« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
La soirée s’annonçait longue. Rapidement, nous fûmes rejoins par Henry et Kayla mais comme je m’en doutais, Henry ne m’adressa pas la parole, mon regard s’attrista mais je ne fis rien, me rendant compte qu’il finirait par s’en rendre compte tout seul avec le temps. Je me recula légèrement et souris à Kayla avant de voir un homme avec un masque de hockey et un fantôme arriver, puis ce fut une rouquine qui se joint à nous. Je la connaissais, je l’avais croisé au Granny’s. Lorsque ma belle-fille demanda qui elle était, je m’approcha de cette dernière.
« Zelena. » dis-je simplement. « Je suis contente de vous revoir. »
Bien sûr, j’ignorais encore qu’elle était ma sœur et encore plus qu’elle voulait me détruire et que mon bébé risquait gros avec elle dans les parages. M’enfin, pour l’instant, nous n’en étions pas là. Tournant le regard vers ma belle-fille puis le posant sur Henry, je me rendis rapidement compte que ce n’était pas lui l’organisateur de la soirée. Je me mordis la lèvre inférieure et posa mon regard sur ma belle-fille.
« Je ne sais pas vous mais habituellement, dans ce genre de situation, il se passe toujours un truc dont on se serait bien passé et si Henry n’est pas à l’origine de tout ça, je me demande bien qui est aux commandes. »
Les gens arrivaient au fur et à mesure… À part Henry, Kayla et Regina, Nolan ne connaissaient personne. Et dire qu’ils venaient apparemment tous du même monde, du même conte… C’était assez étrange. Sans doute que sous leurs apparences véritables, le Chasseur aurait reconnu quelques-unes des personnes présentes… Mais pour le moment, c’était le grand flou.
- Grand-Père ? S’étonna-t-il. Je crois que tu confonds Henry… Je ne suis que Nolan. Et si tu t’attends à voir le Prince Charmant en moi, tu peux d’ores et déjà oublié. Le prévint-il.
Il n’était pas un Prince Charmant et ne le serait jamais. Autant que tout le monde se fasse à l’idée… S’ils voulaient du Prince Charmant, ils n’avaient qu’à faire venir David. Nolan était plus pragmatique et terre à terre qu’un Prince Charmant. Puis franchement, il était trop grognon et solitaire dans l’âme pour l’être.
En tout cas, c’était le bordel. Parce que visiblement, personne n’était l’organisateur de cette petite fête improvisée. Autant dire que ça ne servait à rien de rester là. Nolan était prêt à embarquer les jumeaux, chacun sous un bras, pour rentrer à la maison et passer une soirée tranquille en famille. Il n’était venu que parce que Mary-Margaret lui avait demandé…
- Si ça n’est aucun de vous, autant rentrer. Déclara-t-il. Merci pour cet optimisme Regina… Maugréa-t-il.
L’ancien oiseau savait qu’il manquait encore quelques « invités », et ces derniers ne tardèrent pas à montrer le bout de leur nez – plus une invité de dernière minute, mais il n’était plus à ça près. Après tout, plus on est de fous, plus on rit… N’est-ce pas ? Si la majorité d’entre eux ne lui avaient accordé qu’une attention minime avant de passer à autre chose, un des gamins – oh joie… A la réflexion, il aurait peut-être du préciser que les gosses n’étaient pas admis… – se pointa devant lui en l’interrogeant.
Son masque lui servit à cacher son air blasé, mais il n’épargna pas le regard noir qu’il lança à Henry.
« Est-ce que j’t’en pose des questions, moi ? Retourne avec ta copine, microbe. »
Il n’avait pas pour vocation première de devenir baby-sitter, et il ne comptait pas non plus se spécialiser dans le léchage de bottes auprès de sa soi-disante « famille », autant annoncer la couleur dès le départ. Ils seraient peut-être plus enclins à le laisser seul, ce qui serait idéal pour la suite des événements…
N’empêche, il la trouvait bien ridicule, cette famille. Il suffisait d’une simple invitation pour les mettre mal à l’aise, et tous – ou presque – semblait prêt à prendre la tangente. C’en était carrément pitoyable. Et cela ne faisait que le conforter dans ses idées : sa vengeance leur servirait de leçon à tous. Et tant pis s’il y avait des « dégâts collatéraux », il ne répondrait de rien.
Puisque personne ne semblait se dévouer, Merle prit les devants en s’approchant des portes du manoir. Il ne comptait pas leur révéler tout de suite que l’organisateur de tout ça, c’était lui : puisqu’il n’était totalement reconnu comme un membre du « clan Charming », cela les inciterait davantage à fuir, et s’il ne restait plus personne sur qui se venger, c’était pas drôle… Autant jouer l’innocent pour l’instant.
« Pitié... Vous n'allez pas me faire croire qu'un manoir dans un cimetière suffit à vous faire mourir de peur ?... »
Intérieurement, il était sur le point de se faire un facepalm mémorable, mais il eut le bon sens de ne pas l'appliquer. Au lieu de ça, il poussa la double porte du manoir d'un geste brusque, sans doute lié à un certain niveau d'agacement et/ou de frustration, rêvelant à présent le hall d'entrée.
Il fit quelques pas, avant de se retourner pour jauger les autres du regard. Il ne tenta même pas de masquer son sarcasme quand il reprit la parole :
« ... Wow, même pas mort. Ça valait vraiment la peine d'en faire toute une histoire... Vous vous bougez, à présent, ou vous préférez vous cantonner à vos rôles de poules mouillées ? ... »
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