« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
L'annonce d'Amelia en tant qu'accompagnatrice me soulagea je l'admit. Disons que cela m'ôta en quelque sorte d'un poids. Même si elle était bien gentille de venir avec, alors que nous venions à peine de nous rencontrer. Les gens ayant de tels qualités de cœur, se faisaient de plus en plus rare par les temps qui courraient hélas. Aussi songeais-je qu'il allait falloir que je fasse à mon tour quelque pour la remercier. J'estimais qu'il s'agissait là de la moindre des choses :
- Ça va allé maman ? S'inquiéta Louis
- Ne vous en faites pas tous les deux, je suis plus solide que je n'en ai l'air
Je n'étais pas que fait de bonnes manières, j'étais également aussi solide qu'un roc. Et il le fallait bien pour élever ces trois là qui me causaient bien des tracas. Mais je ne m'en plaignais pas car que je les aimaient plus que tout. Ils étaient en quelque sorte la raison pour laquelle je me levais tous les jours. Thomas était aux abonnés absents, quant à madame, Roquefort et Froufrou, j'ignorais également où ils pouvaient être. Alors, je vivais pour mes enfants, et mon travail également. Je ne l'aurais jamais cru mais être vétérinaire était un réel plaisir. Oui, le métier avait aussi sa part d'ombre, mais malgré tout, je ne regrettais pas ce choix de vie que la malédiction m'avait « imposé ». Je remerciais Amelia d'un sourire lorsqu'elle me donna une coupelle de chocolat, dans laquelle j'en pris délicatement et jetais un regard amusé à Louis et Marie que l'annonce du mot « cookies » avait semble-t-il grandement intéressé. De toute façon, nous étions rapidement partis en direction de l'hôpital. Je me tordis nerveusement les mains durant le long du trajet, mais tentais de me dire que ce n'était rien, qu'il allait bien, que ce n'était pas trop grave. Une fois arrivé à l'hôpital, je demandais le service des urgences en expliquant ma situation :
- Votre fils a été transféré au service orthopédie, c'est au deuxième étage, le médecin référent est le docteur Wiliamson m'informa la standardiste
Je hochais nerveusement la tête déglutissant péniblement. Mais j'allais me reprendre, il le fallait. Aussi, toute la petite troupe, embarqua dans l’ascenseur direction le second étage. Rapidement, je demandais le service orthopédique et le docteur Wiliamson. Dès que j'eus les informations que je souhaitais, je me dirigeais vers le bon service, Amelia, Marie et Louis derrière moi. Un homme, environ la quarantaine, arriva vers nous, se présentant comme étant celui que je cherchais. Après une poignée de main cordial. Il commença à nous informer de la situation. Adrien avait le bras cassé. Rien d'irréparable, et il s'en était plutôt bien sortie en fin de compte. Remerciant le médecin de manière un peu raide, dût à mon inquiétude que je n'avais hélas pas eu le temps d'atténuer. De toute façon, nous serions amené à nous revoir, il souhaitait garder mon fils en observation quelques choses.
Je n'avais pas encore eu le temps de reprendre des couleurs, ni même de paraître soulagée. L'on m'avait donné son numéro de chambre. J'allais aller le voir, et très certainement lui passer le savon qu'il méritait depuis un bon moment. J'avais bien cru qu'il lui était arrivé quelque chose d'irréparable. Je m'inquiétais, bien plus que l'on ne devrait normalement s'inquiéter pour un jeune homme de 19 ans. Il faut dire que Toulouse, m'en faisait voir des verte et des pas mûres en ce moment malheureusement. Soupirant, je me passais la main dans mes cheveux. Je n'avais jamais aimé les hôpitaux. Vieux reste de la malédiction, lorsque je croyais avoir perdu mon mari à cause d'un accident de voiture. Et un coup d'oeil à mes deux autres enfants, m'indiqua qu'ils étaient tout aussi mal à l'aise que moi. Même si nous savions, que tout ceci était en réalité faux. Il n'empêchait, que c'était difficile d'oublier pareille chose. Prenant sur moi, j'adressais un petit sourire crispé à Amelia :
- Je suis navrée de vous avoir dérangé pour cela. Veuillez pardonner mon inquiétude peut-être un peu trop excessive. Je souhaiterais parler avec Adrien, pourriez vous, rester avec Marie et Louis pendant ce temps ? Je ne souhaite pas vous déranger plus longtemps, alors si vous ne le souhaitez pas, vous pouvez aussi partir. Je pourrais le comprendre, après tout, c'est ma faute si vos projets de la journée ont été bouleversé
Je m'en voulais un peu de l'avoir mêlé à toute cette histoire, et ce sans qu'elle ne le veuille forcément. Amelia était quelqu'un de bien, et de gentil. Mais, je ne souhaitais en aucun cas abuser de sa gentillesse trop longtemps. Sans doute, avait-elle d'autre projets plus intéressant que de rester avec nous, à l'hôpital.
Amelia Peters
« La vie c'est pas de la tarte ! »
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Propriétaire de La Pelle à Tartes : La vie, c'est pas du gâteau mais la pâtisserie, si !
| Conte : Le Roi Lion | Dans le monde des contes, je suis : : Diku
Le trajet s'était fait dans un calme qu'Amelia la bavarde avait respecté, par égard pour Olympe et ses deux enfants à l'arrière. La pâtissière avait gardé les yeux rivés sur la route et les panneaux, ne s'accordant que quelques regards en coin et dans le rétroviseur pour s'assurer que tout le monde allait bien. Olympe avait un visage fermé qu'on aurait pu croire de marbre du fait de son teint clair. Elle semblait robuste et restait digne, comme toutes les dames le sont. Amelia aurait bien été incapable d'une telle maîtrise. Dans la joie comme dans la tourmente, elle éprouvait toujours le besoin d'extérioriser ses émotions ou plutôt, elle ne savait pas les contenir. C'était elle qui aurait bien été incapable de conduire prudemment face à telle situation. A la réflexion, Olympe en semblait capable ou cachait son jeu d'une manière stupéfiante. Amelia s'était également tenue en retrait lors de l'arrivée à l'hôpital. Elle n'était restée que par empathie et praticité : il faudrait bien que quelqu'un ramène tout ce beau monde en centre ville, pas vrai ? La pâtissière ne s'était cependant pas approchée des admissions, attendant simplement de voir où Olympe était redirigée. Puis elle l'avait suivi dans l'ascenseur en lui adressant un sourire encourageant. La dame le lui rendit si bien qu'on devinait à peine sa crispation et son inquiétude. Quand elle parla, cependant, cet état de fait ne put que transparaître, aussi limpide que le jour. - Ne vous en faites pas, je m'occupe de tout, assura vivement la pâtissière en poussant gentiment Olympe vers le couloir où semblait se trouver la chambre de son fils. Et prenez tout votre temps. J'ai repéré la machine à café et le distributeur, j'ai suffisamment de conversation pour tenir plusieurs heures et j'adore les enfants. Tout va bien pour nous trois. Allez voir votre fils, vite, vite, ne traînez pas ! Nous on ne bouge pas de là, regardez y a même des sièges de libre ! Quand Olympe eut obtempéré, Amelia se tourna vers Marie et son frère, un sourire bienveillant aux lèvres. - Qui aime les bonbons ? j'en ai toujours un paquet dans mon sac. Ne vous inquiétez pas pour votre frère, le docteur avait une tête encourageante. Je suis sûre que c'est bon signe. Mais je ne sais pas pour vous, les hôpitaux ça me donne soif. Quelqu'un veut un chocolat chaud de la machine à café ? Moi j'en prendrais bien un...