« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Cela faisait désormais de longues minutes que les jumeaux couraient, en compagnie de Violette, dans le labyrinthe, en direction sur sud-ouest comme ils l'auraient entendu, supposant que c'était le point de rendez-vous de Mary Danvers. Qu'allaient-ils faire au juste ? Ils ne savaient pas vraiment réfléchi. Dyson semblait perdu, affolé, et surtout pressé. Ils pouvaient le pardonner d'avoir été aussi brusque, c'était normal, et ils pouvaient bien ça pour lui. Mais ils étaient partis, comptant sur leur inventivité et celle de leur amie, Violette. Mais finalement, n'était-ce pas trop dangereux ? Les enjeux étaient gros. Avaient-ils mêlés Violette à trop de risques ?
Non... ils avaient toujours vécu comme ça. Storybrooke et la vie moderne, presque ordinaire des humains de la Terre, avait instauré un certain quotidien (plus ou moins) mais tout ça n'était qu'un retour aux sources. Ils pouvaient gérer ça.
Un bruit dans le ciel fit lever les yeux au trio. Très proche du sol, il y avait un jet qui volait, en train d'atterrir. Il était trop proche pour que ça soit une coïncidence.
Ca doit être le dernier groupe, la dernière mallette des Vertigos. Les précédents sont certainement venus en jet également. Pas très discret... Dépêchons nous !
Ce labyrinthe partait dans tous les sens, et il fallait réfléchir intelligemment pour s'en sortir. Fort heureusement, ça n'était pas une difficulté pour les jumeaux, ils avaient autrefois connu le labyrinthe de Wine, qui fonctionnait sans aucune logique, et il fallait bien trouver une solution pour se guider. Alors à côté, ces quelques tournants n'étaient rien. Il fallait tout de même avouer qu'il fallait être endurant. La dernière fois qu'ils avaient couru de la sorte, c'était quelques mois au Paris de 1482 pour faire les allers-retours entre la cathédrale et la cours des miracles et ne pas se perdre dans l'aventure d'Anastasia. C'est qu'à force, ils avaient perdu l'habitude de courir autant ! Mais ils n'avaient pas perdu de leur sportivité assoiffée d'aventure avec laquelle ils étaient nés. Cette course était le minimum de leur capacité et étaient encore aisés.
Puis, emportés par la course, ils n'avaient pas fait attention à leur chemin. Ils s'étaient engouffrés dans un nouvelle espace plus grand, salle à plusieurs sorties, avant de se faire encercler. Ils avaient atteint le point de rendez-vous, mais avec trop de précipitation... Les voilà encerclés par plusieurs hommes et femmes qui les menaçaient de leurs armes...
Mary Danvers arriva et les toisa de la tête au pieds. Du coin du regard, les jumeaux virent Violette écarquiller les yeux devant le symbole qu'elle portait sur son uniforme. Un œil à l'allure inquiétante.
On était dans le labyrinthe et il faut dire que j’avais surtout peur d’une chose, c’est que l’on s’y perde mais au final, on s’était plutôt bien débrouillés, enfin pas vraiment en fait vu qu’on se retrouvait présentement encerclés par des gens qui nous voulaient sans doute pas du bien et je pèse mes mots, c’est pour dire. Lorsque mon regard se posa sur le symbole sur la tenue de la femme qui venait de s’approcher, mon sang ne fit qu’un tour. V.D.C Je posa mon regard sur les deux rouquins tout en me plaçant devant eux avant de murmurer.
« V.D.C »
Non, ce n’était pas possible. Ils me suivaient ou quoi ? Ils étaient l’origine de toute les malheureuses aventures que j’ai vécues avec Klaus et Prunille. Ils… Elle prend la parole là ? Ah oui, elle prend la parole effectivement. Je glisse ma main dans mon sac et y attrape la longue vue avant de la serrer, histoire de me rassurer sans doute tout en levant le regard vers la femme qui présentement fronce les sourcils.
« Que sais-tu de V.D.C ? »
Tout en me tenant devant les garçons, je prends la parole.
« Votre symbole est l’œil que vous portez là. » dis-je en montrant sa tenue avant de reprendre « et je sais la même chose que vous sur V.D.C »
Elle lève son arme vers moi, apparemment, elle ne semble pas beaucoup aimé comment je m’adresse à elle. En même temps, on est pas là pour boire le thé si ?
« Eh bien, développe ! »
Je lève les deux mains en signe de paix.
« Oh Tout doux. Je vais parler c'est bon. Vous êtes des trafiquants d'organes, et vous êtes également la cause de l'incendie qui a tué mes parents et tout me porte à parier que vous avez un lien avec le Comte Olaf. »
Elle sourit. Pas le genre de sourire rassurant, non l’autre. Vous savez, celui qui vous hante même dans vos pires cauchemars.
« Les trafiquants d'organes sont les Vertigos, une de nos nouvelles branches... Tes parents ont été tué dans un incendie, dis tu ? Mes amis, vous savez ce que cela veut dire ? Cette petite est riche ! Nous ne faisons ça que pour la fortune des assassinés. Quel est ton nom ? »
De quoi je me mêle ? Cependant, je reprends finalement la parole pour lui répondre.
« Baudelaire. Je m’appelle Violette Baudelaire. »
Elle fronce les sourcils. Quoi ? Qu’est-ce-qu’il y a ? Elle semble être en mode what the fuck. Bah qu’est-ce-que j’ai dit ?
« Baudelaire ? Les parents Baudelaire ne sont pas morts. »
Pardon ? Euh si mes parents n’étaient pas morts, je le saurais quand même non ? Elle est bizarre elle.
« Pardon ? » demandais-je finalement « Je le saurais si mes parents étaient en vie non ? » ajoutais-je sur un ton quelque peu agacé.
Elle rit.
« Les orphelins Baudelaire pensent-encore que leurs parents sont morts ? Le V.D.C. a bien essayé de les tuer, mais ils sont robustes. On a finalement compris que les garder en vie nous favorisaient mieux, pour obtenir leur fortune. Après la malédiction les rubis ont été caché, et seuls eux savent où ils sont. On a réussi à les avoir, on les enferme dans le noir, dans une cellule à Storybrooke, dans la forêt depuis 3 ans. Avant ça, tu n'auras qu'à blamer la malédiction pour vous avoir séparés pendant 28 ans. »
Whooo. Quoi ? Alors pendant tout ce temps, ils étaient prisonniers. Pendant tout ce temps, j’ai cru tout comme Klaus et ma petite sœur qu’ils étaient morts… ça va être intense je sens pour mon frère. Les jumeaux lèvent les bras en l’air.
« WOWOWOWOWO attendez ! - Vous voulez dire que cette histoire de Vertigos a un rapport avec les parents de Violette, sérieusement ? Ouah le destin fait bien les choses. Même si j'ai rien compris - Le destin appelle ça comme tu veux. C'est bien le destin qu'on va changer. Les V.D.C. vivent depuis la forêt enchantée, avec un désir de gagner en puissance devant tous les grands héros à qui on accordait toute l'importance. Oui, on a tué beaucoup de parents pour leur fortune. Arrivés à Storybrooke, on a étendu nos plans. Les Vertigos, un trafic d'organe qu'on a ouvert dès que Pitch Black a ouvert Storybrooke, ça nous arrangeait encore plus, niveau argent. - Mais... John Queen a dit qu'ils venaient de la forêt enchantée mais vous, non ! - John Queen, tout le V.D.C. se paye sa tête. Il ne veut que révéler la magie au monde, on le fait marcher, tant qu'il sert nos intêrets. Il a voulu nous trahir quand il a compris pour le trafic d'organe, on a réussi à kidnapper sa famille. Sa mère est avec les parents de votre amie là. Son frère et sa soeur se trouvent avec Clifford, l'un des agents du vertigos. - Vous êtes vraiment horrible ! - Et vous, vous êtes bientot morts... »
Ok…euh…d’accord. Fronçant les sourcils, je plonge la main dans mon sac et en sort la longue vue en or avant de regarder Danvers.
« Si mes parents étaient vivants, ils ne m’auraient jamais donné ça ! »
Bien sûr, j’ignorais encore ce que contenait réellement la longue vue… Mary écarquille les yeux.
« Les plans pour les rubis ! Je croyais que ces idiots d'incendiaires les avaient détruits ! Violette Baudelaire, si tu ne tiens pas à souffrir, tu vas me remettre cette longue vue. »
Alors c’était ça ce que sous entendait mon père quand il me l’a donnée ? Il avait écrit les plans et il devait les mettre en sécurité. Levant les yeux vers Danvers, je remarqua rapidement qu’elle venait de lever son arme vers moi et elle avait enlevé la sécurité. Laissant glisser la longue vue dans mon sac, je m’empara furtivement d’une bombe à poivre avant de regarder la femme dans les yeux.
« Court toujours vieille bique ! On t’as pas dit ? Dans la fratrie Baudelaire, je suis la plus maligne et ça, c’est un petit cadeau pour toi. »
J’appuya sur la gâchette et un cliquetis se fit entendre avant qu’un amas intense de poivre ne se dirige droit vers les yeux de Danvers. Mon pisto-poivre était l’arme suprême !
Cette histoire était tellement dingue que les jumeaux ne savaient plus où donner de la tête. Mais fort heureusement, ils avaient tout compris ! Le récit était si complexe, que c'était un exploit pour eux d'assimiler toute cette histoire de fou, mais ils étaient fier d'avoir fait les connexions. En revanche, ils étaient pas souvent étonnés dans la vie, mais à cet instant, ils l'étaient. Quelles étaient les chances pour que Violette, leur amie qui n'était pas du tout mêlée à cette affaire à la base, se retrouve liée de par son histoire et ses parents à cette organisation ? Le destin, sans doute, et c'était incroyablement déroutant.
Ils avaient regardé Violette tout le long. Elle venait d'apprendre, sur le ton banal et nonchalant de Mary Danvers, que les parents qu'elle croyait morts, tués dans un incendie que ces V.D.C. avaient eux même commis, étaient en fait vivants, emprisonnés et logés à la même enseigne que la mère de John Queen. C'était déjà incroyable et impensable, mais ça devait faire un choc. Ils admiraient Violette de l'avoir pris avec tant de force, bien qu'ils décelaient une touche de joie dans son regard, mais, si elle était déstabilisée au début, elle n'a pas laisser cela la faire plier, bravo.
Et à vrai dire, elle les impressionna avec son coup de bombe à poivre sur ses assaillants. Ce fut ensuite la course à la réactivité. Derek, Duncan et Violette se mirent à courir, ne sachant plus s'ils poursuivaient les hommes du V.D.C./Vertigos ou si c'était l'inverse. Le dédale prit sans aucune reflexion avait mélangés leur position et ils n'étaient pas sortis de l'auberge.
Hank, on décolle pour Jacksonville, le QG, entendit Derek de la part de Mary Danvers alors qu'ils courraient non loin.
VOUS IREZ NUL PART AVEC CES PLANS ! ON SE REVERRA BIENTOT, LORSQUE JE PRENDRAI CETTE LONGUE VU DANS VOS CENDRES !
Et à cet instant, un grand incendie démarra, menaçant le trio dangereusement... Ils avaient fini par comprendre que le V.D.C. aimait bien jouer avec le feu...
Ils étaient sérieux là ? Cette salope venait de foutre le feu au labyrinthe et les garçons et moi étions cruellement en danger là. Si on ne se bougeait pas rapidement, on allait y passer et ça, c’était hors de question. Je voulais retrouver mes parents. Le QG des Vertigos n’était nulle part ailleurs qu’à JacksonVille et il fallait à tout prix qu’on s’y rende. Les flammes commençaient doucement à nous entourer, je posa mon regard sur les deux rouquins.
« On doit vite se barrer pour les suivre ! je veux retrouver mes parents et on doit retrouver Dyson et Lukas ! On va tracer par les champs. Vite, sinon on va finir cramer !! »
Il est clair que cette salope de Danvers allait regretter de m’avoir mise en colère. Je me mis à courir à travers les champs en compagnie des rouquins avant qu’on ne finisse par tomber sur trois hommes brûlés vifs. Je ne pu m’empêcher d’hurler sous la surprise mais le pire, c’est que ça sentait le barbecue, en fait, les hommes ça reste de la viande hein. Je me retins de vomir sous l’odeur et l’horreur de la chose et on sort finalement du labyrinthe au moment même où les flammes rasent tout.
Levant le regard, la porte du jet dans lequel Danvers était rentrée commençait à se refermer alors qu’ils décollaient. Tournant le regard, je le pose sur un second jet, sans doute au trois bout de viande qu’on avait vu dans le labyrinthe.
« Les gars ! » dis-je en montrant le jet.
« Violette Baudelaire, acceptez vous un voyage au sein de Tweedles Airlines ? » énoncent les garçons avec un sourire rempli de malice. Un sourire né sur mon visage « Avec grand plaisir ! »
A suivre ici :L'étoffe du monde [2] : Les coureurs