Conseils de rousse à rousse

Nouveau look pour une nouvelle vie, je suis plus réellement pirate en fait ?

A dire vrai, je venais d’arriver à Storybrooke et j’avais bien en mémoire tout ce que m’avait dit Wendy mais je ne cessais de craindre de ne pas pouvoir m’en sortir. Qui plus est, il ne me restait que trois mois avant d’avoir ma fille et je n’avais toujours pas retrouvée Scampi et j’ignorais où était Victor et Bigorneau était sur un bâteau dieu seul sait où. Comment ne pas s’inquiéter ? En tout cas, j’avais eu assez d’argent par Wendy pour pouvoir me débrouiller en attendant, avant de trouver un logement et un travail, mais déjà fallait que j’en apprenne un peu sur ce monde non ? Et puis, il fallait aussi que je trouve de nouveaux vêtements parce que je pense pas que le style pirate fasse l’unanimité ici.

J’entra dans le café « Granny’s » avant de m’approcher du comptoir et souris à la jeune serveuse et lui demanda un thé vert et un muffin. Il fallait vraiment que je trouve quelqu’un pour m’apprendre tout ce que je ne sais pas sur Storybrooke. Lorsqu’elle revint avec ma commande, je lui souris avant de m’asseoir sur l’un des tabourets, toujours vêtue de mon éternelle tenue de pirate. Mais vu les certains regards, il fallait vraiment que je pense à avoir une tenue plus moderne, surtout à ce stade de ma grossesse. Aussi, je m’empara du journal avant de feuilleter les annonces et tomba sur une annonce de relooking d’une certaine Deborah Gust. Je me saisis d’un papier et d’un crayon et nota l’adresse avant de refermer le journal et de boire en vitesse mon thé, prenant mon muffin pour plus tard.

Je me mis donc en route et après m’être perdue dans plus de cinq rues, je finis par arriver au bon endroit, après avoir demandé cinq voir six fois mon chemin. Je respira longuement et m’avança vers la dite maison qui était vraiment immense et qui semblait très belle mais qui devais l’être encore plus à l’intérieur et je finis par sonner après avoir monté un escalier à l’extérieur de la demeure. Respirant longuement, la porte s’ouvrit et mon regard bleuté se posa sur une jeune femme à la chevelure de feu tout comme la mienne. J’étais sûre qu’on s’entendrais bien.

« Je…Vous êtes Mademoiselle Gust ? »

Elle me fait un signe approbatif de la tête avant de me regarder de la tête aux pieds. Je me mords la lèvre :

« Je m’appelle Lucile MacBernik, je viens d’arriver à Storybrooke il y a peu et je…j’ai besoin d’un relooking. » dis-je simplement.

Je sirotai tranquillement mon thé - boisson d'élégance et de raffinement, surtout quand il est parfumé de saveurs exotiques ou rares - quand on sonnai à la petite porte qui servait d'entrée au second étage de la maison d'Aphrodite. Curieuse, j'arquai un sourcil.
Colère, assis en face de moi en train de lire son journal, le claqua violemment sur la table basse, mécontent comme souvent :
- NON MAIS C EST QUOI CE BORDEL ???? On a pas idée de déranger les gens en pleine après-midi comme ça pendant l'heure de lecture du journal !
Je roulai des yeux. Moi aussi j'aurais pu m'agacer si le visiteur avait frappé 5 minutes plus tôt, quand ma manucure était en train de sécher. Clairement, la personne serait allée se faire voir. Le bien-être de mes ongles passe avant les visiteurs. Et puis c'était qui, d'abord, qui venait comme ça ? Au final, Colère avait raison : c'était curieux - et potentiellement déplacé, mais soit. A Storybrooke ce n'était pas si surprenant.
- Laisse, je m'en occupe, déclarai-je en abandonnant le dernier numéro de Vogue à son triste sort tandis qu'il reprenait son journal, un peu apaisé (je crois, on ne sait jamais avec lui).
L'instant d'après j'ouvrai, découvrant une femme rousse qui m'était inconnue sur le pas de la porte. Elle hésita un moment avant de demander si j'étais bien moi, ce que je lui confirmai d'un léger hochement de tête, la bouche pincée, en attendant la suite non sans garder mes bonnes habitudes : la détailler de haut en bas.
Elle avait de beaux cheveux, c'était indéniable. Le roux est une couleur particulièrement belle mais il faut savoir la porter. Elle avait également un beau visage qu'elle présentait au naturel, ce qui, ma foi, ne lui allait pas mal. D'ailleurs, je n'aime pas les pots de peinture, ça manque totalement de classe. Mais le reste... je n'aimais pas du tout.
Le ventre rebondi, soit. Elle était manifestement enceinte et à un stade avancé de sa grossesse. Elle n'y pouvait rien. Enfin si, elle s'en serait débarrassé si elle n'en avait pas voulu. Mais apparemment, les bidons de femmes enceintes étaient à la mode. Dommage que les tailleurs classes de Madame Mills ne le soient pas plus. La femme en face de moi - Lucile McBernik apparemment, notez le ridicule du nom de famille - portait en effet ce qu'on pourrait appeler des guenilles. Ou un cosplay foireux.
- J'ai besoin d’un relooking, déclara t-elle comme si elle lisait dans mes pensées.
- Ah ça, je vous le fait pas dire, commentai-je, adossée au chambranle de la porte pour mieux l'observer.
Je soupirai bruyamment. J'aurai préféré qu'elle appelle avant, prenne rendez-vous, que nous nous retrouvions ailleurs, dans les boutiques, par exemple. C'eut été un poil plus propice que notre maison. Mais au vu de ses vêtements totalement datés elle ne devait pas connaître le téléphone, cette merveilleuse invention du siècle passé. Par chance, il faisait beau, elle n'avait pas besoin de rentrer et il y avait un banc près de la mare aux cygnes. Idéal pour prendre la température de ma nouvelle cliente, puisque c'était de cela qu'il s'agissait.
- Venez, intimai-je en descendant vers le banc.
Je m'y installai, gageant qu'elle ferait de même.
- Alors, vous avez vu l'annonce dans le journal, je suppose. Faut croire qu'elle marche, c'est une bonne nouvelle. Dites moi tout, Lucile, vous les avez dégotés où ces guenilles ? Vous aurez de quoi me payer le relooking ou pas ? Parce que je veux bien être gentille mais je ne suis pas une œuvre de charité, hein. Même si certains ici auraient clairement besoin de charité,... ajoutai-je plus pour moi que pour elle.

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Nouveau look pour une nouvelle vie, je suis plus réellement pirate en fait ?

La jeune femme rousse me regarda de la tête aux pieds avant de me dire que c’était bel et bien le cas et que j’avais bel et bien besoin d’un relooking. Après tout, j’étais habillée qu’avec les vêtements que je portais sur l’île de la Tortue et l’île du Roi. Et maintenant que je me trouvais à Storybrooke, j’avais bien besoin d’aide. Elle était là, adossée contre la porte à me regarder. Elle ferma la porte et me fis signe de la suivre. Ce que je ne tardai pas à faire. Elle descend vers le banc et s’assieds, je fais de même en respirant longuement.

Posant mon regard sur elle, la jeune femme tourna les yeux vers moi et me demanda si j’avais vu l’annonce dans le journal. Je fis un signe positif de la tête et lui souris. Des guenilles ? Elle voyait mes vêtements comme des guenilles ? Puis elle me demanda si j’aurais les moyens de lui payer le relooking parce qu’elle ne faisait pas une œuvre de charité. Me mordant la lèvre, je finis finalement par lui répondre :

« Eh bien, ces guenilles comme vous dites, c’est les vêtements que je portais sur l’Île du Roi. Et que je m’étais achetée avant de quitter l’Île de la Tortue quand mon mari a eu la merveilleuse idée de nous emmener mes enfants et moi à Neverland. »

La jeune femme me regardait fixement. Je repris finalement :

« Depuis que je suis arrivée à Storybrooke, je suis un peu perdue, je dois vous dire qu’appart la vie de pirate, je n’y connais rien et donc oui, n’ayez pas d’inquiétude, j’aurais de quoi vous payer parce que vous êtes sans doute la seule à pouvoir m’aider à m’intégrer plus facilement…stylistiquement parlant je veux dire. » lui dis-je avec un sourire.

N'allez pas croire que je sois vénale. Ce n'est pas le cas. Aphrodite nous a donné tout ce dont nous avons besoin et même plus. Mais tout travail mérite salaire et je suis Dégoût, pas Mère Térésa et sans doute pas Joie.
Joie, d'ailleurs. Parlons en. Elle aurait été capable de faire tout ça sans demander un copeck, se contentant d'être payée en sourires et autres conneries du genre. Moi pas. Je veux du concret, du tangible et personne ne m'entubera jamais. Mais celui ou celle qui essayera passera un sale quart d'heure quand je le découvrirais. Si quelqu'un s'y risque.
En attendant, Lucile McBernik avait décidé qu'il était plus intéressant de me raconter sa vie que de parler business. Décidément, je tombais toujours sur des clientes spéciales, moi.
- Eh bien, ces guenilles comme vous dites, c’est les vêtements que je portais sur l’Île du Roi. Et que je m’étais acheté avant de quitter l’Île de la Tortue quand mon mari a eu la merveilleuse idée de nous emmener mes enfants et moi à Neverland.
Et qu'est ce que tu veux que ça me fasse ? avais-je envie de demander, le sourcil arqué et la langue acérée. Sérieusement. Elle a un mari : tant mieux pour elle. Elle a des enfants : bon courage. Elle a remis un bébé en route : je n'y peux rien si elle est suicidaire et veut détruire son corps à jamais. Elle est allée à Neverland : contente pour elle, moi j'ai visité l'intérieur de Madame l'ancien maire et je ne m'en vante pas sur tous les toits comme si c'était l'exploit du siècle. Et on OSE dire que je ne suis pas humble ? Sérieusement...
Finalement, Lucile comprit qu'il était temps d'abréger et d'en venir au fait. Non sans me préciser qu'elle avait été pirate. Parfait. Si elle avait des trésors, ça ferait l'affaire.
- Pirate, donc. Chacun son truc, après tout. Entendu. Pour le paiement ce sera 300 dollars le pack relooking + conseils pour réussir sa vie sociale. Payable en nature si vous n'avez que des pierres précieuses. Et ne me roulez pas sinon je massacrerais vos cheveux pendant votre nuit et votre réputation pendant la journée. Donc... Un style plutôt décontracté chic, je suppose. Quelque chose de pratique et évidemment des habits de femme enceinte aussi. Pour ça, j'y peux rien, ils sont souvent roses et moches, faudra faire avec. On va aussi vous prendre une robe de cocktail noire, ce sera parfait. Alors, j'ai raison ou j'ai raison ?

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Nouveau look pour une nouvelle vie, je suis plus réellement pirate en fait ?

La rouquine semblait ne pas trop apprécier celles qui parlent trop. Je me mordis la lèvre et lui expliqua juste que les guenilles que je portaient n’étaient que les vêtements que je portais sur l’île de la Tortue et à Neverland. Puis je lui fis rapidement comprendre qu’il fallait qu’elle m’aide à trouver un nouveau look qui m’aille et surtout qu’elle m’apprenne un peu plus de choses sur la vie à Storybrooke vu que je n’y connais rien et que je demeure même à l’Auberge Granny pour le moment. J’écoutais avec attention ce qu’elle me disait. Elle voulait des pierres précieuses ? Cette idée me fit sourire.

« N’ayez crainte, j’ai de l’argent. » lui dis-je avec un sourire.

Les idées que la jeune femme avaient me plurent grandement. Je fis un mouvement approbatif de la tête :

« Oui vous avez raison. Vos idées me plaisent beaucoup. »

On se leva finalement et je suivis la jeune femme dans la rue avant de la regarder :

« Vous avez beaucoup de personnes qui demande à être relookée ? » lui demandais-je simplement tandis que nous marchions l’un à côté de l’autre. Les gens posaient leur regard sur moi. Quoi ? ça les dérangeait la façon dont je m’habillais ? Je soupira tout en continuant mon chemin aux côtés de la jeune femme consciente que j’étais entre de bonnes mains.

Evidemment que mes idées lui plaisaient. Mes idées sont toujours les meilleures. Toujours. Je n'étais cela dit pas mécontente de l'entendre le dire. Des compliments, ça ne fait jamais de mal à personne, pas vrai ? En l'occurrence, j'aurais pu complimenter sa magnifique chevelure mais je n'en avais pas envie. D'ailleurs, je n'étais pas là pour ça mais pour changer le moche en beau, donc ses haillons en quelque chose de présentable, comme énoncé plus haut.
Nous pouvions donc y aller puisqu'en plus d'apprécier mes idées, elle avait de quoi payer. Sans commentaire, je me levai et lui fis signe de me suivre, ce qu'elle fit. Naturellement. Dégoût ordonne et ils obéissent. Enfin, dans mes rêves c'est comme ça et force était de constaté que c'était aussi le cas cette fois là.
Nous nous dirigions tranquillement vers le centre commercial quand elle eut l'idée - bonne ou mauvaise, c'est à voir - de faire la conversation. Soit. Elle souhaitait parler de moi et non me raconter sa vie sur l'île de la Tortue ou que sais-je d'autre de totalement peu intéressant. On progressait et je devais me montrer clémente envers cette pauvre créature qui devait tout apprendre de ce monde - contrairement à moi qui l'avais toujours observé depuis le Quartier Cérébral, certes.
- Eh bien je me suis récemment établie en tant que coach personnelle donc j'espère bien avoir du monde, oui, répondis-je en vérifiant l'état de mes ongles avant de replacer une mèche derrière mon oreille. Moi aussi je suis récemment arrivée en ville, ce qui explique que vous ayez pu débarquer sans rendez-vous et ne pas me trouver surchargée de travail, poursuivis-je sur un ton un peu de reproche, pour faire bonne figure plus tard auprès de Colère. Et si vous voulez vraiment tout savoir, ma première cliente a été la Reine d'Arendelle, conclus-je fièrement.
Je pris évidemment soin de ne pas préciser que cette femme, quoique belle, était totalement névrosée et paniquée par la moindre nouveauté, sans parler des pantalons. Il était plus classe pour moi de ne parler que de son titre, histoire d'impressionner Lucile Nom de Famille Pourri.
- Et vous ? repris-je plus par politesse que réel intérêt. Vous allez faire quoi à Storybrooke une fois que je vous aurais fait toute belle ?

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Nouveau look pour une nouvelle vie, je suis plus réellement pirate en fait ?

Bon apparemment, j’avais sonné à la bonne porte pour avoir un look digne de Storybrooke non parce que d’après la jeune femme, j’avais l’air d’être habillée avec un cosplay, ce que je ne sais d’ailleurs pas ce que c’est et qu’il fallait à tout prix que je change ça et j’avais confiance en elle, elle allait même me trouver des vêtements qui soit bien pour une femme enceinte. Tandis que nous marchions, je demanda à la jeune femme ce qu’elle faisait depuis son arrivée à Storybrooke qui s’avérait récente d’après ce que j’avais compris. Alors elle avait commencé depuis peu de temps. Cela fit naître un sourire sur mon visage parce qu’au moins, j’allais être toute jolie et elle aurait du temps pour moi.

La jeune femme m’expliqua que sa première cliente avait été la Reine d’Arendelle. Je ne connaissais pas ce royaume mais bon, une reine, c’était quelque chose de gratifiant sans doute de s’occuper de relooker une grande Reine. J’aimerais bien en rencontrer une un jour. Au fond, d’après ce que j’avais compris et de ce que m’avais dit Wendy, il y en avait pleins à Storybrooke, enfin tous les gens de Storybrooke venait du monde des contes ou quelque chose comme ça. A dire vrai, moi j’espérais surtout retrouver Scampi. Tandis que nous nous approchions du centre commercial, la jeune femme me demanda ce que je comptais faire une fois qu’elle m’aurait fait toute belle.

Un léger sourire naquis sur mes lèvres avant que je ne réponde finalement :

« Eh bien, tout d’abord, je vais essayer de retrouver ma fille et ensuite, je vais essayer de trouver un emploi. Pour l’instant, je suis logée dans une auberge…Granny’s je crois et même si elle est gentille, je préfère avoir mon chez moi, je suis sûre que vous me comprenez. Et j’ai toujours voulu apprendre aux enfants, je tenterais peut être d’obtenir un poste d’enseignante à l’école élémentaire. » dis-je à la jeune femme alors que nous arrivions au centre commercial.

Je regardais autour de moi. C’était gigantesque et c’était vraiment stupéfiant. Non je n’ai pas vécu dans une grotte toutes ses années mais j’ai passé un moment sur le bateau et sinon et bien, le centre commercial de l’île de la Tortue était tout petit. Fin bref, je fut ramenée à la réalité par la rouquine qui me regardait fixement, je fis un signe de la tête :

« Je vous suis ! » dis-je simplement.

Je l'écoutais silencieusement tandis que nous avancions vers le centre commercial. Mon flair de relookeuse / coach personnel avait naturellement commencé à travailler, à la recherche de la boutique parfaite pour Lucile et son bedon de femme enceinte. Néanmoins, j'avais toujours su faire deux si ce n'est trois choses en même temps et ne perdais pas une miette de son histoire plus ou moins intéressante.
Et force était de constater que son discours me rappelait de douloureux souvenirs. Rechercher un enfant. Je ne savais que trop bien ce que c'était et ne pus retenir un soupir las. Nous avions échoué. Riley et Joie étaient parties sans nous, nous laissant dans ce monde peuplé de princesses qui n'aiment pas les pantalons et de psychologues trop curieux.
Heureusement, Lucile avait rapidement embrayé sur des sujets que je savais parfaitement critiquer et qui allaient pouvoir me distraire :
- Oui, elle est bien gentille Granny mais il faut reconnaître que la décoration de son hôtel serait à revoir. J'espère pour vous que les petits appartements du coin ne sont pas tous créés avec aussi peu de goût, sinon bon courage à vos mirettes. On va finir par croire que Regina n'a pensé à rien en lançant cette malédiction !
Je secouai la tête. Elle n'avait clairement pas envisagé toutes les conséquences de ses actes et s'était montrée pour le moins immature mais nous avions eu l'occasion d'en discuter, elle et moi, et je ne souhaitais de toute façon pas en parler avec quelqu'un. Pas même avec Colère.
- Et vous voudriez enseigner quoi ? demandai-je un peu sèchement.
J'étais dubitative. Je doutai qu'elle ait les connaissances requises pour les petits enfants de ce monde-ci, elle qui venait de l'île de la Tortue. Peut-être qu'elle s'y connaissait en animaux marins mais, que je sache, ce n'était pas une matière très répandue dans le système américain.
- Visez peut-être d'abord assistante d'une institutrice. Je veux pas vous décourager mais vous ne connaissez pas grand chose à ce monde, repris-je plus gentiment.
Si tant est que je sache être gentille. Personnellement, je trouve toujours que ça sonne faux quand je m'y mets. Normal, je n'ai pas été créée pour ça. Mais je ne voulais pas réellement la décourager, sinon j'aurais été bien plus virulente. Juste lui ouvrir les yeux. Je déteste les gens qui se font des films, que ce soit sur leur look ou leurs compétences.
Nous étions de toute façon arrivées au centre commercial et Lucile admirait le paysage. Super. Comme si nous n'avions que ça à faire. Heureusement, mon regard lourd de sens la rappela à l'ordre et nous nous mîmes enfin à la tâche.
Nous passâmes devant de magnifiques boutiques qui n'avaient malheureusement aucun rayon pour les femmes enceintes. Nous allions donc devoir nous contenter du prêt-à-porter classique et beaucoup moins chic. Mais accessoirement c'était à la portée de toutes les bourses.
- Ici, déclarai-je en indiquant un magasin.
Nous nous dirigeâmes au fond de la boutique, là où sont systématiquement relégués les vêtements pour femmes enceintes. Comme quoi, ce n'est toujours pas à la mode, le gros bedon et les vergetures. Et personnellement, ça ne m'étonne pas !
- Alors, les pirates ça aime le rose ? Je vous verrais personnellement mieux en bleu ou en rouge mais les vêtements de femmes enceintes sont souvent pastels. Bleu pastel peut-être que ça pourrait le faire ça doit bien exister, déclarai-je en commençant à farfouiller en attendant sa réponse.

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Nouveau look pour une nouvelle vie, je suis plus réellement pirate en fait ?

Un simple sourire naquis sur mon visage lorsque la rouquine me dit qu’elle espérais que les appartements de Storybrooke ne soit pas tous décorés comme chez Granny’s parce qu’on pourrait penser que Regina n’a penser à rien en créant la malédiction -note de la joueuse : à l’époque, elle s’en foutait un peu tu sais, tant que son Manoir était digne d’une reine, le reste elle en avait rien à faire- j’expliqua à la jeune femme que j’aimerais être enseignante, je ne savais pas encore trop de quoi mais il était certain que j’avais des idées. D’ailleurs, la jeune femme ne tarda pas à me demander ce que je voulais enseigner :

« Eh bien, j’aurais aimé enseigner la musique. C’est la chose qui me plaît le plus. » dis-je simplement.

Assistante ? Au fond, elle n’avait peut être pas tord. J’étais encore dans un territoire totalement inconnue. Je ne connaissais rien de ce monde. Tout ce que je voyais m’étonner mais au fond, ça ne pouvait être que bénéfique non ? J’allais pouvoir apprendre de nouvelles choses. Finalement, nous arrivâmes dans le centre commercial. C’était immense, c’est géant et c’était étonnant. Je regarda autour de moi, je n’en revenais pas de voir tout ça et surtout autant de magasin. La jeune femme me ramena à la réalité en me dirigeant vers un magasin.
On se rendit donc au fond de la boutique avant que je ne me fasse un moue de dégoût lorsqu’elle me parla du rose.

« Le rose, c’est pas réellement ma couleur favorite. J’ai plus un faible pour le bleu, ou les couleur de ce genre là, mais pitié pas de rose ! »

Je me mis à fouiller à mon tour pour tenter de trouver quelque chose de convenable quoi que je n’y connaisse pas grand-chose vu que j’avais pour habitude de porter des vêtements de pirate, donc je laissa finalement ce soin à la rouquine. Je voulais bien porter du bleu pastel mais pas du rose, par pitié.

La musique ? Elle ? Mouais. Je n'étais pas convaincue mais j'avais préféré me montrer poli en n'en disant pas plus, me contentant de suggérer que commencer par le bas de l'échelle - en étant assistante - c'était sans doute ce qu'il y avait de mieux à faire. Je ne parvenais pas à m'imaginer Lucile en artiste, sans doute parce que cette dernière était une pirate et non la fille cachée de Beethoven. Les pirates savaient-ils chanter autre chose que "à l'abordage moussaillon" ? Et connaissaient-ils d'autres musiques que le cliquetis de deux épées qui s'entrechoquent sur le pont d'un navire ? Il faudrait qu'elle me montre pour que j'y crois mais pas maintenant. Nous avions plus urgent à faire que lui trouver un job.
De toute façon, jamais elle ne pourrait trouver de travail avec une tenue pareille. A moins de vouloir travailler dans un endroit miteux noté à 0.1 sur 10 sur mon échelle personnelle de la classe. Chacun son standing, après tout. Mais comme elle avait l'air de viser plus haut, il faudrait d'abord la vêtir décemment avant de penser à son orientation professionnelle.
"Pitié pas de rose". C'était tout ce que j'avais envie d'entendre. Au moins nous étions d'accord là dessus. Mais pourquoi commençait-elle aussi à farfouiller dans les habits ? Ne m'avait-elle pas embauchée pour le faire pour elle ? N'était ce pas moi qui avais le radar à bonnes idées ? J'étais mécontente. Heureusement, elle arrêta bien vite son petit manège, laissant faire la pro, c'est à dire moi.
Bon je n'ai pas de diplôme mais je suis le Dégoût. Donc je m'y connais. Un point c'est tout.
Après quelques minutes, je lui présentai plusieurs habits :
- Deux jeans pour femmes enceintes. Le jean, c'est le must, donc il vous en faut au moins deux. Mais il faudrait vous en racheter des de taille normal après l'accouchement, évidemment. C'est pratique, ça porte en toutes saisons et c'est confortable. D'ailleurs il vous faudra aussi des chaussures maintenant que j'y pense... Puis j'ai réussi à dénicher ce petit chemisier bleu qui devrait bien vous allez. Ca a l'air d'être votre taille. Normalement j'ai le compas dans l'œil pour ces trucs là. On a aussi un petit haut blanc, c'est classique, presque fade mais faudra faire avec : c'est ça ou plein plein de rose. Y a pas de noir, c'est dommage, ça vous irez bien. Il vous faudra naturellement une robe vu la saison mais j'ai trop de choses en main pour le moment et il n'y a pas de porteur dans cette boutique, déclarai-je avec un brin de regret méprisant dans ma voix.