« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)


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Anatole Cassini
« Maîïîtreuuuh !!! »

Anatole Cassini

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« Il existe 175.000
espèces de papillons... »


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« Le papillon ne compte pas
les mois, mais les moments.
Ce qui lui confère suffisamment
de Temps pour vivre, ressentir, aimer. »



| Conte : ➹ Intrigue Divine
| Dans le monde des contes, je suis : : ✲ Le Titan Hyperion, un papillon étoilé.

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________________________________________ 2016-07-21, 11:50 « Maîïîtreuuuh !!! »



Je n'oublierai jamais ton visage

« Je n'oublierai jamais ton coeur
Qui m'a donné que du bonheur »





    Je tenais dans les mains un ouvrage de Jules Verne sur la Cité d'Atlantis. Cela contait les péripéties d'un aventurier qui avait découvert un nouveau monde, et dans lequel il tentait de s'en sortir du mieux qu'il pouvait après un naufrage en mer, quelque part en atlantique. La Bibliothèque de Storybrooke regorgeait d'ouvrages de ce genre, mais c'était dans celle de l'école où allait Apple et où j'avais trouvé un petit job, que j'avais donné rendez-vous à Ellie. Cela faisait déjà trois jours. Trois longues journées où Jules vagabondait de pièces en pièces dans la maison de Lily et d'Elliot. Je ne comprenais pas pourquoi Ellie ne voulait pas le reconduire à son époque. Chaque jour qui passait ici, était un jour de trop, car il découvrait de nouvelles choses.

    « Et on lui pèlera le jonc comme au bailli du Limousin !
    Qu’on a fendu un beau matin.
    Qu’on a pendu ! Avec ses tripes ! »


    J'hésitai entre applaudir et fuir. Elliot semblait subjugué par Jules qui venait de réciter un dialogue des visiteurs qu'on avait vue quelque minutes auparavant. Pourquoi on lui avait fait découvrir la télévision ? Qu'est ce qui était passé dans la tête de monsieur Sandman ? J'avais soupiré, en m'approchant d'Elliot et en lui disant une fois encore que la place de ce cher et tendre Jules était dans son époque.

    « T’es un laideron mais t’es bien bonne ! » m'avait-il répondu, tandis que Jules était plié de rire un peu plus loin. « Il est bien ici ! Regarde, il rigole, ça ne peut lui faire que du bien. Y'a plein de thérapies de bonheur basées sur le rire. »

    Elliot était un grand garçon, mais parfois il se comportait comme un gamin. Au moins Cassandre comprenait ce que je ressentais et même si elle avait pris part à quelques petits trucs qui l'amusaient beaucoup, d'un seul regard de ma part et elle redevenait la Cassandre que je connaissais.

    « Qu’est ce que c’est que ce binz ? » m'exclamai-je avant de me reprendre. « Qu'est ce que c'est que cette chose ? » répétai-je correctement. A force d'entendre les Visiteurs dans la maison, je finissais par connaître toutes les répliques. « Vous faites demi tour et vous vous rhabillez en tenue normale. »

    Monsieur Verne était habillé en short, basket et t-shirt avec noté dessus : "Le futur c'est maintenant." Il y avait également le logo de Retour vers le Futur, ce qui laissait présager que cette tenue était une idée d'Elliot. En tout cas il n'était pas question de le laisser quitter la maison pour aller vagabonder au dehors.

    « Je pars à la conquête du monde. Le tour de Storybrooke en 80 minutes, comme indiqué sur ce petit bout de papier. » dit-il en me tendant une brochure d'un bus qui promettait de faire découvrir les meilleurs endroits de la ville en moins de 80 minutes.

    « Vous prenez vraiment tout ça pour un jeu ? D'accord... Faites donc. Sortez, changez votre futur, changez votre dessein. Oubliez tous ces gens qui croient en vous, dont vous avez changé la vie. Faites de leur vie quelque chose de plus monotone et terne. Après tout il n'y a que votre bonheur personnel qui compte, n'est ce pas ? Alors allez y. Messieurs ? Laissez le passer. Monsieur Jules part à la découverte du monde et de ses merveilles, vue qu'il n'a pas réussi à le dompter suffisamment à sa propre époque. »

    Les deux gardes olympiens devant l'entrée m'avaient observés, avant de regarder Jules. Ils étaient là pour protéger la maison et pour justement empêcher Jules de sortir, mais si c'était sa décision, pourquoi l'en priver ? Je l'avais laissé là, me rendant quelques heures après devant l'un des nombreux glaciers de Storybrooke. Je n'avais pas besoin de glace, mais Cassandre devait m'y retrouver et je comptais lui demander d'aller parler à Ellie.

    « Tout l'intéresse ! La science, la géologie, l'histoire, la géographie, le théâtre, la musique, la poésie... »

    « J'ai quelque chose à te montrer. »
    me coupa t'elle, mais je ne voulais pas la laisser parler.

    « Il est à l'origine de beaucoup de choses et il a inspiré de grands noms. Le futur ne sera plus le même si il ne retourne pas à son époque. Tu comprends ce que ça signifie ? »

    « Je dois vraiment te montrer une chose. » me coupa t'elle une nouvelle fois, mais je n'avais pas fini. Je devais absolument la convaincre.

    « Imagine une seule secondes les dégâts considérables que ça pourrait entraîner et.. »

    Cette fois ci j'avais bien dû me stopper, quand Cassandre m'avait pris les mains et que j'avais sentis quelque chose me traverser. Pendant une fraction de secondes j'avais vue Ellie se tenant debout en tenue de combat face à Chronos. Puis, j'y avais vue les cavaliers guerre et mort aux côtés du Titan Roi. J'avais lâché rapidement les mains de Cassandre, qui n'avait pas tentée de me retenir et en baissant la tête, effrayé, j'avais pu voir des filaments rouges s'enrouler autour de ses poignets.

    « Ca a commencé... » murmura t'elle, tandis que je ne savais pas comment faire pour la rassurer. Ce n'était pas à elle d'aller parler à Ellie, mais à moi. Après avoir pris la jeune femme dans mes bras pour la réconforter, j'étais partit, me rendant à la bibliothèque de l'école et y donnant rendez-vous à Ellie.

    « Ce n'est pas de ta faute ce qui arrive. Mais Elliot ne prendra pas la décision de lui même. Tu dois l'y contraindre. »

    J'avais penché la tête vers l'ouvrage que je tenais dans les mains, avant de le tendre à la jeune femme. Je ne savais pas quelle réaction cela entraînerait sur elle, mais j'espérais que ça serait la bonne. Le déclencheur qui lui ferait comprendre ce qui lui restait à faire.

    « Cet ouvrage n'est pas écrit par Jules Verne, mais il parle bien de lui. Il conte les péripéties d'un écrivain passionné par la mer, et qui un jour s'est perdu dans les eaux profondes. Il a découvert une Cité remplie de merveilles, qu'il n'a jamais pu quitter. Le roman a été publié quelques années après sa disparition. Sans doute à la place de ceux qu'il aurait dû lui même publier... Le futur change Ellie. Ce roman ce n'est que les prémices des autres bouleversements que la disparition de Jules Verne entraînera. Ca fait déjà trois jours. Je crois qu'il est temps de lui dire au revoir. »

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Jules Verne
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________________________________________ 2016-07-27, 17:07

« Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux...
Puisqu'on est fous, puisqu'on est seuls,
puisqu'ils sont si nombreux... »
...


Tu viendras longtemps marcher dans mes rêves
Tu seras toujours du côté où le soleil se lève
Et si malgré ça j'arrive à t'oublier
J'aimerais simplement te dire tout ce que j'ai pu écrire
aura longtemps le parfum des regrets.


J'écoutais cette chanson d'un artiste français du nom de Francis Cabrel, et les paroles résonnaient étrangement en moi, en parfaite harmonie. J'avais les yeux fermés, la nuque reposant contre le dossier du fauteuil. Je me trouvais dans le salon de Lily et Elliot. Deux charmantes personnes qui m'avaient offert l'hospitalité. Je ne leur serais jamais suffisamment reconnaissant pour leur sympathie. Cela faisait chaud au coeur de savoir que dans le futur, une partie des gens restait chaleureuse.

Durant ces trois jours merveilleux, riches en découvertes, j'avais ouvert les yeux sur les inventions qui avait donné naissance au XXIème siècle. Cette époque dépassait la science ainsi que la fiction. l'Homme avait évolué d'une façon défiant l'entendement. Toutes ces machines électriques qui bipaient, s'allumaient, réduites à l'extrême, miniaturisées, qui contenaient des univers entiers dans toute leur exiguité. J'essayais de comprendre, de tout garder en mémoire, mais je n'en saisissais pas la substance entière. Certaines notions me manquaient, d'autres me semblaient trop extravagantes ou hermétiques. Parfois, je m'énervais tout seul de ne pas avoir l'esprit suffisamment futuriste pour assimiler les multitudes d'informations que cette époque m'offrait.

J'aurais voulu y rester toute ma vie. Découvrir, explorer, rêver les yeux grands ouverts... j'avais enfin trouvé ma place dans ce monde. Elle était dans le futur.

Pourtant, je savais que le voyage venait à son terme. Anatole Cassini coulait des regards obliques constamment dans ma direction depuis que j'étais dans cette ville accueillante du nom de Storybrooke. Il aurait souhaité que je reste enfermé dans la demeure, mais Elliot avait charitablement accepté de me faire visiter les environs. J'avais même pu monter à bord de ces machines extravagantes à quatre roues, dont le moteur à explosion vrombissait. En 1858, il n'existait pas même encore de prototype concernant les étonnantes automobiles. Celle d'Elliot était une Delorean et il avait insisté pour que je regarde le filmographe qui la concernait : Retour vers le Futur III.

"C'est la suite de la suite mais je vais t'expliquer, tu vas tout capter direct. Il est question de voyages dans le temps et Doc dedans est un inventeur qui mentionne tes oeuvres comme source d'inspiration ! T'es un héros, mec !" s'était enflammé Elliot.

Il s'était mis ensuite à quatre pattes pour chercher les disques plats sur lesquels étaient enregistrées les images animées. Il n'avait trouvé que les deux premiers filmographes.

"C'est chelou. Je ne les sépare jamais les uns des autres. C'est l'étagère spéciale pour mes Blu-Ray préférés."

Je n'avais pas saisi la moitié des mots contenus dans sa phrase mais j'avais hoché la tête d'un air très impliqué. J'appréciais beaucoup ce garçon. Il était pratiquement un ami, et surtout un cher compagnon qui m'aidait à découvrir ce nouveau monde.

Il avait ensuite tapé sur le clavier de son ordinateur -machine fabuleuse mais totalement incompréhensible, je m'en tenais éloigné- et s'était écrié :

"Quoi ? Wikipedia me sort que Retour vers le Futur III n'existe pas ! Mais c'est PAS possible ! Il existe ! Je l'avais ! Je l'ai vu au moins 300 fois ! Il a été tourné ! Il... non mais... c'est pas possible !"

J'avais tenté de le calmer mais il était totalement effondré. Je ne comprenais pas cette réaction exagérée.

"Doc mentionne Voyage au centre de la Terre et De la terre à la lune dedans !"

"Hum... excellents titres, assurément."
approuvai-je, imaginant déjà leur contenu.

J'avais croisé son regard et tenté un sourire, mais Elliot décida de disparaître après m'avoir dit qu'il voulait en avoir le coeur net. J'avais donc rejoint le salon et m'étais installé dans un fauteuil, bercé par toutes les découvertes qui s'agitaient dans mon esprit, mes pensées noircies par une ombre sans visage.

Je le sentais. Je savais que les vacances arrivaient à terme. Pourtant, je voulais fermer les yeux et ignorer le temps qui passe.

La petite Apolline passa devant mon champ de vision alors que je venais à peine de soulever les paupières. D'un geste tranquille, elle tourna le bouton de l'appareil électrique qui diffusait la musique, changeant la fréquence de la radio. Je me crispai dans mon fauteuil, les sourcils froncés.

"Oh pas encore ce bruit !"
me plaignis-je en plaquant mes mains contre mes oreilles.

Deux jours plus tôt, cette charmante jeune fille avait souhaité me faire découvrir les chanteurs de son époque et j'avais absolument détesté. Les sons étaient bien trop discordants. Comment pouvait-on faire subir cela à ses tympans de son plein gré ?

"Attends que je t'explique : les Beatles, ce sont les Mozart de ton époque. Alors tu te tais et tu écoutes." dit-elle d'un ton cinglant.

Je faillis lui préciser que ce compositeur était largement antérieur à mon siècle mais déjà elle appuyait sur son appareil. Un accord de guitare électrique retentit sur des à-coups de batterie. Mes mains se crispèrent davantage sur mes oreilles. Le chanteur avait l'air de souffrir terriblement tandis qu'il criait (on ne pouvait décemment pas dire qu'il fredonnait) :

Well, shake it up, baby, now (Shake it up, baby)
Twist and shout (Twist and shout)
C'mon c'mon, c'mon, c'mon, baby, now (Come on baby)
Come on and work it on out (Work it on out)

"Que vous ai-je donc fait pour que vous me détestiez à ce point ?" dis-je en ouvrant de grands yeux hagards vers la demoiselle.

Apolline eut un petit rire en secouant la tête et elle sautilla jusqu'à moi pour me prendre les mains. Elle les écarta de mes oreilles et m'incita à me lever. J'obtempérai, fronçant les sourcils. Je la dépassai presque de trois têtes si bien que pour la regarder alors qu'elle se tenait en face de moi, je devais courber la nuque au maximum.

"Vous savez danser, je suppose ?" demanda-t-elle d'un air mutin.

"Il est humainement impossible de danser sur ce bruit." dis-je, catégorique.

"Pas impossible, improbable."
corrigea-t-elle.

Elle lâcha l'une de mes mains et commença quelques pas endiablés. Je devais admettre qu'elle avait un joli jeu de jambes.

"Maintenant, à votre tour !"

Je faillis refuser mais après tout, pourquoi ne pas tenter ? Nul n'allait se moquer de moi puisque nous étions seuls dans la maison à cette heure. Je l'imitai donc et dandinai le bassin tout en bougeant les jambes, un pied en dehors, un pied en dedans. Je découvris peu à peu que la "musique" avait un rythme curieux mais sur lequel je pouvais caler mes pas.

"Eh tu t'y prends bien !" réalisa Apolline qui franchit la barrière du tutoiement sans s'en apercevoir. "Continue comme ça !"

Elle lâcha mon autre main et les bougea en rythme avec ses jambes. Puis elle tourna sur elle-même et s'élança vers moi.

"Rattrape-moi !" cria-t-elle d'un ton extatique.

"Comment...?"

Surpris, je tendis les bras et elle s'arrêta juste devant en pouffant.

"Non, on va éviter le porté, je le sens pas. En tous cas, tu te débrouilles drôlement bien pour un vieux !"

"Je ne suis pas vieux. Je suis vintage." corrigeai-je d'un ton faussement pincé.

J'avais entendu ce mot dans un filmographe et que je m'en servais un peu trop excessivement, car il avait une consonance amusante.

"Oui, monsieur Vintage. T'es toujours plus doué qu'Elliot, et c'est pas peu dire. N'empêche, je vais pouvoir dire à Lily que j'ai appris le twist à Jules Verne ! Le truc de dingue !"

Et elle s'en alla en pianotant frénétiquement sur son téléphone portatif. Les gens du futur me semblaient si exaltés, si débordants de vie ! Apolline et Elliot en étaient les représentants les plus éloquents. Je me sentais tellement bien en leur compagnie. Là d'où je venais, quelque chose m'avait toujours manqué. Ce vide avait été comblé dès lors que j'avais fait la connaissance de Mademoiselle Mystère.

L'appareil électrique diffusa de nouveau la musique dans laquelle je m'étais perdu quelques minutes plus tôt. Celle-ci était douce et calme, et les paroles profondément tristes. Je restai immobile au milieu du salon, baissant les yeux sur mon tee-shirt "Le Futur, c'est maintenant". Tout était si agréable en ce siècle : les étoffes, les inventions, les moeurs qui avaient évolué -parfois au risque de me choquer, mais je m'en remettais vite, comme cette fois où j'avais vu Apolline vêtue d'un "short" en jean très court. Elle avait répliqué :

"Il fait trente degrés dehors ! Tout le monde s'habille comme ça, de nos jours ! Toi aussi tu avais un short l'autre fois !"

"Ah, le short !"
avais-je alors soupiré d'un air béat. "Ingénieuse invention qui laisse toute liberté aux courants d'air de soulever le délicat tissu de coton et de rafraîchir les parties les plus intimes de..."

"Je crois que j'ai capté l'idée." m'avait-elle coupé.

Je tirai d'un air absent sur le bas de mon tee-shirt, basculant de nouveau dans le moment présent. Levant les yeux, je remarquai la présence d'Ellie dans l'embrasure de la porte. Elle tenait un livre contre elle. Son visage était fermé mais je pouvais y lire une peine profonde qu'elle cachait très mal.

"C'est maintenant, n'est-ce pas ?" dis-je avec un faible sourire. "Je me doutais que ce moment viendrait."

Elle resta silencieuse, se mordant les lèvres tout en fixant l'ouvrage qu'elle tenait. Je m'approchai lentement et découvris que mon nom figurait sur la couverture.

"J'ai pensé assez sottement que... nous aurions davantage de temps." articula-t-elle sans me regarder. "Mais je dois me rendre à l'évidence... il est peut-être déjà trop tard."

Fébrilement, elle ouvrit le livre et fis défiler les pages entre ses doigts fins : elles étaient blanches.

"Il en est de même pour tous les romans que vous avez écrit après 1858. Et je... je ne peux pas me permettre d'effacer l'empreinte que vous avez eu sur le monde. Ce serait bien trop égoïste de ma part."
dit-elle en déglutissant avec peine.

Désormais, je ne me trouvais à moins d'un mètre d'elle. Emu, je tendis la main pour effleurer son menton et l'inciter à lever la tête vers moi. Ses yeux brillaient. Je ne pouvais croire que j'avais inspiré tant de gens à travers les âges. Cette simple pensée risquait de me pousser à la mégalomanie. D'ailleurs, même si cela était vrai, je m'en moquais éperdument. Je souhaitais rester dans cette époque. Concrètement, j'étais veuf puisque ma femme avait rendu l'âme deux siècles plus tôt, rien ne m'empêchait donc de me remarier. Oh, j'étais un tel monstre d'imaginer une telle perspective...

"Votre famille est la plus merveilleuse qu'il m'ait été donné de rencontrer." déclarai-je tout en caressant légèrement sa joue avant de baisser le bras.

"Je me souviens très bien de la vôtre. Ils finiront par vous manquer, si ce n'est pas déjà le cas."

Ses mots brisèrent mes dernières résistances. Je savais qu'elle avait raison. Cela ne faisait que quelques jours pour l'instant, mais bientôt l'absence de mon frère, de mes soeurs et de ma mère se ferait sentir.

Ellie renifla très légèrement et battis des cils. l'émeraude de ses pupilles étincelait comme les feuilles des arbres après la pluie.

"J'aimerais simplement te dire tout ce que je vais écrire, je le puiserai à l'encre de tes yeux."
dis-je avec un sourire dévasté.

Elle eut un rire nerveux qui fit glisser une larme le long de sa joue.


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« La seule amitié qui vaille
est celle qui naît sans raison. »


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________________________________________ 2016-07-27, 17:15

« Some legends are told. Some turn to dust or to gold. »

But you'll remember me. Remember me for centuries...


J'apparus devant la bibliothèque du lycée d'Apolline, les mains jointes sur un ouvrage. Anatole m'y avait donné rendez-vous. Je me doutais pour quelle raison. Il s'était montré taciturne et de méchante humeur ces derniers jours, je n'étais pas sans ignorer pourquoi. Il désapprouvait la présence de Jules et je pouvais aisément le comprendre.

Le jeune homme m'attendait assis à une table ronde, abîmé dans la contemplation d'un livre posé devant lui. A peine avais-je pris place qu'il le poussa vers moi avec lenteur, presque résigné. Il s'agissait d'un ouvrage relatant l'histoire de la disparition romancée d'un jeune écrivain nommé Jules Verne, qu'un de ses amis avait sans doute publié. Ce livre n'était pas censé exister. Voici donc une preuve supplémentaire de ma terrible faute.

J'écoutais les propos que tenait Anatole, la tête penchée vers la couverture du livre impossible. Désormais, l'oeuvre de Jules n'existait plus que dans nos esprits. Elle avait été gommé de ceux de tous les autres. Il était devenu un auteur mineur qui n'avait publié que deux romans insuffisants pour passer définitivement à la postérité.

Sans rien dire, je soulevai le livre que j'avais posé sur mes genoux et le posai sur la table afin de le montrer à Anatole. Il s'agissait de Vingt Mille Lieues sous les Mers. Lentement, je l'ouvris afin de lui en montrer les pages. Toutes blanches sans exception.

"Le titre commence également à disparaître." murmurai-je, à la fois coupable et effondrée. "Il en est de même pour tous les romans qu'il a écrit après 1858... Ils sont en train de se disloquer."

J'inspirai à fond et passai une main sur mes yeux, restant quelques secondes silencieuse afin de trouver le courage de dire le reste. J'expirai profondément et redressant la tête, je déclarai d'un ton éteint :

"Il est d'accord pour partir. Il n'en a aucune envie mais il comprend les enjeux. Je vais aller voir Elliot pour lui demander de le ramener à son époque, car je ne veux plus prendre aucun risque en le faisant moi-même. Je ne sais pas si tu souhaites l'accompagner...?"

J'ignorai quelle décision il allait prendre. Voulait-il s'assurer que Jules regagne bien l'année 1858 ou préférait-il rester dans le présent ?

"Je vais aller voir Elliot." répétai-je sans attendre de réponse d'Anatole.

Je me levai brusquement et me concentrai pour le localiser. Je fronçai les sourcils en m'apercevant qu'il se trouvait dans le centre de Tokyo. Que fabriquait-il là-bas ? Par réflexe, je saisis la manche de mon ami et l'emmenai avec moi. Cela devenait une habitude qu'il m'accompagne, et puis je considérais que toute cette histoire le concernait.

Je pivotai sur moi-même alors que nous venions d'atterrir au milieu d'une rue très passante, entourée de gratte-ciels couverts de panneaux publicitaires animés. La foule dense nous bousculait sans même nous voir. Plusieurs fois, je me retrouvais projetée contre Anatole et je m'éloignai à chaque fois, même si ce dernier en semblait amusé.

Je me mis sur la pointe des pieds pour tenter d'apercevoir un visage occidental parmi tous les asiatiques. Subitement, je reconnus mon "frère", ou plutôt sa coupe de cheveux improbable qui dominait les autres d'une bonne tête.

"Elliot ! ELLIOT !" criai-je mais il ne m'entendit pas dans le tumulte de la rue.

Même si je détestais autant de proximité avec les autres, je jouai des coudes pour le rejoindre, vérifiant d'un rapide coup d'oeil par-dessus mon épaule qu'Anatole me suivait.

Je parvins enfin à me planter devant Elliot qui avait les yeux rivés sur l'écran de son téléphone.

"Elliot ?" répétai-je, outrée par son comportement.

"Mmh ?" fit-il d'un air absent sans même lever les yeux.

Je plaquai une main contre mon visage et sans attendre plus longtemps, j'attrapai le téléphone que je jetai par terre. Il explosa sur le bitume et poussa un crachotis d'agonie. Elliot fixait le "cadavre" d'un oeil vitreux, comme s'il ne comprenait pas bien ce qui venait d'arriver.

"MAIS POURQUOI T'AS FAIT CA ?" explosa-t-il enfin. "J'allais choper Bulbizarre ! J'allais le choper, quoi ! Tu te rends compte jusqu'où j'ai dû aller pour l'avoir, celui-là ?"

"Elliot, grandis un peu !"

J'avais l'impression que j'allais répéter cette phrase toute ma vie.

"Sors la tête de Pokemon Go deux minutes, j'ai besoin de toi !" dis-je, autoritaire.

Il marmonna quelque chose comme rienafout' et fit apparaître un autre téléphone sur lequel il pianota comme un dingue. Il coinça la langue entre ses lèvres et tout aussi rapidement, je lui arrachai des mains pour le jeter à nouveau.

"Nooon ! Il va se barrer si on fait trop de bruit ! Arrête !"

"Qui va se barrer ?" demandai-je tout en sachant que j'allais le regretter.

"Bah le pokemon !" répondit-il comme si j'étais une demeurée.

Il matérialisa un téléphone qui finit par terre ; un autre et encore un autre jusqu'à ce qu'il pousse un hurlement de rage qui fit se retourner tous les japonais du coin. Depuis qu'il avait découvert Pokemon Go, il devenait encore plus inquiétant qu'avant.

"Elliot." dis-je d'un ton décisif. "Il faut que tu reconduises Jules à son époque. C'est très important pour maintenir l'équilibre de l'univers."

"Je le ferai demain." maugréa-t-il.

"Non, il le faut MAINTENANT !" m'écriai-je au point de le faire sursauter. "Plus on attend, et plus le temps se déchire ! Bientôt il ne restera plus rien de son oeuvre dans notre histoire ! Si cela se produit, je me demande... je me demande s'il ne cessera pas d'exister lui aussi. Peut-être que cela deviendra trop irréparable ! Je ne t'ai jamais rien demandé jusqu'à aujourd'hui. Elliot, je t'en prie..."

Il me fixa d'un oeil perçant, à la fois incendiaire et attristé. Pas besoin qu'il essaye de le cacher. Face à moi, il ne le pouvait pas. Nous partagerions toujours certaines similitudes, et Jules était devenu un ami pour lui, tout comme pour moi.

Il afficha une moue hautaine et se volatilisa. Ma gorge se serra aussitôt et je me mordis les lèvres. A tâtons, je cherchai la main d'Anatole.

"Il va le faire." murmurai-je.

C'était une certitude. Il pouvait se montrer buté par moments, mais il savait aussi quand l'heure était grave. Il devait sentir en lui que le temps nous était tous comptés.

Je n'allais pas pleurer. Non, pas cette fois.
Il semblait que ça soit une fatalité de perdre définitivement les personnes que j'aimais.


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