Wanted : Dead Or Alive

Aster et Deborah

Quoi qu'on en dise, être chocolatier, ce n'était pas tous les jours facile. Particulièrement en ce moment. La rouquine était en congé, mais dans le genre véritable congé. Il lui avait donné la semaine, et elle s'était empressé de filer à Coney Island. D'un côté il était obligé de reconnaître qu'il la lui devait. Il l'avait appelé en urgence il y a quelques mois pour s'occuper des clients à sa place, pendant que lui faisait un cours sur le chocolat à Kida. Mais il fallait le comprendre aussi. Il y avait très peu de gens qui s'intéressaient vraiment à son travail, alors fatalement quand elle avait débarqué avec sa curiosité il avait pas pu résisté. Et puis, la rouquine était compréhensive, elle savait que ce genre de truc pouvait arriver à tout moment, elle ne lui en avait pas voulut. Donc au final, tout le monde était content.

De toute façon, aujourd'hui la boutique était fermé. Il travaillait à de nouvelles créations. Notamment, des idées de la rouquine. Cela se voyait, de jour en jour, elle devenait de plus en plus douée. Aussi exposait-il fièrement le travail de son élève. Ravis, de voir les clients l'apprécier, et n'hésitant jamais à insister sur le fait que c'était elle qui l'avait réalisé. De toute façon, quelque part, le fait d'être tout seule aujourd'hui particulièrement l'arrangeait. Anna avait besoin d'une pause, l'examen pour son diplôme aurait lieu à la rentré. Et inutile qu'elle passe son temps à travailler, et à se stresser au contraire. Qu'elle profite un peu. Lui, de son côté, il n'était pas sans cesse dérangé par les clients donc une fois de plus, tout le monde y trouvait son compte et c'était très bien comme ça.

Quoi qu'il en soit, Aster avait décidé de passer une journée calme, à s'occuper de diverses commandes qu'on lui avait effectué, et de remplir les stocks d'ingrédient pour quand la rouquine reviendrait. Tout ceci était bien partie pour durer jusqu'à ce qu'une még...Hum une femme rousse pénétra en trombe dans son arrière boutique. Clairement c'était le genre de truc à ne pas faire. Personne n'osait le déranger encore moins dans un lieu où les clients n'avaient pas lieu d'être :

- Eh, vous ! Vous bossez là ou vous regardez l'herbe pousser ?

- J'regarde l'herbe poussé à ton avis Einstien t'as besoin de lunette ? Marmonna-t-il

Évidemment, pour la femme ça devait plus ressembler à un truc incompréhensible. Mais ça honnêtement il s'en foutait comme de sa première carotte. Aster...N'était clairement pas connus pour son amabilité. Il était plutôt connus pour être bourru, et pas très aimable. Anna, vous le dira clairement, vu qu'elle restait toujours immanquablement terrorisé par lui.

- Je veux ça. Ce chocolat. Et pas autre chose. Ça. J'ai tout détaillé : le goût, la forme, la couleur - je vous ai rajouté un nuancier, vous devriez garder cette idée, elle est bonne...ce qui est normale parce qu'elle vient de moi. Bref, vous avez tout là dessus, ça devrait pas être trop compliqué à me trouver, hein ? On m'a dit que vous étiez le meilleur. Prouvez-le. Ce chocolat. J'en veux 1 kilo.

Bon clairement, ou la nana débarquait de la quatrième dimension ou elle avait passé les 30 dernières années dans le comas et en était sortie plus pénible que jamais. Mais elle avait pas l'air de comprendre comment ça marchait. Aussi, Aster se proposa gentiment de le lui faire comprendre :

- Vous vous prenez pour qui ? Savez pas lire déjà ? Il y a marqué « fermé » sur la porte de la boutique, si vous avez besoin de lunette c'est pas chez moi qu'il faut s'adresser. Ensuite, vous ne pouvez pas débarquer comme ça et vous mettre à exiger un produit que je n'ai pas. Comme vous n'avez manifestement pas les capacités neuronales pour le comprendre, j'vais être sympa et la jouer courte : fabriquer du chocolat ça prend pas 5 minutes. De plus, j'vais certainement pas crée un produit concurrent. Si j'suis le meilleur c'est justement parce que je sais faire preuve d'inventivité. Et enfin, si vous voulez une commande vous faites comme tout le monde. Vous appelez, ou vous passez aux heures d'ouvertures, on note ça avec le jour de livraison, on fabrique et après seulement on livre. Maintenant j'ai du boulot.

En gros, ça signifiait clairement « la sortie est par là ». Il n'avait nullement l'intention de s'occuper de cette mégère et puis quoi encore ?

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Aster et Deborah

Pour un peu, Aster se serait esclaffé. Parce que clairement, la nana ne savait pas à qui elle avait à faire. Comparer le lapin de pâques au lapin de pâques...On avait vu mieux pour le faire réagir. Il la laissa donc s'empêtrer dans discours pendant qu'il l'ignorait superbement, se concentrant plutôt sur ce qu'il était en train de faire. Les clients pénibles, il connaissait. Et eux généralement, pas question de laisser la rouquine les gérer. Non ça il préférait largement s'en occuper lui même. Ils ne repassaient généralement plus jamais la porte. En toute honnêteté, la boutique marchait bien, et même plus que bien. A eux deux, ils avaient réussit à fidéliser une clientèle régulière qui venait acheter chez eux. Alors, se passer de un ou deux clients pénible n'allait certainement pas les faire mettre la clé sous la porte. C'était d'autant plus le cas aujourd'hui, avec la mégère qui avait fait irruption dans sa boutique. Heureusement, que son apprentie n'était pas là. Pour rien au monde il n'aurait souhaité qu'elle subisse ça. Encore une fois, son air ronchon et sa mal amabilité n'étaient que des façades. Il savait parfaitement être aimable. Les enfants vous le diront d'ailleurs. En tant que lapin de pâques, il se radoucissait toujours devant les petites têtes blondes qui passaient le seuil de la boutique. Sans parler du fait, qu'il organisait chaque année à Pâques les festivités, notamment la grande chasse à l'oeuf de la ville. On l'avait toujours laissé faire, alors si la mairie était pas contente, qu'ils viennent en toute honnêteté il s'en contre fichait.

Quoi qu'il en soit, la mégère se décida ENFIN à partir. A la bonne heure pas trop tôt. Il avait encore du boulot et pas qu'un peu. Avec elle en moins dans les pattes ça irait nettement plus vite. Sans compter, qu'elle était bien gentille mais ça allait, il avait pas de soucis d'argent et les matières premières, il savait toujours comment obtenir les meilleurs prix. C'était ça, quand on se fournissait chez les mêmes personnes. A force, ils le connaissaient et les négociations étaient plus comme une sorte de jeu entre eux. Sans compter, que franchement le fric c'était limite le dernier de ses soucis. Il ne souhaitait pas un appartement luxueux. Sa maison dans les bois possédait tout le confort moderne et avait au moins le plus d'être écologique. Et puis au moins, le voisinage n'était pas des plus dérangeants. De temps en temps, ça lui arrivait de croiser une blonde armée d'un arc, et à l'air aussi aimable que lui mais ça ça s'arrêtait là.

Quoi qu'il en soit, il avait un minimum de rangement à faire. Notamment entreposer les tablettes de chocolat bien à l’abri dans leur emballage à leur place. Le chocolatier attrapa donc un carton sous le bras, et se dirigea vers la partie commerce. La mégère n'était toujours pas partis au final. Elle attendait quoi au juste une invitation en lettre dorée ? Non parce que si c'était le cas elle pouvait toujours se brosser. Il aperçu finalement la raison pour laquelle elle n'était pas partis. Amelia Peters venait de passer. Aster ne la considérait pas réellement comme une concurrente. Déjà, parce que ses casse pieds allaient chez elle, ce qui lui faisait des vacances et qu'après. Bon sang ce qu'elle était bavarde ! A vous filer la migraine. Si vous n'avez pas envie de discuter c'était clairement pas chez elle qu'il faudrait aller. Il pensait que la rouquine était la championne du monde du bavardage ? Que nenni. Madame Peters, la batait clairement à plate couture. Et pourtant il en connaissait des bavards : La rouquine certes mais pas que. Frost, déjà -surtout pour parler de lui- Tooth, et même North. Donc, oui clairement pour arriver à tous les battre il fallait être doué :

- Ah ! Bon courage lança-t-il de manière ironique. Quoi que vu comme vous êtes, je me demande si c'est pas plutôt elle à qui l'on devrait souhaiter du courage. Généralement, je suis plutôt content que les casses pieds dans votre genre aillent chez elle mais là j'ai plus envie de la plaindre.

Le pire étant que c'était sincère. Oh il savait que lui non plus n'avait le meilleur des caractères, mais justement il le savait. La mégère elle, ne semblait pas s'en rendre compte. Et à force de se croire supérieur aux autres et à disons les choses de manière vulgaire péter plus haut que son cul elle finirait clairement par se retrouver toute seule. Parce que bon, Amelia Peters était agaçante mais pas méchante. Il l'appréciait...A sa manière.

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Aster et Deborah

Elle s'attendait à quoi ? A ce qu'il réplique ? Non parce que soyons honnête, il le savait parfaitement, qu'il n'avait rien d'aimable, et justement ça l'arrangeait. Bah ouais, parce que comme ça, on ne pensait pas une seconde à venir l'enquiquiner. Non, on se dirigeait vers la rouquine, qui était beaucoup plus amicale. Leur duo fonctionnait bien. Ils s'occupaient de la partie chocolat à deux, mais elle s'occupait de la partie commerce sans lui. Parce que clairement, il s'en foutait un peu du commerce. Il vivait dans une maison paumé dans les bois, disposant de tout le confort moderne, en plus d'être en bois donc écologique. Ce qui fait que logiquement, personne n'aurait l'idée de venir le trouver pour tailler une bavette. Et encore une fois, ça l'arrangeait grandement. Oui, il était ronchon, oui il était pas aimable mais c'est ce qu'il était. Seule les enfants, avaient toujours eu droit d'avoir le vrai lapin de pâques. Là étrangement, il devenait une véritable guimauve et vous mangeait littéralement dans la main. Mais les chieuses dans le genre de celle qu'il se coltinait, il avait vraiment pas envie d'avoir ne serait-ce qu'une once de sympathie à leur égards :

- J'ai parfaitement conscience de ne pas être aimable, et m'en accommode très bien. Vous en revanche, faut pas vous étonner si vous vous faites remballez avec votre attitude. Apprenez à dire « s'il vous plait » et pas « j'exige » parait que ça fait des merveilles la politesse.

Tout aurait pu s'arrêter là si Amelia Peters, n'avait pas décidé de faire irruption dans sa boutique. Et là honnêtement, il se retint de pousser un très, très gros soupire qui démontrerait tout son agacement et son exaspération. Mais il se retint, la laissant piailler. Depuis le temps il avait appris l'air de faire semblant d'écouter. C'est simple il suffisait de retenir les informations importantes et de répondre à celle-ci uniquement. Donnant ainsi l'impression qu'on avait écoute tout le bavassement de l'autre alors qu'en fait pas du tout, on s'en fichait comme de sa première carotte. D'ailleurs la seule info qu'il avait retenue là dedans c'était qu'elle lui demandait où se trouvait la rouquine :

- En congé grommela-t-il elle a demandé à prendre une semaine à Coney Island

Ça faisait trop longtemps pour elle, qui avait besoin d'aventure, qu'il ne s'était rien passé. Alors il lui avait accordé sa semaine de congé, de toute façon elle en avait prit aucun depuis deux ans. Donc, à la limite elle pouvait lui en demander autant qu'elle voulait il avait obligation de les lui accorder. Même si Frost se gênait pas pour passer dans ces moments là. Et autant dire qu'il était encore plus pénible que d'habitude, collant d'autant plus envie à Aster de lui tordre le cou. Mais bien loin du sale gosse, c'était Amelia Peters qui se dirigeait guillerette vers lui une enveloppe à la main, expliquant que c'était les photos du concours. Il les filerait à la rouquine, c'est le genre de truc qui était pour elle. Lui...Pas qu'il s'en fichait mais il s'en fichait. Il souhaitait en réalité oublier ce concours le plus vite possible. Non, parce qu'on avait frôlé l'incident diplomatique. Il avait quand même réellement faire bouffer son micro au speaker, et ne s'était pas contenter d'y penser très fort. Heureusement ou Malheureusement -de son point de vue surtout- la rouquine était intervenu à temps pour empêcher ça.

Par contre, il eu réellement envie de s'étouffer, quand la Pâtissière désigna l'espèce de mégère comme étant « madame » non mais sérieux elle avait sniffé de la pâte à choux ou bien c'était les colorant pâtissier qui luis déglinguaient les neurones ?

- On n'est pas un couple coupa-t-il sèchement bien décidé à mettre les point sur les i on se connaît à peine et elle allait d'ailleurs partir

Devait-il en plus préciser que non il n'était pas marié et ne s'en portait pas plus mal ?

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Aster et Deborah

Si c'était pas de la pâte à choux qu'elle avait sniffé ni même le colorant alimentaire qui lui avait déglingué les neurones nul doute qu'elle devait à coup sur se camer au sucre. Non parce que franchement, pour avoir une idée aussi saugrenue que de l'imaginer lui allé avec la mégère. On devait pas être dans son état normal de base. Alors ou c'était qu'elle faisait une consommation illicite de substance servant à faire de la pâtisserie, soit Amelia Peters se croyait dans le monde des bisounours avec des licornes un peu partout. Non parce que vraiment, là il voyait pas d'autres option pour expliquer pourquoi elle s'imaginait qu'ils iraient bien ensemble. Elle avait dût fumer et pas que de la moquette si l'on voulait son avis.

Et Pourquoi, mais pourquoi est-ce qu'elle se mêlait de cette histoire de commande ? Il n'avait PAS l'intention de la faire. Il pouvait largement, se payer le luxe d'envoyer paître les casse pied et les pénibles du genre de la mégère. A croire, qu'il avait un ticket avec les rousses, non parce que ou il les effrayait, ou elles étaient du genre casse pied. Il en venait presque à regretter d'avoir filé des vacances à son apprentie. Elle au moins, elle aurait pu gérer les deux femmes, lui il n'en avait ni l'envie ni le temps. Il devait préparer et livrer ses commandes. Finalement, Amelia décida ENFIN de partir s'occuper de ses propres clients. C'est ça, c'est ça il passerait le bonjour à Anna, et lui filerait toutes les photos sans exception. Elle, elle saurait quoi en faire, lui...Disons que ça ne faisait pas partis de la déco de sa maison.

Il lança un regard en diagonal à la mégère justement. Parce que clairement, qu'est qu'il en avait à faire qu'elle aille dans la boutique de celle qui avait ravis le titre de reine des pipelettes à la rouquine pour lui dire qu'il était un affreux jojo qui avait refusé de prendre sa commande ? Rien. Il n'en avait rien à faire. C'était pas tellement, le fait qu'Amelia soit effondré, plutôt le fait que la rouquine lui ferait à coup sûr la morale. Véridic. C'était arrivé une fois, il avait refusé la commande d'un client qui se croyait tout permis et il était partis ailleurs. De sa vie, il n'avait jamais vu la rouquine aussi furieuse. Le plus drôle avait été de la voir rougir et bafouiller quand elle s'était redût compte de ce qu'elle avait fait pendant que lui s'esclaffait bien volontiers. Il se souvient lui avoir mit une bonne claque dans le dos en lui disant que si seulement elle pouvait être comme ça tout le temps ça serait beaucoup mieux comme ambiance de travail. Malheureusement, elle avait rentré la tête dans ses épaules juste après, et était repassé en mode morte de trouille.

De plus, ce n'était pas parce qu'elle avait dit « s'il vous plait » que ça allait changer quoi que ce soit. Alors, soit peut-être qu'elle n'était pas aussi pénible qu'elle en avait l'air, que tout comme lui c'était un peu son moyen de protection -de toute façon il n'irait pas lui demander parce qu'il s'en fichait- et qu'ils partageaient plus ou moins le même agacement envers les bavardements totalement inutile. Mais ça n'excluait pas le fait, qu'il refusait toujours de lui faire son chocolat. Dans son esprit, ça serait comme capituler devant l’ennemie et ça il n'en était pas question. Plutôt mourir.

Mais...Une idée germa dans son esprit, qui « satisferait » tout le monde :

- Posez le papier sur le comptoir, on verra si j'ai le temps sinon la rouquine s'en occupera. Faut bien qu'elle commence à bosser réellement, pour justifier sa futur place d'associé

Voilà, Anna s'en chargerait. Ce genre de choses c'était bien plus fait pour elle que pour lui. Même si la mégère n'était pas contente, il savait qu'Anna ne se démonterait pas, et expliquerait calmement et gentiment les choses.

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Aster et Deborah

Vous réglerez ça à la réception de la commande

C'était toujours ainsi qu'il procédait. Pour éviter que les clients ne viennent râler parce qu'ils n'avaient rien reçus. Et si le client refusait de payer, il avait dit à la rouquine de lui signaler que s'il refusait de le faire elle viendrait l'en informer personnellement et il se chargerait de régler l'affaire. Autant dire que généralement, ils évitaient de se la jouer mauvais payeur. Ce qui à vrai dire, arrangeait grandement les affaires de tout le monde. Il jeta à peine un regard à la carte de visite que la rousse mégère lui tendis, se contentant de la placer dans la poche de son jeans. Il la donnerait à Anna quand elle rentrerait, comme ça elle saurait pour qui elle bossait. Tout comme il n'avait pas non plus l'intention de lui cacher qu'elle la réalisait parce que pour lui c'était hors de question. C'était peut-être un peu puérile vu comme ça mais franchement il s'en foutait plus que royalement. Il avait le droit de refuser des clients. On n'était pas « meilleur chocolatier de la ville » sans avoir une ou deux personne à dos. L'important, était que généralement, vu son caractère on lui foutait la paix, et on se contentais d'aller voir ailleurs ce qu'il s'y passait. Et ainsi tout le monde trouvait son compte. La concurrence marchait, et lui il n'avait pas de casse pied dans les pattes. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes et puis basta. En revanche dès qu'elle se mit à parler d'Anna, là il se fit un devoir de défendre la rouquine :

- Anna est tout à fait saine d'esprit. Un peu bavarde mais très doué et très efficace en ce qui concerne la création de chocolat et l’accueil de la boutique. De ce que je sais, c'est chez sa frangine où ça tourne pas très rond si vous voyez ce que je veux dire, lança-t-il en mimant des cercles avec son indexe.

Il ne connaissait pas grand chose d'Elsa d'Arendelle, mais disons qu'il en savait suffisamment pour savoir que cette nana était un cas. Vu le nombre de fois où il avait entendue la rouquine pester à son sujet. Sur le fait qu'elle était « coincé » et « engoncer dans ses principes moyen âgeux ». Il ne savait pas franchement comment elle faisait pour s'accrocher encore et tenter par tous les moyens de lui faire accepter la modernité. Elle était trop gentille, c'était là son point faible pour lui. Pour sa part, il aurait pas insisté et aurait finit par l'envoyer boulé si elle voulait tant que ça rester au Moyen Age.

- De toute façon, vous pourrez juger par vous même, c'est elle qui s'occupera de la livraison

Oui bah autant être honnête hein. De toute façon elle avait suffisamment vu qu'il était pas la personne la plus aimable de la terre, inutile de s'en cacher. Et de toute façon il en était pleinement conscient et l'ex lapin l'assumait parfaitement. En revanche il fallait le voir avec les gosses, le jour de Pâques et le long de l'année d'ailleurs. Une vrai crème. Il avait un cœur quoi qu'on en dise. C'était juste qu'être un ronchon mal aimable lui convenait parfaitement. On venait pas l'enquiquiner comme ça. Rares étaient les personnes qui savaient le toucher mais elles existaient. Il était un gardien, après tout, le gardien de l'espoir qui plus est. Et quoi qu'on en dise, l'espoir était à ses yeux la chose la plus important qui existe. Car tout semble noir, et qu'on a l'impression d'être abandonné de tous. Cette simple petite chose qu'était l'espoir pouvait nous faire soulever des montagne. Et il en avait la preuve vivante chaque jour devant lui, en la personne d'Anna d'Arendelle.