Conseils de rousse à rousse

Nouveau look pour une nouvelle vie, je suis plus réellement pirate en fait ?

Lorsque nous sortâmes du coiffeur, on se dirigea très rapidement vers un magasin de chaussures parce que la rouquine avait rapidement compris qu’appart mes bottes, je n’avais rien d’autre niveau chaussures. En même temps, j’étais arrivée récemment à Storybrooke et je n’y connaissais rien donc…Enfin bref, nous arrivâmes et la jeune femme me dis de m’asseoir un peu, ce que je fis sans hésiter parce qu’au fond, je commençais à fatiguée et que ça me faisais du bien de me poser un peu.

La jeune femme revins vers moi avec plusieurs boîtes contenant des chaussures et s’agenouilla avant de me dire qu’elle espérais que je n’ai pas les pieds sales :

« Oh non mais vous inquiétez pas, je me douche tous les jours hein. » lui dis-je avec un léger sourire.

Encore heureux l’entendais-je déjà hurler. Du 38 ? Mais je faisais du 37. Mais au fond, elle avait raison, avec la grossesse, valait mieux prendre la taille au dessus. Bon, les bottes seraient pour l’hiver mais le pillage de bâteau, depuis mon arrivée à Storybrooke, j’en ai plus réellement fait pour tout et ce n’a jamais été réellement ma tasse de thé d’ailleurs, encore moins en cloque.

« Je ne pille plus les bateaux non mais je prends note, je porterais mes bottes uniquement l’hiver et encore… » dis-je simplement.

Première paire de chaussures enfilée, je me leva et commença à marcher, le menton relevé, le regard assuré comme elle me l’avait demandé. Je ne marchais pas comme un éléphant, je n’avais d’ailleurs jamais eu la démarche d’un éléphant. Aussi, je fis quelques pas avant de revenir vers la jeune femme :

« Je me sens bien dedans. » dis-je simplement.

Je ne l'écoutais pas réellement. Ce qui m'intéresser, c'était de sublimer ses pieds afin que tout le monde, elle y compris, oublie qu'ils étaient enflés du fait de sa condition. Bateaux et pillages ne me passionnaient pas, sans compter que je n'étais pas payée pour l'écouter me raconter sa vie mais pour améliorer son quotidien. Légère différence.
Lucile était à présent chaussée et se leva selon mes ordres. Je l'observai attentivement, la bouche pincée et le regard rivé sur ses pieds. De temps en temps, j'observai cependant sa démarche générale, histoire de m'assurer qu'elle n'allait pas me faire honte en public. Parce que figurez vous que j'ai une réputation à faire respecter, moi !
La pirate se retourna finalement vers moi, déclarant qu'elle se sentait bien dans ses chaussures. Je souris, amusée. Elle pensait réellement que le but était de se sentir bien ? OK, c'était un plus indéniable. Mais je n'avais pas été embauchée pour m'occuper de son confort mais de sa classe. Là également, il y a une nuance d'importance première.
- Tant mieux, répondis-je d'une voix égale. Mais essayez quand même les deux autres paires, comme ça je ne les aurais pas sélectionnées pour rien. Et puis, il vous faut plus que deux paires de chaussures. Mais je vous préviens : hors de question que je ne m'occupe de vos vêtements de sport. Si vous avez besoin de faire du sport, ce sera avec quelqu'un d'autre. C'est trop laid pour que j'accepte de regarder ces... survêtements et ces... baskets. Vous comprenez ? ajoutai-je le plus sérieusement du monde.
Et sans entrer davantage dans les détails, je lui indiquai la seconde boîte pour lui faire comprendre qu'elle devait l'essayer.

Une demie heure plus tard, Lucile repartait avec deux des trois paires pré-sélectionnées. La seconde ne lui allait pas du tout, en fin de compte. Elle ne mettait pas ses orteils en valeur DU TOUT. Hors de question que je la laisse acheter une horreur pareille. Si elle y tenait, elle devrait revenir sans moi et je déclinais toutes responsabilités en termes de fashion faux pas. Lucile avait eu l'air de comprendre et c'était une bonne chose. Maintenant qu'elle avait un look, un vrai, il était temps qu'elle prenne son apparence et son aura au sérieux. Elle avait été une élève très coopérative, peut-être même trop. Ou alors elle avait une personnalité moyenne qui s'efface spontanément en société, ce dont je doutais cependant. Les pirates ne sont pas connus pour avoir ce type de personnalités. Elle avait l'air d'une femme forte et déterminée (enfin, au fond d'elle, disons qu'elle en avait le potentiel), il ne restait qu'à me le prouver.
L'un dans l'autre, je devais bien admettre que j'aimais qu'on m'obéisse aussi scrupuleusement. J'aurais été une très bonne marionnettiste, surtout si les marionnettes avaient été dotées de consciences. D'une certaine façon, c'était un peu ce que j'avais fait dans la petite tête adorable de Riley. Avant.
Je chassais cette pensée et fis volte-face en direction de la femme enceinte aux bras chargées de courses.
- Et avec ceci ? demandai-je en croisant les bras, mon pied tapotait légèrement le sol du centre commercial. Vêtements, cheveux, chaussures. Je pense qu'on a fait le tour. En tout cas vous avez meilleure mine que quand je vous ai connue et je dois dire que c'est grâce à moi, sans me vanter. Vous êtes sublime, une vraie œuvre d'art. Mais maintenant vous avez une responsabilité des plus importantes, poursuivis-je en plantant mes yeux dans les siens, tandis que je lui prenais les épaules. Vous devez faire honneur à ce look de femme forte et indépendante - et enceinte, mais ça se soigne, ne vous en faites pas. Montrez qui vous êtes ! Portez fièrement mon travail et faites honneur à mes conseils. Il en va de ma réputation, vous savez, mais aussi de la vôtre, sans vouloir vous mettre la pression. Vous êtes Lucile Mc... Vous ne voulez pas changer de nom de famille ? C'est assez disgracieux, pardonnez moi de vous le dire. Bref. Vous êtes Lucile. Ex pirate badass - enfin j'espère, je ne relooke pas les ploucs. Vous en voulez. Menton relevé. Regard perçant. Démarche volontaire. Langue aiguisée comme une épée. Montrez-leur que vous n'êtes pas une mijaurée ! Et payez moi la consultation avant de partir, naturellement.

Conseils de rousse à rousse

Nouveau look pour une nouvelle vie, je suis plus réellement pirate en fait ?

Je me sentais bien dans les chaussures qu’elle m’avait choisi mais fis quand même l’effort d’essayer les deux autres paires qui m’allaient d’ailleurs tout aussi bien. J’étais contente d’avoir pu être aider par la jeune femme car je sais que toute seule, je ne m’en serais jamais sortie et puis c’est la première fois que je me sentais bien dans mes baskets.

Une bonne demi heure plus tard, nous avions fini les achats. Je me retrouvais avec pleins de sacs dans les bras mais pleins de nouveauté et j’allais enfin pouvoir réellement commencer à vivre à Storybrooke, enfin bon, il restait encore l’histoire de ma propre maison mais ça viendrait avec le temps, après tout, chaque chose en son temps.

Je posa mon regard sur la jeune femme et fit un léger sourire lorsqu’elle buta sur mon nom de famille mais ne répondis rien et la laissa continuer sur sa lancée. Lorsqu’elle eut terminée, je ne la quittais pas des yeux, néanmoins, je finis par reprendre après coup :

« Alors, déjà merci pour tout. Je sais que toute seule, je n’aurais pas pu y arriver. Concernant mon nom de famille, je peux pas y faire grand-chose vous savez. » dis-je avec un sourire « Et vous avez ma parole, je vous ferais honneur car qui plus est, je ne suis pas et je n’ai jamais été une mijaurée, d’ailleurs j’ai horreur de ce genre de femme. Maintenant que tout va bien niveau « look », je peux enfin penser à trouver un travail et à avoir ma propre maison. »

Je fouilla dans mon sac et en sortit l’argent nécessaire pour payer la rouquine. Non ce n’était pas des pièces en or, c’était de l’argent d’ici que m’avais donné Wendy. Je tendis la somme dûe à la jeune femme :

« Voilà pour tout et merci beaucoup. Au plaisir de vous revoir. » lui dis-je avec un sourire.

Nous nous séparâmes donc pour vaquer chacune à nos occupations.