C'est en cette belle journée de Mai que rien ne se passa comme prévu. Pourtant, tout était réuni pour annoncer une bonne journée. Mais, le destin n'avait pas l'air de mon avis...

Habituellement, je travaillais plutôt seule. Mais, parfois, il arrivait que des psychologues devaient prendre des patients dans ce bâtiment. Et, vous n'imaginez pas qu'à quel point les malades mentaux ont besoin du soutien des psychologues. Il arrive même que certains fassent du bon travail. Alors, quand mon patron m'informa que Dyson Walters venait aujourd'hui avec une stagiaire, et qu'il cherchait un des docteurs pour l'accompagner, je m'étais tout de suite proposé. Je savais que ça ferait plaisir à Dyson, au fond. On avait une relation assez étrange tous les deux, mais je l'appréciais malgré que je n'arrive pas à le cerner. On travaillait souvent ensemble et il était vrai que je ne l'avais pas vu depuis un moment. De plus, j'avais envie de voir ce que donnait sa stagiaire. Je partis rencontrer le patient que je connaissais bien, malheureusement, je m'en occupais...

Et, à peine j'étais arrivée, que je regrettais. Tous mes patients étaient dérangés, mais lui il était fou. Vraiment. C'était le patient le plus compliqué que j'avais eu à m'occuper jusqu'à lors. Je tentais de regarder à l'intérieur et il se poussa de toute sa force contre la porte, me faisant reculer d'un pas. La porte, elle, n'avait pas bougé, bien solide sur ses gonds, heureusement. J'avais une heure pour le calmer. Il fallait qu'il soit calme pour la séance avec Dyson. Même si ils finissaient souvent bien plus énervés après la séance... La magie des psychiatres...

-Je sens ta peur, petite.  Ne sois pas effrayé, je veux juste te trancher la gorge, te faire manger les globes oculaires et te découper en petits morceaux pour faire du petit bois.

-C'est ça oui. Et moi, je veux juste que tu ailles mieux. Est-ce que tu serais content si un gentil psychologue venait te voir ? Rien que pour toi !

-Je le prendrais bien pour mon déjeuner, en effet...

Suite à une longue discussion avec ce jeune homme, ma foi, fort intéressant, il fut l'heure d’accueillir Dyson et sa stagiaire. J'avais plus ou moins réussi à calmer le patient. J'avais fait de mon possible, mais il n'était vraiment pas facile à vivre. J'attendais donc à l'entrée que les deux personnes arrivent.

Heureusement, ils arrivèrent assez vite, ne me faisant pas trop attendre. Je reconnus assez vite Dyson qui parlait avec celle qui devait être sa stagiaire. Il ne m'avait pas vu pour le moment. Je l'entendais parler, et je devais avouer qu'il avait raison. Puis, il s'approcha de moi et me vit. Je lui adressais un sourire puis, fit le même à sa stagiaire. Je lui lançais un regard noir face à ce qu'il disait. Je n'avais d'ailleurs pas du tout aimé qu'il parle de Wine. J'avais frissonné rien qu'à son nom. J'avais vraiment problème avec elle. Et dire qu'avant je la faisais tourner en bourrique. Mais maintenant qu'elle avait tué mes parents, rien n'était pareil.

-Insinuez-vous que les Wonderlandiens sont fous ? Nous sommes tous fous, vous savez. Ah, et je vous prie de ne pas parler de Wine en ma compagnie. De plus celle-ci n'a vraiment pas besoin que vous vous occupiez d'elle. Par votre faute, elle se pense importante.

Il me présenta à sa stagiaire, miss Hyo-Jin que je saluais. Elle avait l'air de savoir ce qu'elle faisait, j'aimais ça.

-Je vous préviens, le patient que vous allez voir n'est pas des plus simples. Il est particulièrement violent. Évitez d’approcher trop près. Dyson, Vous allez voir qu'ici, les Wonderlandiens ne sont pas les plus fous.

Revenue devant la porte du patient, je lui dis de s'approcher, que le psychologue était là et demanda à Dyson de d'approcher.

-Bonne chance avec lui. Vous allez en avoir besoin.

-Ah voilà mon déjeuner ! Un joli jeune homme à ce que je vois. Je vois bien ta tête au dessus de mon fauteuil. Ou dans les toilettes ! Oh oui les toilettes ! Au moins, je pourrais faire mes besoins plus rapidement, ça m'évitera d'être constipé !

Et, Dyson me regarda ensuite. Je haussais les épaules à son regard, montrant qu'il n'avait pas tort. Je ne le pensais pas, mais bon, j'aimais bien me ficher de lui. Il le méritait. Il avait quand même dit que j'étais plus folle que les patients qui étaient ici. Ce n'était pas totalement faux, mais je n'aimais pas qu'on me le rappelle. J'aimais me dire que si la malédiction m'avait donné ce métier, c'était que j'étais la plus sensée. C'était faux. Le plus sensé était Absolem. Un sage dans un monde de fous. Voilà ce que j'aspirais à être dans cet hôpital.

Je sentais que j'allais aimer cette stagiaire. Elle avait l'air vraiment intéresser par ces études, et ne faisait pas du tout Mme Je-sais-Tout -ce que, d'ailleurs, je détestais par dessus tout- Elle avait posée des questions, ce qui montrait son envie. j'avais d'ailleurs bien ris quand elle m'avait expliquée que Park était son nom de famille. Son maitre de stage n'était même pas capable de faire la différence entre un prénom et un nom de famille. J'avais très envie de me foutre de lui. Le patient, lui ne s'était pas du tout calmé, contrairement à ce que j'avais espéré. la vue de Dyson l'avait tout de suite remis d'aplomb et énervé. Super. Vraiment. Je m’efforçais quand même de répondre à la stagiaire avec un sourire. A vrai dire, je n'étais pas du tout rassuré. Le patient était bien trop énervé pour pouvoir mener à bien une séance de psychologie.

-Oui il est toujours comme ça. Malheureusement nous n'avons pas encore déterminé l'origine de son comportement, il est là depuis peu.

Puis, je laissais faire Dyson. Il dit la phrase cliché, comme à son habitude. S'il pensait que ça allait calmer le patient, il se mettait le doigt dans l’œil. Mais, il s'énerva. Encore plus qu'avant. il cria sur Dyson et leva ses draps pour faire apparaître un sabre ! Dyson me demanda ce qu'un sabre faisait là. Je ne sus répondre. Je ne faisais pas les chambres. Ce n'était pas mon travail. Il devait sûrement avoir un complice dans le bâtiment pour avoir caché un sabre sous ses draps ! Dyson nous poussa hors de la cellule pendant que le patient se coupa les liens et nous poursuivit. Je n'arrêtais pas de me plaindre en même temps que je courais.

-Je vous jure que si je retrouve le complice de ce fou furieux, je le fait passer en justice ! On va m'entendre ! Je suis en danger de mort ! Mais quelle idée de donner un sabre à un patient ! Même le plus fou des Wonderlandiens n'aurait pas fait ça ! Ce n'est pas de la folie, mais de l'inconscience !

Et je continuais à me plaindre comme ça jusqu'à que Dyson me fit signe de me taire. je vis un placard et eu une idée quia aurait pu nous sauver. Je poussais mes deux compagnons à l'intérieur et ferma la porte du cagibi derrière nous. Nous étions extrêmement serrés, mais au moins nous étions à l'abri. Il ne nous trouverait pas ici. J'étais entre Park et Dyson et pas dans une position des plus confortables. J'étais à quelques centimètres de la bouche de Dyson, ce qui me mit extrêmement mal à l'aise. Si Park me poussait à peine, nos lèvre se toucheraient. Rien qu'à cette idée, je sortis du cagibi. Il n'y avait personne dans le long couloir. J'entendais des voix un peu plus loin ainsi que des cris. Je fis signe aux deux invités de sortir et de me suivre. je crois que je savais ce qu'il faisait. Il était en train de prendre tout le bâtiment en otage et de libérer les autres patients pour qu'il l'aide. Misère... Je vis que deux personnes fermaient les portes, empêchant ainsi toute fuite... je ne savais vraiment plus quoi faire.