truc là !"Sasha pivota sur elle même les sourcils froncer, remarquant très vite où la caméra avait été pointé avant qu'il ne la change de direction.
"Va filmer sous la jupe de la grande rouquine, je suis sur qu'elle appréciera."Le japon était remplis de tordus. Sans plus de cérémonie elle arracha la caméra d'un geste sec, un couinement sonore se fit entendre mais elle n'y préta pas plus attention que cela, s'avançant en direction d'un couloir pour trouver dans un coin une porte qu'elle ouvrit. Sous ses yeux se trouvait des tenues de soirée et des robes, en y regardant de plus près elle en conclus que les vêtements présent était fait pour elle et pour les autres, plutôt curieux. Elle attrapa une robe qui semblait lui aller avant de retirer sa tenue de Geisha, baissant les yeux elle remarqua une photo coincée dans son soutient gorge, elle la déplia avant que ses yeux ne s'écarquille d'horreur, elle figurait sur la photo avec l'un des jumeaux à qu'il elle fait un bisou sur la joue, "Félicitation" était écrit en bas de celle-ci et il y avait un petit signe japonais, elle baissa les yeux sur sa bague puis elle regarda la photo encore une fois.
"Putain non."Elle serra la photo dans sa main avant de sortir de la pièce rapidement, traversant le salon comme une tornade pour partir dans le couloir qu'avait emprunter Newt un peut plus tôt, elle le trouva dans l'une des pièce avec des fringues, toujours torse nu.Elle l'attrapa gentiment mais fermement par les épaules."Mon p'tit Newt c'est la crise, je crois que je suis mariée."Non mais l'horreur quoi.
"Fé... licita.. tions ?"Son sourire était encourageant puis elle le vis hésiter surement parce qu'il avait enfin compris que d'après son expréssion ce n'était pas du tout une bonne nouvelle."... Mes condo...léances ?"
Elle hocha vigoureusement la tête, elle avait pas du tout une tête a ce marier."La réponse B...définitivement la réponse B."Elle lui lâcha les épaules." Putain j'espère que les mariages sa peut s'annuler sinon je vais devoir passer le restant de mes jours à être marié à l'un des cousin de Poil de carotte."Elle frisonna de dégoût." Il faut que je prenne l'air...si ta finit de trouver des fringues tu m'accompagne ? ....Merde il faut les clef des menottes, tu peut pas sortir comme ça...la maison est tellement en bordel qu'on va surement y passer le siècle...bon priorité numéro 1 les clefs du coup."
Newt lui tapota gentiment l'épaule comme si il tentait à son tour de la rassurer comme elle l'avait fait plutôt pour lui avec les caméras. "Il doit y avoir des.. papiers, si tu t'es mariée."Ouai des papiers officielles, il y en avait toujours des papiers à remplir pour ce genre de délire à la con ? Elle l'espérait sincèrement."Si pas de clefs, on peut peut-être découper ? Ou casser ? Ou..."Elle l'observa tourner les menottes,cherchant surement le mécanisme puis d'un geste automatique voir presque mécanique, elle attrapa l'une des pinces qui se trouvait dans ses cheveux, la rentra dans la serrure des menotte et s'ensuivit plusieurs secondes de gesticulation pour que les menotte puisse enfin tomber au sol."Tu es une ... espionne ?"Elle cligna des yeux avant de lever la tête pour le regarder, il semblait abasourdie, bienvenue au club mon grand !
" Ou alors une cambrioleuse ...."Bon il était temps de se ressaisir, même si elle se demandait bien comment elle pouvait savoir crocheter une serrure."Peut importe, tu est libre, met un t-shirt et allons voir ce que font les autres...ah et ...pour cette histoire de mariage, juste... dit rien ok ? Tant que la situation est pas claire, je veut pas aborder le sujet."
"Merci beaucoup !"Elle remarqua qu'il s'avançait dans sa direction avant de l'entourée de ses bras, tout deux se figèrent, Newt s'éloignant le premier de quelques pas, il avait encore une fois les joue rouge."...Désolé !"Elle n'avait pas eu le temps de réagir, pas eu le temps de le rendre ou même de le repousser, sa avait été rapide et tellement surprenant.
Tandis qu'il enfilait quelques chose elle prit enfin la parole, elle n'avait pas souvenir d'avoir été un jour caliné, elle barra toute de suite cette remarque de son esprit, elle ne se souvenait de rien, point barre."Non mais c'est cool ...c'est un calin hein, pas une demande en mariage."Et il fallait en plus qu'elle remette se truc sur le tapis ? Non mais alors la c'était n'importe quoi." Sans soucis... et...merci ...aussi."Elle se mit à gigoter légèrement sur place, comme si elle hésitait entre rester sur place et s'en aller en courant et ne plus jamais revenir."Et bah la vache sa à vite tournée à la situation mignonne et un peut embarrassante....bref ...allons-y."Charlie tourna les talons prête à quitter la pièce, se stoppant pendant quelques secondes au cas où il avait oublié d'enfiler un truc avant de reprendre son chemin quand elle entendit des bruits de pas dérrière elle, jetant un coup d'oeil par dessus son épaule, elle remarqua que son compagnon et nouveau confident avait le sourire au lèvre et sa tortue entre les mains, finalement ils étaient pas tous tordus dans cette maison et c'était plutôt rassurant.
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Emmet Miller
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« On est prisonnier
du Temps... ? »
« Qu'importe, vue qu'on l'est
tous les deux... ! »
| Conte : Inventé ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : Je viens du monde réel. ϟ
« T'as le groove Arthur... » « ...et toi aussi Jean-Luc. »
Je venais d'arriver au bar. Un grand comptoir s'y trouvait, avec quelques personnes attablées tout autour de moi, tous asiatiques. C'était vraiment un effet de mode. Le barman était un tout petit peu différent des autres, même si il avait les yeux bridés. Surement un vietnamien. Il était occupé à essuyer un verre comme si on était dans un cliché des années cinquante.
« Arthur. Je prendrai un jus de tomate bien frais et une paille. » dis-je en m’asseyant sur un tabouret.
« Jean-Luc. » répondit-il en continuant d'essuyer son verre. « Je saupoudre de sel de céleri ? »
Alors là j'étais bluffé. Le seul type ici qui parlait ma langue, ils le mettaient au bar. Ils avaient une drôle de façon de gérer leur établissement. Il possédait tout de même un accent que je n'avais pas reconnu.
« Bibiche. » dis-je en guise de réponse.
Jean-Luc hocha la tête comme si c'était tout a fait normal. Puis, il se tourna vers l'intérieur du bar, afin de préparer mon verre qu'il déposa devant moi, en saupoudrant de sel de céleri d'un geste expert. Il me fit ensuite un petit clin d'oeil, tout en déposant une paille dans le verre. Je lui répondis par un clin d'oeil à mon tour.
« Dis voir, on est où exactement ? »
« Tokyo. » répondit-il avec un pincement, comme si il en souffrait rien que d'en prononcer le nom.
« Hmmm... » dis-je en hochant la tête avant de me tourner vers la salle, afin de voir si je reconnaissais quelqu'un.
C'était perdu d'avance vue que je n'avais plus de mémoire. Ca devait arriver souvent dans ce genre de ville, après une soirée de beuverie. Mais la question qui restait en suspend, était : qui était responsable de cela ? Je soupçonnais toujours la rousse.
« Il y a un moyen à partir d'ici, de joindre la réception ? »
« Non. » se contenta t'il de me répondre, avant de poursuivre le nettoyage du verre qu'il avait quand j'étais arrivé.
« Même en quittant le bar, et en marchant jusque là bas ? Disons pour... »
Est-ce que j'avais de l'argent sur moi ? J'avais une nouvelle fois posé sur le comptoir ce que j'avais en poche. Il y avait encore quelques paillettes, le carton et un pins. J'avais posé mon index sur le pins, avant de le faire glisser vers Arthur, récemment renommé Jean-Luc.
« ...un pins ? »
Ce dernier haussa un sourcil. Il ne semblait pas être intéressé. Quelqu'un à côté posa son regard sur mon pins.
« Oh c'est un avion ? »
Il s'agissait d'une voix féminine. Une blonde qui se trouvait juste à côté de moi et qui semblait véritablement intéressée par mon Pins. J'avais souris à Jean-Luc avant d'accorder toute mon attention à la jeune femme.
« C'est un avion. Et il peut voler. » dis-je en le prenant et en le faisant voler au-dessus de nous avec ma main.
Elle était fascinée. C'était un truc de fou. Puis, elle me regarda en mode "oui tu m'intéresses".
« Tu parles japonais ? »
« Non, et toi ? » répondit-elle avec un sourire tout mignon.
Ca n'allait pas m'aider. Il était du coup inutile de lui proposer un rencard entre elle, moi et ma petite japonaise devant le hall d'entrée.
« Euh... Jean-Luc ? Un Sex on the Beach, s'il te plaît. » dit-elle avant de s'accouder au bar, afin de me regarder plus en détail. « T'es américain ? » ajouta t'elle en battant des cils.
« Là dans l'immédiat, je suis surtout un peu paumé. »
« Ouais, c'est l'effet Tokyo ça. J'ai perdu mon équipe, mais ils ne vont pas tarder je pense. »
« Mannequinat ? » demandai-je, avant de l'entendre glousser.
« Euh, non. J'ai pas ce qu'il faut au balcon. »
Par respect pour elle, j'avais baissé les yeux afin de vérifier. C'était quand même pas si mal. Je m'étais même risqué à lui sourire. Elle plissa des yeux.
« Je te trouve très mignonne. »
« Je te trouve très bizarre avec ton peignoir quand même. »
J'hochais la tête pour approuver ses dires.
« Et encore, j'ai failli ne pas le mettre. On peut remercier la femme de chambre qui se trouvait dans le couloir à ce moment là. Ou plutôt son chariot. »
Elle resta silencieuse comme si elle m'évaluait, avant de me tendre sa main.
« Capucine Anav. »
Je lui pris la main, hésitant un instant sur la réponse à lui donner.
« Il a dit s'appeler Bibiche. »
« Merci Jean-Luc. » répondis-je avec un petit sourire au monsieur.
« C'est original. »
« Bon... » débutais-je après quelques regards échangés avec la dénommée Capucine. « Je vais... »
J'avais indiqué la sortie. Après avoir bu cul sec mon verre de jus de tomate, je m'étais levé, afin de quitter le bar.
« Mon brownie ! Tu es dans ton personnage ! » s'exclama un japonais habillé d'une façon totalement flashy, avec de grosses lunettes noirs.
Il se précipita vers moi et se percha sur la pointe des pieds pour me faire la bise. Étrangement, non seulement je l'avais laissé faire, mais j'avais émis moi aussi le petit bruit du smack.
« On a teufé d'enfer ma salope ! » ajouta t'il en tapotant mon dos, tout en regardant d'un air satisfait vers Capucine et Jean-Luc.
Moi... j'avais plissé les yeux.
« Tu sais qui je suis ? »
« Tu es ma super star ! » dit-il avec un sourire canaille.
« Ok... et je m'appelle... ? »
« T'en fais pas. Bientôt ton nom il sera sur tous les spots publicitaires. » Il joignait les gestes à la parole, pour mieux me faire visualiser le tout. « Viens, le maquilleur va te repoudrer le nez. Il faut que tu sois présentable pour tourner. »
J'avais hoché la tête, avant de prendre par la main Capucine pour qu'elle m'accompagne. Je ne voulais pas y aller seul... Et elle ne semblait pas en désaccord avec ma proposition. Le type nous regarda de bas en haut, avant de hausser les épaules. Si ça allait pour lui, ça allait pour moi.
« Jolieeee ! J'ai la cote avec les petites occidentales. » dit-il en haussant les sourcils par dessus ses lunettes.
J'espérais juste ne pas être l'une de ces petites occidentales dont il parlait. C'était horrible de ne pas avoir de souvenirs de la nuit passée.
« Suivez moi les tourtereaux, on retourne dans la suite. Tout est prêt. »
Il pivota sur ses petits talons et avança en mode grande diva pour ouvrir la marche.
Hope Bowman
« Nounours Rebelle ʕ•ᴥ•ʔ »
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“Il était une fois un lapin grognon et une princesse rebelle qui décida de lui rendre le sourire.”
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J'avais senti qu'il fallait se méfier de Bibiche : on avait désormais la preuve avec l'arrivée de choc du trio japonisant qu'il était au coeur de l'embrouille. Une star, non mais sérieux... Et moi j'étais la reine d'Angleterre, dans ce cas ! En plus, j'avais la peau pâle et je n'étais pas frileuse malgré la climatisation qui tournait à plein tube dans l'appartement. Donc je pouvais très bien être née dans un pays du nord. Ou peut-être la Norvège ou la Suède. Avais-je un petit côté Ikea, pratique et fonctionnel ? Pourquoi me posais-je ce genre de questions alors qu'il y en avait de plus URGENTES à l'heure actuelle ?
"Va filmer sous la jupe de la grande rouquine, je suis sur qu'elle appréciera."
Hein ? Keukoi ? Le pire c'est que l'asiatique tourna aussitôt sa caméra sur pied vers moi. Je lui adressai un magnifique doigt d'honneur, ce à quoi il répondit par plusieurs mots enthousiastes dans sa langue. Il aimait le côté provocateur ? J'étais tentée de continuer mais depuis que Newt avait trouvé la caméra cachée sous la table basse, le côté "nous sommes observés" était moins glamour d'un seul coup. Point positif : nous n'avions pas été séquestré par un tordu pleins aux as puisque Bibiche avait pu sortir sans encombre. Restait l'hypothèse de la télé-réalité ou de l'expérience sur des cobayes humains amnésiques. A moins que l'un d'entre nous soit un obsédé et qu'à la suite d'une nuit trop arrosée, il ait décidé de planquer une caméra dans le salon. C'était le plus plausible. De toutes façons, c'était sûrement la faute de Bibiche.
Je tournai les talons pour m'éloigner de la troupe des joyeux lurons. Les dénommés Charlie et Newt avaient déjà filé à l'anglaise. Quant à moi, j'avais besoin de boire quelque chose. J'avais la gorge sèche depuis mon réveil, comme si j'avais ingurgité un truc beaucoup trop sucré la veille. C'était désagréable.
Après quelques minutes de recherche, je tombai finalement sur une petite cuisine design au style épuré et glacial. Divers trucs jonchaient le sol mais curieusement, aucun cadavre de bouteille. J'enjambai les objets épars, les gommettes et le tube de superglu pour me frayer un chemin jusqu'au mini-bar que j'ouvris. Dedans, je trouvai des petites bouteilles d'alcool, mais je grimaçai : je n'avais pas envie de boire un truc fort. Finalement, ne trouvant rien qui m'inspirait, je refermai la porte du mini-frigo pour m'approcher de l'évier, ouvrir le robinet et me pencher afin de boire directement l'eau qui coulait. Je mis mes mains en coupe et bus en plusieurs gorgées, avant de les agiter pour les faire sécher. Contournant une nouvelle fois le comptoir, je remarquai des préservatifs parmi les paillettes et les gommettes, sur le sol. Ils étaient tous dans leurs petites pochettes individuelles et humoristiques. Cependant, poursuivant mon enquête, j'en trouvai un qui gisait au sol comme la mue d'un serpent, à demi caché par un carton vide de wasabi. Je frémis et me mordis les lèvres avant de grimacer avec dégoût. Tout en gardant mon sang-froid, je cherchai quelque chose pour le ramasser. Je finis par mettre la main sur une fourchette dans un tiroir et embrochai le préservatif usagé dessus, avant de me redresser. Je fis quelques pas pour sortir et manquai de glisser sur une peau de banane.
"Il s'est passé quoi ici, sérieux ?" fis-je, incrédule et de plus en plus tendue.
Je retournai jusqu'au salon et brandis la capote en l'agitant au bout de ma fourchette pour que tout le monde puisse bien l'admirer.
"Maintenant on a la preuve : quelqu'un a copulé cette nuit ! Et pas tout seul vu que ce machin a servi !"
Je lançai un regard accusateur aux mecs présents, à savoir Newt et mes frères -les japonais n'entraient pas en ligne de compte, d'ailleurs ils n'étaient plus que deux. Leur chef s'était barré on-ne-sait-où.
"Faut voir le bon côté de la chose : au moins, la personne s'est protégée. Quelqu'un s'est réveillé dans la cuisine, ou pas ? Ca pourrait lui appartenir..."
Newt paraissait encore plus mal à l'aise que d'habitude. Je m'avançai d'un pas menaçant vers lui, pointant la fourchette dans sa direction. Je plissai des yeux, prête à pousser l'interrogatoire plus loin -surtout qu'il avait réussi à trouver des vêtements décents, tout comme Charlie- quand la porte d'entrée s'ouvrit.
"Garde-moi ça, je reviens." lui dis-je en lui prenant la main pour lui donner la fourchette sans lui demander son avis.
Je me détournai pour aller dans le couloir. Le japonais flashy venait de revenir.
"C'est bon, on va pouvoir commencer ! J'ai retrouvé mon brownie." m'apprit-il d'un ton roucoulant.
Je haussai les épaules. Je m'en moquais carrément.
"T'es sûr ? Je vois personne derrière toi." fis-je en me mettant sur la pointe des pieds -même si c'était inutile puisqu'il faisait un mètre trente environ.
Il se retourna et me dévisagea ensuite, à la fois surpris et dépité.
"Mais... il me suivait avec sa chérie !"
Je fronçai les sourcils. Sa quoi ? Bibiche avait passé son temps à draguer ? A moins qu'il ait retrouvé la mémoire sans juger utile de nous prévenir ?
Rapidos, je poussai le japonais d'une seule main et m'élançai dans le couloir de l'hôtel. Wouaho... aussi luxueux que le reste. J'avais l'impression de ne pas être familière de ce genre d'endroits. A un angle sur la gauche, je remarquai l'ascenseur dont les portes étaient ouvertes sur... Bibiche et une blondasse en train de se ramoner les amygdales. Y en a qui s'amusaient bien, dis donc ! Ne me sentant nullement embarrassée de me promener en culotte et tee-shirt dans un couloir public, je lançai d'un ton désinvolte :
"Ca va, je dérange pas ?"
Je croisai les bras et rejetai ma chevelure en arrière. Les deux débiles se décollèrent l'un de l'autre. La blonde était plutôt jolie et à bout de souffle. Le type me regarda comme si j'étais un objet encombrant venant lui casser son délire.
"Tu sais qui il est ?" demandai-je à la blonde.
Cette dernière me détailla de bas en haut d'un air surpris et un peu moqueur. Arf... le tee-shirt Tokio Hotel. Je tirai dessus avant de le lâcher en grognant légèrement.
"Le type là. Celui auquel tu léchais le museau ! Tu sais comment il s'appelle ?" fis-je avec plus de tempérament.
Elle prit un air pincé et répliqua avec un fort accent... d'un pays bizarre qui sent le fromage. Je n'arrivais pas à me souvenir duquel il s'agissait.
"Non, je l'ignore."
Et elle regarda Bibiche en souriant. Okay, j'étais tombée sur une ravissante idiote. Il fallait absolument qu'il l'épouse. Une comme ça, il n'en trouverait pas deux.
"Tu sais pas non plus qui je suis ?"
"Euh... non."
Elle servait vraiment à rien.
"Mais je vous ai vus !" reprit-elle d'une voix enthousiaste. "Vous êtes passés à la télé hier soir, je crois."
"Hein ?"
"Ou alors, c'était pas vous. Avec le décalage horaire, je suis un peu à l'ouest !"
Elle eut un petit rire alors que je lui lançai un regard incendiaire. Je résistai à l'envie de l'épingler contre la paroi de l'ascenseur avec l'un de ses talons hauts. J'avais l'impression qu'elle se fichait de moi.
"Bon, je vais vous laisser. Ma chambre est juste là."
Elle coula un petit regard en direction de Bibiche, comme une invitation, puis s'en alla. Je me retrouvai seule avec la "superstar". Je l'attrapai par le peignoir et le tirai hors de l'ascenseur.
"Est-ce que t'as des infos supplémentaires ou tu as juste glandé ?" questionnai-je d'un ton abrupt.
Il me fixa un court instant. Et brusquement, je sentis sa main se poser contre ma hanche. Mais genre... très bas.
"Tu te fiches de moi ?" fis-je, stupéfaite.
"Si t'es jalouse, tu peux aller faire ta crise ailleurs." dit-il, nonchalant.
Il me colla une petite tape sur les fesses avant de s'écarter. Un rire franc s'échappa de ma gorge.
"Non mais attends je t'explique : la petite blonde a total champ libre. Je sais pas ce que tu t'imagines mais je m'en fous complètement de toi ! Tu te crois beau parce que tu ressembles vaguement à Chris Pratt mais il a quelque chose que tu n'as pas !"
Je me tus, me demandant qui était Chris Pratt. C'était étrange que des mots franchissent mes lèvres sans que je parvienne à leur donner de sens.
"Je te dirai ce que c'est dès que je m'en souviendrai !" achevai-je en levant le doigt en l'air, incertaine.
Il m'attrapa l'index et le secoua un peu comme on salue quelqu'un, ou comme pour approuver. Je l'observai faire, complètement abasourdie. Il jouait à quoi ?
"D'accord. Et maintenant on peut retrouver une activité normale ?"
"Ouais ! T'étais où, d'ailleurs ? Je suis sûre que t'es parti régler la luminosité des caméras cachées ou un truc du genre ! T'es un gros pervers, en vrai !"
Il croisa les bras en m'observant.
"Comment t'as deviné ?"
"Aha, je le savais !" m'écriai-je en le désignant d'un geste triomphant. "C'est toi le cerveau dans tout ça !"
"Ca, je te le fais pas dire."
"Pourquoi t'as fait ça ? Pourquoi tu nous as filmés ? Je suis sûre que tu te souviens de tout !" fis-je en le fixant intensément.
Il passa une main contre son visage avant de me regarder d'un air exaspéré. Puis il baissa les yeux en secouant la tête. Il venait d'avouer. J'avais le droit de le coffrer, non ? Sauf que je ne connaissais pas le numéro de la police, ici. Et que je n'avais pas de téléphone. Ca compliquait un peu la donne. Je pouvais essayer de le maîtriser, mais cet imbécile allait sans doute croire que je le pelotais. Il fallait que je trouve un moyen. En l'incitant à retourner dans la suite qu'on occupait tous, on pourrait avoir le dessus sur lui à plusieurs.
"Viens, y a tes japonais qui s'impatientent." dis-je en lui montrant la porte ouverte.
"Je vais nulle part." dit-il, catégorique.
"Si, tu vas venir avec moi."
"Vraiment ?"
Il croisa les bras en me fixant, bombant les muscles comme pour m'impressionner. Il ressemblait à un ours, ce qui ne m'angoissa pas, bien au contraire. J'aimais bien les ours et les pandas.
"Ouais, vraiment." dis-je en croisant les bras à mon tour.
"Et si je refuse d'obtempérer ?"
"Je te mettrai une fessée."
Mon regard était sans équivoque. Je me sentais capable de le faire.
"Vraiment ?" répéta-t-il d'un ton plus caressant cette fois, en haussant un sourcil.
"Allez, te fais pas désirer comme ça !" fis-je en roulant des yeux. "Tu veux faire quoi dans cette ville ?"
Il soupira et répliqua après quelques secondes :
"Je ne suis pas responsable de tout ça. Je n'ai aucune idée de ce qui nous arrive."
"Raison de plus pour rester avec nous ! On sera paumés ensemble !"
J'essayai de paraître enthousiaste, même si je ne le croyais pas. Je pris même le parti de passer un bras autour du sien afin de l'entraîner vers la chambre. Son bras entoura ma taille alors qu'il me ramenait vers lui, tout en s'éloignant légèrement. En tous cas, nous étions très très proches. Je n'avais pas voulu ça.
"Tu me crois pas, hein ?" fit-il, presque peiné.
"Si ! Bien sûr que si ! Allez, on avance !"
Je tapotai son avant-bras, assez tendue. Le grand gaillard m'observa un moment avant d'émettre un léger "Pff..." et de me lâcher. Je m'éloignai pour aller vers la chambre, et un bref coup d'oeil prudent par-dessus mon épaule m'apprit qu'il me suivait. J'avais fait entrer le loup dans la bergerie... Bonne ou mauvaise chose ? L'avenir nous le dirait.
- DES JUMEAUX AMNESIQUES — ET... PLEINS D'AMNESIQUES -
Il a une banane sur son casque ! Il rigole pas !
C'était génial de retrouver sa famille ! Celle qui se fit appeler par la suite Merry avait totalement raison : la rousseur était bien trop exceptionnelle et magnifique pour que la réunion de quatre roux ne soit une coincidence, ils étaient forcément de la même famille ! Trouver un frère et deux soeurs était ainsi vachement cool pour eux deux. Qu'est-ce qu'ils pouvaient s'amuser ! Enfin, cette histoire folle d'amnésie et de... tout le reste résolue, bien sûr ! Mais ils avaient tous les deux le pressentiment qu'ils avaient une grande famille. N'est-ce pas ? Ou alors ils étaient juste très influençable lorsque qu'un concept assez sympa se présentait.
Quoiqu'il en soit, ils avaient deux soeurs, et en étaient très très fiers. Ils s'étaient réunis dans la pièce où les jumeaux s'étaient réveillés en premier lieu, et il avait été marrant de constater que tout le monde avait été victime de folies inconnues. Entre le garçon menotté (étranges menottes...) et jambes nues, et la blonde à la tenue étrange également, mais marrante, ils n'étaient pas sortis de l'auberge.
Et en plus, il avait l'air de manquer une personne, que Merry ne semblait pas apprécier. Et la découverte des caméras ne plaisait vraiment vraiment pas. En parlant de Merry, vint le moment de choisir un prénom, Merry fut la première. Ca c'était amusant ! Hope mais finalement Newt, Charlie, Nana, et Bibiche pour le prédateur sexuel qui rôdait dehors -la description si dépréciative qui avait été faite de lui ne leur donnait vraiment pas envie de le rencontrer !
Appelez moi Walt ! Et moi Disney !
Ils réfléchirent un peu.
Oé nan c'est nul. Je sais ! Je serai Fred ! Et moi George !
Ca leur semblait parfait ! Ils n'avaient aucune idée d'où ça venait, en revanche.
Dès qu'on se rappelle qui c'est George et Fred, on vous dira pourquoi...
Newt était marrant, même s'il se faisait mal à chaque fois qu'il parlait. Les "Weasley" se souviendraient d'essayer au maximum de ne pas lui faire parler. Mais avec ses menottes improbables, sa tortue, et sa tenue un peu drôle, ils l'aimaient déjà ! Bien que cette histoire de préservatif l'avait gêné tout autant que les jumeaux. Ah, pour sur ils y étaient pour rien, l'idée leur semblait beaucoup trop horrible pour être l'auteur de l'acte.
Et puis... les jumeaux n'étaient pas certains de pouvoir identifier un humain sous la masse flashy qui venait de débarquer avec Dupont et Dupond (le sarcasme Dupondt avait résonné dans leurs esprits sans trop comprendre pourquoi, ils ne savaient même pas qui ils étaient).
Wow ce style ! T'es en Very Bad Trip ou quoi ? Fred ria de sa blague avant de s'arrêter soudainement, perdant son sourire.
J'ai pas assez de souvenirs pour comprendre ma blague... fit-il, assez déçu.
Alors que Merry n'était plus dans la suite, le japonnais sous LSD donna de nouveaux ordre dans son langage extraterrestre.
ME TOUCHEZ PAAAAAS ON EST DANS UN PAYS LIIIBRE ! (peut être) Fred s'était-il écrié alors que Dupont (oui, on l’appellera comme ça) était venu l'attraper, pour le faire reculer de quelques pas. Le vil mécréant finit par l'asseoir sur le tabouret du piano. Près de lui, Dupond était en train de se servir un verre d'alcool qui puait beaucoup trop pour que ça soit une boisson humaine. Du scoth, annonçait la bouteille.
C'est juste pour l'essai lumière, en attendant ma star, lui dit LSD.
Fred se leva.
Monsieur LSD, je sais que mon style vestimentaire actuel laisse à désirer mais je suis certain que ce n'est pas mon style habituel. Je peux donc dire que le votre devrait être interdit ! Vous êtes un effet épileptique à vous tout seul. Déjà que votre visage est pas super beau, votre tenue n'arrange rien. Il mit les mains sur les hanches. Problème numéro 2 maintenant.
Sachez que ça ne se fait pas de rentrer chez les gens (on n'est pas sûr de la résidence, mais ça change rien, c'est pas chez vous), sans leur accord ! Et cette histoire de star, c'est quoi ? La résolution d'un complexe quant à votre laideur ? Vous vivez par procuration avec la carrière de gens socialement acceptable ? Grand dieu, comment je connais tous ces mots ?
Dupont mit ses mains sur ses épaules, tandis que Dupond mit le verre de la boisson pas humaine dans une de ses mains, tandis que LSD ignora ce qu'il venait de dire.
Prends le verre, regarde la caméra et dis : "Prenez le temps de vous détendre un peu. Prenez le temps d'un Suntori." Suntori, c'est la marque de l'alcool. On est en contrat avec eux depuis que Bill Murray nous a lâchés. Vas-y ma poule, fais-moi rêver !
Fred se prêta au jeu. Il souris à la caméra, se donnant un air crédible pour la publicité, et toujours dans le ton de la promotion, il dit :
Prenez le temps de vous détendre un peu, avec le poison excessivement puant de Suntori, qui se fait promouvoir par des malades mentaux sans style, psychopathes et probablement violeurs d'animaux. Oui, prenez le temps d'un Suntori.
Revenons à George. Alors qu'à ce moment là, leur soeur Merry revint avec le fameux Bibiche prédateur sexuel.
Pourquoi tu l'as ramené si c'est un prédateur sexuel ? Chuchota George tout doucement à l'oreille de Merry. Bibiche est de mèche avec eux. C'est lui qui a placé des caméras cachées pour nous filmer. J'en suis sûre. Faudrait faire passer le message pour qu'on le maîtrise et qu'on l'attache quelque part, répondit-elle discrètement.
George eut un visage choqué, il était donc vraiment démoniaque ! Il se ressaisit dans un air d'accord et déterminé, et s'approcha du reste du groupe, alors que Fred était toujours occupé avec les japonnais, pour leur passer message, rajoutant au préalable :
On se met de part et d'autre de lui, et à trois on lui saute dessus pour le maîtriser, au pire l’assommer avec un truc, et on le menotte !
Il revint vers Merry. Menotté, et tout nu sur la place publique c'est cool comme punition ?
Il était, évidemment, hors de question que Sebastian garde un truc pareil dans les mains. Les premières secondes il l’observa s’en aller sans trop comprendre, remerciant le ciel qu’elle ne lui ait pas demandé davantage d’explications sur sa présence dans la cuisine (de toute façon, il ne s’en rappelait pas !) .. Puis il baissa les yeux sur la fourchette et ce qui était suspendu au bout. Réalisant la chose, ses yeux s’écarquillèrent et il lâcha brutalement l’ustensile en reculant d’un pas. Une grimace dégoûtée apparue sur son visage, suivi de près d’un très long frisson glacé remontant le long de son échine. Qui laisasit trainer une chose pareille dans un endroit utilisé par plusieurs personnes ?! Et qui s’amusait à l’agiter après usage ? C’était… Ecœurant !
Même le raton-laveur à côté de lui – pourquoi est-ce qu’il le suivait de partout celui-là ? – renifla d’un air méfiant le récipient en plastique souple. Puis, jetant un coup d’œil au gardien, il souleva le bord du tapis et tapota la fourchette pour la pousser dessous, avant de simplement le remettre en place et de s’asseoir sur l’objet du délit. A nouveau il leva la patte et haussa le pouce en direction de l’humain, comme très fier de son petit tour ! Newt le fixa, effaré et livide, se demandant si l’animal était un génie ou au contraire complètement fou… Sans doute tout autant que ces gens qui façonnaient un plan pour… Torturer quelqu’un ?! Vraiment ?! Son regard clair coula en direction de « Bibiche » qui ne semblait pas si impressionnant ou effrayant que ça. De toute façon, qui faisait peur en peignoir ?
Il secoua la tête de droite à gauche à la proposition du jumeau roux – Fred ? George ? – et cela sembla décevoir Merry qui se rapprocha de lui pour le prendre à partie.
« On est une équipe. Quand on décide un truc, on le fait ensemble. Tu préfères que Bibiche reste libre de ses mouvements et publie des contenus scandaleux sur le net ? Parce que ne te fais pas d'illusions : tu as forcément fait des trucs dont tu n'es pas fier cette nuit. C'est obligé, vu ce que tu portais en te réveillant. »
Déjà… Bibiche était un prénom ridicule, il ne devait pas s’appeler comme ça. Ou alors lui s’appelait réellement Doudou ! (Mais dans ce cas qui était Hope ?) Ensuite, bien sûr que non il ne voulait pas que ce qu’avaient pu filmer les caméras se retrouvent sur internet ; qui le voudrait ? Mais ce n’était pas une raison pour s’en prendre à un homme et pour se venger d’une manière aussi basse. Etrangement, l’idée même de faire du mal à quelqu’un faisait se dresser les poils sur sa peau… Il ne devait pas être habitué à ce genre de situations dans sa vie. Les autres, si, vu que la rousse continua de froncer les sourcils en voyant qu’il secouait encore la tête de droite à gauche pour montrer son opinion.
« Tout le monde sera au courant de ce que tu as fait si tu ne le fais pas payer pour ses crimes. Tôt ou tard, ça se saura. Et puis on va pas le frapper, on va juste l'attacher. »
Et elle pensait très sincèrement que ça allait le faire changer d’avis ? Encore heureux qu’ils n’allaient pas le frapper ! Il ne manquerait plus que ça ! Comme s’il avait senti une aura menaçante au-dessus de son poulain, le japonais au goût prononcé pour… Le mauvais goût (même Sebastian pouvait s’en rendre compte) l’attrapa et le poussa en direction du maquilleur pour qu’il le prépare à passer devant la caméra. Bien, comme ça il était dans une distance de sécurité relative mais réelle par rapport au petit groupe d’assassins en formation.
Il reporta son attention sur la jeune femme à côté de lui. Clyde, la tortue qu’il venait de renommer quelques secondes auparavant, rentra sa tête dans sa carapace comme si elle voulait éviter le contact visuel. Elle attrapa entre son bec un pan du pull sombre du gardien mais ne parvint pas à le déchirer.
« Je refuse de participer à… une torture comme celle… Celle-là. » Déclara finalement Newt, sûr de lui. Si seulement sa voix cessait de buter sur les mots, ça serait encore mieux. « ET je… Je n’ai rien fait cette nuit ! »
De toute manière, elle ne pouvait pas le savoir, n’est-ce pas ! N’est-ce pas ? Il fut pris d’un étrange doute en la dévisageant, tandis qu’elle lui tapota l’épaule d’un air compatissant.
« T'es dans le déni, mon mignon. Un jour, faudra arrêter de te voiler la face. Je serai là quand tu auras besoin de parler. »
Pourquoi elle l’appelait son mignon ? Et pourquoi elle avait l’air de savoir quelque chose ?! Prit d’un doute, Sab se mit à chuchoter :
« ... Tu te souviens de ce qu’il s’est passé cette nuit ? » « Non et toi ? » Merry devint suspicieuse. « Tu te souviens de quelque chose ? »
Non, il ne se souvenait d’aucun détail concernant les dernières heures passées ni de comment ils avaient atterri dans une ville à l’autre bout du monde. Pourtant, il avait la très nette impression d’avoir… Déjà vu cette jeune femme. Sa manière de parler et de se comporter avec lui sonnait familier, et puis la proximité de son visage ranimait un étrange sentiment au creux de son torse. Une sorte de malaise rassurant, ou quelque chose du genre ; en tout cas, une sensation de déjà-vu se mit à semer le doute dans son esprit. Que se passait-il ?
« ... Toi et moi, on… » Il la désigna de l’index puis pointa son propre torse, inconscient de la tournure de ses propos. « ... On se connaît… Je crois ? »
La jeune femme eu l’air perturbée et indécise face à lui, avant que son visage ne s’éclaire d’un « Aaah… ! » rassuré. Qu’est-ce qu’elle avait bien pu croire ? Les doubles sens ne devaient pas être dans le mode de fonctionnement de Newt, trop concentré à essayer de se rappeler et de balayer ses doutes. En tout cas, sa question ne tomba pas dans l’oreille d’une sourde et sembla même faire cogiter à son tour la demoiselle. Merry le détailla à nouveau de haut en bas avant de le fixer avec une intensité qui le mit un peu mal à l’aise. Peut-être avait-il dit une bêtise ? Ou bien peut-être qu’elle n’avait aucune envie qu’il se rappelle de quoi que ce soit parce que la vérité était un peu trop horrible ?
Impossible. Sab n’avait pas la notion de la détester ou d’être révulsé à sa vision… Enfin, pas pour le moment.
« Tu en as l’impression, toi ? » Il ouvrit la bouche sans répondre même si son regard parlait de lui-même, ce qui sembla encore plus la dérouter que précédemment. Elle se mordit les lèvres, perdant de son visage offensif. « A ton avis, on serait quoi l’un pour l’autre ? »
Cette fois, ce fut à lui d’être perdu. Une question aussi directe ne pouvait pas vraiment avoir de réponse ! Ou en tout cas, il n’en savait rien. Strictement rien. C’était simplement fugace, une sensation légère et voilée, tamisée. Presque étouffée mais pourtant… Bien présente. Un petit tourbillon brûlant qui lui picotait le torse – ou bien était-ce la tortue qui s’acharnait sur son nouveau vêtement ?
« Je, je sais pas mais… » Il marqua une pause, le temps de déglutir. « … J’ai une bonne imp-pression quand je te regarde. » Il sursauta avant de se reprendre immédiatement, au cas où elle comprendrait mal ses intentions : « Enfin, positi… Positivement ! Mais je… Je ne sais pas pour-pourquoi. »
« Moi aussi. »
Répondit-elle, contre toute attente, avec une expression assez douce qu’il ne lui avait encore pas vu sur le visage… Ca la changeait si radicalement qu’il ne put s’empêcher de répondre à son sourire par un autre, réflexe archaïque qui lui valu un petit coup dans l’épaule. Affectueux.
« J'ai l'impression d'être une sorte de prof pour toi. Je sais pas pourquoi. Je vois pas ce que j'ai pu t'apprendre étant donné que j'ai oublié mais bon ! »
Tout semblait possible à vrai dire… Apprendre des choses pouvait toujours être utile quel que soit l’âge ou l’orientation professionnelle. On ne pouvait jamais cesser d’apprendre. Un mantra qu’il se répéta dans son esprit sans savoir pourquoi il en semblait si persuadé. Sebastian avait l’impression d’avoir une tête bien remplie mais de ne pas pouvoir accéder aux informations, sans ajouter cette cruelle impression de manque. Comme si une partie de lui-même lui avait été enlevée. C’était comme entrer dans un jeu sauvegardé après des années sans le pratiquer, il fallait redécouvrir un peu ce qui nous entourait mais on ne se rappelait pas ce qui nous avait emmené si loin dans les niveaux.
Un fourmillement parcouru sa nuque, qu’il préféra cependant taire pour cette fois. Il devait déjà paraître suffisamment bizarre, pas la peine d’en rajouter une couche.
Merry baissa les yeux vers le rubis en forme de cœur qu’elle portait autour du cou. Sebastian n’eut aucun mal à ne pas baisser les yeux plus bas, ce qui l’étonna comme le rempli d’une étrange fierté avant d’être balayé par une impression insignifiante. Qui était-il pour oser reluquer une jeune femme ? Il avait tantôt regardé sa culotte et c’était déjà bien assez malpoli comme ça !
« Tu imagines si c’est toi qui m’a offert ce truc ignoble ? » S’exclaffa la rouquine avant de le regarder malicieusement et de dire, faussement menaçante : « J’espère pas pour toi. »
Revoilà l’expression qui faisait peur ! Enfin, à demi vu la lueur joueuse qui dansait au fond de ses yeux bleus.
« Je n’espère pas… Pour moi. » Renchérit-il, amusé. « Même si… C’est jo-joli sur… Toi. » « Essaie même pas de me draguer. » Rétorqua Merry en roulant des yeux. « Je suis pas d’humeur. »
Newt sentit la chaleur lui monter aux joues tandis qu’il se rendait compte de sa maladresse, agitant sa main libre entre eux comme s’il voulait balayer et réfuter cette hypothèse ! Draguer cette jeune femme ? Sûrement pas ! C’était bien trop indécent !
« Je... Non! Promis, non ! »
Elle ne semblait pas le croire mais il préféra ne pas vérifier pourquoi elle levait les yeux au ciel… Il demanderait peut-être à Charlie ce qu’elle pensait de ce genre de regard, elle avait l’air d’être calée sur beaucoup de choses en comparaison avec lui ! En tout cas, le gardien s’esquiva rapidement de la proximité avec Merry pour s’éloigner de quelques pas rassurants. Il remarqua alors le petit manège de la tortue et lui tapota le nez pour qu’elle cesse d’abîmer son nouveau pull ! La personne a qui il appartenait voudrait peut-être le récupérer intact… Même si elle portait une eau de toilette un peu étrange. La tortue ouvrit le bec et rentra complètement la tête dans la carapace. Bien, affaire résolue !
Un petit bruit mat attira son attention tandis qu’il tournait la tête, remarquant un grain de raisin vert en train de rouler au sol… D’où est-ce qu’il était tombé ? Se disant que ça ferait sans doute un excellent goûter matinal à Clyde – la tortue ! – il s’en approcha pour le saisir ; mais à son approche le grain « sursauta » légèrement avant de rouler sous le canapé. Tout seul. Absolument. Tout. Seul. Qu’est-ce que c’était donc que ça ?! Sebastian cligna plusieurs fois des yeux, comme pour être sûr qu’il n’avait pas rêvé, immobile à fixer l’endroit où avait disparu le fruit. Et… Est-ce que c’était un gazouillement qu’il venait d’entendre en provenance du canapé ?!
Se redressant en sursaut, il désigna le meuble d’un petit geste en ouvrant la bouche… Mais la referma quand il se rendit compte que personne d’autre ne semblait avoir entendu. D’accord. C’était peut-être normal ? Peut-être qu’au japon les canapés gazouillaient ? Après tout ils avaient bien des toilettes chauffantes alors… Mais comment il savait ça lui ?!