Coucou, j'ai 11 ans

Je crois bien qu’en même pas deux mois, j’avais eu droit à toutes les apparences…Et entre ma mère et moi plus jeune, je commençais sérieusement à saturer et puis en plus, Mary Margaret commençait sérieusement à m’énerver à jouer à la maman chiante, normalement c’est moi qui ait cette place là et pas elle mais bon, de ce point de vue là, elle gagne un point, vu que j’ai genre onze ans, enfin pour le moment.

Je restais là, cloitrée dans la chambre de Lily Rose parce que j’avais pas envie de descendre et de voir les autres, que voulez-vous, je suis une adulte mais avoir l’apparence de la mini-moi de quand j’avais onze ans, ça influe sur ma personnalité. Les jambes rapprochées de ma poitrine, je fixais le mur en face de moi avant de penser à Amélia et au fait que c’est le seul endroit où Mary Margaret me trouvera pas, surtout qu’aujourd’hui, c’est fermé pour inventaire.
D’ailleurs en parlant du loup, voilà qu’elle frappe à la porte :

« Non je suis pas là ! Laissez moi tranquille ! » hurlais-je presque avant de lever le regard vers la fenêtre. J’allais sortir par là.

J’enfile une veste par-dessus mon pull blanc et des bottes noires avant d’ouvrir la fenêtre et de me rendre rapidement compte que c’était impossible de sauter. Aussi, je me dirigea vers la porte et l’ouvris avant d’entendre ma belle fille arriver. Je me mis à courir et quitta rapidement le domicile de la jeune femme avant de me mettre à courir et d’arriver rapidement à la boutique. Je pris la clé que j’avais dans ma poche et ouvrit la porte avant d’entrer et de refermer, faisant face à une Amélia plus que surprise :

« Je me suis tirée de chez Mary Margaret, faut que tu me caches Amélia. », elle continuait de me regarder bizarrement « Ah oui, je suis Regina…Encore une bêtise de la part de ma belle-fille. »

AVENGEDINCHAINS

ma tenue:

L'inventaire. Il était nécessaire pour savoir quoi recommander aux fournisseurs qu'épuisant. Mais puisqu'il fallait le faire de temps en temps, Amelia avait fermé sa boutique et s'y adonnait, espérant finir au plus vite pour rentrer chez elle, retrouver ses enfants... et son mari.
La seule pensée du retour aussi inattendu qu'inespéré par tous de son mari donnait à Amelia la force de remplir sa tâche pour la terminer au plus vite loin de cette boutique silencieuse. Rentrer chez elle ne lui avait pas paru aussi pressant sinon urgent que depuis qu'il était revenu vers elle, le weekend précédant.
Son retour n'avait pas été de tout repos car la moitié de la famille avait décidé de s'en mêler mais il était revenu. C'était le principal. L'essentiel. La seule chose qu'Amelia retiendrait du 1er mai 2016, par ailleurs anniversaire de mariage du couple. Tant de romantisme ne pouvait la laisser indifférente. Aussi, la pâtissière était littéralement sur un petit nuage depuis 72h, souriant non stop.
Mais aucun client ne profitait de ce sourire aujourd'hui. Amelia était seule dans sa boutique et balayait tranquillement le sol en chantonnant.
Soudain, cependant, elle reconnut le déclic d'une clé dans une serrure. Et pas n'importe quel serrure : la sienne, celle de sa boutique. Instantanément, l'ancienne lionne se figea, tous ses sens à l'affût.
Peu avaient la clé de la boutique en dehors d'elle. Ca éliminait pas mal de possibilité, à moins qu'une de ces personnes ne se soient faites agressées et volées la clé mais c'était peu probable, pas vrai ?
Amelia se raccrochait en tout cas à cette pensée. Elle avait cessé de balayer et revenait doucement vers l'avant de la boutique, la balai toujours en mains.
- Je me suis tirée de chez Mary Margaret, faut que tu me caches Amelia, déclara une petite fille d'une dizaine d'années, la clé de la boutique toujours en main.
Qui était donc cette gamine ? Pas Velma, pour sûr, elle était bien plus grande. Ni Maxine, qui était plus âgée aussi, plus blonde et qui n'avait pas la clé. Amelia était perplexe. Cacher un enfant s'il est recherché par ses parents c'est du kidnapping, non ?
- Hey, salut... petite fille qui s'est introduite Dieu sait comment dans ma boutique ! s'écria Amelia en tâchant d'être enjouée et à l'aise. Comment puis-je...
La gamine ne lui donna pas le loisir de poursuivre, précisant d'un ton aussi nonchalant que las - et qui ne seyait pas à une enfant :
- Ah oui, je suis Regina…Encore une bêtise de la part de ma belle-fille.
- Ouf ! soupira Amelia en s'accoudant à son comptoir. Je veux dire... c'est pas cool pour toi bien sûr mais au moins tu n'es pas une enfant inconnue qui a fugué et je n'aurai pa de problèmes avec la police. Alors... tu me racontes ? C'est quoi cette fois qui a merdé ? On en rit ou en pleure ?

Coucou, j'ai 11 ans

Oui, c’est vrai que je n’avais pas pensé à la réaction d’Amy lorsqu’elle me verrait. Mais bon, je ne tarda pas à énoncer que c’était moi et que c’était encore dû à une connerie de la part de ma belle-fille. Je leva le regard vers ma patronne lorsqu’elle me dit que ce n’était pas cool pour moi mais qu’au moins, je n’étais pas une gamine inconnue et qu’elle n’aurait aucun soucis avec la police.

Je me contenta de lui faire un sourire avant qu’elle ne me demande ce qu’il s’était passé cette fois-ci. Je grimpa sur l’un des sièges près du comptoir pour être à la hauteur de la jeune femme et finis finalement par dire « Un cour de magie qui a mal tourné. Ça devient une habitude avec Mary Margaret. En fait, j’ai un peu joué avec ses nerfs et quand elle a récité la formule, ses pensées n’étaient pas sur l’objectif de base qu’elle voulait atteindre et résultat, la formule a beuguée. Et je me retrouve avec mon apparence de quand j’avais dix ans. »

Pas que ça me dérange, loin de là mais bon, avoir dix ans, ça va bien cinq minutes mais là, c’était plus du suicide qu’autre chose et depuis ce petit soucis, j’habitais chez ma belle-fille et si ça continuait, j’allais lui arracher la tête, elle est sévèrement ultra chiante « Le pire c’est que du coup, je dors chez ma belle-fille depuis ce jour là et c’est un enfer. Ma belle-fille est ultra chiante. C’est pour ça que je suis partie et je suis venue là parce qu’elle viendra pas vu que c’est l’inventaire. » dis-je avec un léger sourire « Mais le seul hic et faut vite que ce soit réglé, c’est qu’à dix ans, je n’avais pas mes pouvoirs magiques, enfin je n’en avais pas encore conscience. »

AVENGEDINCHAINS

Maintenant qu'elle savait à qui elle avait affaire, Amelia était en mesure de reconnaître sa collègue en dépit de son apparence enfantine. Elle avait toujours ce regard perçant, quoique légèrement plus espiègle, et ces cheveux noirs de jais, plus longs, cependant. La pâtissière n'aurait jamais cru rencontrer le passé et l'avenir - en quelque sorte - de Regina et pourtant c'était chose faite. Et pour une fois, Regina était plus petite qu'elle !
Elle s'était assise de l'autre côté du comptoir, se hissant sur le vieux tabouret qui traînait à côté. S'y accoudant, elle livra enfin ses nouvelles péripéties tandis qu'Amelia remerciait le ciel de ne pas chercher à pratiquer la magie. Car même sans cela, sa vie était suffisamment animée pour ne pas l'ennuyer, merci pour elle.
Sans grande surprise, c'était une nouvelle fois la leçon de magie du jour de Mary-Margaret qui était en cause. Ca et les probables sarcasmes de Regina qui avait déconcentré Blanche-Neige. Amelia soupira, se demandant s'il fallait s'amuser de la situation. Regina l'avait un peu cherché, après tout, non ?
- Heureusement que ça ne t'es pas arrivée le jour où on a croisé tous ces démons, commenta t-elle finalement. Je parie que tu n'étais pas aussi brillante sorcière à l'époque. Heureusement aussi que je ne suis pas absolument débordée à la boutique. Faire travailler les enfants, c'est illégal, conclut la pâtissière avec un sourire entendu.
Regina manqua un peu d'enthousiasme face à ces remarques et poursuivit, relatant les aspects négatifs de sa nouvelle apparence. Car oui, être un enfant allait fatalement l'empêcher de faire certaines choses d'adulte, ainsi qu'Amelia venait de le faire remarquer.
En l'occurrence, elle s'était provisoirement - espérons, du moins - installée chez Mary-Margaret. Et si Regina acceptait plutôt bien sa nouvelle apparence, elle acceptait moins facilement de vivre avec sa belle-fille. Par chance, heureusement, cela faisait déjà quelques années qu'elle avait renoncé à l'assassiner. Amelia ne serait donc complice de rien, sauf peut-être de la fugue de Regina si Blanche-Neige avait vent de cette histoire.
Comme elle l'avait justement fait remarquer, il était peu probable que Mary-Margaret ne vienne la chercher dans cette boutique qui était fermée. Sauf à ce qu'elle ait entendu parler du second travail de Regina, auquel cas, peut-être ferait-elle la connexion. Amelia verrait bien et considérait ne rien avoir à se reprocher. Elle n'y pouvait quand même rien si son associée, quelque soit son apparence, possédait la clé de leur boutique !
- Moui, je ne connais de Mary-Margaret que ce que tu veux bien m'en dire, reprit-elle. Et je m'y connais encore moins en magie. Si tu espérais mon aide, j'ai bien peur de n'avoir que des pâtisseries sans once de pouvoirs à t'offrir. Mais Mary-Margaret pourra sûrement réparer tout ça avec un contre-sort ou quelque chose comme ça. Si jamais tu retournes chez elle, ce que je ne peux que vivement te conseiller, ajouta Amelia en tâchant de ne pas être trop moralisatrice, se rappelant qu'elle avait affaire à une adulte dans un corps d'enfant. Je te dirais bien que tu es majeure et vaccinée et que ce ne sont que des conseils mais tu n'as plus vraiment la tête de l'emploi. Tu es beaucoup moins effrayante que tu n'as pu me le sembler lorsque tu étais maire de cette ville.
Amelia marqua une pause, le temps qu'une idée lumineuse ne germe dans son esprit :
- Je sais ! Tu as essayé de réapprendre la magie ? Ca demandera sûrement de l'entrainant - et là encore j'ai vu assez de magie récemment pour refuser d'être ton cobaye - mais conjuguer ce réapprentissage aux efforts de ta belle-fille ça devrait suffire, non ? Sinon... tu es bonne pour recommencer ta vie depuis le quasi début. Ce serait... une chance ?
Amelia grimaça, trouvant l'idée assez atroce. Puis une idée encore plus atroce la frappa de plein fouet :
- Oh et... tu étais enceinte la dernière fois ! Mon Dieu... Tu l'est encore ? J'imagine que non, tu n'avais pas très... trucs de fille... à cet âge, si ?
Amelia plongea sa tête entre ses mains. Pourquoi Regina venait-elle systématiquement quand il lui arrivait des trucs magies étranges auxquels l'ancienne lionne ne pouvait strictement rien ?
- Ne réponds pas. Enfin si, mais après. Je vais me chercher du café et je te ramène un chocolat chaud.
Sans attendre, la pâtissière fila dans l'arrière boutique se préparer le café le plus fort possible tout en préparant aussi un chocolat chaud. Quelques minutes plus tard, elle déposait deux tasses sur le comptoir et se réinstallait, prête à entendre la suite. La main sur l'anse de sa tasse, elle fit signe à Regina de poursuivre.

Coucou, j'ai 11 ans

« J’avoue que j’aurais bien rigolé si ça m’étais arrivée pendant notre combat contre les démons. Oh t’inquiètes pas, j’aurais pas travaillée toute façon, je me serais contentée de manger des chocolats. » lui dis-je avec un sourire. J’expliqua à Amélia que j’étais actuellement installée chez Mary Margaret mais que je commençais littéralement à péter un câble, j’en avais vraiment ma claque de vivre H24 avec ma belle-fille. Amélia m’expliqua que de toute manière, elle ne pourrait pas m’aider vu qu’elle n’y connaît rien en magie et que de toute façon, seule ma belle-fille pourrait le faire si je retournais chez elle. Je leva le regard vers elle « Pas tout de suite en tout cas… »

Amélia ajouta le fait que j’étais beaucoup moins effrayante qu’avant vu que j’avais 10 ans et rien d’autre, je soupira avant de lever le regard vers elle « Oui je sais que je semble moins effrayante… ». La jeune femme me demanda finalement si j’avais réappris la magie, que ça me demanderais sans doute de l’entraînement mais que mon entraînement combiné aux pouvoirs de Mary, ça pourrait marcher. Amélia me demanda si j’étais prête à recommencer ma vie depuis le casi-début. « Euhm…non, je dois bien t’avouer que je ne me sens pas prête à recommencer ma vie. A dire vrai, entre mon fils, ma fille, mon boulot et la fuite de Robin, je me dis qu’avoir dix ans n’est pas le meilleur moyen pour arranger les choses. Je pense que je vais aider ma belle-fille à trouver le contre sort pour rapidement retrouver mon apparence parce que ça commence littéralement à m’énerver. » dis-je simplement à la jeune femme.

Puis finalement Amélia me demanda si j’étais toujours enceinte. Je me mordis la lèvre avant de calmer Amy en lui faisant un léger sourire « Non je ne l’ai avais pas encore à cet âge là mais n’ai crainte, j’ai protéger mon bébé contre toute magie. Tant que je serais une enfant, il ne risqueras rien…La magie le protège. ». Je l’a vis se lever pour aller préparer le café et très rapidement, elle revins avec une tasse de chocolat pour moi et une tasse de café pour elle, je lui souris avant de boire une gorgée et de reprendre « Le seul hic Amy, c’est que j’ai beau avoir l’apparence d’une petite fille, il y a certaines conséquences de ce sortilège, dans l’idée que j’ai le caractère de la jeune Regina mêlée au mien… »

AVENGEDINCHAINS

Amelia avait tâché de ne pas se montrer trop curieuse mais c'était plus fort qu'elle : après les questions sérieuses sur l'état de Regina, elle avait été obligée de demander. La tentation était beaucoup trop forte pour qu'elle refoule sa question ô combien indiscrète et dérangeante. Mais Regina ne sembla pas s'en formaliser outre mesure et sourit d'un air espiègle. On pouvait dire ce qu'on voulait de l'ancienne méchante reine mais elle avait certainement plus d'humour que ce qu'on pouvait lui attribuer ! A moins que ce ne soit le retour de ses dix ans qui l'influence, auquel cas, la pâtissière ne pouvait pas grand chose pour elle.
Mais elle ne fut pas moins soulagée d'apprendre que 1) le corps enfantin pas encore formé de Regina n'était pas enceinte et 2) son bébé était protégé de toute forme de magie. Que des avantages, donc. Elle n'était ni dans une situation incroyablement glauque digne de cette série répugnante - Game of Thrones - que regardait Declan mais n'avait pas non plus perdu son bébé.
- Tu me rassures, soupira t-elle, soulagée en rapportant les boissons chaudes.
Regina n'avait pas attendu que sa patronne - qu'on aurait d'ailleurs pu prendre pour sa mère - n'ait sa précieuse dose de caféine entre les mains pour répondre mais Amelia allait survivre. Elle n'avait rien appris de glauque, bien au contraire, et s'émerveillait que la magie puisse être aussi pratique.
Et pourtant, elle avait vu peu de belle magie, récemment. D'ailleurs, le sort qui affectait Regina n'était pas si génial que ça, en dépit de quelques aspects arrangeants, ainsi que la petite fille - qui avait retrouvé l'air sérieux qu'on connaissait à l'ancienne mairesse - ne tarda pas à le lui expliquer.
- Aie, commenta Amelia. Tiens, prends un chocolat, ajouta t-elle rapidement pour ne pas donner l'impression que la situation lui semblait désespérée. Tu ressens ces effets ou tu les supposes ? Tu m'as l'air... normale, étant donné ta situation. Disons que tu ressembles à une petite fille mais que tu as le regard sérieux de d'habitude. Est ce que je peux faire quelque chose pour toi ? demanda finalement la pâtissière en l'observant attentivement.
Si Regina avait été majeure, elle serait allée voir si elle n'avait pas de l'alcool, comme elle l'avait fait une fois pour Calliope. Mais Regina habitait un corps d'enfant de dix ans : elle n'aurait que le chocolat chaud et les sucreries.

Coucou, j'ai 11 ans

Je fis comprendre à Amy que le bébé ne risquait rien, que je l’avais protégé de toute magie grâce à un sortilège et la jeune femme me fit comprendre que je la rassurais avant de me tendre une tasse de chocolat chaud. Je bu une gorgée avant d’expliquer à Amélia que mon caractère était à la fois celui de la jeune et celui de la vieille Regina. Buvant une nouvelle gorgée, j’haussa les épaules avant de finalement reprendre « Merci. Oh eh bien…En fait, c’est assez bizarre parce que je les ressens mais pas tout le temps. », je bu une nouvelle gorgée avant de respirer longuement et repris finalement « Eh bah, en fait, je…je crois que la petite Regina apparaît surtout quand je suis avec ma belle-fille en fait. »

Amy me dit qu’elle trouvait que j’avais toujours mon regard sérieux malgré mon apparence de petite fille. Après tout, elle n’avait pas tord. Je respira longuement avant que la jeune femme ne me demande ce qu’elle pouvait faire pour moi. J’haussa les épaules avant de finalement reprendre « Eh bah, déjà, est-ce-que tu peux me garder ici jusqu’à la fin de la journée ? Parce que je veux pas retourner là bas ou sinon je vais me jeter par la fenêtre. », je bu une nouvelle gorgée et me mis à sourire à Amy.

« J’ai faim… » dis-je à la jeune femme « T’as pas des pommes ? »

AVENGEDINCHAINS

Amelia pouffa bien que ce ne soit pas absolument drôle. Mais quand même un peu. Mary-Margaret devait en voir de toutes les couleurs car la Regina adulte avait certainement un fort tempérament.
- Essaye quand même de ne pas être trop dure avec ta pauvre belle-fille, conseilla Amelia.
Mary-Margaret avait déjà ses propres enfants - des jumeaux ? - à gérer ainsi que son ex-mari le Prine Charmant et prenait en plus de tout cela des cours de magie. Elle devait être épuisée, à force mais avait pourtant accepté - bien qu'il soit fort probable qu'elle n'ait pas eu le choix puisqu'elle était un peu fautive - de s'occuper de Regina le temps que sa situation ne s'améliore. Elle n'avait pas besoin d'une peste à la maison. Même s'il était certain que Regina y prenait plaisir.
Un peu, du moins. Probablement pas autant qu'Amelia aurait pu se l'imaginer au vu de sa requête : rester à la boutique jusqu'à la fin de la journée. Et pourquoi pas, après tout ? Regina était venue de son plein gré, menaçait de se suicider - ça, c'était pas cool, en revanche, le chantage - et rien n'interdisait aux clients mineurs de venir non-accompagnés dans la pâtisserie.
- D'accord, tu peux rester jusqu'à ce que je ferme. Et après tu promets de rentrer chez Mary-Margaret, ajouta Amelia avant de se rappeler qu'elle ne parlait pas réellement à une vraie enfant. Désolée. Tu n'es pas réellement une gosse et je ne suis pas ta mère. Déformation professionnelle. Allez, viens avec moi à l'arrière !
Regina avait faim après tout, pas vrai ?
Amelia vida sa tasse de café et sauta sur ses jambes, entraînant Regina avec elle. Quelques instants plus tard, elle lui tendait une pomme bien rouge avant d'ajouter :
- On va faire une tarte aux pommes pour Mary-Margaret, d'accord ? Comme ça tu ne vas pas t'ennuyer et elle ne se fâchera pas quand tu rentreras. Ou disons qu'elle se fâchera moins.
Blanche-Neige allait probablement s'apercevoir que Regina n'était plus là, c'était quasiment inévitable. Amelia ne la connaissait qu'au travers de ce que Regina avait pu lui raconter mais se doutait qu'elle n'allait pas apprécier la "fugue" de l'ancienne méchante reine. Et puis tout le monde aime les tartes aux pommes, non ? Celles d'Amelia se vendaient bien, en tout cas, de même que les chaussons de Regina. Les pommes, c'est une valeur sûre et c'est facile à travailler. Ce serait probablement amusant pour tout le monde, Amelia n'ayant plus fait de gâteaux avec un enfant aussi jeune depuis un sacré moment.

Coucou, j'ai 11 ans

« Juré, je vais pas cracher parce que c’est sale. » dis-je avec un sourire enfantin lorsque la jeune femme me demanda de ne pas être trop dure avec ma belle-fille même si au fond ça m’amusait la plupart du temps. Buvant mon chocolat, je demanda à Amélia si elle pouvait me garder jusqu’à la fermeture parce que si je retournais chez ma belle-fille, j’allais me jeter par la fenêtre. J’eu un léger sourire lorsque Amy se rendis compte qu’elle ne parlais pas réellement à une enfant et souris à nouveau « Merci, t’es trop cool ! » lui dis-je simplement.

Je vida d’une traite ma tasse de chocolat chaud avant de descendre de la chaise et suivie Amélia dans l’arrière boutique avant qu’elle ne me tende une jolie pomme rouge. Je souris grandement avant que la jeune femme ne me dise qu’on allait faire une tarte aux pommes pour Mary Margaret car comme ça, elle n’allais pas s’énerver quand je reviendrais « D’accord. » dis-je simplement. J’enfila le tablier que j’avais d’habitude qui m’allait trop grand mais par dieu seul sait quel moyen, je réussis à l’enfiler pour qu’il soit à ma taille et j’alla me laver les mains avant de rejoindre Amélia, parée pour faire la tarte aux pommes « Je suis prête ! » dis-je en souriant à la jeune femme « Et promis, je l’empoisonne pas… », Amy tourna son regard vers moi avant que je ne mette à rigoler.

AVENGEDINCHAINS

Ne pas cracher. Excellente idée. Amelia avait approuvé d'un signe vigoureux de la tête. C'était non seulement dégueulasse mais en plus c'était indigne de la classe à laquelle Regina avait habitué tout le monde. Et Amelia n'était pas prête à assister à cela, qu'elle ait 10 ou 40 ans.
Elle préférait largement l'entendre dire qu'elle était "trop cool" même si ça aussi c'était étrange dans la bouche de Regina. Heureusement qu'elle n'avait pas gardé sa voix adulte car cela rendait les choses un peu moins étranges.
La pâtisserie aussi. Amelia s'était habituée à travailler avec Regina, que ce soit en véritable collaboration ou simplement dans la même pièce et il était bon de voir que certaines choses ne changeaient pas, magie ou non. Amelia avait besoin de ce semblant de normalité pour ne pas devenir totalement folle à cause de la magie.
Regina avait très vite repris ses marques habituelles, attrapant son tablier... trop grand, malheureusement. Amelia pouffa, la regardant se débattre un instant avec l'habit pour finalement en faire quelque chose d'acceptable. C'est qu'elle était douée, la petite !
- Je suis prête ! déclara t-elle finalement en s'approchant de la table de travail. Et promis, je l'empoisonne pas !
Amelia, qui avait déjà commencé à éplucher les pommes, s'arrêta net, tournant de gros yeux ronds vers Regina qui commençait à rire, ce qu'elle ne tarda pas à faire aussi.
- J'espère bien ! Je ne veux pas être complice de meurtre ! Allez, au lieu de dire des sottises, étale donc la pâte puis mets la dans le moule.
Joignant le geste à la parole, Amelia lui présenta un rouleau à pâtisserie, un moule à tarte et une boule de pâte toute fraîche.
- Tu as de la chance, reprit-elle en se remettant au travail, je ne t'ai pas donné la corvée la plus pénible. Même si on sait tous que les pommes et toi c'est une longue histoire d'amour,

L'atelier pâtisserie se passa sans encombres. Regina ne tenta effectivement pas d'ensorceler la tarte et les deux amies s'amusèrent bien. Cette expérience n'était pas sans rappeler à la pâtissière certains faux souvenirs qu'elle adorait, quand elle avait appris à faire des gâteaux à ses enfants, alors à peine plus jeunes que l'apparence de Regina. Elle regrettait que ce ne soit pas vrai mais connaissait ces souvenirs comme s'ils l'avaient été, ce qui la consolait.
Et aujourd'hui, Regina et elle s'étaient bien amusées, ce qui rendait, en un sens, ces faux souvenirs un peu plus vivants, un peu plus tangibles. Amelia, bien sûr, n'en aurait jamais parlé à l'ancienne méchante reine qui lui avait, il est vrai, causé du tort par le passé. Sa magie, du moins, avait eu de nombreuses répercussions qu'elle n'avait pu prévoir et les choses ne pouvaient être changées. Ce qui est fait est fait. Autant passer à autre chose. Regina avait depuis eu tout le loisir de prouver qu'elle était quelqu'un de bien... et bonne pâtissière, en plus !
- N'oublie pas de revenir me dire dès demain si Mary-Margaret a aimé la tarte, demanda Amelia avant que Regina ne s'en aille en portant une tarte qui semblait aussi large qu'elle. Et ne fugue pas pour venir cette fois, j'aimerais bien rester en bons termes avec les gens de cette ville ! ajouta t-elle en riant quoiqu'elle soit relativement sérieuse.