La ville était étrangement calme en ce moment. Cela faisait moins d'un mois, que j'étais revenu de notre expédition en Egypte -ou tout du moins sur une planète qui y ressemblait- et aucun ennuie ne nous était encore tombé dessus. Ce qui en soit, relevait du miracle. Olympe était tout aussi calme, que la ville ces derniers temps. Pas de nouvelles fête improvisé par Apollon, pas d'attaques, pas de message envoyé d'une planète lointaine. J'en profitais donc, pour faire un peu de trie dans mes soucis personnels. Et en tête de liste, arrivait cette histoire d'adoption. J'avais l'impression de passer mon temps à la bibliothèque ces derniers temps. Pour le moment, je n'avais pas encore recontacté Apolline, quant à la discussion que nous devions avoir toutes les deux. Parce que je voulais trouver une autre alternative à l'adoption, pour la lui proposer. Je ne pouvais pas remplacer Aphrodite. Ce n'était pas mon rôle. Et, je ne pouvais pas non plus remplacer mon fils. Phobos ne nous aimait pas ni Pitch, ni moi. Mais cela n'empêchait le fait, que moi si. Peu importe, à quel point il me haïssait. J'avais bien assez d'amour pour deux.

Le sujet, n'avait pas été réabordé. Sans doute, parce que pour mon compagnon, tout comme pour moi. C'était dur. L'accouchement, d'Evelyn, m'avait en quelque sorte, renvoyé la réalité en pleine figure. Tout, ce que j'avais imaginé pouvoir faire un jour, avec ce fils que nous voulions, ne se ferait jamais. Et doucement, je commençais à l'accepter. A me dire, que c'était ainsi. Dans la vie, nous n'avions malheureusement, pas toujours ce que nous voulions et il fallait faire avec. Quoi qu'il en soit. En laissant tout cela de côté. J'avais des quiriels de livres, sur les alternatives à l'adoption. Je pensais, avoir peut-être trouvé une option permettant de couper la poire en deux. Ça ne faisait pas de moi, sa mère, mais je m'engageais néanmoins à être un peu plus présente dans sa vie, que je ne l'aurais été en tant que tante classique. Bien sur, il faudrait l'accord d'Apollon. Et d'au moins, l'un de ses deux parents. Mais, si on l'obtenait toutes les deux. Je pourrais officiellement, devenir sa marraine.

Je laissais de côté la pile de manuscrits emprunté à la bibliothèque, mettant le point final, d'une écriture finement calligraphié, à mes recherches dans le petit carnet que j'avais acheté pour l'occasion. Une bonne chose de faite. Ne restait plus qu'à réfléchir à comment y mettre les formes et le tour serait joué. M’étirant à la manière d'un chat, je songeais qu'un peu de repos ne me ferait pas de mal. La pleine lune avait été il y a trois jours. Et si elle influençait déjà sur le sommeil des mortels, c'était d'autant plus vrai avec moi, qui y était directement lié. Impossible de m'endormir dans ces moments là. De plus, cela avait une petite tendance à me mettre de mauvaises humeur. Généralement, les gens évitaient de venir me parler durant cette période. Cela ne durait peut-être qu'une journée, mais mieux valait me laisser tranquille. Enfin, c'était passé maintenant, et disons que je n'étais plus « mal luné » comme s'amusait à le dire mon frère.

A mes côtés, Athéna ma chienne, se reposait tranquillement dans son panier. Elle allait bientôt donné naissance à une portée de chiot. D'après mes calculs, il ne restait plus que quelques jours avant la fin du mois. J'avais tout prévus, pour le jour J. Et mon ordinateur portable sur les genoux, j'étais déjà en train de rédiger une annonce pour les personnes potentiellement intéressé par un chiot. Évidemment, je jugerais moi même le moment venus, si les personnes étaient dignes ou pas. L'empathie, s'avérait parfois bien utile. L'un des chiots, était d'ailleurs déjà réservé pour Louise. J'avais trouvé cela juste. Après tout, Athéna était son cadeau, il était donc normal, que l'un des chiots de la porté lui soit destiné.

Doucement, je laissais ma main s'égarer sur la tête de ma chienne, caressant un instant son pelage couleur crème. J'avais toujours apprécié ce contact, son poile était toujours extrêmement doux. Et ce même, lorsque nous sortions en forêt, et qu'elle s'en donnait à cœur joie, pour foncer dans l'eau ou dans les flaques de boues.

Un sourire, détendis mon visage, tandis-que je profitais de la quiétude de cet instant. Pitch, travaillait à cette heure ci. Nous étions donc, seule toutes les deux avec Athéna. Et le calme que proférait la maison, était tout ce que je demandais. Je songeais même à allé me chercher un livre, pour attendre le retour de mon compagnon. Aucun doute, ma vie était bien différente de celle de la coloc. Il y avait beaucoup moins de casse au niveau de l’électroménager pour commencer. Et j'admettais que oui, quelque part, ne plus venir rouspéter quand mon frère mettait sa fourchette dans le grille pain, me manquait un peu. Mais vraiment un tout petit peu. Ça avait quand même quelque chose de reposant de ne plus lui expliquer trente cinq mille fois, le fonctionnement de la machine à laver.

Malheureusement, ma petite bulle de tranquillité, fût soudainement éclaté, lorsque des coups de sonette à la porte retentirent. Je me demandais bien de qui il s'agissait. Les visiteurs étaient plutôt rare. Et Apollon, ne s’embarrassait généralement pas de convenance quand il venait. Non, monsieur se téléportait directement ici estimant que l'on ne pouvait rien avoir à faire de plus intéressant que de recevoir sa visite. Même si à vrai dire, il passait plus son temps à me monopoliser qu'autre chose. En jetant des regards fiers à Pitch, toute les trente secondes. Et après c'était moi la plus jalouse et la plus possessive des deux...

Enfilant, rapidement la paire de ballerine posé au bas du canapé, je pris la direction de la porte d'entrée pour voir qui était notre « invité mystère ». Je fût surprise d'y découvrir une jeune femme, aux cheveux sombre, tout juste un peu plus petite que moi. Néanmoins au vu de son amabilité, il ne me fallut pas longtemps pour connaître son identité :

- Diane dis-je simplement c'est mon prénom.

Le ton, ainsi que mon visage demeuraient comme à leur habitude parfaitement neutre. J'avais appris, depuis le temps à ne plus me focaliser sur le manque de politesse des gens. Je ne me montrais de toute façon, pas spécialement aimable en retour. Les gens avaient plutôt tendance à me décrire comme étant glacial, et pas très aimable justement. Cela avait toujours été ma manière d'agir, de me protéger. Il ne fallait pas oublier que j'étais une solitaire de base. Je, ne cherchais pas réellement le contact avec les autres :

- Pitch, est à côté il travail dis-je en désignant le cimetière un peu plus loin du menton. Souhaiteriez vous entrer pour l'attendre ?

Je ne m'étais pas départis de mon attitude neutre. En vérité, je ne m'étais pas attendu à rencontrer tôt ou tard l'une de ses filles. Simplement parce que je supposais, que je n'avais pas non plus prévus d’emménager de manière définitive chez lui et avec lui.

La première chose, qui me frappa chez la fille de Pitch, se furent tous ses sentiments négatifs à mon égard. C'était dur de passer à côté tant ils étaient forts. Néanmoins, cela ne m'arracha même pas un haussement d'épaule. A vrai dire, cela ne provoqua absolument aucune réaction en moi. Qu'elle m'apprécie ou non, cela m'était bien égale. Je n'avais nullement, l'intention de jouer à la « maman » avec elle. Tout, comme mon compagnon se fichait de si Aphrodite, Athéna, Hadès ou bien encore Arès l'appréciait, je me moquais éperdument des sentiments de ses filles à mon égard. Ce n'était pas Phobos. La pensée de mon fils, m'arrachait toujours un léger pincement au cœur, mais comme à mon habitude je le dissimulais. Je n'aimais pas que l'on se préoccupe de si j'allais bien ou mal. Quand, c'était le cas, j'étais plus du genre à me fermer totalement et à vouloir que l'on me laisse tranquille. M'arracher des confidences, était l'une des choses les plus difficile qui existe. J'étais d'un tempérament plutôt solitaire, et avait plus ou moins l'habitude de régler mes problème toute seule.

C'est sans dire un mot, ni même regarder si l'inconnue me suivait ou pas, que je pris la direction du salon, sans répondre à sa question. Simplement, parce qu'il n'y avait rien à répondre. Il s'agissait de provocation ni plus ni moins, et je me faisais un devoir d'ignorer toute forme de provocation. Mes « frères » et « soeurs » m'avait été d'une grande aide en cela. Le quatuor formé à l'époque d'Athéna, Dolos, Eris et Hadès adorait raillé ma décision de rester vierge. C'était en partis pour cela, et pour Zeus, que je m'étais composé mon masque de glace. Cette expression de neutralité, quasi glacial que rien ne semblait pouvoir perturber. Quant aux provocations, j'avais depuis bien longtemps appris à passé outre quelqu'elles soient. Je n'avais de plus, absolument aucun compte à rendre à la jeune femme. Nous n'étions pas lié, d'une quelconque manière que ce soit. La chose en commun, était Pitch, néanmoins ils m'avaient aussi en commun avec mon frère, et ce n'était pas pour autant, que ce dernier cessait d'agir comme un gamin immature cherchant à tout prix à prouver qu'il me connaissait le plus. Les hommes....Je levais les yeux au ciel rien que d'y penser.

Tranquillement, je m'installais à nouveau sur le canapé, faisant apparaître, le livre que je voulais lire. Mes livres, étaient bien les seules choses matérielles auxquelles j'attachais de l'importance. Aussi, avais-je été plutôt contrarié, lorsque je n'avais pas pu retrouvé mon sac, après le passage en « Egypte ». Bien sur, je pouvais faire apparaître un exemplaire exactement de la même édition, que celui qui avait disparût des Haut de Hurlevent, mais il n'avait pas la même « histoire » en quelque sorte. Mon téléphone n'avait pas été un soucis, je m'en étais racheté un autre qui avait les même fonctionnalité et le tour était joué. A nouveau, ce n'était pas comme si j'étais à cour d'argent.

Je laissais mon regard dévié sur ma chienne, qui se mit à grogner au passage de la fille de Pitch. Doucement, je lui intimais l'ordre d'arrêter d'un petit claquement de langue, et passait à nouveau ma main dans son pelage, utilisant par la même occasion un peu de mon don d’apaisement, sur elle afin de la tranquilliser. J'avais toujours eu une préférence pour les animaux, aux êtres humains. Je les trouvais bien plus intéressant que ces derniers. Ils avaient une capacité à ressentir les choses bien plus élevé que les humains normaux, me faisant souvent penser à mon propre pouvoir d'empathie. Concernant ma Golden Retriever, je pense qu'elle « captait » en quelque sorte, l'aura d'hostilité qui émanait de la fille de Pitch, sentant une potentielle menace, elle avait décidé de la mettre en garde. C'est pourquoi, je l’apaisais. Car, il était inutile de s'en faire, tant que je serais là.

Je haussais en revanche un sourcil à la dernière remarque de la jeune femme. Jouer avec Pitch ? Quelle drôle d'idée. J'aimerais bien voir quelqu'un essayer tiens, quiconque oserait tenter une telle chose ne ferait pas long feu. Mon compagnon était loin d'être stupide, il savait parfaitement démêler le vrai du faux :

- Jouer avec les hommes, est le hobby favoris d'Aphrodite, en revanche ce n'est pas le mien dis-je tranquillement sans lever les yeux de mon livre.

Je ne m'étais départis ni de mon calme, ni de mon attitude neutre. Je restais là, uniquement par respect pour Pitch. Si tôt, qu'il aurait finit, je m'empresserais de vaquer à mes occupations quotidienne. Sûrement, me téléporterais-je dans la grande Bibliothèque d'Olympe, faire des recherches sur ces Gardiens. Étaient-ils du même genre que les Cavaliers de L'Apocalypse, les Déesse Magique ou bien encore les Prophétesse ? Si Heimdall avait ce titre, j'émettais quelques doutes, concernant le fait qu'il nous fournisse les réponses. S'il y a bien une chose que j'avais apprise, c'était que tout vient à point à qui sait attendre. Les informations étaient souvent incomplète, un peu comme un puzzle ou une suite d'énigmes qu'il fallait aligner les une aux autres. Et au moment où nous, nous y attendions le moins, les réponses complète nous tombaient dessus sans prévenir. Alors, il suffisait d'attendre et la solution s'imposerait à nous d'elle même.