« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
"- Psss ! T'as compris ce qui se passe, toi ? Je sais même pas qui c'est lui ! -Un Titan je crois, il a dû se passer quelque chose parce qu'ils font parler de bannissement. Il a peut-être fait quelque chose de mal. Il n'a pas l'air méchant pourtant. Il a l'air différent de l'autre en tout cas."
Je fis une pause. Réfléchissant à ce dernier point. Je n'avais pas réussi à savoir pourquoi. C'était un détail auquel j'apportais peut-être une trop grosse importance. C'était assez frustrant de ne pas savoir. Je comprenais mieux Diane qui avait aussi du mal à avoir des réponses. Cela devait être la famille parce que Neil restait aussi mystérieuse. Je l'avais vu toute petite quand Diane la gardait pour Lily. Le p'tit bébé. Cela ne me revenait que maintenant.
Robyn sursauta à coté de moi, sa réaction inattendue me fit également sursauter. Elle me ramena également à la réalité. Des gens étaient habillées. Tous de la même façon, quelque part, ce n'était pas surprenant. J'avais remarqué que la hiérarchie n'était pas bien difficile à comprendre. Je supposais qu'il y avait les gens, le peuple qui suivait les directives sans broncher. Par habitude peut être, personne ne les insistait à changer, alors ils continuaient. Ils me rappelaient un peu le monde d'hermès d'une certaine façon, quoique différent parce qu'Hermès n'était pas un Titan, ni même méchant. Mais ils agissaient comme des marionnettes. Rien ne semblait troubler la quiétude de leur train quotidien. Plus haut, il y avait les sentinelles, sans doute des gens choisis pour veiller à l'harmonie et à la paix de ce monde. Et puis il y avait les titans. Les plus hauts gradés. Qui exerçaient une autorité totale sur les gens. Cette idée me révoltait. Les gens étaient-ils heureux comme ça? Avais-je le droit de juger cette façon de vivre? Non, probablement pas. La paix avait un prix, celui de la soumission. Ils n'étaient pas libres, sans doute craignaient-ils le courroux de ce fameux Ouranos.
"-Oui ?"
Je la regardais. Surprise. Un peu perdue. Il ne me semblait pas avoir parler à haute voix. Pourtant Robyn avait un regard qui disait le contraire. Je n'étais pas John Grey, je ne savais pas lire dans les pensées, ni parler aux gens comme ça. Ce dont je savais qu'il reliait Diane à Apollon parce qu'ils étaient jumeaux. Moi j'avais un super odorat, une super ouïe, une super vue, un super toucher, je pouvais également en me concentrant sentir et manipuler le vent mais rien de plus extraordinaire. Ha s'y ajoutez à la liste mon mode cheval volant et vous aurez la liste complète.
"- Je reviens, faut que j'aille vérifier un truc. Je vous rejoins, m'attendez pas. Eh non, tu préviens pas les autres ! Sinon dès qu'on rentre j'appelle BFMTV et je leur dis que les Petits poneys existent, je leur passerai une photo de toi et ils te harcèleront tellement à faire des reportages sur ton merveilleux shampoing pour avoir une crinière soyeuse que tu rêveras de devenir une taupe pour pouvoir disparaître sous terre. -Robyn ! Mais reviens, explique-moi au moins !"
Mon regard passa tour à tour sur Robyn qui s'éloignait, puis Athéna et Grand tonton qui s'éloignaient également. Je me mordis la lèvre. Et puis flute. Je n'allais pas la laisser toute seule. Je l'aimais bien en fait. Elle était un peu spéciale mais pas méchante dans le fond. Il fallait juste être souple avec elle et ça passait crème. Je me mis alors à la suivre de loin, restant toutefois sur mes gardes. Quand Octavia fonçait tête baissée, j'étais toujours là pour prendre soin d'elle. Quand moi j'en avais besoin elle était là également. Là je n'avais pas d'Octavia à surveiller mais je pouvais veiller sur quelqu'un d'autre. Temps pis pour BFMTV...s'il fallait ça pour l'aider, alors je le ferais.
Je la suivis. Enfin, je tentais de suivre mais le chemin qu'elle avait pris semblait vide. Je me mordis les lèvres, me tournant vers Athéna. Robyn avait disparu...pouf. Plus rien. Plus de Robyn. Mon coeur se serra brusquement. Je passais nerveusement une main dans ma chevelure avant de me tourner. Je devais retrouver Athéna et Prométhée tout en restant discrète pour que l'absence de Robyn ne soit pas remarquée. Je jetais des petits coups d’œil en arrière de temps en temps pour voir si elle était revenue. Je rejoignis enfin Athéna et Prométhée sans un mot. J’ignorais s'ils s'étaient aperçu de quelque chose ou non. Mon regard se posa alors sur une femme. Une autre Titanide? Ce n'était pas mémé mnémosyne. J'arrivais en pleine conversation aparemment.
"Tu savais ? Tu savais qu'elle était ici ?"
Je fronçais les sourcils. Elle parlait d'Athena ou bien de Neil? Pour l'une ou pour l'autre, cela ne présageait rien de bon. Je n'aimais pas cette odeur particulière. ça sentait le roussit. Pas vraiment au sens propre, mais comme il nous tombait toujours quelque chose en excursion. Tiens comme cette petite promenade aux enfers...Avec les créatures d'Eris ce n'était pas une promenade de santé. Rentrer chez soi et s'aperçevoir que vous êtes coupé des autres ce n'était pas sympa non plus. Là c'était trop calme pour être tranquille. Même si j'aurai préféré rencontrer des licornes ou des bisounours. C'était plus agréable que des créatures qui veulent savoir si vous êtes goutus. "Vous ne devriez pas être ici, c'est dangereux. Il faut retourner vers les autres et vous en aller au plus vite."
Je décrochais ici. Observant la vieille dame. Comment la décrire. Elle inspirait beaucoup de resperct. Elle avait l'air douce et calme.
"Je vais la prévenir et ramener les enfants à l'écart pour pas que vous les croisiez. Ça serait catastrophique de tomber sur une version plus jeune de toi même."
J'aurai bien voulu voir à quoi Hermès ressemblait enfant. "- J'aurais préféré ne jamais apprendre que vous n'étiez pas ma mère."
Je restais silencieuse, une moue soudainement triste par les mots d'Athena. C'était difficile, la famille. Trop de liens qui se mélangeaient, qui se formaient et qui se coupaient douloureusement. Robyn revint au même moment. Un sourire illumina aussitôt mon visage. Soulagée. Pourtant l'instant d'après, ce fut une expression inquiète. Elle avait disparut. Mais je n'avais rien dit. J'allais vers elle avant d'être projetée dans une autre direction. A l'opposée même d'ou étaient tous le monde. . Mon regard changea sur l'instant.
Surprise Il apparut peu à peu. Sa main serrant mon cou, puis son bras, son corps, sa tête. Son regard. Terrifiant. Il me toisait. Du verre. Un papillon prisonnier. Mes pieds ne touchaient plus le sol. Ils pendaient dans le vide.
Me débattre aurait été inutile. Rien, je ne le savais, il était très certainement pire que Famine. Le titan de tout a l'heure. Japet. Il était plus effrayant de très près que de loin.
« - J'ai déjà senti cette chose il y a fort longtemps. » Annonça-il d'une voix graveleuse, laquelle me donnait des sueurs froides.
Instinctivement j'avais porté mes petites mains autour de la sienne, bien plus grande. Son regard méprisant était posé sur moi. Je ne lui avais rien fait, peut-être qu'il n'aimait pas qu'on pose trop de questions. Chose. J'avais une conscience quand même non? Ou alors il parlait de l'aura. Je n'aimais pas jouer les poneys en détresse.
Peggy : 70 coincée
fiche codée par shirosaki
Prométhée
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
EVERYONE IS A MONSTER
TO SOMEONE. THEY'RE ALL TRYING SO HARD TO CONVINCE THEMSELVES THAT THEY HAVE NOTHING TO BE AFRAID OF. WHAT DO YOU SUGGEST ? THAT WE REMIND THEM THAT THEY WERE RIGHT TO BE AFRAID.
Alors, si on résumait bien la situation… Gaïa venait de débarquer puis de rembarquer après avoir tempéré un peu la situation. Cette bonne femme avait décidément le don de toujours apparaître quand on s’y attendait le moins. Prométhée ne se souvenait pas l’avoir autant rencontrée que depuis qu’il était revenu fouler le sol de Titania ; comme quoi, c’était quand on voulait se faire discret qu’on finissait par attirer l’attention. Et en parlant d’attention, voilà que venait de débarquer le père supérieur : Japet. En chair et en os, aussi malsain à regarder que ne l’était son nom à prononcer. Rien qu’à l’apparition du titan, il sentit sa mâchoire se serrer et ses poings faire de même. Il n’était pas vraiment venu pour combattre qui que ce soit, surtout pour trouver des réponses ; mais il semblerait que les problèmes ne l’aient rattrapé avant tout le reste.
Par instinct, il porta la main sur la garde de son épée sans pour autant la tirer de son fourreau. Un mince espoir le laissa penser que son frère n’était pas venu pour se battre… Mais vu l’attitude qu’il adoptait avec la poseuse de questions, ses intentions étaient on ne peut plus claires : hostiles. Dommage, peut-être auraient-ils pu jouer aux dés pour une fois ? Ou aux petits chevaux. C’était un jeu très drôle, quoiqu’un peu frustrant. Les titans n’aimaient pas laisser leur sort dans les mains du hasard.
« Japet, ça faisait longtemps… Toujours aussi… Délavé ? »
Il n’y avait pas vraiment d’autres termes pour décrire le teint sirupeux du concerné. Le provoquer n’était sans doute pas la meilleure des idées, mais elle avait le mérite d’attirer un tant soit peu son attention. Derrière lui, Prométhée sentit Athéna se mettre en garde et Robyn se crisper. Quand à la dernière, sa petite gorge fragile prisonnière d’une main bien plus grande que lui, il ne manquait que quelques centimètres pour entendre ses os craquer.
Les deux titans se jaugèrent du regard avant que le premier ne reprenne la parole.
« Garde celle-là et laisse les deux autres partir. »
Tout combat nécessitait ses sacrifices et, si Prométhée n’aimait pas l’idée de décider de vie ou de mort sur des innocents par simple cause d’inutilité, il n’était pas non plus assez fou pour réfuter tout dommage collatéral. Parfois, ce qui faisait la force d’une armée s’était sa capacité à se délester des plus faibles afin d’accroître sa force. La pensée était aussi nauséeuse que véridique, pourtant lui ne cilla pas une seule fois en prononçant ces paroles. Japet avait besoin de victimes et d’attention. De terreur et de mort. Lui offrir une proposition comme celle-ci n’était pas déplacée, juste d’un niveau plus… Titanesque que le reste.
Même si l’objectif premier était de faire prendre de l’avance à Gaïa.
Ne restait qu’à espérer que Japet serait assez bête pour se laisser prendre au jeu des bavardages et de l’attention. Mais lui qui aimait tant afficher sa suprématie ne devrait pas être trop difficile à occuper. Juste ce qu’il fallait ou, au moins, suffisamment. La preuve, ce dernier était en train de les toiser avant de s’attarder sur son frère.
« J'aurais dû me douter que tu étais derrière tout ça. Toi, Hyperion et cette femme. Vous êtes tous les trois des traitres et je me ferai une joie de vous conduire à Ouranos pour qu'il décide de votre sort. »
Tous les trois ? Ah tiens, c’était la nouveauté du jour ! En même temps, Prométhée n’était pas ignorant ni utopiste : en protégeant Gaïa, Hyperion basculait dans un camp qui n’était pas le sien. Et même s’il n’avait pas complètement confiance en lui, pour le moment il semblait de leur côté. Tout comme la titanide s’était enfuie en prétextant pouvoir protéger les enfants, lui-même avait peut-être un rôle à jouer dans leur survie ? A défaut d’avoir pu rencontrer son fils ( « Ce n’est pas le bon moment. C’est trop tôt et trop risqué. » lui avait murmuré Gaïa), il n’allait pas rester sans rien faire. Il connaissait son existence race aux prophétesses. C’était tout ce qui comptait.
Avec violence, Japet projeta la blondinette sur le côté sans même lui accorder un regard. Son corps heurta une pierre et tomba, inconscient, à même le sol. Prométhée eut un petit rictus, se demandant si elle était encore en vie ou si elle comptait passer de vie à trépas aussi facilement elle aussi, mais il n’eut pas le temps de s’y attarder davantage : déjà son alter ego bougeait pour faire apparaître une arme en forme de fourche… Ou de trident. Ce dernier mit quelques secondes à s’illuminer de flammes bleutées, dansante alors qu’il n’y avait aucun vent pour parcourir les environs. Le titan connaissait bien cette fourche redoutable, Japet se vantait d’avoir vaincu seul une armée toute entière à la seule aide de celle-ci ; un petit millier de soldats, rien que ça !
Quel frimeur… Mais Prométhée préféra ne pas se laisser surprendre et sortit lui-même son épée étincelante, la pointant devant lui. Les bruits derrière lui indiquèrent que la brune venait sans doute de s’armer à son tour et il s’accorda un regard. Croisa le regard décidé de la jeune femme. Sa nièce… Sérieusement, sa nièce ? Donc si elle était là, cela signifiait qu’ils n’avaient peut-être pas tout fait rater. Que Gaïa avait réussi. Qu’ils étaient… Aussitôt, le titan se redressa, l’air à la fois décidé et profondément nonchalant.
« Hyperion ? Il est venu batifoler par ici oui, je crois bien l’avoir croisé quelque part… »
Reculant légèrement, sans baisser sa garde, il se plaça devant Robyn. Le regard de Japet se fit plus perçant quand il le réalisa, comme s’il venait de comprendre une erreur involontaire. Prométhée continua sur sa lancée.
« Il a bien tenté de m’arrêter mais tu sais ce qu’on dit, quand le cœur bat pour une femme… ! Et toi alors, tu es là pour te satisfaire les sens à ton tour ? »
Apparemment il ne l’écoutait plus, son attention toute entière focalisée sur la blonde aux poings serrés. Il la toisait avec tant d’attention que ça avait de quoi mettre mal à l’aise en réalité… Comme s’il réalisait que c’était peut-être elle, sa fille. Une part un peu plus miséricordieuse aurait-elle subsistée chez cet être malsain ? Réponse après la publicité.
« C'est très imprudent de ta part de te mettre entre un guerrier et sa cible. Mais tu n'es plus à ça près. »
Effectivement, ce genre de détail ne pesait pas bien lourd dans l’équation… Soudain, l’adversaire disparu de leur vue pour réapparaître derrière Robyn, la tirant violemment en arrière par sa chevelure en pointant son arme sur Prométhée. Ce dernier ne parvint pas à éviter l’éclair bleu qui le frappa en plein dans l’épaule, le faisant reculer de quelques pas et porter la main sur la brûlure à vif. Un crépitement sonore se fit entendre et il retira vivement sa paume, les dents serrées et le souffle plus court.
« Surtout, fait comme si tu étais concernée ! » Lança-t-il, mentalement, à Robyn pour qu’elle évite de commettre un impair de taille. Ses yeux croisèrent les siens et il déglutit, se redressant pour se remettre en garde. Une petite blessure comme celle-ci ne l’avait jamais mis K.O., il y avait encore de la marge. Mais qu’en était-il de l’autre blonde derrière et de la jeune femme à sa gauche ? Tendant la main en direction d’Athéna, comme pour lui dire de patienter, il reprit la parole.
« Tu ne sais rien d’elles… Laisse les s’en aller, elles ne sont pas là pour toi. »
En même temps, QUI le serait ?
Mais quitte à protéger les enfants dieux, autant éviter à l’une d’elle devenue adulte de tomber dans les mailles d’un filet aussi resserré que celui du titan des morts.
« Tu sais ce qui est le plus drôle ? J'ai éconduit Hyperion et Gaïa parce qu'ils ont tentés de les arrêter. Ils se croient à la poursuite d'enfants. De nos enfants... D'enfants de titans. Mais je crois que tu connaissais déjà leur existence, non ? »
Japet paru surpris entre les flammes de son trident… Avant d’afficher un air aussi hautain que confiant. Bien. S’il pensait que les deux autres zigotos étaient là pour l’arrêter à leur tour, peut-être qu’il oublierait qu’il venait de les accuser de trahison ? Que certains titans avaient la mémoire courte quand ils le voulaient… Et puis, appuyer la fierté de celui-ci n’avait rien de très difficile : il suffisait de s’écraser et de lui porter une gloire infinie. Enfin n’exagérons pas trop, il n’en était pas à poser genou à terre et tendre la nuque devant lui ! Anciens frères, mais sûrement plus aujourd’hui.
« J'étais bel et bien au courant… » Révéla Japet. « … Mais je ne suis pas le seul ! Je pensais que notre frère qui avait été chargé de les trouver nous avait trahit, mais il n'y a que toi, sale traitre ! »
Il était d’une imagination en matière d’appellations…
« Tu pensais être plus rusé que nous ? Ouranos m'a confié la tâche de te traquer, de te trouver et de t'amener à lui. Mais il en sera encore plus ravis si je reviens avec l'un d'entre eux. »
« Quitte à trahir, autant trahir tout le monde, non ? » Parlementer, toujours. Un petit sourire mesquin au bord des lèvres. « Cependant, le seul que tu trahit en faisant ça, c'est toi-même... Tu serais prêt à sacrifier ton propre enfant ?! »
Il désigna Robyn alors que, d’un mouvement rapide et fluide, il para la seconde attaque du titan. S’apprêtant à riposter, sa lame s’abattit en direction de son frère et… manqua de percuter Athéna qui venait d’apparaître entre les deux ! Déviant sa lame au dernier moment, il la toucha cependant au flanc et trébucha à côté d’elle. Son regard noir fusilla Japet qu’il savait responsable de ce petit tour de passe-passe ! Utilisez les autres en bouclier, quelle méthode… des plus lâche. En même temps, il n’était pas connu pour sa loyauté et sa droiture, lui. Il avait laissé le rôle à quelqu’un d’autre.
« Je n'ai pas d'enfants. Les Titans n'en ont pas. C'était une simple erreur qui aurait dû être corrigée il y a fort longtemps. »
Sournois. Il était évident que Japet en savait plus que son frère, ce dernier n’ayant appris l’existence des enfants dieux que récemment. Mais cela ne l’autorisait pas à choisir, ou non, de leur importance ou de leur place. C’était toujours la même rengaine et le même combat : l’importance ou non de l’existence.
Adressant un air désolé à la brune, Prométhée fixa avec insistance Robyn toujours prisonnière de la main du titan des Morts.
« Ceci dit, tu n'as même pas réussi à me retrouver... Pour un chasseur et un pisteur, c'est un peu honteux tu ne crois pas ? » La meilleure défense restait parfois l’attaque. Il fit un pas en arrière sans pour autant lui tourner le dos. « Tu me veux ? Il va falloir venir me chercher. »
Il n’y avait rien de plus facile à biaiser que la fierté. Japet en était à nouveau la preuve alors qu’il fini par lâcher Robyn pour s’avancer à la suite de son adversaire. Son regard toisa les trois créatures avant de se reporter sur Prométhée.
« Pourtant j'ai l'impression que tu es juste face à moi. »
En garde. « Dès que tu le peux, récupère votre amie là-bas et déguerpissez. » Ordonna-t-il dans la tête d’Athéna. Il valait mieux profiter de la diversion pour disparaître avant de se faire réellement embrocher. Ce serait dommage de sacrifier un de leur enfant alors qu’ils étaient en train de tout faire pour les protéger de ce fléau.
Une fourche enflammée contre une épée. Ils étaient peu à posséder une arme, mais ceux qui en avaient savaient excellemment bien les manier ; Prométhée était prêt à le démontrer de A à Z. A Japet comme à Hyperion qui venait d’apparaître sur sa gauche, surpris sans doute par la situation sur laquelle il venait de tomber.
Aussitôt, le titan se retourna pour l’attaquer et le manqua de peu. Volontairement, ou non.
« Te revoilà ! La route que je tai indiquée ne te plaisait plus ? »
Il entendit la voix d’Hyperion s’acheminer dans son esprit : « Que tentes-tu de faire ? » Ses yeux clairs passaient de l’un à l’autre même s’il se tenait en retrait, ne sachant visiblement pas quel camp aborder. Prométhée esquissa un sourire en lui répondant : « Je vous sauve vos jolis derrières. Attaque-moi ! »
Seul face à deux titans, il ne risquait pas de faire long feu. La chevelure impressionnante de Robyn apparue dans son champ de vision, juste derrière Japet. Alors un sourire s’esquissa sur son visage : elle semblait retenir une sacrée dose de colère depuis qu’il lui avait tiré les cheveux. Aucune femme n’aimait être malmené, en tous temps comme en tous âges. Et tout sacrifice pouvait se révéler fort utile au moment opportun.
« C’est quand tu veux pour le frapper ! » Résonna sa voix dans son crâne.
Savait-on jamais, qu’elle ait pu hésiter.
Prométhée : 90% Athéna : 45%
Robyn W. Candy
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PANIQUEZ PAS J'VIENS JUSTE CHERCHER UN TRUC DANS MA BOITE MP
(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)
| Conte : Les mondes de Ralph. | Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.
Moi avec un nom de produit ménager je la ramènerai pas!
Non mais l'autre, il s'amusait à me tirer la tignasse ! C'était pas carrément sexiste ça ? Sous prétexte que j'étais une gonzesse, fallait me tirer les cheveux ? Il aurait pu me péter un bras, m'étrangler, mais à la place il me tirait les cheveux. Si c'était pas carrément gamin comme réaction ça. C'était pas hyper impressionnant, en plus. Chais pas. Pour moi, il s'était clairement loupé. En plus ça me démangeait le cuir chevelu. J'aimais pas qu'on me touche les cheveux, alors un mec à la tignasse grasse qui me tirait dessus comme si il était en pleine épreuve de montée de corde au lycée... On allait pas être copains, lui et moi.
- C'est quand tu veux pour le frapper !
Je lançais un regard à Promesse ou un truc du genre, en essayant de savoir si il était sérieux ou pas. J'étais juste derrière Javel, il avait pas l'air de tiquer que j'étais là. J'avais l'autorisation de le frapper. Waouh. C'était jamais arrivé, ça. C'était la première fois qu'on voulait bien que je fasse une connerie en m'attaquant à plus fort que moi. Parce que clairement, le titan aux cheveux sales était plus puissant que moi. J'étais sûre que si il avait tiré un peu plus sur mes cheveux, il aurait arraché ma tête comme les enfants sadiques le font avec leurs barbies.
Pendant que Javel faisait toujours pas du tout gaffe à moi, trop occupé à défier du regard l'autre titan qui devait être le parent cool avec ses enfants et qui leur autorisait à faire de la luge dans les escaliers, je me penchais pour ramasser une fourchette qui traînait par terre. Que ce qu'une fourchette foutait au sol ? Bah j'en savais rien du tout. Mais vu que j'avais pas eu le droit d'embarquer ma batte de base-ball avec moi, j'allais pas chipoter. Le destin avait foutu une fourchette là. C'était peut être une bonne raison.
En me redressant, je croisais le regard de quelqu'un que je connaissais. Pas super bien, mais je le connaissais quand même. Et même si j'avais espéré le revoir un jour, ça faisait quelque chose de le voir juste là.
- Mais que ce que tu fous là ?
J'avais articulé silencieusement, en en exagérant bien le mouvement de mes lèvres pour que Hypérion comprenne même si aucun mot ne sortait de ma bouche. Non mais sérieux. Que ce qu'il faisait là ? Bon en même temps, on avait pas trop le temps de papoter.
Sans plus attendre et sans réfléchir, je donnais un violent coup de pied à l'arrière de la jambe droite de Javel, qui dû mettre genou à terre. C'était universel ce truc ! Personne pouvait y résister ! D'un grand geste en croisant les doigts mentalement pour pas me louper et toucher le vide, vu que j'étais pas douée pour viser, je plantais la fourchette dans le dos du titan, juste entre les omoplates. C'était dégueu comme sensation ! Moi je plantais pas les gens, je leur tapais dessus ! Mais de toute façon, ça avait pas l'air de lui faire grand chose. La fourchette se changea en cendre entre mes doigts, et j'eus juste le temps de déglutir avant de m'envoler dans les airs. Et bam ! Je me pris un arbre dans le dos. Ils morflaient pas mal n'empêche. Les arbres, je veux dire. Toi tu vis dans une forêt, tranquille, et on t'envoie des gens dessus alors que t'as rien demandé. C'est pas cool sérieux.
Je restais à terre, pendant qu'Hypérion ne me jetait même pas un regard alors qu'on était censé être potes. Il se tenait aux côtés de Javel, et apparemment ils attaquaient ensemble Promesse. Je me sentais aussi insignifiante qu'un insecte. Genre un cloporte. Voilà. J'étais un cloporte à terre.
Il y eu tout à coup une violente lumière qui me grilla pendant une seconde la vue. Et puis je me rendis compte que c'était peut être le signal pour fuir. Sans hésiter, je me précipitais dans la lumière, les yeux plissés pour tenter d'y voir quelque chose, et j'attrapais la main de Petit Poney, puis d'Athéna, même si ça avait pas l'air de lui plaire.
- Faut qu'on se barre ! Et maintenant, avant que Javel nous éclate la gueule pour de bon !
Je me mis à courir entre les arbres, sans les lâcher. Mon cœur battait à toute vitesse et j'avais méga mal dans les jambes, mais je voulais mettre le plus de distance possible entre moi et les titans. Bizarrement, je n'avais rien eu. Quand mon petit corps avait percuté l'arbre. Rien. Nada. C'était devenu tout mou, et j'avais juste rebondi. J'étais persuadée que c'était un signe du destin. Et rien que pour ça, j'allais pas rester à clamser.
Je sentie tout à coup un choc violent et je tombais sur le dos, en me tenant le ventre. Je venais de me prendre quelqu'un de plein fouet, et putain, ça, ça faisait mal ! Je levai la tête et... relevai encore un peu la tête pour pouvoir apercevoir la tête du dieu blond sur le corps immense qu'était le sien. Il était beaucoup trop grand, ça faisait mal à mon cou de devoir le regarder.
Neil apparu tout à coup au milieu du groupe que l'on venait de rejoindre, entourée de filaments rouges. Ça me faisait flipper ces machins sérieux, on se serait crû dans La guerre des mondes avec Tom Cruise. Quand les aliens laissent des dépôts de sang humain et autre machin un peu partout.
- Il s'est passé quoi ? Tu vas bien ?
Je m'étais relevée, en me massant la nuque. Moi, j'allais bien. Mais y en avait plein qui avait la gueule un peu explosé. Que ce qui s'était passé ? Je me penchais en avant, les mains sur les genoux, à aspirer de grandes goulées d'air pour reprendre mon souffle. Clairement, j'étais pas prête pour le marathon.
- Je vais beaucoup trop bien, c'est ça le problème! Y a une bataille entre Hypérion, Javel et Promesse, et j'ai même pas du sang partout, c'est pas normal! Faut qu'on foute le camp et vite, avant que les titans nous butent ou que ton père maléfique revienne!
Je savais pas si elle était au courant pour Elliot le balafré, mais ça me paraissait être un danger important. Y en avait peut être un peu trop des dangers dans le coin. Manquait plus que les loups géants et là ça serait parfait. Mais apparemment, elle s'en fichait. À la place, elle regarda tout autour d'elle, et sembla remarquer un truc.
Il manque Emily.
Et merde. Elle avait raison. Non mais elle foutait quoi celle là à toujours disparaître ? Il allait vraiment finir par pen- ser à mon idée de l'abandonner sur le bord de la route et foutre le camp, parce qu'elle allait fini par nous causer des problèmes. On était vraiment obligé d'aller la chercher ?
Robyn: 75%
Eloise A. St-James
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| Avatar : Eva Green
| Conte : Hercules | Dans le monde des contes, je suis : : Athéna
Athéna n'avait pas trop compris ce qui était arrivé à Robyn. Brusquement, la jeune femme était à terre et tentait de reprendre son souffle ou de remettre ses idées en place - ce qui pourrait bien lui prendre un moment ça d'ailleurs... Le reste du discours de l'accro aux oréos n'était pas très compréhensible non plus et la déesse aurait bien aimé lui dire que commencer par le début, c'était mieux. En tout cas, il semblait que la blonde avait eu affaire à Elliot. Mais quand et comment ? La guerrière ne pouvait que spéculer, puisque les pouvoirs de son neveu étaient relativement étendus...
Mais tout cela dut attendre. Parce qu'un invité indésirable venait de faire son apparition, attrapant Peggy par le cou. Athéna le fusilla du regard. Ciel ce qu'elle avait honte d'être la fille d'un tel personnage ! La guerrière remarqua bien vite que le Titan qui les avait accompagné jusque là pris les choses en main et s'arma. La brune eut un hoquet de surprise en le voyant brandir l'Épée d'Arès ! Y avait-il un lien entre les deux ? Ne leur avait-on pas toujours dit que c'était Gaïa qui avait créé les armes divines pour lutter contre Cronos ? Pourquoi les avoir maintenant ?
À dire vrai, la déesse n'avait pas le temps de se poser plus de question que cela. Peggy étouffait et le Titan tentait de marchander, tandis qu'elle-même se mettait en position de combat. Athéna observait, attendait le bon moment. En tout cas, leur allié connaissait assez bien Japet pour rendre celui-ci un peu moins sur ses gardes. La proposition de garder Peggy avec lui et de les laisser partir aurait peut-être pu le satisfaire si ça avait été elle à la place. Après tout, il avait bien fait comprendre qu'une personne avec son énergie, ça l'inquiétait grandement. Et en général, quand on s'inquiétait d'un truc inconnu, on voulait le détruire... Peut-être que son père s'était lassé... Quoi qu'il en soit, il balança Peggy à travers un arbre puis fit apparaître... La FOURCHE ?! L'arme d'Hadès ! Bordel, la guerrière pria soudain pour qu'Hadès ne soit pas son frère biologique. Elle avait déjà assez à intégrer avec l'identité de son père !
Mais à présent, les choses devenaient trop sérieuses pour qu'elle puisse rester sans arme. Athéna fit apparaître ses doubles épées et laissa l'Égide endormie. Bizarrement, ce n'était pas à ces yeux le moment de faire voir cette armure créée par les Titans aux yeux des deux présents. Japet était vraiment un enfoiré cela dit. Il disparut subitement pour réapparaître derrière Robyn pour l'attraper par les cheveux et lui mettre l'arme sous la gorge. Que c'était lâche... La déesse oublia volontairement qu'elle était tout à fait prête à faire un tel acte quand la situation l'exigeait. Alors qu'elle faisait un pas pour approcher, le Titan allié lui fit signe de patienter. Jusqu'à présent, il avait tout fait pour que Japet ne s'intéresse pas à elle et la brune lui en était reconnaissante. Son oncle prenait soin d'elle et c'était le premier Titan à faire un tel geste envers elle sans la connaître... Bon, s'il avait su qu'elle était la fille de Japet, sans doute aurait-il été moins sympathique...
Quand leur allié déclara à Japet qu'elles n'étaient pas là pour lui, Athéna aurait pu répliquer. Pourquoi pas après tout ? Cela aurait été pas mal d'être là pour mettre son père en difficulté, aussi insensé que cela pouvait paraître. Japet fut alors incroyable alors que son frère venait de lui parler des enfants des Titans. La déesse apprit que son père était tout à fait prêt à tous les tuer, même sa propre fille. Une erreur... Voilà ce qu'elle était à ses yeux. Malgré tout, cela porta un coup au moral de la guerrière qui n'avait plus qu'une envie, lui mettre son épée au travers du ventre pour lui montrer que l'erreur pouvait être bien méchante elle aussi. L'occasion aurait pu se présenter si elle n'avait pas été magiquement transportée entre les deux adversaires. Un coup de Papa ça encore... Dans un coin de sa tête, la jeune femme se dit que c'était ingénieux et qu'elle aussi aurait fait un truc pareil. Mais le simple fait d'avoir des points communs de ce genre avec Japet la dégoûtait.
Le message de son oncle était clair. L'arrivée d'Hypérion permettrait en plus qu'elles puissent s'enfuir. Ce fut Robyn qui trouva le bon moment. Elles coururent sans s'arrêter alors que le combat faisait rage derrière elle. Athéna espéra que son oncle inconnu s'en sortirait face à deux Titans. Lui, il avait été si protecteur envers elle... Presque comme Arès quand elle était revenue après le meurtre d'Hermès et Éris... Le trio rejoignit bientôt l'autre groupe où Neil semblait avoir eu une surdose de pouvoir. Robyn tenta d'expliquer ce qui était arrivé, mais encore une fois, son discours était décousu... Elles apprirent aussi qu'il manquait Emily. Encore. Sérieusement, ça commençait à bien faire tout ça !
- Ce que veut dire l'accro au sucre, c'est que Japet est venu faire son travail de destruction. On est tombé dessus avec un Titan dont j'ignore le nom, alors qu'on allait voir Surt. Et Hypérion s'est mêlé à la bataille. Et la chieuse, commence vraiment à me taper sur le système à avoir cette manie de se barrer du groupe à chaque fois. Déclara-t-elle, avec sa tête des mauvais jours sur la fin.
Il était plus que temps de se barrer de cette planète en cours de destruction. L'air de panique de Neil quand elle avait parlé du combat entre les trois Titans ne lui avait pas échappé, mais Athéna ne pouvait rien changer à tout cela. Ils étaient allés trop loin pour les protéger que la déesse ne se voyait pas mettre leurs efforts en péril.
"Téléporte toi jusqu'à elle et ramène la." Lui dit Neil.
- Il risque de me repérer... Lui opposa-t-elle.
"Ça n'a plus d'importance maintenant."
Ah ? Bon, ça pouvait aussi assez déconcentrer son père pour que le Titan et Hypérion s'en débarrassent... Athéna hocha la tête et disparut subitement, direction la chieuse. Elle la trouva assise contre un tronc d'arbre, bien planquée. La réaction de la déesse ne se fit pas attendre. Étant bien énervée et blessée par les paroles et les regards de son père, la brune ne fit pas dans la dentelle avec Emily. Elle l'agrippa par le col de son vêtement, sans manière et les téléporta rapidement face à Neil. Sa nièce ne perdit pas de temps en parole et les transporta grâce à ses filaments rouges à travers le temps. La chute fut douloureuse, ils se retrouvèrent tous face contre terre. En maugréant, la guerrière se releva et regarda le lieu où ils étaient arrivés. Merde.
C'était Storybrooke, aucun doute là-dessus, mais une version dévastée. La nature avait repris ses droits, la tour de l'horloge était brisée, le verre recouvrait le sol... Rares étaient les bâtiments encore debout et tous étaient plus ou moins détruits. Athéna se tourna alors vers sa nièce.
- Je comprends pourquoi tu veux pas nous en parler du futur... Dit-elle rapidement.
Tout était détruit. Abandonné... Ce n'était pas une époque qu'Athéna avait envie de visiter, ça non ! En plus, ça lui rappelait un peu trop l'aventure dans le monde du Marchand de Sable, où tout avait été détruit aussi... En tout cas, il était évident que sa nièce n'avait pas eu l'intention de les transporter ici. Vu son regard et ses yeux exorbités, elle aurait préféré être ailleurs... La jeune femme eut un mouvement de recul et semblait perdue. Elle reprit constance et se tourna vers Emily.
"Tu ne t'enfuis pas cette fois ci." Puis elle ajouta dans un murmure : "Personne s’enfuit."
- La prochaine fois que tu t'enfuis, je te tue. Ajouta Athéna à l'attention d'Emily. On est pas dans un jeu, te désolidariser du groupe nous mènera tous à la mort. Je me fous de ta vie, comme tu te fous de la mienne, mais j'ai des gens à retrouver, alors tu vas suivre le mouvement, sinon tu auras affaire à moi. La menaça-t-elle en la regardant de son regard le plus froid et le plus noir. Puis la déesse se tourna vers Neil : Pourquoi ?
Sous entendu, pourquoi ils ne pouvaient pas s'enfuir vers leur époque. Neil lui montra alors que ses filaments étaient devenus très faibles. Ils se dissipaient... Hors de question de rentrer par ce moyen donc. Athéna hocha la tête, montrant qu'elle avait compris.
"Il faut rester grouper." Puis elle regardera autour d'elle, cherchant sans doute quelque chose, puis ajouta : "Il faut qu'on trouve un abri pour la nuit. Les nuits tombent vite à cette époque."
La déesse hocha la tête et observa un peu plus attentivement les alentours. Elle remarqua alors que le ciel était gris. Un nuage gris recouvrait le ciel et cachait sans doute le soleil. En tout cas, la lumière provenait de ce nuage et semblait un peu atténuée... Un soupir échappa à la guerrière. Dans quoi étaient-ils tombés encore...
- En route. Décida-t-elle.
Si Neil voulait un abri, ils allaient en trouver un et vite.
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*machouille son crayon* Diane...en mathématique tu te débrouilles comment?
Est-ce qu'une marionnette pouvait ressentir la douleur et la peur? Parce que j'avais mal partout. J'étais sonnée, et effrayée. Enfin j'en ressentais encore les effets. Mes mains tremblaient comme des feuilles au vent. Je les mis alors dans les poches de mon pantalon. Emily n'était plus là? Je ne trouvais pas la force de parler, ni même de réfléchir correctement. Je sentis juste La main de Robyn m'entrainais alors que je reprenait lentement mes esprit. Et puis il y eu un choc. Robyn tomba sur le dos et je la suivis dans sa chute, telle une marionnette. Je me redressais, suivant le regard de Robyn.
"Apollon !"
J'étais soulagée. Tellement soulagée, oubliant la douleur et mon état un peu vaseux, je m'approchais de lui, entourant mes bras autour de son ventre, posant ma tête dessus. Là, tous allait bien maintenant, la lumière était revenue. La nuit était passée. Je mis mes cheveux de façon à cacher le mon cou le plus possible.
"- Je vais beaucoup trop bien, c'est ça le problème! Y a une bataille entre Hypérion, Javel et Promesse, et j'ai même pas du sang partout, c'est pas normal! Faut qu'on foute le camp et vite, avant que les titans nous butent ou que ton père maléfique revienne! -En fait c'est Japet, mais c'est un détail.... "
Ce n'en était peut être pas un. Neil savait peut être. Je ne sais plus, trop de membres douloureux.
"-Je vais bien, comme Robyn, je suis en forme faut pas s'inquiéter. "
Je disais ça pour Apollon et Athéna. Elle savait ce qui s'était passé mais je ne voulais pas inquiéter Apollon. J'allais bien, peut-être que je devrais mettre un col roulé pendant quelques semaines pour cacher les marques sur mon cou et les équi-Moses un peu partout pour avoir été utilisée comme une balle de Tennis par Japet mais j'allais bien. Je ne comprenais pas pourquoi Robyn parlait d'Athéna en désignant Neil. Parce que Japet n'était pas le père de Neil. C'était Éliott. Je me décolais d'Apollon tout en lui adressant un sourire.
Et puis Emily avait disparu...Je serrais ma machoire, cachant mon inquiétude au fond de mon ventre. Est-ce qu'elle allait bien. Athena pris la parole.
"- Ce que veut dire l'accro au sucre, c'est que Japet est venu faire son travail de destruction. On est tombé dessus avec un Titan dont j'ignore le nom, alors qu'on allait voir Surt. Et Hypérion s'est mêlé à la bataille. Et la chieuse, commence vraiment à me taper sur le système à avoir cette manie de se barrer du groupe à chaque fois. "
Athéna se téléporta et amena Émily. Puis Neil nous fit changer d'époque. Mon coeur se serra lorsque Neil évoqua le futur. L'idée que beaucoup d'habitants devaient être morts. Voir presque tous. Peut-être moi. Des voitures restaient à l'abandon et la verdure reprenait ses droits sur les créations humaines. Ce spectacle était à la fois impressionnant et me donnait le tourni. J'entendis Athéna parler à Émily mais mon regard se posa plutôt sur Neil puis sur les alentours. Nous étions sur la grande place, on la reconnaissait tout de même. L'horloge était en partie détruite. Mon coeur se serra de nouveau, où était Diane? Qu'était-il arrivé à Octavia, Siana et à Heshvan? J'entendis Athéna annoncer qu'on allait bouger, puis Neil prit les devants.
"-Nous allons aller par là." Neil pointa son doigt dans une direction et nous devait à marcher. J'étais tout près de Neil, jetant quelques regards en arrière pour voir où étaient Robyn et Émily, et comment elles allaient. Je croisais le regard d'Athéna et lui sourit également.
Je posais mon regard sur le visage de Neil qui avait l'air inquiète. Bien qu'elle semble toujours prendre sur elle pour ne pas le faire paraître.
"Tu sais... Commençais-je. Je me souviens de toi quand tu étais petite. Diane te gardait quelques fois. - C'était gentil de t'occuper de moi bébé, même si je n'ai pas trop de souvenir de cette époque-là. -Hummm dit, j'ai une question à propos des titans. Qu'est-ce qu'il leur est arrivé aux personnes choisies sur l'estrade? -C'était les élus. Ils rejoignent juste les titans dans la cité. C'est un privilège pour les gens comme eux, même s'ils ne voient pas qui est vraiment Ouranos. -Pourquoi le titan qui nous a aidé à être bannis. -C'est une longue histoire, il n'était plus en accord avec Ouranos."
Nous arrivions devant le zoo ensuite. J'avais proposé à Neil de prendre de quoi manger et on s'était tourné vers le distributeur. Certaines choses n'étaient plus bonnes mais il restait un peu de nourriture. Je levai la tête, observant les murs à moitié détruits. C'était assez sinistre, à l'abandon. Qu'est-ce qu'il y avait eu ici? Je n'osais pas le demander à Neil. J'étais curieuse mais certaines questions étaient peut-être trop lourdes à poser. Et je n'avais peut-être pas non plus envie d'en savoir plus.
"J'ai bien conscience de n'être qu'un petit grain de sable. Je ne suis pas une combattante, je n'ai pas été créer dans ce but. Et la première fois qu'on a fait face à famine, j'ai eu peur, la seconde fois dans la salle sur l'Olympe, j'étais effrayée aussi. Face à Japet, j'ai juste réussi à ralentir tout le monde. Et j'ai vraiment eu peur. Hermès m'a créé pour être moins seul. " -On a tous nos faiblesses Pégase, mais aussi une grande force. Ce qui est important, c'est d'en être conscient le moment venue." Elle avait les mots pour me rassurer. J'eus un nouveau sourire "- Ha et tu peux m'appeler Peggy, je crois que je préfère." Elle me répondit par un sourire.
Je souris avant de jeter un coup d'oeil à Apollon. Un sourire étira sur mes lèvres tandis que je ralentissais mon allure pour arriver à sa hauteur, laissant Neil devant quelques instants.
"Apollon ! Heu Neil te demande."
J'esquissais un large sourire. Non bien évidemment, mais j'avais bien vu leurs petits regards lorsque nous étions à Titania. C'était le moment de les laisser tous les deux devant. Je m'approchais ensuite d'Athéna et Émily.
"- J'ai bien compris que tu ne voulais pas d'aide tu sais, et que tu ne nous aimais pas trop, mais, si jamais tu viens à changer d'avis, ou que tu as besoin d'un coup de main je serais très contente de venir t'aider . Parce que maintenant nous ne sommes plus des inconnues l'une pour l'autre et nous n'avons pas de raison de nous détester."
J'eut un nouveau sourire avant d'observer l'endroit où nous arrivions devant une maison abandonnée à moitié détruite. Neil ne devait pas l'avoir choisie au hasard, et je misais plus sur la maison de ses parents.
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what could it be worse ?
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Apollon, dieu de la divination, des arts, de la lumière.
Pégase était dans ses bras, en un seul morceau. Il lâcha presque un soupir de soulagement lorsqu'elle s'élança vers lui, caressant sa chevelure blonde en déposant un baiser sur le haut de sa tête. Il ne se serait jamais pardonné qu'il lui arrive quoi que ce soit. Et bien qu'il sentait que quelque chose s'était passé, sans le moindre doute, il ne posa pas davantage de questions. Le moment venu, ils auraient bien l'occasion d'en apprendre plus.
Son rythme cardiaque avait retrouvé un rythme normal, alors qu'un instant il n'avait plus comprit comment tournait la situation. Entre Neil, qui avait soudainement disparue, Emily qui avait décidé de s'enfuir, Hyperion lui intimant de la laisser faire avant de se retirer brusquement.... Il s'était retrouvé seul, sans avoir ne serait-ce qu'un indice sur ce qui se déroulait, avant que Cassandre ne revienne. Il avait eu envie de la questionner, sauf que tout s'était accéléré. Le groupe avait été en partie reformé, d'une façon qu'il n'arrivait toujours pas à déceler. S'il entendit que Japet faisait parti du schéma – et que la scène n'avait pas été des plus agréables – le moment était apparemment venu d'aller chercher Emily pour enfin quitter cet endroit. Cela ne prit que deux secondes, le temps que sa sœur aille la ramener par la peau du cou, avant qu'ils ne s'évaporent de cette planète.
Son visage écrasé contre le sol, il se redressa à une vitesse folle pour s'assurer qu'ils n'étaient pas de nouveau tombé n'importe où. Au moins, il reconnaissait les lieux. Storybrooke, cette ville qu'on pourrait presque considérer maudite vu tout ce qui avait pu s'y dérouler. En ruines. Détruite, aux maisons méconnaissables, comme si... Comme si une guerre s'y était déroulée.
Sa gorge se serra aux paroles d'Athéna. A quelle époque se trouvaient-il ? A quel point était-elle éloignée ? Combien de temps leur restait-il avant que ce paysage devienne leur véritable quotidien ? Il se retourna vers Neil, comprenant très vite que ce n'était pas prévu. A croire qu'ils manquaient de chance, à toujours se tromper de trajet. Il était presque indécis lorsqu'il laissa ses pensées s'égarer, se pinçant les lèvres.
Il savait d'avance la réponse, qu'elle n'entendrait pas, qu'il n'arriverait même pas à trouver ce fil pour la joindre. Artémis n'était pas là, pas à cet endroit avec lui, du moins pas celle qu'il connaissait Il ignorait si, d'une quelconque manière, elle était bien présente ici, ou si elle était déjà... Lorsqu'il tourna les yeux, il remarqua que la déesse magique le regardait sans rien dire.
Très vite, leur petite bande se remit en marche. A priori, le but était de se mettre en sécurité avant que la nuit tombe, bien que d'après-lui, on ne pouvait pas réellement dire qu'il faisait jour. L'ambiance n'était ni des plus accueillantes, ni des plus réjouissantes. Le dieu resta aux côtés d'Athéna pendant cette courte marche, n'osant pas encore aborder le sujet « Papa Dieu » pour autant. Il ne pouvait pas savoir ce que cela lui faisait d'avoir été face à son paternel et, si la discussion devait être amorcée, il préférait ne pas l'y forcer.
« Tu crois que le Rabbit Hole continue de tourner même si on dirait que l'apocalypse a eu lieu ? »
Autant essayer de trouver un moyen d'alléger l'aura ambiante, même si c'était sans aucune chance ! Cela dit, que ça s'avère vrai ne l'aurait pas tant étonné que ça... A moins qu'Hadès ne soit plus là pour s'en occuper... Sa mine qu'il tentait de faire paraître amusé disparue bien vite. Celui-là, qui ne se préoccupait pas tant que ça de ce qui se déroulait, il n'arrivait pas à se l'imaginer atteint. C'était une chose à laquelle son esprit ne pouvait pas adhérer.
« Apollon ! Heu Neil te demande. »
Le grand blond leva un sourcil, à l'appellation de Peg. Pourtant, elle ne semblait pas plus que ça ouverte à la discussion, la petite devant. Elle était même bien différente de ce à quoi il était habitué. Il s'avança sans avoir la moindre idée de la raison du sourire du poney. Elle tenait bien d'Hermès, pas de doute, elle était aussi étrange que lui parfois.
Le dieu ne savait pas quoi dire, ne savait pas ce qu'elle voulait, surtout qu'elle ne sembla même pas remarquer qu'il était là. Préoccupée, c'était le mot, clairement.
« Rien n'est plus pareil aujourd'hui. »
Oh, si, en fait, elle l'avait vu. Elle avait même effleuré sa main de ses doigts, alors que dans sa tête se formèrent les images qu'elle lui faisait passer. Olympe. Piégée encore une fois dans le temps, dans cette sphère rouge qui l'entourait, des bruits lourds se répétant à l'intérieur. Il ne trouva pas nécessaire d'ajouter quoi que ce soit.
Il reconnut la rue, vaguement, plus distinctement la maison à laquelle ils arrivèrent. Même si une bonne moitié des murs étaient tombés, en laissant tout un côté à l'air libre, il s'y était rendu assez souvent pour ne pas en douter. Celle de Lily. Neil les emmenait chez elle. L'intérieur était froid, abandonné. Différent ce qu'il connaissait.
« On va rester ici le temps de pouvoir repartir. »
Très bien. Au moins, c'est un début, ils ont un toit sur la tête. Façon de parler.
« A quelle époque on se trouve ? » Il avait presque murmuré, ne se rendant même pas compte qu'il avait parlé à voix haute. « On est bien loin dans le futur. Trop loin. »
Bizarrement, il n'avait pas l'impression que c'était une bonne chose. Cela ne pouvait pas être pire que Titania ou encore même l'époque où leurs miniatures jouaient tranquillement ? Si ? … Peut-être. Le futur n'était pas écrit, mais s'y trouver pouvait tout changer et ils n'avaient pas idée de ce qu'ils pouvaient croiser. En soi, l'inconnu était inquiétant.
Mais le dieu n'en était pas encore à ce niveau là, il fallait avant tout relativiser et surtout ne pas créer la panique. Neil semblait plus touchée que les autres, sans compter qu'elle devait être fatiguée par tous ces voyages...
« On doit faire attention, j'imagine ? » Elle semblait pensive, alors qu'elle lui offrait un hochement de tête comme réponse. « Comment on va repartir cette fois ? »
Si des solutions semblaient possibles précédemment, la situation avait l'air plus complexe cette fois. Pas de forêt magique, pas de coup de chance de filaments rouges.
« Je m'en occupe. »
Il esquissa un sourire involontaire. Comme à chaque fois, elle avait certainement une idée derrière la temps, une idée qu'il fallait mettre en place. Elle n'avait pas envie de la partager, pas envie de les faire participer ?
« Je vais chercher des couvertures, pour Robyn et Emy. »
C'est vrai que la température devait être inconfortable pour les deux humaines, bien trop basse, même si eux n'étaient pas concernés par ces soucis de température. Robyn allait encore finir par se plaindre et Emily... Emily attendait sûrement le meilleur moment pour s'échapper sans qu'Athéna ne la voit.
Il lança un regard à cette dernière, avant de commencer à monter à l'étage, suivant les traces de Neil. Avant même qu'il n'arrive en haut, elle s'était stoppée dans le couloir. Au fond, plus de murs joliment peints mais une vue béante sur l'extérieur, sur de la verdure, sur du vide. C'était cette partie qui s'était effondrée. Trois pièces semblaient être encore accessibles, l'une ouverte. Elle choisit celle-ci et il ne réfléchit pas longuement avant d'y entrer.
« Est-ce que ça va ? »
Elle pouvait tenter de faire semblant, en acquiesçant d'une façon si automatique. Elle pouvait essayer de lui faire croire que c'était le cas, mais ça ne fonctionnerait pas. Pas alors que sur les meubles poussiéreux, des cadres exposant des photos d'elle et de Lily étaient posés. De Lily et de Robyn. De Lily et d'Ellie. De Lily et d'Ellio... Non, Elliot n'y était pas, son visage brûler sur chaque portrait où il aurait dû apparaître.
« Les couvertures sont dans l'armoire. »
Il connaissait cette technique, ce n'était pas la première fois qu'il la voyait pratiqué. Celle d'énoncer de simple faits, anodins, inutiles, comme pour se donner une contenance. Elle s'en était approchée pour l'ouvrir, avant de se stopper devant les étagères, soudainement figée. Il savait bien que ça n'allait pas.
« Il ne reste plus beaucoup des nôtres.... » Il fit un pas dans sa direction, alors qu'elle se retournait vers lui. « Je suis désolée... Désolée que tu aies à voir tout ça... »
Il ne pouvait pas prétendre savoir ce que ça faisait, simplement il se l'imaginait. Il s'imaginait ce que cela lui avait fait lorsque son lien avec Artémis avait été brusquement coupé, cette fois à Olympe... Il se l'imaginait en dix fois pire, vingt fois, cent fois... Il s'imaginait croiser son futur lui, anéanti par la perte de sa jumelle. Il s'imaginait simplement ce que pourrait lui faire l'effet de l'observer. Il ne saurait jamais ce que cela faisait réellement avant de le vivre. Lui n'avait encore rien perdu, alors qu'elle...
Il dépassa les quelques mètres qui les séparaient encore, posant une main dans son dos, l'autre au niveau de sa nuque, la serrant contre lui.
« Ne t'excuse pas. Tu n'y es pour rien. »
Il détestait que la culpabilité ronge ceux qui en avaient le moins à se reprocher. Elle avait tout fait pour les prévenir, pour les aider, pour les guider depuis qu'elle était arrivée ici. Elle avait toujours fait de son mieux pour ne pas perturber le temps tout en tentant de rendre les choses meilleures. Elle avait tout fait pour qu'ils ne souffrent pas davantage, alors qu'ils n'avaient pas vécu ce qu'elle avait pu voir.
« C'est moi qui suis désolé. »
Ses bras se serrèrent un peu plus, tandis qu'il n'avait pas la moindre idée de comment réussir à lui remonter le moral, là maintenant. Il ignorait pourquoi il avait dit ces mots. Il savait juste que sans eux, elle n'aurait pas eu à les faire fuir Famine en premier lieu. Que sans eux, elle n'aurait pas eu à être (de nouveau?) ici. Que s'ils avaient fait autrement, bien avant encore, à d'autres époques passées, elle n'aurait peut-être même pas eu besoin de venir les aider, de voyager dans le temps pour faire tout ce qu'elle avait fait. Elle ne serait pas dans cet état là. Elle n'aurait pas à subir toutes ces choses.
« Je ne sais pas ce qui se passera, qui sera encore présent dans les années qui vont suivre, mais pour l'instant je suis encore là. Si tu as besoin... Je suis là. »
Il n'avait pas l'habitude d'agir de la sorte autre qu'avec Artémis ou bien même Louise, pourtant il n'y avait aucun malaise. C'était naturel, presque instinctif. Il ressentait ce besoin de la faire se sentir mieux au moins pour un instant. C'était comme ce sentiment qu'il avait eu lorsque la forêt lui avait laissé accès à cette fenêtre sur le futur. Cette sensation particulière qu'il n'arrivait pas clairement à définir.
Apollon s'écarta lentement, reprenant sa respiration alors qu'il ne s'était même pas rendu compte l'avoir coupée. Il passa une main dans ses cheveux déjà bien en bataille, raclant discrètement sa gorge. Puis son expression changea à nouveau alors qu'il allait prendre les couvertures, laissant apparaître ce sourire bienveillant et – se voulant – détendu. Gentleman jusqu'au bout.
Neil Sandman
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« Le Temps n'efface pas tout. »
| Conte : ➹ Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : ✲ La fille de Dumbo & Elliot *-*
« Il était une fois, un commencement. Des cieux et une terre. La terre était informe et vide. Puis vint une lumière éblouissante. »
« Est-ce que ça va ? »
Le monde ne va jamais. La plupart du temps, il fait semblant. Et tout le monde s'en accommode. Plus ou moins. Quand je lui parlais de mes problèmes, ce n'était pas parce que j'étais entrain de me plaindre, mais parce que j'étais entrain de lui faire confiance. Quand il me voyait, j'étais bien, toute souriante, énergique, heureuse. Je me souciais de lui pourtant c'était moi qui en avait besoin. Mais cette époque était loin, bien trop loin pour y retourner. Et puis, tout devait avoir changé. Le monde n'était plus tel que je l'avais connu. Aujourd'hui on était hier et hier on sera demain.
Voir Aphrodite petite ou Ellie, c'était une joie mais également une souffrance. Elles ne comprenaient pas que lui dire ce qui pourrait arriver, allait tout simplement écarter définitivement cette possibilité ? J'étais déjà allée trop loin et je savais que le futur ne serait plus écrit de la même manière. Je n'aurai plus cette chaleur à mes côtés pour me rappeler qu'il y avait encore une raison suffisante pour se battre. Je ne vivrai plus les même choses. Je n'irai pas plus loin. Ce futur devait me convenir, car il n'y en aurait pas d'autres. Me surprendre quand je regardai un film dans mon salon, le surprendre quand il me piquait mes Curly à Olympe, je devais m'en contenter.
« Les couvertures sont dans l'armoire. » lui dis-je pour ne pas répondre à sa question.
Il ne restait plus beaucoup des nôtres. J'étais désolée de le lui apprendre, tout comme j'étais désolée de l'avoir conduit jusqu'ici. Je ne savais pas ce qui c'était passé. La première fois, en quittant Olympe, j'avais emprunté le Temps qui se trouvait là et je nous avais dégagé un chemin. Puis dans ces bois oubliés, quelque chose avait perturbé mon esprit et je m'étais égarée, comme bien d'autres avant moi. Aujourd'hui, on était perdu, dans cette zone inoccupée depuis bien longtemps et je savais que le temps nous était compté.
Depuis mon arrivée, je lui avais indiquée qu'on était ici. Je lui avais fait sentir mon aura. Il ne lui restait plus qu'à faire le chemin jusqu'à nous. Mais quelque chose me disait que ça serait à nous de nous rendre jusqu'à elle. Je ne savais pas comment qu'elle nous accueillerait après ce qui s'était passé. Le futur, je ne le connaissais pas. Que ce soit le miens ou le nôtre désormais. Je ne l'avais plus revue depuis que c'était arrivé et je savais que tout avait été de ma faute, mais elle ne m'avait pas laissée le choix. Notre amitié avait pris fin ce jour là et beaucoup des nôtres étaient tombés en vain. Mais sans elle, on ne s'en sortirait pas.
Je sentis une main se poser dans mon dos, laissant échapper un petit frisson. Puis une autre vint se loger dans ma nuque. Apollon me serrait tout contre lui. Cette chaleur était revenu l'espace de quelques instants, un moment que j'aurai voulu faire durer une éternité. J'aurai voulu lui supplier de ne pas me lâcher, de rester ainsi. J'aurai voulu me laisser aller à lui, lui dire ce que j'avais sur le coeur, mais c'était impossible. Pourtant je lui faisais confiance. Plus qu'à quiconque. Ses bras s'étaient serrés un peu plus tout contre moi et je fermai les yeux, me laissant emporter par ce sentiment de béatitude.
Quelque chose était sur le point d'entrer dans mon esprit, quelque chose qui émanait de lui. Je ne l'avais pas empêché, le laissant faire, scruter la moindre parcelle de ma tête. Je ne voulais rien lui cacher, ne plus jamais lui mentir. Mais ce n'était pas une chose qu'il était venu chercher, mais plutôt qu'il était venu déposer. Il était face à moi, sa cicatrice lui barrant le visage. J'eus un sentiment de vide, comme si une partie de mon être avait disparu à jamais, mais il ne s'agissait pas de moi. C'était lui. Son âme était brisée en deux. Autour de nous, tout était sombre. Je portais mon armure, celle que m'avait confiée ma grand mère le jour où elle était morte, sous mes yeux. Le jour où je n'avais pas pu la sauver. La main d'Apollon était venu se poser sur ma joue, se mettant à la caresser délicatement, me faisant relever la tête.
« Nous avons encore toute notre vie devant nous. » murmura t'il, tandis que ses yeux se fermèrent et qu'il se pencha dans ma direction, collant son front au mien. Je pouvais sentir se respiration. Lente. Paisible. Ses lèvres étaient venu rencontrer les miennes, alors qu'il se rapprochait pour me serrer tout contre lui. Il ne semblait pas penser aux conséquences, ni à ce que ça pouvait signifier pour moi. Il voulait juste me rassurer et peut-être se sentir bien lui aussi. La vision disparue petit à petit, tandis que mon Apollon, celui du présent, me serrait toujours contre lui et que j'en avais le souffle coupé.
« Je ne sais pas ce qui se passera, qui sera encore présent dans les années qui vont suivre, mais pour l'instant je suis encore là. Si tu as besoin... Je suis là. »
Le maître d'Olympe s'était écarté de moi. C'était peut-être quand il avait repris sa respiration, que j'avais reprise la mienne. Mais j'étais encore ailleurs, dans cette pensée, cette vision qu'il avait partagée avec moi. Il ne s'en était pas rendu compte ? Est ce qu'il s'agissait d'un rêve ? D'un futur qu'il avait vue ? D'un nouveau lendemain ? Apollon avait pris les couvertures dans l'armoire, puis il s'était une nouvelle fois retrouvé face à moi. Je m'étais rendu compte bien trop tard, que je le dévisageai sans savoir que dire, ni que faire. Je sentais la douceur de ses lèvres tout contre les miennes, la chaleur émanant de son corps quand il me serrait dans ses bras. Et il ne s'en souvenait pas.
« Je... » murmurai-je sans pouvoir détourner mon regard de lui. « J'ai pas vécu ça... »
Je ne savais pas ce qui m'avait pris de dire une telle chose, mais c'était la réalité. Ca ne faisait pas partit de mon futur. Je ne l'avais jamais embrassé. Au contraire, je l'avais longtemps fuis, ne supportant pas l'idée de briser ce qui nous liait. Nous n'étions pas des amis et encore moins des amants. On était bien plus que ça, mais à la mauvaise époque. L'Apollon qui se tenait en face de moi, les couvertures à la main, ne semblait pas comprendre ce qui se passait. Puis, une fois le lien fait, son visage se décomposa et mon coeur vacilla.
« Moi non plus... » bégaya t-il avant de se racler la gorge, sans doute mal à l'aise. Il avait arrêtée de me fixer, détournant son regard et scrutant le sol. « Enfin... si. Pas vraiment. C'était tout comme. »
J'observai son visage, je tentai de captiver son regard pour lire en lui. Je ne savais pas quoi faire, ni quoi dire. Il ne me regardait pas. Mon coeur ne s'arrêtait pas de battre à vive allure. Je regardai les couvertures qu'il tenait, puis lui. Mon regard faisait des vas et viens entre les deux. Au dernier battement de mon coeur, je fermai les yeux. Les couvertures entre nous avaient disparues et je m'étais approchée, afin de me retrouver le plus proche possible de lui. C'était ma main qui cette fois ci était venu se blottir contre son dos et mon autre main qui avait approchée sa nuque. Je m'étais mise sur la pointe des pieds et nos lèvres s'étaient rencontrées pour la seconde fois, mais réellement cette fois là.
C'était un baiser innocent et passionné. Il n'était pas question d'un moment dégarement, mais celui d'un profond désir enflammé. Un désir brûlant et intense qui m'avait lentement consumée durant de nombreuses années. En m'éloignant du dieu, je gardai les yeux fermés. Je pensais encore à cet échange et je replongeais dans ce tourbillon d'émotions. C'était un moment fugace, mais j'avais le sentiment qu'il avait duré longuement.
« On ne leur ramène pas les couvertures alors ? »
La voix d'Apollon, peu sûr de lui, me fit ouvrir les yeux et quitter le monde de la rêverie. J'avais osée m'avancer vers lui et partager un moment rien qu'à nous. Maintenant que la réalité avait repris le dessus, je m'étais reculée, évitant son regard, ne sachant pas si il avait apprécié et ne voulant pas réellement le savoir. Il fallait ramener les couvertures en bas, mais les couvertures avaient disparues. Qu'est ce qui m'avait pris ? Je devais quitter cette pièce. J'avais fait un pas vers lui, avant de me raviser et de faire un pas en arrière. Mon regard avait croisé les siens et j'avais simplement hochée la tête pour approuver qu'on rejoigne le groupe. Est ce qu'il l'avait demandé ? J'avais entrepris la descente des marches, entendant chacun de ses pas juste derrière moi. Une fois en bas, tout le monde était dans le salon.
« Il n'y a plus de couvertures. Mais on a surement des manteaux dans l'entrée. » dis-je en tentant de vider mon esprit, même si je sentais toujours se contact tout contre moi. Contre mes lèvres. J'avais ouvert la penderie et j'en avais sortit de gros manteaux ayant appartenu à ma mère. Tentant de ne rien laisser paraître, je les avais amenées jusqu'au salon, pour les tendre aux jeunes femmes qui souffraient du froid. Pégase, Athéna et... Apollon, ne devaient pas avoir de soucis à se faire de ce côté là.
« On va passer la nuit ici. Il n'est pas prudent de rester au dehors depuis que... Enfin, il y a des tempêtes la nuit, le temps est instable. Vous ne devez surtout pas quitter la maison. Il y a assez de chambres pour tout le monde. »
Des chambres... on ne devait pas rester tout seuls, mieux valait être par deux à chaque fois pour éviter tout désagrément. Mais je ne savais pas si j'avais envie de me retrouver toute seule avec Apollon, surtout maintenant.
« Je vais monter la garde. Allez vous reposer. »
J'avais allumée la cheminée par la pensée. Il n'y avait rien d'imprudent à faire du feu à l'intérieur et ça nous réchaufferait un peu. Demain matin, si elle ne venait pas à nous, on devra aller à elle. Je me demandais comment tout cela allait finir, et est ce qu'elle sera des nôtres après ce qui était arrivé. Peut-être qu'ils feront tous la différence.
« La prochaine fois que tu t'enfuis, je te tue. On est pas dans un jeu, te désolidariser du groupe nous mènera tous à la mort. Je me fous de ta vie, comme tu te fous de la mienne, mais j'ai des gens à retrouver, alors tu vas suivre le mouvement, sinon tu auras affaire à moi. »
« Vas te faire voir. » répliqua elle sans ciller. Peu lui importait ce qu'elle disait.
Le groupe se mit en marche, elle marchant derrière sans pouvoir s’empêcher de jeter de long regards autour d'elle. Elle sentait comme une boule dans sa gorge, une pierre qui était tombée dedans. Un poids qui lui enserrait la poitrine alors qu'elle avançait, montant sur des gravas et des pierres abîmées. Elle passa a coté d'une vieille voiture abandonnée depuis longtemps dont le moteur ouvert laissait présager qu'elle ne roulerait plus. Ou étaient les habitants ? Ou était Figue ? Vivante ? Morte ? Non. Non pas morte. Pas elle. Pas Figue.
"J'ai bien compris que tu ne voulais pas d'aide tu sais, et que tu ne nous aimais pas trop, mais, si jamais tu viens à changer d'avis, ou que tu as besoin d'un coup de main je serais très contente de venir t'aider . Parce que maintenant nous ne sommes plus des inconnues l'une pour l'autre et nous n'avons pas de raison de nous détester."
Elle leva soudain les yeux, méfiante. Peggy venait de l'arracher a ses pensées, aux images horribles qui lui traversaient l'esprit. Qu'est ce qu'elle disait ? Elle n'avait pas compris ?
« Je ne veux pas de votre aide. Je dois le dire en quelle langue pour que tu comprenne ? En cheval ? » lacha elle d'un ton glacial en la toisant des pieds a la tête. « Nous ne sommes plus des inconnues ? Et que sais tu de moi ? Qu'est ce qui te fais dire que tu me connais ? Non. Tu ne me connais pas. Déteste moi si tu veux, je m'en moque, mais ne viens pas faire semblant de savoir a qui tu as a faire. Vas donc offrir ta ''précieuse amitié'' a des gens qui en veulent. Mais pas a moi. Jamais. »
Jamais.
Ils approchèrent d'une vielle maison délabrée dans laquelle tout le monde entra. Rapidement, Cassandre et Apollon grimpèrent a l'étage, laissant les quatre filles au rez de chaussé. Sans hésiter, Emily se mit face a Athéna, décidée a lui fait part de sa pensée.
« Tu crois quoi ? Que je vais m'écraser juste parce que tu me menace ? Ouais, en même temps, ca m'étonne pas de toi. » D'un geste, elle attrapa le dossier qu'elle avait a son nom et le jeta a se pieds, ouvert sur la plainte d'une certaine Mary Margaret Blanchard. « C'est dans tes habitudes a ce que j'ai vue, non ? Tu te crois tout permis parce que t'es puissante c'est ca ? »
Elle ne supportait pas ce genre d'attitude. Cette maniere qu'avaient les forts d'écraser les faibles sous leurs chaussures. Pourtant, c'était la loi de la nature, les forts et les malins survivaient, les autres se faisaient tuer. Pourtant, elle trouvait les animaux presque plus ''humains'' que les humains eux même. Les animaux ne réduisaient pas en esclavage. La chasse, c'était une question de survie, ce n'était pas la volonté de briser l'autre, de contempler sa victime ramper pendant plusieurs heures, de s'amuser a la voir renier sa fierté, l'estime qu'elle avait d'elle même pour mieux l'enfoncer. Athéna eut un sourire mauvais.
"Je suis puissante, c'est vrai. Je suis âgée aussi. Et même sans mon immortalité, je serais toujours capable de la tuer s'il le fallait." Dit-elle. "Mary-Margaret t'as dit que ça date d'il y a très longtemps ça ? Plus de 6 mois... Cette fille t'envoie toi, alors qu'elle sait pertinemment que tu ne peux rien me faire. Je ne dépends pas de ta justice trésor. Et la princesse avait mérité de se faire cogner à ce moment-là. Ne me donne pas plus envie de faire de même avec toi"
Emily plissa les yeux, agacés. Elle e travaillait pas pour cette fille, elle ne l'avait même jamais rencontré. Mais la manière qu'elle avait d'en parlait lui donnait juste envie de frapper la déesse. Son regard laissa soudain entrevoir tout le mépris qu'elle pouvait avoir pour Athéna. Brusquement, elle se pencha en avant, les yeux brillants d'une lueur malsaine.
« Fais toi plaisir, tue moi. Tu es exactement comme le titan, a imposer ta force, a forcer les gens a se plier a ta volonté. Tu ne te sent pas un peu lâches sur les bords ? A toujours s'attaquer a des gens plus faible grace a une force pour laquelle tu n'as jamais fait le moindre effort. ».
Emily lacha un sourire moqueur. Ils n'avaient rien fait pour devenir fort, ils n'avaient pas sués sang et eau, ils n'avaient pas soufferts de brimades, de coups. Ils n'avaient pas eut a défendre leur vie dés leur naissance.
"Que c'est mignon... Continue de faire tes griffes chaton, tu commences à devenir intéressante." Un rictus agacé passa sur le visage de l'humaine, alors qu'Athéna faisait une petite pause. "Oh et ne crois pas que mon intérêt pour ta personne change quoi que ce soit. Tu fuis, je m'occupe de ton cas. La seule lâche ici, c'est toi ma belle, toi qui fuis parce qu'elle s'est mise en tête que le monde lui en voulait ou qu'on l'avait abandonné. Je peux comprendre ton ressentiment. Mais ne mets pas la vie des gens du groupe en danger. Cela pourrait déclencher trop de choses..."
Lâche ? Elle ? En quoi cela était il lâche de protéger sa vie en fuyant un prédateur trop puissant ? Il s'agissait de survie, pas de lâcheté, mais d'instinct. De survie. Cet homme, ce … Hypérion. Il était dangereux, beaucoup trop dangereux sous ses aires de petit vieux aux traits plus tot doux. Elle avait parfaitement compris qu'il n'avait pas voulue l'attaquer, car sinon, elle ne serait plus de ce monde. Pourtant, elle avait eut peur, elle avait fuit, pour se sauver. Parce qu'il existait parfois des créatures qu'on ne pouvait vaincre.
"C'est bien ce que je pensais" Elle eut un sourire mauvais. "Tu te crois au dessus des lois, au dessus de tout. Tu dis comprendre mon ressentiment ? Mais qu'est ce que tu sais de moi ? Qu'est ce que tu connais ? Rien. Tu ne sais rien."
Qui était elle pour se permettre de dire ca ? Elle ne la connaissait pas, ne savait pas les épreuves qu'elle avait traversée, que ce soit dans le monde des contes, ou ici, sous la malédiction. Des choses qui avaient brisée son âme, l'avaient réduite en charpie. Elle ne savait pas ce que ca faisait de se sentir faible, d'avoir l'impression de n'avoir aucun but, rien. De se sentir constamment menacé, en danger sans jamais avoir le moindre repos. Elle ne savait pas ce que ca faisait d'être a la merci de personnes qui vous faisaient du mal, vous forçaient a faire certaines choses sans que vous ne puissiez rien faire. Elle ne savait pas ce que ca faisait de se sentir comme esclave, d'avoir envie de mourir alors que la vie vous tendait les bras. De voir le monde devenir noir, sombre, froid.
"Et si tu laissais tout ça de côté ?" Lui demanda-t-elle sèchement. "Tu ne sais rien des épreuves que j'ai pu subir non plus. 5 millions d'années, c'est long quand on en veut aux autres... Et je sais la même rancune en toi que celle que j'ai ressenti durant longtemps. Voilà ce que je sais. "
Mais bien sure. Devait elle rajouter la télépathie a leurs super pouvoirs divins ? Elle ne voulait pas être comparée a la brune. Elle refusait cela, la moindre similitude, la moindre petite trace de ressemblance n'existait et n'existeraient jamais entre elles.
"C'est ca ce que je supporte pas chez vous. Cette arrogance, cette suffisance. Cette manie que vous avez de vous croire "tellement" supérieur. " Elle s'approcha, plus près, provocante, les yeux bruants de haine. "C'est vous les dangers publiques, vous qui détruisez votre entourage sans prendre la peine de penser aux conséquences. Alors ne me dit pas que je met la vie du groupe en danger ... quand on sait qu'ici, c'est vous les plus dangereux."
Ils détruisaient, tuaient sans même s'en rendre compte. Les humains n'étaient pour eux que des « dommages collatéraux », de simple cailloux qui disparaissaient sous leurs bottes. Elle ne supportait pas ca. Elle refusait de laisser ses semblable, mais surtout les gens qu'elle aimait, rester à la merci de ce genre de personnes. Elle refusait de savoir qu'au dessus de la tête de Figue planait un nuage qui risquait de s'abattre sur elle, simplement parce qu'elle avait agacer un dieu, ou a cause d'une saute d'humeur, ou plus simplement, d'une erreur mortelle qu'ils ne considéreraient pas comme importante. Figue avait beau l'avoir abandonnée elle aussi, elle ne pouvait s’empêcher de vouloir l protéger malgré tout. Brusquement, elle se sentit attirée par le col et se trouva nez a nez avec Athéna. Pourtant, ses yeux bleus continuaient de la fusiller du regard, sans ciller, sans se baisser. Hors de question de lui faire ce plaisir.
"Tu juges alors que tu nous connais depuis quoi, une journée, même pas ? Qui se croit supérieure aux autres pour émettre des jugements aussi hâtifs ?" Lui dit-elle, glaciale avant de la relâcher.
"On vous connaît depuis longtemps, je sais parfaitement de quoi vous êtes capables"
Oh oui elle savait. Ils agissaient sans jamais penser aux conséquences. Ils ne pensaient qu'a eux même et leurs petits plaisirs. A cause de leurs inconscience, elle avait perdue tellement ! Et la douleur était là, chaque jours, présent comme une plaie toujours ouverte qui ne se fermerait jamais. Qui n'avait pas entendu parlé des dieux a Storybrook ? Qui n'avait pas entendu les rumeurs, les choses qu'on se racontaient entre gens de confiance pour ne pas attirer leurs foudres …
"Tu te berces d'illusion... Nous sommes dangereux, c'est certain, mais chacun l'est à sa manière. Toi, c'est par ta lâcheté. On aurait pu être détruit en même temps que la planète sur laquelle ont été précédemment à cause du temps que tu nous as fait perdre. En venant te chercher, j'ai utilisé mes pouvoirs, me dévoilant à mon père. Et lui est plus puissant que moi et encore plus déterminé que toi à me rayer de la surface du monde. On a pris des risques insensés pour toi... Pour ne pas trop modifier le passé et pour rester en vie. La seule qui nous menace vraiment pas son ignorance complète de la situation, c'est toi." Déclara-t-elle en la fixant droit dans les yeux.
Pardon ? Et quand avait elle demandé a être embarquée là dedans ?
"Même Robyn tente de faire attention alors qu'elle est du genre spontanée." Fit-elle remarquer. "Le futur s'annonce mal et tu sais quoi ? Ça n'est même pas notre faute... Un Titan veut changer l'ordre des choses. La perte de certaines personnes pousseront d'autres, puissantes, à se tourner du mauvais côté. On essaye de faire en sorte que ça n'arrive pas. Mais si en plus on doit te surveiller pour que tu ne nous mettes pas tous en danger, ça va vite être gonflant. Et je n'ai pas une patience infinie. Si ta mort peut sauver le reste du groupe et du monde en général, sache que je n'hésiterai pas."
Ses derniers mots avaient été dits avec un sourire glaciale qui en arracha un moqueur a la jeune femme en face d'elle. Mais bien sur. Qu'elle vive ou meurs sur cette planète, cela n'aurait pas eut d'importance. Les vies des gens étaient déjà tracées, du début a la fin. Si elle avait du mourir la bas, ca se serait fait, et ca n'aurait rien changé au futur ou au passé. Son résonnement ne tenait pas, elle n'avait pas la moindre influence sur le temps.
Réfléchis bien la prochaine fois que tu veux tenter de fuir."
"Je n'ai PAS demandé a ce que vous me cherchiez que je sache ! Vous auriez pu me laisser là bas, j'ai pas voulue que vous me retrouviez ok ? Alors ne me fait pas croire que "par ma faute" vous avez faillit exploser. J'aurai très bien pu rester là bas, ca ne me dérange pas ! N'essaie pas de te donner bonne conscience en me mettant tout sur le dos. Ceux qui ont fuit c'est vous, sur votre montagne débile face a un type ! » s'écria elle soudainement.
Elle n'était pas lâche. Elle ne supportait pas qu'Athéna essaie de la culpabiliser pour une faute qu'elle n'avait pas faite. Et si elle se regardait dans un miroir, et si elle regardait son propre reflet, ses propres erreurs au lieu de les renvoyer sur Emily. Elle serait restée sur Olympe si elle avait eut le choix. A combattre, et mourir si il le fallait, face a ce « Famine ».
"Alors ne me fait pas croire que ca changerai quelque chose ! Tu essaye juste de te donner bonne conscience ! La lacheté, ce n'est pas de fuir devant un ennemie plus fort que soit, la lacheté, c'est d'user de sa force contre des gens qui ne peuvent pas résister pour les forcer a faire ce qu'on veut. C'est ce que tu fais, alors ne te la joue pas."
Qu'elle cesse un peu de se croire blanche comme neige. Qu'elle assume.
"Crois ce que tu veux. Et continue de te complaire dans ta rancoeur, j'ai hâte de voir ce que ça va donner" déclara finalement la déesse en s'appuyant contre un mur, jetant un regard vers la porte au cas ou.
Brusquement, Emily lui tourna dos et s'installa sur le rebord d'une fenêtre, la colère bouillonnant encore dans ses veines. Elle aurait souhaité qu'ils disparaissent. La rancoeur ? La colère ? C'était tout ce qui lui avait resté. C'était tout ce qui lui avait permis de tenir, de ne pas sauter du haut d'un pont pour mettre fin a ses jours. La colère, c'était son moteur, l'énergie qui lui permettait d'avancer, de ne pas s’effondrer sous le poids de ses propres blessures. Alors qu'elle ne vienne pas lui dire d'abandonner la seule chose qui lui permettait de survivre. La jeune femme entendit soudainement des pas dans l'escalier et tourna légèrement la tête pour voir Cassandre et Apollon qui descendaient les escaliers.
« On va passer la nuit ici. Il n'est pas prudent de rester au dehors depuis que... Enfin, il y a des tempêtes la nuit, le temps est instable. Vous ne devez surtout pas quitter la maison. Il y a assez de chambres pour tout le monde. » Emily tourna a nouveau le visage vers l'extérieur, sans faire mine de toucher au manteau. Allez dormir maintenant ? Mais bien sur. Autant rester là. « Je vais monter la garde. Allez vous reposer. »
La jeune femme resta immobile, silencieuse, le regard tourné vers cette brume étrange qui se déversait dans la ville, poussée par le vent. Elle leva les yeux vers le ciel, sans parvenir a réélement le voir. Intérieurement, elle espérait de tout cœur qu'il n'y ai pas d'orages. Elle détestait les orages, était terrifiée a chaque fois qu'il y en avait un. Lorsque ca arrivait, elle se roulait en boule dans son lit et mettait son mp3 a fond dans les oreilles pour essayer de dissimuler le bruit du tonner, les lumières de la foudre. Lentement, le salon se vida, les laissant seules elle et Cassandre. Cette dernière déplaça un veux canapé jusqu'à devant la cheminée pour s'y installer confortablement. De son coté, Emily resta appuyée sur la vitre, sentant le froid mordant qui passait a travers sa veste. Elle jeta un rapide coup d'oeil vers les manteaux avant re fixer a nouveau son regard vers l'extérieur.
De ce qu'elle avait compris, Cassandre était peu prés la seule personne qui savait ce qui se passait ici. C'était elle qui les faisait voyager un peu partout, quand a ce que lui avait dit Athéna … Elle en avait simplement déduit que les titans, donc ds gens liés aux dieux, venaient pour bousiller le pays. Super. Encore une fois, ils amenaient des problèmes sur Storybrook, et le résultat n'était pas beau a voir. Emily décrocha son sac de son épaule et le mit a ses pieds pour fouiller dedans un instant, avant d'attraper son paquet de cigarettes et un briquet. Elle dut s'y prendre à plusieurs fois pour lancer une flamme digne de ce nom et inspira une bouffée de tabac qui détendit doucement son corps et son esprit. Ca faisait du bien. Ca faisait un bien fou même. Elle savoura sa cigarette quelques instants, perdue dans les méandres de ses pensées, pour finalement, lâcher d'une voix grave :
« Qu'est ce qu'il c'est passé ? »
Qu'est ce qui était arrivé a la ville pour qu'elle la retrouve dans un état pareille ? Pour que tous ces gens soient autant en danger ? Si il y avait bien une personne qui devait savoir, c'était Cassandre.
« De nombreux combats » répondit elle en faisant, d'un geste, apparaître un manteau sur les épaules d'Emily qui sursauta brusquement. Sans réfléchir, elle s'en dégagea, le laissant coincé entre le bas de son dos et la fenêtre. Oui elle avait froid, mais elle ne l'admettrait pas devant elle. Après tout, elle avait déjà vécu bien pire comme conditions pour dormir. « Les survivants ont quittés la ville. Pour la plus part, c'était avant la grande guerre. »
Les survivants. Elle eut un goût acre dans la bouche, qu'elle chassa d'une nouvelle bouffée de cigarette. Les survivants. Et les morts ? Combien étaient ils ? Qui étaient ils ? Pourquoi n'avaient ils pas pu s'échapper ? Est ce qu'ils étaient resté volontairement ou pas ? Est ce que ca avait simplement été un massacre, avec des gens qui ne pouvaient pas s'échapper ? Est ce que Figue faisait partie du lot ? Toutes ces questions lui brûlaient les lèvres, et pourtant, ce fut une autre qui finalement tomba dans le silence du salon seulement troublé par les crépitements du feu.
« Quelle grande guerre ? » Sa voix était froide, sans réellement d'émotion. Elle voulait juste comprendre, savoir sur qui rejeter la faute, savoir ce qui les attendait.
« C'est compliqué. » répondit elle. Non, ce n'était pas ''compliqué'', c'était juste qu'elle ne voulait pas parler. « Mais on fait tout pour que ca ne se reproduise plus » reprit elle avec un petit sourire qui se voulait rassurant, qui arracha a Emily un air a la fois moqueur et blasé. Elle tira une longue bouffée de cigarette, voyant sa fin approcher avec regret.
« Pfeu … C'est ca ouais ... » ils faisaient tout .. même tuer les personnes qui choisissaient le mauvais coté, comme l'avait mentionné Athéna ? Non, ils ne faisaient pas tout. Et puis c'était inutile. « Le futur ne se change pas, laisse tomber. »
Tout était déjà écrit a l'avance. Les gens avaient beau parler de choisir son propre destin, de vivre selon leurs propres choix, de tracer leurs propres routes … Tout cela n'était que foutaises, des mensonges pour ne pas désespérer. Tout était déjà écrit, on ne pouvait pas changer cela. A partir de la naissance du premier homme jusqu'à l'extinction de la race humaine, les choix qu'on faisait, les choix qu'on croyait faire étaient déjà écrits depuis longtemps. Les choses ne pouvaient pas changer parce qu'elles avaient déjà eut lieu. L'avenir était écrit dans le marbre, tout comme le passé. Il n'y avait aucun moyen de le changer.
« Cette guerre elle concerne qui ? »
« Tout le monde » murmura Cassandre. « Ce n'est pas une raison pour déprimer ni … se suicider. » Elle paraît d'elle même là non ? N'essayait elle pas de se réconforter en disant ca ? Entendre ces paroles pour garder espoir, pour s'auto convaincre de résister. Au moins elle avait conscience que son combat était vain. Son regard se porta sur la cigarette d'Emily. « Tu sais que c'est nocif ? »
Elle la prenait pour une débile ou quoi ? Le regard de la blonde se posa sur la cigarette qu'elle tenait entre ses doigts. Elle haussa un sourcil.
« Ouais, et alors ? »
Elle avait une remarque a faire ? Non visiblement puisqu'elle se contenta de hocher la tête de droite a gauche avant de faire une pause.
« Tu as de la famille ? »
Emily se crispa et son regard se porta sur Cassandre, presque meurtrier. Elle détourna rapidement les yeux et tira une plus longue bouffée de cigarette, comme pour se calmer.
« Non. » Son ton fut dure, sec. Elle n'avait pas envie de s'étendre en détails, clairement. Ce n'était pas quelque chose qu'elle essayait de cacher, après tout ce n'était pas ''sa faute''. Ce n'était qu'un détail, une chose sans importance, la preuve, elle avait très bien survécu sans. Pourtant, elle ne réfléchit pas une seconde avant de poser sa propre question, du tac au tac. Comme pour l'éloigner de ce sujet, que Cassandre se concentre sur elle même et non plus sur la jeune femme. Sur un autre sujet, bien loin de celui là. « Tu as envie de te suicider ? »
Après tout, elle avait bien parlé de ca il y avait quelques instants non ? Alors autant qu'elle se concentre sur le sujet, avec un peu de chance, elle la bouclerait et arrêterai de l'interroger sur sa famille. Elle voulait presque qu'elle se sente aussi mal a l'aise qu'elle même l'était. Pourtant, la réponse qu'elle donna ne fut pas celle a laquelle elle s'attendait.
« Non. Et toi ? Tu tiens a la vie ? »
Emily se crispa soudainement,immobile avant de brusquement écraser la fin de sa cigarette pour se lever et s'éloigner, briquet en main, pour aller dans la cuisine et fouiller les placard. A peine eut elle passé la porte qu'elle s'appuya, les deux mains au bord de l'évier, jointures blanchies tant elle le serrait. De toutes ses forces, comme pour s'accrocher a quelque chose avant de tomber. C'était quoi cette question ? Pourquoi la lui posait elle ? Pourquoi maintenant, pourquoi … Elle serra les dents, fixant d'un regard noir les carreaux de porcelaine craquelée face a elle, dans la semi obscurité de la nuit. A vrai dire, elle était incapable de répondre a cette question et ca l'effrayait. Elle ne voulait pas y faire face, pas maintenant.
La jeune femme inspira profondément plusieurs fois pour reprendre difficilement le contrôle, avant de reprendre son briquet et de fouiller les tiroirs. Elle mourrait presque de faim. Rapidement, elle attrapa des bougies et en alluma une avant de reprendre ses recherches. Au final, elle s'en sortait bien. Un vieux paquet de Curly et une boite d’ananas en conserve. Et en plus, elle avait moins envie de tuer Cassandre, un grand progrès pour elle. La jeune femme revint dans le salon en jetant un regard méfiant vers l'escalier. Hors de question qu'elle monte la haut. Elle revint a sa place avec son « butin » et s'alluma une nouvelle cigarette. Aaaah … Pour un peu elle aurait été presque détendue. Un regard rapide vers l'extérieur et un frisson plus tard, elle constatait que la tempête n'avait pas l'air de vouloir bouger.
C'est donc armée d'un épluche légumes qu'elle avait trouvé en marchand dessus - allez savoir pourquoi il y avait un petit cœur dessus elle n'en savait rien et c'était moche - qu'elle entreprit d'ouvrir la boite de conserve, sa cigarette coincée entre ses lèvres.
« Ou ils sont les survivants ? » laissa elle tomber enfin.
Une simple question pour lui faire oublier la précédente. Et puis elle voulait savoir. Elle voulait y aller, s'assurer que Figue allait bien, qu'elle n'était pas … Cassandre hésita une seconde avant de répondre.
« Certains sont dans la nouvelle cité. »
Certains ? La nouvelle cité ? Comment ca ? D'abord, quelle « cité » ? Parce que ca ne faisait pas très « ville » ce mot, mais ca lui faisait plus penser a un truc greco-romain, le genre de truc dans lesquels elle ne voulait pas mette un orteil. Et puis c'était quoi ce « certain » ? Et les autres ? Ils étaient ou ? Mais avant qu'elle puisse poser plus de questions, Cassandre la prit de court.
« Tu fuis quoi ? »
Il y eut un bruit plus fort que les autres quand Emily planta l'épluche légume dans le couvercle de la boite de conserve. Un mouvement de colère, que ses yeux traduisaient parfaitement lorsqu'elle leva le regard vers Neil. De la haine presque. Elle venait de franchir une limite, de toucher du doigts un point sensible, sans qu'elle n'ai laissé a Emily le moindre signe de ce qu'elle s'appretait a faire. Sa famille et maintenant ca ? Mais elle voulait quoi a la fin ?
« Et toi ? Qu'est ce que tu cherches a faire là ? Tu veux qu'on fasse ami-ami ? » dit elle d'un air ironique avant de ramener ses jambes contre elle comme pour se protéger de toute intrusion. « Tu ferais mieux de te concentrer sur ton pouvoir bizare pour les ramener a la bonne époque. »
Cassandre leva les yeux au ciel alors qu'Emily faisait tomber au sol la cendre de sa cigarette.
« Il me faut de bonnes ondes pour ca. Fait moi un sourire, ça aidera. »
Mais bien sure ! Non mais elle la prenait pour une gamine de trois ans, c'était ca ? La jeune femme se leva et s'approcha d'Emily qui lui jeta un regard méfiant. D'un geste, elle attrapa la boite de conserve et agita sa main dessus, faisant apparaître de petits filaments rouges jusqu'à ce que le couvercle ne saute soudainement.
« Mon pouvoir bizare a un goût d'annanas maintenant ! » lacha elle avec un grand sourire en reposant la boite là ou elle se trouvait quelques instants plus tot.
« Super » lacha Emily d'une voix mi sarcastique mi blasée. Elle laissa passer quelques secondes de silence, comme si elle réfléchissait a ce qu'elle allait dire. « Mais ca ne change rien. »
Elle continuerait a les détester coûtes que coûtes.
Emily resserra les pans de sa veste autour d'elle une fois que Cassandre retourna a sa place, et attrapa un morceau d'annanas qu'elle engloutie rapidement, faisant subir un sort semblable au reste de la boite. Elle but le jus et finit par se servir de la boite vide comme d'un gros bougeoir avant de regarder a nouveau vers l'extérieur, ses mains frigorifiées enfoncées dans ses poches.
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Eloise A. St-James
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| Avatar : Eva Green
| Conte : Hercules | Dans le monde des contes, je suis : : Athéna
Guidé par Neil, le groupe prit la direction d'une maison en particulier. Comme souvent, sa nièce savait où elle allait et marchait d'un pas décidé, Apollon non loin d'elle. Athéna préféra rester en arrière, juste pour éviter qu'une certaine blonde ne prenne la poudre d'escampette une troisième fois, malgré sa menace et les injonctions de Neil. Quand Apollon la rejoignit et tenta de la dérider, Athéna n'eut aucune réaction, trop prise dans ses pensées. Une fois arrivé dans la maison, Neil et Apollon montèrent à l'étage pour aller chercher des couvertures, après que la blonde eut annoncé qu'ils passeraient la nuit là, car à présent, Storybrooke n'était pas sûre du tout la nuit. La guerrière soupira, mais puisque pour le moment, ils ne pouvaient pas repartir, il n'y avait véritablement pas grand chose d'autre à faire...
Emily la prit ensuite rapidement à partie. Athéna était fatiguée, perturbée et la mortelle la mettait en plus pas mal en colère par son insouciance et sa désinvolture. Alors elle ne fut pas tendre avec elle, allant même jusqu'à lui dire qu'elles étaient semblables, rien que pour la faire enrager. Même si au fond, ça n'était pas si faux que cela. La guerrière avait bien compris que la mauvaise humeur permanente d'Emily était un moyen pour elle de se protéger. Il n'était pas difficile ensuite de sentir que cette fille en voulait en monde entier. Pourquoi exactement ? La déesse n'en avait aucune idée... Pourtant, elle était sûre de ce qu'elle avançait, reconnaissant dans la mortelle la même rancœur qui avait habité son cœur un bon moment...
Mais comprendre ne lui permettait pas d'accepter pour autant le comportement auto-destructeur de la jeune femme. Athéna n'avait qu'une envie, lui en coller une bonne et lui faire comprendre qu'en vouloir aux autres n'allait pas lui rendre la vie plus douce. Mais la déesse était tellement perturbée elle-même qu'elle savait que sa force serait trop grande si elle s'exécutait cette fois. Au lieu de lui faire comprendre quoi que ce soit, elle pourrait la tuer... Et ce n'était pas son intention. Alors quand Neil et Apollon redescendirent et que sa nièce déclara prendre le premier tour de garde, Athéna se réfugia dans une chambre où son frère la suivit.
Elle était assez intriguée par la présence d'Apollon à ses côtés. Néanmoins, c'était une présence familière et réconfortante et elle lui sourit doucement pour le remercier. Durant un moment, la déesse ne dit pas un mot, se contentant de regarder au dehors. Athéna avait tant de choses en tête... Notamment son père. L'affrontement et les paroles de Japet étaient gravés dans sa mémoire. Son père l'aurait tué là-bas, de ses propres mains s'il l'avait reconnu. Heureusement, son oncle l'avait protégé en déviant les soupçons du Titan vers Robyn. Mais tout de même. Il était si... Bordel, une grande partie de ses défauts venait de lui ! La guerrière n'était pas assez sotte pour ne pas l'avoir remarqué. Sa plus grande ambition même venait de son père. Pourtant... Pourtant elle ne voulait pas lui ressembler.
- Tu crois que l'identité de nos parents ont une influence sur nous ? Demanda-t-elle alors, brisant le silence.
"Non." Il eut un petit sourire en le disant, puis il marqua une pause avant de secouer la tête. "Ils ne se sont pas occupés de nous. Ils ne nous ont pas élevés. J'ai encore du mal à comprendre pourquoi, ce qui s'est vraiment passé pour en arriver là, mais je ne vois pas en quoi ces personnes que nous n'avons croisé qu'une fois en cinq millions d'années pourraient nous... définir." Il la regarda en souriant, comme si pour lui, tout cela ne comptait pas. Ni l'identité de son père à elle, ni celle de sa mère à lui. "On est juste nous, non ? Et malgré tout ce qui a pu se passer, on forme une famille. Une famille bien tordue, mais une famille quand même."
- Ça, c'est sûr qu'on est tordu... Et je suis certaine que ça n'est pas prêt de finir. Fit-elle en souriant, ironique. Athéna fit une pause avant d'ajouter : Tout ça m'inquiète. Nous ne sommes pas de taille contre Cronos et ses alliés...
Et c'était la vérité. Vu la puissance de Jamie, ils étaient loin de faire le poids. Leur espoir résidait dans le fait qu'ils, enfin, que Neil savait comment Jamie avait laissé Famine le consumer. Athéna pensait avoir deviné depuis un moment et cela avait un rapport avec Robyn. Il fallait la protéger. La déesse l'avait compris depuis longtemps...
"Je sais" Répondit son frère en soupirant et en haussant les épaules. "Mais hors de question qu'on lui rende la tâche trop aisée, on ne va pas se laisser écraser aussi facilement."
Athéna eut un petit sourire. Au final, ils se ressemblaient sur certains points. Lui non plus ne se laisserait pas faire sans combattre. Au fond, ils avaient eux aussi un instinct de survie... Comme les mortels. Tiens, peut-être devrait-elle le dire à Emily, la mortelle serait ravie de l'entendre.
- On pourrait certainement causer quelques beaux dégâts avant la fin... Dit-elle avec un petit sourire en coin. Tu sais, je crois que je ferais pas partie des batailles. Alors pardonne moi pour le passé, s'il te plaît...
Athéna ne demandait jamais rien. Elle n'aimait pas être redevable envers quelqu'un et n'aimait pas reconnaître ses erreurs. Pourtant, elle sentait qu'il fallait le faire. Ne serait-ce que pour se dire qu'au moins, elle, elle avait fait l'effort de tenter de changer, contrairement à Japet. C'était déjà pas mal non ?
"Tu n'as pas besoin de le demander." Lui répondit-il.
Bizarrement, la déesse ne le prit pas mal. Elle avait plutôt la sensation que son frère commençait doucement à lui pardonner. Ou alors qu'il n'était pas loin de le faire. Aussi eut-elle un doux sourire et redevint, pendant un bref instant, aussi douce qu'elle l'avait été à l'aube de sa vie. Ayant besoin du contact de sa famille, Athéna posa la tête sur l'épaule de son frère et resta là sans bouger, profitant de l'accalmie avant que la tempête ne revienne les emporter...
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Robyn W. Candy
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)
| Conte : Les mondes de Ralph. | Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.
J'avais pas voulu entrer dans cette maison. Parce que je l'avais reconnu directement, malgré l'état dans laquelle elle était. C'était la maison de Lily. Alors... Elle était morte ? Vraiment morte ? Je sentis mon cœur se serrer. C'était comme si ma poitrine était tout à coup écrasée par un bloc de pierre. J'avais du mal à respirer, et je sentais que mes yeux commençaient à me piquer. Et merde. Je reniflais bruyamment par le nez et clignais des yeux plusieurs fois pour chasser les larmes avant que quelqu'un me voit entrain de me changer en fontaine à eau.
J'attrapais silencieusement un des manteaux que Neil me tendit, même si j'en avais pas du tout envie. Il faisait super froid, et si je voulais pas me changer en esquimau, valait mieux que je me couvre. Mais ce manteau avait appartenu à Lily. Il sentait Lily enfaîte. Je pouvais pas l'expliquer, mais elle avait une odeur bien à elle. Et là... le vêtement en était imprégné. Je dû me retenir pour ne pas enfouir mon visage dans la manche. Mais putain, c'était tellement chiant d'avoir envie de pleurer tout le temps ! Et puis pourquoi j'avais envie de pleurer ? C'était pas grave si Lily était morte. C'était même plus mon amie et puis... et puis...
- Petit Poney, tu viens faire une pyjama party avec moi ?
J'avais dis ça en grognant à moitié, principalement à cause de ma gorge serrée. Et puis je voulais pas avoir l'air désespérée. Mais j'avais vraiment pas envie d'être toute seule. Pas dans cette maison. Pas avec les fantômes du passé qui pourraient traîner par là. Sait-on jamais, hein. Vu que Elliot était devenu un psychopathe, c'était tout à fait possible que des âmes égarées et traumatisées se baladent dans les couloirs en barrissant et en agitant leurs grandes oreilles.
Sans trop de surprise, Petit Poney accepta avec un grand sourire et se précipita derrière moi dans les escaliers. J’espérai quand même qu'elle pensait pas sérieusement qu'on allait faire une vraie fête entre filles. C'était limite la fin du monde. J'allais pas faire une bataille de polochon et jouer à action ou vérité avec elle. Je faisais pas ça de toute façon. C'était pour les gonzesses qui aiment glousser en se baladant en petite culotte.
Une fois à l'étage, j'entrais sans hésiter dans la salle de bain. Hors de question que j'aille dans une chambre. Surtout... sa chambre. Je préférais dormir dans la baignoire que devoir affronter tout un tas de choses qui ferait de moi la sœur spirituelle de Tristesse. Y en avait une baignoire, d'ailleurs. Et même une douche. Eh bah ça va hein, on avait une salle de bain de luxe dit donc!
- Bon. On va étaler des serviettes par terre, histoire que ça soit plus confortable. Tu dors toi, vu que t'es pas humaine ?
Quoi qu'elle était à moité poney magique. Donc peut être que son côté animal l'obligeait à dormir. Voir même qu'elle dormait debout comme les chevaux. Je m'accroupis pour sortir des serviettes de bains qui sentaient un peu le moisi, et commençais à les étaler par terre, en plusieurs couches pour essayer de faire un truc un minimum confortable avec une certaine épaisseur.
- Non je n'en ai pas besoin, tu peux prendre tous les serviettes ça sera plus confortable pour toi. J'aimerai bien rêver parfois. Je n'ai pas non plus besoin de manger, c'est plus un plaisir, j'adore le chocolat chaud aussi.
Je m'en doutais, mais ça devait être quand même super spé de jamais rêver. Et pas avoir besoin de manger... Putain, ça devait être horrible ça par contre ! Manger c'est un truc merveilleux ! C'est réconfortant, c'est bon, ça fait plaisir... Faut manger, c'est la vie quoi !
- Ah ouais? Et t'as déjà mangé des oréos?
Tout en continuant à grossir la pile de serviettes que je m'installais pour mes fesses humaines délicates, je lui lançais un regard suspicieux. C'était une question importante, ça. Je peux pas apprécier les gens qui aiment pas les oréos. C'était comme un crime. Un acte de traîtrise terrible même !
- J'adore ça ! J'aime beaucoup le sucré.
Ok. Elle pouvait rester dans la salle de bain avec moi. Si elle m'avait sorti qu'elle préférait le salé, j'aurai quitté direct la pièce pour aller essayer de dormir dans le couloir malgré les courants d'air. J'étais pas sûre de dormir, vu l'endroit. Et puis comment j'allais pouvoir fermer les yeux sans voir très clairement le visage de Lily et sans pouvoir empêcher mon esprit d'imaginer ce qui lui était arrivée ?
- Bah tu devrais venir à ma pâtisserie un de ces quatre. C'est le paradis du sucre ma boutique! Je fais les meilleurs gâteaux de la ville en plus!
Sans même m'en rendre compte, j'avais bombé le torse, aussi fière qu'une mère qui parlerait de ses gosses premiers de la classe. J'avais toujours eu des notes de merde, mais je savais que mes gâteaux, c'était les meilleurs. J'étais douée dans peu de chose, mais la pâtisserie c'était mon univers. Le seul truc que je pouvais réussir de bien dans ma vie.
- Je n'y manquerais pas. Dis Robyn, on fait quoi quand quelqu'un ne nous aime pas? J'ai fait quelque chose de mal à Emily?
Eh ! Mais pourquoi elle s'extasiait pas alors que je venais de généreusement l'inviter à venir dans mon temple de la gourmandise ? Elle était passée où, la pouliche sautillant comme une puce hyperactive ? Je terminais de préparer mon matelas du pauvre, en laissant passer un peu de temps avant de lui répondre. C'était pas mon truc, de jouer le rôle de la fille qui écoute et conseil. Et j'étais pas sûre qu'elle soit prête à entendre que c'était juste parce que Emily était une sacrée conne. Quoi que. Je pouvais toujours le dire de manière soft.
- C'est juste qu'Emily est une sale peste. ça sert à rien de vouloir copiner avec elle, elle doit être incapable d'éprouver de la sympathie, cette débile. Faut pas t'en faire pour ça.
J'étais clairement pas prête à avoir un jour des gosses vu comme j'étais douée pour rassurer une gamine poney. Non mais ça allait quand même, j'avais même pas dis de mot grossier. Débile, c'était presque sympathique dans ma bouche. C'était déjà pas mal.
- Ha peut être.
Elle m'adressa un sourire. Ok, je m'étais plutôt bien débrouillé là, non ? En même temps, elle était bizarre, la petite. Elle avait pas l'air de réfléchir comme les autres. Ça devait être à cause de ses gênes équins. Je voulais pas savoir comment elle avait été créée d'ailleurs. Est-ce que quelqu'un avait fait des expériences en mélangeant plusieurs gênes ? Ou est-ce que ses parents... étaient de deux races différentes ? Beurk.
- Qu'est-ce qu'il t'es arrivé quand tu es partie? J'ai voulu te suivre mais tu avais disparu, j'me suis inquiétée.
Elle me regarda plus sérieusement, pendant que je m'allongeais sur ma pile de serviettes qui au final, était tellement peu épaisse que j'avais déjà mal au dos. Génial. J'aimais pas la tournure de la conversation là.
- J'ai pas envie d'en parler. Mais pourquoi tu t'es inquiétée pour moi? On se connaît même pas!
Ça la regardait pas. J'avais pas envie de philosopher sur le cas dark Elliot. Je le digérais encore assez mal. J'arrivais pas à comprendre pourquoi il était devenu comme ça. Et j'arrêtais pas de me revoir entrain de lui pourrir la vie. Est-ce que j'aurai été comme ça si j'avais su ce qu'il allait devenir ? Si j'avais su ce que Lily allait devenir ? Je pressais ma joue contre le col du manteau, en fermant les yeux très forts. Et Lily, hein ? Est-ce que dans ce futur, j'allais enfin trouver le courage de lui parler ? De lui demander pardon ? De pouvoir lui faire un dernier câlin avant qu'elle meurt ? Je pouvais dire ce que je voulais, faire comme si rien ni personne pouvait m'atteindre, mais elle était mon amie, et je l'aimais vraiment.
- Moi je trouve ça normal. Je ne peux pas trop l'expliquer c'est naturel. Et puis je fais partie de la mini-police de Storybrooke, alors mon devoir c'est aussi de protéger et d'aider les habitants. Je suis peut être trop curieuse, mais je n'abandonne jamais quelqu'un s'il a des problèmes. Et si tu n'étais pas revenue? Nous sommes partis tous ensemble on ne va perdre personne en cours de route. C'est trop douloureux de perdre quelqu'un. Je ne suis pas très vieille, je ne connais le monde que depuis deux ans, Je sais qu'il n'est pas tout rose. Je suis optimiste pas ignorante non plus. Mais s'il n'y a personne pour croire en des jours meilleurs alors tous sera gris et triste. Les gens ont aussi besoin de rêver et d'un peu d'optimisme. Ce monde là est triste. Neil connaît le futur et pourtant elle se bat pour que ça n'arrive pas. Moi aussi je veux tous faire pour que cela n'arrive pas. Un petit grain de sable tous seul c'est rien, mais plein de petits grain de sable c'est un désert et ça c'est pas rien. Ensemble, ont peut y arriver, il suffit juste d'y croire et de tous faire pour que ça se réalise.
Des gestes accompagnaient sa petite voix que j'aurai aimé trouvé horripilante, mais au lieu de lui dire de la fermer, je pressais juste ma main sur mes yeux, pour cacher les larmes qui commençaient à couler.. Et voilà. C'était reparti pour la marche de la honte sur mes joues. Je me transformais une nouvelle fois en chose dégoulinante qui avait l'air d'avoir la consistance d'une bouteille d'eau Cristalline. Sans le plastique quoi.
- Putain... Comment tu fais pour être aussi optimiste, sérieux? Je fais que des conneries moi. Je perds toutes les personnes que j'aime. Je pourrai jamais être comme toi.
J'étais peut être destinée à être toute seule. C'était comme ça aussi à Sugar Rush. Quand j'avais rencontré Ralph, il avait failli mourir. Quand j'avais rencontré Jamie, je savais pas encore qu'il allait devenir Famine à cause de moi. Sûrement que Lily était morte par ma faute, encore une fois. Et puis que Elliot était un type masqué à cause d'un de mes choix à la con. J'étais pas douée, fallait que je me fasse une raison un jour. J'étais juste douée à faire des conneries et pourrir la vie des autres, au passage. Je pourrai jamais voir le bon côté comme Peggy.
- C'est dur de perdre quelqu'un. Moi aussi ça m'est arrivé. Est-ce que tu leurs a dit ce que tu ressentais? Le cavalier, Jamie, vous êtes proche? Est-ce que tu lui as dit ? Il ne faut pas avoir peur de ce que l'on ressent au fond. C'est une force plus qu'une faiblesse. Si tu tiens aux gens il faut leurs dire avant qu'il ne soit trop tard. Certaines choses peuvent être évité. J'ai failli perdre quelqu'un parce que je n'osais pas dire ce que je ressentais à l'époque. Il est parti après, il rêvait de voyagé mais je sais qu'il doit être heureux alors ça me va; On se reverra peut être. Ho je suis triste qu'il ne soit plus là, je pense souvent à lui. Et puis avec Hermès, on s'est disputé la dernière fois qu'on s'est vu. Il est parti sans qu'on se dise au revoir. Je m'en suis voulue, j'ai eu beaucoup de mal à le supporter. Mais je souriais pour ne pas que Diane ou Apollon s'inquiètent. Il ne faut pas essayer de ressembler à quelqu'un d'autre. Il faut juste être toi. Totalement toi. Il ne faut pas avoir peur de ce que tu ressens. Tu es quelqu'un de bien Robyn, tu te caches parfois derrière l'agressivité. Et je pense que c'est pour te protéger. Souvent les gens c'est ce qu'ils font. J'observe beaucoup, j'apprends. Mais en essayant de te protéger tu repousses ceux qui pourraient t'aider. Laisses les voir la Robyn que je vois maintenant.
Elle s'était approchée de moi pour me prendre dans ses bras. L'idée de lui donner un coup de poing dans les côtes pour la forcer à me lâcher me traversa l'esprit, mais ça n'aurait servit à rien. Ça aurait juste confirmé ce qu'elle disait, enfaîte. Je me protégeais derrière mon agressivité. Je le savais déjà, mais c'était pas pareil de se parler à soit même et le discours d'une gamine qui avait de l'expérience dans la vie depuis deux ans seulement.
- Je pensais que je ressentais quelque chose pour Jamie. J'en suis plus sûre maintenant. Et puis les autres... Je crois qu'ils ne m'aiment plus.
Ma tête était posée contre son épaule, et mes larmes étaient entrain de tremper son haut, mais je ne bougeais pas. Mes bras étaient le long de mon corps, mais je ne cherchais pas à m'échapper de son étreinte. C'était la première fois que je disais ça à quelqu'un. Ce que je ressentais vraiment. Est-ce que ça me faisait sentir mieux ? Pas du tout. Ça faisait encore plus mal, de vraiment s'en rendre compte.
- Tu leurs a demandé? Si tu n'es pas sur le mieux c'est d'en parler, peut être que c'est vrai peut être que non, mais si tu ne demandes pas tu ne saura jamais. Moi je t'aime bien en tout cas. Elle fit une petite pause, avant de reprendre. Est-ce que tu es un peu jalouse quand il est avec une autre fille? Sans cette histoire de cavalier, juste entre toi et lui, est-ce que tu as envie d'être avec lui? Juste avec lui?
- Jamie ? J'en sais rien. Je sais plus. Je croyais que... Qu'il y avait un truc entre nous. Mais maintenant, tout ce que je ressens, c'est de la haine. Je le déteste. Vraiment. J'ai même plus envie de le voir tellement j'ai peur de ce que je pourrai ressentir, parce que je sais que ça risque d'être violent. On peut pas aimer quelqu'un qu'on déteste. Ça j'en suis sûre.
Rien que penser à lui, ça me donnait envie de serrer les poings et de grogner. Il m'énervait. Je le détestais. Il me dégouttait. Parce qu'il allait arrêter d'être cet idiot de cocker et il allait lâcher l'affaire. C'était un lâche.
- Je ne peux pas te dire, je crois que je suis incapable de détester quelqu'un. Je n'ai jamais ressenti ce sentiment.
Et ça devait bien être la seule personne qui n'avait jamais ressenti de la haine. Mais comment est-ce qu'elle faisait ?
- Eh bah crois moi, t'as de la chance.
Je m'essuyais le nez avec le dos de ma main, tout en m'écartant de Peggy pour aller me recoucher sur mon tas de serviettes. Je ne pleurais plus, mais je me sentais encore plus vulnérable. C'était comme si un truc surnaturel venait d'avoir lieu. Elle devait avoir des super-pouvoirs, c'était pas possible autrement.
- S'te plaît, raconte pas aux autres. Tout ce qui vient... de se passer.
Je voulais pas qu'ils sachent. Surtout pas. Sérieux. C'était ridicule. Moi qui pleure, pendant qu'une gosse me sort tout un discours philosophique. C'était tellement débile comme concept que j'aurai dû en rire. Mais ma gorge était beaucoup trop serrée pour laisser s'échapper autre chose qu'un hoquet.
- ça restera entre nous tu as ma parole. Repose toi, je veille sur toi. Il ne t'arrivera rien.
Elle m'avait adressé un dernier sourire, alors que je lui tournais le dos en utilisant mes mains trempés comme un oreiller. Le contact de ma peau humide contre ma joue était désagréable, mais je ne voulais plus bouger. Il fallait que je me force à dormir. Pour faire comme si tout avait juste été un putain de mauvais rêve. Que je fasse semblant qu'il ne s'était rien passé. Valait mieux faire comme si c'était pas vrai que devoir assumer.