Planter, faire passer travers puis ramener le fil vers soit pour le tendre et créer de nouvelles décorations. Les perles qui étaient enfilées dessus se rapprochèrent les unes des autres pour finir par former une boucles qui s'adapta au reste de la création pour former un nouveau pétale d'une fleure. C'était un travail agréable qui lui occupait les mains ; Depuis un moment elle ne supportait plus de ne plus rien faire. Sa vie c'était, semblait il, un peu calmé depuis qu'elle tait morte. En même temps ce n'était pas une expérience qu'on vivait tous les jours.

Louise attrapa une plume et la posa sur le chapeau avant de le tenir devant elle pour observer l'effet que ca faisait. Elle la reposa, en attrapa une autre et eut un sourire satisfit. C'était beaucoup mieux, il ne restait plus qu'a la fixer. Elle s'occupait l'esprit, ou en tout cas essayait pour ne pas avoir a penser aux derniers événements qui étaient survenus. L'arrivée de Figue chez elle, qui lui avait donné l'impression d'avoir une fille. La visite chez Sebastian qui avait tourné au fiasco... Son sourire se fana a cette pensée et ses épaules s’affaissèrent alors qu'elle arrêtait son activité en y repensant. Mais rapidement, elle se reprit et secoua la tête avant de se re concentrer. Il n'y avait rien a faire, rien a dire. Il entretenait une relation des plus étrange avec Merida, elle n'avait rien a dire a ce propos.

Elle c'était aussi débrouiller pour rendre visite a cette jeune femme, une certaine Emily, l'ancienne colocataire de figue avant qu'elle ne s'enfuie. Cette fille était aussi aimable qu'une porte de prison ou un ours en manque de miel, et pourtant lorsque Louise lui avait annoncé que Figue était désormais chez elle, elle avait vue dans ses yeux du soulagement mais aussi une grande douleur qui lui avait fait de la peine. Elle avait beau avoir tenté de dissimuler ce qu'elle ressentait, cette blonde était particulièrement mauvaise actrice et elle avait bien vue que la nouvelle la perturbait au plus haut point. Et la blessait, certainement. Pourtant, lorsque Louise avait pris congé, elle lui avait demandé de « Prendre soin de Figue », d'une voix enrouée juste avant de refermer la porte. C'était une rencontre assez étrange pour le coup mais elle ne regrettait pas de l'avoir faite.

Louise termina son ouvrage et posa le chapeau sur la tête d'un mannequin, d'un geste négligent pour finir par s'étirer douloureusement. Ca faisait des heures qu'elle était la a écouter des musiques douces, dans la semi pénombre de l'atelier de la boutique de chapeau. Les ventes avaient augmenté avec l'été, mais avec l'approche de la rentrée, elle savait qu'il lui fallait se remettre aux modèles d'hivers. Des magazines de modes étaient posés sur le comptoir, laissant voir les mannequins et leurs tenues. Elle avait toujours adoré la mode française, ils étaient toujours d'une élégance remarquable comme elle avait pu le constater a Paris. Louise se leva du tabouret haut sur lequel elle c'était installée et, les bras serrés contre elle, s'approcha de la vitrine de la boutique pour jeter un œil a l'extérieur, qu'elle resta un moment a observer en réfléchissant. Elle se connaissait, elle savait qu'elle allait devoir parler a quelqu'un sinon cette histoire allait la rendre simplement folle. Malheureusement, elle avait toujours du mal a avoir confiance avec les gens, et cette habitude de tout garder pour elle n'était toujours pas partie.

Elle soupira. La situation semblait inextirpable et tout semblait tellement confus dans sa tête... quand a ses sentiments, n'en parlons pas. C'était continuellement un maelstrom violent qui n'avait pas le moindre sens. Tout ce qu'elle voulait en vérité, c'était trouver un chalet isolé dans la foret et s'y installer pour le restant de ses jours, avec beaucoup de livres. Dans sa poche, son téléphone vibra, et pendant un instant, elle caressa l'idée de le laisser « malencontreusement » tomber dans la fontaine de l'autre coté de la rue. Si elle visait bien, elle était quasiment sure de pouvoir l'atteindre du premier coup. Et au pire quoi ? Il se fracasserai sur le sol en petits morceaux ? Ce ne serait pas ne grande perte. Jack avait commencé a la harcelé depuis le dernier incident, et elle le fuyait comme la peste en refusant de lui adresser la parole, encore beaucoup trop en colère contre lui. Mais au final, elle finit par attraper son téléphone et fut agréablement surprise de voir s'afficher un message de Diane. Sans prendre la peine de lire les 17 messages que lui avait envoyé le gardien de l'hiver depuis deux heures – d'après elle il commençait juste a se dire qu'il avait peut être fait une connerie – elle répondit a la déesse en acceptant son rendez vous. Arès tout ca lui ferai sûrement du bien de la voir, et si elle s'en sentait le courage, elle lui parlerai.

Louise retourna a son atelier et rangea rapidement ce qui s'y trouvait avant de prendre son sac, un chapeau de paille a bords larges et de quitter la boutique et de soigneusement refermer derrière elle. Rapidement, elle se rendit au lieu de rendez vous tout en envoyant un SMS a Figue pour lui annoncer qu'elle rentrait tard, puisque la jeune fille avait tendance a craindre qu'on l'abandonne encore. Lorsqu'elle aperçut Diane, un immense sourire s'installa sur son visage et elle eut l'impression qu'on lui retirait un poids des épaules. Ca faisait du bien de revoir une tête amicale. Louise s’avança pour la rejoindre et la pris rapidement dans ses bras, assez fort pour lui faire comprendre qu'elle lui avait manqué, mais pas trop longtemps pour ne pas la mettre trop mal a l'aise.

« Je suis contente de te voir, tu m'as manqué » dit elle en la relâchant avec un sourire un peu désolé. « Tu vas bien ? »

Bon, elle l'avait vue en meilleure forme mais aussi en pire donc ca devait aller ! Les deux jeunes femmes s'installèrent a une table a l'ombre et Louise retira son chapeau en jetant un rapide coup d'oeil a son téléphone. Trois nouveaux messages de Jack et un de Figue qui lui disait qu'elle aussi sortait.

« Parfait ! Figue va sortir cette après midi, tu pourra venir voir la maison si... » Elle s'arreta avant de laisser échapper un petit rire désolé. Effectivement, si elle ne commençait pas par le début, ca risquait d'être compliqué a comprendre !

« Désolée. Figue est une jeune fille que j'ai plus ou moins recueillis, c'est Jack qui me l'a amenée. Tu le connais non ? » Lui en tout cas la connaissait. Il n'avait pas arrêté, pendant une période, de lui dire que Diane était lobotomisée par Pitch. Louise avait beau lui dire que c'était impossible, il ne l'avait pas crue. « Elle c'est... C'est compliqué a vrai dire. Elle a voyagé dans un autre monde ou elle a été victime d'illusions et elle c'est enfuie de chez elle a cause de ca. Tu sais comme ca peut être dangereux ce genre de choses... »

Elle baissa les yeux un instant, en essayant de chasser ses propres souvenirs de ses rencontres avec Dolos.

« Enfin bref, donc je m'occupe d'elle depuis. J'ai l'impression d'être devenue maman c'est amusant, et en même temps terriblement fatigant. »

Elle s’arrêta a nouveau jetant un regard rapide et un peu inquiet a sa compagne, avant que le serveur ne s'approche d'elles pour prendre leurs commandes. Elle n'avait jamais véritablement abordé ce sujet avec Diane depuis que Sebastian lui avait parlé du garçon. Et puis elle ne voulait pas la brusquer ou la forcer a en parler, elle le ferait quand elle serait prête, et si elle avait assez confiance en elle pour cela.

« Enfin voilà, la vie est devenue beaucoup plus calme depuis quelques temps, ca fait du bien de faire une pause je trouve, ca m'a permis de me... retrouver un peu tu vois ? J'avais l'impression de ne plus être moi même depuis un moment, mais ca va mieux. »

Même si en ce moment ce n'était pas trop ca, elle devait bien se l'avouer. Mais elle aimait parler avec elle, c'était fou comme les mots semblaient venir naturellement avec elle.

« Et toi ? Quoi de neuf chez les divins et dans ta vie ? »

« Je crois que Hadès m'a demandé en mariage »

« Sérieusement ? »

Elle blaguait obligatoirement non ? Quoi que vue ce qu'elle connaissait d'Hadès, Louise se disait que c'était tout a fait possible. Voir même probable. Ce type était une énigme a lui tout seul ! Elle avait énormément de mal a le saisir, et pourtant, elle l'appréciait beaucoup, étrangement. A croire qu'elle était attirée par toutes les personnes qui souffraient un peu et ne parvenait pas a s'en détacher. En entendant les explications de son amie, Louise éclata de rire.

« Si ca se trouve, c'est le retour de vos souvenirs qui l'a rendu « gentil » » fit elle en mettant la main devant sa bouche pour ne pas trop rire. « Après tout tu étais son amie quand vous étiez enfant, ca compte peut être plus pour lui que ce qu'on croit ? »

Elle ne se permettrait pas de le juger sur ca, après tout quand on était enfant, on voyait les choses différemment. On accordait de l'importance a certaines choses et moins a d'autres. Les poids et les mesures étaient comme inversées, déformées. Elle attrapa un petit gâteau et croqua dedans, le regard dans le vague pendant qu'on leur apportait une théière et un assortiment de thés. Elle avait beaucoup aimé le Hadès enfant, l'avait trouvé très doux, très sensible. Elle avait du mal a concevoir qu'il soit devenue le dieu qu'il était aujourd'hui. Comment ? Pourquoi ? Qu'est ce qui l'avait poussé a devenir comme ca ? Elle n'en avait aucune idée.

« Il est très différent de quand il était petit, c'est dommage. Je me demande ce qu'il c'est passé pour qu'il devienne comme ca... » Tranquillement, elle attrapa une théière et versa l'eau chaude dans sa tasse pour se faire un sachet avec du thé a la rose. De toute façon, il était peu probable qu'elle ait un jour la réponse, même si elle préférait ne jurer de rien. « Peut être que c'est sa façon a lui de te remercier d'avoir été son ami... » finit elle par dire en reposant la théière et en levant les yeux vers Diane.

La connaissant, et connaissant la mini Diane, il était probable que ce soit ca. Elle avait été terriblement ouverte et agréable quand elle l'avait rencontré en miniature. Pas du tout méfiante. Le genre de gamine a devenir amie avec n'importe qui sans distinction.

« Melody est à Storybrooke, elle habite chez les Sandman. » Louise ouvrit des yeux ronds et sa cuillère lui échappa soudain des mains, teintant contre la porcelaine de sa tasse. Instinctivement, elle baissa les yeux sur la paume de sa main pour vérifier qu'aucune tache sombre ne la tachait. Les battements de son cœur, qui c'étaient subitement accélérés, se calmèrent peu a peu. Doucement.

Elle releva les yeux vers Diane, surprise. Certes c'était un peu rassurant de savoir qu'une amazone lui collait aux basques, pourtant, elle n'en restait ps moins méfiante. Melody était loin d'être bête, et puis que pourrait faire une amazone si elle se décidait a activer sa marque noire ? De toute façon le Kraken serait laché sur elle. Rapidement cependant elle referma les doigts et continua a écouter le récit de Diane toujours plus bizarre au fil des secondes.

« Jules Verne rien que ca ? Qu'est ce qu'il... fiche ici ? » fit elle en attrapant sa tasse pour boire une gorgée de thé avant de demander d'un air tranquille, juste a titre informatif. « C'est un nouveau tour d'Eliott ou autre chose ? »

Non parce que maintenant, elle commencait a se dire que ca allait devenir une habitude. Enfin bon, elle ne connaissait pas le jeune homme plus que ca donc... Simplement, il deviendrait Surt, détruirait le monde... rien de trés joyeux en somme. Louise baissa les yeux sur sa boisson un instant, réfléchissant.

"Est ce que tu sais si Aaron est aussi en ville ?" demanda elle finalement, balayant d'un mouvement de tête les autres questions qui lui étaient venues a l'esprit. Ce n'était pas le moment et puis de toute façon, Diane n'avait pas de réponse, comme elle. D'ailleurs la Désse embraya sur Athéna, et pendant un instant, Louise cru qu'elle parlait de sa soeur, avant de saisir avec soulageent qu'il ne s'agissait que de la chienne de la colloc.

« Ce serait avec plaisir Diane, merci ! »

Louise eut un sourire. Pourquoi pas après tout ? Elle n'avait que Figue a la maison et la jeune fille finirait bien par partir a un moment ou un autre, la laissant toute seule. Et puis elle avait besoin de soutien en ce moments, elle avait l'impression de totalement partir en vrille. Que ses émotions lui échappaient totalement, comme si elles vivaient leur propre vie sans la prendre en compte. Elle soupira avant de soudainement lever les yeux vers diane, en craignant qu'elle ne l'ai pris pour elle. Mais bon avec son empathie, il y avait peu de chances. D'ailleurs la déesse devait le sentir au vue du regard qu'elle lui lança. Comme quoi elle n'était pas très convaincante.

« Bon, explique moi ce qu'il y a. »

Louise eut un sourire contrit, comme si elle s'excusait.

« Désolée... » fit elle en baissant les yeux sur sa tasse, ses doigts caressant la porcelaine avec douceur, d'avant en arrière. Elle se mordilla la lèvre, hésitante, sans oser lever les yeux. C'était idiot de sa part, et terriblement incontrôlable. Juste.. trop. Trop fort, trop tout. Elle soupir a nouveau, cherchant du courage un peu partout autour d'elle avant de finalement se jeter a l'eau.

« C'est pas grand chose, vraiment. C'est pas très important mais... C'est juste que je... ne me contrôle pas vraiment en ce moment », acheva elle avec un rire gène. Elle but une gorgée de thé, le regard tourné vers la rue a travers la vitrine, avant de revenir sur la déesse qui attendait patiemment qu'elle continue son récit. Louise expira, reposant sa tasse avec douceur sur sa coupelle, pour finir par croiser les mains devant elle, jouant avec l'anneau que lui avait donné Arès lors de leur balade a Atlantide, pour le faire tourner sur son doigt d'un geste nerveux.

« Je suis tout le temps en colère, je n'arrive plus a réfléchir rationnellement.. c'est compliqué. » Elle soupira, plaquant ses mains l'une a l'autre, le regard toujours tourné vers l'extérieur.

« Tu savais que Sebastian et Merida étaient ensemble ? » lacha elle finalement en lui jetant un rapide coup d'oeil pour évaluer sa réaction. « Nous sommes allés prendre un café, Jack Sebastian et moi, ou plus tot Jack m'y a traîné de force ! » fit elle avec un rire forcé. « Et elle a finit par nous rejoindre. »

Un silence, lourd.

« Ils sont minions ensemble, tu ne trouve pas ? Elle n’arrête pas de se prendre en photo avec lui et de les poster sur Instagrame. » ajouta elle avec une grimace. Afficher ainsi sa vie privée l'avait toujours dérangé, et elle savait que Diane était au courant. Alors une grimace ne la trahirait pas réellement. « La dernière fois elle l'a quasiment déshabillé en pleine rue ! » ajouta elle avec un rire forcé qui aurait pu paraître naturel pour n’importe qui. Louise attrapa sa tasse et but une gorgée de thé avant de reprendre, d'une voix plus calme.

« Bref, c'est juste que depuis je suis un peu perturbée c'est tout. Je ne sais pas, j'aime beaucoup Sebastian, je n'ai pas envie qu'elle lui brise le cœur tu vois ? On est amis donc c'est normal. » Bon c'était un peu éloigné de la vérité, elle était morte de jalousie mais bon... Un silence puis, avec un rire géné : « J'ai peur qu'elle le change. Ce qui m'ennuie le plus c'est qu'il ne me l'ait pas dit tu vois ? Je pensais qu'on était amis mais visiblement non... »

"Il est très facile de s'afficher sur Instagram ou bien Facebook et je ne sais quelles autres réseaux sociaux. Crois moi j'en sais quelque chose"

Peut être que c'était ce qu'il fallait qu'elle fasse effectivement. Mais Louise ne se sentait pas le courage d'aller l'affronter pour le moment. A vrai dire, elle ne se sentait le courage de pas grand chose concernant Sebastian. Peut être au fond que cette éloignement n'était pas si mal ? Ca lui permettrai de se reconcentré sur elle même, sur ses "bases". Ce n'était pas facile d'être l'humaine "normale" au milieu de toutes ces personnes surpuissantes, de savoir qu'on ne pouvait rien faire pour les arreter...

Et puis le ton avec lequel Diane lui avait parlé était assez... intriguant; est ce qu'on lui avait fait un coup pareil dernièrement ? C'était possible, mais dedans ce cas la, Louise n'était pas réélement au courant. Elle allait l'interroger plus amplement quand tout a coup, Diane repris, la clouant sur place :

"Apollon et Neil se sont embrassé "

C'était peut être très puérile mais Louise eut une grimace en entendant ca. C'était.... Bizare, clairement. Et un peu glauque sur les bords non ? Ceci dit, avec les dieux, les liens du sang ou les liens de famille n'étaient pas réélement les choses la plus respectée de l'univers, même si en l’occurrence ils n'en avaient pas réélement. Ceci dit, pour Louise ils étaient tous plus ou moins cousins, et elle ne les voyait que comme une grande famille, alors c'était un peu... bizare comme situation.
Elle sirota son thé, observant attentivement la déesse par dessus sa coupe tout en l'écoutant. Elle comprenait les sentiments de Diane. Après tout, c'était terriblement humain, ils étaient restés uniquement ensemble pendant pres de 5 000 ans. Normal qu'elle ai peur de le voir s'éloigner.

"Ce n'est pas "mal" de vouloir le garder "pour toi", Diane. C'est... normal." Lentement, elle reposa sa tasse en porcelaine, croisant les doigts sous son menton pour fixer la déesse dans les yeux. "Je trouve ca aussi très "bizare" qu'ils sortent ensemble, j'avoue. Après tout Neil est comme votre nièce donc ... Oui c'est étrange, et je comprends que ca te dérange. En toute honnêteté, je ne m'entends pas super bien avec elle, donc je ne suis pas ravie- ravie de la nouvelle, même si en vrai ca ne me concerne pas réélement."

Pourtant elle les adorait, tous les deux. Ils comptaient pour elle, bien plus que n'importe qui alors.. Elle se sentait étrangement concernée. Louise but une gorgée de thé avant de reprendre, braquant ses yeux dans ceux de Diane. Elle se sentit d'un calme olympien, avait l'impression d'être... dans son element. A juste discuter comme ca avec elle, une déesse qu'elle considérait comme la soeur qu'elle n'avait jamais eut. Les roles devaient s'inverser pour la première fois elle n'était plus celle qui demandait conseil, mais celle qui essayait d'aider a y voir plus claire.

"Mais... je pense que c'est une bonne chose non ? Au fond on aimerai tous qu'Appo ne change jamais, qu'il reste toujours le même mais... C'est bien. Ca veux dire qu'il peut avancer, guerire, évoluer."

Elle fit une pause, ne sachant pas comment formuler sa pensée.

"Il a perdu quelqu'un d'important, de très important pour lui. C'était une blessure si profonde qu'il n'en a jamais parlé a personne, pas même a toi... Donc même si c'est avec Neil, même si je ne l'apprécie pas plus que ca... je suis contente qu'il soit avec quelqu'un. Qu'il tombe amoureux, pour de vrai tu vois ? Tu sais bien a quel point ca peut changer une vie non ?" ajouta elle avec un petit rire.

Après tout Diane n'avait jamais aimé personne avant Pitch. Donc elle savait parfaitement a quel point ca pouvait illuminer une vie.

"Je ne te demande pas de bénir leur relation ou de sauter de joie a chaque fois qu'ils se prennent la main mais... essaie juste de garder ca a l'esprit. De te dire que même si ca ne te plais pas réélement, ca le rends heureux. Et c'est le plus important non ?" Elle fit une petite pause, avec un sourire. "De toute façon, votre relation est tellement forte que rien ne pourra la briser. Tu es spéciale pour lui quoi qu'il advienne. "

L'amour fraternel qui les unissait, Louise n'en avait jamais vue de pareil. Et elle savait que Diane ferait toujours passé son frère avant elle même, tout comme lui ferait de même. A voir lequel des deux serait le plus têtu... La princesse lui fit un sourire encourageant, avant de délier ses doigts pour se servir une autre tasse de thé. Ce que c'était bon... Au fond, elle savait que Diane était parfaitement au courant de tout ce qu'elle lui avait dit. Mais l'entendre dire, l'entendre rappeler... Peut être que ca pourrait l'aider ?

En tout cas elle l’espérait. Louise lui rendit son sourire, avouant sans mal qu'elles "faisaient la paire". Niveau émotions ou raison, pour les deux ce n'était pas gagné gagné. Elle lui laissa quelques instants de tranquillité, de répits pour qu'elle réfléchisse a ce qu'elle lui avait dit, qu'elle médite un peu. Elle se sentait déja beaucoup mieux de lui avoir parlé de Sebatian et Merida. C'était fou comme le simple fait de se confier a une amie pouvait aider a arranger les choses, pour un temps du moins.

"Diane ?" l'appela elle d'une voix douce pour que la déesse reporte son attention sur elle. "Je voulais aussi aborder un autre sujet avec toi."

Un sujet plus grave, plus douloureux. Diane n'avait jamais parlé de Phobos en sa présence, elle ne savait même pas si elle en avait parlé a quelqu'un; et ca l’inquiétait, réellement. Elle était du genre a tout prendre sur elle, a tout garder en elle pour ne pas inquiéter les autres, pour ne pas leur causer de soucis. Jusqu'a ce que la charge ne soit trop lourde et ne la fasse tomber a terre. Et Louise ne voulait pas de ca. Ne voulait pas qu'elle souffre plus que de raison, qu'elle porte son fardeau seule. C'était hors de question. Hors de question qu'elle la laisse souffrir dans son coin sans rien faire. Elle lui était beaucoup trop attachée pour cela.

Avec une douceur infinie, Louise détacha sa main de la tasse, la paume chauffée par le liquide brulant, pour la poser sur la main de la déesse. Sans la brusquer, juste pour lui montrer qu'elle était là si elle le désirait. Juste a ses cotés. Prête a la soutenir.

"Je suis au courant pour Phobos." lacha elle finalement au bout de quelques secondes. Elle la sentit se tendre, son regard vacilla pendant une demi seconde avant de reprendre son masque habituel. Louise ne s'en formalisa pas. Après tout, c'était son moyen de protection, la façon qu'elle avait de se défendre contre les agressions extérieurs. Avec douceur, elle caressa le dos de la main de la déesse, comme pour lui prouver qu'elle ne lui voulait pas de mal, qu'elle ne voulait pas la forcer ou l'agresser. Si Diane devait en parler, elle ne voulait pas que ce soit sous la contrainte. Que ce soit... forcé. Elle était comme un animal sauvage, aux abois.

Elle devait lui laisser le temps. Le temps d'assimiler l'information, de se calmer, d'essayer de se sentir, malgré tout, en sécurité. Diane avait besoin de temps pour accepter les gros changements mais peu de personnes lui en laissaient. Louise continuait le vas et viens de son pouce sur la main de la déesse, pour lui dire qu'elle était là, reprenant d'une voix terriblement douce et calme :

"Sebastian m'en a parlé a son retour de votre expedition." avoua elle. Et elle, n'avait rien dit, pour ne pas la brusquer. La blesser encore plus. "Tu veux bien... me raconter s'il te plais ? Me dire ce qu'il c'est passé ?"

Ce qu'il c'était passé pour elle, ce qu'elle avait ressenti, ce qu'elle ressentait a cet instant... Elle soupira, ne sachant soudain que dire.

"J'ai... j'ai peur pour toi. J'ai peur que tu ne souffre encore de façon démesurée, j'ai peur que tu ne veuille tout garder pour toi, comme d'habitude. Je ne veux pas te forcer a me dire quoi que ce soir Diane", reprit elle en plongeant son regard dans le sien. "Tu as toujours été là pour moi, je veux juste que tu sache que je suis là, d'accord ? Que tu peux compter sur moi. Que tu pourras toujours compter sur moi, quoi qu'il se passe."